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Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00Il est presque midi, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver avec Félicité Kindoki en ce samedi après-midi, bonjour Félicité, vous allez bien, vous êtes en forme ?
00:09Bonjour Thierry, toujours en forme pour le rendez-vous du samedi.
00:11C'est formidable, moi aussi, je suis très heureux de vous retrouver, 12h-13h, c'est votre mini-news week-end.
00:16Une heure d'information décryptée, analysée par nos deux invités, que vous connaissez, des fidèles à l'émission, Karim Avri que je salue, ravi de vous retrouver ma chère Karima.
00:24Bonjour Thierry.
00:25Patrice Arditi, bonjour à vous.
00:27Bonjour, et moi on ne me demande pas si je suis en forme.
00:29Vous êtes toujours en forme, ça coule de source, les spectateurs le savent, ils vous connaissent, vous êtes toujours en forme.
00:35On va commencer comme d'habitude par un petit tour complet de l'information avec vous ma chère Félicité.
00:40Absolument, et on commence avec cette nouvelle agression mortelle à Grenoble.
00:44Un homme de 36 ans a été tué au couteau hier soir au cours d'une altercation dans l'enceinte d'une épicerie.
00:50Pour une raison encore inconnue, l'agresseur aurait asséné un coup mortel à la victime au niveau du thorax avant de prendre la fuite.
00:57Une enquête a été ouverte.
00:59Aux Etats-Unis, la justice new-yorkaise a suspendu le prononcé de la peine contre Donald Trump.
01:04Elle accorde à sa défense un délai supplémentaire pour soumettre de nouveaux arguments.
01:09Le républicain avait été jugé pénalement coupable de paiement dissimulé à l'actrice de film pornographique Stormy Daniels.
01:16Son camp revendique une victoire décisive.
01:19Et puis la saison de ski est officiellement lancée.
01:22Dans les Alpes, plusieurs stations ont ouvert leurs pistes aujourd'hui.
01:25Et malgré un forfait en hausse de 5% environ, les professionnels parlent de réservations plutôt encourageantes.
01:32Merci, ça fait plaisir de voir ces images.
01:35Ça sent Noël.
01:37On va commencer, on sera dans quelques instants, avec Georges Bensoussan, historien qu'on ne présente plus évidemment.
01:43Parce qu'on va commencer avec un certain nombre de sondages.
01:46Des sondages pas très rassurants, c'est le moins que l'on puisse dire.
01:50Et qui en disent beaucoup, beaucoup, du climat actuel en France et de la situation de notre pays.
01:56Et selon un sondage d'Ipsos, pour commencer, on le note, les préjugés antisémites sont hélas bien ancrés dans notre pays.
02:02On voit tout cela avec Mathilde Couillard-Fleurnoy.
02:04Et on ouvre le débat avec nos invités et Georges Bensoussan qui va nous accompagner.
02:10Les chiffres du rapport sont évocateurs et alarmants.
02:1323% des Français pensent par exemple que les Juifs ne sont pas des Français comme les autres.
02:18L'antisémitisme est à un niveau historique en France.
02:2179% des Français considèrent d'ailleurs que l'antisémitisme est un phénomène répandu.
02:27Et 70% d'entre eux estiment qu'il est plus présent qu'il y a quelques années.
02:31Mais comment cet antisémitisme presque décomplexé s'illustre-t-il au quotidien ?
02:36C'est des insultes, c'est des attaques aux biens, aux personnes, au sein de l'éducation nationale.
02:44Les signalements pour paroles antisémites ou pour menaces antisémites ont augmenté.
02:51Un parent d'enfant m'a rapporté que pour un anniversaire de 9 ans,
02:58un des copains de son fils a été insulté et menacé par un enfant de 9 ans ou 10 ans.
03:07D'après le sondage IPSOS, la situation au Proche-Orient a accentué ce phénomène.
03:11Et ce pour 75% des Français.
03:1350% des sondés déclarent également qu'Israël leur évoque quelque chose de négatif.
03:18Un chiffre en forte hausse depuis 2020.
03:21Bonjour Georges Bensoussan, merci de nous accompagner pour cette heure d'information.
03:26Je voulais absolument vous avoir pour commenter ces chiffres, ces sondages qui font froid dans le dos,
03:32qui ne vous surprennent pas tant que ça, je suppose, Georges Bensoussan, évidemment.
03:36Oui, bonjour à vous.
03:39Non, ça ne me surprend pas énormément, même s'il y a quand même des éléments nouveaux dans ces sondages.
03:46Il y a quand même deux éléments nouveaux par rapport aux sondages de 2020,
03:50puisque c'est l'élément de comparaison.
03:53Le premier élément nouveau, c'est effectivement ces chiffres très élevés.
03:57Et le deuxième élément nouveau, c'est que les préjugés antisémites sont plus forts à l'extrême gauche que à l'extrême droite.
04:03Ça, c'est quand même un véritable retournement historique dans le pays depuis la Seconde Guerre mondiale.
04:10Quels sont les autres faits marquants, Georges, qui vous interpellent ?
04:17La progression générale des chiffres, mais sur cette progression, on peut s'interroger.
04:22Est-ce qu'il y a réellement une progression des opinions, entre guillemets, antisémites ?
04:28Ou bien est-ce qu'il y a une libération de la parole antisémite ?
04:32Moi, je crois plutôt à la seconde assertion, c'est-à-dire qu'il y a quelque chose de décomplexé aujourd'hui,
04:39de désinhibé dans l'antisémitisme, qui fait qu'on ose davantage parler,
04:44mais qu'en réalité, ces opinions, ces préjugés étaient déjà là avant,
04:50mais il y avait une forme de tabou, si vous voulez, sur l'antisémitisme,
04:54parce qu'après la Shoah, après Auschwitz, on ne pouvait plus être antisémite.
04:58Tout le monde sait ça depuis très longtemps.
05:00Il y a quelque chose à craquer, c'est ça le phénomène nouveau.
05:02Je ne suis pas certain qu'il y ait une énorme progression.
05:05En même temps, je n'en ai pas non plus d'incertitude, c'est une simple hypothèse que j'avance.
05:10Je pense qu'il y a plutôt une libération de la parole.
05:13Il y a un troisième élément aussi intéressant, c'est la jeunesse.
05:19C'est-à-dire qu'un certain nombre de sondeurs vous disent du côté d'Ipsos
05:23que l'antisémitisme a pris un coup de jeune, c'est ce que j'ai lu dans l'article du Point.
05:28La question est de savoir, est-ce que ça ne renvoie pas au fait
05:32que les préjugés antisémites sont beaucoup plus importants
05:36dans la population française d'origine immigrée musulmane,
05:40et en particulier d'origine macrébine ?
05:42Or, cette population est démographiquement plus jeune que la moyenne nationale, si vous voulez.
05:49Donc, est-ce que ça n'est pas tout simplement le reflet du fait
05:53que ces opinions antisémites se concentrent dans une grande partie de cette population-là ?
05:58Restez avec nous, Georges Bensoussan, on ouvre le débat avec nos invités,
06:02on vous reprend, vous restez avec nous, on a besoin de votre regard, de votre analyse,
06:06parce que j'ai d'autres chiffres à vous soumettre.
06:08Patrice, que dire par rapport à ces chiffres et à ce sondage,
06:14et par rapport à la première analyse que Georges Bensoussan vient d'en faire ?
06:18On enfonce une porte ouverte, il a parfaitement raison.
06:22J'ai l'impression, mais il le confirmera probablement tout à l'heure,
06:26j'ai l'impression qu'on en est revenu à l'affaire Dreyfus.
