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Amusant
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00:00Fréquence 2 et Mouve Monnaie vous offre Fréquence 2 dans mon école.
00:04Toujours à l'intérieur du pays, la caravane de l'excellence de Fréquence 2 s'est rendue à Lakota.
00:09Ici, c'est le lycée moderne Bogadodo Emile qui reçoit l'équipe de production de Fréquence 2 dans mon école.
00:15Avant le démarrage effectif de l'émission, certains des élèves du lycée Hauton se sont succédés pour partager avec nous leur métier de rêve.
00:23Coucou chers amis, je m'appelle Miss Dany Cecilia José Maniela, en classe de 1er A2M.
00:28Je rêve de devenir femme entrepreneur, de prendre de moi et c'est ça.
00:33Salut à tous, je m'appelle Gadji Dagoury Jean-Paul, élève au lycée moderne Bogadodo de Lakota.
00:38Je suis en classe de 1er A2M et mon métier de rêve c'est d'être procureur.
00:44Je m'appelle Guéré Ousseini, je suis en classe de terminale D1 ici au lycée moderne Emile Bogadodo de Lakota.
00:50Mon métier de rêve c'est d'être médecin parce que je veux être médecin pour pouvoir soigner et apporter en tout cas ma connaissance en matière de santé pour améliorer la qualité de santé ici dans mon pays.
01:05Et maintenant, place au partenaire Nataraj.
01:09Vous savez pourquoi est-ce qu'il est important d'utiliser Nataraj?
01:13Ce sont des stylos qui vous rappellent beaucoup.
01:16Quand tu as des stylos tellement écrits, tu deviens blessé.
01:19Alors tu retiens, tu bosses ton cou, tu bosses ton cou.
01:22Et lorsque tu apprends à les composer, les stylos te permettent bien sûr d'être en avance sur le tableau, c'est pour Nataraj.
01:28Notons la présence du partenaire Move Côte d'Ivoire au lycée moderne Bogadodo Emile.
01:34Recevons à présent les officiels parmi lesquels Mme Mariam Kounibaly Kouadio, directeure de Frequence 2.
01:40Yann Baou a débuté son show avec le public surexcité de Lakota qu'elle a pris du plaisir à retrouver.
01:46Pour information, Yann Baou est né dans cette ville et y a fait tout son parcours scolaire.
01:51Nous sommes au lycée moderne Bogadodo Emile de Lakota!
02:00Place au mot de bienvenue qui sera donné par M. Yacouba Kone, proviseur du lycée moderne Bogadodo Emile de Lakota.
02:14Je voudrais marquer ma joie, une joie si intense que les mots sont devenus impuissants pour traduire toute mon émotion.
02:24Parce que grâce à Mariam Kounibaly nous sommes aujourd'hui avec Frequence 2 dans mon école et ça nécessite absolument vos applaudissements d'origine.
02:36Mesdames et Messieurs, l'école est un espace où on doit tout mettre en oeuvre pour que les enfants puissent être épanouis.
02:46Et donc, nous nous employons à faire en sorte que les cours soient assurés comme il se doit pour que les enfants puissent avoir le savoir, le savoir faire et le savoir être.
02:56Mais à côté de cela, nous nous employons à faire en sorte que l'épanouissement permette à nos enfants de s'amuser, de se récréer et puis de comprendre que la vie elle est plurielle.
03:10Je vous remercie.
03:12Le mot de bienvenue ainsi donné, des élèves ont présenté l'établissement dans Bienvenue Chez Nous.
03:18Situé à environ 240 kilomètres de la capitale économique Abidjan, le département de Lakota se localise dans la région administrative du Lot d'Ivoire dont Divo est le chef-lieu.
03:29L'appellation Lakota est une déformation du nom originel Lokoda en langue Zida qui signifie là où on trouve les éléphants.
03:38C'est dans cet environnement favorable que l'état de Côte d'Ivoire va dégager un bout de terre de 6 hectares de superficie pour la construction du premier établissement d'enseignement secondaire
03:50sous la dénomination de Collège d'enseignement général de Lakota.
