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Regardez Le Journal Inattendu du 23 décembre 2023 avec Nathalie Renoux.

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00:00 Vous êtes sur RTL
00:02 12h30, 13h30
00:12 Le journal inattendu de Lambert Wilson avec Nathalie Renou sur RTL
00:17 Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce journal inattendu. A mes côtés aujourd'hui un acteur
00:22 stacanoviste du cinéma qui compte plus de 80 films à son actif et je ne parle pas des pièces de théâtre.
00:29 Bonjour Lambert Wilson. Bonjour Nathalie.
00:31 Merci d'être avec nous ce samedi pour nous parler de votre dernier rôle dans 5 hectares d'Emilie Deleuze qui sort mercredi prochain au cinéma.
00:37 C'est votre troisième film en 2023. Trois films, c'est votre rythme de croisière annuel ?
00:43 Ah bon c'est mon troisième film ? Je ne sais pas, je ne compte pas du tout.
00:46 Il y en a tellement que vous ne les comptez plus.
00:49 Vous êtes aussi un artiste engagé dans plusieurs causes, vous avez votre point de vue sur l'actualité, ça tombe bien vous allez pouvoir la commenter
00:55 avec moi tout de suite les informations.
00:59 Un million de voyageurs dans les gares, plus de 800 km de bouchons lors des grands départs de Noël a sonné et avant de rejoindre
01:06 sa famille il faut parfois s'armer de patience.
01:08 Plus que deux jours avant le réveillon, période d'effervescence dans les magasins pour boucler les derniers achats de Noël vous le découvrirez.
01:16 Un avion avec plus de 300 passagers indiens immobilisés depuis jeudi à Vatrie dans la Marne, les autorités françaises
01:23 soupçonnent un trafic d'êtres humains. Et puis la météo c'est avec vous, Caroline Chimot, bonjour. Bonjour Nathalie, bonjour tout le monde.
01:30 Et la douceur semble prédominée en ce week-end de Noël.
01:32 Effectivement mais en revanche pour trouver le soleil il faudra se rendre dans le sud-est, c'est le seul endroit où on pourra l'apercevoir
01:37 aujourd'hui. C'est beaucoup plus maussade entre le Grand Est et la Bourgogne-Franche-Comté, il fait gris et les passages pluvieux vont se succéder.
01:44 Des conditions qui vont s'améliorer dans l'après-midi de la région Auvergne jusqu'à la Nouvelle-Aquitaine et à la région Midi-Pyrénées.
01:50 On apercevra quelques éclaircies, partout ailleurs le ciel sera plutôt gris et nuageux.
01:55 Mais sous des températures bien douces, vous l'avez dit, il fera 10 cet après-midi à Metz ou à Auxerre,
02:00 11 à Dunkerque, 12 à Quimper, Paris ou Tarbes et 16 au soleil à Marseille ou à Menton.
02:05 Merci Caroline, il fait gris mais la lumière est dans les cœurs en ce week-end de Noël.
02:09 Le journal inattendu sur RTL.
02:12 Mélangez les vacances et le réveillon de Noël et vous obtenez un week-end de départ très chargé. Les voyageurs sont nombreux à avoir choix
02:20 le train pour rendre visite à leur famille. Un million de personnes attendues jusqu'à demain soir dans les gares.
02:26 Frédéric Perruche se trouve à L'Appardieu à Lyon. Bonjour Frédéric.
02:30 Bonjour. Et vous êtes avec des familles qui sont sur le départ.
02:33 Exactement, des familles qui ont hâte d'arriver à destination chargées de bagages, de poussettes,
02:38 comme celle d'Aurélie et Jérémy qui partent pour Valmorel se ressourcer à la montagne avec les grands-parents et les enfants.
02:45 Je vais aller à la montagne.
02:47 Tu vas skier ?
02:48 Oui.
02:49 C'est la première fois qu'il ski, les grands. Ils ont 6 ans et j'espère que ça va leur plaire.
02:55 Il y a besoin de couper, de s'aérer.
02:57 Oui, après on ne coupe jamais vraiment quand les enfants sont là, mais on va essayer de prendre le bonheur de la montagne.
03:01 On fait des cours de ski tous les matins et après des balades, profiter en famille c'est le principal.
03:05 Donc là ça va être ski, famille.
03:07 Ski, famille, réveillon dans un petit resto à Valmorel.
03:11 Le programme a l'air assez alléchant.
03:14 Toute autre ambiance pour Camille Clément et les enfants en route pour profiter du calme de la Picardie.
03:22 J'ai hâte de se retrouver en famille, de se reposer, d'être tous ensemble, de pouvoir couper un peu, ouvrir les cadeaux, bien manger.
03:30 Nous aussi, vraiment en pleine campagne, on va retrouver les champs de patates autour et puis les animaux pour les enfants.
03:36 Nature et famille, c'est ça, c'est le programme.
03:38 Et s'il y a des embouteillages sur les quais dans le hall de cette gare de la Part-Dieu, pas de perturbations et c'est l'essentiel côté trafic.
03:46 Merci Frédéric. En direct de la gare de la Part-Dieu à Lyon, Lambert Wilson, les fêtes de Noël c'est où pour vous ?
03:52 Ce sera en Bourgogne. Avant d'aller chanter 28, 29, 30 en Suisse des cantates de Bac.
03:58 Apparemment les gens ont quand même les moyens.
04:00 Je veux dire, ça voyage, ça mange bien, ça prend des vacances.
04:04 On parle de crise, on parle d'inflation, mais en tout cas il y a quelque chose auquel on ne touche pas en France, c'est la nourriture.
04:11 C'est l'essentiel finalement. On ne rogne pas sur l'essentiel.
04:15 Clairement.
04:17 Alors s'il y avait du monde dans les gares, il y a la même affluence sur les routes.
04:21 Bisons, fûtés, AIC, le drapeau orange sur tout le territoire dans le sens des départs.
04:25 C'est même rouge en Ile-de-France. Bonjour Léonard Cassette.
04:28 Bonjour à tous.
04:29 Il y a effectivement du monde, vous nous le confirmez.
04:31 Oui, on est bien au-dessus des prévisions avec un pic à quasiment 900 km de bouchons partout en France.
04:36 Il y a une demi-heure, pour quitter la région parisienne et en direction du sud-ouest, vous roulez difficilement.
04:41 Plus de 85 km de bouchons sur l'A10.
04:44 Vous perdez un gros quart d'heure à hauteur de Tours par exemple.
04:48 C'est compliqué aussi en arrivant sur l'agglomération bordelaise avec une petite heure de bouchons.
04:53 Et puis les deux autres axes qui coincent, c'est l'A43 si vous allez au ski avec cette succession de difficultés entre Lyon et Albertville.
05:00 Et puis le A7 dans la descente et la remontée de la vallée du Rhône avec des difficultés à hauteur de Vienne, de Valence ou encore d'Orange.
05:06 Merci Léonard. Et au volant, soyez prudents. Un terrible accident vient endeuiller ce week-end de Noël.
05:12 Il a coûté la vie à quatre membres d'une même famille la nuit dernière dans les Yvelines.
05:16 Pierre Collas, bonjour.
05:17 Bonjour.
05:18 Que s'est-il passé sur cette départementale 307 près de Versailles ?
05:22 Vers minuit et demi cette nuit, un étudiant de 22 ans roule sur cette deux fois deux voies limitée à 90 km/h.
05:28 Arrivé dans le contournement de la ville de Bailly, pour une raison que l'on ne connaît pas encore, il perd le contrôle de son véhicule et traverse le rail de séparation.
05:36 À ce moment-là, arrivant dans l'autre sens, une voiture transportant quatre membres d'une même famille le percute.
05:42 Un choc frontal extrêmement violent. Les quatre personnes décèdent sur le coup.
05:46 Il s'agit d'un couple âgé de 62 et 71 ans, de leur fille de 32 ans et du compagnon de cette dernière âgée de 34 ans.
05:54 L'étudiant est quant à lui transporté en urgence absolue à l'hôpital de Clamart.
05:58 Un troisième véhicule transportant une mère de famille est impliqué dans l'accident.
06:02 Pas de blessure physique mais un choc psychologique.
06:04 26 pompiers ont passé la nuit sur place pour désincarcérer les victimes.
06:08 D'après le maire de Bailly, c'est une route accidentogène. La vitesse pourrait être en cause.
06:12 Une enquête est ouverte pour déterminer les origines du drame.
