Philippe De Villiers : «Il n’y a pas de ligne et pas de rupture possible, on continue comme avant.»

  • il y a 1 heure
Lors de l’émission Face à Philippe De Villiers du 20/09/2024, Philippe De Villiers était présent sur le plateau. Il a évoqué la composition du nouveau gouvernent : «Il n’y a pas de ligne et pas de rupture possible, on continue comme avant. [...] Il y a juste une chose qui change, c’est la trahison». 

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Transcript
00:00Je pense que nous assistons à l'effondrement de la cinquième république et ce moment de l'histoire de France
00:13restera gravé dans l'histoire institutionnelle des républiques successives depuis la Révolution.
00:22On a connu d'autres républiques, celle-là est en train de finir sous nos yeux
00:27et je vais vous expliquer pourquoi, à mon avis, nous sommes devant cette situation.
00:34D'abord, c'est un gouvernement, pour répondre à votre question, qui restaure le régime des partis.
00:42C'est un gouvernement dont la composition alchimique répond à l'urgence des partis plutôt qu'à l'urgence de la France.
00:53Comme disait Pierre Lelouch il y a un instant sur ce plateau, le mot France n'est jamais prononcé.
00:59Par contre, le mot qui revient c'est post-marocain, post-ministériel, la course aux places.
01:11En fait, c'est une partitocratie qui rappelle la quatrième république.
01:21Un ami qui a bien connu la quatrième république, qui était mon maître de stage en Corée, je ne l'aimerais pas, pour ne pas le gêner,
01:27mais me disait tout à l'heure c'est l'UDSR, c'est exactement ça.
01:31L'UDSR c'était un petit parti qui faisait 5% et qui tout au long de la quatrième république faisait, défaisait les ministères.
01:40Et naturellement il y avait Plévendre, il y avait Mitterrand, voilà, qui s'en donnaient à cœur joie.
01:48Donc on est avec l'UDSR, l'UDSR c'est les LR, l'UDSR c'est la Macronie, c'est-à-dire des petits partis charnières.
01:57À l'époque on disait sous la quatrième république la tyrannie des partis charnières.
02:04Ensuite c'est un gouvernement d'expédition des affaires courantes, comme sous la quatrième république, il y en a eu plein.
02:12Pourquoi des affaires courantes ?
02:15Parce que c'est un gouvernement qui, par sa composition, va répondre à ce que craignait un jour Raymond Barr à propos de la cohabitation,
02:28que le gouvernement soit tiré à huuuit et à diat.
02:35La compétition alchimique du gouvernement est telle qu'il n'y a pas de ligne et il n'y a pas de rupture possible.
02:45Donc il n'y a pas de ligne d'horizon s'il n'y a pas de rupture.
02:47On continue comme avant, il y a les macronistes, il y avait les macronistes, il y avait les LR, il y avait les LR.
02:53Il y a juste une chose qui change, c'est la trahison d'une ligne à l'autre.

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