06:30L'affaire Dreyfus, vous vous en souvenez, on a tous lu ce que c'était,
06:34ça a fait apparaître un antisémitisme latent,
06:41c'est-à-dire qu'on ne le voyait pas au début de l'affaire,
06:45et il est apparu comme si cet antisémitisme couvait qu'il était là,
06:50qu'il n'avait jamais disparu.
06:52Alors bon, on connaît le résultat de l'affaire Dreyfus,
06:56mais derrière il y a eu la Seconde Guerre mondiale,
06:59la Seconde Guerre mondiale ça a été la Shoah,
07:02devant les horreurs, évidemment les horreurs méconnues,
07:06qui d'un seul coup ont inondé tous les journaux,
07:10tous les écrits possibles, tous les témoignages,
07:13il y a eu évidemment cet antisémitisme qui ne s'est pas évaporé,
07:17mais qui est redevenu un petit peu en dessous les oreillers,
07:21si je puis m'exprimer ainsi.
07:23Et là, sans qu'il y ait une affaire Dreyfus,
07:26mais on a quand même le conflit,
07:28enfin la guerre entre Israël et le Hamas,
07:33et bien on retombe dans cette folie qui consiste à penser
07:39qu'effectivement les Juifs sont source de problèmes,
07:43et c'est une histoire de dingue.
07:45Alors là on n'en est plus à les Israéliens ce sont des Juifs,
07:49donc comme on n'aime pas les Israéliens,
07:51on n'aime pas les Juifs non plus,
07:53c'est les Juifs sont source de problèmes,
07:55c'est-à-dire qu'on recommence avec ces histoires de complots,
07:59de Juifs qui tiennent le monde par la finance,
08:03qui tiennent les médias, mais c'est une hérésie,
08:06et non seulement c'est une hérésie,
08:08mais en plus ça donne l'idée que tous les gens
08:12qui sont véritablement antisémites ont une case en moins.
08:16On poursuit le débat et j'en profite pour vous signaler,
08:19parce qu'on l'attendait et ça vient de tomber,
08:21c'était officiel, le pape se rendra bien en Corse le 15 décembre,
08:24donc j'en profite pour vous dire qu'on sera avec l'abbé Frédéric Constant,
08:28qui est vicaire général du diocèse de Corse,
08:30qui sera notre invité en exclusivité à partir de 12h30 sur notre antenne.
08:33Carrément, on poursuit le débat et Georges Bensousson réagira également.
08:37Carrément, on est toujours sur cette thématique et ce sondage,
08:41qu'est-ce que vous pensez de ces chiffres à Quaiblon?
08:43Oui, moi je suis consternée en fait par ces chiffres,
08:46parce qu'en plus ce fameux chiffre qu'un quart pratiquement des Juifs en France
08:50ne sont pas des Français comme les autres selon le sondage.
08:53Vous imaginez, ça glace le sang,
08:55donc ça stipule quoi exactement en sous-texte,
08:58moi c'est ça qui m'intéresse,
09:00donc franchement il y a de quoi effectivement s'inquiéter
09:03et les chiffres sont à l'appui maintenant.
09:06Vous savez, ce n'est pas juste une impression,
09:08ou il y a peut-être quelque chose qui se passe,
09:10non, on le voit au cours des derniers mois,
09:12il y a eu une montée des actes antisémites,
09:16on l'a vu en Europe également,
09:18on a vu ce qui s'est passé aux Pays-Bas avec cette chasse aux Juifs,
09:21donc ça glace le sang,
09:23et je veux revenir aussi sur la question de la jeunesse,
09:26enfin une partie de la jeunesse, pas toute la jeunesse,
09:28et aussi sur ce message d'une partie de cette extrême gauche,
09:33c'est-à-dire qu'aujourd'hui il va y avoir,
09:36vous savez ces amalgames,
09:38on va dire les Juifs de France,
09:40ça égale les politiques de Netanyahou,
09:43ça égale les Israéliens,
09:45il y a une sorte d'amalgame,
09:48et aussi la cause palestinienne qui est juste,
09:51moi je n'ai aucun problème avec ça,
09:53je comprends la préoccupation sur ce qui se passe sur les civils par exemple à Gaza,
09:58mais donc cette cause,
10:00une partie de l'extrême gauche a finalement mis dans le même panier,
10:05les Juifs un peu partout sur la planète,
10:08comme si c'était l'État colonial d'Israël,
10:14donc il y a cette démonisation de l'État d'Israël,
10:18il y a une attaque sur sa légitimité aujourd'hui,
10:22on a entendu avec les slogans,
10:24quand on entend finalement certains slogans dans des manifestations par exemple,
10:29où finalement on en met à douter de la légitimité d'Israël,
10:32et c'est un peu ce qu'on retrouve aujourd'hui,
10:35et ça infuse, et c'est ce qu'on retrouve finalement,
10:38on le voit cette fameuse manifestation de haine.
10:41Toujours avec nous Georges Bensousson,
10:43vous souhaitez réagir, apporter quelques commentaires,
10:45quelques regards sur ce qui a été dit sur ce plateau,
10:48j'ai un autre sujet à vous soumettre juste après,
10:51sur les préjugés que les Français ont sur les Juifs,
10:54vous verrez, c'est effarant,
10:56mais d'abord réaction peut-être Georges.
10:58Oui une réaction à propos du conflit,
11:01il est indéniable que ces chiffres sont accorélés au conflit depuis 13 mois,
11:05c'est vrai,
11:06donc là il y a une responsabilité médiatique générale,
11:09c'est-à-dire que ce conflit est hyper médiatisé,
11:12et au regard de ce qu'il est en réalité,
11:14c'est-à-dire un conflit de faible létalité,
11:16malgré les pertes civiles à Gaza,
11:18qu'on le veuille ou non sur le long terme,
11:19c'est un conflit de faible létalité,
11:21quand on voit ce qui s'est passé en Syrie,
11:23ou ce qui se passe au Soudan aujourd'hui,
11:25ou d'autres conflits sur la planète.
11:27On est frappé par la disproportion de la couverture médiatique.
11:31Par exemple, on a calculé que dans la dernière année,
11:35le New York Times avait consacré plus de 5600 articles pour conflits à Gaza,
11:40alors que sur les 11 années passées,
11:42il n'avait consacré que 520 ou 560, je crois, articles à la guerre en Syrie,
11:49qui est infiniment plus meurtrière
11:51que ce qui s'est passé à Gaza depuis le 7 octobre 2023.
11:54Donc cette hyper-médiatisation,
11:56elle interroge sur le rapport du monde occidental en règle générale,
12:00je ne parle même pas du monde musulman,
12:02à la chose juive, si vous voulez, au signe juif,
12:05et donc forcément à l'état d'Israël.
12:07Il y a quelque chose ici de pathologique,
12:09de totalement fou sur le plan.
12:11Quelqu'un sur votre plateau a parlé de folie.
12:13Sur ce plan, il a tout à fait raison.
12:15Il y a une véritable déraison organisée.
12:18Georges, suivez bien ce reportage,
12:20cette année, qui se répercute aussi sur les préjugés.
12:23Je vous le disais que les Français ont sur les Juifs.
12:26Dans un autre sondage Ipsos, 16 préjugés antisémites
12:29sont bien ancrés dans la population,
12:31où une grande majorité y adhère.
12:33Explication, Maxime Lavandier, réaction et débat sur ce plateau.
12:38Les préjugés antisémites ont la vie dure.
