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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00Bonsoir à tous, Élisabeth Lévy, Gilles, William Gollnadel, Georges Fenech et Joseph Marassas-Escaron sont avec nous.
00:07Que faut-il faire en France pour recueillir la peine maximale ?
00:11Qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:13Parce que je me mets, d'ailleurs je ne peux pas me mettre à la place de Monsieur Allénaud,
00:17je ne peux pas me mettre à la place, mais j'imagine qu'il a entendu ce soir,
00:20le tribunal de conneries réactionnelles de Paris a condamné ce jeudi à 7 ans d'emprisonnement
00:24l'homme qui était jugé pour avoir tué en mai 2022, ivre au volant d'une voiture volée,
00:28le fils de Yannick Allénaud, 8 ans d'emprisonnement avait été requis, il n'a pris que 7 ans,
00:33la peine maximale c'est 10 ans.
00:35On connaît l'histoire, ce jeune homme vole une voiture, est sous-stupéfiant,
00:41roule à 130 à l'heure, il est ivre, il tue quelqu'un et il n'a pas la peine...
00:46Il tente de s'échapper.
00:48Et il était récidiviste.
00:50Et il n'a pas la peine maximum.
00:52Donc je me dis, mais à quel niveau le législateur, il a prévu 10 ans ?
00:57Déjà je trouve que 10 ans ce n'est pas beaucoup pour tout vous dire.
01:00Je trouve que ce n'est pas beaucoup.
01:01Mais bon, peu importe.
01:02C'est le maximum de la peine correctionnelle.
01:04Et vous, tout à l'heure, cher Georges Fenech, est-ce qu'il...
01:07Mais parce que...
01:08Attendez.
01:09Mais ce qui montre tout à fait l'état d'esprit des magistrats, que vous chute,
01:13vous arrivez, vous dites, ce temps, c'est bien.
01:16Non, en fait, ce n'est pas bien du tout.
01:18Il devrait y avoir la peine maximum.
01:20Je vous ai fait cette remarque en fonction de mon expérience de magistrat.
01:26C'est pas un accident mortel.
01:29Même avec les circonstances que vous venez d'énumérer, c'est des peines très rares.
01:33Mais ce n'est pas un accident mortel.
01:35Si, c'est un accident mortel.
01:36Non, en fait, ce n'est pas un accident.
01:38Si, c'est un accident mortel.
01:40Vous ne parlez pas la même langue tout de suite.
01:42Mais non.
01:43Vous ne parlez pas la même langue.
01:44On peut peut-être écouter, si vous voulez, d'abord...
01:46Ceci dit, il aurait pris 10 ans que ça ne m'aurait pas choqué.
01:49Je vous dis que c'est une peine lourde compte tenu de la jurisprudence.
01:53Je me fiche de la jurisprudence.
01:55J'avoue que les esprits évoluent quand même.
01:57Écoutons Célia Barotte.
02:01Franck Hidé, 27 ans, a été reconnu coupable des 5 infractions pour lesquelles il a été jugé,
02:07notamment pour homicide involontaire aggravé par 2 circonstances.
02:11Il encourait jusqu'à 10 ans d'emprisonnement prévu par la loi.
02:148 ans avaient été requis par le parquet.
02:16Finalement, il a été condamné à 7 ans d'emprisonnement avec un mandat de dépôt à effet différé
02:21et à une exécution provisoire.
02:23A cela s'ajoute une interdiction de conduire et de repasser son permis de conduire pendant 5 ans.
02:28Pour expliquer cette condamnation, le tribunal a évoqué la gravité des faits,
02:32l'accumulation des agissements infractionnels de cet homme, son choix de fuir en toute conscience,
02:37ses antécédents judiciaires et sa réflexion peu élaborée sur les faits.
02:41Cela signifie donc qu'il n'ira pas tout de suite en prison
02:44mais qu'il sera convoqué dans quelques jours par la juridiction compétente de son lieu d'habitation.
02:50C'est le procureur de Pontoise qui va définir la date et le lieu de sa détention.
02:54Ce mandat de dépôt à effet différé a été motivé par le fait que Francky D.
02:58a respecté son contrôle judiciaire et au regard de sa situation familiale.
