Regardez Le Journal Inattendu du 04 novembre 2023 avec Nathalie Renoux.
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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Le journal inattendu de Benjamin Lavergne
00:12 avec Nathalie Renou sur RTL
00:15 Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce journal inattendu. J'ai le plaisir de recevoir aujourd'hui un acteur
00:22 sociétaire de la comédie française
00:24 dont la carrière au cinéma va prendre une nouvelle dimension mercredi prochain, jour de la sortie du film "L'Abbé Pierre, une vie de combat"
00:32 L'abbé Pierre c'est vous Benjamin Lavergne, bonjour. Bonjour. On va longuement parler de ce film et de ce rôle
00:38 mais une question d'abord, vous êtes en pleine promotion
00:40 est-ce qu'on s'adresse à vous comme si vous étiez l'abbé Pierre ? Est-ce qu'on vous demande votre point de vue sur la précarité, sur les
00:46 problèmes de logement, sur les problèmes de société ?
00:49 Ça va, ça va, je suis un peu épargné mais en tout cas il y a une affection du public pendant toute la tournée d'avant-première
00:56 les gens qui me prennent dans leurs bras donc je pense qu'il y a une petite part d'abbé Pierre en moi peut-être qui est restée
01:01 et les gens parfois s'ils m'éprennent parce que je fais tout pour lui ressembler.
01:04 Évidemment, évidemment, on va en reparler longuement. En tout cas moi je vais vous demander si vous le souhaitez de nous donner votre avis sur l'actualité
01:12 puisque tout de suite c'est les informations que je vous invite à commenter avec moi le journal.
01:18 Le journal inattendu sur RTL avec Benjamin Lavergne et Nathalie Renaud.
01:22 L'ouest de la France dans la tête dans l'attente d'une nouvelle tempête, elle s'appelle Domingos, 11 départements en vigilance orange, toutes les précisions de Valérie Quintin dans un instant.
01:32 Domingos arrive après Kira qui a fait de très gros dégâts, les agriculteurs bretons ont beaucoup souffert.
01:38 Vous entendrez un éleveur qui a presque tout perdu.
01:42 39 français sont morts dans l'attaque du Hamas en Israël, c'est un nouveau bilan.
01:47 Emmanuel Macron appelle à une trêve et organise une conférence humanitaire jeudi prochain à Paris.
01:52 Et puis le sport du football et l'entrée en lice de Clarisse Agbé-Nienou au championnat d'Europe de judo.
01:59 Le journal inattendu.
02:02 Benjamin Lavergne, Nathalie Renaud.
02:05 Dans un instant nous partirons en Bretagne et dans le Pas-de-Calais où les dégâts de Kirane sont très importants, vous le verrez.
02:10 Mais d'abord Valérie Quintin, on a besoin d'éclaircissement sur la météo du jour.
02:16 Ce qui est clair c'est qu'une autre tempête, une nouvelle tempête va nous aborder.
02:19 Elle ne va pas le faire tout de suite, elle va le faire en fin d'après-midi.
02:22 Pour l'instant on en a les signes avant-coureurs, donc déjà de fortes pluies entre le sud-ouest et le nord-est.
02:26 Ça va durer une grande partie de la journée, il y aura un gros cumul de pluie sur toutes ces régions.
02:30 Mais surtout on attend à nouveau des vents forts qui n'auront rien de comparable avec ce qu'on a vécu cette semaine.
02:35 Pour autant on a déjà relevé des rafales à 107 km/h à Saint-Brévin en Loire-Atlantique ce matin,
02:40 119 à la Pointe du Rhin, 106 à Châteauroux dans l'Inde.
02:43 Parce que les départements depuis la Loire-Atlantique jusqu'à la Gironde seront concernés par ces vents très violents
02:47 qui pourront atteindre 140 km/h ce soir.
02:50 Dans l'Ether on aura des rafales de l'ordre de 110 à 120 km/h entre le Poitou, le Centre et le Limousin.
02:56 Et partout ailleurs, au pire, des rafales à 70 km/h.
02:59 Mais cette tempête va à nouveau traverser tout le pays.
03:01 Et en plus on va avoir de grosses vagues sur la côte atlantique bien sûr,
03:05 mais également en Méditerranée, notamment dans le Var et dans les Bouches-du-Rhône.
03:07 - On a compris que ça avait à peu près commencé, mais on a une idée du timing, de la façon dont ça va se dérouler ?
03:11 Et quand est-ce que ça va s'arrêter ?
03:13 - Alors ça va commencer tout doucement, si je puis dire, à partir de 15-16h.
03:17 18h vraiment les choses sérieuses vont commencer.
03:19 Ça va durer une grande partie de la nuit et ça va aller en s'atténuant demain matin.
03:22 - Voilà pour cette tempête Domingos qui s'annonce. Merci Valérie Quintin.
03:27 Alors actuellement 260 000 foyers sont privés d'électricité en Bretagne et en Normandie.
03:32 Presque trois jours sans courant, ça commence à faire long.
03:36 Et on mesure l'ampleur des dégâts provoqués par la tempête Kiran.
03:40 Bonjour Marie-Bénédicte Allaire.
03:42 - Bonjour.
03:43 - Vous avez rencontré ce matin dans le Sud Finistère un éleveur de rossenoins
03:47 dont l'exploitation laitière a été en partie dévastée par cette tempête Kiran.
03:51 Il a même perdu des animaux.
03:52 - Oui, nous sommes dans la ferme de Daniel Guasguen.
03:55 Sous nos yeux, un chaos de tôles et de planches.
03:58 - C'est le bâtiment que vous voulez, qui contenait les 30 jeunisses.
04:02 Donc certaines ont pu se réfugier avec les barrières de contention qu'il y avait pour les tenir dans les cases.
04:08 Et d'autres malheureusement ont été projetées et prises sous les poteaux de langard.
04:13 - Cinq bêtes tuées, d'autres qu'il a fallu euthanasier.
04:16 Quant aux vaches laitières, Daniel n'a pas pu les traire pendant deux jours.
04:19 Heureusement, l'électricité est revenue, mais il n'y a toujours pas d'eau.
04:22 - Les vaches laitières, on est obligé de les sortir pour qu'elles trouvent de l'eau.
04:25 Vu le nombre qu'il y a, elles vont être obligées de passer tout l'hiver dehors.
04:29 Puisqu'il n'y a plus de place pour loger autant de bêtes.
04:31 - Alors les assurances ne rembourseront pas tout, il faudra aussi des aides.
04:35 Daniel Goizguen est visiblement éprouvé, mais pas question de renoncer.
04:38 - Nous on garde la tête haute pour pouvoir continuer.
04:42 Parce que c'est des années de travail qui ont été mises en place pour monter des troupeaux comme ça.
04:47 Donc on ne veut pas s'en séparer. Il faut qu'on prenne le dessus et qu'on continue.
04:51 D'autant qu'après lui, son fils Kevin doit reprendre l'exploitation.
04:55 - Merci Marie-Bénédicte Taillère dans le Sud Finistère.
04:58 Autre région touchée, les Hauts-de-France.
05:00 Et notamment le département du Pas-de-Calais qui a subi des inondations.
05:04 Antoine Decarne, vous êtes à Saint-Etienne-aux-Monts.
05:07 5000 habitants, ça n'est pas très loin de Boulogne-sur-Mer.
05:10 Des habitants qui sont en plein nettoyage après avoir vu leur maison envahie par les eaux.
05:15 - Et maintenant que la décrude de la rivière a eu lieu, que les rues ne sont plus envahies par les eaux,
05:20 il faut vider les habitations.
05:22 Dans le caniveau, un long tuyau bleu rejette de la boue.
05:26 Béatrice est une sinistrée.
05:27 - En fait, on est en train de vider la cave.
05:29 Il y avait au moins 1,50 m d'eau, donc on a dû faire appel aux services techniques.
05:33 Ils sont là depuis une bonne heure, même une heure et demie.
05:36 C'était vraiment à ras.
05:37 Les meubles, les canapés, les vêtements, trempés par les eaux, sont sortis à l'extérieur des maisons.
05:43 Il faut faire l'inventaire.
05:45 - La cuisine, l'électroménager, tout est foutu.
05:48 Tout était dans l'eau.
05:49 Les pompiers passaient en bateau, nous on est restés.
05:51 On a une maison, donc on a un étage, on était à l'étage.
