L’examen du Budget reprend ce lundi au Sénat. Plus que jamais, la menace d’une motion de censure plane au-dessus de l'exécutif.
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00:00Et pendant ce temps, l'examen du budget poursuit son petit bonhomme de chemin au Sénat, ça reprend ce matin, la menace d'une motion de censure plane comme jamais au-dessus de l'exécutif
00:08en cas de recours à l'article 49.3, on en a parlé dans le journal de César. Nicolas, que se passe-t-il si la France n'a finalement pas de budget pour 2025 ?
00:17C'est le souk quand même, il faut être honnête. Alors il y a un dispositif qui est vraiment la dernière solution, c'est la loi dite loi spéciale.
00:24En fait, c'est un texte qui reproduit en 2025 pratiquement à l'identique le budget 2024. Je peux vous assurer que si on était devant cette loi, c'est donc un texte qui doit être voté,
00:33tout le monde votera. Tout le monde votera parce que derrière, c'est le chaos. C'est une sorte, effectivement, le chaos, ce serait une sorte de scénario à l'américaine
00:41où les verrous constitutionnels font qu'on ne peut plus tout simplement payer les fonctionnaires et faire tourner la nation. Donc s'il y avait cette loi spéciale,
00:49tout ce qu'on est en train d'examiner, vous oubliez. Il n'y a plus d'ausse d'impôts, il n'y a plus de déremboursement de médicaments.
00:54Ce n'est jamais arrivé.
00:55Non, les crédits des ministères sont reconduits à l'identique. On ne revalorise pas le barème de l'impôt sur le revenu, on n'augmente pas les dépenses de santé
01:03malgré le vieillissement. Cette issue permettrait à l'État de continuer à prélever l'impôt. Côté dépenses, à ce moment-là, le gouvernement agit par ordonnance
01:13uniquement sur la base des montants qui ont été validés en 2024 et qui sont reconduits en 2025. Alors, là où il y a un paradoxe, c'est que finalement, ça vous gèle
01:23un peu la situation et en gelant la situation, ça permettrait en 2025, malgré tout, de réaliser des économies.
01:29C'est une situation qui ne pourrait pas durer quand même.
01:31Ça peut durer, ça peut tenir un an, on va dire. Techniquement, tout ça peut fonctionner. La loi spéciale, le gouvernement, même censuré des missionnaires,
01:39peut quand même porter cette loi. On peut quand même y revenir dans le courant de l'année suivante pour l'améliorer parce que le gouvernement pourrait se retrouver
01:46en manque de crédit quelques fois pour payer ses agents publics en fin d'année, dont la rémunération augmente mécaniquement. Mais on ne va pas se voyer la face.
01:55Dissolution, censure, pays ingouvernable, choc budgétaire, oui, ça se paiera. Ça se paiera vite, ça se paiera à cash. On a beau avoir l'euro, on a beau avoir à côté de nous
02:06la signature de l'Allemagne. La confiance que le reste du monde nous accorde sera ébranlée. Et ça, ce n'est pas un sujet technique.
02:12On va avoir une petite piqûre de rappel vendredi. La troisième grande agence de notation, Standard & Poor's, va nous donner son avis sur la note française.
02:21Je vous rappelle qu'aujourd'hui, la France emprunte pratiquement au même prix que la Grèce. Tout ça n'est quand même pas très bon signe.
02:26Alors tout le monde maintenant mise sur les 14 élus, les 7 députés et 7 sénateurs qui vont se réunir à la comté de mercredi en commission mixte paritaire,
02:34en imaginant peut-être une sorte de petit miracle.