03:03Enfin, les deux autres prévenus jugés dans ce dossier pour vol en Réunion
03:07ont été relaxés au bénéfice du doute.
03:09Écoutez l'un des deux avocats de M. Allénault.
03:40La famille Allénault s'attendait à ce que ce monsieur reparte avec des menottes pour aller en prison.
03:47Et je pense que ça leur aurait fait un très grand bien, c'est d'ailleurs ce que nous a dit Mme Allénault.
03:55Il a raison, c'est un vrai... c'est pas convenable, on va le dire comme ça.
04:01Il va être incarcéré.
04:04Et s'il fait appel, par exemple, Georges, le tribunal n'a pas cru bon, si j'ai bien compris, de prononcer l'exécution provisoire ?
04:11Mais si, il a prononcé l'exécution provisoire, mais avec mandat de dépôt différé.
04:14C'est une mesure que vous ne connaissez pas, qui est de 2020.
04:182019.
04:20Quel est l'intérêt de faire un mandat de dépôt différé ? Quel est l'intérêt ?
04:23C'est pour préparer...
04:24Préparer quoi ?
04:25L'incarcération qui est un choc psychologique.
04:27Ah, un choc psychologique pour...
04:29Non mais écoutez, vous êtes sérieux ?
04:31C'est pas moi qui ai fait la loi.
04:32Vous êtes sérieux ?
04:33Mais moi, non.
04:34Un choc psychologique de...
04:35Vraiment, on peut penser de temps en temps aux victimes.
04:38C'est ce qui a motivé le législateur.
04:39J'y suis pour rien.
04:40C'est pas moi qui l'ai fait.
04:41Ça n'a pas existé pendant 50 ans.
04:42Mais vous ne parlez pas la même langue.
04:43Mais si, on parle la même langue.
04:44Mais non, mais c'est pas ce qu'a dit Georges.
04:45Georges dit l'état...
04:46Vous ne parlez pas la même langue.
04:47Il faut préparer ce monsieur au choc psychologique qu'il va avoir.
04:49C'est ça qui est dingue.
04:50Eh bien, il mette égal son choc psychologique.
04:52Je n'ai même pas dit que j'étais d'accord avec ça.
04:53Je vous ai simplement dit ce qui a motivé le législateur de 2019.
04:56Non mais surtout s'il la faisait.
04:58Si on était sûr que les peines sont exécutées...
05:01Non, il ne fera pas 7 ans.
05:02Oui, non mais c'est ça qui est déjà temblé.
05:04Les réductions de peine, c'est déjà 3 mois par an de réduction de peine.
05:06Oui, mais c'est ça qui ne va pas.
05:07Parce qu'à la limite...
05:08Moi, je comprends la question de Pascal.
05:10Pourquoi pas la peine maximale ?
05:12Pourquoi l'échelle des peines ?
05:14Mais à la limite, si on était sûr qu'il les faisait.
05:16Je dois vous dire que moi, les réquisitions sur le procès Pélico m'ont semblé aussi...
05:20Moi, j'ai été très choquée.
05:21J'ai appris que c'était la peine maximale.
05:2320 ans.
05:2420 ans.
05:25On revient à la Réunion quand même.
05:27Donc finalement, notre...
05:29Vous trouvez que ce n'est pas assez ?
05:30Ah bah, je trouve quand même, excusez-moi.
05:32Donc je suppose qu'il peut sortir au bout de 15 ans ou 12 ans.
05:36Vous auriez vu quoi ? 30 ans ? La perpétuité ?
05:3820 ans.
05:39Ils auraient clamé 20 ans.
05:40Non mais qu'est-ce que vous auriez vu ?
05:41Vous ?
05:4220 ans ? 30 ans ?
05:43Perpétuité ?
05:44Je rappelle qu'il a 72 ans.
05:47Restons.
05:49Allez, Joseph Mazéfi.
05:50Juste un point.
05:51Parce que, évidemment, cet élément, comme nous tous, ça me...
05:55Et j'en ai parlé à un ami juge.
05:57Et cet ami juge m'a envoyé les messages qu'il recevait.
06:02Donc il est juge dans un département.
