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00:00♫ Générique de fin ♫
00:13Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue aux Informer sur France Info, à la radio et à la télé Canal 27 de la TNT.
00:20A la une ce soir, la mobilisation des agriculteurs, moins d'un an après un précédent mouvement d'ampleur.
00:26Que réclament-ils ? Quelle réponse peut leur apporter le gouvernement ?
00:29Le principal syndicat, la FNSEA, assure en tous les cas ne pas vouloir bloquer les Français.
00:34L'un des motifs de la colère des agriculteurs, c'est cet accord de libre-échange avec le Mercosur en Amérique du Sud.
00:40Il en est question au G20, la réunion des 20 plus grandes puissances mondiales à Rio au Brésil qui s'ouvre officiellement demain.
00:45Emmanuel Macron y représente la France et vient d'ailleurs de redire son opposition à cet accord.
00:50L'Ukraine visait la nuit dernière par l'une des plus grandes attaques aériennes lancées par la Russie
00:55depuis le début de l'offensive en 2022 au lendemain des propos de Volodymyr Zelensky
00:59qui estime que Kiev devait tout faire pour sortir du conflit au plus vite par la voie diplomatique et puis du football
01:05avec le coup d'envoi en direct tout à l'heure du match entre la France et l'Italie.
01:09La rencontre se joue à Milan. Nous y serons, eux sont avec nous dans le studio de France Info.
01:14Nos informés, bonsoir Raphaël Kahn.
01:16Bonsoir Victor.
01:16Journaliste à France 24, présentateur de l'émission Le Monde dans tous ses états, Émilie Zapalski.
01:22Bonsoir Émilie.
01:22Bonsoir Victor.
01:23Fondatrice de l'agence de communication Émilie Conseil, Lou Bessemont de Sainte-Ville.
01:27Bonsoir Lou.
01:27Bonsoir Victor.
01:28Rédacteur en chef adjoint au journal La Croix et Quentin Calmet.
01:31Bonsoir.
01:31Bonsoir.
01:32Journaliste parlementaire au sein du public Sénat.
01:37Plus de 80 actions dès ce dimanche dans toute la France.
01:40Les agriculteurs ont commencé leur mobilisation.
01:43Ils dénoncent toujours des revenus trop faibles, un excès de bureaucratie aussi,
01:46sans compter les mauvaises récoltes et la perspective de l'accord de libre-échange
01:50avec les pays d'Amérique latine du Mercosur.
01:53On y reviendra bien évidemment.
01:54Direction tout de suite Vélizy, Villacoublais, dans les Yvelines,
01:58principal point de blocage en Ile-de-France.
02:00Et où vous vous trouvez en direct pour France Info.
02:02Willy Moreau.
02:04Oui, bonsoir.
02:05Je suis effectivement sur cette nationale 118 qui est bloquée sur deux voies.
02:11200 agriculteurs, 50 tracteurs se sont installés et vont passer la nuit ici
02:16pour cette deuxième grande mobilisation après celle de l'hiver dernier.
02:22Des agriculteurs qui ont leur bonnet vert de la FNSEA,
02:25les drapeaux des jeunes agriculteurs et qui ont installé une immense banderole
02:31avec dessus écrit « Macron, si tu vas à Rio, n'oublie pas tes pecnos ».
02:35On est dans un coin assez stratégique puisqu'on est juste à côté de la base aérienne de Villacoublais,
02:42là où le président s'envole pour ses voyages à l'étranger.
02:46Et c'est d'ailleurs pour cette raison, bonsoir Damien Gréfin,
02:51président de la FNSEA en Ile-de-France.
02:54C'est pour cette raison que vous vous êtes installé ici.
02:57Tout à fait.
02:59L'idée c'est d'envoyer un message au président de la République
03:03qui est parti avec un peu d'avance puisqu'il a fait un détour par l'Argentine,
03:06si on a bien compris, de lui dire qu'il fallait séance tenante,
03:11immédiatement cesser toute négociation dans le cadre de ce traité de libre-échange.
03:17Mercosur entre l'Union Européenne et l'Amérique du Sud.
03:20Tout à fait.
03:20Et parce qu'en fait c'est effectivement un problème pour les agriculteurs
03:24mais c'est un problème pour tous les Français et tous les Européens.
03:27Pourquoi ?
03:27Parce qu'en fait l'Europe est devenue une passoire aujourd'hui à ses frontières, on le sait,
03:31et qu'en fait on sera dans l'incapacité finalement de maîtriser les 180 000 tonnes de sucre,
03:36les 180 000 tonnes de volaille qui vont rentrer, pour ne prendre que ces deux exemples-là,
03:41en plus du poulet sur deux déjà qui entre dans notre pays aujourd'hui
03:46et qui est consommé par les Français,
03:47parce que ces produits ne respectent pas les standards et les normes
03:51et les contraintes qu'on impose aux agriculteurs français.
03:53Et donc depuis qu'on est là, depuis deux heures, on entend les klaxons
03:56et ce soutien, cette adhésion des Français à notre mouvement
03:59parce qu'en fait ce n'est pas encore une fois un débat pour les agriculteurs seuls
04:02mais c'est aussi un débat de société, un débat pour l'alimentation des Français.
04:05Et en même temps, Daniel Greffin, est-ce que vous ne pensez pas avoir désormais le soutien du gouvernement
04:10parce qu'Emmanuel Macron l'a dit lui-même, je suis contre en l'état ce traité ?
04:14Alors vous savez, le « en même temps » est quelque chose quand même qui est très caractéristique du Président de la République,
04:20c'est pour ça qu'on s'adresse ici à Villacoubet, il est probablement encore dans un avion ou je ne sais pas trop où,
04:24en tout cas on est extrêmement méfiant, puisqu'en fait on vient aujourd'hui redire les mêmes messages qu'on a portés
04:30il y a huit mois, il y a dix mois, dans tout ce qu'on a porté c'était juste pas le débat d'un traité de libre-échange.
04:38Donc en fait, on a l'impression quand même que finalement ce gouvernement reste un peu sourd à nos revendications et au sujet des agriculteurs.
04:45Parce que j'allais vous demander justement, vous mettez l'accent là sur le Mercosur,
04:49vous aviez des dizaines de revendications l'hiver dernier, on en est où ? Est-ce que c'est bon ? Tout est OK ?
04:56Mais rien n'a changé Monsieur, rien n'a changé. C'est-à-dire qu'en fait aujourd'hui, il n'a pas échappé à n'importe quel Français
05:01qu'on sorte d'une période climatique difficile, donc en fait, effectivement, rien n'a changé.
05:06C'est pour ça qu'on porte, au-delà des revendications du Mercosur, l'ensemble des revendications qu'on portait il y a huit mois.
05:12Notamment sur la réglementation, la fiscalité, etc.
05:15Sur la simplification.
05:16Merci beaucoup d'avoir pris ces quelques minutes pour nous parler, alors que Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France,
05:23est arrivée il y a quelques minutes et qui s'entretient d'ailleurs en ce moment avec les agriculteurs.
05:27Merci beaucoup Willy Moreau, en direct pour France Info, de Vélizy, donc principal point de blocage de ce mouvement pour l'instant des agriculteurs en Île-de-France.
05:35Vous avez évoqué la prise de parole d'Emmanuel Macron.
05:37On va l'écouter, le chef de l'État français qui redit donc son opposition à cet accord de libre-échange.
05:43J'ai également dit de manière très sincère et très claire au président argentin le fait que la France, aujourd'hui, ne signerait pas en l'État ce traité Mercosur.
05:53Je le dis depuis plusieurs années, ça a été répété par le gouvernement comme par tous les gouvernements précédents.
06:00Emmanuel Macron depuis Buenos Aires en Argentine avant de se rendre à Rio au Brésil pour le G20.
06:05Tiens, un petit mot de la forme avant d'aborder le fond.
06:08Quentin Calmet, la prise de parole d'Emmanuel Macron, le président un peu en équilibre sur un sujet qui touche à la fois à son domaine l'international
06:16et puis l'actualité nationale dont il s'interdit en quelque sorte de parler depuis la nomination de Michel Barnier.
06:22Ce soir, il a été à la fois ministre de l'Agriculture, du Climat, un peu dans son rôle préféré, celui d'avant en tout cas.
06:28Avec en plus une position qui n'est pas évidente pour lui. Emmanuel Macron représente quand même une économie de marché.
06:34Un président qui a toujours été favorable à ces traités comme celui sur le CETA qu'il a défendu, rappelez-vous, au Sénat au mois de mars dernier.
06:43Les sénateurs ont voté contre ce traité de libre-échange sur les mêmes raisons que celles qu'on évoque maintenant.
06:48Le fait qu'il y avait comme ça une concurrence déloyale avec le marché canadien.
06:53À l'époque, l'exécutif faisait tout pour éviter ce vote des sénateurs qui venait entraver comme ça.
06:57Il en a parlé d'ailleurs, Emmanuel Macron, en disant que finalement tout se passe bien aujourd'hui. Mais là, c'est différent. Le cas est différent.
07:02Maintenant, il se retrouve effectivement à devoir plaider l'inverse complètement parce qu'il y a cette mobilisation des agriculteurs qui est très forte.
07:09Depuis l'hiver dernier, ça a été rappelé dans votre reportage, depuis le sommet de l'agriculture de l'an dernier, où vous savez, il avait même été gêné dans sa visite.
07:17Lors de l'ouverture du salon, il y avait eu des manifestations très fortes.
07:20Géné, le mot est faible.
