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00:00Chaque matin à 8h30, France Info invite un homme ou une femme politique,
00:03experts, analystes, observateurs ou acteurs de la vie publique.
00:07« Nous devons être capables de parler au monde entier. »
00:10Une demi-heure d'interview pour plonger au cœur de l'info,
00:13aller plus loin, écouter son point de vue pour enrichir le nôtre.
00:16« Quand on est d'accord, on est capable d'avancer. »
00:18Pour analyser et comprendre avec précision les grands faits marquants de la journée.
00:22Le 8.30 France Info, du lundi au vendredi,
00:25avec Jérôme Chapuis et Salia Brakia, sur France Info,
00:28à la radio et à la télé sur le Canal 27.
00:47Bonsoir à tous, bienvenue dans Les Informés du soir,
00:49votre rendez-vous de décryptage, votre rendez-vous de débat sur l'actualité.
00:53C'est à suivre, à écouter évidemment à la radio,
00:56France Info Radio et à la télévision, le Canal 27 de la TNT.
01:00Bonsoir Agathe Lambret, on parle de quoi ce soir ?
01:03La France, face à la colère des agriculteurs qui s'intensifient.
01:06La coordination rurale est entrée en scène aujourd'hui,
01:09objectif bloqué pour se faire entendre.
01:12Le gouvernement lui tente d'apaiser en proposant un débat au Parlement sur le Mercosur.
01:17Un débat et un vote, mais pour quoi faire ?
01:20L'attractivité de la France décroche alors que l'Hexagone caracolait
01:24en tête des pays d'Europe les plus attractifs il y a quelques mois.
01:28Comment l'expliquer ?
01:29Enfin, dans ce contexte, Michel Barnier peine toujours à convaincre
01:33que son budget pour 2025 est le bon.
01:36Il peine à convaincre notamment les élus,
01:38alors que s'ouvrait aujourd'hui le congrès des maires de France.
01:41Des maires en colère eux aussi.
01:43Comment ménager tous ces fronts et en même temps préserver les économies annoncées ?
01:48Et pour en parler, pour parler de tous ces sujets ce soir,
01:50Elisabeth Hollomé, journaliste politique à Politico Europe,
01:54Laurent Mouloud, rédacteur en chef adjoint à l'Humanité,
01:57Clémence Lemestre, directrice déléguée des rédactions des Echos
02:00et Valérie Gasse, chef du service politique de RFI.
02:03Merci à tous les quatre d'être là.
02:05Les informer, c'est parti !
02:08Et on commence à gâte avec l'exécutif qui essaie,
02:11essaie d'apaiser la colère des agriculteurs.
02:14À chaque jour, son annonce ou presque,
02:16l'exécutif tente d'être sur tous les fronts.
02:19Maladie animale, alternative aux pesticides, trésorerie.
02:23Le gouvernement qui a décidé aujourd'hui d'organiser un débat au Parlement,
02:27suivi d'un vote sur le Mercosur, un traité de libre-échange
02:31auquel le gouvernement s'oppose au diapason des agriculteurs.
02:35Écoutez la ministre de l'Agriculture tout à l'heure à l'Assemblée nationale.
02:40Et il est vrai que souvent dans ces accords de libre-échange,
02:43on l'a dit beaucoup mais il faut le redire,
02:45l'agriculture est une variable d'ajustement et ça, ça n'est pas supportable.
02:48Et au sein de l'agriculture, ce sont toujours les mêmes filières qui sont concernées.
02:52Spécialement les filières de viande.
02:54Le bœuf, la volaille, parfois l'agneau.
02:57Et ce sont toujours les mêmes qui souffrent de ces accords de libre-échange.
03:01On ne peut pas l'accepter.
03:03À quoi servira ce vote au Parlement ?
03:06Cet accord, ce Mercosur, est-il si mauvais que cela ?
03:09L'entrée en scène de la coordination rurale
03:11dans le mouvement des agriculteurs change-t-elle la donne ?
03:14Élisabeth, je te le mets, un débat, ça sert à quoi ?
03:17C'est plutôt un acte symbolique et politique, on va dire,
03:20puisque la France n'a pas besoin forcément du résultat,
03:24du vote sur ce sujet du Mercosur,
03:27pour adopter une position au niveau de l'Union européenne.
03:29Il faut rappeler que le Mercosur se décide au niveau de l'Union européenne.
03:32Il a été impulsé par la Commission européenne il y a près de 25 ans maintenant.
03:36Et c'est donc à Bruxelles que se décide, se négocie et se valide,
03:41in fine, cet accord, ou non, avec les pays d'Amérique latine.
03:45Mais ce que Michel Barnier et le gouvernement ont décidé,
03:47c'est d'envoyer un message politique.
03:49On les entend depuis plusieurs jours, que ce soit le Président de la République,
03:52le Premier ministre ou diverses personnalités politiques
03:55s'opposer à cet accord en l'État.
03:57Ça a son importance, ils demandent à le renégocier,
04:00notamment au niveau de l'exécutif.
04:01Et donc ça permettra d'appuyer cette demande de la France
04:05si jamais l'accord a été rejeté par le Parlement français.
04:10Ça donnera une légitimité politique supplémentaire à Emmanuel Macron,
04:14à Michel Barnier, pour aller poser sur la table les arguments de la France
04:18pour tenter d'amender l'accord tel qu'il est aujourd'hui.
04:20Il le sera rejeté cet accord par l'Assemblée nationale française,
04:24en tout cas dans les débats, la tonalité des débats va être assez claire.
04:27Tout à fait, il y a une certaine unanimité aussi pour le rejeter,
04:30sur les effets délétères de cet accord, de ce traité de libre-échange,
04:35qui effectivement était l'issue d'une négociation de plus de 20 ans,
04:38mais qui a un combat politique qui est très ancien et qui, pour le coup,
04:42on va le redire sûrement, concerne au premier chef les agriculteurs
04:45et rassemble peut-être tout ce que redoutent les agriculteurs,
04:48ce traité de libre-échange.
04:49Pour une bonne part, tous leurs cauchemars sont résumés
04:54dans ce traité de libre-échange,
04:55que ça soit la concurrence entre les paysans,
04:57la question des normes phytosanitaires,
04:59la question de la compétition des prix aussi entre différentes zones internationales.
05:04On va peut-être y revenir dans ce débat,
05:06mais c'est effectivement aussi une des raisons
05:08pour lesquelles les agriculteurs se mobilisent aussi aujourd'hui.
05:10– Donc un débat qui est symbolique, nous disait Elisabeth Ptolomé.
05:13Valérie Gatz, on gouverne avec des débats symboliques,
05:15c'est comme ça qu'on fait ?
05:16– Moi j'ai envie de dire que ce débat,
05:19et il ne faut pas l'oublier, il y aura un vote à l'issue du débat,
05:22donc chacun va se positionner.
05:24Et ça aussi, c'est la première fois qu'on va voter sur quelque chose
05:28que Michel Barnier aura proposé.
05:30Et c'est peut-être la seule fois où il aura une majorité.
05:35Et donc finalement, ce débat et ce vote sur le Mercosur,
05:40ils reprennent une résonance importante dans la vie politique,
05:43puisqu'on va avoir en effet, tout le monde va rejeter,
05:46tout le monde est contre le Mercosur,
05:47et tout le monde est pour les agriculteurs et leurs revendications.
05:50Donc on va avoir un débat qui va certainement être unanime.
05:53Alors il va falloir quand même voir comment…
05:55– Ce n'est pas non plus une motion de censure.
05:57– Ce n'est pas une motion de censure.
05:58– Ou un vote de confiance.
05:59– Ce n'est pas une motion de censure, mais justement,
06:01il n'y a pas de risque vraiment.
06:03Eh bien là, il prend le risque d'un vote qui sera forcément favorable.
06:06C'est un peu amusant quand on voit le contexte politique
06:09dans lequel évolue Michel Barnier et toutes les difficultés qu'il accumule.
06:12Donc voilà, là il envoie un message, comme l'a dit Elisa, politique.
06:16C'est aussi un message aux agriculteurs, on fait tout pour s'occuper de vous.
06:19Le président de la République est à Rio au G20
06:22et parle du Mercosur et s'y oppose.
06:25Et puis Michel Barnier, il fait le job à Paris
06:28et avec tous les députés derrière lui.
06:30Donc voilà, il va y avoir un beau message d'unanimité.
06:33– Non mais c'est pour masquer une forme d'impuissance du gouvernement,
06:36pour dire ce que disait Valérie.
06:38– De toute manière.
06:39– Pour l'instant, on ne peut pas empêcher ces négociations sur le Mercosur qui continuent.
06:43Et Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne,
06:45est bien déterminée à aller au bout.
06:47Elle a déjà pris ses billets pour y aller, pour finir les négociations.
06:51Olaf Scholz, le chancelier allemand, y aura dit,
06:53bon maintenant ça suffit, ces négociations n'ont qu'au trop duré.
06:56Il faut absolument qu'on aille au bout,
06:57parce que l'Allemagne n'a pas les mêmes enjeux que nous.
06:59Et elle, elle attend beaucoup de cet accord sur le Mercosur,
07:03pour vendre notamment ses voitures.
07:05Clément s'en parlera mieux que moi,
07:07mais voilà l'opportunité d'un immense marché pour son industrie automobile.
07:12Donc l'Allemagne n'a pas du tout les mêmes enjeux que nous,
07:14la France n'est pas du tout au diapason de l'Allemagne,
07:16et c'est un vrai sujet.
07:18Et en organisant ce débat, l'exécutif français s'engage encore un peu plus,
07:21parce que si jamais la France n'arrive pas à bloquer cet accord,
07:26malgré toutes les prises de position très claires du Président, du Premier ministre,
07:32malgré ce débat au Parlement,
07:34quel symbole envoyer sur l'influence de la France sur la scène européenne,
07:39ça nous fera mal en termes d'image.
07:41Donc c'est quand même assez risqué.
07:43Et pour l'instant, la machine est lancée,
07:45et la France n'a pas les clés pour bloquer cet accord.
07:47Mais peut-être qu'on va voir que la France n'a pas perdu toute son influence,
07:52et que finalement ça porte ses fruits,
07:55et peut-être qu'elle arrivera, comme depuis des années,
07:57à retarder encore le processus du Mercosur.
07:59On disait depuis tout à l'heure, Clémence Lemesque,
08:02que tout le monde est contre le Mercosur.
08:04Non, tout le monde n'est pas contre le traité du Mercosur.
08:06Il y a d'ailleurs beaucoup de secteurs en France qui sont plutôt pour.
08:09Les agriculteurs, c'est quasiment une exception, en réalité.
08:12Les agriculteurs, c'est quasiment une exception.
08:14Ce qui est assez drôle, c'est de voir que la droite va, a priori,
08:17voter contre un accord de libre-échange.
08:19Donc ça, c'est quand même un petit truc un peu marrant.
08:22Ce qu'on oublie, c'est que dans cet accord, il y a certes le volet agricole,
08:25et donc les agriculteurs râlent, sont en colère.
08:29Mais on oublie qu'il y a l'autre volet, qui est l'industrie.
08:32Et on va parler tout à l'heure de l'attractivité de la France.