06:03Il reçoit ce message, je crois que c'est toutes les semaines.
06:07Oui, toutes les semaines.
06:08Comme tous les juges de ce pays.
06:10Avec le taux, m'écrit-il, de suroccupation des prisons de mon département
06:14pour bien me rappeler qu'elles sont pleines à craquer avec le nombre des matelas au sol, etc.
06:19Dans les détails.
06:20Et il ajoute, et parfois un mail complémentaire au cas où je n'aurais pas compris,
06:24de pouvoir ouvrir les guillemets.
06:25Là, on n'a pas pu faire telle extraction ni appliquer telle décision
06:29parce que la prison est overbookée.
06:31Alors, évidemment, il y a la responsabilité des juges.
06:34Mais il y a quand même ce fait-là.
06:36Moi, je ne savais pas, pardonnez-moi, que les juges recevaient chaque semaine
06:41un élément qui leur disait, voilà l'occupation des prisons.
06:44Oui, ça s'appelle le numerus clausus, aujourd'hui, qui ne dit pas son nom.
06:50Et l'incarcération différée.
06:51C'est quand même fou.
06:52C'est comme à l'hôtel, on n'a pas de place.
06:54Quand il y a marqué complet la prison, vous n'entrez pas.
06:57L'incarcération différée, c'est une mesure de Mme Belloubet, évidemment,
07:02pour que le coupable puisse préparer le choc carcéral
07:05et le juge tenir compte de sa personnalité.
07:07Choc carcéral, c'est ce que je vous disais.
07:09Merci, Mme Belloubet.
07:11C'est incroyable.
07:12Merci, Mme Belloubet.
07:13Écoutez le deuxième avocat de M. Adénault.
07:18On est dans la logique de l'homicide routier pour lequel il se bat aujourd'hui.
07:23Et on attend de voir les motifs du jugement.
07:26Mais il y a tout lieu de penser qu'on est désormais dans cette logique.
07:30Et la manière dont le Président a bien insisté au moment du prononcé
07:34sur tous les éléments constitutifs de cette infraction,
07:39tous les éléments d'aggravation comme étant réunis,
07:42démontrent qu'aujourd'hui, il faut que les chauffards les chauffassent.
07:46Sachent que lorsqu'ils ne respectent pas les règles et qu'ils écrasent des gens,
07:51ils ne commettent pas un acte involontaire.
07:54C'est un homicide routier.
07:56Cet an, c'est une grande peine quand même.
07:58Cet an, c'est quand même une grande peine pour un homicide dit involontaire.
08:02Même moi, je suis surpris.
08:04On ne peut pas dire un mot à ce stade ?
08:06Vous parlez pas la même langue, tous les deux.
08:13M. Fenech parle de la jurisprudence habituelle.
08:16Et c'est malheureusement la jurisprudence habituelle.
08:19On assiste à une sorte de révolution quand même dans les têtes.
08:22A savoir que ce type-là, effectivement, comme l'a très bien dit Basile Hadder
08:26et comme l'a dit Gilles Auguste, on sait que ce sont des criminels.
08:30C'est pour ça que la logique de Yannick Allédo,
08:33c'est de prévoir justement le délit d'homicide routier.
08:39Et je suis désolé de dire que le parquet requiert 8 ans.
08:44Ce n'est déjà pas le maximum.
08:46Et il a 7 ans.
08:48Georges, quand même, c'est trop faible.
08:51Je suis désolé de le dire.
08:53Autre sujet. Pas choqué.
08:55Ce n'est pas ce que vous m'avez dit en arrivant.
08:57Mais bon, changez d'avis.
09:00Je vous ai dit que c'était, par rapport à la jurisprudence, une pelle lourde.
09:04Non, ce n'est pas ce que vous m'avez dit.
09:06C'est exactement ce qu'il a dit.
09:08Oui, c'est exactement ce qu'il a dit.
09:10Pas grave, ce n'est pas grave.
09:12Vous ne voulez pas...
09:1410 ans, voilà.
09:16Et franchement déjà, des gens...
09:18C'est vrai.
09:19Bon, le mot n'est pas très joli, mais bordel à l'Assemblée nationale.
09:23On ne trouve pas d'autre.