07:21Oui, oui, tout à fait. Les portes avaient été bloquées pendant une heure et demie.
07:26Évidemment, on y était à public.
07:27Mais donc là, il faut répondre à cette colère qu'il a depuis un an et en plus sur laquelle l'exécutif n'a pas vraiment réussi à répondre.
07:33Puisque je vous rappelle que le projet de loi d'orientation agricole, qui devait répondre à cette crise, a été adopté.
07:40Et puis, effectivement, ce projet.
07:43Émilie Sapalsky, effectivement, sur la communication, sur cette prise de parole d'Emmanuel Macron.
07:47C'est terrible parce qu'il s'adresse là aux médias comme s'il avait les mains libres pour tout ce qu'il dit, alors que ce n'est pas du tout la réalité.
07:55Dire à l'Argentine, on ne va pas signer, la France ne va pas signer.
07:57C'est bien beau, mais ce n'est pas la réalité.
07:59Dans les faits, c'est très compliqué pour la France de combattre cet accord au niveau européen, puisque globalement, c'est un peu nous tous, nous contre tous.
08:08Il faudrait embarquer des pays pour éviter la signature de cet accord.
08:14Et ça va être très difficile.
08:15Donc, moi, je pense que je comprends que les agriculteurs puissent être énervés parce que ça fait huit mois qu'on les balade en quelque sorte,
08:22qu'on leur fait des belles promesses avec des bottes de foin très jolies sur lesquelles on s'appuie.
08:27Je pensais à Gabriel Attal quand il était venu dans une exploitation.
08:30Globalement, les mesures arrivent au compte goût pour eux.
08:34Donc, ils sont quand même dans une situation très difficile parce que, pourtant, on a parlé de la souveraineté agroalimentaire.
08:40Alors ça, c'était le super truc.
08:42On a bien compris que c'était compliqué quand on était en crise Covid.
08:45C'était plus simple quand on pouvait produire notre alimentation qu'autre chose.
08:49Mais malgré ça, eux, ils doivent faire la transition écologique, se débrouiller, avoir des aides de la PAC, de la politique agricole commune qui aident plutôt les grosses exploitations.
08:57Et quand on leur dit qu'on les aide, finalement, on ne les aide pas.
09:00Donc, moi, je pense que les promesses, ça ne peut plus durer.
09:03Et Emmanuel Macron, je trouve qu'il y va bien fort en déclarant tout ça parce que, globalement, il n'a pas la main là-dessus, sur cette décision.
09:11Et ça va être compliqué de se dire finalement, on l'a fait voter.
09:14Alors peut-être qu'il dira comme avec le CETA, les conditions, finalement, sont très bonnes.
09:17Et on verra que l'agriculture va être face à des difficultés encore très compliquées.
09:21Allez, les informer. La suite dans un instant.
09:23Le temps de marquer une pause.
09:24Le Fil info, 20h et 12 minutes.
09:26Stéphane Milhomme.
09:28L'Ukraine ne peut compter sur l'Union européenne après les horribles attaques russes.
09:33Réaction en ces termes de la présidente de la commission, Ursula von der Leyen.
09:37Les frappes ont fait une dizaine de morts et une vingtaine de blessés dans tout le pays.
09:41L'Ukraine annonce des restrictions d'électricité dès ce soir et sur tout le territoire après cette attaque de la nuit dernière.
09:48Depuis l'Argentine et avant de joindre le Brésil pour le sommet du G20 à Rio,
09:51Emmanuel Macron a plaidé pour une concurrence équitable.
09:55Le chef de l'État dit à nouveau que la France ne signera pas le traité du Mercosur.
09:59Il serait très mauvais, dit-il, pour notre agriculture.
10:01Avec ce constat, nous n'avons pas assez de garanties sur la qualité des produits.
10:06Contre ce Mercosur, mais aussi pour une simplification administrative,
10:09les agriculteurs ont mis en place, peu après 18h, leur premier barrage routier.
10:14Premier tracteur installé, par exemple, sur la nationale 118 dans le sens Provence-Paris, à hauteur de Villacoublé.
10:19Ils vont filtrer la circulation au moins toute la nuit.
10:22L'aviation israélienne mène ce soir une frappe sur un quartier de Beyrouth.
10:26Elle visait le centre d'un groupe allié du Hezbollah.
10:29Le ministère de la Santé parle d'un mort et au moins neuf blessés.
10:32C'est la seconde frappe visant aujourd'hui le cœur de la capitale libanaise.
10:4020h, 21h, les informés, Victor Matei.
10:45Et nous continuons à parler de la colère des agriculteurs,
10:48leur mouvement de mobilisation qui a commencé ce dimanche soir.
10:51La France, on le disait et on entendait Emmanuel Macron opposer à cet accord avec le Mercosur,
10:56contrairement à l'Allemagne, par exemple.
10:58Raphaël Kahn, cela illustre quoi la volonté de protection des agriculteurs
11:02vis-à-vis notamment de cette concurrence déloyale ?
11:04Oui, bien sûr, mais alors protection des agriculteurs,
11:06parce que le marché, en fait, c'est le marché de la viande bovine
11:09qui est directement menacé en Europe.
11:12En gros, le traité prévoit une suppression des droits de douane
11:15sur ce qui correspond à 1,6% seulement en volume du marché européen.
11:19Mais c'est 99 000 tonnes.
11:21Et en fait, ce sont des morceaux du bœuf, comme la loyau, par exemple,
11:24qui menacent directement les producteurs français qui sont positionnés sur ce segment-là.
11:28La loyau, c'est 400 000 tonnes par an.
11:30Donc, si vous faites rentrer 99 000 tonnes,
11:32vous voyez bien que vous affectez directement pas le marché européen,
11:36mais les producteurs français.
11:37Même chose pour le filet en provenance du Brésil sur la volaille, par exemple,
11:41qui affecte aussi directement les volaillers français.
11:43Là où je voulais répondre à Émilie, c'est que je vous trouve un peu dur
11:45vis-à-vis d'Emmanuel Macron, parce que je pense qu'en réalité,
11:48il ne peut pas grand-chose à la situation actuelle.
11:50Ce n'est pas lui qui a négocié les traités européens,
11:52qui donne compétence à la Commission pour négocier des accords de libre-échange,
11:55comme c'est le cas aujourd'hui.
11:56C'est difficile de faire des promesses encore,
11:58alors qu'il risque de ne pas pouvoir les tenir.
12:00C'est bien beau de faire des déclarations comme ça,
12:02mais je pense que les agriculteurs,
12:03ils attendent peut-être des actes un petit peu plus forts
12:06et qu'on ne leur promette pas la lune.
12:07Oui, mais le seul acte possible par le pouvoir aujourd'hui,
12:09c'est d'essayer d'obtenir que le texte,
12:11encore une fois négocié par la Commission depuis 19 ans,
12:13et à partir du moment où la négociation est entamée,
12:17les gouvernements n'ont pas prise sur la négociation de la Commission
12:19et seuls à la manœuvre.
12:20Une fois que le texte a été négocié,
12:22et là, il est en gros finalisé, il sera soumis aux États.
12:25Et là, en fait, le rôle de la France aujourd'hui,
12:27c'est d'essayer d'obtenir qu'il ne soit pas soumis à ratification
12:32sous forme de deux textes différents,
12:33parce que là, effectivement, il y aurait un vote à la majorité qualifiée
12:36dans lequel la France risque de se retrouver minoritaire.
12:38Il faut essayer d'obtenir effectivement un vote sur l'ensemble du texte
12:41qui obligerait l'unanimité des parlements européens.
12:45Et là, effectivement, s'il manque le Parlement français, il n'y a pas d'accord.
12:49Quand on parlait de l'Europe, l'ouvaissement de Senneville,
12:51de façon symbolique, sont occupés par les agriculteurs
12:53ou vont être occupés plutôt des places, des ronds-points
12:55qui portent le nom Europe, justement, pour dénoncer une Europe,
12:59jugée passoire, pour reprendre le terme souvent entendu
13:02par les revendications, dans les revendications.
13:04Oui, alors de fait, la France, dans cette histoire,
13:06elle n'a pas de minorité de blocage, effectivement.
13:08Et on voit bien que ce qui est en jeu ici, c'est aussi le poids de la France
13:12et le poids de la voix française dans cet enjeu-là particulier.
13:16Mais au-delà du Mercosur et au-delà des questions nationales,
13:19il faut quand même se rappeler qu'on est dans un contexte d'élections professionnelles.
13:22Les élections dans les chambres d'agriculture ont lieu fin janvier
13:26et que voilà, on est dans un contexte où deux syndicats,
13:29la FNSEA et la Coordination rurale,
13:32se battent pour représenter les agriculteurs.
13:34Et donc, c'est ça aussi qui est au fond de cette mobilisation,
13:39enfin en toile de fond de cette mobilisation, excusez-moi,
13:43même si évidemment le Mercosur est une préoccupation réelle
13:46des manifestants qui commencent à se mobiliser ce soir.
13:49Il y a aussi un enjeu quand même qui est encore beaucoup plus large.
13:52C'est quand même comment l'Europe se défend ou en tout cas
13:56réussit à négocier des accords qui sont bons.
13:58Parce que nous, on se bat, oui, la France,
14:00mais globalement c'est l'Europe qui est dans cette situation.
14:02Alors oui, ça a des bénéfices le Mercosur pour d'autres pans
14:06de l'agriculture, de l'économie et notamment française.
14:09Mais pourquoi on n'arrive pas ?