12:40Selon un sondage Ipsos pour le CRIF,
12:42seulement 3% des Français n'adhèrent à aucun des 16 préjugés antisémites
12:46testés par l'Institut.
12:48On retrouve par exemple que les Juifs sont soudés entre eux,
12:51qu'ils sont plus attachés à Israël qu'à la France,
12:54qu'une grande majorité d'entre eux soutiennent la politique israélienne
12:58ou encore que les Juifs aiment plus l'argent que les autres Français.
13:02Ce rapport présumé entre la communauté juive et l'aspect financier
13:05ou encore le pouvoir sont les préjugés les plus tenaces.
13:08Selon le sondage Ipsos, 46% des Français adhèrent à l'opinion
13:12que les Juifs sont plus riches que la moyenne des Français
13:15contre 54% qui n'y croient pas.
13:17Sur le cliché que les Juifs disposent de lobbies très puissants
13:20qui interviennent au plus haut niveau, 49% des Français y croient.
13:24Des préjugés négatifs de plus en plus partagés par la population,
13:2746% des Français adhèrent au moins 6 opinions antisémites,
13:31soit 9 points de plus par rapport à 2020.
13:34Comment expliquez-vous ces préjugés en 2024, Georges Bensoussan ?
13:39Je pense sur le fond que ces préjugés n'ont jamais vraiment disparu.
13:43Comme je l'ai dit tout à l'heure au début de mon intervention,
13:46ils ont été censurés pendant longtemps, ils ont été interdits de parole.
13:49Ce qui est nouveau, si vous voulez, c'est moins le préjugé lui-même
13:53que l'expression du préjugé.
13:55Il y a une libération, il y a une désinhibition de la parole antisémite.
13:59Il y a beaucoup moins de honte aujourd'hui,
14:01et même quasiment plus de honte du tout à se dire antisémite.
14:04Et je dirais même plus, aujourd'hui, réprouver les Juifs à travers l'État d'Israël,
14:10ça fait partie d'une sorte de code culturel.
14:13Si on veut en être dans la doxa, si on veut être dans l'opinion moyenne,
14:17alors il est de bon ton de réprouver ce qu'on appelle l'État colonial d'Israël
14:21et de remettre en cause sa légitimité.
14:23Et par extension, forcément, de jeter un voile de soupçon sur les Juifs en général,
14:29qu'ils soient ou non sympathisants d'Israël, peu importe.
14:32Ils sont forcément solidaires parce qu'il s'agit bien de l'État juif.
14:36C'est ça qui est véritablement nouveau, si vous voulez,
14:39c'est que le tabou, le verrou mental a sauté.
14:42Mais je ne suis pas sûr, encore une fois, que ces préjugés-là avaient disparu
14:46et qu'ils reviennent en force.
14:48Je pense qu'ils ont toujours sommeillé, somnolé, et qu'aujourd'hui on les voit.
14:52Je ne sais pas si vous avez vu la tribune, je l'évoquais hier dans nos émissions
14:57sur l'antenne de CNews, la tribune de l'Humanité,
15:00où un certain nombre de politiques, et notamment plutôt côté LFI,
15:05appellent les jeunes à brandir des drapeaux palestiniens
15:10dans toutes les salles de sport, dans les stades.
15:14En fait, il n'y a pas de limite.
15:17Oui, vous avez raison.
15:19La question est de savoir pourquoi le drapeau palestinien et la Palestine
15:23est devenu la cause suprême de l'humanité tout entière.
15:26On dirait que le bonheur du monde dépend du conflit israélo-palestinien.
15:30On est ici dans une déraison totale, mais on est dans la même déraison,
15:35si vous voulez, qu'avec la culture woke ou la cancel culture.
15:38On est exactement dans le même type de délire.
15:41Il s'agit d'ailleurs souvent des mêmes populations
15:44qui portent le délire palestinophile et le délire woke.
15:48C'est exactement le même genre de dérapage, si vous voulez.
15:51Donc la vraie question est de savoir
15:53qu'est-ce qui explique à un moment donné
15:55une sorte de folie collective sans part d'une société.
15:58Et qu'est-ce qu'on peut faire pour enrayer tout cela sincèrement,
16:01Georges Bensoussan, aujourd'hui, en 2024, en France ?
16:04On a six à dix scènes qu'on aimerait ne plus voir,
16:07et malheureusement elles sont là.
16:09Le premier travail, c'est un travail médiatique, d'abord.
16:14Il faudrait déjà qu'une grande partie des médias
16:17valait devant leurs portes.
16:19Le deuxième travail, c'est le travail de la justice.
16:21C'est-à-dire que si la justice flie,
16:24si la classe politique n'est pas à la hauteur des dangers
16:29qui se profilent sur la société française aujourd'hui,
16:32on va vers des heures de plus en plus dures,
16:34des heures de plus en plus sombres.
16:36Or ça, ça ne se décrète pas, ça ne s'apprend pas
16:38ni dans les écoles, ni dans les manuels.
16:40Le courage en politique, on l'a ou on ne l'a pas.
16:43On peut constater qu'à part quelques exceptions,
16:46Bruno Taillaud d'ailleurs fait partie de ces exceptions,
16:49le courage en politique n'est pas la chose du monde la mieux partagée.
16:52Donc la première chose, c'est ça, c'est le courage.
16:54La deuxième chose, c'est le travail médiatique.
16:56La troisième, c'est la justice.
16:58Quatrième, c'est l'éducation.
17:00Regardez ce qui s'est passé avec le proviseur de Ravel,
17:03dont l'agresseur a été condamné à une amende de 600 euros.
17:06600 euros, c'est une plaisanterie.
17:08C'est une incitation finalement, ça, au désordre civil, à la violence.
17:14– Reste avec nous, Patrice.
17:16– Le travail est là, tout simplement là.
17:18– Reste avec nous, Georges Bensoussan.
17:20Patrice Arditi, réaction sur ces préjugés.
17:24– Je l'ai évoqué tout à l'heure, dans les préjugés,
17:26il y a le fait que les juifs, ce seraient les responsables du monde,
17:31c'est une crétinerie absolument immense,
17:33mais ça sert un certain nombre de personnes que je qualifierais
17:38de décérébrées ou de pas suffisamment attentifs
17:42pour accepter l'éducation et appeler un chat un chat.
17:47Mais moi, ce qui me surprend un petit peu quand même,
17:52et ce que je trouve beaucoup plus important
17:54que cette notion d'argent supposée que détiendraient les juifs,
17:58c'est le fait qu'on leur reproche d'être soudés entre eux.
18:01Ça, c'est très révélateur.
18:03Il y a une espèce de, je ne suis pas évidemment philosophe,
18:07mais il y a une espèce de jalousie.
18:10Je citais l'affaire Dreyfus tout à l'heure, mais on remonte quoi à 1895 ?
18:14Je veux dire, mais on pourrait aller beaucoup plus avant,
18:17depuis la nuit des temps, il y a eu, et ce sont des constats,
18:20une persécution des juifs.
18:22Et malgré cette persécution, malgré des millions de morts
18:27dans des conditions souvent effroyables jusqu'à une époque récente,
18:31les juifs sont restés soudés.
18:34Et ça, ça fait mal au cœur à un certain nombre de personnes
18:38qui, eux, n'arrivent à souder les gens qu'à des fins électorales.