08:35Or, cet accord, ça va permettre à nos industries,
08:38et c'est là où l'Allemagne veut vendre ses automobiles,
08:40mais nous aussi on a des choses à vendre.
08:42C'est favorable pour l'industrie chimique, pour le matériel,
08:45pour tout ce qui est matériel électrique.
08:48Mais aussi pour les produits laitiers.
08:50On oublie qu'il y a quand même cette part de l'agriculture
08:53qui pourrait se vendre dans le Mercosur.
08:55C'est quand même un marché de 280 millions d'habitants.
08:57Et donc c'est pas inintéressant.
08:59On a un peu tendance à oublier, on pense aux agriculteurs,
09:02et on oublie tout le volet industriel.
09:05Et en France, actuellement, le volet industriel,
09:07on essaye de réindustrialiser la France,
09:09on essaye d'exporter ce qu'on produit.
09:11Et là, ça mettrait à mal toute cette politique industrielle
09:14qui a été lancée ces dernières années.
09:16Donc tout le monde n'est pas contre l'accord du Mercosur.
09:18– Et les viticulteurs, et le fromage,
09:20qui trouveraient aussi des débouchés,
09:22alors qu'on boit moins de vin en France.
09:24Tout ça, c'est pas non plus négligeable,
09:27mais ça va à contre-courant.
09:29Il n'est pas de bon ton de dire qu'on soutient le Mercosur en France.
09:32– Exactement, et en France, il n'est pas de bon ton
09:34d'être contre les agriculteurs aussi.
09:36Donc politiquement, c'est un point important.
09:38Et on le voit dans tous les parlementaires.
09:41Il y a 600 parlementaires quand même
09:43qui ont déjà voté une pétition contre cet accord.
09:46On oublie que l'accord sur le CETA avec le Canada,
09:50qui avait été aussi extrêmement critiqué à l'époque par les agriculteurs,
09:54au final, ça a augmenté les exportations françaises.
09:56– Laurent Molloud n'a pas l'air d'accord.
09:58Mais c'est vrai qu'on ne les entend pas trop,
09:59ceux qui sont pour le Mercosur.
10:00– Je trouve que ce qu'on oublie surtout,
10:02c'est les conséquences de ce traité de libre-échange.
10:04Les conséquences à la fois sanitaires,
10:06les conséquences de déréglementations qu'ils portent.
10:09Ce que vous ne dites pas, c'est que ces règles
10:11du traité de libre-échange ont été faites, j'ai l'impression,
10:13dans un monde du passé.
10:15C'est-à-dire où les questions, par exemple, de pesticides
10:17dans les produits qu'on pourrait importer depuis le Brésil
10:20ne sont pas du tout prises en compte.
10:22Il y a une baisse totale des tarifs douaniers,
10:26des taxes douanières sur énormément de produits importés.
10:28Ce qui fait qu'il y a une concurrence déloyale
10:30qui va être organisée au niveau des prix
10:32par rapport aux producteurs français.
10:33Donc ça pose la question aussi de la souveraineté alimentaire,
10:37j'irais presque, et industrielle, au niveau en tout cas des paysans
10:40et de l'agriculture en France.
10:42Ce ne sont pas des petits sujets.
10:43Et là, on est un petit peu dans un schéma économique,
10:46je dirais des années 70 avec 80,
10:48où on ouvrait toutes les vannes au libre-échange.
10:50Mais là, on n'ouvre pas toutes les vannes,
10:51c'est 1,6% de la production de boeuf, par exemple.
10:53En fait, c'est 50% de plus.
10:56On passe de 200 000 tonnes à presque 300 000 tonnes.
10:59Oui, mais dans quelles conditions ?
11:00C'est-à-dire qu'il n'y a pas les mêmes normes
11:03de production des bovins au Brésil.
11:05Mais ça, ça n'a pas changé.
11:06Ce qu'on importe aujourd'hui du Brésil,
11:07ce sera la même qualité.
11:08Tout à fait, mais est-ce qu'il faut l'encourager ?
11:10C'est un steak par an par personne en plus en Europe.
11:13Ça correspond à un steak par an par personne.
11:15Oui, mais je me méfie des statistiques et des moyennes.
11:19Le fait est, c'est qu'il n'y a pas, par exemple,
11:21les fameuses clauses miroirs dont on dit
11:23qu'il faut que les produits qui sont importés
11:26aient respecté les mêmes normes sanitaires
11:28et de production que celui du pays où on importe,
11:31c'est-à-dire la France.
11:32Ces clauses miroirs ne sont jamais mis en place.
11:34Et elles ne seront pas mis en place...
11:35La Commission européenne assure qu'il n'y aura pas
11:37de produits qui ne respectent pas nos normes
11:39qui seront importés avec cet accord.
11:40Et comment elle le contrôlera ?
11:41Il y aura des contrôles.
11:42Il y a déjà le Brésil qui est sous la tige d'une procédure.
11:44Et quand il y a un doute, ça s'arrête.
11:45Comment vous contrôlez une production de viande
11:47dans une ferme au fin fond de l'Argentine
11:49ou au fin fond du Brésil ?
11:50Non, ce n'est pas moi qui le dis,
11:51c'est les contrôleurs eux-mêmes qui vont vous le dire.
11:53Les contrôleurs eux-mêmes vous disent,
11:54on peut faire des...
11:55Excusez-moi, juste pour ça,
11:56on peut faire des prélèvements sur des bovins
11:59ou sur des citrons s'il y a du pesticides, etc.
12:01On peut le voir.
12:02En revanche, savoir comment un produit a été produit
12:05dans une ferme avec des normes sociales,
12:07avec des normes environnementales,
12:08ça, ça demande aussi des moyens
12:10que, évidemment, ces contrôleurs n'ont pas.
12:12Donc, il y a aussi une part de farce
12:13et de mensonge derrière tout ça.
12:14Valérie Gass.
12:15Oui, les contrôles, je crois qu'en fait,
12:16ils sont faits à l'arrivée des produits ici.
12:19Donc, forcément, ça relativise la capacité à les faire.
12:23Je vais aller un peu à rebrousse-poil.
12:25Il y a aussi une conséquence
12:27si on ne signe pas cet accord de libre-échange,
12:30c'est qu'on laisse un marché.
12:32Le marché de l'Amérique du Sud,
12:33si ce n'est pas l'Europe qui échange avec eux,
12:37ce sera quelqu'un d'autre.
12:40Et quand on voit Donald Trump
12:41et tout ce qu'il met en œuvre,
12:43tout ce qu'il va mettre en œuvre
12:44quand il sera définitivement à la Maison-Blanche,
12:49toutes les mesures économiques,
12:50et puis la Chine qui l'orgne aussi.
12:53Donc, il y a quand même une compétition
12:55dans laquelle il faut peut-être prendre garde aussi
12:58aux conséquences d'une non-signature.
13:00Bon, on continue de débattre les infos,
13:01mais on se retrouve dans un instant.
13:02Pour l'heure, il est 20h15.
13:04C'est l'heure d'un fil info,
13:05un nouveau tour de l'actualité avec Emmanuel Langlois.
13:09Les syndicats FNSEA, jeunes agriculteurs,
13:11saluent une première victoire
13:13après l'annonce par Yael Braun-Pivet,
13:15la présidente de l'Assemblée,
13:16de la tenue d'un débat suivi d'un vote
13:18sur l'accord polémique de libre-échange
13:21entre l'Union Européenne et le Mercosur.
13:23Ce sera mardi prochain.
13:25Sur le terrain, les actions d'agriculteurs en colère
13:27se poursuivent,
13:28particulièrement dans le sud-ouest
13:30où un barrage a été établi à la mi-journée
13:32sur l'autoroute A9, au Boulou,
13:33dans les Pyrénées-Orientales
13:35pour bloquer les camions de marchandises
13:37venant d'Espagne.
13:39À l'étranger, au millième jour de la guerre en Ukraine,
13:41Sergei Lavrov promet une réponse appropriée
13:44après des tirs ukrainiens de missiles américains
13:47longues portées contre la Russie la nuit dernière.
13:49Le chef de la diplomatie russe
13:51qui dénonce l'implication des Etats-Unis
13:53dans ces frappes,
13:54il dit y voir une nouvelle phase dans le conflit,
13:57le président ukrainien Volodymyr Zelensky
13:59lui dénonce ce soir l'inaction du G20
14:02face à la menace nucléaire russe.
14:05Le ministre allemand de la Défense
14:07lui estime qu'un sabotage est certainement à l'origine
14:09des dégâts constatés sur deux câbles
14:11de télécommunications en mer Baltique
14:13entre la Finlande et l'Allemagne.
14:15D'une part, la Suède et la Lituanie.
14:16D'autre part, un autre câble sous-marin
14:18reliant lui la Suède à la Lituanie
14:20a par ailleurs été endommagé.
14:2720h, 21h.
14:29Les informés.
14:30Agathe Lambret.
14:31Jean-Rémi Baudot.
14:33Allez, retour sur le plateau des informés
14:35avec Valérie Gaze de RFI,
14:36Clémence Lemestre des Echos,
14:37Laurent Mouloud de l'Humanité
14:39et Elisa Bertolomé de Politico.
14:41Elisa, le fait que la mobilisation des agriculteurs
14:46passe à un autre câble
14:47puisque la coordination orale est entrée dans la contestation,
14:50est-ce que ça, ça change la donne ?
14:52Alors à court terme, on va dire que non.
14:54C'était une mobilisation qui en tout cas
14:56a été annoncée par les syndicats agricoles
14:58comme allant aller progressivement.
15:01Ils voulaient commencer doucement cette semaine
15:03en attendant justement cette fameuse signature
15:06annoncée du traité du Mercosur
15:07qui est prévue pour début décembre.
15:09Et puis surtout, ils ont fixé une date limite à cette mobilisation.
15:11C'est assez cocasse.
15:13Mi-décembre, ça va s'arrêter.
15:14En théorie, c'est ce que disent les représentants syndicaux
15:16qui essayent par là, finalement,
15:18de poser un cadre aussi à cette mobilisation
15:20parce que c'est très impressionnant,
15:21les mobilisations agricoles.
15:23Je ne vais pas vous faire le dessin,
15:24mais les tracteurs, les balleaux de paille, les feux,
15:26ça peut très vite déborder.
15:29Et ce que les syndicats essayent de faire,
15:31en tout cas les syndicats majoritaires
15:32comme la FNSEA, les jeunes agriculteurs,
15:35c'est de cadrer un tant soit peu ces mobilisations
15:38pour éviter de se faire complètement déborder par la base.
15:41Ce n'est pas certain qu'ils y arrivent jusqu'à la fin
15:44de cette mobilisation annoncée
15:46puisque pour l'instant,
15:47on est sur des revendications gentillettes.
15:49C'est ce que me disait un spécialiste
15:51de ces dossiers-là en début de semaine.
15:53Mais dès qu'on va entrer dans le dur
15:54de cette signature du Mercosur,
15:56notamment si le traité est signé,
15:58il y a un risque que la mobilisation augmente
16:01de manière significative
16:02et qu'elle soit beaucoup moins contrôlable.