06:15 Merci pour ces toutes dernières informations sur ce terrible accident.
06:20 Un coup de filet antiterroriste en meurtre et Moselle.
06:23 Cinq personnes sont actuellement en garde à vue.
06:25 Soupçonnées de préparer une action violente sur notre territoire, elles seraient proches de la mouvance islamiste.
06:30 L'une d'elles serait un étudiant interpellé dans une résidence universitaire.
06:35 J-1. Le décompte est lancé avant le réveillon de Noël.
06:39 Il n'y a plus que deux jours pour remplir la hôte et l'effervescence est à son comble dans les magasins et les centres commerciaux.
06:45 Manon Meyère était ce matin dans le centre-ville de Marseille.
06:49 Manon vous nous le confirmez, il y a de l'excitation dans l'air et les clients ne repartent pas les mains vides.
06:53 Oui, la grande rue commerçante du centre-ville de Marseille est bondée.
06:57 Des retardataires qui s'y prennent au dernier moment.
06:59 C'est le cas de Stella et avec la foule dans les magasins, elle ne vit pas très bien son shopping de dernière minute.
07:05 C'est horrible. Plus jamais.
07:07 Je n'avais pas le temps de gérer autrement. J'avais les parcelles et tout.
07:10 Mais c'est la première et la dernière fois.
07:12 Vincent lui a pour l'instant un seul paquet dans les mains qu'il a acheté sans grande conviction.
07:16 On n'a pas trop d'idées. On a trouvé une petite lampe pas folle et on a encore beaucoup de cadeaux à faire.
07:21 Moi ça m'angoisse très rapidement le shopping.
07:24 Je pense que dans deux heures on est parti, quitte à prendre n'importe quoi.
07:27 Et dans les magasins, il n'y a déjà plus beaucoup de choix, ce que constate Pauline.
07:31 On prend ce qu'il y a. J'ai acheté mon paquet cadeau, il est moche en plus, mais bon, je n'ai pas le choix.
07:36 Il n'y a plus de taille. J'ai fait des magasins, il n'y avait plus les tailles que je voulais.
07:40 Bon, oui, c'est le risque.
07:42 Voilà, et l'autre contrainte, c'est l'inflation. Il faut trouver des cadeaux de dernière minute, pas trop mal et pas trop cher.
07:49 Le budget pour les jouets de Noël a baissé de 6% par rapport à l'année dernière.
07:53 C'était Manon Meilleur depuis Marseille. Vos cadeaux sont tous faits, Lambert Wilson ?
07:57 Oui, j'ai gagné du temps et je me suis préparé.
08:00 Mais en fait, je voudrais qu'on sorte de ces célébrations qui sont liées au commerce.
08:05 Ah, j'en peux plus. D'entendre les gens qui se sentent obligés d'acheter des cadeaux, alors qu'en fait, ils achètent des choses horribles.
08:12 Ils le savent, mais ils se sentent obligés par ça. Il faut sortir de ça.
08:17 C'est comme la cérémonie des Césars. Arrêtons, on n'a pas besoin des prix.
08:21 Ah bon ?
08:22 Non, non, c'est un autre sujet. Mais en tout cas, pour les cadeaux, on peut se déculpabiliser.
08:27 Faisons des choses.
08:28 Oui, alors, fabriquons nos cadeaux maison. C'est ce que vous avez fait ?
08:32 En partie.
08:33 Ah, pas mal. Vous nous direz pourquoi tout à l'heure.
08:35 Alors, cette grosse journée d'activité de Noël, en tout cas, est un peu perturbée.
08:39 Dans les magasins casinos, le groupe en difficulté va céder 313 hyper- et supermarchés à Intermarché et Auchan.
08:46 Les syndicats avaient appelé à la grève pour dénoncer cette vente et faire part de leurs inquiétudes pour l'emploi, malgré les engagements affichés par les repreneurs.
08:55 Tous les magasins ne sont pas en grève, loin de là, aujourd'hui. Mais certains ont débrayé, comme celui du quartier Masséna, dans le 13e arrondissement de Paris, ce matin.
09:04 Vous allez entendre Christophe, qui travaille depuis 35 ans dans ce magasin, au micro d'Arthur Perreira.
09:09 On était obligés de prendre le magasin en otage, parce que Nahori s'est foutu de nous.
09:14 On lui a demandé de nous avertir officiellement en réunion syndicale, chose qu'il n'a pas fait.
09:18 On est au courant des choses par la presse.
09:20 Toute la journée, on fait un blocage, on empêche les gens de rentrer, pour que Nahori ne se refasse pas une bonne petite prime.
09:27 On voit des gens arriver avec leurs sacs pour faire les courses. Aujourd'hui, ce ne sera pas possible. Qu'est-ce que vous leur répondez à ces personnes ?
09:34 On leur fait comprendre que c'est notre métier qu'on défend, parce qu'il y a quand même des licenciés. On est quand même 18 000 sur le carreau.
09:41 On sait qu'ils veulent fermer des entrepôts, on sait qu'ils veulent fermer un des deux sièges. Voilà pourquoi on bloque.
09:48 Témoignage recueilli par Arthur Pereira. Direction Vatry, à présent, dans la Marne.
09:53 C'est là qu'est immobilisé un Airbus A340 avec à bord 303 passagers indiens.
09:59 Il faisait le trajet Dubaï-Managua au Nicaragua. Il a été bloqué lors d'une escale technique.
10:05 Valentin Boisset, vous êtes sur place. Bonjour.
10:07 Bonjour.
10:08 Les autorités françaises soupçonnent un trafic d'êtres humains. Est-ce qu'on en sait plus sur ce vol ?
10:13 Oui, je me trouve juste devant cet aérogare de Vatry. Ce que l'on peut voir de l'extérieur, ce sont déjà de grandes bâches grises qui ont été installées pour cacher des regards le camp qui a été mis en place à l'intérieur.
10:26 Environ 300 personnes dorment ici depuis trois jours sur des lits de camp. La protection civile leur apporte nourriture et soins, grâce notamment à des traducteurs indiens que l'on voit passer de temps en temps,
10:38 car ces centaines de personnes ne parlent pas forcément anglais ou français. C'est ce qui complique un peu aussi l'avancée de l'enquête.
10:45 A ce stade, la police parle de soupçons de trafic d'êtres humains, une forme de déplacement forcé.
10:51 L'avion se dirigeait vers le Nicaragua. Il avait décollé d'Arabie Saoudite sur un vol opéré par une compagnie roumaine.
10:59 Deux personnes ont été extraites du groupe, car elles dénotaient un peu du reste selon les enquêteurs.
11:05 Ces deux personnes sont actuellement interrogées en garde à vue pour savoir si elles ont un lien avec une organisation criminelle.
11:12 Merci Valentin Boisset depuis la Marne. J'ajoute que Le Point, cette semaine, fait sa une sur l'Inde. L'Empire de demain à lire cette semaine.
11:20 L'affaire Gérard Depardieu. L'acteur est en difficulté, mis en examen pour viol et agression sexuelle. Il a été filmé en train de faire des commentaires scabreux.
11:29 Images diffusées dans l'émission Complément d'Enquête. Mais une pétition serait en préparation pour lui apporter son soutien.
11:36 C'est ce que révèle Le Parisien. Plusieurs personnalités du monde du cinéma l'ont déjà défendu. Son ex-compagne, notamment Carole Bouquet,
11:44 ou encore Dominique Besnard, sa famille également, dénonçant un tribunal médiatique. Lambert Wilson, quel est votre point de vue sur cette affaire ?
11:53 Alors, ce qui me rend triste dans tout ça, c'est la sexualité masculine en fait. C'est à dire que c'est pas très joli tout ça.
12:05 C'est à dire que c'est un exercice de pouvoir finalement sur les faibles, que ce soit verbal ou que ce soit physique.
12:15 Alors je ne veux pas prendre de position malentendue sur l'affaire légale, mais il y a quelque chose que je trouve sordide dans le comportement sexuel des hommes en général.
12:29 C'est ça qui me horrifie finalement. Cette espèce d'exercice du pouvoir par les hommes, c'est toujours social d'une certaine façon.
12:41 C'est toujours vers les plus faibles que le mal exerce sa puissance. Ça me rend triste, ça me débecte.
12:52 L'autre chose, plus léger, c'est sur Gérard, tel qu'il a été vu dans le reportage en Corée du Nord.
12:59 En fait, on connaît tous des pépés, des personnes âgées qui tournent en boucle autour de mots clés.
