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Les parlementaires socialistes, dont les chefs de file sont reçus par le Premier ministre Michel Barnier ce mercredi 27 novembre, se disent prêt à censurer le l’exécutif. Au micro de Public Sénat, Patrick Kanner, le président des sénateurs PS, évoque la possibilité d’un rapprochement avec les macronistes si le gouvernement venait à tomber.

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Transcription
00:00Bonjour Patrick Cannaire. Bonjour.
00:01Vous allez donc échanger avec le Premier ministre Michel Barnier à Matignon.
00:05Quelles sont concrètement les conditions des socialistes pour ne pas censurer le gouvernement ?
00:09Vous savez, ce rendez-vous n'est pas demandé par nous.
00:11Il est demandé par Monsieur le Premier ministre.
00:14Donc on va d'abord attendre ce qu'il a à nous dire.
00:16Moi j'aurais aimé que M. Barnier nous convoque ou nous invite bien plus tôt pour dire
00:21« Mais voilà, comment vous voyez le budget ? »
00:23Aucune main tendue n'a prospéré ni à l'Assemblée nationale, ni au Sénat, je le regrette.
00:29Donc on n'a effectivement non pas des lignes rouges, mais nous avons des demandes.
00:33Mais d'abord, nous allons écouter le Premier ministre.
00:35Et il est hors de question qu'on nous passe le bistigris sur une éventuelle motion de censure.
00:40Alors quelles demandes vous souhaitez pour ne pas censurer au final le gouvernement ?
00:43C'est ça l'enjeu ?
00:44La question qui est posée, c'est que M. Barnier est monté sur un bateau ivre,
00:49finalement avec des rameurs qui rament dans tous les sens.
00:51Son socle commun n'a de commun que le nom, on le voit bien.
00:56Et chaque jour, quand on voit les réactions de Mme Borne sur le budget que présente M. Barnier,
01:01tout ceci ne tourne pas.
01:02Donc nous ne sommes pas les otages de cette situation politique qui est tout à fait inédite,
01:07je vous le concède.
01:08Nous avons des idées simples.
01:11Plus de recettes pour éviter de faire payer un maximum de Français la catastrophe économique
01:17et budgétaire que M. Barnier cautionne en étant là où il est à Matignon.
01:22Plus de recettes, est-ce que ça veut dire que si le gouvernement annonce d'autres hausses d'impôts,
01:27plus de justice fiscale, ça pourrait dissuader les socialistes d'une censure ?
01:30Il ne nous a pas échappé que ce que nous avons proposé à l'Assemblée,
01:35amendement par amendement, avait été rejeté par le socle commun.
01:38Donc si M. Barnier a une lueur nouvelle, tant mieux pour le pays, tant mieux pour les Français.
01:45Je crains malheureusement que, vous savez, on n'attend pas grand-chose de ce rendez-vous
01:48et malgré tout on sera déçus.
01:49Ça veut dire qu'on va normalement vers une censure des socialistes, une censure du gouvernement ?
01:53Pour ce qui nous concerne, nous sommes clairs dans notre tête et dans notre action.
01:57Un très mauvais bilan de cet an de Macronie, un très mauvais budget,
02:01un passage en force manifeste avec le 49 alinéa 3 de la Constitution,
02:05donc la logique c'est la motion de censure.
02:07Après on verra bien qui la votera, chacun prendra ses responsabilités.
02:10C'est-à-dire qu'il pourrait y avoir des voix manquantes au PS ?
02:13Ah non, pas chez nous, pas chez nous, mais je dis simplement...
02:16Mais le RN devrait la voter ?
02:18Le RN viendra, entre guillemets, dans une logique politique...
02:20Et ça, ça ne vous gêne pas, censurer le gouvernement avec les voix du RN ?
02:23Écoutez, moi je ne fais pas de politique en me demandant ce que feront les autres.
02:26Ce que je sais, c'est qu'aujourd'hui, au moment où je vous parle,
02:30une motion de censure semble la seule réponse dont nous disposons pour dire non au gouvernement.