05:54 Et là, ils annoncent encore des fortes pluies pour cet après-midi et ce soir.
05:57 - Et cette pluie, elle fait peur, elle démoralise Jean-Claude en plein balayage.
06:01 - On est découragés.
06:02 Voir la hauteur d'eau qu'il y a eu, les dégâts qu'il y a, le boulot qui reste à faire.
06:05 - Quand vous voyez de la pluie ?
06:07 - On se dit qu'on est en train de faire du travail pour rien.
06:09 Vu le temps qu'on nous promet, on ne sait pas ce que ça va nous donner.
06:12 - Une inquiétude qui va persister cet après-midi,
06:15 alors que la vigilance orange pour cru est toujours maintenue dans le Pas-de-Calais.
06:19 - Rappelons que Kira n'a tué 3 personnes en France et fait 47 blessés.
06:23 Le bilan de cette tempête s'élève à 16 morts partout en Europe.
06:27 Benjamin Lavergne, un mot peut-être sur ces perturbations météorologiques qu'on connaît à répétition ?
06:33 - Oui, c'est inquiétant, c'est le moins qu'on puisse dire.
06:36 Si ça peut être encore une alerte ou un électrochoc pour nos pouvoirs publics
06:41 de s'inquiéter du réchauffement climatique, même s'il est difficile, j'ai l'impression, à cette heure,
06:45 de savoir dans quelle mesure le réchauffement climatique impacte la puissance de cette tempête.
06:49 Et puis le grignotage des littoraux aussi.
06:52 Moi, j'ai été souvent en vacances sur la côte atlantique
06:56 et de savoir qu'en près de 50 ans, la côte a été grignotée, l'érosion de 25 mètres, je crois.
07:02 Et que là, les dunes continuent à être...
07:04 - Certains bâtiments sont même tombés sous l'érosion des côtes.
07:08 - Oui, et j'ai l'impression que dans tous les secteurs sont touchés les particuliers, les agriculteurs.
07:14 Donc oui, c'est inquiétant.
07:16 - Dans un instant, nous poursuivrons et nous serons avec un Français qui a pu quitter la bande de Gaza.
07:20 Et puis on balayera toute l'actualité sportive.
07:23 A tout de suite.
07:24 - Le journal inattendu.
07:26 - Benjamin Lavergne, Nathalie Renaud.
07:29 - Le journal inattendu sur RTL.
07:32 - Avec Benjamin Lavergne et Nathalie Renaud.
07:34 - La suite du journal avec le bilan des victimes françaises au Proche-Orient qui s'est alourdie.
07:39 39 de nos compatriotes ont été tués en Israël dans l'attaque du Hamas
07:43 et 9 sont portés disparus selon les informations qui viennent d'être données par le Quai d'Orsay.
07:49 Au sud de la bande de Gaza, les évacuations vers l'Egypte se poursuivent.
07:53 Une cinquantaine de Français supplémentaires devraient pouvoir sortir aujourd'hui selon le gouvernement.
07:59 Et pendant ce temps, Israël poursuit ses bombardements au nord de l'enclave.
08:03 9488 morts au total selon un dernier bilan donné par le Hamas.
08:09 Dernier bombardement en date, celui qui a visé ce matin une école des Nations Unies.
08:14 Au moins 12 morts selon le Hamas.
08:16 Brice Dujeigny, bonjour.
08:18 - Bonjour.
08:19 - Pour les partenaires internationaux, il semble de plus en plus difficile de soutenir la stratégie israélienne.
08:25 - Oui, après avoir reconnu une frappe contre une ambulance vendredi,
08:27 arguant que des combattants du Hamas s'y cachaient,
08:29 c'est donc une école des Nations Unies qui a été visée sans avertissement.
08:33 Selon le Hamas, cette frappe a fait 12 morts et une cinquantaine de blessés.
08:37 Mais au-delà du bilan, c'est le symbole qui choque.
08:40 L'ONU se dit terrorisée par cette annonce et les soutiens d'Israël
08:43 appellent Tel Aviv à la retenue dans sa campagne de bombardement destructrice.
08:47 Hier, avant même cette frappe sur l'école des Nations Unies,
08:50 Emmanuel Macron estimait que la lutte contre le terrorisme ne peut pas justifier de sacrifier des civils.
08:56 Et Anthony Blinken, secrétaire d'État américain, en visite en Israël,
09:00 appelait son allié israélien à la retenue.
09:02 - Nous devons faire plus pour protéger les civils palestiniens.
09:05 Il n'y aura pas de partenaires pour bâtir la paix s'ils sont abattus par une crise humanitaire
09:10 et ont le sentiment que leur sort ne génère que de l'indifférence.
09:13 Comme plus proche allié, nous conseillons à Israël quant au moyen de limiter les pertes civiles
09:17 tout en atteignant les objectifs militaires contre le Hamas et ses infrastructures.
09:23 Au fil des jours, le droit d'Israël à se défendre contre le Hamas
09:26 ne semble plus suffisant aux yeux de ses partenaires
09:29 pour justifier une stratégie militaire de destruction.
09:32 Et j'ajoute qu'Emmanuel Macron annonce la tenue d'une conférence humanitaire jeudi prochain à Paris.
09:38 A l'étranger encore un puissant séisme au Népal, au moins 132 morts,
09:42 mais ce bilan n'est que provisoire car la région touchée est particulièrement reculée.
09:47 Le sport, 11e journée de Ligue 1 avec à 17h Lorient-Lens
09:52 et surtout à 21h le très attendu Marseille-Lille.
09:55 Premier match au vélodrome après les violences et le fiasco d'OM-OL la semaine dernière.
10:01 Par précaution, le déplacement des supporters lillois a été interdit par le ministère de l'Intérieur.
10:06 Et puis hier soir, le PSG s'est largement imposé face à Montpellier 3 à 0.
10:11 Les Parisiens provisoirement premiers du classement.
10:14 Le foot ça vous intéresse Benjamin Lavergne ?
10:16 - Bah les grands événements, le Mondial, l'Euro et peut-être les phases finales de la Champions League
10:21 s'il y a un club français, voilà.
10:23 - On croise les doigts pour Paris.
10:25 Un mot de judo pour vous dire que la France brille au championnat d'Europe.
10:29 3 titres gagnés dès le premier jour hier.
10:31 Et puis on surveille aujourd'hui Clarisse Akbenienu, la jeune maman qui brigue un 6ème sacre européen.
10:39 Et puis des bonnes nouvelles de Pierre Arditi.
10:41 Benjamin Lavergne, vous qui êtes un homme de théâtre,
10:44 vous savez que l'acteur avait été victime d'un malaise sur scène au théâtre Edouard VII il y a quelques semaines.
10:50 Il va reprendre son rôle dans Le Lapin le 8 novembre.
10:53 Il est en forme. Écoutez-le au micro d'Isabelle Morini-Bosque.
10:57 - Ça va très bien, oui. Ça me fait plaisir de retrouver le public.
11:02 Ça va, ça va, oh là là là là là là.
11:05 C'est passé, c'est derrière.
11:07 C'est comme ça, je ne suis plus un perdant de l'année.
11:09 Le côté "je suis tellement irrésistible que je suis infatigable",
11:12 ben non, c'est pas comme ça. Je suis moyennement irrésistible et je suis très fatigable.
11:16 Mais apparemment, ils avaient quasiment annoncé que j'étais mort.
11:18 Ça n'est qu'un malaise vagal. Un peu costaud, mais un malaise vagal.
11:21 Il n'y a même pas d'AVC. Donc, c'est pas à ce point-là.
11:24 Il y a un traitement, il faut faire attention.
11:26 Je ne suis plus un galopin, donc il faut quand même que je ne fasse pas 15 trucs en même temps.
11:31 C'est pas grave, ça ne m'empêche pas de continuer mon métier, bien sûr.
11:33 - Un petit mot pour Pierre Arditi ?
11:35 - Je lui souhaite le meilleur des rétablissements.
11:38 Ça me fait penser au fait que c'est un métier de passion
11:40 et que beaucoup de comédiennes et de comédiens ont envie de mourir sur scène, apparemment.
11:44 Il n'y a pas de retraite dans ce métier.
11:47 Même Molière est mort sur scène.
11:49 Comme le patron est mort sur scène, tout le monde veut faire comme lui.
11:52 - Vous aussi ? On n'en est pas là, vous avez 39 ans.