13:11 Alors c'est soit les choses qui sont liées à la sexualité. Et en fait, là, il m'est apparu comme quelqu'un d'affaibli, mais presque mentalement.
13:21 Il ne parle que de ça, il fait ses touches, pipi tout le temps, tout le temps, tout le temps.
13:25 Alors si on le juge sur ses propos là, ayant un petit peu de compréhension sur ce qu'il est devenu, j'ai l'impression que c'est un peu pathétique.
13:34 C'est-à-dire qu'il ne parle que de ça de façon obsessionnelle et comme un tic. Il ne me paraît pas très menaçant dans ça.
13:42 On connaît tous des pépés qui tournent en rond. Je sépare les deux choses.
13:49 Le Gérard vieillissant qui fait "n'utilisons pas les mots qu'il a utilisés parce qu'on les a assez entendus", en tournant rond.
13:58 Et puis en revanche, effectivement, ça a été le règne du sexe masculin. Après tout, il est lui-même, si on se met à sa place dans l'histoire.
14:12 Il a été glorifié aussi en tant que ça. C'est-à-dire pas simplement en tant qu'acteur, mettons ça de ce côté-ci.
14:18 - Culturellement parlant, vous voulez dire ? - Il a été, comme un prince, dont on a célébré la virilité, l'accès à la séduction.
14:30 Ça a été un sexe masculin glorifié. Et je pense que c'est le procès d'une époque qu'on est en train de faire.
14:37 Et ce que je trouve simplement triste, je me répète, c'est la tristesse de ça, la tristesse de cette sexualité, en fait.
14:46 - Est-ce que vous pensez que cette période-là, cette époque-là de l'histoire est complètement dernière à nous ?
14:52 Est-ce que vous pensez que la révolution est vraiment en cours ? Avec notamment le mouvement #MeToo ?
14:57 - Je crois qu'il y a vraiment des... Les mentalités ont vraiment changé. Il y aura forcément des comportements qui vont continuer,
15:03 des comportements masculins qui vont continuer, qui continuent à travers toute la planète. Et on en a pour un bout de temps.
15:10 Je pense qu'il y a des réflexes qu'on est en train de perdre. On a peur, on est sans arrêt en train de se dire "Est-ce que c'est juste ?"
15:21 Donc c'est en train de bouger. Mais... - L'équilibre n'est pas encore atteint ?
15:25 - Non, pas du tout, mais pas du tout. Vous voulez qu'on parle des sociétés machistes ? Elles sont très très nombreuses sur la planète.
15:31 Alors là, le combat sera long. - Le combat sera long, nous dites-vous.
15:35 Merci pour cette réaction du sport, enfin, avec des rencontres du top 14. Aujourd'hui, les rugbymen ne sont pas en vacances,
15:43 contrairement aux footballeurs. Pas de journée de Ligue 1 ce week-end, et donc pas de RTL Foot ce soir.
15:49 Mais vous avez rendez-vous avec Philippe Sanfourche pour "On refait le match" de 19h à 21h.
15:55 - Le journal inattendu de Lambert Wilson. - Avec Nathalie Renaud sur RTL.
16:01 Lambert Wilson, c'est l'heure de votre portrait. Alors si des auditeurs ne vous connaissaient pas et que je devais vous présenter,
16:07 je leur dirais que vous êtes l'une des belles gueules du cinéma français. Un regard, un sourire, une classe folle.
16:14 De quoi faire fondre une jeune fille comme moi qui vous découvre dans "Rouge baisé" en 1985.
16:20 J'avoue que, comme d'autres sûrement, j'ai envié Charlotte Vallandrey avec laquelle vous viviez alors une folle passion de fiction.
16:27 - T'es journaliste ? - Non, photographe. - Un lima ? - Ah non, j'aurais trop peur d'être payé en roubles.
16:33 - Vous travaillez pour qui alors ? - Pas pour ce torchon fasciste quand même. - Fasciste ? T'as peur des moutes ?
16:39 Mais vous résumer à ce physique de séducteur serait beaucoup trop réducteur. Votre carrière en est la preuve riche et complète du théâtre,
16:48 un zeste de chansons et bien sûr le cinéma, sans jamais vous limiter à un genre. Passant du film d'auteur au blockbuster,
16:56 des comédies, discos, barbecues, le marsupilami, au drame, avec pour ne citer que "Des Hommes et des Dieux" ou encore "Hiver 54".
17:04 Une femme vient de mourir de froid sur le trottoir du boulevard Sébastopol. Elle serrait dans ses mains le papier par lequel on l'avait expulsé de son logement.
17:13 Chaque nuit dans Paris, il sont plus de 2000 à geler dans la nuit.
17:17 Cet Abbé Pierre vous vaut le prix Jean Gabin et une nomination au César. L'Abbé Pierre, mais aussi le commandant Cousteau ou le général de Gaulle,
17:25 les grands personnages français ne vous résistent pas. Et pourtant, vous rêviez enfin d'une carrière américaine.
17:31 Pour vous détacher des traces de votre père, l'acteur et réalisateur Bob Wilson.
17:36 - George ! - George Wilson, pardon !
17:38 Vous avez d'ailleurs tenté votre chance Outre-Atlantique et vous êtes au générique de la saga d'une génération, "Matrix".
17:45 Mais finalement, le succès et la reconnaissance, c'est bien chez nous que vous les avez trouvés, dans notre douce France,
17:51 aussi bien dans cette campagne que vous chérissez tant, qu'ici, à Paris.
17:56 - À Paris, quand un amour fleurit, ça fait pendre des semaines,
18:01 de cœur qui se sourit, tout ça parce qu'il s'aime à Paris.
18:06 - Votre réaction, Lambert Wilson, est-ce que ce portrait est réducteur ou est-ce que vous souhaitez y ajouter des choses ?
18:13 - Je suis toujours un petit peu surpris quand on me reparle de mon père, déjà.
18:17 C'est parce que j'ai l'impression que je n'arrive pas complètement à m'en débarrasser 50 ans plus tard, 45 ans.
18:23 Je suis acteur depuis 45 ans, il y a ça.
18:27 Quand vous parlez du jeune homme joli, rouge baisé de cette époque-là,
18:34 j'ai l'impression que c'est une autre vie, que vous parlez de quelqu'un d'autre, complètement.
18:37 Et quand je vois ces images à la télévision, je regarde ça vraiment comme si c'était un inconnu.
18:42 Après, les rôles historiques et particulièrement les rôles des religieux,
18:47 je les assume pleinement, même si j'étais trop jeune quand j'ai fait le film sur l'abbé Pierre.
18:52 On vient de me proposer un rôle que j'ai accepté, qui est de jouer le confesseur de Mère Thérésa.
18:58 Je me dis "encore un curé ?" Eh oui ! Mais sauf qu'il se dit des choses intéressantes avec ces personnages-là,
19:06 que ce soit dans "Les hommes et les dieux" ou ce que disait l'abbé Pierre.
19:11 Donc je n'ai pas encore terminé ce filon-là, ça m'intéresse.
19:18 Mais souvent j'ai un regard un petit peu éloigné, étranger.
19:23 Surtout que je ne me retourne pas en arrière.
19:26 J'ai trop d'impatience vers ce qu'il m'attend, l'inconnu.
19:31 Et bien tant mieux, c'est vers le futur que nous allons nous tourner dans un instant,
19:35 vers ce film "Cinq hectares, l'histoire d'un urbain à la campagne" que vous incarnez,
19:41 qui sort mercredi au cinéma. On en parle dans un instant dans le journal inattendu.
20:01 Le journal inattendu de Lambert Wilson, avec Nathalie Renaud sur RTL.
20:05 Le journal inattendu de Lambert Wilson, avec Nathalie Renaud sur RTL.
20:20 Votre actualité Lambert Wilson, c'est le film "Cinq hectares" qui sort mercredi prochain au cinéma.
20:26 L'histoire d'un couple de parisiens qui achètent une maison à la campagne.
20:29 L'homme, vous en l'occurrence, n'a de cesse de vouloir s'intégrer en achetant un tracteur.
20:35 La quête de l'engin vous rend quasiment fou.
20:38 Le seul moyen d'être crédible à ses yeux, c'est d'avoir un tracteur.
20:41 Je suis à Mossac, c'est une centaine de kilomètres, un peu plus.
20:44 C'est un tracteur que je vous vends là, c'est pas une berline.
20:46 Il y a un moteur non ?