03:54C'est un jeu qui ouvrira ses portes au cours de l'année scolaire 1967-1968 avec le premier directeur Morin Jean, un français.
04:05En début des années 1990, l'état ivoirien va procéder à une réorganisation des établissements secondaires.
04:14C'est dans cette dynamique que le CEG de Lakota va se faire désormais appeler Collège moderne de Lakota au cours de l'année scolaire 1991-1992.
04:26Le premier et unique principal de cette appellation nouvelle est Monsieur Tchessou Moïse.
04:33Il en sera d'ailleurs le premier proviseur avec l'érection du Collège moderne de Lakota en lycée moderne de Lakota au cours de l'année scolaire 1993-1994.
04:46Et toujours dans sa marche au cours de l'année scolaire 2003-2004, l'établissement va porter le nom d'un illustre fils de la localité, Bougadoudou Emile.
04:57Le premier proviseur du lycée moderne Bougadoudou Emile de Lakota est Monsieur Prokoja.
05:03Et l'actuel se nomme Monsieur Yacouba Koné, en fonction depuis l'année scolaire 2016-2017.
05:10Les apprenants sont au nombre de 3437, 1492 filles et 1949 garçons.
05:19Nous avons comme infrastructures sportives un terrain de football, un terrain de volleyball et un terrain de basketball.
05:28Cependant, ces atouts évoqués plus haut ne doivent pas occulter certaines insuffisances que nous formulerons en doléances.
05:36Un préau pour contenir les élèves en retard ou ayant des heures creuses.
05:42La réhabilitation du bâtiment en hauteur, la réhabilitation des infrastructures sportives, la réhabilitation des toilettes et l'installation d'un second point d'eau.
05:54Voici ainsi présentée la rubrique Bienvenue chez nous. Je vous remercie.
06:00Au lycée moderne Bougadoudou Emile, il y a énormément de talents. La preuve, vous l'aurez en mélodie.
07:00Après le chant, vint le slam, servi par l'élève Badini, en classe de première B2.
07:07Vive les maths, c'est vivre autrement. Un plus un, c'est égal à deux. Deux plus deux, ça fait quatre.
07:16Facile, c'était l'école primaire. Là où un monde n'existait pas, il n'y avait pas de galère.
07:22Ça correspond au moment de la vie. Là où tu venais de naître. Là où tu dis maman sans la cinquième lettre.
07:29Facile, écris pour te lécher où tu commandais la famille. Décris, tu montais au dos.
07:36Mais n'aimons pas la facilité dans l'autre secondaire. Là où les maths vont se corser, les équations aux vecteurs.
07:42Là où l'intelligence et la rapidité doivent être les mêmes.
07:46Là où on voit le cycle qu'on a sauté après avoir écrit deux heures.
07:50Ça correspond au moment de la vie. Là où on arrête d'être gamin.
07:54On tient compte de ses avis, ce qu'on ne faisait jamais.
07:57Là où on essaie à la fois de gérer dix problèmes. Au moment où on n'a pas la foi, on prie quand même.
08:02C'est à travers un exposé sur la consommation de la drogue en milieu scolaire que l'assistante Badini
08:07s'est rendue compte qu'elle n'était pas la seule.
08:11C'est à travers un exposé sur la consommation de la drogue en milieu scolaire que l'assistance
08:16a pu connaître les types de drogue, les causes de leur consommation et les conséquences produites.
08:23La consommation de la drogue semble être de nos jours une pratique banale pour nos apprenants.
08:30Des cas de consommation de ces substances sont légendes à nos établissements.
08:35Les causes de la consommation de la drogue en milieu scolaire sont multiples.
08:40Au niveau de l'élève, l'adolescence qui est un état de forte perturbation se caractérise
08:45par la tentation à être en contact avec le monde extérieur.
08:49C'est une occasion de désamitié, celle-ci si mal maîtrisée,
08:53qui pousse certains esprits fragiles à se laisser manipuler.