14:11Moi, je ne sais pas, les clauses miroirs,
14:13donc le fait d'imposer les mêmes normes.
14:14Il faut expliquer ce que sont les clauses miroirs.
14:15Voilà, c'est en gros, on a des normes environnementales
14:18qui sont très élevées en France.
14:19Ou sanitaires.
14:20Et on va recevoir, on va importer des produits
14:22qui ne vont pas forcément respecter ces normes-là.
14:25Et même si elles se disent qu'ils vont les respecter.
14:28Il y a tout un débat sur ces clauses miroirs.
14:29Certains disent qu'il faut les introduire,
14:30d'autres qui disent que de toute façon,
14:32c'est complètement hypothétique.
14:33Ça dépend de ce qu'on veut.
14:34Alors nous, on se met des pierres dans notre sac pour exporter
14:39et on va venir manger de la viande qui respectera pas forcément
14:42la norme qu'on s'impose à nous.
14:45Ces clauses miroirs, je ne sais pas,
14:46mais là, vous parliez de 19 ans.
14:47Moi, j'ai l'impression que ça fait des vingtaines d'années
14:49qu'on entend parler de ces clauses miroirs et que nous,
14:52Europe, parce que là, je me mets en tant qu'Europe,
14:54on n'arrive pas à les faire respecter.
14:56Et on est comme des petits gamins dans la négociation commerciale
15:00quand on voit les Etats-Unis.
15:01En plus, avec Trump qui arrive,
15:03je pense qu'il va falloir faire les gros muscles.
15:04Et moi, si je reproche à Macron, c'est d'afficher
15:08comme s'il avait déjà gagné.
15:09Je trouve que c'est très mauvais parce que ça déçoit encore plus
15:12quand on est dans une situation difficile.
15:14Mais il faut que l'Europe, elle se réveille à un moment.
15:16Et là, ça dépasse en effet Emmanuel Macron.
15:18C'est sur l'aspect commercial.
15:20À la France, quand on calme, ça pose aussi la question
15:21de notre modèle d'agriculture pour suivre dans cette voie
15:24de la mondialisation ou celle de la transition,
15:26par exemple agroécologique, la souveraineté alimentaire
15:28dont on parlait tout à l'heure.
15:29Voilà. Et donc, avec tout ce bouquet de mesures
15:32qu'avait présenté le gouvernement Attal à l'époque
15:35et dont on attend toujours qu'elles soient finies
15:37d'être adoptées par le Parlement français,
15:40parce que c'est aussi un des dommages collatéraux
15:43de la dissolution, c'est qu'on n'est jamais allé au bout
15:46de ce texte qui n'était pourtant pas un texte
15:49qui révolutionnait l'agriculture en France.
15:51C'était juste un texte qui mettait, par exemple,
15:53la souveraineté alimentaire et l'agriculture
15:55au titre de priorité nationale et avec des échéances
15:59à 2035 assez ambitieuses d'avoir le même nombre
16:01d'agriculteurs dans 15 ans que maintenant.
16:04Donc, c'était comme ça aussi une ambition politique
16:07symbolique, mais marquée dans ce texte.
16:09Et on voit qu'un an plus tard, et c'est pour ça
16:10qu'on comprend aussi la colère des agriculteurs,
16:12qui d'ailleurs ne peut que monter entre les élections
16:15au chambre d'agriculture, le chambre d'agriculture
16:17qui arrive fin février.
16:18On est au début d'une séquence, à mon avis,
16:20qui va être très tendue pendant les prochains mois,
16:23même s'ils ne disent pas vouloir déranger
16:24les fêtes des Français.
16:26Les agriculteurs vont, à mon avis,
16:27ne faire que faire monter la pression
16:29au fur et à mesure des prochains mois.
16:31Et avec, en plus, des textes législatifs en France
16:34qui ne répondent pas à la principale question
16:36que posent les agriculteurs, qui est celle des revenus.
16:38Et effectivement, de ne pas avoir à juste
16:41avoir des revenus par les revenus de la PAC,
16:43qui sont des revenus versés par l'Union européenne,
16:45mais de pouvoir vendre une matière agricole
16:47qui leur apporte un salaire à la fin du mois.
16:49Et là-dessus, les textes qu'on a présentés
16:51et qui ne sont pas même finis d'être adoptés,
16:53n'apportent pas de solution du tout
16:55sur la productivité, sur le fait d'avoir moins de normes
16:58et d'alléger toute cette paprasserie.
17:00Là-dessus, on n'a pas de réponse.
17:01D'où le fait, d'ailleurs, que les sénateurs
17:03vont déposer une proposition de loi fin décembre
17:06que le gouvernement va sans doute soutenir.
17:07On verra quelle est, à la part de l'initiative parlementaire,
17:09dans l'équation.
17:10L'opposition de la France, donc,
17:11à ce traité Mercosur.
17:12À l'instant, on apprend que les États-Unis
17:14autorisent l'Ukraine à utiliser des missiles
17:16à longue portée en Russie.
17:18Ce que dit ce soir le président Joe Biden.
17:19On va en parler, bien sûr, dans les informés.
17:22Dans un instant, restez bien avec nous.
17:2320h20.
17:24D'abord, le Fil-Info, Stéphane Milhomme.
17:27C'est un virage important dans la réplique de l'Ukraine
17:30face à l'invasion russe sur son territoire.
17:32Les États-Unis autorisent donc ce soir
17:34l'armée de Kiev à utiliser des missiles
17:36de longue portée en Russie.
17:38C'est ce qu'annoncent plusieurs médias américains,
17:40citant plusieurs sources officielles.
17:42L'usage de ces armes américaines
17:44vise à frapper l'intérieur de la Russie.
17:46C'est une demande depuis de longs mois
17:48du président Volodymyr Zelensky.
17:5080 barrages ou opérations des agriculteurs
17:52sont programmés ces prochaines heures et prochains jours.
17:55La première aux portes de Paris a commencé dès 18h30.
17:59Les tracteurs laissent filtrer la circulation
18:01à hauteur de Vélizy-Villacoublé.
18:03Depuis l'Argentine, Emmanuel Macron assure
18:05qu'il défend les intérêts des agriculteurs français en l'État.
18:09Il ne signerait pas le traité de Mercosur
18:11comme le souhaite l'Union européenne
18:12avec des pays d'Amérique latine.
18:15En tennis, le numéro 1 mondial Yannick Siner
18:17remporte le Masters ATP de Turin.
18:19Victoire en 2-7 face à l'américain Taylor Fritz.
18:22Et puis le skipper britannique Sam Gutscheid
18:24sur son bateau vulnérable reprend les commandes du Vendée Globe
18:28selon le dernier pointage effectué à 19h.
18:41Je vous le disais, à l'instant,
18:43les Etats-Unis autorisent donc l'Ukraine
18:45à utiliser des missiles à longue portée en Russie.
18:48C'est ce qu'annoncent plusieurs médias américains.
18:51Joe Biden qui, effectivement, aurait autorisé
18:55pour la première fois l'utilisation de ces missiles en ligne avec nous.
18:59Guillaume Ancel, bonsoir.
19:00Bonsoir.
19:01Ancien officier écrivain français,
19:02expliquez-nous en quoi cela pourrait représenter
19:05un tournant dans ce conflit démarré en 2022.
19:08En fait, c'est une question qui dure depuis des mois
19:10puisque les Ukrainiens réclamaient la possibilité
19:13pour contrer les attaques russes
19:15de pouvoir frapper sur le territoire russe
19:18les bases d'où sont envoyés les missiles,
19:21justement, qui, comme aujourd'hui,
19:23ont dévasté une partie de leurs infrastructures.
19:25Et pour des raisons qu'on ne s'est jamais tellement expliquées,
19:28les Américains ont toujours refusé.
19:30Donc ça mettrait dans un déséquilibre, en fait, l'Ukraine.
19:33Je pense que la vague d'aujourd'hui,
19:35la vague d'attaques russes massives contre l'Ukraine,
19:38a enfin convaincu les Américains à un moment très étonnant
19:42puisque Biden n'est plus qu'en transition jusqu'à la fin janvier,
19:46jusqu'à l'investiture du président élu Donald Trump.
19:49Et quelque part, ce serait intéressant de savoir
19:52s'il a prévenu Donald Trump
19:54qu'il acceptait ce virage dans l'aide américaine,
19:57alors que Donald Trump a bien l'intention
19:59de stopper la guerre dès son arrivée.
20:01Donc c'est une forme d'accélération
20:03avant ce que Trump annonce être un stop à cette guerre.
20:06Guillaume Ancel, c'était imprévisible
20:08que cette annonce arrive aujourd'hui.
20:09Ces frappes de missiles massifs, de drones également
20:12de la part de la Russie sur une partie de l'Ukraine,
20:14selon vous, a effectivement décidé Joe Biden à annoncer cela ce soir ?
20:19Oui, c'était totalement imprévisible parce que ça fait des mois
20:23que tout le monde, y compris les alliés européens,
20:26essayaient de tanner les États-Unis pour obtenir
20:29qu'au moins on n'empêche pas les Ukrainiens
20:31de se défendre d'égal à égal avec la Russie.
20:34Et là, ce soir, Biden quelque part nous fait un coup de poker.
20:38On ne s'attendait pas du tout à ça,
20:39surtout dans cette période de transition.
20:41Il doit rester dix semaines avant l'investiture de Donald Trump.
20:44Pourquoi est-ce qu'il change aujourd'hui ?