11:54 - Non, mais je pense que je ferai ce métier le plus tard possible.
11:56 Et qu'en effet, un malaise vagal, j'espère que ça ne m'arrêtera pas.
12:00 Je suis admiratif de sa résilience, son abnégation.
12:04 Et qu'il continue, et je l'encourage parce que c'est un grand comédien.
12:07 - Allez, on va parler de vous Benjamin Lavergne.
12:09 Si des auditeurs ne vous connaissaient pas et que je devais vous présenter,
12:13 je leur parlerais d'abord de votre silhouette élancée, longiligne,
12:17 qui se glisse dans de multiples costumes et se déploie depuis plus de 10 ans au théâtre et au cinéma.
12:23 Sur les planches d'abord, puisque vous avez fait le Conservatoire National d'Art Dramatique,
12:27 avant d'intégrer la comédie française dont vous êtes sociétaire, sorte de titre de noblesse.
12:33 - Bravo !
12:34 - En matière d'art dramatique en France.
12:36 Et puis au cinéma, où vous arrivez sur le tard à 28 ans,
12:39 et où vous tapez dans l'œil du grand public en incarnant un sacré con.
12:43 Un marié imbuvable, mais du coup tellement drôle,
12:46 dans le sens de la fête d'Éric Tolédano et Olivier Nacache.
12:49 - J'aimerais beaucoup qu'on parle des remerciements.
12:51 - Je vous écoute.
12:52 - Très bien.
12:53 Avant le plein principal, à mon signal, vous allez prendre la parole,
12:55 et là vous dites, tu avais remercié quelqu'un dont l'importance était capitale
12:59 pour la mise en place et la réussite de cette soirée,
13:01 un homme sans qui, ce soir, rien n'aurait été possible.
13:04 - Oui.
13:05 - Tu es avec moi ?
13:06 - Là vous dites que tout ça c'est grâce à Pierre.
13:08 - Il faudra me montrer qui est Pierre dans ce bon jeu.
13:10 - C'est moi.
13:11 - On vous pensait presque abonné au second rôle,
13:14 deux fois nommé dans cette catégorie au César en 2020 et 2021,
13:17 une fois au Molière en 2023.
13:19 Mais désormais, il va falloir compter sur vous dans la catégorie Reine,
13:22 car vous êtes de tous les plans de l'abbé Pierre Une Vie de Combat.
13:26 Vous incarnez le fondateur d'Emmaüs à tous les âges, avec force et conviction.
13:32 - Quand quelqu'un arrive pour la première fois, les seules questions à lui poser sont
13:38 "As-tu faim ? As-tu sommeil ? Veux-tu te laver ?"
13:42 Rien, on t'attendait.
13:45 - Votre performance permet de donner vie à l'abbé Pierre
13:48 et de porter haut la voix des plus fragiles et des plus démunis.
13:52 Pour un grand homme, il fallait un grand interprète.
13:56 Benjamin Lavergne, c'est un petit morceau de piano,
14:02 - L'arbre de piano.
14:03 - Rihopi, et ça s'appelle "I love you".
14:05 On parle d'amour quand on parle de l'abbé Pierre, forcément.
14:08 - Oui, c'est vrai.
14:09 - Des choses à ajouter à ce portrait ?
14:11 - Non, c'est assez fidèle.
14:13 Bravo pour ce travail approfondi.
14:16 C'est une grande fierté de venir parler de ce personnage.
14:22 C'est un honneur, une responsabilité.
14:25 C'est un grand rôle.
14:27 C'est un grand personnage, mais c'est aussi un grand rôle.
14:30 C'est un homme qui a un rapport à la parole, aux mots,
14:32 et qui était un orateur d'une éloquence extraordinaire.
14:37 Pour un acteur, c'est un cadeau.
14:38 Et quand en plus, c'est au service de valeurs qui me bouleversent,
14:42 je pense que c'est très important de faire résonner sa parole aujourd'hui.
14:46 - De ce grand rôle, on va continuer à parler,
14:48 c'est dans un instant, dans le journal Inattendu.
15:11 - Benjamin Lavergne, vous portez le film "L'Abbé Pierre, une vie de combat"
15:15 qui sort mercredi au cinéma.
15:17 On va longuement en parler.
15:19 Qu'est-ce que ça fait d'abord d'incarner un homme qui a réellement existé ?
15:23 - Alors ça, c'est assez étrange.
15:26 Parce qu'on se dit "Il ne faut pas que j'abîme la statue du commandeur".
15:30 C'est un homme qui était très aimé, très connu.
15:32 Qui était personnalité préférée des Français pendant près de 17 ans, je crois.
15:35 Qui était très aimé d'ailleurs par les citoyens,
15:40 et aussi par les pouvoirs publics qui les embêtaient un petit peu.
15:42 Chaque ministre du logement, c'était un peu le poil à gratter.
15:45 - Oui, mais les gens le miraient.
15:47 - C'est aussi le mythe, la légende,
15:49 parfois aussi la figure un peu consensuelle.
15:51 Donc c'est d'aller gratter derrière.
15:53 Et ça, ça me plaisait.
15:55 Ça me rassurait aussi de se dire qu'on allait apprendre des choses aux gens.
15:58 Qu'on allait montrer l'abbé Pierre dans sa jeunesse.
16:01 Personne ne le connaît.
16:02 Les gens oublient qu'il a été jeune, qu'il a été au Novicia,
16:05 7 ans chez les Capucins, qu'il était sous-officier,
16:07 mobilisé pendant la guerre, résistant.
16:09 Et le fait de montrer aussi toute cette partie de sa vie,
16:12 de montrer d'où vient cet engagement, cette vocation,
16:17 ça, ça me plaisait beaucoup.
16:18 Surtout que c'est un jeune homme très très émouvant, très tourmenté.
16:21 Et ça, c'était tout le projet de Frédéric Tellier, le réalisateur.
16:24 Mais c'est intimidant, c'est très intimidant.
16:26 On a l'impression que c'est casse-gueule,
16:28 où on se dit "oh là là, je prends un risque".
16:30 Mais il est tellement inspirant que la peur est vite partie.
16:34 - Alors il y avait la peur, et puis il y avait la difficulté aussi de l'incarner à tous les âges.
16:38 Est-ce que vous l'incarnez de 24, de 25 à 94 ans ?
16:42 Pour ça, il a fallu pas mal de transformations physiques.
16:45 - À peine, à peine.
16:46 Je n'ai pas dormi pendant 4 jours pour le jouer à 60 ans.
16:50 Oui, non mais ça, le pari de la transformation,
16:54 les Américains font ça très bien, il faut être bien accompagné au maquillage.
16:58 La question de la crédibilité, que ce ne soit pas grotesque,
17:01 de jusqu'où aller dans le mimétisme,
17:04 sans être dans l'imitation, qui est un mot un peu péjoratif,
17:07 et d'être fidèle à sa vibration intérieure.
17:11 Il avait un monde intérieur immense.
17:14 Le cœur qu'il mettait, l'engagement, sa compassion, son indignation,
17:19 tout ça, c'est ça lui être fidèle aussi.
17:22 - Vous l'avez beaucoup écouté, vous avez lu ses discours,
17:26 vous l'avez regardé, vous avez regardé des photographies ?
17:29 - Ah bah oui, c'était plein de manières de l'approcher.
17:32 Frédéric Tellier m'a dit "lis ce bouquin et celui-ci, évite les autres"
17:36 parce que c'est un peu agiographique, on montre un peu ce qu'on sait déjà de lui.
17:40 Donc de lire ses journaux intimes, ça m'a beaucoup appris.
17:44 Oui, sa rencontre avec Lucie Coutaz, ça qui est déterminante,
17:48 qui est cette femme de l'ombre avec qui il a travaillé pendant plus de 40 ans à ses côtés.
17:52 J'ai voyagé, j'ai fait un voyage à Assise,
17:55 qui était un voyage qui l'avait marqué.
17:57 Adolescent, à 14 ans, il a vu le lever de soleil sur les plaines d'Ombri en Italie.
18:01 Il dit que l'essentiel de sa vie s'est décidé à ce moment-là,
18:05 donc je me suis offert ce voyage.
18:07 Je me suis levé moi aussi à 5h du mat, et j'ai vu le lever de soleil sur Assise.
18:11 Vous avez vraiment marché dans les traces de la bêtise pour mieux comprendre.