08:57Au niveau familial, une absence d'autorité parentale conduit à un relaxement dans l'encadrement
09:04de leurs projets ultimes. Des parents qui ne connaissent pas les fréquentations
09:08de leurs enfants y dorment tandis que les enfants sont dehors.
09:12Au niveau scolaire, une faible sensibilisation des acteurs de l'école sur les méfaits de la drogue.
09:18Au niveau des pouvoirs publics, la prolifération des produits sur le territoire
09:23est une cause majeure de ce que nous observons dans nos écoles.
09:27A cela, notons la prostitution abusive des maquis et bas aux alentours des établissements
09:33scolaires sans ignorer les suffisantes campagnes de sensibilisation.
09:38Au plan sanitaire, à long terme, la consommation de stupéfiants et d'alcool
09:43engendrera des dommages irréversibles sur la santé de l'apprenant,
09:48une régression au niveau du développement du cerveau.
09:52Au plan scolaire, les élèves consommateurs pourront ainsi observer une baisse
09:57de leur rendement scolaire, ce qui entraînera l'exclusion du système.
10:02Au plan social, les parents d'élèves qui sont les premiers responsables
10:06de l'éducation de leurs enfants doivent effectivement s'assumer
10:10en exerçant leur autorité.
10:12Ils doivent eux-mêmes être des modèles pour leur progéniture.
10:16Leurs camarades, qui ont suivi ce brillant exposé avec beaucoup d'attention,
10:21n'ont pas hésité à en faire un résumé.
10:24Je m'appelle Sadia Epifani, en classe de 88.
10:28Le thème de l'exposé?
10:30Le thème de l'exposé est la consommation de la drogue en milieu scolaire.
10:35Merci beaucoup. Tu t'appelles comment?
10:37Loba Chris Kalé Bedi.
10:39Dans quelle classe?
10:40Classe de 5e 6.
10:41D'accord. Donne-moi deux causes de la consommation de la drogue en milieu scolaire.
10:44Les deux causes sont l'échec scolaire et l'AVC.
10:50Tu dis qu'il y a l'AVC, non? Et puis il y a l'échec scolaire.
10:53Selon toi, c'est quoi?
10:54Ce sont les conséquences.
10:55Ce sont les conséquences et non les causes.
10:57Nous retenons que ce sont deux conséquences qu'il nous a données.
11:01Je me nomme Soro Yagnou Emanuela. Je suis en classe de 82.
11:06Les deux causes de la consommation de la drogue en milieu scolaire sont
11:11le manque d'éducation sur la consommation de la drogue en milieu scolaire,
11:17les mauvaises fréquentations.
11:21T'as vu?
11:22Et c'est l'humoriste Ol Guita qui a offert la première prestation artistique de l'émission.
11:29Tout à l'heure, il y a eu un accident au carrefour entre un Blanc et un petit Dida.
11:33Les deux lèvres langues étaient coupées.
11:36Donc, on les a envoyés à l'hôpital.
11:38Le docteur s'est trompé.
11:39Il a soudé la langue du Blanc chez le petit Dida
11:42et il a soudé la langue du petit Dida chez le Blanc.
11:45Maintenant, on demande au petit Dida qu'est-ce qui s'est passé?
11:49Il dit, alors, je sais pas.
11:52Le mec, il est venu de ce sens et l'autre, moi, de ce côté.
11:56On s'est percuté sur la bretelle.
11:58Il dit, hein?
11:59Tout de suite, là, on t'a colonisé.
12:02Donc, je demande maintenant au Blanc.
12:04Il dit, ayoka!
12:12Après l'humour, place au rap.
12:28Fais raper, fais raper.
12:30Ami de raper, tu fais des bêtises.
12:32Quand je rap, tout le monde m'apprécie.
12:36Quand je rap, tout le monde m'apprécie.
12:37Top, voici le message.
12:41Quand je rap, il n'y a pas un moment de...
12:46Ce fut le tour d'un animateur, producteur et écrivain,
12:49auteur du livre, De Yobugo à New York,
12:52d'entretenir les élèves du lycée moderne Boga Dedou et Mille.