20:46Pour moi, le seul fait déclencheur,
20:49explicable à ce stade, c'est cette attaque massive
20:52à laquelle on ne s'attendait pas,
20:53qui a fait de très gros dégâts en Ukraine.
20:56Et l'Ukraine a raison de dire
20:57mais laissez-moi au moins me défendre.
21:00Au moins dix morts,
21:02un bilan provisoire après ces attaques.
21:04Vous restez avec nous, Guillaume Ancel.
21:06Loïc Lorry est également avec nous,
21:08correspondant de France Info aux États-Unis.
21:11Loïc Lorry, on a donc appris ce soir
21:13que les États-Unis ont autorisé l'Ukraine
21:14à utiliser ces missiles à longue portée en Russie.
21:17C'est Joe Biden, d'après plusieurs médias,
21:20qui l'aurait annoncé.
21:22Oui, absolument, de multiples sources de l'administration
21:25l'ont confirmé depuis une heure environ.
21:28L'une d'elles affirmant que cette décision, toutefois,
21:30aurait un effet, et je cite,
21:32très spécifique et limité sur le champ de bataille.
21:35En l'occurrence, il s'agirait, d'après ces médias,
21:38de faire pression, non pas uniquement sur Moscou,
21:40mais sur la Corée du Nord,
21:42dont les troupes sont engagées aux côtés de l'armée russe,
21:44en particulier dans la région de Kursk,
21:47qui est tenue par l'armée ukrainienne.
21:49Alors, ces missiles Atakems américains
21:51ont une portée de 300 kilomètres environ.
21:53La décision n'est donc pas anodine
21:55d'un point de vue stratégique.
21:56Et elle était d'ailleurs débattue depuis des mois
21:59au sein de l'administration de Joe Biden,
22:01qui a donc fini par trancher,
22:02cela deux mois avant de quitter la Maison-Blanche.
22:05C'est important, il sait que son successeur,
22:07Donald Trump, lui, est très réticent
22:09à l'idée de continuer à aider l'Ukraine.
22:11Et Joe Biden veut donc, sans aucun doute,
22:13avant de partir, donner un dernier gage
22:15de son soutien à Kiev,
22:16et puis mettre le pays aussi dans la meilleure position possible
22:20avant d'éventuelles négociations avec Moscou,
22:22pour lesquelles Donald Trump pourrait forcer le passage.
22:26Et puis dire enfin aussi à ses alliés,
22:27Paris et Moscou notamment,
22:29qu'ils peuvent laisser Kiev enfin utiliser
22:31leurs missiles longue portée
22:33pour frapper la Russie sur le territoire russe.
22:35Loic Leury en direct des Etats-Unis.
22:37Guillaume Ancel, toujours avec nous sur France Info.
22:40On va faire un premier tour de table aussi sur ce sujet.
22:42Raphaël Kahn, présentateur de l'émission Le Monde,
22:44dans tous ses états, vous connaissez par cœur tous ces dossiers.
22:47C'est une sorte de cadeau d'adieu finalement
22:50de Joe Biden à Volodymyr Zelensky ce soir ?
22:53C'est la surprise du chef.
22:54Parce que si vous voulez prendre cette décision
22:57au moment même où Volodymyr Zelensky
23:00lui-même évoquait une échéance
23:02pour d'éventuelles négociations avec la Russie,
23:04ce qui sans être une capitulation semblait être
23:07en tout cas pour la première fois
23:09une volonté déterminée de l'Ukraine de faire des concessions.
23:11Jusqu'à présent, l'Ukraine ne voulait faire
23:13aucune concession territoriale.
23:14On les comprend d'ailleurs.
23:15Et voulait aussi d'ailleurs des garanties de sécurité.
23:17Au moment où l'Europe elle-même paraissait résignée,
23:20Olaf Scholz ayant fait un cavalier seul,
23:22rompu d'une certaine manière,
23:23le consensus qui prévalait jusqu'à présent
23:25depuis deux ans et demi en Europe,
23:27en passant de son propre chef à un appel téléphonique
23:29à Vladimir Poutine en fin de semaine dernière.
23:31Au sein même de la classe politique allemande
23:33et puis aussi par les Ukrainiens.
23:35Pour évoquer la nécessité là aussi
23:38d'une solution négociée au conflit,
23:39au moment même où la Russie est en position de force,
23:42est en train de gagner du territoire,
23:44grappiller chaque jour du territoire dans le Donbass,
23:47et s'apprêtait dit-on à mener une offensive
23:49pour reprendre la région de Kursk, région russe,
23:51dans laquelle l'Ukraine a mené une offensive
23:54ces derniers mois pour justement créer
23:56une forme d'équilibre sur le terrain
23:57propice à d'éventuelles négociations,
23:59mais davantage en position de force.
24:01Et bien là, effectivement, la décision de Joe Biden,
24:03elle est peut-être de nature non pas à permettre
24:05à l'Ukraine de gagner la guerre, on en est très loin,
24:06mais en tout cas peut-être demain,
24:08d'engager d'éventuelles négociations
24:10auxquelles elle serait contrainte
24:11par une future administration américaine,
24:12en moins mauvaise position qu'elle ne l'est aujourd'hui.
24:14L'oubaissement de cette ville,
24:16en rappelant que Guillaume Ancel est toujours avec nous,
24:17on lui redonnera la parole dans un instant,
24:19dans votre journal La Croix,
24:21demain, un grand dossier consacré à l'Ukraine,
24:23vous vous attendiez à tout,
24:24vous avez préparé beaucoup de dossiers,
24:26sauf à cette annonce-là.
24:27– Effectivement, on n'avait pas préparé cette annonce,
24:29on est à 1 000 jours de la guerre,
24:31en 998 aujourd'hui exactement,
24:34et effectivement dans le journal,
24:35on explique la fatigue des Ukrainiens,
24:37la fatigue de la société ukrainienne face à cette guerre,
24:40mais je pense que ce qui est important
24:42avec l'annonce de ce soir, c'est qu'on voit bien,
24:44et c'est ce qu'évoque aussi le Washington Post ce soir,
24:46c'est une réponse à l'engagement
24:49de 10 à 12 000 soldats nord-coréens sur les champs de bataille,
24:55on voit bien que ça a inquiété très profondément les alliés asiatiques,
24:59et notamment le Premier ministre japonais,
25:01qui disait ce week-end que cette décision était de nature
25:04à bousculer les équilibres dans la région,
25:07donc voilà, ça traduit à la fois une préoccupation,
25:09et puis ça traduit une volonté de Joe Biden
25:13de vouloir, au moment où des négociations pourraient s'ouvrir,
25:17et bien être en force, pouvoir augmenter le rapport de force
25:23face à un Vladimir Poutine qui effectivement a lancé
25:25une très forte attaque la nuit dernière,
25:27lui aussi pour affirmer qu'il pouvait être fort
25:31dans d'éventuelles négociations.
25:32Cette intransigeance guillemant celle de Vladimir Poutine,
25:35elle explique cette décision ce soir de Joe Biden ?
25:38Alors, je ne dirais pas intransigence, je dirais accélération,
25:41parce qu'en fait, Poutine attend avec satisfaction
25:44qu'on lui propose d'arrêter la guerre
25:45parce que son armée a été très abîmée par ces mille jours de combat.
25:49Et même s'il est en position de force aujourd'hui,
25:52il avance à pas de fourmis,
25:53c'est-à-dire qu'à ce rythme-là, il lui faudrait deux siècles
25:55pour finir d'envahir l'Ukraine.
25:57Donc lui a tout intérêt à avoir justement
26:00une cessation des hostilités pendant plusieurs années
26:02pour pouvoir remonter son armée.
26:04Et donc on voyait bien qu'il y avait une accélération
26:06de ses troupes qui l'a forcée.
26:08Pourquoi ? Parce qu'il sait que d'ici l'investiture Donald Trump,
26:11il fallait qu'il obtienne le maximum de gages.
26:14Et effectivement, comme le rappelait Loïc tout à l'heure,
26:16en fait, en faisant ça, le président Biden
26:19autorise les Ukrainiens, eux aussi, à avoir des cartes de négociation.
26:23Quand Trump les obligera à aller à une table de négociation avec Poutine,
26:27de pouvoir dire, vous avez vu, on peut aussi frapper sur vos territoires.
26:30Et frapper sur le territoire russe est très important
26:32parce que ça obligera les Russes à éloigner
26:35leur centre logistique et opérationnel
26:37à plus de 200, 250 kilomètres de la frontière,
26:40ce qui est considérable pour une armée aussi importante.
26:43Les Russes, on estime 500 000 soldats aujourd'hui en Ukraine.
26:47Guillaume Ancel à distance,
26:49Raphaël Kahn, Émilie Zapalski, Lou Besbourg de Sainte-Villée
26:52et Quentin Calvet dans le studio de France Info pour les informer.
26:55La suite, dans un instant, on va continuer à parler.
26:57C'est l'info de la soirée, les Etats-Unis qui autorisent l'Ukraine
26:59donc à utiliser des missiles à longue portée en Russie.
27:03Une première, bien sûr, depuis le début du conflit en février 2022.
27:07Il est 20h31. Un point d'abord sur l'info avec Stéphane Miller.
27:14C'est donc une demande depuis de longs mois de Volodymyr Zelensky.
27:20Les Etats-Unis autorisent l'armée ukrainienne
27:22à utiliser des missiles à longue portée contre la Russie.
27:25C'est un responsable américain qui l'annonce ce soir à plusieurs médias.
