Michel Barnier, qui a démarré une série de consultations avec les chefs de groupes parlementaires en vue de trouver un compromis sur le budget 2025 et éviter une motion de censure qui pourrait renverser son gouvernement, s’exprimera au journal de 20H de TF1 ce mardi soir.
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00:00Nous, ce qu'on a dit, c'est que s'il y avait l'utilisation du 49.3,
00:03il y aurait fort probablement une motion de censure.
00:05Et aucune voix ne manquera au PS ?
00:07Je ne vois pas comment on ne vote pas une censure sur un budget,
00:11parce que ce sera un 49.3 sur le budget,
00:12qui finalement aggrave la situation des Françaises et des Français.
00:16Qu'est-ce qui pourrait vous faire changer d'avis ?
00:19Nous, ce qui pourrait nous faire changer d'avis,
00:20c'est que le gouvernement change du tout au tout.
00:23Monsieur Turcot a des mots.
00:24Dialogue, compromis, etc.
00:26Écoutez, notre téléphone, celui de Boris Vallaud, mon président de groupe,
00:30il n'a pas sonné.
00:31À aucun moment, le gouvernement n'est venu nous demander
00:36qu'est-ce que vous voulez.
00:36Vous êtes sûr qu'avec Boris Vallaud, en ce moment,
00:38il n'y a pas un dialogue ?
00:39Bien sûr que non.
00:40Je peux vous dire, par exemple,
00:41parce que moi, je m'occupe avec Monsieur Turcot,
00:43on est à la Commission des Affaires Sociales.
00:44À aucun moment, les amendements qui, par ailleurs,
00:47ont été votés dans l'hémicycle,
00:49qui n'ont pas été retenus par le gouvernement
00:51quand le texte a été transmis au Sénat,
00:52on a envoyé un courrier au Premier ministre en disant
00:54là, il y a des choses à faire sur la question, par exemple,
00:56du non-remboursement de certains médicaments.
00:59On pourrait avancer là-dessus,
01:00sur la hausse des cotisations retraites
01:03pour un certain nombre d'employeurs
01:04qui va pénaliser les collectivités locales en particulier.
01:07Tout ça, on aurait pu en discuter.
01:09À aucun moment, on nous a consultés.
01:11Donc, on va avoir des mots, dialogue, compromis, ouverture, etc.
01:14Il a rendez-vous demain à 7h15 ?
01:16Il a rendez-vous demain, Boris Vallaud, avec le Premier ministre.
01:18On va arriver avec nos conditions.
01:20Vous voyez bien que tous ceux qui sortent de rendez-vous se disent
01:24bon, ben voilà, on a un Premier ministre, il nous reçoit,
01:25et il nous reçoit pour rien.
01:26Et donc, moi, je vais dire que de temps perdu.
01:28C'est un dialogue de sourds, en fait.
01:29Que de temps perdu, parce que cette stratégie de l'irresponsabilité,
01:31c'est celle d'Emmanuel Macron.
01:32Il s'est appuyé sur la non-censure du RN depuis trois mois.
01:36Vous voyez bien, le RN, c'est un partenaire pas fiable.
01:39À la fin, il vous plante.
01:40C'est surtout pas un partenaire.
01:41Michel Barnier a cru qu'il pouvait exister grâce à la non-censure du RN.
01:45C'était le pari d'Emmanuel Macron.
01:46C'est pas un partenaire, mais si jamais Michel Barnier fait des concessions,
01:50vous ne votez pas la censure, donc vous devenez des factos.
01:52Mais depuis le début, c'est le Rassemblement national
01:55qui a permis à Michel Barnier d'être Premier ministre.
01:58C'est la réalité.
01:59Vous n'avez pas voté la première censure.
02:00Si je peux me permettre, on va reprendre la question.
02:01Non, non, je vais juste finir.
02:02Vous ne discutez pas, parce que vous devez voter ensemble la censure.
02:05Attendez, ceux qui ont voté par anticipation...
02:07Vous allez finir les uns les autres.
02:08Si je peux finir.
02:09Mais ça fait cinq minutes.
02:10Non, non, ça fait cinq minutes, ça fait deux minutes.
02:11Ceux qui ont commencé par additionner leur voix,
02:14c'est les macronistes et le RN.
02:15Quand Emmanuel Macron a dit, je ne veux pas de la gauche,
02:17c'est parce qu'il y a une censure, a priori,
02:19de la droite et de l'extrême droite.
02:21Parce que vous ne vouliez pas de la gauche au pouvoir.
02:25Maintenant, vous avez mis Barnier,
02:27vous avez ce que vous avez mérité,
02:29et vous avez finalement un pays qui ne va pas mieux aujourd'hui qu'hier.