09:24Des tracts de la France Insoumise ciblent les macronistes.
09:26Ce qui est quand même assez incroyable.
09:27Vous pouvez voir ce tweet.
09:29La France Insoumise dispose aujourd'hui de la journée parlementaire annuelle
09:32réservée à ses textes, avec une proposition phare.
09:34Par exemple, votre député, Patrice Caterno, a volé 2 ans de votre vie.
09:39Le 28 novembre, c'est aujourd'hui.
09:41Elle a fait obstruction à l'Assemblée nationale pour empêcher l'avocation de la retraite.
09:45Je trouve quand même ça très étrange.
09:47C'est vraiment wanted.
09:49C'est-à-dire qu'on met des cibles sur les uns et les autres.
09:51Et je voulais vous faire écouter ce qui s'est dit à l'Assemblée nationale.
09:56Il y a des séquences.
09:58Dans la première séquence que vous allez voir, c'est Hugo Bernalicis,
10:01qui est député de la France Insoumise, qui s'adresse aux macronistes.
10:04Et dans la seconde séquence que vous verrez, c'est Jean-Philippe Tanguy,
10:08député de l'ARN, qui s'adresse à Éliane Crémert,
10:11qui est députée de la droite républicaine.
10:13Mais je voulais vous montrer effectivement le bordel aujourd'hui.
10:15Mais ces deux séquences ne se répondent pas, bien évidemment.
10:18Et la séance est présidée par Naïma Montchoux,
10:21qui est vice-présidente de l'Horizon de l'Assemblée nationale,
10:23mais qui paraissait pour le moins dépassée par ce qu'il se passait.
10:26Il fallait essayer.
10:29Vous demandez des scrutins publics sur tous vos amendements d'obstruction.
10:32Faites attention, parce que ce sera public sur le site de l'Assemblée nationale.
10:36Il y aura des listes avec vos noms, qui a voté pour, qui a voté contre.
10:39Moi, je serai vous, je réfléchirai à deux voix.
10:42Attention, s'il vous plaît.
10:43Défavorable.
10:44Merci, monsieur le rapporteur.
10:45Si on peut éviter ce type de pression entre nous.
10:47Je suis plutôt content d'avoir attendu mon tour pour parler
10:50après cette morgue de classe qui vient d'apparaître.
10:54Il ne faut pas gratter longtemps.
10:56Il ne faut pas gratter longtemps pour voir la morgue de classe
10:59du parti des petits bourgeois qui n'ont jamais travaillé,
11:02qui veulent prétendre qu'on peut travailler jusqu'au bout.
11:05Jamais.
11:06Jamais.
11:07Jamais.
11:08Jusque où vous êtes.
11:09S'il vous plaît.
11:10Monsieur Tanguy, vous n'avez plus la parole.
11:12Soit nous en revenons à l'amendement,
11:14soit je coupe systématiquement la parole désormais.
11:17Je voulais présenter mes excuses à notre collègue Crémer
11:20parce qu'effectivement, je ne la connaissais pas,
11:22je la découvre ce matin.
11:24Laissez-le s'exprimer, s'il vous plaît.
11:26Oui, c'est quand je présente mes excuses à notre collègue.
11:28Effectivement, je comprends mieux pourquoi elle a tenu son propos
11:31parce qu'effectivement, d'après monsieur Edzel,
11:33qui était le député qu'elle remplace,
11:35c'est une jeune retraitée de 62 ans de la Banque de France,
11:37un des régimes les plus favorables de la République.
11:40Monsieur Tanguy, ça suffit.
11:42Monsieur Tanguy.
11:45Les attaques personnelles sont insupportables.
11:48Attention, attention, mes chers collègues.
11:51Attention, c'est un jeu dangereux.
11:53Vous mettez des cibles sur les collègues.
11:55Attention.
11:56Mais ce n'est pas une attaque personnelle,
11:58Mme Moutchou, elle se trompe.
11:59Ce n'est pas une attaque personnelle,
12:00c'est une situation qui est décrite.
12:02Donc, voilà.
12:04Elle était perdue, Mme Moutchou, aujourd'hui.
12:07Et alors, tous ces mots-là, effectivement,
12:10ce n'est pas une attaque personnelle.
