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Regardez Le Journal Inattendu avec Nathalie Renoux du 23 novembre 2024.

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Transcription
00:00C'est une chanson que nous avons écrite avec mon ami Mark Weld
00:04quelques jours avant le 7 octobre 2024
00:10puisqu'on devait se retrouver sur la scène du Palais des Sports pour commémorer ce triste anniversaire.
00:17Et voilà, on a eu envie de rendre hommage aux victimes,
00:24aux otages qui ne sont pas rentrés, à ceux qui sont rentrés et à ceux qui ne rentreront jamais.
00:32Mais il est important de savoir qu'il y avait besoin d'appartenir à une communauté, d'appartenir à une religion, d'appartenir à un pays
00:45et quelles que soient ses convictions, ses certitudes, pour ne pas ressentir la douleur que représente une chaise vide à une table.
00:55Finalement, c'est une chanson pour tous ceux qui ont perdu quelqu'un, perdu un proche.
01:01Oui, une chanson sur l'absence.
01:03Eh bien, merci Patrick d'interpréter cette chanson en direct dans le studio Airtel.
01:07On aura beau chercher le pourquoi du comment, la vie bascule sans prévenir, les hommes donnent ce qu'ils ont de pire.
01:21Et puis, on aura beau parler, en parler aux enfants, pour ne pas blesser la mémoire, pouvoir affronter les miroirs.
01:36Il restera tout ce qu'il y avait autour d'une vie, d'une voix, de tant d'histoires d'amour.
01:50Toute la douleur de ce jour, sans sursigne ni recours, ce silence tellement sourd.
02:02Et qu'est-ce qu'on fait des chaises vides ?
02:08Celles des écoles, celles des concerts, les chaises des repas de famille, sans parler des anniversaires.
02:23Elles nous observent, les chaises vides, elles sont d'un silence exemplaire.
02:33Même si c'est que du bois à rire, nos larmes regardent et on espère.
02:43On aura beau mentir, dire que ça va passer, le chagrin glisse et nous devance, sans nous laisser la moindre chance.
02:55Et puis, on aura beau maudire, ceux qui l'auront volée, l'ivresse qui coulait de leurs hanches.
03:11La beauté de leur corps qui danse, il restera.
03:17Ce que l'on dira d'eux, un poème, un combat, pour pas baisser les yeux.
03:27Le souvenir qu'on leur doit, comme on souffle sur un feu, pour qu'ils ne meurent pas.
03:37Mais qu'est-ce qu'on fait des chaises vides ?
03:43Celles des écoles, celles des concerts, les chaises des repas de famille, sans parler des anniversaires.
03:57Elles nous observent les chaises vides, c'est le seul silence que j'accepte.
04:07Même si c'est que du bois à rire, les larmes coulent, l'histoire se répète.
04:17Il y a aussi des chaises vides, de l'autre côté de la frontière.
04:25Quand elles font face aux yeux humides, d'un père, d'une soeur ou d'une mère.
04:35Elles nous observent les chaises vides, celles que leur vie a déserté.
04:45Ils étaient si beaux, si candides, dans cet octobre meurtrier.
04:54Elles nous obsèdent les chaises vides, leur silence est triste à crever.
05:04Même si c'est que du bois à rire, elles nous disent qu'ils vont rentrer.

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