20:47 Vous vous installez ? Oui, enfin, c'est cinq hectares.
20:50 Vous êtes quoi ? Non attendez, me dites pas, parisiens.
20:52 Des gars qui viennent jouer les paysans pendant les vacances.
20:54 C'est pas Center Park ici, d'accord ?
20:56 Quand même, c'est grand, cinq hectares.
20:59 Alors cet homme, hanté par le besoin de s'intégrer grâce à ce fameux tracteur,
21:04 en quoi est-ce qu'il vous a touché ?
21:06 D'abord, j'aimerais dire qu'il n'essaie pas de s'intégrer.
21:09 Il est en lutte contre son voisin, tout simplement.
21:13 Il choisit le tracteur parce qu'il veut lui faire la nique.
21:16 D'une certaine façon, il veut être comme lui, il veut être légitimant.
21:20 Je ne sais pas pourquoi, il est obsédé par cette notion de légitimité face aux habitants de...
21:25 Parce qu'il est le parisien ?
21:27 Oui, mais c'est aussi parce qu'il a une bataille légale, presque.
21:32 Il y a cette fameuse loi du Zucapion, ça veut dire que le cultivateur,
21:35 si vous n'utilisez pas vos terres agricoles, il peut y mettre ses vaches,
21:39 et puis ensuite le terrain lui appartient.
21:41 Donc il arrive, ce parisien, fort de cette loi-là,
21:44 et c'est son combat contre son voisin.
21:46 Il ne veut pas que le voisin mette ses vaches sur son champ, effectivement.
21:48 Non, parce qu'il risque de perdre sa terre,
21:50 où il y a une prescription et le voisin peut en hériter et le donner à ses enfants.
21:54 Donc ça me ressemble dans la mesure où je suis un néo-rural depuis 40 ans,
21:59 maintenant, en Bourgogne...
22:00 Mais quand on est néo-rural depuis 40 ans, on n'est plus néo, on est vraiment rural, non ?
22:04 Non, parce qu'aux yeux des gens de la communauté, on reste un parisien.
22:08 Alors en plus si on est connu, c'est encore plus compliqué,
22:11 mais on n'est pas admis, non, on reste toujours l'étranger.
22:14 Ça c'est absolument partagé par tous mes amis
22:17 qui se sont installés à la campagne depuis plus de 50 ans, c'est évident.
22:20 À la campagne, vous avez un tracteur ?
22:21 Oui, j'ai un tracteur parce qu'Emilie Deleuze, la réalisatrice du film,
22:24 m'a offert un très bon Renault.
22:26 Là dans le film, il s'agit d'un David Brown pour les connaisseurs,
22:29 mais elle m'a offert un Renault orange des années 70, dont je me sers.
22:33 Justement, Emilie Deleuze, la réalisatrice du film,
22:36 est avec nous en direct pour en parler.
22:38 Vous avez souhaité l'inviter dans votre journal inattendu.
22:41 Mais pas comme réalisatrice, comme amie, oui.
22:43 Ah bah super, c'est parfait.
22:44 Elle a deux étiquettes en même temps.
22:47 Bonjour, Emilie Deleuze.
22:48 Bonjour.
22:50 Alors, quand on a préparé cette émission,
22:52 vous m'avez dit qu'il y avait une petite anecdote
22:54 autour du tracteur et de Lambert Wilson.
22:57 Comme il m'a présenté comme son amie,
22:59 j'espère que cette anecdote ne va pas rompre ce lien.
23:03 Mais effectivement, ce que je vous disais,
23:07 qui m'avait frappé et qui m'avait servi d'ailleurs pour le film,
23:10 c'était plus qu'une anecdote,
23:12 c'est que l'attention extrême de Lambert sur le travail,
23:18 sur les autres acteurs, sur une équipe,
23:21 comme j'ai rarement vu sur un plateau de tournage,
23:24 s'arrêtait dès l'instant où il montait sur le tracteur.
23:27 Je ne sais pas par quelle force il était pris,
23:32 mais il devenait relativement insupportable,
23:36 relativement désagréable et assez dangereux.
23:40 Mais qu'est-ce qui vous est arrivé Lambert ?
23:42 C'est la surpuissance.
23:45 De par Dieu, il avait son corps,
23:49 et moi j'ai le tracteur sur les tournages.
23:52 C'est une comparaison de machine parfaite.
23:57 Moi je préfère les gens avec des tracteurs.
23:59 Vous nous disiez quand même qu'il était très bienveillant
24:02 et qu'il était très attentif à tous ceux qui tournaient autour de lui,
24:05 qui travaillaient avec lui.
24:07 C'est là où effectivement,
24:11 il y a quelque chose d'étonnant
24:13 sur la différence entre l'homme en tracteur et l'homme à terre.
24:18 Moi ça me rassurait,
24:19 parce qu'évidemment comme mon film tournait autour de ça,
24:22 de ce que c'est que cette puissance,
24:24 tout d'un coup trouvée dans le rapport à la nature et à la machine,
24:27 avec Lambert c'était dingue.
24:29 Mais sur Lambert proprement dit,
24:32 après c'est gênant parce qu'il est là,
24:34 mais...
24:35 - Ça me bouge les oreilles.
24:36 - D'accord.
24:37 - Mais j'ai rarement vu quelqu'un d'aussi bienveillant,
24:42 mais dans le sens le plus fort du terme,
24:44 c'est-à-dire ouvert à absolument toutes les possibilités.
24:48 D'ailleurs je pense que ça se voit dans sa filmographie.
24:51 C'est quelqu'un,
24:53 on ne peut pas faire ce qu'il a fait
24:55 si on n'a pas tellement envie de voir le monde sous tous ses aspects.
25:00 - Lambert aussi, ça vous fait réagir quand vous entendez tout ça ?
25:03 - Je pense que c'est une jolie façon de parler de ma capacité à m'ennuyer rapidement
25:09 et à mon impatience.
25:11 Mais c'est vrai que cette impatience ou cet ennui
25:14 m'ont fait aller au devant de plein de créateurs différents
25:19 et dans des styles très très différents.
25:20 Oui, c'est une avidité.
25:22 - Est-ce que vous avez une question pour Émilie Deleuze
25:24 qui est donc votre réalisatrice mais aussi votre amie ?
25:27 - La question à Émilie ce serait de lui demander,
25:30 parce que c'est bien de tresser des louanges,
25:32 mais de lui demander, bon ça va, on a tous entre amis,
25:34 des choses qu'on peut se reprocher.
25:36 C'est quoi mes défauts selon toi ?
25:39 - Là, j'essaie de tenir un silence radio pas trop trop long.
25:44 Je ne pourrais que répondre en bottant en touche.
25:49 Je pourrais dire, tu n'as pas de défauts, ce qui n'est pas vrai du tout.
25:54 Mais que tes défauts peuvent se transformer en qualité.
25:57 C'est-à-dire une angoisse telle dans un rapport au monde
26:01 qui fait que par moment tu ne sais plus où tu vas.
26:05 Et ça te permet de, j'ai l'impression, de te retourner
26:10 et de te servir de cette angoisse comme moteur de force.
26:16 En gros, si tu pouvais être présidente de tous les mondes actuels, je serais ravie.
26:21 - Écoutez, c'est un joli commentaire. Merci beaucoup Émilie Deleuze.
26:27 - Elle a travaillé pendant des années aux Nations Unies,
26:29 donc elle a un gros bagage diplomatique, Émilie.
26:31 - Merci beaucoup Émilie Deleuze d'avoir été avec nous en direct
26:34 pour nous parler de Lambert Wilson.
26:36 Justement, dans le film, on voit bien que le héros que vous incarnez
26:40 avec son tracteur, il est en quête, il est en crise en quelque sorte.
26:43 C'est votre cas en permanence ? Vous êtes en permanence en quête ?
26:48 - Je suis en permanence en crise, ça c'est sûr.
26:50 Le monde me fait du mal.
26:53 Et j'ai particulièrement du mal en ce moment.
26:57 J'essaie d'imaginer que je vais creuser un tunnel,
27:00 non pas pour survivre, mais simplement préserver un peu de douceur et de bonté.
27:11 - La douceur, je vais vous en apporter.
27:13 - Ah ouais ? - Ouais.
27:14 Parce qu'on le dit, la musique adoucit les mœurs.
27:16 Quand on a préparé cette émission, vous avez souhaité entendre
27:19 un certain nombre de choses, et notamment cette chanson de Barbara Streisand.