18:14 J'ai pas eu besoin d'aller à la messe forcément tous les dimanches,
18:17 mais en tout cas je suis peut-être un peu plus rentré dans nos églises.
18:20 Mais c'était le plus grand voyage spirituel, c'était d'aller à Assise,
18:23 parce qu'il était très fan, on peut dire ça, même de Saint-François,
18:26 qui était aussi comme lui un bourgeois qui a fait vœu de pauvreté,
18:30 et qui s'est occupé des plus miséreux.
18:33 Donc il y a eu plein de manières de me sentir légitime aussi,
18:37 d'avoir l'impression de le rencontrer et de pouvoir le raconter le mieux possible aux gens.
18:41 - Et vous avez été guidé évidemment par le réalisateur du film, Frédéric Tellier,
18:46 dont vous parliez, et qui nous fait le plaisir d'être en direct avec nous ce matin
18:51 dans le journal Inattendu. Bonjour Frédéric Tellier !
18:54 - Bonjour Nathalie, bonjour mon cher Benjamin !
18:56 - Bonjour Frédéric, c'est vraiment inattendu !
19:00 Dites-moi, le tournage a duré combien de temps déjà ?
19:03 - Alors le tournage a duré 3 mois et demi, 4 mois,
19:09 mais est allé sur 7 mois. On a tourné une grosse partie en hiver,
19:13 puis on s'est arrêté 3 mois, on a retourné en été
19:17 dans certains décors qu'on avait déjà tournés en hiver,
19:21 et puis on a tourné une petite section à part,
19:24 qui sont les SDF qu'on va découvrir dans le film.
19:28 - Donc, 7 mois quasiment de vie commune avec Benjamin Lavergne.
19:32 D'abord, comment est-ce que vous l'avez choisi pour incarner l'abbé Pierre ?
19:36 Pourquoi lui ? - Pourquoi Frédéric ?
19:39 - Alors, ces 7 mois de vie commune magnifiques sont loin des 40 ans de vie commune
19:43 de l'abbé Lucie, donc il nous reste encore quelques années pour nous éprouver.
19:47 Mais j'ai eu envie de travailler avec Benjamin sur ce film,
19:53 d'abord parce que j'avais tourné avec lui,
19:55 on avait tourné ensemble dans mon premier film au cinéma,
19:58 et que je me rappelais de lui, je l'observais,
20:02 c'est un acteur qui est très montant depuis quelques années,
20:06 que tout le monde observe, je ne suis pas le seul,
20:09 je ne suis pas le génie de l'observation,
20:12 et puis surtout quand on a commencé à penser vraiment au rôle avec le producteur,
20:17 on s'est dit, l'abbé était un érudit,
20:20 il maniait extrêmement bien la langue française,
20:22 c'était un grand orateur, ça nous a tout de suite orientés vers la comédie française,
20:27 et donc vers Benjamin, on voulait quelqu'un de très à l'aise avec le verbe,
20:31 avec l'adresse à l'autre,
20:33 et c'est vrai que Benjamin remplissait tout ça,
20:37 au-delà du fait que je le connaissais et que j'avais énormément de sympathie pour lui,
20:41 il avait la possibilité d'être l'espace d'un film, l'abbé Pierre.
20:46 - Et justement, on va entendre le célèbre appel de l'hiver 54 lancé par l'abbé Pierre,
20:51 on va l'entendre dans la voix de Benjamin, et dans la voix de l'abbé Pierre.
20:56 - Mes amis, au secours, une femme vient de mourir gelée sur le trottoir en plein Paris.
21:02 Elle serrait sur elle le papier par lequel on l'avait expulsée.
21:06 Mes amis, au secours, une femme vient de mourir gelée cette nuit à 3h,
21:14 sur le trottoir du boulevard Sébastopol.
21:17 Elle serrait sur elle le papier par lequel, avant-hier, on l'avait expulsée.
21:24 - Benjamin, je vous vois sourire en écoutant la vraie voix de l'abbé Pierre lancer cet appel.
21:30 - Oui, parce que moi j'avais dû travailler cet appel pour le casting.
21:33 Je devais travailler l'appel de 54 et un discours au palais des congrès en 1984,
21:39 ceux qui ont pris tout le plat dans leur assiette,
21:41 laissant les assiettes des autres vides.
21:43 Et donc, il y avait un enregistrement de l'abbé Pierre plus âgé.
21:48 A 90 ans, il l'avait réenregistré.
21:51 Et Radio Luxembourg, qui est l'ancêtre des RTL, avait cet archive.
21:56 Et puis elle a été exhumée, je crois, il y a un an.
21:58 Et donc de le réentendre, l'abbé Pierre qui a à peu près mon âge,
22:02 à ce moment-là, une trentaine d'années,
22:04 bon j'ai un peu plus, mais c'est très émouvant.
22:07 Et de voir qu'il, dans sa voix, l'application,
22:10 l'importance qu'il met dans les mots, l'urgence aussi,
22:13 mais en restant très calme.
22:15 Il n'a pas des envolées lyriques, d'ailleurs vous avez rajouté une petite musique derrière,
22:18 pour que l'on soit à l'égalité.
22:20 Et il ne peut pas se douter qu'il va y avoir cette insurrection de la bonté.
22:24 Et qu'il ne le sache pas, c'est très émouvant,
22:26 puisque les téléphones vont se mettre à sonner,
22:28 et le coeur des Français va exploser,
22:30 et ils vont envoyer des couvertures, des liasses de billets,
22:33 ça va être un miracle.
22:34 Ce miracle a eu lieu, et on espère toujours qu'il se reproduise.
22:37 - Frédéric Tellier, avant de vous laisser,
22:40 une anecdote de tournage que vous voudriez partager avec nous ?
22:43 - Oh là là, des anecdotes de tournage, on en a plein avec Benjamin.
22:49 Je dois vous dire que quand on s'est décidé avec Benjamin,
22:53 ce que j'ai aimé, moi, au fil du travail avec lui, de la préparation,
22:57 c'est de découvrir qu'il avait vraiment de charmants paradoxes,
23:01 en tous les cas, ça a été mon impression, comme l'abbé.
23:04 Et on en a eu souvent en tournant, il y a deux séquences
23:07 que je trouve absolument bouleversantes dans le film,
23:09 moi c'est l'enterrement de Lucie Coutaz,
23:12 et puis son dernier discours, celui du Trocadéro.
23:16 Et je pense que dans la tête de Benjamin, à ce moment-là,
23:19 il était dans des paradoxes énormes.
23:21 Alors, on ne savait pas trop où aller, lui et moi,
23:24 on est allés dans un espace comme ça, pas encore défriché,
23:27 on ne savait pas trop où on allait,
23:29 et ça a donné deux séquences que je trouve magnifiques
23:33 vu de son interprétation, en tous les cas.
23:35 Un grand exemple pour les écoles de théâtre, je pense,
23:40 parce qu'arriver à ce petit stade presque de trance avec son personnage,
23:45 c'est vraiment un moment du travail que moi j'oublierai jamais,
23:50 de ne pas savoir où on allait, et on est allés quelque part
23:54 où le résultat est assez fantastique, je trouve.
23:57 - Merci beaucoup Frédéric Tellier d'avoir été avec nous,
24:02 d'encenser ainsi votre acteur.
24:04 - Il est très objectif en plus !
24:06 Non mais ça me touche beaucoup, mais c'est vrai qu'on a fait un voyage.
24:09 - Vous vous êtes senti à un moment donné transporté au-delà de tout ?
24:12 - D'avoir six heures de maquillage sur le visage,
24:14 d'être comme ça dans la peau de cet homme qui a existé,
24:17 et d'être main dans la main avec le réalisateur,
24:20 avec Emmanuel Berco qui joue Lucie Koutaz,
24:22 et d'avoir l'impression que nous aussi on est en mission,
24:25 on est dans la continuité de l'histoire qu'a créée l'abbé Pierre,
24:28 de cet héritage, de dire que le cinéma aujourd'hui
24:31 peut aussi, peut-être à son échelle, un tout petit peu changer les choses,
24:35 changer le regard sur cette pauvreté qui existe encore,
24:39 donner de l'espoir, susciter des engagements.
24:42 En fait on se sentait investis de ça,
24:44 et c'était à la mesure de l'importance du sujet.
24:48 - Alors Benjamin Lavergne, vous êtes avec les auditeurs d'RTL...