12:12Ça s'appelle la politique.
12:14C'est une prise à partie personnelle.
12:16C'est une prise à partie personnelle, quand même.
12:18Il l'apprend à partir en disant ce qu'elle a fait.
12:20Il l'a fait légitime en lui disant,
12:21vous êtes 62 ans, vous avez une belle retraite,
12:23vous n'êtes pas légitime pour parler.
12:24C'est une prise à partie, quand même.
12:26Je n'aime pas beaucoup quand les RN se conduisent comme les Insoumis.
12:28Ce n'est pas bon, ça.
12:30Ce n'est pas mon truc.
12:31Michel Barnier a renoncé jeudi à augmenter les taxes sur l'électricité.
12:35Que me dit Benjamin Manot ?
12:38Merci Benjamin Manot, je lui réponds.
12:40Merci Michel Barnier à Renaud.
12:42A renoncé donc jeudi à augmenter les taxes sur l'électricité,
12:45dans l'espoir de convaincre le RN de ne pas censurer le gouvernement.
12:48Écoutez, franchement, je vous l'annonce,
12:50depuis 3-4 jours, il n'y aura pas de censure.
12:52Tout le monde va trouver un accord,
12:53parce que c'est de l'intérêt de personne.
12:55Nous sommes d'accord.
12:56Il y a aussi une autre possibilité.
12:57C'est que le RN présente sa propre motion de censure.
13:01Ben si.
13:02Oui, oui.
13:03Arrêtez-vous juste à cette hypothèse,
13:06parce que dans ce cas-là,
13:08il paraîtra, pardonnez-moi,
13:09comme quelqu'un, comme l'opposition,
13:11toujours,
13:12et en même temps,
13:13ce ne sera pas voté par la gauche.
13:16Bien évidemment.
13:18Oui, mais donc le résultat,
13:19c'est qu'il n'y aura pas de censure, effectivement.
13:21C'est le plus probable.
13:23On a quand même l'impression qu'ils pensent
13:25qu'il y a tellement de calculs.
13:27Dans tout ça, est-ce que quelqu'un se demande
13:29s'il faut un budget ?
13:30Est-ce qu'ils y pensent en fait ?
13:32Il y a beaucoup de, comment dire,
13:34dans le Figaro, M. Barnier a parlé.
13:35Nous n'allons pas la supprimer,
13:37le panier de soins pris en charge
13:38va être sensiblement diminué.
13:40Nous allons engager dès l'an prochain
13:41une réforme de l'AME
13:42pour éviter les abus et les détournements.
13:44Ça, c'est une sorte de concession sur l'AME.
13:47C'était important.
13:48Il y aura des mesures nationales.
13:50Nous proposons notamment au Parlement
13:51de rétablir le délit de séjour irrégulier
13:53et de prolonger la durée de rétention
13:55des profils étrangers dangereux.
13:58Il a dit également sur l'électricité
14:02qu'il y allait avoir, sans doute,
14:04une petite négociation.
14:07Tout ça fait des concessions.
14:09A priori, c'est ce que demandait
14:10le RN.
14:11En tout cas, ça permet au RN
14:13de sauver la face.
14:15Mais qui dit qu'elle n'est pas,
14:16le comte n'y est pas encore dit ce soir,
14:18Marine Le Pen.
14:19Elle a donné jusqu'à lundi un ultimatum.
14:21Oui, parce que le comte,
14:23c'est temps pour régler.
14:24Elle va faire ce qu'elle fait très bien.
14:26Elle va faire connaître sa position
14:28au dernier moment.
14:29Regardez, Jordan Bardella,
14:30le RN vient de remporter une victoire
14:32en obtenant de Michel Barnier
14:33l'annulation de la taxe de 3 milliards d'euros
14:35sur l'électricité.
14:36Grâce à notre action déterminée,
14:37les prix d'énergie n'augmenteront pas
14:39pour les Français en 2025.
14:40Si cette promesse est bien respectée,
14:41si elle n'est pas financée par d'autres impôts
14:43et de taxes,
14:44nous serons vigilants,
14:45mais nous ne pouvons rester là.
14:46Notre ligne rouge demeure.