27:24 - Ah, oui.
27:26 - Pour quelles raisons Barbara Streisand ?
27:36 - Là par exemple, elle dit "Les gens qui ont besoin des gens
27:40 sont les gens les plus heureux de la Terre, finalement je pense que j'aime".
27:43 Et ce message, sa voix est sublime.
27:47 C'était la chanson d'un film merveilleux qui m'a beaucoup marqué, Funny Girl.
27:52 Je pense que j'ai besoin des gens, tout en étant timide, tout en étant solitaire,
28:00 mais je ne peux pas survivre sans cette interaction.
28:05 - Sans rapport humain, effectivement.
28:07 On écoute Barbara Streisand et on se retrouve dans un instant pour les titres de 13h.
28:11 Lambert Wilson est notre invité dans le journal Inattendu.
28:14 A tout de suite.
28:15 - Il est 13h.
28:34 - Le journal Inattendu de Lambert Wilson.
28:41 - 13h, les titres de l'actualité.
28:43 - Quasiment 1000 km de bouchons sur les routes à la mi-journée.
28:47 Dans les gares, 1 million de voyageurs attendus jusqu'à demain soir
28:51 à l'occasion des départs en vacances de Noël.
28:53 5 personnes toujours en garde à vue après avoir été interpellées hier en Meurthe-et-Moselle
28:58 par les services de renseignement.
29:00 Les enquêteurs vérifient l'existence d'un projet terroriste.
29:03 A Vattry dans la Marne, plus de 300 ressortissants indiens
29:07 toujours bloqués dans l'aéroport.
29:09 Parmi eux, 13 mineurs non accompagnés.
29:11 Une enquête est en cours pour des soupçons de trafic d'êtres humains.
29:15 Et puis plus que quelques heures pour faire les derniers achats de cadeaux,
29:19 on se bouscule dans les magasins à deux jours de Noël.
29:21 A Toulouse, ce matin, on pensait surtout au réveillon de demain soir.
29:25 - On est venus chercher les produits frais.
29:27 - Et alors, qu'est-ce que vous prenez de bon ?
29:29 - On a pris des Saint-Jacques, des huîtres pour ceux qui aiment, des crevettes.
29:33 On reste sur des fruits de mer et du poisson.
29:36 Ça va nous permettre de passer un bon moment et de manger de bonnes choses.
29:40 - Donc, classique, ça va être du saumon, saumon foie gras.
29:44 Et puis après, une pinta de chaponnet.
29:46 Cette année, j'ai fait les courses un peu au dernier moment.
29:48 - Qu'est-ce que vous avez pris alors ?
29:50 - Là, j'ai pris du bon pain, j'ai pris du fromage, du brie truffé,
29:54 parce que je viens de mes filles qui adorent ça.
29:55 Puis un foie gras.
29:56 - Qu'est-ce qu'on va manger ? On va manger des magrettes canard
29:58 avec de la sauce au pruneau.
30:00 Et puis un peu de foie gras.
30:02 C'est surtout les huîtres et puis la bûche.
30:04 Alors, j'ai très friand de pâtisserie.
30:06 Et la bûche glacée, la vraie bûche.
30:08 - Je sens qu'on va se régaler en réveillant chez vous.
30:10 - Vous êtes invité.
30:12 Avec un bon champagne que je viens de faire rentrer, il n'y a pas de problème.
30:16 - Il y a de la chance, Valentin Larchier, avec ses Toulousains gourmands.
30:19 Du rugby, une journée de top 14 à partir de 14h.
30:22 Deux belles affiches ce soir à 18h, Stade Français, La Rochelle et à 21h, Toulouse.
30:27 Tout long, Lambert Wilson, on entendait ces Français qui font leurs courses
30:31 et qui font leurs cadeaux.
30:32 Vous nous avez dit que vous faisiez des cadeaux faits main.
30:34 Je voulais vous poser la question.
30:36 Quel est le cadeau fait main que vous allez offrir demain soir ?
30:40 - On peut offrir une chanson qu'on a préparée spécialement pour ses invités.
30:45 - Ah, c'est ce que vous allez faire ?
30:47 - Oui, ils s'en plaignent à mon avis.
30:48 À l'avance, ils sont inquiets.
30:50 - Allez, esquissez quelques notes pour nous.
30:51 - Non, non, non, c'est tout un travail.
30:53 Et puis j'ai une surprise pour eux.
30:55 Mais ça peut être aussi un plat.
30:57 Moi j'adore par exemple quand on fabrique des choses, notamment des confitures,
31:00 des choses qu'on a travaillées soi-même.
31:02 Ne plus acheter de vêtements par exemple.
31:04 C'est bon quoi.
31:06 Mais fabriquer, fabriquer, recycler.
31:10 - C'est entendu. C'est bon pour la planète.
31:12 - Oui, c'est mieux.
31:14 - Le temps, c'est vous qui allez nous le donner.
31:16 Parce que c'est une tradition dans le journal inattendue.
31:18 C'est notre invité qui fait la météo.
31:20 - Alors, cet après-midi, le temps restera encore perturbé
31:22 entre le Grand Est et la Bourgogne-Franche-Comté.
31:24 Les passages plus vieux vont se succéder.
31:26 En revanche, ça s'améliore dans la région Rhône-Alpes
31:28 jusqu'à la Nouvelle-Aquitaine et à la région Midi-Pyrénées.
31:31 On apercevra à nouveau quelques éclaircies.
31:34 Voilà, le ciel bleu en montagne.
31:36 Le temps est toujours bien ensoleillé près de la Méditerranée.
31:38 Même si Mistral et Tramontane soufflent jusqu'à 90 km en rafale.
31:42 Partout ailleurs, c'est la grisaille qui domine.
31:45 On attend 10 degrés à Metz ou à Tonnerre dans Lyon.
31:49 11 degrés à Lille ou à Saint-Étienne.
31:51 12 degrés à Quimper, à Neuilly-sur-Seine ou à Tarbes.
31:54 Et jusqu'à 16 degrés à Nice.
31:56 - Tonnerre dans Lyon, c'était pour vous.
31:58 - Mais oui.
31:59 - Et la musique de Dolce Vita aussi.
32:02 - Merci beaucoup Nathalie.
32:04 Le journal inattendu de Lambert Wilson.
32:07 Avec Nathalie Renaud sur RTL.
32:10 Voilà ma récompense !
32:12 Voilà ma récompense !
32:16 - Et oui, ce qu'on écoute, c'est la chanson française de Wish, Hacha et la Bonne Etoile.
32:21 Dessin animé qui est sorti fin novembre.
32:23 Vous y chantez, vous y faites le doublage.
32:25 Encore une corde à votre arc.
32:27 Je pense que c'était une expérience sympathique.
32:29 - Génial, absolument génial.
32:31 Il se trouve que faire deux chansons dans un dessin animé Disney,
32:34 c'est entrer dans l'histoire pour les enfants qui vont mémoriser ces films grâce aux chansons.
32:39 Et je sais que c'est déjà le cas pour les petits qui sont allés voir Wish.
32:42 Ils sont en train de mémoriser les chansons que j'ai pu interpréter.
32:46 C'est génial. J'adore totalement.
32:48 - Vous êtes un enfant.
32:52 Ça confirme que vous êtes multifacette.
32:54 Alors justement, je me suis demandé comment les spectateurs vous voyaient.
32:58 Et Mathias Lugin est avec nous comme chaque samedi.
33:01 - Bonjour Nathalie, bonjour Lambert.
33:03 - Et comme chaque samedi, on le fait bosser Mathias.
33:05 Comment les gens que vous êtes allés voir dans la rue décrivent-ils Lambert Wilson ?
33:10 - C'est vrai que de temps en temps, vous me lancez des défis un peu compliqués.
33:13 Je le dis pour vous Lambert.
33:14 La semaine dernière, il fallait que je puisse expliquer ce qu'était que l'expérience de la vie.
33:17 Pensez-y, vous avez une heure.
33:19 Alors autant dire qu'elle est demandée aux gens.
33:21 S'ils vous connaissaient franchement, là j'étais un peu plus serein.
33:23 - Oui on connaît Lambert Wilson.
33:25 - Oui.
33:26 - Oui ça me parle.
33:27 - Oui.
33:28 - Oui bien sûr.
33:29 - Oui l'acteur.
33:30 - Oui.
33:31 - Pour l'instant pas trop dur jusque là.
33:32 Ça va ?
33:33 Alors qui êtes-vous sur le plan professionnel pour les passants ?