02:34Qu'est-ce que vous répondez aux alertes, notamment de la porte-parole du gouvernement,
02:38qui dit que les socialistes, mathématiquement, ont une responsabilité inouïe dans la situation politique
02:43qui va advenir, notamment dans la censure et dans un éventuel chaos économique du pays ?
02:46Je dirais à Maude Bréjon qu'elle balaye d'abord devant sa porte.
02:50Et que si on en est là aujourd'hui, c'est parce que quelqu'un qu'elle connaît bien,
02:54pour qui qu'elle soutient, à savoir M. Macron, a dissout de manière irresponsable
02:59dans un acte vengeur, un caprice vengeur d'un homme vexé le 9 juin dernier.
03:03Donc que chacun prenne ses responsabilités avant de passer de mysticerie chez les uns et chez les autres.
03:07Une question sur la suite. En cas de censure du gouvernement Barnier,
03:10quel est, selon vous, l'avenir ? Est-ce que c'est le nouveau Front populaire et l'alliance PSLFI
03:14ou est-ce que c'est une nouvelle forme d'alliance avec la gauche, avec le Bloc central,
03:18comme semble la dessiner Boris Vallaud ?
03:19Il faut donner vie, comme l'a dit Boris Vallaud, au Front républicain qui s'est manifesté
03:24à l'occasion des élections législatives. Il y a eu un Front républicain qui a plus ou moins bien fonctionné,
03:29mais qui a existé politiquement. Et bien ce Front républicain va plus loin que le NFP,
03:33le NFP à l'intérieur, mais plus loin que le Nouveau Front populaire.
03:37Et moi, je souhaite qu'effectivement, nous trouvions les moyens et les voies
03:40pour éviter une nouvelle censure, si censure il y a mi-décembre.
03:43Jean-Luc Mélenchon dit non à cette alliance qui, selon lui, se dessine entre les socialistes et les macronistes.
03:48Jean-Luc Mélenchon est un des quatre du Nouveau Front populaire.
03:51Il n'est pas majoritaire, à lui tout seul. Le premier groupe parlementaire,
03:56c'est le groupe socialiste, à l'Assemblée et au Sénat. Nous sommes 130
03:59et nous pouvons fixer le cap que nous souhaitons pour la France.
04:01Donc vous êtes prêts à discuter avec les macronistes, malgré leur bilan économique ?
04:04Nous sommes prêts à ce qu'ils discutent avec nous. Un peu différent.
04:07Question sur les retraites, Patrick Cannaire, puisque demain à l'Assemblée nationale,
04:10il y a le débat sur la proposition de loi de la France insoumise d'abrogation de la réforme des retraites,
04:15d'abrogation de la réforme de la retraite à 64 ans, mais aussi d'abrogation de la réforme de Marisol Touraine,
04:20portée sous François Hollande, qui avait augmenté la durée de cotisation de 42 à 43 annuités.
04:25Est-ce que les socialistes doivent se renier et abandonner cette réforme Touraine ?
04:28Les socialistes à l'Assemblée déposeront, comme ils l'ont fait en commission,
04:31un amendement pour isoler cette partie de la proposition de loi de LFI.
04:36Après, nous verrons bien s'ils la votent au bout du bout.
04:38Mais il est clair que la réforme Touraine fait partie du bilan de l'action de François Hollande et des socialistes au gouvernement.
04:43Dernière question très rapidement, est-ce que Rémi Féraud peut gagner la mairie de Paris ?
04:47Je souhaite qu'un socialiste garde la mairie de Paris.
04:50Rémi Féraud est candidat, ça ne m'avait pas échappé, il y en a d'autres.
04:53Mais en tout cas, je connais Rémi Féraud et j'ai envie de lui dire bonne chance comme aux autres.
04:57L'objectif, ce n'est pas les hommes ou les femmes, c'est de garder cette ville à gauche.
05:01Merci beaucoup, Patrick Cannaire, pour vos réactions.
05:08Merci à tous les partenaires de l'Université d'Ottawa et à tous les partenaires de l'Université d'Ottawa.

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