24:51 - On s'est du tout connu !
24:52 - Non, non, pas du tout ! On vous a bien écouté, c'était très intéressant.
24:55 Vous êtes avec nous jusqu'à 13h30,
24:57 on va continuer évidemment à parler de la vie de l'abbé Pierre,
25:00 et notamment de son rapport aux femmes, et de Lucy Koutas dans un instant,
25:03 mais on parle de vous aussi.
25:05 Quand on vous a demandé de choisir les musiques de cette émission,
25:08 vous avez souhaité écouter ce titre.
25:10 - Here, there and everywhere...
25:20 - C'est original les Beatles !
25:22 - Pourquoi ? Vous êtes un fan ?
25:24 - Bah oui, je crois que c'est le seul groupe au monde dont j'aime tous les morceaux.
25:29 En général, dans un album, j'aime un, deux titres.
25:31 Là, j'aime tout !
25:33 Et ça me met les frissons, des frissons à chaque fois.
25:36 - Allez !
25:37 - Voilà, super pouvoir !
25:38 - Frissons ! Et on se retrouve pour les titres de 13h.
25:41 - RTL, il est 13h01.
25:58 - Le journal inattendu de Benjamin Lavergne.
26:05 - 13h, les titres de l'actualité.
26:07 - Nathalie Renaud.
26:08 - Domingos arrive sur l'ouest de la France, avec des vents pouvant atteindre 130 km/h.
26:13 Une nouvelle tempête, trois jours après Kira, qui a fait d'importants dégâts en Bretagne, notamment.
26:18 260 000 foyers sont toujours privés d'électricité, à l'heure où nous parlons.
26:23 Au Proche-Orient, malgré les nombreux appels à la trêve, Israël ne veut pas entendre parler de pause humanitaire.
26:30 Un bombardement aurait fait 12 morts dans une école de l'ONU à Gaza.
26:34 Il y aurait 15 victimes dans une frappe contre une ambulance, selon le Hamas,
26:38 qui évoque un bilan total de plus de 9400 morts.
26:42 Du football, Lorient lance à 17h et OM Lille à 21h.
26:47 Premier match au vélodrome après les violences du week-end dernier.
26:50 Les supporters lillois sont dépités, ils sont privés de déplacement.
26:54 Et puis le PSG est provisoirement leader de la Ligue 1, après sa victoire 3 à 0 face à Montpellier hier soir.
27:00 Enfin, on souhaite toute la réussite possible à Clarisse Agbenienou, qui brigue un sixième titre européen en judo.
27:07 La météo, c'est une tradition dans le journal inattendu.
27:10 C'est à vous, Benjamin Lavergne, que revient ce soin de nous la donner. C'est à vous.
27:16 Météo très instable avec des pluies fréquentes et de fortes rafales de vent à l'approche d'une tempête qui touchera l'ouest du pays en fin d'après-midi.
27:23 Les départements allant de la Loire-Atlantique à la Gironde seront tout particulièrement concernés,
27:30 avec de grosses vagues sur le littoral et des vents violents près des côtes.
27:34 Les températures iront de 9 à 20 degrés entre Gap et Bastia.
27:37 Il fera 12 degrés à Colmar, 13 degrés à Lille et à Lyon, 14 degrés à Paris et 18 à Marseille.
27:44 À Poitiers, ma ville, il pleuvra cet après-midi.
27:47 Les vents y seront forts mais le mercure affichera un doux 15 degrés.
27:52 Voilà, j'ai fait ce que j'ai pu.
27:54 C'est un nouveau rôle, présentateur météo, bravo Benjamin Lavergne.
27:58 C'est pas mal.
27:59 Le journal inattendu de Benjamin Lavergne, avec Nathalie Renaud sur RTL.
28:04 Nous sommes donc toujours avec Benjamin Lavergne qui incarne l'abbé Pierre dans "Le biopic",
28:09 une vie de combat qui sort mercredi au cinéma.
28:11 Et comme chaque samedi, Mathias Lugin nous a rejoint.
28:15 Bonjour Mathias.
28:16 Bonjour Nathalie, bonjour à tous.
28:17 Vous êtes allé dans la rue pour savoir ce qu'il restait de l'abbé Pierre aujourd'hui.
28:21 Les preuves de la pluie francilienne, il faut le dire.
28:24 Je suis rendu dans un centre commercial pour questionner le souvenir de l'abbé Pierre,
28:28 pour voir ce que l'on en retient aujourd'hui encore.
28:30 En sortant du métro, je tombe sur Gérard, que je questionne sur le souvenir qu'il a laissé.
28:35 1954, l'année du fameux appel sur les ondes de Radio Luxembourg.
28:39 Comme l'a dit l'ancêtre de RTL, elle a d'ailleurs une résonance particulière pour lui.
28:43 C'est mon année de naissance, c'était un monsieur qui s'occupait des autres gens.
28:48 Pour les jeunes peut-être pas, mais nous oui.
28:50 Parce que les jeunes maintenant, je ne sais même pas s'ils pensent à leur avenir.
28:53 Alors les jeunes qui ne connaîtraient plus l'abbé Pierre, ah bon, on a voulu vérifier.
28:57 Ça me dit quelque chose, j'ai déjà entendu.
28:59 Non.
29:00 Enfin je connais deux noms, mais c'est tout.
29:01 Non, peut-être pas.
29:02 Je ne sais pas.
29:03 Et puis ça ne coûte rien d'essayer, tiens.
29:05 C'est un genre d'auteur ou poète ou un écrivain, un truc comme ça, non ?
29:09 Ah, raté.
29:10 Bon, alors qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi ce souvenir ?
29:12 Pourquoi les valeurs du Saint-Homme se perdent-elles ?
29:15 Voici ce que vous en pensez dans la rue.
29:17 Ça s'est perdu, oui, effectivement.
29:19 Il y a moins de personnes qui se concentrent aux autres.
29:21 C'est l'évolution des moeurs.
29:23 Aujourd'hui, ceux qui font des actions pour le bien, etc.,
29:27 ce sont des gens qui ne sont pas forcément très désintéressés.
29:30 Tout le monde a perdu cette âme d'aider les autres, je trouve.
29:33 C'est vrai que quand on demande des figures similaires, bien faitrices,
29:36 difficile, visiblement, d'aller piocher dans l'actu.
29:39 Coluche.
29:40 Mère Thérésa.
29:41 Comme ma soeur, Mère Thérésa, c'est la première personne qui me vient à l'esprit, oui.
29:44 Ou par exemple les fondateurs de la Croix-Rouge, ou par exemple l'UNICEF, et tout comme ça.
29:48 Coluche.
29:49 Jésus.
29:50 Bon, ça reste assez religieux, il y en a pour tous les goûts.
29:53 Alors, je vous l'accorde, ça paraît un petit peu fataliste tout ça.
29:55 Heureusement, il y a encore de l'espoir.
29:57 Tant mieux, c'est le message que vous véhiculez dans ce film Benjamin, celui de l'abbé, après tout.
30:01 Ce papa compte bien emmener son jeune fils de 8 ans au cinéma.
30:04 Ah oui, complètement, oui.
30:05 Parce que ça montre aussi un exemple de choses intéressantes à faire dans la vie,
30:10 et de modèles à suivre, ou en tout cas d'éléments inspirants.
30:13 Alors, on espère qu'il y seront nombreux à imiter ce monsieur,
30:16 pour que le souvenir de cette vie de combat, justement, continue d'être transmis.
30:20 Et vous Benjamin Lavergne, comment est-ce que vous décririez l'abbé Pierre ?
30:24 Quelqu'un qui continue à croire dans la tempête, oui.
30:27 On parle de tempête là, Domingos, mais l'abbé Pierre c'est un phare.
30:30 C'est quelqu'un qui dit, on a un oeil pour le mal, mais aussi un oeil pour le bien.
30:34 C'est l'état d'esprit dans lequel il faut être, sinon on laisse tomber.
30:38 Puis aujourd'hui, en plus, on a l'impression que c'est la fin du monde, que tout s'écroule.
30:41 On a toutes les raisons, en fait, de baisser les bras et d'abandonner.
30:44 Et lui, il lutte contre la fatalité de la misère.
30:47 Il se dit, oui, il y aura toujours de la misère, mais si on ne la combat pas, c'est perdu d'avance.