33:35 - C'est un acteur et comédien de théâtre.
33:37 - Un bon acteur.
33:38 - Un acteur.
33:39 - Un acteur.
33:40 - C'est un grand acteur de théâtre, de cinéma.
33:43 Et c'est une personnalité.
33:44 - Un acteur.
33:45 - Un ami fidèle.
33:46 - Je vous laisserai vous débrouiller avec cette dame.
33:48 - J'ai l'air d'avoir quelqu'un qui dit "un peu acteur".
33:50 - Un peu acteur.
33:52 - Bon ça veut dire en tout cas que vous êtes une figure familière pour tous ces Français.
33:55 Alors j'ai été un petit peu vicieux et à force de chercher s'il existait quelqu'un qui ne vous connaissait pas,
34:00 j'ai fini par trouver ces petits jeunes.
34:01 Lambert Wilson, est-ce que vous le connaissez ?
34:03 - Non.
34:04 - Non.
34:05 - Ma connaissance cinématographique est assez limitée oui.
34:06 - Alors je vous donne des devoirs.
34:07 - Non, non, pas de devoir.
34:08 - Ça veut dire que si je vous recroise dans la rue la prochaine fois je vous redemande.
34:11 - Oui on va se renseigner un peu sur ce qu'elle fait.
34:12 - Bon c'est pas très sympa.
34:13 Mais vous l'avez entendu en tout cas, beaucoup de dames qui parlent de vous.
34:16 Certaines pas insensibles à votre charme visiblement.
34:19 Alors j'y suis allé franco et j'ai demandé à Martine si vous pouviez être son genre.
34:22 - Oh oui ça pourrait, ça pourrait.
34:24 - J'aime bien pour ça.
34:26 - Là aussi j'ai ses coordonnées.
34:27 - J'aime bien pour ça.
34:28 - Pas de problème.
34:29 Tout ça pour pas gêner Nathalie en lui posant la question.
34:31 Mais après tout, quand on sait comment les gens vous décrivent, ça ne surprend pas tant que ça non plus.
34:35 - Je le trouve bien comme acteur.
34:37 - Il a une belle voix oui.
34:38 - Les boys, pas trop, je dirais hommes de classe effectivement.
34:42 Très élégants, très british en fait.
34:44 - Il est un bon acteur, j'espère qu'il va continuer sa carrière et qu'il nous donnera encore des beaux films.
34:48 - On l'espère aussi, mais c'est vrai que c'est quand même un petit peu énervant.
34:50 On pourrait en laisser un peu plus aux autres lamberts.
34:52 Une personnalité, un héritage, et vous l'avez dit, ça vous surprend encore.
34:56 Puisque les gens n'ont pas non plus oublié votre papa.
34:59 - Fils de...
35:00 Ah oui j'ai perdu son nom.
35:02 Mais Wilson aussi.
35:03 - Fils de George Wilson, comme son père d'ailleurs.
35:05 C'était un grand comédien de théâtre.
35:06 - Son père était formidable aussi.
35:08 George Wilson, vieux caractère bougon mais bon.
35:12 - Il a pu tous ses films jusqu'à 5 hectares.
35:14 - C'est vrai que c'est peut-être un sujet sur lequel je ne l'attendais pas.
35:18 Peut-être parce que je le voyais plus citadin que rural.
35:21 Mais ça me touche que lui aussi soit sensibilisé à ce milieu important je pense pour nous.
35:27 - C'était important et là encore vous l'avez fait, au plus proche des Français.
35:30 - Merci beaucoup Mathias pour cette chronique auprès des gens dans la rue.
35:34 Ça vous surprend ces réactions des Français sur vous ?
35:37 - Honnêtement j'ai l'impression que je fais un peu partie des meubles maintenant, c'est vrai.
35:42 Et de temps en temps, quand je vais au club de sport par exemple,
35:46 il y a des jeunes qui sont à la réception, ils me demandent mon nom mais ils me demandent l'éplet aussi.
35:51 - Ah oui ?
35:52 - Et il y a un barrage, c'est toujours... c'est un film près.
35:57 Par exemple quand j'ai fait "La Vache" ou "Matrix",
36:01 une certaine génération et un certain public m'a intégré.
36:06 Donc il faut régulièrement se mettre en contact avec des générations différentes et j'essaie de le faire.
36:13 - Avec "Matrix" vous vous êtes intégré ?
36:16 - Nom de Dieu, de putain de bordel de merde, de saloperie, de connard, d'enculé de ta mère !
36:20 - Une série d'insultes mais avec la classe, c'est ça votre remarque de fabrique ?
36:26 - Peut-être qu'on va finir par ne pas trouver ça supportable à un certain moment.
36:30 Peut-être qu'on va me reprocher mes mots et qu'il y aura peut-être une censure bientôt sur ce personnage.
36:36 - Oh, espérons que non !
36:38 En tout cas vous jouez, vous chantez, vous dansez aussi.
36:41 On voit d'ailleurs danser dans les bois dans "Cinq hectares".
36:44 Vous avez appris à faire tout ça à l'anglo-saxonne ?
36:47 - Oui, quand j'ai passé mon bac à 16 ans et demi, je suis allé à Londres pendant 3 ans
36:52 et j'ai fait une école de théâtre en anglais.
36:54 J'ai eu du mal parce que je ne parlais pas anglais au départ.
36:57 J'ai appris énormément de choses, notamment le goût du chant.
37:01 C'est là que j'ai commencé.
37:03 Et puis de la communauté musicale en général.
37:05 J'en ai fait 4 ou 5 dans ma vie, plus des tours de chant.
37:09 C'est là que ça a commencé.
37:11 Il y a une discipline différente.
37:13 En fait c'est économique en Angleterre.
37:15 Il faut être prêt à tout.
37:17 Parce qu'on n'est pas protégé comme en France avec l'intermittence du spectacle.
37:20 Donc il faut pouvoir trouver des jobs.
37:23 Si le job est dans une communauté musicale, s'il faut chanter, il faut être prêt à chanter.
37:27 En France, on est un tout petit peu protégé quand même.
37:29 On peut faire la fine bouche plus.
37:32 - Mais justement, est-ce que ce n'est pas limitant de ne savoir faire qu'une seule chose ?
37:35 Est-ce qu'en France, les acteurs n'auraient pas intérêt à essayer d'aller explorer d'autres territoires ?
37:39 - Mais ils n'en ont pas envie du tout.
37:41 Pour eux, ce n'est pas du tout le métier.
37:43 Ce n'est pas leur métier.
37:45 De toute façon, pour tout le monde, les gens qui nous écoutent,
37:47 c'est bien de passer des frontières
37:51 et de voir comment les choses fonctionnent dans d'autres pays.
37:54 En France, on est très protégé par rapport au milieu du spectacle,
37:57 l'intermittence du spectacle, le financement des films,
38:00 le ministère de la Culture qui subventionne les troupes de théâtre.
38:04 Il suffit de passer vraiment une frontière
38:07 et on se rend compte qu'on est très privilégié.
38:10 - On est gâté.
38:11 On vous a entendu chanter, mais pas encore du classique.
38:14 Et pourtant, chers auditeurs, Lambert Wilson chante aussi du Bach.
38:17 On en parle dans un instant, dans le journal inattendu.
38:22 - Le journal inattendu de Lambert Wilson, avec Nathalie Renaud sur RTL.
38:49 - Ça, c'est vous, chantant montant.
38:52 Mais vous êtes aussi un grand fan de classique.
38:55 Vous êtes même le directeur artistique du festival de Tonnerre dans Lyon.
38:58 Et bientôt, sur scène, dans quelques jours, vous l'avez dit,
39:01 28, 29, 30 décembre en Suisse,
39:04 vous allez chanter des cantates de Bach.
39:07 On écoute.
39:08 Là, ce n'est pas vous.
39:17 C'est Philippe Jarouski, qui est un contre-ténor français.
39:20 Vous avez la même tessiture ?
39:22 - Pas du tout.
39:23 Moi, je suis bariton, bariton basse même.
39:25 Mais ça peut être chanté aussi bien par sa tessiture, par des femmes.
39:28 Je peux vous raconter une histoire ?
39:30 C'est lié au Covid.
39:32 J'avais travaillé le chant.
39:34 Et forcément, quand on travaille le chant,
39:35 on est obligé de travailler la base classique.
39:37 C'est comme la danse.
39:39 Mais pendant le Covid, je ne savais pas quoi faire.