12:56De Yobugo à New York, ça parle de mon histoire.
12:58Un jeune garçon qui est né à Adjamer 220 logements
13:01et qui a grandi à Yobugon.
13:03Il était au Nouveau Quartier
13:04et il était amoureux de connaissances de musique.
13:07Il aimait se cultiver sur les musiciens,
13:10sur les artistes, sur les histoires.
13:12Et à un moment, il s'est dit, il faut qu'il parle à la radio
13:15pour partager son histoire, sa connaissance avec les auditeurs.
13:18Notamment à Radio Yobugon, je n'avais aucun diplôme,
13:20je n'avais aucune expérience.
13:22Je suis allé voir les responsables,
13:23je leur ai dit, je veux faire de la radio.
13:25Ils m'ont regardé, ils m'ont dit,
13:26mais tu es trop jeune, va à l'école,
13:28va encore, aide ta licence.
13:30Je ne les ai pas écoutés.
13:31Chaque jour, je suis venu devant la radio
13:33pour leur dire, je veux faire de la radio.
13:34Première leçon, la persévérance.
13:36Et un jour, ils m'ont donné ma chance
13:39et je l'ai saisi.
13:40Et depuis ce jour, je ne me suis jamais arrêté.
13:43De Radio Yobugon, je suis devenu animateur à Fréquence 2.
13:47De Fréquence 2, je suis devenu journaliste
13:49à la radio des Nations Unies en Côte d'Ivoire.
13:52De la radio des Nations Unies en Côte d'Ivoire,
13:54j'ai été le seul Ivoirien et Africain
13:56qui a été recruté pour aller travailler
13:57sur la radio des Nations Unies
13:58à New York, aux États-Unis.
14:02Ne vous empêchez pas de rêver.
14:04La réussite est une responsabilité individuelle.
14:07Je vous remercie.
14:08La séquence suivante a permis à des anciens
14:11de l'établissement, devenus aujourd'hui
14:13une référence dans leur domaine d'activité,
14:15d'entretenir leurs jeunes frères et sœurs
14:18sur leur parcours.
14:19Il s'agit de Messieurs Lognon,
14:22Lognon, professeur de sociologie
14:24et Nassagy, directeur général de Mouvemanet.
14:27Qu'est-ce que ça fait de revenir ici au lycée aujourd'hui?
14:31Bien évidemment que ça fait plaisir
14:33parce que moi je suis un peu produit
14:35c'est de la sixième à la terminale.
14:36On est en quelle année déjà?
14:37En 1991, non.
14:39Ok, d'accord.
14:41Je suis très heureux d'être là.
14:43Je pense que je suis parti d'ici
14:45ça fait quelques années quand même.
14:47Ah, d'accord.
14:48Ce que je veux que vous fassiez maintenant
14:50c'est nous parler brièvement de votre passage
14:52déjà ici au lycée
14:54et puis comment est-ce que vous arrivez
14:56à devenir le directeur général de Mouvemanet?
14:59Moi je suis né à Lakota
15:00et j'ai grandi à Lakota
15:01donc j'ai fait mon école primaire à Lakota.
15:04Donc au siège de Lakota,
15:06je suis rentré en sixième.
15:07J'ai fait la sixième jusqu'à la troisième ici.
15:10En fin d'année, on donnait des prix d'excellence.
15:13D'accord.
15:14Et je me souviens qu'en quatrième
15:16j'avais pratiquement rafflé tous les prix.
15:18J'avais eu le prix d'allemand,
15:21j'avais eu en tout cas plusieurs prix.
15:23Et on donnait des livres à la fin de l'année.
15:26Et ce que je peux dire
15:28à nos petits frères qui sont là,
15:30à nos enfants même,
15:31lorsqu'on étudie là,
15:32il n'y a pas à faire des enfants d'infirmiers,
15:34enfants d'instructeurs,
15:35enfants de professeurs,
15:37enfants de directeurs,
15:38enfants de préfets.