30:51 Et donc, quand il dit, je continuerai à croire, même si tout le monde perd espoir,
30:55 c'est une citation de l'abbé Pierre, ça que j'aime beaucoup,
30:57 je continuerai à aimer même si les autres distillent la haine,
31:00 je continuerai à construire même si les autres détruisent,
31:03 je continuerai à parler de paix même au milieu d'une guerre.
31:06 Et donc, cette résilience, moi, m'hallucine.
31:09 Et je trouve que c'est très, très inspirant.
31:11 Et qu'on a besoin, en fait, d'espoir.
31:13 Et lui, il nous le montre, parce qu'il a une vie complètement romanesque.
31:16 Et il nous montre qu'avec cette bande de compagnons et avec Lucie Koutaz,
31:19 ils ont changé le monde, quand même.
31:21 C'est pour ça qu'il faut emmener aussi les enfants,
31:23 ceux qui n'ont pas connu de son vivant l'abbé Pierre, à voir ce film.
31:26 Merci beaucoup, Mathias Lugin, pour cette chronique.
31:29 Vous parliez de Lucie Koutaz.
31:31 Elle fait partie intégrante de la vie de l'abbé Pierre.
31:33 C'est aussi ce qu'on découvre dans ce film.
31:35 Cette femme, il l'a connue alors qu'il était résistant.
31:38 Et elle a passé sa vie à ses côtés, dans l'ombre.
31:41 Et elle est le socle de la fondation Emmaüs.
31:45 Elle est même co-fondatrice dans les statues du mouvement Emmaüs.
31:49 Vous connaissiez son existence avant même le film ?
31:51 Non.
31:52 Et je pense que je ne suis pas le seul à ne pas la connaître,
31:55 alors qu'elle est absolument essentielle à la vie de l'abbé Pierre,
31:58 au mouvement Emmaüs.
32:00 Ils ont eu cette fidélité, ce compagnonnage pendant plus de 40 ans.
32:05 L'abbé Pierre a demandé à l'Église, aux autorités ecclésiastiques,
32:08 s'il avait le droit d'habiter avec Lucie Koutaz, sous le même toit.
32:12 Ça a été accepté.
32:13 Et donc ils ont été en colocation pendant plus de 40 ans.
32:16 Ils avaient une admiration commune.
32:18 Il a vite compris qu'elle lui était essentielle, cette femme.
32:22 Elle le cadrait, je pense qu'elle avait aussi une certaine autorité.
32:25 Elle avait un cerveau bien fait.
32:28 Lui, il était un peu parpillé, assez gaffeur, très spontané,
32:31 parfois un peu égoïste.
32:32 Et elle, elle faisait les comptes, elle faisait l'administration.
32:36 Et oui, on l'appelait même "l'ululatérreur" ou "la tour de contrôle".
32:40 Mais elle avait aussi énormément de tendresse.
32:43 Elle était très aimée par toutes les communautés, par les compagnons.
32:46 Et elle est connue dans le milieu associatif.
32:49 Mais c'est fou qu'elle soit restée si discrète.
32:52 Exactement.
32:53 Ce qui est très impressionnant, c'est qu'effectivement,
32:55 on ne la connaisse pas du tout, avant ce film en tout cas.
32:59 Et ce qui est fou aussi, c'est cette vie ensemble,
33:03 cette histoire d'amour au final.
33:05 C'est une grande histoire d'amour, platonique, à ce qui se dit.
33:09 Je ne vais pas rentrer dans les potins.
33:11 Mais oui, ils avaient besoin d'être l'un avec l'autre.
33:16 C'est une grande histoire d'amour, j'en suis persuadé.
33:18 Et lui s'en étonnait.
33:21 Il y a une archive tellement émouvante, où il dit
33:24 "Vous vous rendez compte, on a passé 40 ans côte à côte,
33:27 et il n'y a pas eu le moindre problème masculin-féminin".
33:30 C'est extraordinaire.
33:32 Elle avait 15 ans de plus que lui.
33:34 Et c'est très émouvant.
33:36 Ils sont enterrés côte à côte, à Esteville.
33:38 Et Frédéric Tellier, dans la préparation du film,
33:40 c'est la première étape de cette préparation.
33:43 Il nous a emmenés avec Emmanuel Berco à Esteville, en Normandie,
33:46 dans ce tout petit cimetière de l'église d'Esteville,
33:49 qui est l'une des dernières demeures de l'abbé Pierre.
33:53 Et de voir leurs deux noms côte à côte,
33:55 avec celui des premiers compagnons historiques,
33:57 c'était bouleversant.
33:59 C'est la grande histoire d'amour méconnue de l'abbé.
34:03 Je voudrais qu'on finisse cette partie en écoutant
34:07 celui qui est aujourd'hui le président de la fondation Emmaüs,
34:11 Antoine Seur.
34:13 D'abord qu'il vous trouvait formidable dans le film.
34:15 - Ça va Antoine ?
34:17 - Mais oui, évidemment.
34:19 Et qu'il pense aussi que ce film est nécessaire aujourd'hui.
34:22 Écoutez-le.
34:24 - Ce que je pense surtout, c'est que notre époque
34:26 manque d'icônes sociales, d'icônes prophétiques.
34:29 Enfin, je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire.
34:31 Dans le sens où on a besoin parfois de modèles sociaux,
34:34 de gens qui voient peut-être un peu plus loin
34:36 que la moyenne des autres et des décideurs.
34:38 Et à ce titre-là, c'est bien.
34:40 Mais là, ça lui donne un côté vivant.
34:42 Vous savez que ce vieux monsieur chenu et barbu,
34:45 c'est aussi quelqu'un qui a mené une vie de combat,
34:48 comme est le titre du film.
34:49 Je pense qu'à ce point de vue-là, le film est très intéressant.
34:51 - D'un mot, est-ce que ce film vous a changé,
34:54 vous à titre personnel ?
34:56 - C'est certain.
34:57 Oui, moi ça m'a bouleversé.
34:59 C'était une grande aventure de tournage, certes,
35:02 mais ça a été une grande aventure intérieure.
35:04 Ça ouvre le cœur, ça aide à croire.
35:08 En fait, c'est aussi ça.
35:10 C'est un courage, c'est comme une grande inertie
35:12 de se dire "bouge-toi le cul, Benjamin,
35:14 toi aussi participe à l'effort commun,
35:17 à cette grande aventure solidaire".
35:19 Les Français sont, je crois, un des pays les plus...
35:22 dans le bénévolat, sont très engagés dans le milieu associatif.
35:25 Et donc aussi, de voir tout ce qui se fait,
35:28 de toutes les initiatives qu'il y a,
35:30 de rencontrer franchement la Fondation Abbé Pierre,
35:32 de voir leur initiative, d'aller dans les communautés,
35:35 puisqu'on a été aussi visiter des communautés.
35:37 C'est très encourageant.
35:39 Ça fait un bien fou.
35:41 Et donc je suis persuadé que pour les jeunes générations,
35:43 qui sont parfois un peu en perte de sens,
35:45 ou on dit un peu désorientés entre le Covid, les guerres,
35:48 il y a beaucoup de raisons de baisser les bras
35:50 et d'aller voir ce film.
35:52 C'est une grande aventure, c'est un grand film d'aventure aussi.
35:54 C'est un thriller, c'est une épopée,
35:57 mais ça donne énormément de foi en l'homme
36:00 et en sa capacité de se sauver lui-même.
36:04 Et c'est aussi une clé au bonheur.
36:06 C'est-à-dire que l'abbé nous dit
36:08 qu'on ne peut jamais être réellement heureux
36:10 que dans le bonheur des autres.
36:12 Alors ça peut être quelque chose d'un peu naïf,
36:14 d'impensif, mais je suis sûr que...
36:16 - Mais ça invite à s'engager.
36:18 - Oui, ça je suis sûr.
36:20 Ça encourage à s'engager et de ne pas le voir
36:22 comme quelque chose qui est un poids,
36:24 une espèce d'obligation.
36:26 Ce n'est pas que de la charité, en fait.
36:28 C'est redonner du sens à sa vie aussi.
36:31 De ne pas être que dans ce cloisonnement
36:33 de notre vie familiale, amicale,
36:35 mais de nous obliger à être reliés
36:37 et d'accepter d'être touchés aussi.
36:39 - On va continuer à parler avec vous,
36:41 et cette fois, théâtre, c'est juste après la pause.