39:43 Il y avait un jeune pianiste dans mon village
39:45 qui lui cherchait un chanteur pour s'entraîner.
39:47 Du coup, on a beaucoup travaillé.
39:49 On a travaillé ses cantates de Bach
39:51 et un autre répertoire de mélodies françaises.
39:53 J'adore les faire.
39:55 Ça m'apporte beaucoup de joie.
39:57 Je me suis offert à moi-même ce plaisir rare
40:01 de réunir 10 musiciens
40:03 et de faire 3 concerts.
40:06 C'est moi le producteur.
40:08 Parce que j'y trouve un équilibre
40:11 et un bonheur
40:13 très différent que dans mon métier d'acteur.
40:15 C'est très difficile techniquement.
40:17 Mais pour moi, c'est la joie pure.
40:21 J'ai lu que vous disiez
40:23 qu'en musique, ce n'est pas comme quand on joue.
40:25 Il ne faut pas se laisser aller à trop d'émotivité.
40:28 Oui, parce que l'émotivité,
40:30 techniquement, pour les chanteurs,
40:31 elle est dangereuse.
40:32 Elle va vous gêner vocalement.
40:34 À un moment donné, il faut créer l'émotion
40:37 par la musicalité.
40:40 C'est un peu artificiel.
40:42 C'est comme si on chantait,
40:44 c'est vraiment comme si on pilotait un 747.
40:46 Il faut penser à tellement de choses à la fois
40:48 qu'on n'a pas le temps d'être gagné
40:50 par les larmes qui pourraient être dangereuses.
40:52 Mais Bach, c'est autre chose aussi.
40:55 Parce que Bach, c'est une grande sérénité.
40:57 C'est un équilibre musical extraordinaire.
41:00 On peut partir sur une île déserte avec Bach
41:02 et n'écouter que ça.
41:04 En tout cas, c'est ce que j'aimerais faire.
41:06 Quand vous pensez à votre carrière,
41:08 vous pensez comme comédien,
41:10 comme acteur ou comme chanteur ?
41:13 D'abord, je ne me retourne pas.
41:15 J'ai l'impression d'avoir quitté l'école de théâtre
41:18 il y a un an.
41:19 J'ai la même anxiété que celle d'un jeune comédien.
41:22 En revanche, maintenant,
41:24 mes préoccupations à 65 ans,
41:27 ce qui est mon âge,
41:28 sont plus versées vers la musique,
41:31 festivals, chanter, organiser des concerts.
41:35 C'est un petit peu mon autre identité qui réapparaît.
41:38 Quand vous parlez de musique,
41:40 d'après vos choix,
41:41 ce que vous nous avez donné pour préparer cette émission,
41:43 c'est beaucoup de musique classique.
41:45 J'ai envie de vous demander, aujourd'hui,
41:47 ce qui vous plaît dans la génération actuelle
41:49 en musique pop, par exemple.
41:50 Est-ce que vous auriez quelque chose
41:52 qu'on pourrait vous faire écouter dans cette émission ?
41:54 J'écoute tous les matins.
41:56 Je fais du sport et je suis sous la douche
41:58 avec les plateformes de musique contemporaine,
42:02 de danse, de pop, etc.
42:04 Il y a des myriades d'artistes que j'écoute en permanence.
42:09 Le matin, c'est ça.
42:11 Sortez-en comme ça.
42:13 Pomme.
42:14 Super ! On va entendre du pomme tout à l'heure.
42:16 Mais d'abord, on va entendre quelqu'un qui est très actuel aussi,
42:19 c'est Céline Dion, "I'm Alive".
42:21 Parce qu'on a adoré vous voir danser
42:23 et faire un playback dessus dans le marsupilami.
42:32 Cette scène du marsupilami, vous vous prenez pour Céline Dion.
42:35 Vous vous en souvenez ?
42:37 Oui, je m'en souviens très bien.
42:39 J'ai été vraiment aidé par Alain Chabat et Jamel.
42:42 C'était complètement farfelu.
42:45 J'adore faire des trucs comme ça.
42:47 Pourquoi est-ce qu'on ne vous propose pas des trucs comme ça ?
42:49 Franchement, on vous propose quand même de tout.
42:51 Vous faites à la fois du drame et de la comédie
42:53 et vous êtes inclassable.
42:54 Vous n'êtes pas un acteur de drame qui, de temps en temps,
42:56 fait de la comédie.
42:57 J'en veux encore.
42:58 J'ai regardé l'autre jour Meryl Streep dans Mamma Mia.
43:01 Mais faisons des comédies musicales, plus !
43:04 C'est vrai que ça peut aider en cette période.
43:06 On se retrouve pour parler de vos engagements aussi, Lambert Wilson.
43:11 C'est Dans un instant, avec du Céline Dion, bien sûr.
43:16 Le journal inattendu sur RTL.
43:19 Les cours d'eau, pommes.
43:38 Vous nous avez cité pommes avant la publicité.
43:40 Eh bien, on vous donne du pomme.
43:42 C'est bien.
43:43 Ça vous donne envie de danser ?
43:47 Oui, j'aime bien pommes.
43:49 Elle est jolie, elle a une jolie voix, elle est acidule.
43:52 J'aime bien.
43:53 Elle se met au cinéma d'ailleurs.
43:55 Elle aussi est une artiste sans frontières.
43:58 Vous nous disiez que vous faisiez du sport tous les matins
44:02 en écoutant la musique sur les plateformes.
44:04 Vous maintenir en forme, c'est un besoin ?
44:08 C'est pour les besoins de vous, acteur, ou c'est personnel ?
44:12 Non, je crois qu'un acteur, il a un instrument
44:16 qui est cette espèce de matière comme de la pâte à modeler.
44:19 Il faut garder de la souplesse, de la tonicité,
44:23 parce qu'on va vous demander de partir dans plein de directions différentes.
44:26 On ne peut pas ne rien faire et subitement appuyer sur l'accélérateur.
44:30 C'est là qu'on s'abîme.
44:31 Donc, moi, j'ai besoin de rester tonique et élastique.
44:35 Et puis, je suis encore complexé en tant qu'ancien petit gros.
44:42 Enfin, je n'étais pas vraiment gros.
44:44 On me faisait sentir que j'étais gros quand j'étais petit.
44:46 Donc, j'ai l'impression que je dois lutter en permanence
44:50 pour garder une apparence qui me paraît vaguement supportable.
44:54 Ça va, je vous ai en face de moi et franchement, c'est tout à fait supportable.
45:00 J'ai constaté que dans le film "Cinq hectares" qui sort mercredi,
45:04 vous jouiez un quinquagénaire alors qu'en réalité,
45:08 vous êtes plutôt, sans trop révéler, sexagénaire.
45:11 Je l'ai révélé tout à l'heure absolument.
45:14 Et ça marche ?
45:16 C'est un âge intéressant pour les acteurs.
45:19 On a plus de chance que les femmes.
45:21 Malheureusement, les actrices ont beaucoup moins de rôle à partir de la quarantaine même.
45:26 Parce que là, je suis à mi-chemin entre les paterfamilias,
45:31 et oui, presque les vieillards, j'exagère.
45:35 Mais je peux encore faire...
45:38 Faire un jeune quinquagénaire.
45:40 Oui, et j'aime bien ça.
45:42 C'est une période qui ne va pas durer très longtemps,
45:47 mais il y a des beaux rôles en attente par exemple.
45:50 Je pense qu'une fois qu'on a vraiment acquis,
45:54 quand on est entré dans l'emploi des vieillards, du roi lire,
46:00 ça doit être génial en même temps.
46:03 Parce que c'est fatigant d'essayer de rester frais à l'écran.
46:08 À un moment donné, vous allez pouvoir arrêter de faire du sport,
46:12 et vous laisser complètement aller.
46:14 Dans le film "Cinq hectares", on en parlait, c'est le retour des néo-urbains à la terre.
46:19 Vous avez sorti cette année un autre film qui s'appelait "Les belles choses", je crois.
46:26 Non, "Les choses simples".
46:28 Merci.
46:30 Mais qui était un petit peu sur la même thématique.
46:33 Un homme pressé, chef d'entreprise, qui tombe en panne,
46:37 et puis qui découvre le plaisir de la lenteur et la rencontre avec quelqu'un du terroir.
46:43 Est-ce que vous diriez que c'est une thématique qui concerne finalement
46:48 toute une génération peut-être trop pressée,
46:50 qui doit revenir à une vie plus simple et plus lente ?
