L’ancien ministre Philippe De Villiers pense à la chute du gouvernement : «La motion de censure n’est pas probable, elle est certaine. Elle va être déposée par la gauche, rien de nouveau mais ce qui est nouveau c’est que le Rassemblement national va déposer une motion de censure. Il y a une chance qu’elle soit votée.»
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00:00Et donc la seule solution quand on n'a pas de majorité, ça c'est convenu,
00:04il faut utiliser l'article 49.3,
00:07qui est un artifice qui permet de faire passer un projet
00:10sans qu'il n'y ait personne en face, sauf à ce qu'il y ait une motion de censure.
00:16Or, la motion de censure, elle n'est pas probable, elle est certaine,
00:23elle va être déposée par la gauche.
00:27Ça jusqu'ici, il n'y a rien de nouveau.
00:29Mais ce qui est nouveau, à mon avis, c'est que le RN va déposer une motion de censure.
00:39Et qu'entre toutes ces motions de censure, il y a une chance sérieuse
00:47que la motion de censure soit votée et que le gouvernement tombe.
00:53Alors, pourquoi ?
00:55Parce que le RN n'est plus du tout dans la situation de septembre ou de l'automne.
01:02Pour trois raisons.
01:03La première, c'est que ce budget
01:10mécontente les deux Frances, la France des possédants,
01:15qui ressent avec douleur le silice de l'impôt,
01:22courbé, et puis la France des dépossédés
01:31ressent une perte de pouvoir d'achat continue
01:36et une situation de la sécurité de l'immigration qui se dégrade
01:41avec un gouvernement qui ne met ses pas dans ceux de M. Macron.
01:45En d'autres termes, la France déclassée, qui est de plus en plus nombreuse,
01:51est à la rogne et à la grogne, comme aurait dit De Gaulle.
01:56Donc ça, c'est la première raison.
01:58C'est le budget en tant que tel.
02:00C'est quand même un budget de l'impôt, les taxes, etc.
02:06La deuxième raison, c'est que le RN n'a pas vocation
02:14à devenir la béquille institutionnelle du Premier ministre et du gouvernement.
02:23Parce que si le RN laisse la gauche déposer une motion de censure,
02:29ça veut dire que petit à petit, c'est la gauche qui devient le cœur,
02:35le centre, le barycentre, comme on dit maintenant, de l'opposition nationale.
02:42Et à ce moment-là, le RN deviendrait comme un parti sous la IVe République
02:48dont on disait « soutien sans participation ».