14:48Voilà.
14:49Menace de censure, d'ailleurs,
14:50et c'est une dépêche de l'AFP
14:51d'il y a quelques minutes.
14:52Barnier recule sur l'électricité,
14:54mais des lignes rouges demeurent
14:55pour le RN.
14:57Nous sommes d'accord.
14:58Alors, écoutons quand même Michel Barnier,
15:00qui s'est exprimé notamment sur la dette.
15:03Parce que, visiblement,
15:04la dette française,
15:05elle explose,
15:06elle est importante,
15:08et notamment notre emprunt sur les marchés.
15:12300 milliards.
15:13Voilà.
15:14Chaque jour,
15:15les taux d'intérêt augmentent
15:16et nous empruntons
15:17à un taux aussi important
15:19que celui de la Grèce.
15:20Exactement.
15:21Écoutez M. Barnier.
15:24Il faut aussi s'inquiéter,
15:25je le fais tous les jours,
15:26de savoir combien coûte le prix de cette dette,
15:28combien coûtent nos emprunts.
15:31Hier, on était au-dessus des taux grecs.
15:34Voilà.
15:35En raison des turbulences,
15:37des petites phrases,
15:39des tweets des uns et des autres.
15:43Ça, c'est la réalité.
15:44Et donc,
15:45quand vous acceptez d'être Premier ministre
15:47dans telles circonstances,
15:48il n'y a pas beaucoup de bonnes nouvelles,
15:50il n'y a que des décisions difficiles à prendre.
15:52Je n'ai pas d'état d'âme.
15:53Le seul sujet que j'ai,
15:54c'est de prendre des décisions justes
15:56et de faire en sorte que l'effort
15:59de réduction,
16:00de freinage de cette dette,
16:02la réduction, ça sera pour un peu plus tard,
16:04en tout cas de freinage de ce déficit,
16:06soit le plus équilibré,
16:07le plus juste possible,
16:08en évitant, M. le Président,
16:10de toucher ceux qui sont au cœur de l'économie,
16:12c'est-à-dire ceux qui produisent les entreprises.
16:16Que disiez-vous ?
16:18Je disais que, pardon,
16:19il me fait vraiment,
16:20l'élocution et la manière de parler
16:22me fait penser à Claude Riche.
16:24C'est une remarque vicieuse.
16:27Mon Riche, je ne sais pas.
16:29Ce n'est pas le mot que j'aurais envoyé.
16:31Elle montre quelqu'un,
16:33une certaine culture cinématographique.
16:35Si on a un budget à la fin,
16:36on a tous compris,
16:37il n'y aura pas un euro d'économie.
16:39Personne ne veut en faire.
16:41Personne ne veut accepter
16:45pour rogner le moindre avantage.
16:46Tout est un droit acquis.
16:48Donc, en fait,
16:49ils vont reculer à peu près sur tout.
16:51Alors, l'information la plus importante du soir,
16:53c'est Marine Le Pen,
16:54qui a affirmé
16:55que Michel Barnier a jusqu'à lundi
16:57pour répondre aux lignes rouges
16:59du RN sur le budget.
17:01Michel Barnier a jusqu'à lundi
17:03pour répondre aux lignes rouges,
17:05dit-elle.
17:06Malgré les concessions du Premier ministre
17:07sur les taxes,
17:08sur l'électricité,
17:09l'aide médicale des États
17:10et les allégements de charges des entreprises,
17:12il y a encore des difficultés.
17:14Vous voyez, ce n'est pas fait.
17:16Ils veulent nos voix et pas nos têtes.
17:18Cela fait 40 ans que l'on vit cela.
17:20Je ne vois pas ce qu'il y a d'honteux
17:22dans une démocratie
17:23pour tenir compte des lignes rouges
17:24du premier groupe de l'Assemblée nationale.
17:26On n'est pas obligé de s'en cacher
17:27sauf à exprimer un mépris.
17:28Marine Le Pen, elle joue gros aussi.
17:30Parce que s'il y a une crise financière majeure
17:33et notamment sur les marchés,
17:35elle sera tenue sans doute pour responsable.
17:37Donc, elle, elle aspire
17:39à être présidente de la République.