27:29Un usage très spécifique et limité sur le champ de bataille.
27:32Cette mesure a été discutée depuis des mois au sein de l'administration Biden.
27:36Le secrétaire général de l'ONU lui condamne les dernières attaques russes
27:40inacceptables visant des infrastructures civiles ukrainiennes.
27:44Ce soir, le réseau énergétique apparaît de plus en plus fragilisé.
27:47Cette attaque russe a fait au moins dix morts et une vingtaine de blessés.
27:51La France ne signera pas en l'Etat le traité du Mercosur avec les pays d'Amérique latine.
27:56Il serait très mauvais pour nos agriculteurs.
27:58Déclaration ce soir depuis l'Argentine d'Emmanuel Macron.
28:01Après son séjour de 24 heures, le chef de l'Etat est en vol maintenant
28:04pour le Brésil et le sommet du G20 à Rio.
28:07Alors ce traité du Mercosur, c'est l'une des causes des nouvelles actions
28:11menées dès ce soir par les agriculteurs avec déjà la mise en place
28:14de leur première action visible à Vélizy-Villacoublé.
28:17C'est en Ile-de-France.
28:18Les tracteurs vont bloquer deux des trois voies pour permettre aux automobilistes
28:22de pouvoir circuler toute cette nuit de dimanche à lundi.
28:26Les exploitants ont prévu également des actions dans près de 80 points
28:30dans toute la France.
28:31Le Liban annonce la fermeture des écoles à Beyrouth et ses environs
28:34Demain et mardi, après de nouvelles frappes israéliennes
28:37aujourd'hui sur la capitale libanaise.
28:40La dernière a fait deux morts et 13 blessés au moins.
28:42Selon le ministère libanais de la Santé, elle visait le quartier central
28:46et commerçant de la capitale libanaise.
28:48La frappe israélienne a visé donc un centre d'un groupe proche du Hezbollah.
29:01Les informés qui reviennent avec nous ce soir.
29:04Raphaël Kahn, journaliste à France 24, présentateur de l'émission
29:07Le Monde dans tous ses états.
29:09Lou Bessemond de Senneville, rédacteur en chef adjoint au journal La Croix.
29:12Émilie Zapalsky, fondatrice de l'agence de communication Émilie Conseil.
29:16Quentin Calmet, journaliste parlementaire chez Public Sénat
29:19et à distance avec nous en ligne.
29:21Guillaume Ancel, ancien officier de l'armée, écrivain pour commenter
29:27cette annonce de la soirée les Etats-Unis qui autorise,
29:30c'est une première, l'Ukraine à utiliser des missiles à longue portée.
29:34En Russie, ce qui pourrait bien sûr changer totalement la donne
29:37du côté du conflit de l'invasion russe commencé le 24 février 2022.
29:42Émilie Zapalsky ne nous a pas entendu sur cette annonce ce soir
29:45qui a surpris, on l'a dit, tout le monde.
29:46Oui, c'est très surprenant par rapport à l'arrivée prochaine de Donald Trump
29:50qui, lui, a dit qu'il a, en un coup de fil, une baguette de magique.
29:55Le président à nouvellement élu, en 24 heures, il arrêterait la guerre.
30:00Parce que lui, il considère que c'est des dollars dépensés,
30:03pas correctement dépensés et qu'en gros, il n'a plus à faire sur son territoire.
30:08Bon, après, je rigole, mais en général, Donald Trump,
30:10quand il dit les choses, bizarrement, il les fait.
30:12Donc voilà, je ne sais pas, mais c'est une façon de faire de la diplomatie
30:16très, très particulière, très directe, très ambilatérale.
30:19Mais en tout cas, il avance en général.
30:21Donc Joe Biden, oui, c'est très étonnant.
30:23En même temps, moi, j'ai l'impression, bien sûr,
30:25que ce n'est pas pour faire gagner l'Ukraine,
30:27parce que ça paraît très impossible de faire gagner.
30:29Moi, je ne sais toujours pas ce que c'est.
30:30Est-ce que c'est récupérer jusqu'à l'accrimé ?
30:31Ça paraît quand même, dans les conditions actuelles, impossible.
30:35C'est surtout, à mon avis, pour que l'Ukraine perde le moins possible
30:38par rapport à la situation d'aujourd'hui, après ces années de guerre.
30:42Parce qu'on sait bien que le rapport de force, il est plutôt défavorable à l'Ukraine.
30:46Et même au fil des mois, elle a perdu au fur et à mesure.
30:49Donc, c'est l'état des négociations.
30:51Comment on peut peser ?
30:52Comment on peut faire en sorte que le rapport de force
30:55ne soit pas que défavorable à l'Ukraine ?
30:57On a entendu, réellement, Zelensky fixer 2025
31:01pour une fin de guerre par voie diplomatique.
31:05Donc, c'est qu'est-ce que je vais devoir perdre pour assurer la paix ?
31:09Après, je pense qu'il y a aussi cette idée de paix,
31:11parce qu'on entend beaucoup Zelensky dire,
31:13ou on entend dire que finalement, si Poutine arrive aux négociations,
31:16ce n'est pas la fin de la guerre, en fait.
31:17C'est juste des négociations.
31:19Je mange les bouts de territoire, j'arrête là.
31:21Et puis, peut-être que dans dix ans, on retourne encore avec une guerre.
31:25Justement, pour revenir sur les propos de…
31:27Les propos de Volodymyr Zelensky, Raphaël Kahn,
31:29et puis Guillaume Morcel, je vous redonnerai la parole aussi.
31:31Après, cela va à l'encontre aussi des propos de Volodymyr Zelensky,
31:35hier, qui espérait une solution diplomatique en 2025.
31:39Le fait d'avoir l'autorisation de frapper la Russie
31:42avec des armes de longue portée,
31:43ça renvoie au terrain militaire à nouveau ?
31:45Oui. Alors après, il faudra peut-être interroger des militaires.
31:47Moi, je ne suis pas expert, mais ça ouvre plusieurs portes.
31:50Effectivement, ça donne la possibilité à l'Ukraine
31:53d'une forme de réciprocité,
31:55parce que la nuit dernière, l'Ukraine a quand même été frappée
31:58directement en plusieurs points de son territoire jusqu'à Lviv,
32:00c'est-à-dire à l'extrême ouest,
32:01c'est d'ailleurs ce qui a mis en alerte l'aviation polonaise.
32:06Donc, ça montre à quel point le territoire de l'Ukraine
32:08aujourd'hui est vulnérable et qu'il faut au minimum
32:10porter la menace sur le territoire russe
32:13pour que la Russie prenne conscience aussi des limites pour elle de cette guerre.
32:17Pour autant, on peut imaginer que cette menace désormais
32:21qui plane sur le territoire russe pourrait accélérer les choses.
32:23Le but, c'est peut-être aussi d'amener plus rapidement la Russie
32:26à des négociations au-delà même du rapport de force que cela crée,
32:28mais simplement accélérer cette perspective de sortie de guerre.
32:32Dans quelles conditions ?
32:33Si c'est effectivement dans la situation actuelle
32:35et pour geler la ligne de front actuelle,
32:37l'Ukraine aura quand même perdu une bonne partie de son territoire.
32:39Guillaume Ancel, vous privilégiez quelle hypothèse ?
32:43Moi, je pense que très clairement à ce stade,
32:45c'est d'abord dans le but de mettre l'Ukraine en position de force
32:50pour les négociations et aussi pour éviter
32:53que Poutine ne profite de cette période juste avant la discussion
32:56qui sera imposée par Donald Trump,
32:58que l'Ukraine soit trop, comment dire, en déséquilibre par rapport à la Russie.
33:04On voit bien que Poutine redouble d'efforts dans le Donbass
33:07et en termes de bombardements aériens,
33:09ça fait longtemps qu'il n'avait pas mené une attaque aussi importante.
33:11On parle de 120 missiles, de 90 drones, c'est énorme.
33:14Il a fait beaucoup de dégâts aujourd'hui et il avance dans le Donbass.
33:17Et donc là, ça va redonner un souffle à l'Ukraine
33:21qui va pouvoir frapper des cibles, ce sont les Américains qui indiquent les cibles,
33:24qui vont faire mal à l'armée de Poutine.
33:27Et quand on dit des cibles particulières et contrôlées,
33:30ça veut dire qu'évidemment, les Américains veulent garder le contrôle,
33:34la clé sur qu'est-ce que va cibler l'Ukraine dans ses frappes en Russie.
33:38Il y a une forme d'escalade très claire ce soir,
33:42mais c'est une escalade qui, pour moi, bien sûr, a été initiée par Vladimir Poutine
33:46et effectivement aussi avec l'arrivée des soldats nord-coréens,
33:49qui est quand même incroyable, cette volonté d'internationaliser ce conflit qui tourne mal.
33:55Raphaël Kahn, il faut se souvenir de déclarations de Vladimir Poutine
33:57il y a une quinzaine de jours, qui a évoqué en cas d'usage de missiles longue portée
34:01contre son territoire, le fait qu'il considérerait les fournisseurs d'armes comme des belligérants.
34:08Si c'est le cas, effectivement, ce sera intéressant.
34:10Disons, ça permettra de voir dans quelle disposition se trouve Vladimir Poutine
34:13avec l'arrivée imminente de quelqu'un dont on dit qu'il est plutôt proche,
34:16qui est Donald Trump à la tête des Etats-Unis.
34:19Considérera-t-il les Etats-Unis comme belligérants si l'Ukraine fait usage de missiles longue portée
34:25sur le territoire russe ? C'est quand même toute la question.