36:44 - Le journal inattendu de Benjamin Lavergne
36:47 - Avec Nathalie Renaud sur RTL.
36:50 ...
36:55 - Benjamin Lavergne est l'invité du journal inattendu sur RTL.
36:59 - Ça, c'est la musique de Babylone,
37:01 un film sur le cinéma, sur Hollywood,
37:04 qui vous émeut, nous avez vous dit.
37:06 - Oui, nous vous avions dit quand on a préparé cette émission.
37:09 Mais on ne va pas parler de cinéma dans cette partie,
37:11 on va parler théâtre, car vous êtes
37:13 sociétaire de la comédie française depuis 2019.
37:17 J'ai calculé, c'est 1,5 sociétaire par an.
37:20 Il y en a 540 depuis 1680.
37:23 Vous êtes le 534ème.
37:26 - C'est dingue de dire que ça ne remplit même pas une salle.
37:28 Ça dépend laquelle salle.
37:30 En tout cas, la salle de la comédie française.
37:31 - C'est un honneur quand même !
37:32 - Oui, c'est dingue.
37:33 Molière était le premier sociétaire,
37:34 c'est ce qu'on dit symboliquement.
37:36 Donc d'être 534 derrière lui,
37:38 je trouve ça hallucinant et j'ai du mal à le croire.
37:40 - Et ça veut dire quoi pour le grand public qui nous écoute
37:42 être sociétaire de la comédie française ?
37:44 - C'est d'avoir la chance de défendre
37:47 et de jouer le répertoire.
37:49 Mais aussi des pièces contemporaines.
37:50 D'ailleurs, il y a certains spectateurs,
37:52 en tout cas moins avisés,
37:54 qui pensent qu'il n'y a que du théâtre en toge
37:56 au pied de colonne.
37:58 Il y a même un ami qui m'a dit
37:59 "Ah, il y a de la comédie à la comédie française !"
38:00 Je lui ai dit "Mais tu te fous de moi, évidemment !"
38:02 On y joue tous les genres, toutes les langues,
38:04 tous les auteurs, tous les poètes.
38:06 Et donc c'est cette mission qu'on a.
38:08 Et c'est une joie, un honneur.
38:11 Et puis on dit que tous les corps de métier
38:14 sont poussés à un niveau d'excellence.
38:16 Donc ça oblige.
38:17 On se dit "Ouh là là, il y a une troupe très forte,
38:19 il faut être au niveau."
38:20 - Et puis alors au cinéma,
38:21 ça permet d'avoir votre nom au générique
38:23 avec Benjamin Lavergne de la comédie française.
38:25 - Cette petite coquetterie.
38:27 Alors c'est pas moi qui l'impose.
38:28 C'est dans les statuts, c'est dans les contrats.
38:30 C'est comme si la troupe prêtait ses comédiens.
38:34 Et comme ils ont envie de les retrouver,
38:36 ils leur mettent cette petite bague.
38:38 - On signale bien qu'il est à nous.
38:39 - C'est de la comédie française.
38:40 Donc il faut qu'ils nous reviennent,
38:41 il faut qu'ils reviennent, il faut pas qu'ils s'échappent.
38:42 - En tout cas c'est vrai que quand on est téléspectateur,
38:44 spectateur, ça dit quelque chose.
38:46 On se dit "Lui il est vraiment fort."
38:48 - Oui, alors...
38:50 - Non c'est pas ça.
38:52 - J'en rigole parce que je me dis "Mon Dieu,
38:53 il faut être à la hauteur du titre."
38:55 Mais oui, le cinéma, il y a toujours une histoire d'amour
38:59 entre le cinéma et la troupe.
39:01 Depuis Isabelle Adjani, Rachida Brachni,
39:04 Marina Hans, Denis Penalides.
39:08 Donc il y a cette histoire entre le cinéma et la troupe.
39:10 Parfois il y a un désamour,
39:11 parfois on n'a plus le droit d'avoir tourné.
39:14 - On vous interdit des fois la comédie française ?
39:16 - Depuis Marianne Maillet,
39:18 c'est quelque chose qui s'est autorisé à nouveau à circuler.
39:22 Parce que Gisèle Casetsu par exemple,
39:24 qui a passé plus de 50 ans dans la troupe,
39:27 elle me racontait quand j'ai eu la chance de la rencontrer
39:29 qu'elle n'avait pas le droit d'aller tourner au cinéma.
39:31 - D'accord.
39:32 - Et voilà, on a eu le droit à nouveau.
39:34 Et je pense que c'est pour le mieux.
39:35 Comme ça on est heureux de partir, heureux de revenir.
39:38 Et puis c'est très important je pense pour ce métier
39:41 les bienfaits du cinéma, le rapport au jeu au cinéma,
39:43 ce jeu naturel, souvent plus naturaliste,
39:46 nourrit le jeu théâtral et inversement
39:48 la technique du théâtre nourrit le cinéma.
39:50 Ça j'en suis persuadé.
39:51 - Vous, le cinéma, vous y êtes arrivé finalement assez tard,
39:54 à l'âge de 28 ans, c'est ça les premiers rôles ?
39:56 - Oui, exactement.
39:58 Mon premier rôle c'est en sortant du Conservatoire National de Paris,
40:01 Radio Star, en 2011.
40:03 Donc oui, il n'y a pas de règle, 28 ans, ça peut être un peu tard.
40:07 Mais c'était le bon moment pour moi.
40:10 J'ai eu la chance de faire quelques téléfilms avant.
40:12 Et oui, c'est des circuits parallèles.
40:15 Parfois on a l'impression que le train passe,
40:17 il faut monter au bon moment.
40:19 - Et justement, du coup, la notoriété,
40:21 vous ne l'avez pas forcément encore tout à fait
40:24 auprès du très grand public.
40:25 J'entends bien sûr, on vous connaît, Benjamin Lavergne.
40:27 Mais est-ce que pour vous, c'est un regret ?
40:30 Ou est-ce que finalement, c'est une grande liberté ?
40:32 - Pas du tout.
40:33 Oh là là, non, non, pas du tout.
40:35 Les choses, en tout cas pour moi, se sont faites dans l'ordre,
40:37 j'ai l'impression.
40:39 J'ai fait 7 ans d'école.
40:41 J'ai adoré vraiment cette formation, la pédagogie, le groupe, la troupe.
40:46 D'ailleurs, je suis encore dans une troupe.
40:48 Donc j'aime ça, l'aventure de troupe, de groupe,
40:50 que je retrouve aussi au cinéma, dans le travail d'équipe.
40:53 Donc la question de la notoriété, ça vient tout petit à petit.
40:58 On ne m'embête pas dans la rue, on me sourit.
41:01 Donc non, je ne sais pas d'avoir une notoriété.
41:04 - Et vous êtes apaisé avec ça ?
41:05 - Je suis très apaisé, Nathalie.
41:07 Mais je ne suis pas... Je suis prêt.
41:09 Je suis prêt à affronter les hordes de fans.
41:12 Non, non, pas du tout, je suis très tranquille, et tant mieux.
41:14 - Est-ce que vous êtes prêt à écouter un morceau de musique ?
41:16 - Toujours.
41:17 - Allez, c'est parti.
41:18 Vous savez ce que c'est ?
41:22 - Je crois que je reconnais.
41:24 Quartomundo.
41:26 - Ça s'appelle Sirocco. Quartomundo ?
41:28 - Sirocco. C'est mon frère Thomas, l'Averne.
41:30 C'est son nouveau projet musical.
41:32 - Eh bien justement.
41:35 - Ils sont deux.
41:36 Et non, non, je suis très fan du travail de mon frère Thomas.
41:41 - Alors, on va parler de votre frère,
41:43 on va parler de votre rapport à la famille, à l'enfance.
41:46 C'est "Dans un instant", dans le journal Inattendu.
41:49 - Dans un instant, le journal Inattendu.
41:51 - Juste avant la pause, on a écouté un morceau de votre frère Thomas.
42:14 Mais d'où vient cette envie de jouer, cette envie de jouer au théâtre,
42:17 de jouer de la musique ? Vous êtes une famille d'artistes en fait.
42:20 - Eh bien oui, tous les quatre. Les quatre enfants, on est tombés dedans.
42:23 On ne sait pas d'où ça vient.
42:24 Si, ma mère a cette fibre artistique, puisqu'elle peint, elle sculpte,
42:29 et elle faisait un petit peu de piano.