16:04J'ajouterais que ça permet aussi à la FNSEA,
16:07notamment en cadrant cette mobilisation,
16:09de penser aux élections professionnelles
16:11qui arrivent début janvier.
16:12Ça peut paraître anecdotique,
16:13mais n'empêche que ça a un rôle quand même,
16:15malgré tout, très important dans cette mobilisation,
16:17dans le fait que les agriculteurs se mobilisent,
16:19qu'ils essayent de se faire entendre
16:20et que les représentants syndicaux
16:21essayent de contrôler tout cela.
16:22Il y a effectivement plusieurs méthodes.
16:23La coordination rurale qui appelle par exemple
16:25à bloquer le fret alimentaire
16:26quand la FNSEA, les jeunes agriculteurs,
16:28eux, disent on va faire ça plutôt piano piano
16:31comme vous citiez et ça pourrait s'arrêter.
16:33Clémence Lemesse, le poids de ces élections
16:37pour les chambres d'agriculture en janvier,
16:39c'est parfois difficile à apercevoir,
16:41mais c'est effectivement un élément central
16:43de ce dossier.
16:44C'est extrêmement important
16:45et c'est une des raisons, vous l'avez dit,
16:47pour lesquelles la FNSEA se mobilise.
16:51Ces dernières années,
16:52elle a été un peu en perte de vitesse
16:54et là, c'est une façon pour elle
16:55d'essayer de reprendre la main,
16:57de s'imposer et de gagner
16:59ou de rester vraiment majoritaire
17:01lors de ces élections professionnelles.
17:03On a tendance à se dire
17:04c'est juste, ils vont voter entre eux.
17:06Non, c'est extrêmement important en fait.
17:08Moi, j'ai un souvenir,
17:10je vais vous partager une petite anecdote.
17:11Je me souviens de mes cours de sciences politiques,
17:12on me disait parmi les populations
17:14qui inquiètent le plus les autorités
17:15dans les manifestations,
17:16il y a les agriculteurs
17:17parce que quand ils sont dans la rue,
17:18c'est qu'ils n'ont rien à perdre.
17:19Laurent Mouloud,
17:20pourquoi les agriculteurs sont aussi choyés ?
17:22Là, on voit quand même
17:23que l'exécutif est plutôt attentif,
17:25ça se passe bien,
17:26il n'y a pas trop de CRS.
17:27Déjà, il y a une certaine sympathie
17:29vis-à-vis du monde de l'agricole
17:31chez les Français en général
17:32dans l'opinion publique.
17:33Tout le monde reconnaît
17:34que le travail paysan,
17:35c'est aussi un travail extrêmement...
17:36ça arrive de la terre,
17:37c'est celui qui nous nourrit
17:38et c'est un travail extrêmement difficile.
17:39Mais là, je trouve
17:40qu'il y a dans la situation-là,
17:41la FNSEA,
17:42c'est vrai qu'il y a
17:43les élections professionnelles
17:44qui jouent
17:45et il y a cette concurrence aussi
17:47entre organisations syndicales.
17:49La coordination agricole
17:51pourrait doubler aussi par la droite
17:54la FNSEA
17:55en se montrant
17:56comme l'organisation
17:57la plus rude, on va dire.
17:58Et c'est un peu
17:59ce qu'elle essaye de faire.
18:00Et la FNSEA,
18:01elle se retrouve,
18:02elle qui a eu longtemps
18:03porter ce rôle-là,
18:04déverser des tas de fumée
18:05devant les préfectures
18:06ou d'avoir aussi
18:07des actions assez vigoureuses
18:08d'ailleurs sur lesquelles
18:09ils n'étaient pas tellement inquiétés
18:10contrairement à d'autres corps de métier.
18:11Mais la FNSEA
18:12se trouve un petit peu
18:13dans un rôle de modérateur
18:14là-dedans
18:15pour essayer aussi
18:16dans ce contexte
18:17d'élections professionnelles
18:18d'essayer de capter
18:19un petit peu ça.
18:20Mais c'est une profession
18:21effectivement qui reste
18:23peu décriée
18:24par l'ensemble des Français.
18:26Et quelque part,
18:27ils ont aussi
18:28un pouvoir aussi
18:29de blocage
18:30qui est très important.
18:31Et le gouvernement
18:32est aussi obligé
18:33d'en tenir compte.
18:34Et totalement
18:35inversement proportionnel
18:36à leur nombre
18:37puisqu'il y a de moins en moins
18:38d'agriculteurs.
18:39Mais ils sont
18:40particulièrement aimés
18:41les Français.
18:42Donc l'exécutif
18:43ne les laisse sur le feu
18:44et les choix
18:45énormément.
18:46La coordination rurale
18:47pour répondre
18:48à votre question
18:49Jean-Rémi,
18:50ça change quand même
18:51un peu la donne
18:52parce qu'on a vu
18:53que dès aujourd'hui
18:54ils ont fait une sorte
18:55d'action coup de poing
18:56en prenant d'assaut
18:57un office français
18:58de la biodiversité
18:59en creuse.
19:00Ils ont cassé des vitres.
19:01Ils ont envahi le bâtiment
19:02forcé des grilles.
19:04La coordination rurale,
19:05on se rappelle
19:06qu'en début d'année
19:07quand il y avait eu
19:08la manifestation des agriculteurs
19:09ce sont eux
19:10qui avaient
19:11pendu
19:12un sanglier
19:13éventré.
19:14C'était une action
19:15qui avait choqué
19:16et qui détonnait
19:17un peu
19:18parce que c'est vrai
19:19quand on déverse
19:20du fumier,
19:21quand on sort
19:22les tracteurs
19:23ça reste
19:24relativement
19:25innocent.
19:26Quand on pend
19:27un sanglier
19:28éventré,
19:29là on entre
19:30dans une autre dimension.
19:31Donc ils n'ont pas
19:32tout à fait
19:33les mêmes méthodes
19:34et c'est vrai
19:35que ce que redoute
19:36l'exécutif
19:37c'est que le mouvement
19:38échappe totalement
19:39aux syndicats
19:40plus pacifistes
19:41qui ont un mouvement
19:42encadré
19:43comme la FNSEA
19:44et les jeunes agriculteurs.
19:45Sur le papier
19:46comme les Élysées
19:47ont promis
19:48une manifestation
19:49qui s'arrêtera
19:50à minoel
19:51parce que
19:52même les syndicats
19:53redoutent
19:54les déportements
19:55de leur propre base.
19:56Donc beaucoup d'incertitudes
19:57et c'est pour ça
19:58que l'exécutif
19:59s'agit autant.
20:00Et comment on explique
20:01la différence
20:02par exemple
20:03de traitement
20:04entre Bruno Retailleau
20:05cette fois
20:06et il y a un an
20:07Gérald Darmanin
20:08qui avait une autre approche
20:09qui affichait
20:11dans son travail
20:12de ministre de l'Intérieur
20:13il faisait une différence
20:14entre les agriculteurs
20:15en termes de maintien
20:16de l'ordre
20:17et de répression
20:18et d'autres types
20:19de manifestations
20:20étaient beaucoup plus conciliants.
20:21Là Bruno Retailleau
20:22s'est affiché
20:23sur la fermeté
20:24pas de désordre
20:25pas de débordement
20:26après on verra
20:27dans les faits
20:28si jamais il y a
20:29désordre et débordement
20:30ce qu'il envoie
20:31comme force
20:32de maintien de l'ordre
20:33et comment il le fait
20:34parce que
20:35Bruno Retailleau
20:36malgré tout
20:37a peut-être aussi
20:38une compréhension
20:39c'est un élu
20:40du terroir lui aussi
20:41donc il sera certainement
20:42amené à être
20:43compréhensif
20:44mais pour revenir
20:45sur les rapports
20:46de force
20:47entre les syndicats
20:48agricoles
20:49c'est fondamental
20:50parce que là
20:51ce qui va se jouer
20:52c'est lequel
20:53va réussir
20:54à surfer le mieux
20:55sur ce que pensent
20:56les agriculteurs
20:57c'est à dire que là
20:58on est sur un mouvement
20:59qui débute
21:00en effet cadré
21:01par la FNSEA
21:02c'est ce syndicat là
21:03qui a annoncé
21:04la fin du mouvement
21:05le 15 décembre
21:06pas la coordination
21:07rurale
21:08elle est là
21:09et elle essaye de voir
21:10comment ça va évoluer
21:11et s'il faut remettre
21:12de l'huile sur le feu
21:13ça viendra sûrement par eux
21:14et ensuite
21:15qui va être
21:16le mieux
21:17porter les intérêts
21:18des agriculteurs
21:19s'il y a signature
21:20du Mercosur
21:21avec ces fameuses élections
21:22qui arrivent
21:23et qui seront très importantes
21:24pour la suite
21:25du mouvement agricole
21:26donc il y a beaucoup
21:27de choses
21:28qui se mêlent
21:29et qui vont être
21:30à millimétrer
21:31et c'est d'autant
21:32plus difficile
21:33pour le gouvernement
21:34de savoir comment
21:35ajuster sa réaction
21:36et sur quel terrain aller
21:37et donc
21:38le ministre de l'Intérieur
21:39il a été très habile
21:40moi je trouve
21:41parce que déjà
21:42il a distingué
21:43les cheminots
21:44et les agriculteurs
21:45donc il a commencé
21:46par caresser
21:47les agriculteurs
21:48en disant
21:49on comprend leur souffrance
21:50alors il est beaucoup plus dur
21:51sur le toit avec les cheminots
21:52en revanche
21:53en termes d'ordre
21:54de maintien de l'ordre
21:55il est resté intransigeant
21:56avec les agriculteurs
21:57il a voulu montrer
21:58qu'il traitait
21:59tout le monde
22:00à la même ancienne
22:01le problème
22:02qu'a eu Gérald Darmanin
22:03quand il avait dit
22:04on n'envoie pas les CRS
22:05sur la souffrance
22:06d'un côté
22:07avec les agriculteurs
22:08de l'autre
22:09et on avait aussi reproché
22:10à la droite
22:11à cette époque
22:12de ne plus savoir
22:13où elle habitait
22:14la droite qui est censée
22:15être le parti
22:16du maintien de l'ordre
22:17qui d'un coup
22:18passerait tout
22:19au blocage des routes
22:20parce que ce sont
22:21des agriculteurs
22:22c'est vrai que c'est pas
22:23très cohérent
22:24Bruno Retailleau
22:25il a voulu montrer
22:26une forme de cohérence
22:27que ce soit le profil
22:28la priorité
22:29c'est le maintien de l'ordre
22:30et après ça n'empêche pas
22:31donc il marche un peu
22:32sur un fil
22:33mais d'être à l'écoute
22:34des revendications
22:35c'est vrai qu'il y a
22:36une méthode Barnier
22:37dans tout ciel
22:38Isabelle Ptolomé
22:39est-ce que Michel Barnier
22:40ancien ministre de l'agriculture
22:41il peut aussi avoir
22:42un homme
22:43qui connaît le terrain
22:44qui vient des territoires
22:45comme on dit
22:46il le présente comme ça
22:47enfin en tout cas
22:48son entourage
22:49le présente
22:50comme tel
22:51ancien ministre de l'agriculture
22:52ancien commissaire européen
22:53aussi
22:54il coche toutes les cases
22:55là dans le débat
22:56donc effectivement
22:57il a une carte
22:58à jouer
22:59sur ce sujet là
23:00c'est assez
23:01amusant
23:02de regarder
23:03comme les deux têtes
23:04sont presque
23:05d'une même voix
23:06sur ce sujet là
23:07que ce soit la mobilisation
23:08des agriculteurs
23:09ou le traité du Mercosur
23:10on les entend vraiment
23:11en écho
23:12Emmanuel Macron
23:13depuis le Brésil
23:14Michel Barnier
23:15depuis la France
23:16c'est assez rare
23:17depuis deux mois
23:18puisqu'ils n'ont pas
23:19plus l'habitude
23:20de s'exprimer
23:21sur les mêmes sujets
23:22mais là on sent
23:23une certaine cohérence
23:24voilà entre
23:25les deux
23:26et effectivement
23:27Michel Barnier
23:28va pouvoir lui
23:29utiliser plutôt
23:30l'outil politique
23:31qu'on évoquait
23:32en début d'émission
23:33mais le débat
23:34dans les faits
23:35c'est pas tant lui
23:36qui porte vraiment
23:37la parole de la France
23:38en Europe
23:39sur ces sujets là
23:40même s'il essaye
23:41évidemment de l'incarner
23:42il a vu Ursula von der Leyen
23:43la semaine dernière
23:44il a évoqué le dossier
23:45du Mercosur
23:46avec elle de nouveau
23:47il essaye en tout cas
23:48de montrer qu'il a un poids
23:49sur la scène européenne
23:50mais c'est in fine
23:51Emmanuel Macron
23:52qui finalement
23:53portera beaucoup plus
23:54la voix de la France
23:55et aura le dernier mot
23:56sur ce traité
23:57et la mobilisation
23:58Laurent Mouloud
23:59la question
24:00on parlait tout à l'heure
24:01du débat
24:02vous vous appelez
24:03à ce qu'en fait
24:04ce débat
24:05dépasse l'Assemblée
24:06que ce soit aussi
24:07un débat finalement
24:08sur notre agriculture
24:09quelle agriculture
24:10voulons-nous ?