34:28Vladimir Poutine, qui ne veut pas la paix et n'est pas prêt à la négocier.
34:31Voilà ce qu'a dit tout à l'heure, quand on calmait Emmanuel Macron depuis Buenos Aires en Argentine.
34:37Cela représentait tout à l'heure la réalité diplomatique et militaire, la dode a déjà changé.
34:40C'est ça, l'annonce de ce soir viendra équilibrer effectivement un rapport de force
34:44qui était devenu complètement déséquilibré ces derniers jours,
34:47notamment après cet appel de la chancelière allemande, une première, depuis deux ans,
34:54qu'un responsable occidental appelait Vladimir Poutine.
34:58Ça l'a replacé au centre du jeu, ça l'a réhabilité sur la scène internationale.
35:04Ces attaques de cette nuit avec ces 210 drones et missiles qui ont touché de nombreuses villes,
35:10effectivement jusqu'à la frontière polonaise.
35:12Ça aussi, ça allait dans le sens de ce déséquilibre en faveur de Vladimir Poutine.
35:17On voit que cette annonce vient un peu retempérer le rapport de force qu'on avait jusque-là,
35:23sachant qu'effectivement, dans la donne, il y a cette division européenne maintenant,
35:28puisque l'appel d'Olaf Scholz, même s'il avait prévenu en amont qu'il allait appeler Vladimir Poutine,
35:33il n'avait pas prévenu de quand est-ce qu'il le ferait du calendrier.
35:37Les autres initiatives, on s'en souvient, avec Angela Merkel et François Hollande,
35:41elles avaient souvent été via le moteur franco-allemand.
35:45Là, on voyait que l'Allemagne jouait sa carte, ce qui n'était pas bon signe dans ces cas-là.
35:49C'est que quand l'Europe ne parle pas d'une seule voix, c'est qu'on va dans le mur souvent.
35:54Donc là, on pouvait revoir un petit peu ce calcul.
35:58Et ce soir, véritablement, on voit une nouvelle donne qui apparaît véritablement.
36:01Après cet appel téléphonique d'ailleurs d'Olaf Scholz avec Vladimir Poutine,
36:05le premier ministre polonais, ancien patron de l'OTAN, Donald Tusk,
36:10a tweeté ce soir sur le réseau social X, anciennement au Twitter,
36:13ce message, la diplomatie par téléphone ne peut remplacer un véritable soutien
36:18de l'ensemble de l'Occident à l'Ukraine.
36:20Même question un peu guillot-mancelle, ça a rabattu les cartes,
36:23cette annonce des Etats-Unis qui autorise l'Ukraine à utiliser ses missiles à longue portée.
36:28Oui, là, on change la donne sur le terrain.
36:30C'est vraiment un changement important et je voudrais insister sur l'aspect opérationnel.
36:35C'est qu'en autorisant l'Ukraine à utiliser des armes américaines
36:39pour frapper jusqu'à 200, 250 kilomètres,
36:42en fait, ça menace tout le dispositif lourd de logistique russe
36:47dans leur opération militaire contre l'Ukraine.
36:49Ça va les obliger à éloigner les centres importants,
36:52que ce soit des bases de bombardiers, des bases de lancement de missiles
36:55et surtout les bases de munitions et de carburant qui sont en milliers de tonnes.
36:59Ça va les obliger à les éloigner de 200 kilomètres, ce qui est considérable.
37:03Et donc, c'est un ralentissement, en fait, pour l'armée russe,
37:07alors qu'aujourd'hui, elle progresse dans le Donbass,
37:10pas une vitesse hallucinante, mais n'empêche qu'elle progresse.
37:13Et donc, c'est un vrai changement.
37:14Ils vont être obligés de se protéger,
37:16sans compter que les missiles Atakoms sont très puissants,
37:20mais ça autorise de fait le président ukrainien
37:24à utiliser aussi les missiles Scalp Storm Shadow qui ont été livrés.
37:28Et on peut espérer que les Allemands suivent enfin avec les missiles Taurus,
37:32qui sont encore plus puissants.
37:33Allez, on poursuit la discussion dans un instant, 20 heures et 40 minutes.
37:37Le Fil Info, Stéphane Milhomme.
37:39C'est donc une décision surprise de Joe Biden.
37:41À quelques semaines de son départ de la Maison-Blanche,
37:44les Etats-Unis autorisent l'Ukraine à utiliser des missiles longues portées en Russie.
37:49Un usage très spécifique et limité sur le champ de bataille.
37:52Volodymyr Zelensky demandait depuis de longues semaines
37:55à pouvoir utiliser ce matériel américain.
37:57Une annonce des Etats-Unis quelques heures après les nouvelles frappes meurtrières
38:02de l'armée russe sur l'Ukraine.
38:03Elles ont fait au moins dix morts et des blessés
38:05et mis à mal des installations électriques à la veille de l'hiver.
38:09Circulation sur une voie hauteur de Vélizy-Villacoublé sur la nationale 118
38:13en direction de Paris, c'est la mise en place depuis 18 heures
38:16de l'un des barrages des agriculteurs contre le Mercosur,
38:19traité de libre-échange depuis l'Argentine.
38:21Emmanuel Macron assure que la France ne le signera pas
38:24et défend les agriculteurs français.
38:26Aux Pays-Bas, les enquêteurs progressent.
38:28Après les violences en marge du match entre l'Ajax Amsterdam et le Maccabi Tel Aviv,
38:33la police dit s'intéresser à 45 personnes en relation avec ces violences.
38:36Identifiées par les caméras de vidéoprotection le 7 novembre,
38:40neuf suspects sont d'ores et déjà arrêtés.
38:42Et puis, il ne lui a fallu que deux heures et deux sept.
38:45Yannick Siner, le numéro un mondial, remporte le Masters ATP de Turin
38:49face au tennisman américain Taylor Freeds.
38:51Les Masters restent en Italie jusqu'en 2030.
38:56France Info.
38:5820h, 21h, les informés, Victor Matei.
39:03C'est donc l'information de ce dimanche soir, les Etats-Unis qui autorisent
39:07cette inédite Ukraine a utilisé des missiles à longue portée en Russie,
39:11annonce faite par différents médias américains qui rapportent des propos de Joe Biden.
39:17Guillaume Ancel se demandait tout à l'heure si Joe Biden,
39:20et bien justement, avait prévenu Donald Trump.
39:23On peut se demander également ce soir, Raphaël Kahn,
39:26s'il a prévenu directement Volodymyr Zelensky.
39:29Tout à l'heure, les Européens disaient, Olaf Scholz notamment,
39:32qui a appelé Vladimir Poutine.
39:33Rien ne se fera sans prévenir Kiev.
39:35On peut se poser aujourd'hui la question de cette communication des informations.
39:39On imagine que l'accord donné par Joe Biden à l'Ukraine,
39:45il en a informé au premier chef, certainement, le président ukrainien,
39:48qu'il, de toute manière, le réclame depuis des semaines.
39:50En revanche, c'est effectivement intéressant la question que vous posiez.
39:52En a-t-il informé Donald Trump ?
39:55Parce que là, je guettais sur X pour rien vous cacher pendant le Flash Info.
39:59Il prendra ses fonctions le 20 janvier, on l'appelle simplement.
40:00Une éventuelle réaction à chaud.
40:02On imagine que Donald Trump n'a pas forcément envie de réagir à chaud à ce type d'annonce
40:05parce qu'elle le place lui-même dans une situation un peu délicate.
40:09Elle contrecarre sans doute ses plans de résolution à ces conditions.
40:13Et on peut imaginer que Joe Biden se fait un malin plaisir à lui mettre des bâtons dans les roues.
40:16Et c'est aussi effectivement peut-être le coup de pied de l'Inde.
40:18On avait trouvé Joe Biden extrêmement conciliant lors de la visite cette semaine,
40:23la venue de Donald Trump à la Maison-Blanche.
40:25C'est peut-être sa manière à lui de rétribuer, d'une certaine manière,
40:28Donald Trump de l'avoir privé d'une campagne présidentielle à la suite d'un débat,
40:31il faut bien le dire, raté fin juin.
40:33Et nous, Bessement de Senneville ?
40:34Oui, on peut imaginer deux choses.
40:36D'abord, il faut se rappeler que Donald Trump, effectivement,
40:39il a promis de régler la guerre en 24 heures.
40:41Mais en même temps, quand on regarde un peu son entourage qui commence à se dessiner,
40:44il y a à la fois des personnalités plutôt pro-ukrainiennes
40:48et à la fois des personnalités très, très violemment pro-russes.
40:52Donc, peut-être que les choses ne sont pas aussi simples que ça.
40:54Et puis, la deuxième chose, c'est que Joe Biden a promis,
40:57il y a quelques jours, une transition calme, normale et institutionnellement apaisée.
41:06Et donc, on peut imaginer que Joe Biden ait appelé son successeur à la Maison-Blanche.
41:12Évidemment, ce ne sont que des suppositions à ce stade de la soirée.
41:15Émilie Zapalsky, ces annonces, elles interviennent aussi.
41:18Ce n'est pas non plus un hasard.
41:19À la veille d'un grand sommet, on l'évoquait tout à l'heure,
41:22le G20 qui réunit les 20 plus grandes puissances du monde à Rio, au Brésil.
41:27Il va forcément en être question à partir de demain.
41:28Forcément, normalement, il est question de financement, de la transition énergétique,
41:33de la taxation des plus grandes fortunes.