18:42Alors, le fait qu'un certain nombre de personnes
18:49n'acceptent pas comme des citoyens ordinaires les juifs,
18:52on a vu ça à l'extrême droite à un certain moment,
18:55et c'est complètement, complètement fini,
18:58on s'en aperçoit depuis quand même un certain temps,
19:01là aussi il y avait des fins électorales,
19:03et ça recommence avec une extrême gauche qui profite du fait
19:09que les juifs seraient soudés entre eux, ce qui est vrai,
19:13mais pas uniquement pour Israël,
19:15et bien pour mettre le drapeau palestinien en face
19:19et dire, eh bien voilà, la détestation du juif,
19:23elle devrait être normale.
19:25Et ça, c'est quelque chose d'épouvantable.
19:28Et l'extrême gauche porte une énorme responsabilité.
19:33Karima, dernier mot sur ces préjugés, rapide,
19:35avant que je donne une dernière fois la parole à Georges-Ben Soussan.
19:38Oui, mais la question après, c'est de se dire, finalement,
19:41que font nos politiques pour contenir tout ça,
19:44parce qu'au fil des mois, on a l'impression
19:47que la situation, au contraire, elle a dégénéré.
19:50Dans le discours, dans les actions, ça ne suit pas aussi.
19:54Donc on dirait que ces paroles, ces préjugés,
19:57eh bien c'est ça le champ libre pour s'exprimer.
20:01C'est ça qui est troublant.
20:03Donc s'il n'y a pas une espèce d'inversion de la situation,
20:06moi, je suis quand même assez inquiète
20:09pour tous nos compatriotes juifs.
20:11Et vous savez, c'est surtout aussi quand on regarde
20:14pour la prochaine génération.
20:15Je n'ai pas envie de généraliser,
20:17mais il y a véritablement quand même quelque chose d'important.
20:19Si on regarde cette élite de demain,
20:22une partie de la jeunesse, que ce soit à Sciences Po,
20:24que ce soit sur les campus américains.
20:26Hier, je regardais hier ce qui se passait au Canada.
20:28Il y avait une manifestation contre l'OTAN
20:31en soutien à la Palestine.
20:32On a vu une manifestation qui a littéralement dégénéré.
20:35Il y avait des drapeaux palestiniens,
20:37des personnes habillées en black bloc,
20:39avec des keffiers qui sont mis à démolir des choses.
20:42Donc ça donne une idée, quand je vous disais
20:44qu'il y avait cette radicalité.
20:46Et en plus, sans compter aujourd'hui,
20:48ce qui se passe sur les réseaux sociaux,
20:50qui accentue, que ce soit une forme de désinformation
20:53ou qui peut même inciter certains comportements
20:55et certains préjugés.
20:57Georges Ben Sousson, avant de vous libérer,
20:59j'aimerais avoir votre réaction sur cette information
21:01que je donnais.
21:02Le pape sera bien en Corse le 15 décembre prochain.
21:05Visite historique. Je m'adresse à l'historien.
21:10Sur le pape, vous voulez dire?
21:12Oui, sur le pape. Je fais un pas de côté.
21:14Moi, ce que je retiens surtout du pape,
21:16c'est sa déclaration récente, à savoir
21:18qu'il y avait lieu de s'interroger sur l'existence
21:20ou non d'un génocide à Gaza.
21:22Il l'a dit, il l'a écrit,
21:24que le pape puisse écrire une niaiserie
21:28de cet acabit, c'est quand même extrêmement grave.
21:31C'est pour ça que je vous ferai réagir aussi.
21:33C'est une légitimité très forte.
21:35Donc que le pape s'engouffre
21:37dans cette incohérence du génocide à Gaza,
21:40alors qu'il y a des pertes de civils à Gaza,
21:42c'est évident.
21:43Tous les experts militaires reconnaissent
21:45qu'il y a beaucoup moins de pertes de civils
21:47que dans les autres conflits.
21:49Et en gros, le ratio de 20 pour 1, à peu près.
21:51Et que dans une situation de génocide,
21:53on a rarement vu une population vaccinée
21:55contre la polio.
21:57Enfin, on est dans l'incohérence la plus totale.
21:59Quelqu'un l'a dit sur votre plateau, c'est vrai.
22:01On est dans une forme, encore une fois, de folie.
22:03Mais ça, c'est le propre de la passion antisémite
22:05qui veut que le juif soit à la fois
22:08le communisme et le capitalisme,
22:11Avant la Seconde Guerre mondiale,
22:13on disait les juifs en Palestine.
22:15Aujourd'hui, on dit les juifs hors de Palestine.
22:17Vous voyez, on est dans une incohérence totale.
22:19Et il y a quelque chose,
22:21pour rebondir à la question précédente,
22:23vous m'avez demandé ce qu'on pouvait faire.
22:25Il y a quelque chose qui est fondamental,
22:27qui est plus fort même que l'éducation nationale,
22:29ce sont les réseaux sociaux
22:31que votre interlocutrice vient d'aborder.
22:33Elle a tout à fait raison.
22:35S'il n'y a pas une véritable police
22:37des réseaux sociaux,
22:39tous les efforts que l'on pourrait faire du côté de l'éducation
22:41ne serviront à rien.
22:43C'est véritablement une source d'empoisonnement
22:45d'esprit public aujourd'hui.
22:47Merci beaucoup, Georges Bensoussan,
22:49d'avoir accepté d'être notre invité
22:52pour cette émission
22:54et d'avoir réagi à ces chiffres
22:56qui font froid dans le dos.
22:58Merci beaucoup, Georges.
23:00Merci encore une fois.
23:02J'aimerais vous soumettre un sondage rapide
23:04pour CNE et le journal du dimanche
23:06qu'on vous dévoile depuis ce matin.
23:0848% des Français sont favorables
23:10à une immigration zéro.
23:12Une part en augmentation de 7 points
23:14par rapport à notre dernier sondage
23:16en octobre 2021.
23:18Réaction Patrice Arditi.
23:2048% des Français sont favorables
23:22à une immigration zéro.
23:24On vous montre ce sondage.
23:26Même s'il s'agit d'un
23:28vœu pieux de certains Français,
23:30et ils sont effectivement nombreux,
23:34qu'en est-il de nos traditions,
23:36de notre humanité ?
23:38Il ne faut pas tout mettre
23:40dans le même panier.
23:42Il y a immigration et immigration.
23:44On ne cesse de le dire.
23:46Je trouve ce chiffre considérable.
23:4848%.
23:50On ne peut pas toujours répandre
23:52par oui ou non, par blanc ou noir.
23:54Il y a du gris.
23:56Il y a du peut-être.
23:58Ça veut dire quelque chose quand même, 48%.
24:00Ce n'est pas anodin.
24:02Bien entendu.
24:04Si on rate un certain nombre de faits divers
24:06et qu'on lit les faits divers à l'immigration
24:08et que vous posez les questions immédiatement
24:10à des gens, ils vont vous dire
24:12faits divers, ça veut dire immigration,
24:14donc immigration,
24:16on n'en veut plus.
24:18Il y a quand même une histoire
24:22de volonté de l'homme
24:24d'ouvrir les bras.
24:26Ça ne veut pas dire
24:28se faire avoir.
24:30Ça ne veut pas dire donner ce qu'on a.
24:32Ça veut dire être dans l'attente
24:34d'un retour.
24:36La France, on en a parlé
24:38sans arrêt.
24:40C'est une histoire de devoir
24:42de tout le monde.
24:44Immigration, oui, à partir du moment
24:46où l'immigration
24:48adopte les codes,
24:50les valeurs françaises.
24:52Carima, debout.
24:54Je trouve que ce sont des chiffres terribles
24:56mais qui nous disent quoi en fait?
24:58C'est une forme de cri du cœur
25:00qui dit aux politiques
25:02faites quelque chose.