24:11Quelle agriculture
24:12et quel échange économique
24:13aussi on construit
24:14aussi à l'international
24:15il y a les questions
24:16environnementales
24:17le coût carbone aussi
24:18de tel échange
24:19etc.
24:20toutes ces questions là
24:21elles doivent être posées
24:22aujourd'hui
24:23je voudrais juste revenir
24:24sur l'inutilité
24:25que certains disent
24:26de ce débat là
24:27ce que dit Emmanuel Macron
24:28mais ce que beaucoup
24:29de parlementaires portent
24:30c'est l'idée
24:31que l'Union Européenne
24:32effectivement
24:33si ce n'est pas eux
24:34d'autres vont commercer
24:35c'est l'argument qu'on dit
24:36mais en même temps
24:37l'Union Européenne
24:38on peut essayer
24:39de faire basculer
24:40l'Union Européenne
24:41dans le camp
24:42de cette exigence
24:43environnementale
24:44qui est l'avenir
24:45aussi pour notre planète
24:46et qui est l'avenir
24:47pour notre santé
24:48et de ne pas se lancer
24:49dans cette course sans fin
24:50à un commerce totalement débridé
24:51où les normes
24:52environnementales
24:53et sociales
24:54sont jetées par-dessus bord
24:55et où au final
24:56on sait que dans 10 ans
24:57ou 15 ans
24:58on en paiera le prix
24:59donc il y a
25:00des choses intéressantes
25:01nous instruits là-dessus
25:02il faudrait peut-être
25:03la prendre en compte
25:04ce que fait Emmanuel Macron
25:05peut-être il y a
25:06une minorité de blocage
25:07qu'il essaye
25:08de réunir
25:09autour de la France
25:10aujourd'hui
25:11elle n'existe pas encore
25:12effectivement
25:13des grands pays
25:14comme l'Espagne
25:15ou l'Allemagne
25:16sont pour le Mercosur
25:17mais ils cherchent
25:18auprès d'autres pays
25:19comme la Pologne
25:20ou d'autres encore
25:21pays pour essayer
25:22d'avoir une minorité
25:23de blocage
25:24au moment de ce vote
25:25et pour essayer
25:26de faire capoter l'adoption
25:27en tout cas
25:28c'est ce qu'il dit
25:29c'est ce qu'il veut
25:30réunir notre pays
25:31Elisabeth Hollomé
25:32soulignait
25:33qu'il y avait
25:34une harmonie
25:35dans le couple exécutif
25:36entre Michel Barnier
25:37et Emmanuel Macron
25:38qui sont parfaitement
25:39alignés
25:40Valérie Gage
25:41je me tourne vers vous
25:42parce que vous étiez
25:43en déplacement
25:44avec le Président
25:45récemment
25:46vous avez constaté
25:47qu'ils se sont répartis
25:48les rôles
25:49et peut-être qu'on entend
25:50un peu plus
25:51Emmanuel Macron
25:52depuis quelques jours
25:53il s'est exprimé
25:54sur l'élection
25:55de Donald Trump
25:56il s'exprime
25:57sur le Mercosur
25:58et là j'ai l'impression
25:59que
26:00notamment sur ce dossier-là
26:01on a un Emmanuel Macron
26:02qui reprend
26:03un petit peu
26:04l'angle avec les Français
26:05de très loin
26:06mais sur un sujet
26:07qui les concerne beaucoup
26:08alors sur ce sujet-là
26:09c'est clair
26:10qu'il y a
26:11harmonie
26:12répartition des rôles
26:13ils sont sur la même ligne
26:14ils défendent
26:15les mêmes objectifs
26:16Michel Barnier
26:17Emmanuel Macron
26:18mais c'est vrai
26:19qu'Emmanuel Macron
26:20peut se servir
26:21de ce dossier
26:22pour être à la fois
26:23dans son rôle
26:24dans son domaine réservé
26:25des affaires
26:26de politique internationale
26:27et en même temps
26:28sur un sujet
26:29qui concerne typiquement
26:30les Français
26:31donc une manière
26:32de leur reparler
26:33un petit peu
26:34lui qui a été obligé
26:35de se contraindre
26:36de n'intervenir sur rien
26:37et de laisser la politique
26:38à Michel Barnier
26:39jusqu'au compte rendu
26:40du Conseil des ministres
26:41qui ne se passe même plus
26:42à l'Elysée
26:43mais dans une annexe
26:44de Matignon
26:45donc il y a
26:46là-dessus
26:47peut-être une opportunité
26:48politique pour Emmanuel Macron
26:49à savoir comment
26:50il pourra gérer
26:51la situation
26:52et s'il obtient
26:53et réussit à obtenir
26:54un gain
26:55vis-à-vis
26:56de l'Europe
26:57et sur ce dossier
26:58du Mercosur
26:59ce n'est pas plié
27:00ce n'est pas gagné
27:01C'est une opportunité
27:02politique pour Emmanuel Macron
27:03Isabelle Tonomi ?
27:04Oui parce que
27:05comme disait Valérie
27:06ça lui permet
27:07de réapparaître
27:08à l'image
27:10de se faire revoir
27:11par les Français
27:12après c'est aussi
27:13un peu risqué pour lui
27:14parce qu'on l'a
27:15rapidement évoqué
27:16mais la France
27:17est assez isolée
27:18en Europe
27:19sur ce sujet-là
27:20Emmanuel Macron
27:21s'investit beaucoup
27:22et prend beaucoup la parole
27:23publiquement
27:24sur ce sujet
27:25et quelque part
27:26il tend aussi la perche
27:27pour qu'on lui demande
27:28des gages
27:29et un compte-rendu
27:30et en tout cas
27:31des comptes
27:32sur ce qu'il va réussir
27:33à négocier
27:34ou pas
27:35avec Bruxelles
27:36donc c'est pour ça
27:37que ça serait intéressant
27:38de regarder
27:39ce qu'il va se passer
27:40début décembre
27:41finalement
27:42si ce traité
27:43va être signé ou pas
27:44et à quelles conditions
27:45puisque Emmanuel Macron
27:46joue beaucoup
27:47mise beaucoup
27:48sur son influence
27:49et l'influence de la France
27:50à ce sujet
27:51mais il n'est pas certain
27:52qu'il réussisse
27:53à obtenir tout ce qu'il veut
27:54donc maintenant
27:55on va passer
27:56sur une autre thématique
27:57on va passer sur
27:58la question du budget
27:59et de l'attractivité
28:00notamment de la France
28:01qui serait en baisse
28:02les investisseurs eux
28:03seraient moins intéressés
28:04par la France
28:05on en parle dans un instant
28:06mais pour l'heure
28:07il est 20h30
28:08L'heure d'un nouveau journal
28:09Bonsoir Damien Maestre
28:10Bonsoir à tous
28:11les agriculteurs
28:12s'en prennent une nouvelle fois
28:13à des locaux
28:14de l'Office français
28:15de la biodiversité
28:16cette fois-ci
28:17à Guéret
28:18dans la Creuse
28:19là où il y a
28:20des agriculteurs
28:21qui sont en train
28:22d'investir
28:23à Guéret
28:24dans la Creuse
28:25la porte de l'OFB
28:26défoncée
28:27des déchets répandus
28:28dans les couloirs
28:29une action
28:30à l'initiative
28:31de la coordination rurale
28:32après une nouvelle journée
28:33de manifestations agricoles
28:34partout en France
28:35après Michelin
28:36c'est possiblement
28:37ArcelorMittal
28:38qui va fermer
28:39deux usines
28:40en France
28:41celle de Reims
28:42ainsi que celle
28:43de Denain
28:44130 emplois
28:45sont menacés
28:46la direction
28:47de l'entreprise
28:48a fait part
28:49de cette hypothèse
28:50au syndicat
28:51compte tenu du contexte
28:52difficile dans
28:53l'industrie automobile
28:54c'est le premier
28:55grand quotidien
28:56français
28:57à prendre une telle
28:58décision
28:59West France
29:00quitte officiellement
29:01le réseau social X
29:02racheté par Elon Musk
29:03décision en signe
29:04de protestation
29:05vis-à-vis du manque
29:06de modération
29:07de ce réseau social
29:08ou pullule
29:09la désinformation
29:10dit la direction
29:11de West France
29:12Benjamin Netanyahou
29:13annonce une prime
29:14pour toute personne
29:15qui remettrait
29:16aux autorités
29:17un otage israélien
29:18une prime
29:19de 5 millions
29:20de dollars
29:21pour chaque otage
29:22encore détenu
29:23dans la bande de Gaza
29:24précise le premier
29:25ministre israélien
29:26et puis sur le
29:27dixième
29:28Vendée Globe
29:29Jean Le Cam
29:30et Sam Goodchild
29:31continuent de se
29:32tirer la bourre
29:33le britannique repasse
29:34ce soir en tête
29:35Jean Le Cam lui
29:36pointe désormais
29:37à la cinquième place
29:38France Info
29:3920h 21h
29:40les informés
29:41Agathe Lambret
29:42Jean-Rémi Baudot
29:43les informés
29:44deuxième grande partie
29:45nous reste 30 minutes
29:46de débat
29:47avec Elisabeth Ptolomé
29:48la direction
29:49de l'entreprise
29:51de Politico Europe
29:52Laurent Mouloud
29:53de l'Humanité
29:54Clémence Lemestre
29:55des Echos
29:56et Valérie Gasse
29:57de RFI
29:58on parle d'un contexte
29:59politique compliqué
30:00on a parlé
30:01des agriculteurs
30:02et dans ce contexte
30:03Michel Barnier
30:04peine toujours
30:05à boucler
30:06son fameux budget
30:07Agathe
30:08et à convaincre
30:09que ses pistes d'économie
30:10sont les bonnes
30:11agriculteurs
30:12patrons
30:13élus locaux
30:14les fronts
30:15se multiplient
30:16alors que même
30:17les parlementaires
30:18de sa fragile majorité
30:19sont sceptiques
30:20sans parler
30:21de la menace
30:22d'une motion de censure
30:23de plus en plus concrète
30:24face à ces pressions
30:25le Premier Ministre
30:26recevra
30:27dans la semaine
30:28la semaine prochaine
30:29l'ensemble des présidents
30:30de groupes parlementaires
30:31y compris
30:32ceux de l'opposition
30:33c'est qu'elles sont rares
30:34les voix
30:35à s'élever
30:36pour soutenir
30:37le Premier Ministre
30:38on en a trouvé une
30:39Edouard Philippe
30:40l'ancien Premier Ministre
30:41ce matin sur RTL
30:42écoutez
30:43donc je crois que
30:44Michel Barnier
30:45fait ce qu'il peut
30:46et que
30:47et qu'il faut le soutenir
30:48c'est indoutablement difficile
30:49et j'ai pas changé d'avis
30:50depuis le moment de sa nomination
30:51et j'étais même assez favorable
30:52à sa nomination
30:53pas simplement
30:54parce que j'aime bien
30:55Michel Barnier
30:56mais parce que
30:57si on ne stabilise pas
30:58la situation politique
30:59on aura
31:00une crise
31:01une crise grave
31:02qui sera une crise politique
31:03mais qui sera pas seulement
31:04une crise politique
31:05vu l'état de nos finances
31:06je vous garantis
31:07qu'une crise politique
31:08déclenche une crise financière
31:09et j'en veux pas
31:10Une crise financière
31:11dit Edouard Philippe
31:12l'heure est telle
31:13si grave
31:14Michel Barnier
31:15a-t-il encore une carte
31:16dans sa manche
31:17pour convaincre
31:18sur son budget
31:19sa fragile coalition
31:20est-elle condamnée
31:21à se disloquer ?