17:41Ce qui n'est pas le cas de la LFI.
17:43Donc, la motion de censure
17:45n'a pas les mêmes conséquences.
17:47Elle a un électeur à la pousse.
17:49Moi, vous savez, dans cette circonstance,
17:50je n'ai vraiment pas envie
17:52d'avoir des esprits forts.
17:54M. Barnier est dans une situation impossible.
17:58Celui qu'il a nommé nous a mis
18:00dans une situation impossible.
18:02Et le choix entre aller plus loin
18:05et courir la crise financière,
18:07très sincèrement,
18:08je me sens dans l'impossibilité totale
18:10de savoir où on en est.
18:14Encore une fois, je ne veux pas...
18:16Il se dessine quand même quelque chose.
18:18Pardonnez-moi.
18:20Gérald Darmanin a d'ailleurs tweeté
18:21« Merci d'avoir sage décision,
18:23Michel Barnier.
18:24Merci d'avoir accédé à la proposition
18:25de main tendue aux parlementaires
18:26que j'ai évoquées hier. »
18:28C'est ce que vous avez dit.
18:30Personne n'a intérêt.
18:31Donc, c'est du cirque quand même
18:32un peu toutes ces menaces.
18:34J'insistais sur la situation périlleuse
18:36dans laquelle nous nous trouvons.
18:38Les jeux politiques, c'est bien gentil.
18:40On se trouve dans une situation périlleuse
18:42sur le plan financier,
18:44sur le plan social,
18:45sur le plan sociétal.
18:46C'est ça que je voulais dire.
18:48Il va falloir le complément d'objets directs
18:51puisque plus personne n'accepte cette règle.
18:53Elle a disparu.
18:54Il y a un moyen de s'en sortir.
18:56Le complément d'objets directs placé avant,
18:58il va falloir un jour changer la règle
19:00puisque plus personne ne l'applique la règle.
19:02C'est pas grave.
19:03Peu importe.
19:04Je lisais le tweet de M. Darmanin.
19:05Peu importe.
19:06Allez-y.
19:07Le moyen de s'en sortir,
19:08c'est l'hypothèse qu'émettait tout à l'heure Joseph.
19:10C'est-à-dire qu'elle prépare
19:11sa propre motion de censure
19:12sans joindre ses voix à celle d'Alephi.
19:14Chacun vote sa motion.
19:16Mais aucune des deux
19:17n'obtient la majorité nécessaire.
19:20Elle est en accord avec son électorat
19:22et en même temps,
19:23elle ne fait pas tomber le gouvernement.
19:24Absolument.
19:26Ce n'est pas du cirque.
19:27C'est de la bonne stratégie politique.
19:30C'est de la responsabilité politique.
19:32Ce n'est pas du cirque.
19:34On va marquer une pause.
19:36Et on va revenir
19:37parce qu'autant M. Portier,
19:40Alexandre Portier,
19:41était clair hier,
19:42le ministre délégué à l'éducation nationale,
19:44autant alors Mme Gentay
19:45dit l'exact contraire de son ministre.
19:47Je vous assure,
19:48c'est sidérant quand même.
19:49Vous avez quelqu'un de courageux
19:51avec un profil intéressant,
19:52M. Portier,
19:53hier qui dit
19:54la théorie du genre existe
19:55et elle est dans les manuels scolaires.
19:57Et vous avez aujourd'hui Mme Gentay
19:58qui dit
19:59la théorie du genre n'existe pas.
20:02On en parle maintenant.
20:04Mais elle ne lit pas Mme Gentay.
20:05Ce n'est pas que la théorie du genre,
20:06ça existe ?
20:07Elle devrait dire je me tais.
20:09A tout de suite.
20:15C'est la deuxième partie de l'émission.
20:16Je voulais vous faire écouter
20:17François Hollande
20:18qui lorsqu'il s'exprime généralement,
20:20c'est pour dire du mal d'Emmanuel Macron
20:22et on sent que le ressentiment
20:24est toujours présent.
20:26Il était ce matin...
20:27Sincère.
20:28Sincère.
20:29Donc il s'est senti trahi,
20:31à juste titre, peut-être.
20:33Donc il s'est exprimé ce matin
20:35sur France Inter.