25:04Ça signe l'échec des différentes politiques
25:06pour réguler les flux
25:08d'immigration
25:10et particulièrement les flux d'immigration
25:12illégaux.
25:14Je crois que c'est plutôt ça.
25:16Il faut le lire comme ça.
25:18À un moment donné, les gens se disent
25:20ça fait des décennies que ça traîne
25:22qu'on ne fait pas des politiques adéquates
25:24et les chiffres témoignent de ça, je crois.
25:26On marque une pause
25:28et on va revenir sur cette information
25:30que je vous donnais.
25:32Le Vatican qui a officialisé la visite du pape
25:34en Corse le 15 décembre.
25:36On sera juste après notre petite pause.
25:38Ma chère félicité et votre journal.
25:40On sera avec l'abbé Frédéric Constant
25:42vicaire général du diocèse de Corse
25:44qui va tout nous dire.
25:46J'espère, évidemment, je compte sur lui.
25:48Allez, à tout de suite.
25:52Il est quasiment 12h30.
25:54Bon appétit si vous êtes à table.
25:56C'est un horreur d'informations décryptées,
25:58analysées par Caméra Rubrique
26:00et Patrice Sarditti.
26:02Nous sommes toujours, évidemment, comme d'habitude,
26:04avec Félicité Kindoki.
26:06On commence par faire un nouveau tour de l'information avec vous.
26:08Bonjour Thierry, bonjour à tous.
26:10C'est officiel, le pape François se rendra
26:12à Ajaccio le 15 décembre prochain.
26:14Il s'agit de la toute première visite
26:16d'un pape en Corse.
26:18Une venue très attendue sur l'île méditerranéenne
26:20à forte tradition catholique.
26:22Une semaine tout juste après la réouverture
26:24de la Notre-Dame de Paris pour laquelle
26:26il avait décliné l'invitation lancée par Emmanuel Macron
26:28l'an dernier.
26:30Strasbourg célèbre aujourd'hui les 80 ans
26:32de sa libération, un moment clé
26:34de la Seconde Guerre mondiale.
26:36À cette occasion, Emmanuel Macron s'exprimera
26:38dans quelques minutes. Le chef de l'Etat
26:40se rendra ensuite sur l'ancien
26:42camp de concentration à une cinquantaine de kilomètres
26:44de Strasbourg. Il est ensuite attendu
26:46à 16h au mémorial d'Alsace-Moselle.
26:48Et puis l'Ukraine réclame
26:50de nouveaux systèmes de défense anti-aériennes.
26:52Une demande faite à ses alliés
26:54occidentaux après la frappe d'un missile
26:56balistique ordonné par Vladimir Poutine ce jeudi.
26:58Le chef du Kremlin a d'ailleurs ordonné
27:00hier d'en produire en série.
27:02Merci beaucoup, félicité.
27:04Allez, on poursuit nos débats.
27:06On va parler de Boalem
27:08Samsal. Vous le savez, l'arrestation
27:10d'un intellectuel franco-algérien
27:12très critique de l'islamisme et du pouvoir
27:14algérien préoccupe Emmanuel Macron.
27:16Il l'a fait savoir à son
27:18entourage. L'Algérie rétorque
27:20quant à elle via son agence de presse
27:22que Paris serait gangrénée
27:24par un lobby anti-algérien
27:26et pro-sioniste. Explication
27:28Maxime Lavandier et on en parle avec nos
27:30invités.
27:32Ce n'est pas une disparition mais bien
27:34une arrestation. Dans un communiqué
27:36l'agence gouvernementale algérienne
27:38a confirmé dans la nuit
27:40que l'écrivain franco-algérien de 75 ans
27:42a été arrêté à l'aéroport
27:44d'Alger. L'arrestation de
27:46Boalem Samsal, pseudo-intellectuel
27:48vénéré par l'extrême droite française
27:50a réveillé les professionnels de l'indignation.
27:52La disparition supposée de Boalem
27:54Samsal avait fait réagir plusieurs
27:56personnalités politiques dont le président
27:58Emmanuel Macron qui se disait très
28:00préoccupé. L'agitation comique
28:02d'une partie de la classe politique et intellectuelle
28:04française sur le cas de Boalem Samsal
28:06est une preuve supplémentaire de l'existence
28:08d'un courant haineux contre l'Algérie.
28:10Le même Macron qui parle de crimes
28:12contre l'humanité en Algérie concernant la
28:14colonisation française prend la défense
28:16d'un négationniste qui remet en cause
28:18l'existence, l'indépendance, l'histoire, la
28:20souveraineté et les frontières de l'Algérie.
28:22Connu pour sa liberté de pensée
28:24et ses prises de position contre les dangers
28:26de l'islamisme, ce sont ses récentes
28:28déclarations dans un média français
28:30qui pourraient être liées à son arrestation.
28:32Dans ses propos, Boalem Samsal
28:34avait remis en cause la frontière marocaine
28:36tronquée sous la colonisation
28:38française au profit de l'Algérie.
28:40Une ligne rouge pour Alger qui
28:42pourrait valoir à l'écrivain des accusations
28:44d'atteinte à l'intégrité nationale.
28:46Pour l'instant, aucune précision
28:48sur les motifs de son arrestation
28:50n'ont été données.
28:52Pat Kessarditi, la liberté
28:54de parole de Boalem
28:56Samsal, ben voilà, elle a
28:58un coup, elle a un prix.
29:00C'est pas la première fois que
29:02ça arrive et c'était à craindre.
29:04D'ailleurs, il y avait beaucoup de ses amis
29:06qui craignaient qu'il lui arrive
29:08quelque chose ces dernières années.
29:10Il a été alerté, on lui a dit.
29:12Il ne retourne pas sur tes terres.
29:14Malgré tout, il pensait
29:16ne pas avoir fait quelque chose
29:18de mal et personne ne peut
29:20penser, en dehors, évidemment,
29:22de ce pays au niveau officiel,
29:24qu'il ait fait quelque chose de mal.
29:26Bon, il a critiqué.
29:28Seulement, si en France, on peut critiquer,
29:30ça suscite des débats. En Algérie,
29:32manifestement, on risque
29:34beaucoup plus. Alors, ce qui
29:36est inhabituel, par contre, c'est la réaction
29:38quasi-officielle de l'agence
29:40qui estime
29:42qu'il va
29:44railler notre pays.
29:46Ça dit beaucoup des rapports
29:48entre la France et l'Algérie, c'est ça ?
29:50Complètement.
29:52Il raille, il dénonce, il culpabilise.
29:54Et ça, c'est
29:56quelque chose qui
29:58montre que finalement,
30:00M. Lassalle,
30:02il a un prétexte.
30:04Il est simplement un prétexte,
30:06mais un prétexte qui est excessivement
30:08dangereux, parce que si jamais,
30:10rappelons qu'il est quand même
30:12français également, pas depuis longtemps,
30:14mais il est français,
30:16si jamais il est accusé sur place
30:18d'atteinte à l'unité nationale
30:20et à l'incitation
30:22à la division du pays,
30:24eh bien, il n'y a plus la peine de mort,
30:26mais il risque véritablement
30:28la perpétuité. On le voit carrément
30:30et on le disait, cette affaire
30:32de M. Lassalle, ça dit
30:34beaucoup des rapports entre la France
30:36et l'Algérie, parce que c'est ça le débat, en fait.
30:38Oui, sur le fond...
30:40Sur le fond, c'est ça.
30:42On ne va pas se pentir, mais il y a un enjeu majeur.
30:44Oui, complètement. On sait aussi,
30:46bon, du côté de la France,
30:48qui a affirmé finalement son soutien
30:50côté marocain sur la question
30:52du Sahara occidental.