31:22Clémence Lemestre
31:23s'il y avait une crise politique
31:24ça tournerait en crise financière
31:25comme semble
31:26le redouter
31:27Edouard Philippe ?
31:28Il y a un risque
31:29on peut pas en être certain
31:31mais c'est vrai que
31:32les finances de la France
31:33sont quand même scrutées
31:34par les agences de notation
31:35c'est les agences
31:36qui donnent en gros
31:37des notes au pays
31:38pour savoir
31:39si leur dette
31:40vaut le coup ou pas
31:41on pourrait dire ça comme ça
31:42on a déjà été dégradés
31:43donc il y a un risque
31:44s'il y a une crise politique
31:45et si plus rien n'avance
31:46plus rien ne se passe
31:47que oui
31:48la France ne soit plus
31:49en mesure de payer sa dette
31:50ce qui pourrait être
31:51on a vu
31:52alors je sais pas
31:53si la France
31:54pourrait devenir la Grèce
31:55mais on a vu ça en Grèce
31:56il y a quelques années
31:57il y a ce risque
31:58plein au-dessus de nos têtes
31:59et d'ailleurs
32:00Michel Barnier l'a dit
32:01quand il a pris ses fonctions
32:02il a parlé de la dette fiscale
32:04de la France
32:05de la dette
32:06qu'il voulait résoudre
32:07visiblement pour l'instant
32:08avec son budget
32:09il n'y arrive pas
32:10parce que dès que quelqu'un râle
32:11il rajoute un peu d'argent en pot
32:12le trou devient
32:13de plus en plus gros
32:14on a 100 milliards
32:15il y a 100 milliards
32:16qui ont disparu
32:17comme ça dans la nature
32:18il faut absolument
32:19qu'on fasse un budget
32:20qui se rapproche de l'équilibre
32:21et pour l'instant
32:22le compte n'y est pas
32:23d'autant plus qu'à chaque fois
32:24qu'il essaye de faire quelque chose
32:25il y a un parti
32:26ou une partie
32:27de son socle
32:28son fameux socle commun
32:29qui râle
32:30et c'est probablement
32:31aussi pour ça
32:32qu'il va essayer de recevoir
32:33enfin qu'il va recevoir
32:34les parlementaires
32:35la semaine prochaine
32:36Valérie Gass
32:37cette réunion
32:38à quoi elle peut servir
32:39à Matignon
32:40la semaine prochaine
32:41à mettre tout le monde
32:42un petit peu au travail
32:43au travail
32:44en tout cas
32:45à montrer qu'il consulte
32:46et qu'avant de faire
32:47des arbitrages
32:48parce qu'au bout du bout
32:49il y aura un 49.3
32:50et au bout du bout
32:51il choisira ce qu'il garde
32:52ou ce qu'il laisse
32:53en dehors du budget
32:54et donc de faire
32:55un petit tour
32:56un petit tour
32:57des chefs de groupe
32:59des chefs de parti
33:00pour leur demander
33:02ce qu'ils veulent
33:03et voir ce qu'il peut
33:04leur donner
33:05éventuellement
33:06et là bien sûr
33:07on pense au rassemblement
33:08national
33:09à Marine Le Pen
33:10qui a mis
33:11des lignes rouges
33:12et qui attend
33:13désespérément
33:14depuis que ce budget
33:15est étudié
33:16d'avoir
33:17une petite
33:18un petit gain
33:19quelque chose
33:20qui lui soit donné
33:21pour pouvoir dire
33:22à ses électeurs
33:23bon bah vous voyez quand même
33:24on sert à quelque chose
33:25on menace de censure
33:26mais on obtient quelque chose
33:27en échange
33:28pour l'instant
33:29c'est pas le cas
33:30le seul qui a obtenu
33:31quelque chose
33:32et qui a su en faire
33:33qui a su le valoriser
33:34médiatiquement
33:35c'est Laurent Wauquiez
33:36sur les retraites
33:37ça ça peut plaire
33:38au rassemblement national
33:39mais ça n'est pas
33:40ce que Marine Le Pen
33:41a obtenu
33:42et puis Marine Le Pen
33:43est de mauvaise humeur
33:44en ce moment
33:45avec le procès
33:46et tout ce qui tourne autour
33:47de ses potentielles condamnations
33:48donc oui
33:49Michel Barnier
33:50il va consulter
33:51et il va demander
33:52j'imagine à chacun
33:53s'il y a une mesure
33:54qu'il peut
33:55voilà
33:56qu'il pourra reprendre
33:57dans un amendement
33:58dans le budget
33:59et
34:00et
34:01mais dans les contraintes
34:02dont on vient de parler
34:03à savoir qu'il faut faire
34:0460 milliards d'économies
34:05que tout le monde
34:06veut
34:07moins
34:08participer aux économies
34:09nécessaires
34:10ça semble être
34:11la quadrature
34:12du cercle
34:13pour Michel Barnier
34:14quand même
34:15Laurent Mouloud
34:16ça veut dire que
34:17ces consultations
34:18elles vont peut-être
34:19amener à chaque fois
34:20est-ce que
34:21sur ce budget
34:22qui était censé être
34:23un effort de 60 milliards
34:24on se rend compte
34:25effectivement
34:26comme le disait Clémence
34:27qu'à chaque fois
34:28on gratte un peu
34:29puis il y en a un petit peu
34:30moins ici
34:31il y en a un petit peu là
34:32quel budget
34:33on va avoir à la fin
34:34qui sort de ces consultations
34:35c'est
34:36faire plaisir à tout le monde
34:37je ne sais pas
34:38je pense
34:39qu'au final
34:40tout le monde
34:41personne n'est dupe
34:42ça va se jouer
34:43sur un 49-3
34:44et ça va se jouer
34:45évidemment
34:46sur les tractations
34:47avec le groupe
34:48qui va être
34:49le groupe bascu
34:50c'est-à-dire
34:51le RN
34:52soit exactement
34:53la situation
34:54qu'on décrivait
34:55depuis le départ
34:56c'est-à-dire
34:57un gouvernement
34:58qui est dans la main
34:59politique
35:00du Rassemblement National
35:01il n'y a pas
35:02tellement d'autres
35:03issues parlementaires
35:04pour lui
35:05aujourd'hui
35:06que d'essayer
35:08et ce sur quoi
35:09le RN va être prêt à lâcher
35:10et ce sur quoi
35:11il ne va pas être prêt à céder
35:12pour qu'il évite
35:13au final
35:14à l'issue d'un 49-3
35:15une censure
35:16et que tout ça
35:17tout ça s'écroule
35:18Justement
35:19parce que
35:20pardon Laurent Mouloud
35:21vous parlez du Rassemblement National
35:22on va écouter Jordan Bardella
35:23à propos d'une motion de censure
35:24la menace qui se fait
35:25de plus en plus
35:26concrète
35:27de la part du Rassemblement National
35:28c'était hier soir
35:29sur BFM TV
35:30Si demain le gouvernement
35:31vient me dire
35:32nous allons renoncer
35:33à alourdir la fiscalité
35:34sur l'électricité
35:35nous allons renoncer
35:36à dérembourser
35:37des médicaments
35:38je dirais très bien
35:39ma décision n'est pas prise
35:40et si le texte reste
35:41en l'état
35:42si le cap politique
35:43que je ne trouve pas
35:44en ce moment
35:45dans le gouvernement
35:46de Michel Barnier
35:47se poursuit
35:48alors ce gouvernement
35:49prend le risque
35:50et prend le chemin
35:51de la censure
35:52Qu'est-ce qui a changé
35:53au RN
35:54Isabelle Bartholomew
35:55parce qu'au début
35:56c'était plutôt pas de censure
35:57et puis de plus en plus
35:58ils agitent cette menace
35:59C'est surtout
36:00pour moi
36:01une manière
36:02pour Marine Le Pen
36:03et le RN
36:04de montrer
36:05qu'ils ont du poids
36:06et qu'ils peuvent encore
36:07peser à l'Assemblée Nationale
36:08puisqu'ils étaient assez discrets
36:09ces dernières semaines
36:10on a expliqué pourquoi
36:11il y avait le procès
36:12Marine Le Pen a été
36:13assez absente
36:14mais ça ressemble presque
36:15un peu à un coup de poker
36:16en tout cas
36:17un jeu de poker menteur
36:18avec Marine Le Pen
36:19qui laisse planer
36:20cette menace
36:21elle a traversé
36:22l'Assemblée Nationale
36:23aujourd'hui
36:24elle était salle des 4 colonnes
36:25et quand la question
36:26de la motion de censure
36:27lui a été posée
36:28elle a dit
36:29oui la question se pose
36:30oui alors c'est rien de neuf
36:31sous le soleil
36:32ça fait déjà 2 mois
36:33qu'elle dit ça
36:34elle a tenté la pression
36:35en tout cas à essayer
36:36de se remettre au centre du jeu
36:37et à montrer qu'elle peut avoir
36:38du poids sur le gouvernement Barnier
36:40d'ailleurs elle est invitée
36:41en matinale radio demain
36:42donc on peut imaginer
36:43qu'elle va à nouveau
36:44passer peut-être
36:45un palier supplémentaire
36:46dans cette menace là
36:47mais ce qui est assez intéressant
36:48de noter
36:49c'est que quand on interroge
36:50divers ministères
36:51divers conseillers
36:52en tout cas
36:53des membres de l'exécutif
36:54ils n'ont pas l'air
36:55de vraiment croire
36:56au fait que Marine Le Pen
36:57ira jusqu'au bout
36:58pour une raison assez simple
36:59s'il y a une motion de censure
37:00et qu'elle a été votée
37:01c'est le début du chaos
37:02à nouveau à l'Assemblée nationale
37:03puisque bon ben voilà
37:04le gouvernement tomberait
37:05il faudrait nommer
37:06un nouveau gouvernement
37:07on prendrait du retard
37:08sur l'adoption du budget
37:09avec des conséquences économiques
37:10et financières assez importantes
37:11et pourtant
37:12on serait toujours aussi coincé
37:13puisque le Président de la République
37:14n'a pas la possibilité
37:15de dissoudre
37:16les relations internationales
37:17et bien elle a perdu
37:18sa stratégie de normalisation
37:19et de banalisation
37:20en fait ça fait plusieurs années
37:21que Marine Le Pen
37:22elle travaille
37:23à apparaître
37:24comme présidente
37:25de l'Assemblée nationale
37:26et elle a perdu
37:27sa stratégie
37:28de normalisation
37:29et de banalisation
37:30elle travaille
37:31à apparaître
37:32comme un parti normal
37:33responsable
37:34c'est la stratégie
37:35de la cravate
37:36du port de la cravate
37:37elle a demandé
37:38à ses députés
37:39à son groupe
37:40de très bien se comporter
37:41Et ça vous trouvez
37:42que ça existe encore
37:43après ce qu'il s'est passé
37:44après les réactions
37:45autour du procès
37:46du procès
37:47des assistants du FN ?