15:39On a tous les mêmes choses
15:40et c'est les mêmes cours qu'on doit apprendre
15:42et c'est les mêmes devoirs qu'on fait.
15:44C'est vraiment un message que je voulais passer aux enfants.
15:48Et maintenant par rapport à votre choix professionnel.
15:51Après le CEG de l'ACOTA,
15:54j'ai été orienté au lycée modèle de Gagnois.
15:57Donc c'est au lycée modèle de Gagnois
15:59que j'ai eu mon bac.
16:00Et j'ai un grand frère qui a fait l'INSET
16:02qui m'a dit, ah Guy,
16:03va à l'INSET,
16:04il y a une école qu'on appelle ESCA.
16:06Et c'est comme ça que j'ai fait le concours
16:08d'entrée en classe préparatoire commerciale
16:10et j'ai été retenu.
16:12J'ai eu mon diplôme d'ingénieur,
16:14on a eu une bourse de l'État,
16:15on est parti en Angleterre.
16:16On était une trentaine.
16:17Après, lorsqu'on est revenu,
16:18on a fait nos stages.
16:19J'ai commencé commercial,
16:20ingénieur commercial BAPT Plus 5
16:22à l'INSET.
16:23Après, je suis rentré à MOUV.
16:25Donc c'est moi qui ai mis en place
16:26l'équipe commerciale de MOUV.
16:28En 2005.
16:29Et aujourd'hui, depuis juin 2023,
16:33je suis passé directeur général de MOUV Money.
16:36Nous allons à présent écouter
16:37le professeur de sociologie.
16:40En sixième, pour ceux qui étaient avec moi,
16:42j'avais de très bons résultats.
16:43En quatrième, nous étions avec le président,
16:46c'était l'année de Pierre Kipri,
16:48qui était très rigoureux.
16:51On était 20 à avoir eu le BPC au lycée.
16:53Je me souviens encore,
16:54comme si c'était hier.
16:56Les résultats étaient sur une seule feuille.
16:58Et on avait nos noms sur cette feuille-là.
17:02J'ai le bac.
17:03Je vais à Abidjan pour m'inscrire à l'université.
17:06Je choisis sociologie.
17:08Une discipline qui n'est pas connue,
17:09que personne ne connaît.
17:10Et vraiment, c'était assez risqué.
17:12Mais j'ai choisi ça parce que
17:14c'est une discipline où il fallait avoir
17:16la moyenne dans toutes les matières.
17:18Il fallait être bon partout.
17:19Et c'était mon cas.
17:20Quand les résultats sortent,
17:21je suis orienté en sociologie.
17:23Alors je vous assure que c'est la déception.
17:25On dit qu'ils ont orienté l'union en sociologie.
17:27Il est voué au chômage et à l'échec.
17:29Puisque c'est une discipline qui ne donne rien.
17:31Je décris quelques parties.
17:32Et donc depuis la première année,
17:34j'ai travaillé pour devenir docteur.
17:37Alors ce que je peux dire aux enfants,
17:38c'est qu'il faut toujours choisir.
17:39Il faut savoir ce qu'on veut.
17:41C'est très important.
17:42J'ai eu le doctorat en 2010.
17:44Et j'ai été récuté comme enseignant en 2013.
17:47Et depuis deux ans,
17:49je suis maître des conférences,
17:51c'est-à-dire professeur,
17:52habilité en carrière de thèse et doctorat.
17:56Après avoir retracé leur parcours,
17:58ils ont répondu de gaieté de cœur
18:00aux questions de leurs jeunes frères et sœurs.
18:03Je suis Koulibaly Désiré,
18:05élève en classe première.
18:07À vous entendre parler,
18:08on sent que vous n'avez pas eu d'échec
18:10au secondaire ou au primaire.
18:11Dans votre parcours universitaire et professionnel,
18:13est-ce que vous avez connu des échecs ?
18:15Si oui, quelles ont été vos motivations pour vous réélever ?
18:19Effectivement, durant mon parcours scolaire au lycée,
18:21je n'ai pas redoublé de classe.