30:54Donc, ça joue évidemment
30:56les relations diplomatiques
30:58France-Algérie en ce moment sont,
31:00on pourrait dire, à leur plus bas.
31:02Surtout qu'il y a eu un rapprochement entre la France
31:04et le Maroc aussi.
31:06Oui, c'est ça, exactement.
31:08Donc, tout est lié.
31:10Et sur le plan, en fait, pour Boilem-Sensal,
31:12il devient une sorte de symbole aussi.
31:14Donc, moi, je trouve,
31:16en tout cas, j'espère que les pressions,
31:18il faut qu'il y ait des pressions
31:20pour libérer Boilem-Sensal.
31:22Imaginez quelqu'un qui utilise finalement sa parole.
31:24Et ça m'a rappelé aussi un peu
31:26le parallèle, vous savez,
31:28avec Kamel Daoud,
31:30qui a écrit son récent livre
31:32et il rappelle
31:34à quel point, finalement,
31:36parler simplement de certains sujets
31:38et notamment de la décennie noire
31:40aujourd'hui.
31:42On parle là-bas de tragédie.
31:44En fait, il y a des lois entourant ça.
31:46Si vous osez parler de ça,
31:48vous pouvez aller en prison.
31:50Maintenant, Boilem-Sensal,
31:52qu'est-ce qu'il a fait aussi en Europe?
31:54Eh bien, il a sa liberté de parole.
31:56Il a critiqué, par exemple, l'islamisme.
31:58Il a mis en garde aussi les pays occidentaux
32:00contre l'islamisme.
32:02C'est quelqu'un qui a cette liberté de parole aussi.
32:04Et maintenant, on lui reproche,
32:06et même plus encore, il a été arrêté.
32:08Donc, c'est quelque chose, je trouve aujourd'hui,
32:10d'extrêmement grave ce qui s'est produit.
32:12Et j'espère, effectivement,
32:14que pas seulement en France,
32:16mais qu'il y aura cette communauté internationale
32:18qui va mettre de la pression.
32:20Oui, et on voit les réactions politiques.
32:22Elles sont plutôt à droite
32:24et un peu moins à gauche quand même.
32:26On dit Olivier Faure,
32:28qu'est-ce que c'est que ce silence-là?
32:30Bon, évidemment, on a eu un communiqué pour nous dire
32:32que, vu le froid,
32:34les filles étaphônent.
32:36Bon, ça peut s'expliquer.
32:38Mais quid de M. Faure?
32:40Quid de M. Hollande?
32:42Et M. Faure a réagi.
32:44Oui, mais il y a eu des interdictions.
32:46On l'a évoqué hier dans nos émissions.
32:48Et l'ancien président de la République.
32:50Mais franchement,
32:52je prononçais le mot,
32:54quelle honte de s'abstenir,
32:56de réagir
32:58avec le symbole
33:00dont parlait Karima tout à l'heure.
33:02Ce prétexte
33:04d'essayer
33:06de détruire
33:08cet écrivain,
33:10cet humaniste,
33:12simplement à des fins politiques
33:14pour punir. Pour punir qui?
33:16Pour punir Emmanuel Macron, c'est tout.
33:18Allez, on va changer de sujet.
33:20Vous savez, il y avait le congrès
33:22des maires qui s'est tenu à Paris.
33:24Et on voit qu'aujourd'hui,
33:26il faut être courageux pour être maire, tout simplement.
33:28Et il y a vraiment une crise de vocation.
33:30On peut s'interroger
33:32et s'inquiéter sur les prochaines
33:34élections municipales, parce qu'être
33:36maire, c'est un véritable sacerdoce,
33:38et notamment dans les petites communes.
33:40Et pourquoi je vous parle de ça? Parce qu'en fait,
33:42on va vous parler du maire d'une commune
33:44que je connais bien, qui s'appelle Montoir-de-Bretagne, en Loire-Atlantique,
33:46qui est située entre
33:48Nantes et Saint-Nazaire, plus proche de Saint-Nazaire.
33:50Et le maire de cette commune était l'invité
33:52de notre ami Anthony Favali
33:54ce matin. Vous allez écouter son témoignage,
33:56parce qu'il a été menacé de mort
33:58de manière assez violente, style
34:00un peu Daesh, si vous voyez ce que je veux dire.
34:02Il a reçu des mails, il y a un an,
34:04et l'auteur de ces menaces
34:06a été retrouvé. Il a été jugé
34:08hier et
34:10la peine, on ne va pas se mentir non plus,
34:12elle est assez minimale.
34:14Il a juste reçu une simple amende.
34:16Alors évidemment, le maire n'est pas très content
34:18et il l'a dit à notre ami Anthony Favali.
34:20Il est même, voire,
34:22pas déçu, il est dégoûté. Écoutez-le.
34:24J'aurais voulu au moins que
34:26il soit emprisonné, enfin, pas
34:28emprisonné, mais qu'il ait de la prison avec sursis,
34:30parce que pour moi, ça aurait été une
34:32peine acceptable.
34:34Mais aujourd'hui, je suis vraiment dégoûté
34:36quand j'entends certains
34:38ministres dire
34:40que les maires
34:42sont les piliers de la République et qu'on est
34:44la force
34:46vive de la République.
34:48Moi, franchement, je ne vais plus
34:50me contenter de grandes taffes dans le dos et
34:52je vais demander, je vais me donner
34:54le temps de la réflexion ce week-end,
34:56mais écrire un courrier au
34:58président de la République et puis à M. Rotailleau.
35:00Réaction.
35:02On comprend l'exaspération de ce maire.
35:04Et puis après,
35:06je vous montrerai également une autre réaction de sa part.
35:08Son quotidien,
35:10comment il est vécu, justement, suite à son époque.
35:12On le comprend parfaitement et
35:14il a raison d'être dégoûté, parce qu'on est dégoûté
35:16également. L'actualité, on la connaît par cœur,
35:18vous et moi, et on sait
35:20très très bien que dans
35:22un certain nombre
35:24de faits d'actualité,
35:26on peut se permettre
35:28de dénoncer une certaine mensuétude
35:30des juges. Alors,
35:32il y a des malfrats qui peuvent retourner
35:34chez eux alors qu'ils ont commis des choses absolument effroyables.
35:36Et là, pour une menace de mort,
35:38une simple amende. Et on en revient
35:40à la question de savoir s'il ne faut pas
35:42véritablement rétablir les véritables
35:44de peines planchées. C'est pas
35:46possible. On a une échelle de valeurs en justice
35:48qui n'est pas normale.
35:50On devrait pouvoir imposer,
35:52c'est pas moi, c'est la Constitution, c'est le Conseil d'État,
35:54c'est ce que vous voulez, mais on devrait pouvoir
35:56imposer des peines planchées
35:58pour qu'une menace de mort,
36:00elle se
36:02retourne contre son auteur,
36:04non pas par une amende, mais au moins
36:06par une peine avec sursis. Parce qu'il faut quand même
36:08rappeler que s'il y a une peine avec sursis,
36:10en cas de réitération,
36:12il y a de la prison ferme.
36:14Et franchement,
36:16une amende, ça fait peur à personne.
36:18Écoutez justement, je vais vous faire agir juste après,
36:20ma chère Karima, écoutez un peu
36:22quel était son quotidien une fois qu'il a
36:24déposé sa plainte.
36:26Regardez comment il vivait, comment il était obligé
36:28de vivre.
