Hier soir dans "Quelle époque" sur France 2, deux anciens Premiers Ministres Français, Elisabeth Borne et Dominique de Villepin, se sont retrouvés sur le plateau et ils ont pu confronter leurs positions très différentes sur la situation en Israël et sur la bande de Gaza.
C'est Dominique de Villepin qui s'es t faire remarqué sur ce sujet en chargeant à la fois Emmanuel Macron, mais aussi en accusant Israël de ne pas respecter le droit International : '
"Le message d'Emmanuel Macron a souvent été brouillée par des prises de positions différentes. Ainsi lors de sa première visite sur place, il a appelé à mettre en place une coalition contre le Hamas et ce n'était pas la bonne solution. La France ne mène pas de combat pour défendre les principes. Est-ce que Israël se défend dans le respect du droit international ? Non !
Moi, je ne l'accepte pas et je me bats pour ça. Je m'excuse mais nous ne sommes pas beaucoup de diplomates sur ce plateau !"
Une petite phrase qui va déclencher la désapprobation sur le plateau, estimant sans doute l'expression plutôt méprisante.
C'est Dominique de Villepin qui s'es t faire remarqué sur ce sujet en chargeant à la fois Emmanuel Macron, mais aussi en accusant Israël de ne pas respecter le droit International : '
"Le message d'Emmanuel Macron a souvent été brouillée par des prises de positions différentes. Ainsi lors de sa première visite sur place, il a appelé à mettre en place une coalition contre le Hamas et ce n'était pas la bonne solution. La France ne mène pas de combat pour défendre les principes. Est-ce que Israël se défend dans le respect du droit international ? Non !
Moi, je ne l'accepte pas et je me bats pour ça. Je m'excuse mais nous ne sommes pas beaucoup de diplomates sur ce plateau !"
Une petite phrase qui va déclencher la désapprobation sur le plateau, estimant sans doute l'expression plutôt méprisante.
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00:00Et par ailleurs, le message a souvent été brouillé par des prises d'opposition différentes au fil du temps.
00:06Et parfois, je ne rappellerai pas la position d'Emmanuel Macron quand il s'est rendu pour la première fois au Proche-Orient
00:13en indiquant qu'il fallait former une coalition antiterroriste.
00:17Vous l'avez entendu comme moi, je ne crois pas que c'était l'initiative qu'il fallait imposer.
00:22– Je voudrais vous donner la parole, Elisabeth Borne.
00:25Au fond, le fond de ce que dit Dominique de Villepin, vous le dites fortement ce soir,
00:29et vous l'avez déjà dit ces dernières semaines, c'est qu'on n'entend pas la voix de la France.
00:33C'est ça qu'il vous dit.
00:34– Et je dis ça parce que je passe ma vie à voyager.
00:37– Je pense qu'il y a un envoyé spécial du Président de la République aujourd'hui.
00:41– Tout ça, c'est des formes. J'ai entendu Jean-Yves Le Drian ces derniers jours.
00:45Mais ce n'est pas de nommer un envoyé spécial.
00:48Moi, je préfère voir un certain nombre de responsables à travers le monde,
00:52essayer d'apporter un certain nombre de solutions et de propositions.
00:55En l'occurrence, le combat qu'il faut mener, et que ne mène pas suffisamment la France,
00:59c'est un combat pour défendre les principes.
01:01Ceux qu'il faut défendre en Ukraine, et ceux qu'il faut défendre à Gaza et au Moyen-Orient,
01:08et en particulier le fait que le droit international doit être respecté,
01:12dans un cas comme dans l'autre.
01:13– Elisabeth Borne.
01:14– Là, je pense qu'on rentre dans la politique un peu politicienne.
01:19– Absolument.
01:20– Parce que je pense que dire que la France n'a pas affirmé très fortement,
01:26dès le départ, qu'Israël a le droit de se défendre dans le respect du droit international,
01:32dire que la France n'a pas…
01:34– Arrêtez-vous là. Est-ce qu'elle le fait, dans le respect du droit international ?
01:37Arrêtez-vous là.
01:39– Mais qui ne le dit pas aujourd'hui ?
01:42Et quelle est votre solution magique qui fait qu'on n'obtient pas aujourd'hui ?
01:47– La solution magique.
01:49– Quand Joe Biden donne un ultimatum à Benyamin Netanyahou qui ne le respecte pas,
01:55quelle est votre solution magique ?
01:57– C'est de ne pas accepter, c'est de ne pas accepter.
01:59– Moi je ne l'accepte pas, vous voyez les massacres dans la bande de Gaza,
02:02je ne les accepte pas.
02:04– Et je me bats pour ça.
02:06Et les États-Unis ont mis un veto, il y a quelques jours.
02:10Ils ont mis un veto à l'énième résolution sur Gaza.
02:13Eh bien représentons une nouvelle résolution.
02:16On verra si M. Joe Biden, après le mandat…
02:19– Elles sont rejetées, vous le savez, elles ne sont rejetées pas.