18:23Quand on regarde l'année à laquelle je suis rentré à l'université
18:25et l'année à laquelle j'ai subi mon doctorat,
18:27je n'ai pas répudié de classe non plus.
18:29Je n'ai pas répudié d'année.
18:30Mais les années étaient perturbées.
18:32On faisait une année scolaire sur deux ans,
18:34ce qui a rallongé les années.
18:36Mais je n'ai pas connu d'échec.
18:38Je n'ai pas répudié d'année.
18:40Dans la vie professionnelle,
18:42il y a toujours des difficultés.
18:44Même si vous voyez que quelqu'un est devenu
18:46directeur général,
18:48ça ne veut pas dire qu'il n'a pas souffert.
18:50Est-ce que vous comprenez ?
18:52Nous, on a eu la chance de rentrer à l'INPHB,
18:54qu'on appelait INSEP avant.
18:56Donc les conditions étaient réunies
18:58pour qu'on puisse étudier et avancer.
19:00Mais dans la vie professionnelle,
19:02on a eu des difficultés,
19:04mais on ne peut pas dire que ce sont des échecs.
19:06Parce que j'ai toujours dit que l'échec,
19:08c'est quand tu fais quelque chose
19:10et tu t'arrêtes.
19:12Est-ce que vous comprenez ?
19:14Mais tant que tu persévères,
19:16tant que tu continues,
19:18tant que tu as le courage,
19:20tant que tu as la détermination d'avancer,
19:22on ne peut pas dire que tu as échoué.
19:24Parce que ton résultat final,
19:26on va voir que tu es arrivé à ta destination.
19:28En quoi consiste son métier de sociologue ?
19:30Je vais vous dire que la sociologie,
19:33c'est un peu,
19:35pour faire simple,
19:37nous on étudie les relations entre les personnes.
19:39Et nous on estime que
19:41tout ce qui fonctionne,
19:43qu'on soit dans l'administration,
19:45qu'on soit à l'hôpital,
19:47qu'on soit dans un village,
19:49qu'on soit au niveau de la gouvernance de l'Etat,
19:51tout ça se fait sur la base des relations entre les personnes.
19:53Donc voilà ce que nous on étudie.
19:55Maintenant, où est-ce que tu peux travailler en tant que sociologue ?
19:57Bien évidemment, tu peux enseigner à l'université,
19:59mais le sociologue,
20:01on a besoin de lui lorsqu'on veut prendre,
20:03on veut mener une politique ou on veut mener une action.
20:05Si vous faites,
20:07vous voulez faire une étude de marché,
20:09il y a un volet sociologique.
20:11Parce que le produit que vous allez vendre,
20:13le prix que vous allez fixer,
20:15c'est des personnes qui vont l'acheter
20:17et donc vous avez besoin de connaître leur perception,
20:19de connaître leurs habitudes
20:21de consommation, etc.
20:23Donc vous avez besoin, dans votre étude de marché,
20:25de faire une analyse sociologique.
20:27Et le troisième modèle,
20:29Raoul Bobo, président de GAEL,
20:31entendé par GAEL,
20:33génération des anciens élèves de l'ACOTA.
20:35GAEL, ce n'est pas
20:37une amicale des anciens élèves
20:39du lycée. C'est la fêtière
20:41de tous les anciens élèves
20:43de l'ACOTA. On a des directeurs généraux,
20:45on a des chefs d'entreprise,
20:47on a des sociologues qui nous permettent
20:49de comprendre les liens
20:51entre les personnes. Il serait intéressant,
20:53au-delà de ce qu'on fait pour l'école,
20:55de mettre en place
20:57des réseaux de compétences et d'intérêts économiques
20:59pour créer des emplois à l'ACOTA,
21:01pour créer de la justice à l'ACOTA.
21:03Besoin de payer vos factures?
21:09Avec MoveMoney, c'est aussi simple et rapide.
21:11Alors téléchargez l'appli MoveMoney
21:13ou tapez étoile 155
21:15étoile 4 dièse
21:17et payez vos factures.
21:19MoveAfrica, un monde nouveau vous appelle.
