🇸🇳 "Je croyais vraiment en ce rêve."
Après son master, Salif a tout plaqué pour se lancer dans l’agriculture. Chaque année, il produit 3 tonnes de fraises. Brut l'a accompagné lors d'une récolte. 🍓
Après son master, Salif a tout plaqué pour se lancer dans l’agriculture. Chaque année, il produit 3 tonnes de fraises. Brut l'a accompagné lors d'une récolte. 🍓
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00:00Quand je suis rentré pour clôturer le champ, voilà, j'entendais toutes sortes de choses,
00:05Dunkerque, l'université et tout, mais je cloyais vraiment à ce rêve et je me suis
00:10dit que c'était un défi et il fallait montrer qu'on peut le faire, qu'on peut prendre
00:13le chemin inverse, quitter l'université et revenir au champ.
00:16Bonjour Brides, j'espère que vous êtes prêts à vous salir les mains, aujourd'hui
00:21on va récolter des fraises, suivez-moi.
00:30On va voir les parcelles à récolter, vérifier si nous avons une bonne production, après
00:45on va procéder à la récolte et au truit avant d'envoyer les commandes à nos clients.
00:50Nous récoltons chaque deux à trois jours maximum.
00:55Là, on choisit les fraises qui sont mûres, de taille moyenne ou grande et qui sont succulentes.
01:02Tu as besoin de goûter ? Oui, bien sûr, on fait comme les seringues.
01:10C'est la bonne fraise.
01:11Elle est comment ?
01:12C'est sucrée et bonne, c'est la bonne fraise méditerranéenne.
01:17Après la récolte, on ramasse les barquettes qui sont sur les allées et on va directement
01:21les ranger pour attendre le livreur.
01:24On n'a pas la capacité de stocker la quantité que nous produisons actuellement.
01:33Parfois, il arrive qu'on enchaîne deux à trois jours de récolte pour juste évacuer
01:38la production.
01:39C'est un peu un handicap.
01:42J'ai toujours aimé l'agriculture, vu que je suis un fils de paysan.
01:46J'ai très tôt connu le milieu et après les études universitaires aussi.
01:50J'avais toujours ce fibre qui me liait à l'agriculture.
01:53C'est à partir de là que je me suis dit pourquoi pas exploiter la fraise si j'étais
01:57déjà là.
01:58Quand vous avez fait des études supérieures et que les gens attendent à ce que vous
02:02travaillez dans des bureaux et que vous revenez leur dire que vous voulez faire de l'agriculture,
02:06ils perçoivent ça comme un échec.
02:08Donc voilà, c'est un défi que vous devez relever, leur montrer que c'est possible
02:12de faire des études universitaires et de venir investir dans le milieu agricole et
02:15réussir.
02:17Le début de la fraise, c'est avec ma bourse de fin d'année qui était de 400 000.
02:22Je me suis dit que je vais me lancer dans la commercialisation des fraises et ça n'avait
02:26pas beaucoup marché.
02:27Comme tout bon étudiant, je me suis dit qu'il fallait que je récupère cette somme quelque
02:31part.
02:32Et c'est cette persévérance qui m'a poussé à investir l'année suivante dans la production,
02:36de continuer à faire la culture des fraises jusqu'à aujourd'hui.
02:40Les difficultés sont la sûreté des plantes parce que nous avons des plantes importées
02:44qui nous coûtent la caisse de 500 plantes à 110 000.
02:47Donc vous imaginez, si vous voulez faire un hectare ou un hectare et demi, ça demande
02:52de gros moyens.
02:53C'est une culture aussi qui consomme beaucoup d'eau et là, nous n'en avons pas assez.
02:57Donc nous sommes obligés de limiter les parcelles que nous cultivons.
03:00Est-ce que Salif est un millionnaire ? Comment le dire ?
03:02Ça dépend de ce qu'on entend par millionnaire.
03:04Si c'est millionnaire, c'est avoir des millions dans la poche.
03:07Nous ne sommes pas des millionnaires.
03:08Mais je pense qu'en termes de réalisation et aujourd'hui, ce que nous avons réussi
03:12à faire, on peut dire que Salif est un millionnaire.
03:17Sous-titrage Société Radio-Canada