37:48Elle a sa posture
37:49anti-justice ?
37:50Ça existe d'autant plus
37:51qu'elle ne peut pas
37:53ajouter du chaos
37:54à son chaos personnel
37:55quelque part
37:56donc c'est en tout cas
37:57ce qui est analysé
37:58au sein du gouvernement
37:59et de l'exécutif
38:00sur le fait que voilà
38:01Marine Le Pen ne prendra pas
38:02ce risque-là
38:03dans tous les cas
38:04elle ne peut pas pousser
38:05pour convoquer
38:06une législative
38:07anticipée dès maintenant
38:08elle, elle vise
38:09la présidentielle
38:10donc elle peut essayer
38:11de mettre des coups de pression
38:12mais c'est pour l'instant
38:13en tout cas à ce stade
38:14analysé plutôt
38:15comme un petit jeu
38:16avec le pouvoir en place
38:17Clémence Lemay,
38:18ça vous frappe pas ?
38:19C'est un petit peu
38:20la question que je posais
38:21tout à l'heure
38:22à Laurent Mouloud
38:23mais le fait qu'à chaque fois
38:24ce budget
38:25qui semblait demander
38:26beaucoup d'efforts
38:27est un petit peu renié
38:28des deux côtés
38:29c'est-à-dire que côté dépenses
38:30finalement
38:31on va dépenser
38:32un peu plus
38:33et puis côté impôts
38:34si on voit
38:35sur les collectivités locales
38:36par exemple
38:37ce week-end
38:38Gérard Larcher
38:39il a dit
38:40les collectivités locales
38:41devraient payer
38:425 milliards
38:43ben non
38:44elles ne vont en payer
38:45que 2
38:46les 3 milliards
38:47on les trouvera
38:48ailleurs
38:49ailleurs
38:50on ne sait pas où
38:51et c'est toute la question
38:52de ce budget
38:53depuis le début
38:54au final
38:55je pense que les Français
38:56ne savent plus du tout
38:57il y a eu des discussions
38:58infinies
38:59à l'Assemblée
39:00on s'achemine
39:01pour qu'il y ait aussi
39:02des discussions
39:03très longues au Sénat
39:04et c'est un peu
39:05ce que vous disiez
39:06on ne sait pas
39:07le budget
39:08on n'a aucune idée
39:09je pense qu'on peut demander
39:10à n'importe quel Français
39:11qu'est-ce qui va être voté
39:12ou qu'est-ce qui ne va pas
39:13être voté
39:14ils ne savent plus
39:15on ne sait plus du tout
39:16quels sont
39:17les impôts
39:18qui vont être votés
39:19quelles sont les dépenses
39:20qui vont être votées
39:21et tout ça
39:22ça donne une impression
39:23de flou
39:24de difficulté
39:25de difficulté
39:26du gouvernement
39:27à arriver à un projet
39:28et ce n'est pas bon
39:29non plus
39:30pour la France
39:31et pour l'attractivité
39:32de la France
39:33puisqu'au final
39:34on ne sait pas du tout
39:35à quelle sauce
39:36on va être mangé
39:37Le Parisien a calculé
39:38que le Premier ministre
39:39a déjà concédé
39:407 milliards d'euros
39:41depuis le début octobre
39:42entre ce qui a été donné
39:43au Ministère de la Justice
39:44à la Culture
39:45à Bruno Retailleau
39:46à l'Intérieur
39:47aux agriculteurs
39:48aux collectivités locales
39:49qui pourraient peut-être
39:50obtenir quelques milliards
39:51aussi
39:52ça commence à faire beaucoup
39:53c'est vrai qu'on se demande
39:54ce qui restera
39:55de ce budget
39:56de Michel Barnier
39:57et pour me dire
39:58ce que disait
39:59Elisa Bertolome
40:00sur le Rassemblement National
40:01et Valérie aussi
40:02le Rassemblement National
40:03ils se sentent aussi
40:04très inutiles
40:05en ce moment
40:06ils n'obtiennent rien
40:07au Parlement
40:08ils n'obtiennent rien
40:09du Premier ministre
40:10et ils ont été
40:11très co-constructifs
40:12depuis le début
40:13après la nomination
40:14de Michel Barnier
40:15et ils réalisent
40:16de plus en plus
40:17que leur base
40:18ne l'est pas du tout autant
40:19et qu'elle est beaucoup
40:20plus intransigeante
40:21et qu'elle n'apprécie pas
40:22énormément
40:24ce Premier ministre
40:25donc il y a une question
40:26aussi vis-à-vis
40:27de ces troupes
40:28Marine Le Pen
40:29ne peut pas trop
40:30se permettre
40:31d'être trop conciliante
40:32elle est obligée
40:33de camper
40:34l'opposition
40:35tout en gardant
40:36sa cape
40:37de respectabilité
40:38et en ne semant pas
40:39le chaos
40:40ils se comparent
40:41toujours à la gauche
40:42qui sème le chaos
40:43au Rassemblement National
40:44mais c'est vraiment
40:45pas facile
40:46parce qu'ils ont aussi
40:47une base
40:48et des électeurs
40:49qui sont très remontés
40:50et qui attendent
40:51des gestes forts
40:52parce que le RN
40:53est partagé
40:54d'où aussi
40:55cette position
40:56pas claire du tout
40:57sur la censure
40:58finalement depuis quelques jours
40:59et sur plein d'autres sujets
41:00on a du mal
41:01à savoir ce qu'ils pensent
41:02parce qu'eux-mêmes
41:03ont du mal
41:04à avoir une ligne claire
41:05ils sont
41:06tiraillés
41:07en permanence
41:08entre des injonctions
41:09contradictoires
41:10Valérie Grasse
41:11ou Laure Moloud
41:12à force de dire
41:13retenez-moi ou je fais un malheur
41:14on n'est plus crédible
41:15et c'est un peu
41:16la situation
41:17dans laquelle se trouve
41:18Marine Le Pen
41:19actuellement
41:20c'est vrai qu'ils agitent
41:22mais
41:23si au bout du bout
41:24pour rester
41:25dans leur posture
41:26responsable
41:27ils laissent
41:28passer un budget
41:29sans voter
41:30la censure
41:31alors que dedans
41:32il n'y aura
41:33que des choses
41:34sur lesquelles
41:35ils ne seront pas d'accord
41:36et qui ne correspondent pas
41:37aux attentes
41:38de leurs électeurs
41:39et de leur base
41:40ça va être compliqué
41:41derrière aussi
41:42c'est un peu
41:43un jeu compliqué
41:44jeu compliqué
41:45Laurent Moloud
41:46ça me faisait penser
41:47quand je vous entendais
41:48effectivement
41:49tous ces milliards
41:50par hasard
41:51c'est parce qu'il y a des besoins
41:52tout simplement
41:53cet argent
41:54moi ce qui me fascine
41:55chez Barnier
41:56c'est comment
41:57ils sont enfermés
41:58dans cette idéologie
41:59de la politique de l'offre
42:00qui a fait
42:01des dégâts
42:02au niveau budgétaire
42:03les cadeaux fiscaux
42:04à la gauche
42:05l'a beaucoup dénoncé
42:06mais c'est une réalité
42:07c'est une réalité
42:08sur ces années
42:09qui viennent de passer
42:10on creusait un déficit
42:11absolument faramineux
42:12le problème
42:13qu'a le gouvernement
42:14c'est un problème de recettes
42:15un problème de recettes
42:16qui sont aujourd'hui
42:17étriquées
42:18parce qu'ils refusent
42:19on l'a vu lors du vote
42:20à l'assemblée
42:21et cet enfermement là
42:22ça les laisse
42:23dans une impasse économique
42:24dont ils ne sortiront pas
42:25il ne va pas se réveiller
42:26demain matin
42:27en changeant de paradigme économique
42:28mais ça les enferme
42:29dans une impasse
42:30qui est pour moi
42:31un étouffoir
42:32je veux dire politique
42:33pour ce gouvernement
42:34et qui laisse en fait
42:35tout le loisir
42:36au RN
42:37de jouer
42:38et de j'irais presque
42:39de jouir
42:40de cette situation
42:41en tout cas on n'est plus
42:42dans un budget de rigueur
42:43si de mesure à mesure
42:44il y a de moins en moins de...