02:22Joe Biden et Trump, il n'est pas encore arrivé.
02:24– Oui mais il s'est passé quelque chose d'autre depuis.
02:26C'est qu'il y a un mandat maintenant contre Benyamin Netanyahou, contre Yoav Galand.
02:30Est-ce que M. Biden aujourd'hui aura le courage,
02:37ou plutôt l'absence de courage, de s'opposer une nouvelle fois à la résolution ?
02:41– La réponse est oui.
02:44– Joe Biden lui-même a dit que sa décision de la CPI était scandaleuse.
02:48– Je m'excuse, mais je crois qu'on ne soit pas beaucoup de diplomates ici.
02:52La diplomatie, c'est de réessayer et de réessayer.
02:56Et voyez-vous, sur l'Ukraine, c'est exactement pareil.
02:58– Alors justement, un mot sur l'Ukraine, parce que tout le temps, malheureusement,
03:01on est au millième jour de la guerre.
03:03– On a Donald Trump qui arrive, avec des idées toutes faites, unilatéralisme,
03:07protectionnisme, il va tout régler en Ukraine.
03:10Là encore, nous avons deux mois pour avancer sur des positions fortes
03:15qui puissent permettre de faire barrage à la diplomatie américaine
03:19qui prétend vouloir tout régler très vite et surtout toute seule,
03:23sans consulter les Européens.
03:25Et on se demande même s'ils consulteront les Ukrainiens.
03:28Et bien, travaillons avec les Ukrainiens,
03:31travaillons avec l'ensemble des Européens, de façon unie,
03:37pour fixer une position qui servira, en quelque sorte, de ligne rouge à Donald Trump.
03:42Et en particulier pour le fait que l'Ukraine ne soit pas placée devant la situation
03:46d'avoir à accepter une capitulation.
03:48– Dans les fêtes, ce serait quoi ?
03:50– Dans les fêtes, justement, c'est un cessez-le-feu,
03:53ne pas forcer l'Ukraine à accepter une capitulation.
03:56– Qui dirait ça à qui ?
03:58– Les Ukrainiens avec les Européens auraient cette position commune
04:01et l'exprimeraient devant Donald Trump.
04:03Si Donald Trump veut faire capituler l'Ukraine,
04:05il apparaîtra aux yeux de la planète entière, qu'il a cédée devant Poutine.
04:08– Mais donc, Dominique de Villepin…
04:10– C'est donc faire un travail en commun, comme il faut le faire,
04:12nous, Européens, avec les pays arabes.
04:14Sur Gaza, aujourd'hui, il y a eu un sommet de riade,
04:17enfin, il y a quelques jours, un sommet de riade,
04:19qui a marqué l'unité des pays arabes avec l'Iran
04:22pour refuser une action militaire qui pourrait avoir lieu sur l'Iran.
04:26– Mais Dominique de Villepin, moi je ne comprends pas,
04:28sur l'Ukraine, on a eu des trains de sanctions successifs de l'Europe
04:34qui est restée unie pour sanctionner la Russie.
04:37– Il y a des trains de sanctions, vous avez raison,
04:39mais est-ce qu'on peut s'en contenter,
04:41sachant que toutes ces sanctions sont contournées ?
04:43– Mais pardon, qu'est-ce que vous dites,
04:46parce qu'on a entendu Poutine s'exprimer il y a deux jours
04:49et parler de nouvelle guerre mondiale, ce qui fait peur aux gens,
04:52mais qu'est-ce que vous dites aux Ukrainiens qui se battent,
04:55cette résistance ukrainienne qui se bat depuis deux ans,
04:58400 000 morts, qui sont morts pour rien en fait,
05:00qu'il faut faire le cessez-le-feu, il faut faire taire les armes,
05:02alors qu'ils ont été agressés par la Russie ?
05:05– Mais je dis l'inverse, je dis l'inverse.
05:07Quand je dis cessez-le-feu, c'est bien parce que pour les Ukrainiens
05:10qui ne veulent pas renoncer à leur souveraineté,
05:13le véritable enjeu c'est de ne pas être forcés à la capitulation.
05:16C'est donc dans la mesure…
05:18– Mais Zelensky veut continuer à se battre.
05:20– Dans la mesure où il y a une pression…
05:21– Il dit donnez-nous des armes, il ne dit pas on veut faire le cessez-le-feu.
05:23– Bien sûr, mais Donald Trump arrive et modifie la donne,
05:26et c'est pour ça que depuis plusieurs mois maintenant,
05:28Zelensky se prépare à une situation nouvelle qui pourrait être justement
05:31soit un cessez-le-feu, soit la menace d'une capitulation.
05:34Et ce que je pense, c'est qu'en aucun cas, il ne faut forcer l'Ukraine,
05:38ni abrader son intégrité territoriale, ni abrader sa souveraineté.
05:42– Il faut l'aider alors.
05:44– Il faut l'aider bien sûr, bien sûr qu'il faut l'aider.
05:47– Qu'est-ce que vous appelez exactement un cessez-le-feu ?