36:30Quand j'ai porté plainte, il y a une cellule de gendarmerie
36:32qui est venue visiter mon domicile pour le
36:34sécuriser. Et puis,
36:36on a mis en place tout un
36:38protocole. Donc, ma maison a été surveillée
36:40la nuit. Quand je me déplaçais
36:42dans des rencontres où
36:44il y avait du public, j'avais une escorte
36:46de quatre gendarmes avec moi.
36:48Donc, c'était vraiment anxiogène.
36:50Et puis, on avait tout un protocole de sécurité.
36:52C'est-à-dire que, quand j'allais
36:54au travail, auparavant j'allais en bus,
36:56les gendarmes m'ont demandé
36:58d'aller en voiture et de changer mon
37:00itinéraire tous les jours. Donc, ça a duré
37:02pendant quatre mois. – Voilà, l'enfer
37:04de ce maire de cette commune.
37:06Et d'ailleurs, il le disait,
37:08il se demande s'il ne va pas écrire à Emmanuel Macron,
37:10à Bruno Otayo, parce que c'est vrai, des paroles,
37:12etc., mais il faut des actes. Et là,
37:14on voit bien qu'il n'y a pas de réponse pour cet élu.
37:16– Oui, c'est ça. Et on voit que
37:18ça continuait pour lui. En fait, sa vie
37:20est infernale pendant quatre mois,
37:22les conséquences psychologiques
37:24de ce type d'action.
37:26Et surtout, ce que ça nous dit, c'est que
37:28les sanctions qu'on voit, bien,
37:30c'est une invitation à continuer.
37:32C'est ce que ça nous dit,
37:34en fait. On parlait de ce
37:36fameux choc d'autorité.
37:38Eh bien non, il n'a pas eu lieu.
37:40– Je crois que c'est 4000 euros
37:42pour le maire et 2100 euros
37:44pour l'épouse du maire, voilà. – Voilà.
37:46Et ce qu'on voit, en fait, tous les représentants
37:48de l'État, en fait, on a vu, il y a eu
37:50différentes agressions qui ont eu lieu.
37:52On parle maintenant des maires.
37:54On peut parler même, dans certains cas,
37:56par exemple, des policiers.
37:58On a vu plus largement ce qui s'est passé
38:00aussi avec des professeurs.
38:02Le proviseur du lycée
38:04Maurice Ravel, il y avait
38:06un internaute qui l'avait menacé
38:08de mort, qui voulait le brûler
38:10vif et qui a été condamné
38:12à 600 euros d'amende.
38:14Donc, c'est une invitation
38:16à continuer et finalement,
38:18il n'y a pas de conséquences quand vous
38:20posez de tels actes. Malheureusement, c'est comme ça
38:22qu'on peut le percevoir.
38:24– Allez, je vous le disais, le Vatican
38:26a officialisé la visite
38:28du pape en Corse
38:30le 15 décembre prochain.
38:32Et nous sommes avec l'abbé Frédéric Constant,
38:34le vicaire général
38:36de la cathédrale d'Ajaccio.
38:38Ça y est, c'est officiel,
38:40on peut enfin le dire.
38:42Votre réaction, vous êtes fier, je suppose.
38:44Abbé Frédéric Constant.
38:46– Nous sommes tous fiers
38:48de cette bonne nouvelle.
38:50Les cloches de toutes les églises
38:52ont retenti à midi pour annoncer
38:54la nouvelle de cet événement
38:56historique.
38:58La Corse va accueillir
39:00le pape François le 15 décembre prochain
39:02et nous l'accueillerons avec joie.
39:04– Alors, l'important
39:06c'est qu'il vienne. Il y a eu quelques petits
39:08problèmes d'ajustement, d'annonce.
39:10J'ai beaucoup d'amis en Corse
39:12qui me disaient, bon on prépare tout
39:14mais on attendait, ça devait être la semaine
39:16dernière, enfin officiellement
39:18c'est aujourd'hui.
39:20– Il n'y a jamais de problème,
39:22il y a toujours des solutions.
39:24Le pape vient en Corse le 15 décembre,
39:26c'est notre joie de l'accueillir.
39:28C'est pour cela qu'on fait un appel
39:30à tous les bénévoles,
39:32à tous ceux et celles qui voudront
39:34contribuer pour que cet événement
39:36historique soit merveilleux,
39:38magnifique, pour accueillir
39:40le souverain pontife.
39:42Et on fait un appel à tous les généreux
39:44donateurs pour nous aider
39:46à embellir et
39:48amplifier la grande organisation
39:50de cet événement.
39:52– Oui parce que c'est important,
39:54vous avez lancé et vous y faites référence
39:56un appel aux dons parce qu'à Marseille,
39:58la visite du pape représentait un budget d'environ
40:002,5 millions d'euros, ça coûte cher
40:02la visite du pape.
40:04– Donc vous imaginez que
40:06la facture sera lourde
40:08mais comme nos cœurs seront
40:10pleins de joie, tous les Corses
40:12et les amis de la Corse
40:14dès aujourd'hui peuvent aller sur le site
40:16il y a un QR code pour
40:18devenir donateur et un généreux
40:20donateur et participer
40:22à l'embellissement de la ville
40:24d'Ajaccio pour qu'elle devienne un grand village
40:26piéton pour accueillir
40:28cette foule immense qui
40:30viendra entourer le pape François.
40:32– Alors maintenant j'ai hâte de savoir
40:34comment les choses vont s'organiser
40:36tout ça était un peu secret mais bon
40:38j'ai quand même quelques informations aux Corses
40:40tout a été déjà préparé
40:42vous êtes presque prêt m'a-t-on dit
40:44peut-être que mes sources ne sont pas bonnes mais je pense
40:46qu'elles sont bonnes.
40:48– Il nous reste trois semaines et nous allons
40:50tout faire pour être prêt
40:52pour que le souverain pontife
40:54arrivera à l'aéroport d'Ajaccio.
40:56– Mais comment ça va se dérouler
40:58le programme dites-nous un peu
41:00vous pouvez nous dévoiler quand même
41:02en exclusivité vous êtes sur CNews.
41:04– Nous avons les grandes lignes du programme
41:06nous ne sommes pas encore
41:08dans les détails définitifs
41:10nous savons que le pape arrivera
41:12à Ajaccio le matin très tôt
41:14il sillonnera la ville
41:16il ira clôturer le colloque
41:18de la piété populaire, il se rendra
41:20d'Ajaccio rencontrer le clergé
41:22il sillonnera les rues
41:24les ruelles d'Ajaccio
41:26et les places et il célébrera
41:28la messe à 15h30
41:30sur le bel espace du Cason
41:32où ce sera rediffusé
41:34à travers tous les médias du monde.
41:36– Abbé Felaïd Constant
41:38c'est important de dire que
41:40le cardinal Boustillou a joué un rôle
41:42plus que déterminant dans cette visite.
41:46– Ne faisons pas de commentaires
41:48regardons, le cardinal Boustillou
41:50a invité le pape François
41:52et leur proximité
41:54a répondu
41:56à un oui majestueux
41:58puisque aujourd'hui nous sommes
42:00très heureux d'accueillir
42:02cette belle nouvelle.
42:04– Vous esquivez mes questions je remarque.
42:06Une autre question, je ne sais pas si je vous la pose
42:08est-ce qu'Emmanuel Macron sera en Corse ?
42:10Est-ce que ce sera
42:12M. Barnier ou un autre représentant
42:14du gouvernement ? Je ne sais pas, je vous pose la question
42:16je ne sais pas si vous allez me donner la réponse ou pas
42:18mais je vous la pose.