21:21Poursuivons notre émission
21:23spectacle en recevant l'artiste
21:25Zadidou King.
21:55L'accent sur des élèves qui, malgré les nombreuses difficultés auxquelles ils sont confrontés,
22:18enregistrent d'excellents résultats.
22:20A l'ACOTA, il s'agit de
22:22Karamoko Fatou qui souffre
22:24de gibosité, encore appelée maladie de la bosse.
22:27Elle est en seconde C avec 17,42 de moyenne
22:30et Sawadogo Alexandre en terminale D avec 17,58 de moyenne.
22:36Depuis quand souffres-tu de cette maladie ?
22:39Je peux dire que je suis née avec la maladie.
22:43Quand j'avais 3 mois, on m'a envoyé à l'hôpital,
22:46ils ont fait des consultations.
22:48J'ai été opérée une fois.
22:50Malheureusement, la bosse est revenue.
22:53Je ressens constamment des douleurs et des fatigues
22:56liées à cette bosse parce que souvent j'ai l'impression
22:59que je porte un poids sur mon dos.
23:01Mais est-ce que tu prends des comprimés ?
23:03Il y a un traitement que tu suis ?
23:05Non, je ne suis pas particulièrement du traitement.
23:08Comment tu t'organises pour étudier ?
23:11Souvent j'ai mal, mais j'ai fait des efforts
23:13parce que j'ai envie d'évoluer dans ma vie,
23:16je ne veux pas rester dans cette situation.
23:18Donc j'ai fait des efforts pour étudier malgré la douleur.
23:24Si il y avait quelque chose que tu voulais changer,
23:26ce serait quoi ?
23:27La première chose que je voudrais changer dans ma vie
23:29actuellement, c'est ma maladie,
23:32changer ma situation physique.
23:34Mais selon les informations que tu as eues,
23:37est-ce qu'il y a eu une opération qu'on doit faire ?
23:39Ou bien c'est quelque chose que tu dois porter ?
23:41Non, non.
23:42Il y a eu une opération ?
23:43Oui, parce que ma maman m'a dit qu'après mon opération
23:46à 3 mois, le médecin a dit qu'on devait attendre
23:49jusqu'à ce que j'ai l'âge de 7 ans
23:51et que la bosse soit bien développée,
23:53qu'on puisse tout extraire.
23:55Donc là présentement, si tu avais les moyens,
23:57tu te ferais opérer ?
23:58Oui, oui.
23:59D'accord.
24:00Quel est le topo pour réussir que tu peux partager
24:03avec tes amis qui sont là aujourd'hui ?
24:05Le topo que je pourrais partager avec mes amis,
24:08c'est que peu importe la situation que tu traverses,
24:11tout se passe dans la tête.
24:13Si tu te mets en tête qu'avec ta situation
24:15tu ne peux pas avancer dans ta vie,
24:17ça restera comme ça.
24:19Ici tu vis avec qui ?
24:20Madame, ici je suis en location.
24:22Et comment tu fais pour gérer ton quotidien ?
24:25Madame, je dirais que c'est un peu difficile
24:27parce que vu que les parents n'ont pas les moyens,
24:30il y a des gens qui me viennent en aide surtout.
24:33Quand je suis arrivé ici, il n'y avait pas assez de moyens.
24:36Les vacances, j'ai mené quelques activités.
24:38Lesquelles ? Tu faisais quoi ?
24:40Moi, j'ai par exemple fait des transactions,
24:42des transferts d'argent.
24:44D'accord.
24:46Ce qui m'a permis d'avoir un peu de sous.
24:49Et quand je suis venu ici,
24:51je pensais que les moyens seraient vraiment élevés.
24:54Mais je suis arrivé ici,
24:55j'ai vu que déjà au niveau des frais scolaires,
24:58il n'y avait pratiquement rien à payer.
25:00Et c'était vraiment un soulagement pour moi.
25:02D'accord.
25:03Et comment tu étudies ?
25:05J'aime beaucoup étudier tardivement.
25:08D'accord, à quelle heure précisément ?