42:30 Mais bon, on n'a pas été obligés.
42:32 Et mon frère s'est mis en premier.
42:34 Mon frère aîné, Thomas.
42:36 Donc on l'a suivi.
42:37 Donc il y a deux musiciens, une danseuse qui est comédienne aussi.
42:39 Et voilà, il y a une troupe. Il y a une troupe, encore.
42:42 - C'est parfait. On va voir, trouver tous ensemble sur scène un jour.
42:44 - Il y a de l'ambiance, nous, à la maison.
42:46 Petit quiz. Qui a dit de vous, je n'ai jamais vu un acteur aussi doué ?
42:51 - Oh, vous le savez ! - Je crois savoir !
42:55 C'est Johnny.
42:56 - Johnny qui ? - Johnny Depp.
42:58 - Mais oui ! - Il l'a dit. Je ne l'ai pas forcé.
43:00 Je ne sais pas ce qu'il lui a pris.
43:02 Peut-être qu'il n'était pas dans son état normal.
43:04 - Non, visiblement, il avait de la suite dans les idées.
43:06 - Je n'ai jamais vu un acteur aussi doué.
43:08 Je pense qu'il est très bon en promo. C'est surtout ça.
43:11 - Vous ne voulez pas être flatté, c'est bien.
43:13 Vous gardez la tête froide.
43:14 - N'empêche... - Aidez-moi, sinon je vais péter un plomb.
43:16 - N'empêche qu'il vous a engagé sur son film "Maudit",
43:19 un biopic sur Maudit Gliani. Ah non ?
43:21 - Ce n'est plus d'actualité. Il y a eu un problème de planning avec Al Pacino.
43:24 Je ne pensais pas pouvoir dire ça dans ma vie une fois.
43:26 Mais Al n'était plus disponible à Medhat.
43:30 Et ils ont tranché à sa faveur.
43:32 - En faveur d'Al Pacino ? Je ne comprends pas.
43:34 - Oui, c'était Al Pacino ou moi.
43:36 - Donc ils ont préféré Al Pacino ?
43:38 - Oui, parce que nos plannings ne s'alignaient pas.
43:40 - Je trouve ça inadmissible. - Ce n'est pas un sketch.
43:42 - Ce n'est pas une blague.
43:44 Donc en fait, ça n'aura pas lieu.
43:46 Pendant un mois et demi, on a travaillé sur le planning.
43:48 Et au dernier moment, ce n'était plus possible.
43:50 Donc ils ont décidé de garder Al Pacino.
43:52 - Ils vont le regretter.
43:54 Une question encore.
43:56 Est-ce que l'abbé Pierre, c'est un rôle à César ?
43:58 - Alors ça, c'est ce qu'on me dit.
44:00 Mais je m'en méfie énormément.
44:02 Parce que les Césars nous réservent toujours beaucoup de surprises.
44:04 Et ce qui est drôle,
44:06 c'est que c'est quand je montrais les photos
44:08 des premiers essais à maquillage,
44:10 c'était le fond.
44:12 Si vous aimez les transformations, allez voir l'abbé Pierre.
44:14 Parce que c'est rarement réussi.
44:16 Et là même, moi, quand j'étais face à mon miroir
44:18 en pleine préparation, j'étais troublé.
44:20 J'avais l'impression de le voir.
44:22 - Ne digressez pas. Est-ce que c'est un rôle à César ?
44:24 - Oui, bien sûr !
44:26 Mais c'est souvent le maquillage qui décide ça.
44:28 Donc, comme le maquillage est bien fait, c'est César.
44:30 Obligatoire.
44:32 - Vous y pensez en vous rasant le matin ?
44:34 - Absolument pas. Oui, j'y pense.
44:36 - Vous ne vous rasez pas, vous avez la barbe.
44:38 - Je ne me rase pas.
44:40 Donc, je ne peux pas y penser.
44:42 - Comme chaque samedi, je vais vous inviter maintenant
44:44 à partir en mer.
44:46 - Comme chaque semaine, on suit le bateau Triana
44:54 qui a remporté dans sa catégorie
44:56 la première étape de l'Ocean Globe Race
44:58 au Cap en Afrique du Sud. C'était il y a une semaine.
45:00 Comment ça s'est passé,
45:02 l'arrivée, Jean d'Arthuis, après 50 jours en mer ?
45:04 Est-ce qu'on a le mal de terre ?
45:06 - Vous ne croyez pas ce qu'il vient de dire
45:08 parce qu'en fait, on ne se rend pas compte de ce que c'est.
45:10 Mais 50 jours sans marcher,
45:12 tout le monde a beaucoup perdu de muscles des jambes
45:14 et donc le retour à terre
45:16 donne des impressions
45:18 de tangage permanent.
45:20 C'est vrai que c'est une impression très curieuse d'arriver à terre.
45:22 Mais c'était quand même une grande joie.
45:24 Et puis petit à petit, on se réhabitue, ça c'est une prompte de l'homme,
45:26 mais on se réhabitue aux bonnes choses assez vite.
45:28 On a petit à petit remangé
45:30 de la viande saignante et des poissons
45:32 délicieux de Cape Town.
45:34 Et c'est vrai que ça nous change du biofiligé
45:36 qui est quand même assez pénible pendant 50 jours.
45:38 Donc on a repris
45:40 toutes les bonnes habitudes de la terre
45:42 avant de repartir pour l'océan Indien.
45:44 - Alors cette semaine à terre vous a quand même permis aussi de réparer le bateau,
45:46 de tout réviser ?
45:48 - Oui absolument. Il y a eu un soin intense
45:50 du bateau et un soin intense de l'équipage.
45:52 Le bateau est fin prêt, on a fait réviser
45:54 les voiles, on a nettoyé la coque
45:56 qui était pleine de petits mollusques.
45:58 Quelques changements dans l'équipage.
46:00 Donc on part plein
46:02 d'espoir et d'optimisme pour cette deuxième étape
46:04 Veroclambe. - Alors maintenant que vous connaissez
46:06 la grande difficulté d'une étape
46:08 de 50 jours, de la cohabitation à bord,
46:10 est-ce que vous avez vraiment envie de repartir ?
46:12 - Bonne question.
46:14 Oui, la réponse est oui.
46:16 Parce qu'on est quand même pris dans une course
46:18 et quand on... Vous entendez les sirènes
46:20 dans le port de Cape Town et quand on a tous les
46:22 15 bateaux mythiques, on se remet
46:24 petit à petit dans la course et finalement
46:26 on a envie d'y retourner. - Quelle leçon vous tirez de la première
46:28 partie, notamment en matière d'alimentation ?
46:30 - Pour vous dire, moi j'ai perdu 10 kilos.
46:32 En fait on tire tellement sur le corps
46:34 et on pompe tellement
46:36 d'énergie qu'on se rend pas compte qu'on
46:38 s'affaiblit. Donc s'il y a 4 étapes
46:40 à 10 kilos l'étape, vous voyez qu'il reste
46:42 pas grand-chose à l'arrivée. On a fait très attention
46:44 à renforcer effectivement tout ce qui est nourriture
46:46 et à côté pour être bien solide
46:48 et bien d'attaque. - Allez, bon vent
46:50 et bonne deuxième étape, Jean. - Merci,
46:52 à bientôt. On vous rappelle toutes les semaines pour
46:54 faire un point avec une grande joie avec vous.
46:56 Le journal inattendu
46:58 prend le large.
47:00 - Merci infiniment, Benjamin Laverme, d'avoir
47:02 passé cette heure sur RTL à mes côtés
47:04 dans le journal inattendu. - Merci à vous.
47:06 - Vous êtes un formidable Abbé Pierre
47:08 dans le film "Une vie de combat" de Frédéric Tellier.
47:10 Allez-y, courez-y en famille pour que
47:12 les plus jeunes découvrent l'engagement
47:14 de l'Abbé Pierre. C'est mercredi prochain
47:16 au cinéma. Dans un instant,
47:18 Laurent Dutch entrer dans l'histoire avec
47:20 un autre grand homme, Georges Clemenceau.
47:22 Et je vous retrouve samedi prochain avec Vincent
47:24 De Dienne, invité du journal inattendu.
47:26 Bonne après-midi sur RTL.
47:28 Merci, Benjamin Laverme. - Merci.
47:30 [SILENCE]