42:20– Le protocole prévoit
42:22que le président de la République
42:24est là, présent
42:26pour accueillir le souverain pontife
42:28c'est une joie de l'accueillir.
42:30– Bon et là
42:32tous les Corses sont très fiers
42:34à Abbé Felaïd Constant.
42:36– Tous les Corses, tous les amis de la Corse
42:38et je crois qu'aussi toute l'église
42:40universelle est heureuse
42:42parce que comme disaient les Grecs
42:44Calistée, l'île de beauté
42:46le Corse, le pape
42:48qui vient chez nous, nous nous réjouissons
42:50avec toute l'église.
42:52– Écoutez, merci beaucoup, on suivra
42:54ça avec une très grande attention
42:56sur notre antenne et merci d'avoir
42:58accepté en exclusivité
43:00notre invitation dans ce
43:02mini-news week-end et on salue nos amis Corses
43:04et je sais qu'ils sont très nombreux
43:06à nous regarder. Réaction ?
43:08C'était un secret de
43:10Polychinelle, j'ai un peu
43:12taquiné, l'abbé Felaïd Constant
43:14comme vous avez pu le constater.
43:16– Le pape vient clôturer
43:18un colloque sur
43:20la religiosité populaire
43:22en Méditerranée, très bien, enfin derrière
43:24il y a une foule de choses, il va passer en tout 9 heures
43:269 heures en Corse,
43:289 heures c'est nécessaire
43:30parce qu'il va
43:32quand même rencontrer une
43:34trentaine d'évêques
43:36et rencontrer une trentaine d'évêques
43:38à son âge
43:40avec un certain nombre de rumeurs
43:42qu'il peut y avoir sur sa santé, c'est
43:44extrêmement important, le fait
43:46qu'il ait accepté l'invitation
43:48du cardinal c'est très très bien
43:50alors on peut se poser des questions pour Notre-Dame
43:52– Le pape aime beaucoup le cardinal Bustillot
43:54– Je sais, parce que franchement
43:56– L'abbé Frédéric Constant n'a pas voulu
43:58souligner l'importance du rôle du cardinal
44:00mais on sait qu'il y a une certaine complicité
44:02– Bien entendu, maintenant
44:04qu'est-ce qui va se passer
44:06lorsque l'abbé dit que le protocole
44:08voudrait que
44:10le président de la république soit là
44:12j'en suis pas sûr moi
44:14parce que c'est pas une visite d'État
44:16c'est pas une visite d'État
44:18évidemment que le pape...
44:20– On peut penser qu'il y aura un présentant
44:22– En principe il y aura le président de la république
44:24ou le premier ministre, mais on n'est pas encore sûr
44:26que monsieur Macron sera là
44:28bon, en tout cas ça fait plaisir
44:30à une foule de personnes
44:32ça fait notamment plaisir au Corse
44:34ça fait plaisir à tous les chrétiens
44:36de France
44:38et ça c'est une bonne chose, Karima
44:40– Non mais ça reste toujours un événement exceptionnel
44:42quand le pape se déplace
44:44il va être en Corse, donc ça reste
44:46quelque chose d'historique
44:48je pensais justement aux chrétiens
44:50de France avec
44:52ce qui va se passer le 7 décembre
44:54bien sûr avec la réouverture de Notre-Dame
44:56et bon ça va culminer
44:58avec la visite du pape
45:00en Corse, ensuite
45:02le point d'interrogation
45:04il y a évidemment le pape
45:06le message religieux
45:08spirituel, mais il y a aussi
45:10parfois le message politique
45:12alors est-ce qu'il y aura des messages
45:14en lien, je sais pas, avec ce qui se passe au Proche-Orient
45:16en lien avec les migrants
45:18en lien avec autre chose, parce que ça peut arriver
45:20aussi au pape, comme on l'a vu
45:22au cours des derniers mois, des dernières années
45:24de prendre position aussi
45:26sur certains dossiers
45:28– Allez, on va terminer par une
45:30belle initiative, c'est celle d'Olivier Giroud
45:32qui a décidé,
45:34tout est lié, de mettre aux enchères
45:36l'un de ces maillots pour les chrétiens persécutés
45:38en Orient, regardez cette vidéo
45:40tout à fait sympathique
45:42– Salut à tous, c'est Olivier
45:44en direct de Los Angeles
45:46je vous fais une petite vidéo pour vous dire
45:48que je suis très fier et honoré
45:50de mettre ce maillot
45:52si spécial aux enchères
45:54pour
45:56cette soirée passeur d'espérance
45:58ce maillot je l'ai porté
46:00le 25 septembre dernier
46:02lors de la finale de l'US Open Cup
46:04la coupe des Etats-Unis
46:06finale lors de laquelle
46:08nous sommes devenus champions
46:10et donc
46:12ce maillot a une valeur
46:14particulière à mes yeux
46:16et j'espère que
46:18vous serez généreux en faveur
46:20de nos
46:22frères et sœurs chrétiens
46:24persécutés en Orient
46:26et tout particulièrement en Arménie
46:28je me sens béni
46:30d'avoir gagné
46:32ce nouveau titre avec mon nouveau club
46:34et je sais que ce don
46:36bénira
46:38tous nos frères et sœurs
46:40persécutés
46:42aujourd'hui qui ont besoin
46:44de soutien
46:46comme le dit Jésus
46:48il y a plus de joie
46:50qu'à donner, qu'à recevoir
46:52comme on dit
46:54c'est un honneur pour moi de mettre
46:56ce maillot aux enchères
46:58je compte sur vous et passez une excellente soirée
47:26en faveur je crois des chrétiens
47:28du Haut Carabac
47:30c'est une très bonne initiative
47:32parce que d'abord ça remet
47:34les projecteurs
47:36sur les chrétiens d'Orient
47:38qui franchement
47:40sont un petit peu oubliés dans l'actualité
47:42et c'est extrêmement dommage
47:44et sa première initiative qu'avait rapportée
47:46pour le maillot 35 000 euros
47:48je pense que ça va dépasser très largement
47:50ce qui s'était passé la dernière fois
47:52et j'aimerais bien qu'il soit
47:54copié par un certain nombre
47:56de ses camarades du ballon
47:58Karima, deux mots rapides pour conclure
48:00oui parce que je suis d'accord
48:02qu'on ne parle pas assez souvent
48:04de ce fléau, de ces persécutions
48:06je me rappelle il y a quelques années
48:08il y avait un rapport qui était
48:10sorti, c'était un rapport
48:12du secrétaire d'état britannique
48:14qui parlait justement que dans certaines régions du monde
48:16on était, ça s'apparentait
48:18en fait à un génocide
48:20alors qu'aujourd'hui on parle de génocide
48:22je pense qu'on devrait se préoccuper
48:24effectivement de ces persécutions
48:26de ces chrétiens d'Orient
48:28c'est un drame absolu
48:30les beaux gestes de Jérôme
48:32ainsi se termine notre heure d'information
48:34ma chère félicité, merci à vous deux
48:36Karima on se retrouve évidemment
48:38félicité aussi dans une heure
48:40pour 180 minutes info, merci à l'équipe
48:42qui nous entoure pour préparer cette heure
48:44François Heppe évidemment, Anne-Isabelle Tellet
48:46Déborah Smadja, Maxime Delahousse
48:48merci à la promotion, Anthony Bossez
48:50de CAMA
48:52et dans quelques instants c'est Michel Onfray
48:54et Laurence Ferry et on vous retrouve dans une heure
48:56pour votre grande tranche d'information
48:58de l'après-midi sur CNews, bye bye et à tout à l'heure