Michel Barnier, qui a démarré une série de consultations avec les chefs de groupes parlementaires en vue de trouver un compromis sur le budget 2025 et éviter une motion de censure qui pourrait renverser son gouvernement, s’exprimera au journal de 20H de TF1 ce mardi soir.
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00:00Oui, techniquement, il n'y aura pas de shutdown, il y a un moyen constitutionnel de payer les fonctionnaires, mais ce n'est pas de ça dont il s'agit.
00:07Il s'agit de savoir si on va donner confiance aux acteurs économiques de ce pays, c'est-à-dire les ménages d'un côté, les entreprises de l'autre,
00:13savoir s'ils vont continuer à investir, à consommer, à acheter.
00:16Et là, on est déjà depuis le 9 juin dans une situation de, je ne sais pas comment le dire en français, mais tout le monde a le pied sur le frein.
00:23Les ménages, on voit bien le marché automobile, les investisseurs étrangers, les investisseurs français,
00:29et là, on leur donne un signal de plus qu'on va rentrer dans une période d'incertitude.
00:33Il n'y a rien de pire que l'incertitude pour l'économie de marché.
00:36Donc je pense que c'est une catastrophe psychologique, c'est une catastrophe pour la confiance.
00:40Et d'ailleurs, les marchés ne nous le pardonnent pas.
00:42Vous l'avez dit, on est au plus haut depuis 2012, on emprunte plus cher que le Portugal, plus cher que l'Espagne.
00:48Donc non, on ne peut pas se permettre, je vais vous le dire, le budget...
00:51Donc vous dites, vous exhortez les grands politiques, avec toute l'influence que vous avez de ne pas censurer le gouvernement Varnier.
01:00Non mais je trouve, j'entendais, qui était assis à ma place, Stéphane Lefauve, on parlait d'irresponsable.
01:07Mais oui, c'est un spectacle d'irresponsable.
01:10Il n'est pas très représentatif de sa famille politique.
01:12Certes, mais je préfère ce qui est dit lui que d'autres, pardon de le dire comme ça.
01:17Non mais, s'il ne s'agissait pas de la dette de la France, s'il s'agissait d'un pays endetté de 3 000 milliards, on pourrait trouver ça...
01:223 200 !
01:23Oui, pardon, on pourrait être plus précis, on pourrait trouver ça presque comique, cette espèce de suspense avant Noël, est-ce qu'on aura un budget à côté de la dinde ?
01:32Pardon, mais on parle de choses très sérieuses.
01:35Alors, ce n'est pas la Grèce, vous savez pourquoi ce n'est pas la Grèce ?
01:38Pour une seule raison, c'est qu'on a un fisc qui fait rentrer les impôts.
01:41Et c'est la seule différence, on a un fisc compétent, on a des gens bien informatisés.
01:46Donc les impôts vont rentrer.
01:48Donc voilà, oui, non, c'est très inquiétant pour l'économie.