46:53 C'est dans l'air. Si les auteurs, réalisateurs écrivent ces sujets-là, c'est que ça les préoccupe.
46:59 Ce qui est urgent, ce que dit Émilie Deleuze dans "Cinq hectares", c'est qu'il faut désaccélérer.
47:05 Parce que cette suraccélération, elle ne nous rend pas heureux,
47:09 elle nous rend complètement toqués, en fait.
47:11 Donc, j'ai saisi ces scénarios, mais ce n'est pas moi qui les ai inventés, ils sont là.
47:19 Ils correspondent aussi à ma préoccupation, j'ai envie de ralentir.
47:23 L'accélération me rend triste, ne me fait pas du bien.
47:28 Et elle est pernicieuse cette accélération, elle est absolument partout.
47:31 Il faut être sur les réseaux sociaux, il faut savoir tout de l'information,
47:35 il faut se déplacer le plus rapidement possible.
47:38 Non, on n'est pas fait humainement, psychiquement, pour ça.
47:44 - La nature vous aide en cela ? Votre rapport à la nature est fondamental ?
47:49 - Oui, mais en même temps, c'est un rapport douloureux,
47:52 parce que la nature est tellement abîmée que j'ai une sorte de rapport compassionnel,
47:57 mais un peu triste.
47:59 Même dans des régions qui semblent jolies, l'industrie chimique est là en permanence,
48:05 la surproduction, dans ma région en Bourgogne,
48:08 on a mis tellement de produits chimiques dans les champs,
48:12 on s'est débarrassé des haies, il n'y a plus d'insectes, il n'y a plus d'oiseaux.
48:15 En réalité, c'est une catastrophe.
48:17 Je la regarde, je l'observe cette nature, mais ça me fait mal.
48:22 À la montagne, je me rends compte que l'homme ne peut pas tout détruire,
48:26 parce que c'est difficile d'accès.
48:28 - Et encore que les glaciers fondent et que la montagne change.
48:31 - J'ai même renoncé à être militant,
48:37 parce que j'ai eu l'impression que tout ce qu'on pouvait dire à l'humanité
48:41 n'était pas entendu.
48:42 Il y a un moment donné, on nous dit sur quel ton,
48:45 les plus grands scientifiques, les rapports du GIEC, tout ça,
48:49 et regardez ce qui s'est passé à la COP28,
48:51 finalement on n'est pas sortis d'énergie fossile.
48:56 - Vous avez milité à Greenpeace, je crois ?
49:00 - Oui, pendant 20 ans, ça ne s'est pas très bien terminé entre nous.
49:04 - Et aujourd'hui, vous en avez fini avec cet engagement
49:08 parce que vous êtes finalement trop déçu et vous n'y croyez plus ?
49:12 - Non, je suis pour les gestes individuels,
49:15 puisque de toute façon les grands discours ne marchent pas,
49:18 ou alors il faut être effectivement dans l'action directe.
49:23 Et ça, pourquoi pas ?
49:25 - Quand vous parlez d'action directe, c'est quoi ? L'action violente ?
49:29 - Pas l'action violente, mais ce qu'a fait Greenpeace beaucoup,
49:32 c'est-à-dire des signes forts pour faire changer les mentalités,
49:38 mais même ça, ça ne marche pas,
49:41 puisqu'on continue à appuyer à fond sur l'accélérateur,
49:44 du pétrole et de la surproduction.
49:48 Donc, en revanche, à un niveau quotidien et local,
49:52 et auprès de ses proches et des gens qu'on rencontre,
49:55 continuer à prêcher la bonne parole.
49:57 Et moi, je me répète au prix d'être ennuyeux,
50:01 mais je n'arrête pas de...
50:03 Par exemple, tous mes amis qui prennent des avions pour aller en vacances,
50:06 là, à Noël, qui partent une semaine et qui vont passer 12 heures en avion,
50:09 je leur dis "mais ce n'est pas écolo du tout ce que vous faites !"
50:12 - Vous, l'avion, vous le prenez quand même avec votre carrière ?
50:14 - Je le prends vraiment quand c'est un truc de boulot,
50:17 mais je ne prends plus de longs courriers, je prends des petites distances.
50:21 - Donc vous vous appliquez à vous-même ?
50:22 - Ah oui, complètement, je ne voyage plus maintenant.
50:25 J'aimerais bien, mais je ne le fais plus.
50:27 - Mais est-ce parce que vous l'avez fait ? Aussi beaucoup ?
50:30 - J'ai pris conscience des choses au fur et à mesure.
50:32 J'ai été un adolescent dans les années 70,
50:35 donc on y est allé à fond, c'est clair.
50:37 - Finalement, quand je vous entends, la solution, selon vous,
50:40 passe aussi par la décroissance.
50:43 - Oui.
50:44 Ah oui, il faut lever le pied.
50:46 Il faut, mais oui, j'assume à ça,
50:49 même si les économistes me disent que c'est dangereux, etc.,
50:53 mais c'est le seul moyen.
50:54 - Il faut vous engager en politique, Lambert-Wilson,
50:56 vous n'y avez pas songé ?
50:57 - Non, parce que je n'ai pas les idées assez claires
51:02 et puis je pense que je serais trop habité par le doute.
51:06 Et je crois qu'à un moment donné,
51:07 quand il faut asséner des choses au public,
51:09 il faut le faire vraiment avec une conviction dense,
51:13 la cellule profonde.
51:15 Je n'ai pas ça dans mon ADN.
51:17 - Est-ce que, finalement, le message,
51:18 vous le faites passer aussi à travers les films que vous choisissez ?
51:22 - Par exemple, je n'aime plus proposer des images de violence,
51:27 les armes.
51:28 On pense que c'est anodin.
51:30 Non, ce n'est pas anodin.
51:31 On a multiplié la banalisation de la violence à l'écran.
51:36 On voit le résultat.
51:38 Donc, maintenant, l'autre jour, on m'a proposé
51:40 de tenir un pistolet sur un plateau de télévision
51:42 pour une émission tout à fait gentille et banale.
51:45 Je ne voulais pas prendre cette arme.
51:47 Donc ça, je ne veux plus.
51:50 Après, trouver des films militants
51:54 qui soient en même temps des oeuvres intéressantes,
51:56 ce n'est pas à tous les jours.
51:58 Mais voilà.
52:01 Donc, j'essaie de choisir en fonction de mes convictions, oui.
52:06 - Quelles traces est-ce que vous avez envie de laisser, Lambert Wilson ?
52:10 - Je ne me préoccupe absolument pas des traces que je pourrais laisser.
52:13 La seule trace dont je serais fier,
52:15 c'est si je pouvais inventer quelque chose comme une écriture,
52:18 si je pouvais écrire et laisser un texte
52:21 qui ne soit pas simplement la narration de ma vie,
52:23 ça, tout le monde peut le faire,
52:25 et on demande à tous les acteurs de le faire.
52:27 Mais si je pouvais inventer quelque chose, une histoire,
52:30 ou faire un récit de quelque chose,
52:32 ou laisser un texte.
52:34 J'ai une grande admiration pour les écrivains,
52:38 pour le texte écrit.
52:40 Ça, j'en serais fier.
52:42 - Merci beaucoup d'avoir partagé cette heure d'émission à mes côtés.
52:47 On va se quitter avec la révie en rose,
52:49 parce qu'on a besoin d'un peu de rose en ce moment.
52:52 Je rappelle que 5 hectares sort mercredi prochain au cinéma,
52:56 que les 28, 29 et 30 décembre,
52:59 on peut aussi vous entendre chanter "Back" en Suisse.
53:03 - À jolie nuit.
53:04 - Voilà, exactement.
53:05 Dans un instant, entrez dans l'histoire avec Laurent Deutsch.
53:08 Je souhaite à tous les auditeurs de très belles fêtes de fin d'année,
53:11 puisque c'était le dernier journal inattendu de 2023.
53:15 J'en profite aussi pour saluer mon équipe,
53:18 Roman Bincli, Mathias Lugin,
53:21 et bien entendu, le réalisateur sans qui,
53:24 cette émission ne serait pas ce qu'elle est.
53:26 Je veux parler de Pascal Choisy.
53:28 On se retrouve l'année prochaine.
53:30 Très bonne fête à tous.
53:31 - Joyeux Noël.
53:32 (musique)
53:40 - Le journal inattendu sur RTL.
53:43 (musique)
53:50 [SILENCE]