42:45fatalement la réalité
42:46se rattrape à lui
42:47c'est normal
42:48Laurent Mouloud de l'Humanité
42:49Les Informés
42:50on se retrouve dans un instant
42:51il est 20h45
42:52on va juste refaire
42:53un tout petit point
42:54sur l'information
42:55Le Fil Info
42:56Emmanuel Langlois
42:57il est 20h45
42:58Ce nouveau plan social
42:59à venir dans l'industrie en France
43:00après Michel ArcelorMittal
43:01annonce à ses syndicats
43:02le possible arrêt
43:03de deux sites
43:04à Reims
43:05dans la Marne
43:06et à Denain dans le Nord
43:07en raison d'un contexte
43:08économique difficile
43:09il y a ces clients
43:10en particulier de l'automobile
43:11explique le sidérurgiste
43:12dans un communiqué
43:13130 emplois
43:14sont menacés
43:15Les agriculteurs
43:16toujours morts
43:17toujours mobilisés
43:18remontés
43:19contre le projet
43:20d'accord
43:21entre l'Union Européenne
43:22et les pays du Mercosur
43:23aguerrés dans la creuse
43:24des militants
43:25de la coordination rurale
43:26ont forcé
43:27et fouillé
43:28les locaux
43:29aujourd'hui
43:30de l'Office Français
43:31de la Biodiversité
43:32l'OFB
43:33Le mouvement de grève
43:34prévu après-demain
43:35jeudi à la SNCF
43:36lui sera peu suivi
43:37avec un trafic
43:38quasi normal
43:39pour les TGV
43:40quelques perturbations
43:41régionales
43:42toutefois
43:43d'après la compagnie
43:44il y aura un intercité
43:45sur deux en circulation
43:477 TER
43:48sur 10
43:49en moyenne
43:50partout en France
43:51Enfin
43:52à quelques jours
43:53de la réouverture
43:54programmée
43:55des pistes
43:56une télécabine
43:57qui transportait
43:58des ouvriers
43:59s'est encastrée
44:00à grande vitesse
44:01ce mardi
44:02à son arrivée
44:03en gare de la station
44:04de Val Thorens
44:05en Savoie
44:06il y a 8 blessés
44:07dont 2 graves
44:08et puis la coupe
44:09des vis de tennis
44:10Rafael Nadal
44:11perd le premier simple
44:12pour l'Espagne
44:13face aux Pays-Bas
44:14à Malaga
44:15et à Berlin
44:16face aux néerlandais
44:17Bautique
44:18Vendée
44:19Sainte-Chulpe
44:20en 276464
44:21France Info
44:2220h 21h
44:23Les informés
44:24Agathe Lambret
44:25Jean-Rémi Baudot
44:26Allez
44:27suite et fin des informés
44:28avec Elisabeth Ollomé
44:29de Politico
44:30Laurent Mouleux
44:31de l'Humanité
44:32Clémence Lemestre
44:33des Echos
44:34et Valérie Gasse
44:35de RFI
44:36On va parler
44:37et c'est peut-être
44:38une des conséquences
44:39de tout ce qu'on se raconte
44:40depuis tout à l'heure
44:41de l'attractivité
44:42de l'information
44:43et de l'information
44:44de l'attractivité
44:45de la France
44:46qui décroche, Agathe.
44:47Oui, plombée
44:48par la dissolution
44:49et l'incertitude budgétaire
44:50c'est ce qui ressort
44:51du dernier baromètre
44:52sur l'attractivité
44:53du cabinet EY.
44:54Près d'un dirigeant
44:55d'entreprise étrangère
44:56sur deux
44:57affirme
44:58qu'il va réduire
44:59ses projets d'investissement
45:00en France
45:01et plus de la moitié
45:02jugent que l'attractivité
45:03de la France
45:04s'est dégradée.
45:05Comment est-on passé
45:06du pays le plus attractif
45:07d'Europe
45:08à cette situation ?
45:09Écoutez,
45:10Geoffroy Roudbézieux,
45:11l'ancien patron du Medef,
45:12l'invité de France Info
45:13tout à l'heure.
45:14Ça crée une incertitude,
45:15c'est un investissement
45:16en fait,
45:17dans une entreprise.
45:18Mais d'ailleurs, c'est pareil
45:19pour particuliers
45:20qui achètent une voiture
45:21ou qui achètent un camion
45:22ou une camionnette,
45:23c'est indifférent
45:24sur plusieurs années.
45:25Donc vous avez besoin
45:26de savoir
45:27ce qui va se passer
45:28sur le plan fiscal,
45:29réglementaire, juridique.
45:30Et là, on est en train
45:31d'une période
45:32d'incertitude totale.
45:33On a changé d'air
45:34d'une certaine façon.
45:35On a changé d'air
45:36et au moment où
45:37le monde change d'air,
45:38parce que c'est ça aussi
45:39On cherche des pôles
45:40de stabilité,
45:41on cherche des endroits
45:42où les entreprises
45:43vont être bien traitées.
45:44Le sujet, il est global.
45:45– Geoffroy Routbézio,
45:46l'ancien patron
45:47du Medef.
45:48Clémence Lemestre,
45:49il s'est passé quoi
45:50en fait ces derniers mois ?
45:51Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
45:52– En fait,
45:53vous l'avez dit,
45:54depuis la dissolution,
45:55il y a une véritable
45:56incertitude politique.
45:57D'abord,
45:58il y a eu la dissolution
45:59et on a eu du mal
46:00à trouver un gouvernement.
46:01Enfin, Michel Barnier
46:02a quand même,
46:03pendant à peu près
46:04deux mois,
46:05il n'y a pas eu de gouvernement.
46:06Et ça,
46:07Geoffroy Routbézio l'a dit,
46:08les entreprises,
46:09elles détestent l'incertitude.
46:10Elles ont besoin,
46:11pour investir,
46:12de se dire,
46:13pendant quelques années,
46:14ça va bien se passer.
46:15Ça faisait sept ans
46:16qu'il y avait plutôt
46:17une politique pro-business
46:18avec une stabilité fiscale
46:19et plutôt à la baisse
46:20pour les entreprises.
46:21Et là,
46:22on ne sait plus,
46:23on vient de parler du budget,
46:24on ne sait pas du tout
46:25ce qui va se passer.
46:26Donc ça,
46:27c'est très mauvais
46:28pour les entreprises.
46:29Et puis,
46:30il y a cette peur
46:31de la hausse de la fiscalité.
46:32Les entreprises,
46:33elles ne veulent pas
46:34payer d'impôts.
46:35Notamment,
46:36il y a une hausse
46:37de taxe d'impôt
46:38sur les sociétés
46:39qui menace.
46:40Ce serait 8 milliards
46:41d'impôts
46:42pour les entreprises.
46:43Et donc,
46:44ils se disent,
46:45pourquoi venir investir en France
46:46si, quand j'investis en France,
46:47si je crée une usine en France,
46:48je vais être taxée.
46:49Autant aller créer
46:50mon entreprise ailleurs,
46:51mon usine ailleurs,
46:52y compris ailleurs en Europe.
46:53Et donc,
46:54c'est ce qui fait
46:55que les investisseurs étrangers
46:57se disent
46:58qu'ils ne veulent plus
46:59venir investir en France
47:00alors que ça faisait des années
47:01qu'ils investissaient
47:02et que la France
47:03était le pays d'Europe
47:04le plus attractif.
47:05Mais c'est quand même
47:06parce que c'est quelque chose
47:07de grave ou pas ?
47:08Oui, c'est quelque chose
47:09de grave parce que
47:10s'il n'y a plus d'investissement
47:11en France,
47:12ça veut dire qu'à terme,
47:13il n'y a plus d'emplois en fait.
47:14C'est ça.
47:15Et on veut réindustrialiser
47:16la France
47:17et ce n'est pas comme ça
47:18qu'on va réussir
47:19à la réindustrialiser
47:20et ce qui veut dire
47:21une hausse à terme,
47:22une hausse du chômage.
47:23Il y a la dissolution
47:24qui a produit
47:25un basculement d'air.
47:26Geoffroy Roux de Bézieux
47:27le disait
47:28et Emmanuel Macron
47:29a changé d'image
47:30aux yeux des patrons
47:31et il y a un patron
47:32qui me disait
47:33c'est incroyable,
47:34alors autant peut-être
47:35l'adoration que suscitait
47:36Emmanuel Macron
47:37dans ce milieu-là
47:38était excessive
47:39mais alors autant
47:40la détestation
47:41elle est au niveau
47:42de l'adoration
47:43qu'il suscitait avant
47:44depuis cette dissolution
47:45totalement incomprise
47:46qui a sidéré
47:47les milieux
47:48des affaires,
47:49qui les a tétanisés.
47:50C'est vrai qu'à partir
47:51du moment où
47:52il est capable
47:53de faire ça,
47:54qu'est-ce qui peut
47:55survenir derrière ?
47:56Et puis une dissolution
47:57c'est des conséquences
47:58en cascade
47:59et notamment
48:00à quoi on assiste
48:01aujourd'hui
48:02ce concours lépine
48:03de la mesure
48:04d'économie.
48:05Le nouveau front populaire
48:06qui aurait pu peut-être
48:07arriver à Matignon
48:08avec un programme
48:09qui faisait peur
48:10aux entreprises.
48:11Aujourd'hui
48:12même Michel Barnier
48:13Premier ministre de droite
48:14qui promet plus
48:15de justice fiscale
48:16qui veut surtaxer
48:17les grandes entreprises
48:18et remettre en cause
48:19la politique
48:20de baisse des charges
48:21d'Emmanuel Macron
48:22ce qui ça aussi
48:23est inquiétant
48:24pour les entreprises
48:25donc comme dit
48:26Geoffroy Roux de Bézieux
48:27elles vont aller
48:28là où elles sont bien
48:29là elles ont des garanties
48:30que demain
48:31il n'y aura pas
48:32une nouvelle taxe
48:33et en ce moment
48:34clairement
48:35ce n'est pas la France.
48:36Notamment les Etats-Unis
48:37peut-être Valérie Gass ?
48:38C'est vrai
48:39Emmanuel Macron
48:40c'était le président
48:41de Choose France
48:42il avait fait
48:43toute sa politique économique
48:44avec un grand rendez-vous
48:45à Versailles
48:46avec tous les patrons
48:47pour venir investir en France
48:48et là
48:49avec cette dissolution
48:50il est en train
48:51d'élacier la branche
48:52sur laquelle il avait
48:53en fait échafaudé
48:54toute sa politique économique
48:55mais cette mauvaise nouvelle
48:56sur l'attractivité
48:57de la France
48:58elle vient amener
48:59de l'eau au moulin
49:00de Ensemble pour la République
49:01le groupe macroniste
49:02à l'Assemblée
49:03qui est vent debout
49:04contre la baisse
49:05sur les cotisations patronales
49:06sur le fait de toucher
49:07à ces allégements de charges
49:08voilà
49:09de toucher
49:10aux allégements de charges
49:11et ça c'est vraiment
49:12un truc qu'ils ne veulent pas
49:13et on imagine bien
49:14que dans les tractations
49:15qui vont avoir lieu
49:16ce genre d'argument
49:17va être invoqué
49:18pour dire
49:19on ne peut pas
49:20aller sur cette politique là
49:21parce que ce serait vraiment
49:22très négatif
49:23pour l'attractivité
49:24de la France.
49:25Laurent Mollaud
49:26oui
49:28ce qui explique
49:29la tombée de ce rapport
49:30à point nommé
49:31en plein débat budgétaire
49:32en France
49:33je pense que c'est pas du tout
49:34du tout un hasard
49:35effectivement
49:36c'est une volonté
49:37du discours libéral
49:38d'essayer de faire peur
49:39c'est tous les ans
49:40le rapport Eliouaï
49:41le rapport Eliouaï
49:42c'est tous les ans
49:43et c'était quand le dernier ?