41:34Mais oui, forcément, ça va être au cœur des discussions.
41:38Mais avec, j'allais dire, comme une incapacité, finalement, une impuissance.
41:42Parce que même si on a là un élément différent avec cette décision de Joe Biden,
41:47on ne connaît pas du tout l'issue.
41:48Et tout ce qu'on voit, si on prend un peu de recul, c'est quand même un président russe
41:52qui a réussi une nouvelle fois à envahir l'Ukraine sans qu'on puisse faire grand chose,
41:58si ce n'est soutenir bon an, mal an.
42:01Je me demande comment on va faire si on n'a plus les États-Unis à côté de nous.
42:06Soutenir l'Ukraine pour résister et, encore une fois, résister tout en perdant du territoire.
42:11Et malgré tout ça, on n'y arrive pas.
42:13En fait, c'est ça la question.
42:14C'est dans ce nouvel ordre géopolitique, avec les relations qu'on a avec Poutine,
42:18puisqu'on est censé discuter avec lui dans tous ses grands sommets.
42:23On ne s'est pas traités, en fait, ces phénomènes-là.
42:25Et je pense que le G20, ce n'est pas que sur la transition énergétique et écologique,
42:30c'est aussi sur ces rapports de force qu'on a besoin de renouveler notre logiciel.
42:35Parce qu'il n'y a pas que ce pays-là, il n'y a pas que la Russie qui change aussi.
42:38– Est-ce vraiment que les grands conflits, que ce soit en Ukraine, que ce soit au Proche-Orient,
42:41allaient freiner les négociations sur le climat ?
42:43– Bien sûr.
42:44– Là, elles vont arriver carrément parmi toi ?
42:45– Le climat, à mon avis, ça va passer, encore une fois, très derrière.
42:49Et on peut comprendre que quand il y a ces situations de guerre,
42:52et surtout de risques que ça s'envenime.
42:55Parce que, comme vous le disiez, si la Russie considérait,
42:58bon là, on est un peu dans la guerre aux fictions,
43:00que les États-Unis sont co-belligérants, alors qu'est-ce que ça veut dire ?
43:03Ça veut dire troisième guerre mondiale ?
43:05Là, on est dans quelque chose qui est énorme.
43:08Et même avec ces menaces, je ne suis pas sûre qu'on arrive
43:11à suffisamment éteindre ce Poutine qui fait globalement tout ce qu'il veut,
43:16quand il veut, et même si son armée, qu'on a un petit peu sous-estimée aussi,
43:20parce qu'on est quand même deux ans après le début de la guerre,
43:23on pensait qu'ils allaient plier ça et qu'ils n'en pouvaient plus.
43:27Même si les soldats ne doivent pas être dans un état très agréable,
43:30ils sont toujours sur le terrain.
43:32Donc j'ai l'impression qu'il va falloir qu'on accepte aussi
43:35les limites des anciennes puissances, occidentales notamment,
43:40et qu'on puisse réfléchir autrement à l'ordre politique actuel, mondial.
43:46Le G20, effectivement, il s'ouvrait déjà en plus avec l'idée
43:50que Donald Trump allait arriver à la Maison-Blanche
43:52avec des droits de douane énormes sur le marché international.
43:57Donc l'idée que ça allait se tendre dans les relations internationales,
44:00notamment avec la Chine, puisque Donald Trump a clairement fait de la Chine
44:03son nouvel ennemi préféré, son adversaire sur l'échiquier international.
44:08Donc on avait cette idée que le G20 qui s'ouvrait demain
44:11allait être synonyme de nouvelles tensions à l'international.
44:15Effectivement, l'ONU a démontré maintenant son incapacité
44:18à résoudre les crises, que ce soit au Proche-Orient ou en Ukraine.
44:21Donc là, il y a effectivement une nouvelle manifestation
44:25de cet ordre mondial où le multilatéralisme n'existe plus
44:29et les structures pour résoudre ces crises
44:31sont maintenant complètement démonétisées.
44:33Raphaël Kahn en un mot.
44:34Dans quel curieux président tout de même que Joe Biden,
44:37qui par ses gaffes aura provoqué d'une certaine manière
44:40ou permis l'invasion de l'Ukraine, parce que c'est tout de même lui
44:42qui a dit qu'il n'y aurait pas de « boosts underground »,
44:44il n'y aurait pas d'intervention américaine pour protéger l'Ukraine.
44:47On lui a beaucoup reproché d'avoir permis à Vladimir Poutine,
44:50ce faisant, d'aller au bout de sa logique.
44:51D'ailleurs, y compris dans l'autoroge de Donald Trump,
44:53on a dit que c'est la faiblesse de Biden.
44:55Et c'est peut-être l'un des rares arguments sur lesquels
44:58Donald Trump n'a pas complètement tort.
44:59La faiblesse projetée par Biden a, d'une certaine manière,
45:02permis cette invasion.
45:04Il a en permanence, alors certes 61 milliards de dollars,
45:07mais pour autant, en permanence, été en retard
45:09et donné au compte-gouttes les armes.
45:12Et aujourd'hui, il finit par autoriser à frapper sur le territoire russe.
45:15C'est peut-être trop tard.
45:16Les États-Unis, on le rappelle, qui autorisent l'Ukraine
45:18à utiliser ses armes de longue portée en Russie.
45:21On va continuer à en parler dans un instant.
45:23Partons d'abord pour l'Italie.
45:24Sujet beaucoup plus léger, c'est du football.
45:26La squadra Azzurra, l'Italie, donc, qui accueille la France.
45:29Dernier match de groupe de Ligue des Nations.
45:31Bonsoir, Nicolas Péronnet.
45:33Bonsoir, Victor.
45:34En direct sur France Info, le coup d'envoi qui vient d'être donné.
45:37Avec le but à l'instant pour l'équipe de France
45:39sur un corner de Lucadigne dès la deuxième minute de jeu.
45:44Vous arrivez à point nommer le but.
45:46Le sens du timing.
45:47Signé Adrien Radiougendouzi,
45:51qui met la tête vraiment dans la surface de réparation.
45:55On voulait des buts ce soir.
45:57On voulait commencer à oublier cette année 2024.
46:00Très ennuyeuse, on peut le dire pour l'équipe de France.
46:04Et bien, ça commence magnifiquement bien avec un but
46:07dès la deuxième minute de jeu pour Adrien Radiougendouzi.
46:11C'est lui qui est allé mettre la tête et battre de la tête
46:14tous les défenseurs italiens.
46:17Il est vraiment entre le point de pénalty et les buts gardés,
46:20non pas par Gianluigi Donnarumma, le gardien capitaine italien,
46:24qui est malade, qui est souffrant.
46:26C'est Guillaume Vicario, qui est donc trompé ici à San Siro.
46:31On disait que oui, on voulait des buts ce soir,
46:33parce qu'il en faut un deuxième, Nicolas, c'est ça?
46:36Il en faut un deuxième.
46:37Ça, c'est l'enjeu sportif de la soirée,
46:39parce qu'il faut une victoire avec deux buts d'écart
46:41pour aller ravir aux Italiens la première place du groupe,
46:44qui sera synonyme d'un tirage,
46:46peut-être un peu plus abordable en quarts de finale.
46:48On rappelle que l'Italie, comme la France,
46:49sont déjà qualifiés pour les quarts de finale de la Ligue des Nations.
46:52Et on veut surtout de la forme pour oublier, encore une fois,
46:56les critiques autour du manque d'efficacité des Bleus.
46:59Ça commence bien.
46:59Trois minutes de jeu ici à San Siro.
47:01Un but à zéro pour les Bleus.
47:02La tête d'Adrien Rabiot à la deuxième minute de jeu.
47:04Merci, Nicolas Peyronnet.
47:06Le match à suivre dans le Club Info à la radio sur France Info
47:10dans les prochaines minutes.
47:1220h50, Le Fil Info.
47:14L'essentiel à retenir ce soir, c'est avec Stéphane Milhomme.
47:17Vous venez de le vivre sur France Info et depuis la pelouse de Milan,
47:20la France affronte les footballeurs italiens en Ligue des Nations.
47:24Et déjà un zéro pour les Bleus.
47:26But signé Adrien Rabiot.
47:28Soirée pour faire oublier le match nul contre Israël jeudi dernier.
47:31C'est un virage important dans la réplique de l'Ukraine
47:34face à l'invasion russe sur son territoire.
47:37Les Etats-Unis autorisent l'armée de Kiev
47:39à utiliser les missiles longue portée en Russie.
47:42C'est une annonce ce soir de plusieurs médias américains
47:45qui citent des sources officielles.
47:47L'usage de ces armes américaines
47:49vise à frapper l'intérieur de la Russie.
47:51C'était une demande de longue date du président Zelensky.
47:54Le Liban annonce la fermeture des écoles de Beyrouth
47:57et de ses environs demain et mardi.
47:59Après les deux frappes israéliennes
48:01qui ont visé aujourd'hui le cœur de la capitale libanaise,
48:04selon le ministre de la Santé,
48:05elles ont fait au moins deux morts et treize blessés.
48:07Israël cherchant à atteindre des sites du Hezbollah et de ses alliés.
48:1180 barrages ou opérations des agriculteurs
48:14programmées ces prochains jours.
48:15La première, c'est aux portes de Paris.
48:17Elle a commencé dès 18h30.
48:19Des tracteurs laissent filtrer la circulation
48:21à hauteur de Vélizy-Villacoubet, en région parisienne.