25:10Disons vers 22h.
25:12Je consacre la journée pour me reposer.
25:16Et jusqu'à quelle heure ?
25:18Souvent, ça va jusqu'à 3h.
25:20D'accord.
25:21Et qu'est-ce que tu peux dire aujourd'hui
25:23aux élèves qui sont dans la même situation que toi
25:26mais qui ont envie d'abandonner ?
25:28Je dis que les parents n'ont pas les moyens.
25:30Ce n'est pas vraiment...
25:32Je vais dire un argument pour ne pas se mettre au travail.
25:37Le moment est enfin venu pour Mme Mariam Koulibaly,
25:41de rejoindre les élèves modèles sur le podium
25:44et de leur adresser un message coloré d'encouragement.
25:48Mais je suis fière de vous, Alexandre et Fatoumata.
25:51Vous savez pourquoi ?
25:52Parce que vous avez réussi à surmonter
25:54les difficultés que la vie vous impose.
25:57Aujourd'hui, tout ce lycée vous prend en admiration.
25:59Moi en premier, je vous admire.
26:02Je suis fière de vous parce que vous êtes des modèles.
26:06Je voudrais saisir cette opportunité
26:08pour saluer Gaël,
26:10génération des anciens élèves de l'ACOTA.
26:15Je pense que c'est un exemple à promouvoir.
26:18Rendre à nos établissements secondaires
26:21ce qu'ils nous ont donné.
26:23Félicitations à vous.
26:25Bravo pour ce joyau, cette bibliothèque.
26:29Le ministère de l'Emploi et de la Protection sociale
26:32a tenu à soulager les deux élèves
26:34en donnant à chacun une enveloppe de 50 000 francs CFA.
26:38Ensuite, en plus de nos deux élèves modèles,
26:40deux autres, Amidou et Mariam,
26:42ont reçu la somme de 100 000 de la part de Gaël.
26:46Enfin, M. Marcia Lassem a offert à chacun des quatre élèves modèles
26:50son livre de Yopougon à New York.
26:53Ce fut ensuite le tour de M. Binate Lassina,
26:56préfet du département de l'ACOTA,
26:58de s'adresser au public.
27:02J'invite tous les enfants à la réussite.
27:06Ça n'a pas de prix, les enfants.
27:08Je ne sais pas si vous vous rendez compte.
27:10Je vous dis que c'est à reprendre.
27:12Je ne sais pas si même lui ne m'aurait pas dépassé.
27:14Parce que je sais ce qu'il y a dans la réussite aujourd'hui.
27:18Je sais ce que ça peut rapporter.
27:20Nous avons cette année organisé
27:22des renforcements des capacités
27:24des élèves de troisième et de terminale
27:26initiés par le préfet, accompagnés par les quatre.
27:29Je tiens à le souligner.
27:31C'est une nouveauté.
27:32Et chaque année, tant que je serai là,
27:34nous allons renouveler l'expérience.
27:38Je me nomme mademoiselle Sougodogo Moye Yassine Febe
27:42en classe de terminale C.
27:44Dans cette émission, j'ai retenu
27:46que seul le travail paye,
27:48qu'il ne faut pas regarder la pauvreté
27:50pour dire qu'il n'y a pas les moyens pour travailler.
27:53Ça a fait une grande joie pour moi de revoir Yann.
27:55Moi, j'étais contente quand je l'ai vu.
27:57Elle est pleine d'émotions.
27:59Parce qu'il faut dire que c'était une élève exemplaire,
28:01taquine, toujours souriante.
28:04Je suis très contente de la voir.
28:06C'est la fin de cette étape
28:08tenue au lycée moderne Bogadodo-Émile de La Cota.
28:11Retrouvez l'intégralité de l'émission
28:14ce samedi sur Fréquence 2
28:16de 18h à 20h.
28:18Et rendez-vous la semaine prochaine
28:20au lycée moderne de Tingrella.
28:28Fréquence 2 et Move Money
28:30vous ont offert Fréquence 2 dans mon école.

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