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L'éclairage économique du jour sur un sujet d'actualité.

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00:00Alors que le budget est en cours d'examens par le Parlement, la réduction de 40 milliards des dépenses de l'État n'est toujours pas au rendez-vous, Maxime Legay.
00:09Oui, souvenez-vous, c'était il n'y a pas si longtemps que ça, le 1er octobre dernier, Michel Barnier s'avançait devant les députés de l'Assemblée Générale pour son politique de discours général
00:19et s'exprimait ainsi, je dirai la vérité aux Français et je prendrai les mesures nécessaires pour redresser les finances du pays.
00:27La copie devait être celle-ci, un effort budgétaire de 60 milliards, divisé ainsi 20 milliards d'augmentation d'impôts et 40 milliards de réduction des dépenses publiques.
00:37Sauf que tel le petit pousset, le gouvernement Barnier a semé des milliards en cours de route devant les broncas politiques.
00:44Et pour satisfaire les désirata de chacun, c'est près de 7 milliards d'euros qui se sont déjà évaporés.
00:50Quels sont ces renoncements et combien ça nous coûte ?
00:53Alors, ils sont nombreux, mais on pourrait citer à titre d'exemple la désindexation temporaire des retraites sur l'inflation.
01:00Cela devait rapporter près de 4 milliards d'euros, mais Michel Barnier a finalement reculé devant Laurent Wauquiez.
01:05Autre rétro-pédalage, celui sur la réduction des allégements de cotisations patronales.
01:10Là aussi, il devait être de 4 milliards d'euros d'économies. Ce sera finalement rapporté vraisemblablement à 1,5 milliard.
01:20Puis, on pourrait aussi mentionner le dossier des collectivités territoriales.
01:23L'Etat devait réduire de 5 milliards les aides pour l'été dernier. Finalement, un ajustement significatif aura lieu.
01:31Alors, il serait malhonnête de dire que tout cela n'est que la faute de Michel Barnier.
01:35Quand on voit la manière dont Laurent Wauquiez s'est précipité aux 20h de TF1 pour parler du revirement des retraites.
01:42Ou la manière dont son propre ministre de l'économie, Antoine Armand, télécommandé par Gabriel Attal, a posé un ultimatum sur les allégements des réformes patronales.
01:53On se dit que certains n'ont pas le budget 2025 comme horizon, mais bien la présidentielle 2027.
01:58Quelles sont encore les économies possibles ? Les économies qu'on pourrait encore réaliser ?
02:04S'attaquer aux dépenses de l'Etat, Romain. Parce que pour l'instant, on a surtout vu les taxes et les impôts pleuvoir.
02:10Mais vous savez, il y a une maladie française. C'est que souvent, on dit qu'on va réduire les dépenses publiques.
02:15Jamais, on n'y arrive vraiment. Il y aurait tant à faire, pourtant.
02:19Réduire les subventions à de nombreuses associations ou opérateurs de l'Etat.
02:23Fusionner les doublons administratifs.
02:25Réduire le nombre de fonctionnaires ayant éreigné le passage d'un à trois jours de carence comme dans le privé.
02:30Resserrer le budget de l'aide médicale d'Etat.
02:33Et lutter efficacement contre la fraude à l'assurance maladie.
02:36Et pourquoi pas aussi réduire l'aide au développement de certains pays, à commencer par l'Algérie,
02:42qui ne cesse de produire des communiqués diffamants et hostiles à l'endroit de la France.
02:47Mais pour réduire ces dépenses gargantuesques de l'Etat, il faut du courage politique.
02:52Et c'est une vertu qui se fait de plus en plus rare, surtout lorsqu'il s'agit de l'équilibre budgétaire.
02:58Le dernier budget excédentaire de la France remonte à 1974, après 50 ans de dérives successives.
03:05Il serait peut-être temps d'arrêter les frais.