49:44peut-être Clémence
49:45je vais vous le dire
49:46je vais vous le dire
49:47le dernier était bizarrement
49:48au mois de mai
49:492024
49:50c'est un baromètre spécial
49:51un baromètre spécial
49:52ils ont anticipé
49:53sur la livraison
49:54de ce rapport
49:55dans ces minutes
49:56dans ces milieux-là
49:57on dit baromètre spécial
49:58ok
49:59d'accord
50:00c'est un baromètre spécial
50:01qui tombe
50:02pendant le débat budgétaire
50:03par un cabinet d'audit
50:04dont personne n'ignore
50:05qu'ils sont extrêmement proches
50:06du pouvoir macroniste
50:07pour avoir été épinglés
50:08des millions de fois
50:09dans les cabinets de conseil
50:10auprès du gouvernement Macron
50:12voilà
50:13je dis juste que
50:14ce cabinet de conseil
50:15interroge des grands patrons
50:16etc.
50:17qui donnent un discours
50:18de grands patrons
50:19oui oui c'est ça
50:20c'est ça
50:21évidemment
50:22et qui représente
50:23en termes
50:24je dirais
50:26très peu de choses en fait
50:27et d'ailleurs
50:28le dernier rapport
50:29qu'ils avaient fait en mai 2024
50:30où la France était présentée
50:31avec des hippipipouras
50:32comme la première
50:33pays d'attractivité
50:34quand on regardait
50:35le nombre d'emplois créés
50:36réellement
50:37par ces investissements-là
50:38en fait
50:39tu tombais à 39 000 emplois
50:40créés en France
50:41qui représentaient
50:42en fait Pinot
50:43en un an
50:44oui sur un an
50:45ce qui était très peu
50:46et en fait
50:47on tombait déjà
50:48à la troisième place
50:49et ensuite
50:50quand on relevait
50:51quelques petits biais scientifiques
50:52de cette soi-disant étude
50:53on trouvait que la France
50:54avait une question de l'emploi avec
50:55donc en fait
50:56c'est juste
50:57du lobbying
50:58il ne faut pas être naïf de ça
50:59quand j'entendais
51:00qu'est-ce qu'on va devenir
51:01la France
51:02il n'y a plus d'investisseurs
51:03je vous mets un billet
51:04que dans quelques mois
51:05vous inquiétez pas
51:06il y aura toujours des investissements
51:07en France
51:08évidemment
51:09il y a une part
51:10un petit peu d'intox
51:11autour de ça
51:12et de
51:13de poids politique
51:14qu'on essaye
51:15d'être mis aussi
51:16par des lobbys libéraux
51:17Clémence Lemestre
51:18alors après
51:19il y a sûrement du lobby
51:20parce qu'il y a des lobbys
51:21des deux côtés
51:22mais il y a quand même
51:23une baisse de l'attractivité
51:24de la France
51:25mais aussi ce qui est pire
51:26nous on a quand même
51:27pas mal interrogé
51:28de grands patrons français
51:29pour le coup
51:30ces derniers temps
51:31c'est que eux aussi
51:32disent
51:33on va arrêter
51:34de travailler en France
51:35et on va aller
51:36travailler à l'étranger
51:37on va aller ouvrir
51:38des usines à l'étranger
51:39mais où est leur patriotisme ?
51:40comment ils peuvent tenir
51:41enfin moi
51:42comment ils peuvent tenir
51:43ce discours
51:44ça fait 7 ans
51:45qu'on leur sert
51:46une politique de fiscalité
51:47qui les favorise
51:48et au bout de 7 ans
51:49de cette politique là
51:50ils viennent nous dire aujourd'hui
51:51ah bah finalement
51:52si on fait pas ce que je veux
51:53ok
51:54taux d'impôts
51:55sur les sociétés
51:56aux Etats-Unis
51:57plus de 2 fois inférieur
51:58à celui de la France
51:59c'est surtout
52:00de la hausse exceptionnelle
52:01prix de l'énergie
52:0210 fois moins cher
52:03aussi aux Etats-Unis
52:04oui au prix
52:05d'une fracturation hydraulique
52:06qui ne peut pas faire du bien
52:07à la planète
52:08non mais c'est ce que disent
52:09les patrons Laurent Moliot
52:10donc oui mais c'est pas eux
52:11qui diront
52:12qu'il y a une politique
52:13ces dernières années
52:14mais il y a aussi
52:15un milieu
52:16qui sont élus par le peuple
52:17des patrons
52:18ah d'accord
52:19ça me rassure
52:20ça intervient quand même
52:21parce qu'il y a
52:22une politique qui met
52:23tout ça en perspective
52:24forcément
52:25qui va augmenter
52:26le protectionnisme américain
52:27la tractivité des Etats-Unis
52:28elle augmente
52:29j'ai une petite question
52:30pour Elisabeth Hollomé
52:31qui a quand même écrit récemment
52:32un livre sur la question
52:33de la dissolution
52:34je voudrais juste savoir
52:35est-ce que au moment
52:36où cette dissolution
52:37a été pensée
52:38pour autant qu'elle a été pensée
52:39je mets quelques prudences
52:40est-ce que ça a été anticipé
52:41les réactions
52:42notamment des milieux
52:43économiques etc
52:44est-ce que ça a été
52:45un moment ou un autre
52:46calculé
52:47pesé
52:48alors en amont de la décision
52:49je ne crois pas
52:50qu'il y ait eu
52:51un effet sur la jeunesse
52:52de cette décision
52:53ce qui est certain
52:54c'est que ça a eu un impact
52:55une fois qu'elle a été annoncée
52:56on l'a vu dans le mois de juin
52:57je n'ai plus tout à fait
52:58les dates en tête
52:59mais il y a eu des effets
53:00sur les marchés financiers
53:01des reprises d'informations
53:02de ce type là
53:03sur l'inquiétude des patrons
53:04sur l'inquiétude
53:05des milieux économiques
53:06qui sont remontés
53:07jusqu'à l'Elysée
53:08où semble-t-il
53:09on n'avait pas trop anticipé
53:10le fait que ça pourrait
53:11inquiéter à ce point
53:12donc ça n'a en tout cas
53:13pas semble-t-il
53:14fait partie
53:15de l'équation
53:20Emmanuel Macron
53:21sait s'aborder lui-même
53:22toutes les conversations
53:23qu'on a depuis
53:24toutes ces crises
53:25et aujourd'hui
53:26ce problème d'attractivité
53:27de la France
53:28alors que c'était au cœur
53:29de sa politique
53:30Valérie
53:31vous le rappeliez
53:32Choose France
53:33il a dissous
53:34et il a détruit son bilan
53:35tout seul
53:36voilà
53:37et son conseiller
53:38franco-américain
53:39qui parlait toujours
53:40de sa legacy
53:41de son héritage
53:42et bien son héritage
53:43aujourd'hui
53:44il n'est pas aussi brillant
53:45qu'il aurait pu le laisser
53:46s'il n'y avait pas eu
53:47cette dissolution
53:48peut-être qu'aujourd'hui
53:49il y aurait eu
53:50des déplacements
53:51cocorico
53:52et que la France
53:53serait toujours aussi attractive
53:54mais ça
53:55il peut s'en prendre
53:56qu'à lui-même
53:57Laurent Mollaud
53:58il a surtout créé
53:59en fait de l'incertitude
54:00de l'incertitude
54:01dans la dissolution
54:02vous voulez dire
54:03oui
54:04en faisant cette dissolution
54:05il crée de l'incertitude politique
54:06et finalement
54:07sur quelles solutions économiques
54:08ça va déboucher
54:09et c'est ça
54:10les milieux économiques
54:11en horreur
54:12de cette incertitude là
54:13déjà ça commence à se voir
54:14parce qu'on l'a entendu
54:15ArcelorMittal a annoncé
54:16qu'ils allaient
54:17peut-être fermer deux usines
54:18à Michelin
54:19qui va supprimer
54:20à peu près 1300 postes
54:21ça s'ajoute à Auchan
54:22Mais il y a beaucoup la question
54:23du prix de l'énergie
54:24Agathe en parlait tout à l'heure
54:25et notamment
54:26c'était un argument
54:27du Rassemblement National
54:28en disant
54:29on a un nucléaire
54:30qui ne devrait pas coûter très cher
54:31et il coûte extrêmement cher
54:32à cause de l'Europe
54:33est-ce que tout ça
54:34est pas aussi
54:35est-ce que c'est pas uniquement
54:36peut-être uniquement
54:37la faute d'Emmanuel Macron
54:38dans cette histoire ?
54:39C'est un vrai sujet
54:40et juste sur ce sujet
54:41un patron me disait
54:42c'est peut-être la seule mesure
54:43du programme du RN
54:44qui n'est pas ajoutée
54:46C'est une des mesures
54:47sur lesquelles
54:48il pourrait négocier
54:49avec Michel Barnier
54:50dans le cadre du budget
54:51Bon on va s'arrêter là
54:52les informés
54:53merci beaucoup d'avoir débattu
54:54ce soir
54:55on va le faire
54:56le tour des unes
54:57demain matin
54:58Laurent Mouloud
54:59à la Lune de l'Humanité
55:00On sera sur
55:01Poutine qui brandit
55:02la menace nucléaire
55:03Voilà
55:04Tout simplement
55:05Laurent Mouloud
55:06rédacteur en chef
55:07adjoint à l'Humanité
55:08Clémence Lemestre
55:09à l'une des échos demain
55:10Alors ce sera sur
55:11justement
55:12les fermetures d'usines
55:13n'épargnent aucune région
55:14en fait on a demandé
55:15c'est tous nos bureaux locaux
55:16qu'on fait un peu
55:17le point dans leur région
55:18et on s'aperçoit
55:19que ça va se multiplier
55:20et que les suppressions
55:21de postes vont se multiplier
55:22c'est pas très gai
55:23Comme l'a averti
55:24la CGT
55:25donc les échos
55:26la CGT
55:27C'est des mêmes combats
55:28C'est à lire notamment
55:29dans l'Humanité
55:30Exactement
55:31Et voilà
55:32merci beaucoup
55:33Valérie Regas
55:34chef du service politique
55:35de RFI
55:36Merci Elisabeth Ertholomé
55:37on vous lit demain matin
55:38dans la newsletter
55:39peut-on dire
55:40la newsletter
55:41si on peut dire
55:42de politico
55:43et on rappelle
55:44la surprise
55:45de ce soir
55:46c'est la surprise
55:47de ce soir
55:48c'est la surprise
55:49de ce soir
55:50c'est la surprise
55:51de ce soir
55:52c'est la surprise
55:53de ce soir
55:54c'est la surprise
55:55de ce soir
55:56c'est la surprise
55:57de ce soir
55:58c'est la surprise
55:59de ce soir
56:00c'est la surprise
56:01de ce soir
56:02c'est la surprise
56:03de ce soir
56:04c'est la surprise
56:05de ce soir
56:06c'est la surprise
56:07de ce soir
56:08c'est la surprise
56:09de ce soir
56:10c'est la surprise