48:24Et depuis l'Argentine, Emmanuel Macron assure
48:26qu'il défend les intérêts des agriculteurs.
48:28En l'état, il ne signerait pas le traité de Mercosur
48:31comme le souhaite l'Union européenne
48:32avec les pays d'Amérique latine.
48:36France Info.
48:4020h, 21h, les informés, Victor Matei.
48:44Nos informés ce soir, Raphaël Kahn de France 24,
48:47Émilie Zapalski, communicante, Lou Bessemont de Senneville,
48:50du journal La Croix et Quentin Calmet de Public Sénat.
48:52En ligne également avec nous, Guillaume Ancel,
48:55ancien officier et écrivain pour commenter cette annonce,
48:59l'annonce de la soirée, les Etats-Unis qui autorisent
49:01donc l'Ukraine à utiliser des missiles à longue portée
49:04en Russie, on s'interrogeait justement sur la stratégie,
49:08ce qui se passait aussi dans la tête de Joe Biden,
49:10Guillaume Ancel, le président américain, selon vous,
49:14qu'est-ce qui se passe justement aujourd'hui dans sa tête ?
49:17Je crois que c'est très clair.
49:19Samuel l'a expliqué tout à l'heure.
49:20Pour Biden, c'est un revirement incroyable parce que jusqu'ici,
49:26on a tous souffert de ces demi-décisions.
49:29En fait, depuis ces mille jours de guerre,
49:31les Etats-Unis ont en même temps apporté
49:33une aide cruciale à l'Ukraine,
49:35mais ne lui ont jamais donné les moyens de gagner.
49:38Et au fond, Biden a toujours été un peu mi-fi,
49:41mi-raisin sur la question.
49:42Et là, d'un seul coup, il autorise les Ukrainiens
49:46à aller frapper avec ces missiles Atacoms.
49:49Je dois rappeler la différence entre les missiles Atacoms
49:51et les Scalps Storm Shadow que fournissent les Européens.
49:54C'est que les Américains sont capables d'en fournir
49:56des centaines d'exemplaires,
49:58alors que les Français et les Britanniques
50:00n'en disposent de quelques dizaines.
50:01Donc, c'est un changement complet de quantité, d'échelle.
50:06Et du coup, c'est une formidable...
50:07Qui joue forcément sur les fréquencités sur le terrain.
50:10Ah oui, parce que là, si vous voulez,
50:11c'est la différence entre pouvoir tirer une salve d'artillerie
50:14et pouvoir en tirer dix.
50:16On est sur des dix fois plus.
50:18Et surtout, cette capacité à les frapper jusqu'à 200, 300 kilomètres,
50:22ça va profondément affaiblir et surtout ralentir l'armée russe
50:28à un moment où elle voulait mettre les bouchées doubles
50:30parce que tout le monde sait que quand Trump arrivera au pouvoir,
50:34il imposera une négociation.
50:36Mais si les Ukrainiens étaient arrivés avec les poches vides,
50:39c'était une capitulation.
50:40Et là, pour les Ukrainiens, c'est une extraordinaire nouvelle.
50:43Et pour le président Biden,
50:45c'est une manière de dire au fond, au monde entier,
50:48vous m'avez cru tiède, mais je sais prendre des décisions dures
50:50en temps de guerre.
50:51Lou Bessemont de Senneville sur cette stratégie du président,
50:55encore président pour l'instant, Joe Biden.
50:57Non, mais c'est sûr qu'il y a sans doute une volonté
50:59de mettre la pression sur son successeur
51:03avec ce qu'on peut décrire comme un coup de pied de l'âne
51:05de manière un peu désagréable.
51:07Mais en tout cas, c'est bien ça.
51:09Ce qu'explique le New York Times ce soir,
51:12c'est que manifestement, ces militaires sont d'abord destinés
51:14à être utilisés dans la région de Koursk,
51:18où sont engagés les soldats nord-coréens.
51:22Donc, on voit bien le rôle qu'a joué cette décision de la Corée du Nord,
51:26cette décision plutôt de la Russie,
51:27d'avoir recours aux soldats nord-coréens.
51:33Sur le replacement, ou en tout cas la position de l'Europe,
51:36on évoquait tout à l'heure ce coup de fil d'Olaf Scholz,
51:39le chancelier allemand à Vladimir Poutine.
51:41On évoquait également la position pour l'instant d'Emmanuel Macron,
51:45le président français, quand un calmet.
51:47Cela va repositionner les Occidentaux et les Européens en particulier
51:50sur ce dossier ?
51:51Ce qui est certain, c'est qu'on attend de savoir
51:53ce que Donald Trump va vraiment proposer,
51:55puisque le fait de vouloir résoudre le conflit en 24 heures,
51:58avant même d'ailleurs son entrée en fonction,
52:00c'était ça sa promesse.
52:01C'était quelque chose de fantaisiste.
52:03Personne n'y a réellement, véritablement cru.
52:05C'était des discours...
52:06Mais ça a énormément fait parler.
52:07Voilà.
52:08Mais en fait, comme toute sa campagne...
52:09Comme toute sa campagne, c'est un autre sujet.
52:10Mais non, mais il s'interrogera sur la part de ce qu'il a fait.
52:14Et ce qu'il a fait, sa victoire aussi dans tous ses effets de manche.
52:18Mais en tout cas, il faut être prudent pour l'instant.
52:21On ne peut pas dire...
52:22Effet de manche, mais qui a eu l'effet de faire bouger les lignes en tous les cas,
52:24puisque cela a été pris quand même au sérieux par Volodymyr Zelensky.
52:27On l'entendait hier.
52:28Là, ses premières nominations aussi.
52:29On voyait ces dernières semaines, ces derniers jours,
52:32les premières nominations de son cabinet, de ses ministres,
52:35avec son nouveau secrétaire d'État, Marco Rubio,
52:38qui est un sénateur de Floride, qui est pro-OTAN,
52:42et qui avait porté un texte au Sénat en décembre dernier
52:46pour renforcer encore davantage l'OTAN.
52:48Donc, on voit mal ce personnage maintenant devenu ministre des Affaires étrangères américain,
52:53qui a complètement secoué l'OTAN et les Européens.
52:56Donc, c'est des messages ambiguës pour l'heure.
53:00Ça demande confirmation et ça va vraiment donner le ton à partir de janvier.
53:04Je crois que tant qu'on ne sera pas là, on ne saura pas davantage.
53:08Guillaume Ancel qui veut réagir.
53:10On vous écoute, Guillaume Ancel.
53:11Oui, attention, il faut faire attention dans cette période de transition en termes opérationnels.
53:16Trump est président élu.
53:19Il sera investi le 20 janvier.
53:20Il sera investi le 20 janvier, mais ça veut dire que jusqu'au 20 janvier,
53:23tout ce qui est décision opérationnelle,
53:26sont uniquement dans les mains du président Biden.
53:29Ça veut dire que Trump ne peut légalement pas s'opposer
53:32au fait que le président Biden, par exemple, donne cette autorisation.
53:35Dans dix semaines, il peut tout stopper.
53:37Mais pendant ces dix semaines, c'est Biden qui décide,
53:40même si c'est Trump qui fait la communication.
53:42Raphaël Kahn en un mot.
53:43Moi, j'ai une question parce que ce qui peut jouer effectivement dans le jeu de dissuasion vis-à-vis de la Russie,
53:46c'est de combien de missiles Atacams dispose aujourd'hui l'Ukraine.
53:50Est-ce que Trump, demain arrivé au pouvoir, pourrait, dès le 20 janvier,
53:53cesser les approvisionnements et quel impact cela aurait sur la Russie ?
53:56Est-ce que vous avez la réponse, Guillaume Ancel ?
53:58Alors, on sait que les Américains ont des stocks en milliers de missiles Atacams,
54:02mais qu'ils ne vont sûrement pas livrer d'un seul coup.
54:05Ils vont en livrer et ils en ont livré des centaines d'exemplaires.
54:08Et effectivement, le président Trump, à partir du 20 janvier,
54:12à partir du moment où il est investi, peut stopper l'utilisation.
54:15Et en particulier avec une arme redoutable, c'est que ce sont les Américains
54:18qui autorisent le paramétrage des missiles Atacams,
54:21qui ont le contrôle de chaque cible qui est visée par un missile Atacams.
54:25Et ce sera le mot de la fin pour ce soir.
54:27On rappelle cette information, bien sûr,
54:28les Etats-Unis qui autorisent l'Ukraine à utiliser des missiles à longue portée en Russie.
54:33C'est une première. Nous en avons longuement parlé et débattu ce soir.
54:36Un grand merci à tous les quatre, tous les cinq, même avec vous,
54:39Guillaume Ancel, ancien officier avec nous, Raphaël Kahn,
54:42journaliste à France 24 et présentateur de l'émission Le Monde dans tous ses états,
54:46Émilie Zapalsky de l'agence de communication,
54:48Émilie Conseil, Quentin Calmet de Public Sénat et vous,
54:52Lou Bessemont de Senneville, rédacteur en chef adjoint au journal La Croix.
54:55À la une demain de votre quotidien ?
54:57Les mille jours de guerre en Ukraine et après.
54:59Voilà, on était vraiment dans le thème ce soir.
55:02On comprend qu'on va travailler encore ce soir au sein de la rédaction de La Croix.
55:06Merci infiniment à tous ceux qui ont préparé et réalisé cette émission.
55:09Merci à tous. Les informés reviennent demain matin.
55:11Très bonne soirée.