20:37Écoutons-le.
20:38Et puis sur la censure.
20:40Si j'avais été président de la République encore,
20:43je n'aurais pas nommé Michel Barnier
20:45au lendemain de la dissolution.
20:47Je n'aurais pas non plus
20:48dissous l'Assemblée Nationale,
20:49il faut bien le dire.
20:50Et je n'aurais pas attendu deux mois,
20:52deux mois et demi même,
20:53pour nommer un Premier ministre.
20:55Et je n'aurais pas nommé 42 ministres
20:57qui en plus n'arrivent pas à s'accorder
20:59sur quoi que ce soit.
21:00Donc c'est pour sanctionner Emmanuel Macron
21:01que vous la voterez ?
21:02Oui, mais il y a un conséquent.
21:03S'il y a le 49.3,
21:04c'est qu'il y aura une motion de censure
21:06et cette motion de censure...
21:07Vous la voterez, François Hollande ?
21:08Je la voterai.
21:09Vous la voterez.
21:10Je ne suis pas favorable
21:11à une procédure de destitution
21:13du président de la République.
21:14Je ne suis pas favorable
21:15à ce qu'il y ait
21:16une élection présidentielle
21:17anticipée dans le contexte
21:18que l'on vient de décrire
21:19d'instabilité et de péril
21:21sur les marchés.
21:22Donc je suis responsable.
21:24Si Michel Barnier,
21:26parce qu'il n'a pas le soutien
21:27du Rassemblement National,
21:28tombe,
21:29eh bien il faudra chercher
21:30un Premier ministre
21:31qui puisse avoir l'assentiment
21:32d'une majorité
21:33à l'Assemblée Nationale.
21:34Ce qui est extraordinaire,
21:35c'est que François Hollande
21:36a dit à Emmanuel Macron
21:38qu'il censurerait M. Cazeneuve.
21:40Oui.
21:43C'est quand même extraordinaire.
21:45C'est que...
21:46Et puis un type élu
21:47avec les voix de...
21:48Je veux dire,
21:50si M. Barnier a été élu,
21:54c'est aussi parce que le PS
21:56a dit qu'on censurera Cazeneuve.
21:58C'est clair.
21:59Je trouve que c'est sidérant quand même.
22:03Moi ce que je trouve sidérant,
22:04c'est qu'on aille le chercher
22:05comme un oracle,
22:06excusez-moi,
22:07il n'a pas pu se représenter
22:08à la fin de son mandat,
22:10il est sur France Inter
22:11tous les quatre matins,
22:12il donne des leçons à tout le monde,
22:14il vient quand même d'être élu
22:15dans le...
22:16Comment ça s'appelait ?
22:17NUPES, NFP, j'ai oublié.
22:18Oui, NFP.
22:19Avec des voix pas terribles.
22:22Franchement,
22:23j'en ai marre de voir Hollande
22:24traiter comme si c'était
22:25une conscience morale.
22:27Et parce qu'il fait rire
22:28les journalistes.
22:30C'est leur icône.
22:31C'est M. Bobo.
22:33C'est exactement...
22:34Alors franchement,
22:35les journalistes adorent François Hollande.
22:37Il est drôle, il est rigolo,
22:38il est intelligent,
22:39c'est un bon commentateur.
22:40Il sera un formidable
22:41commentateur politique.
22:42Il est le meilleur éditorialiste de France.
22:44Il a été éditorialiste.
22:45Oui, mais c'est son meilleur rôle.
22:46À l'époque, vous étiez
22:47l'éditorialiste du monde.
22:48Oui, c'est son meilleur rôle.
22:49Président de la République,
22:50c'est pas ça.
22:51Mais éditorialiste, c'est bien.
22:52Et donc, c'est pour ça qu'il l'invite.
22:55On fait un bon moment,
22:56on rit, on est ensemble,
22:57on est contents.
22:58Il y a quand même une idéologie.
22:59C'est comme Elisabeth le faisait.
23:00Une idéologie chez François Hollande.
23:02Non, je parle de la puissance invitante.
23:05Il a passé son temps,
23:07je l'ai écouté,
23:08c'est très bien que je sois un éditoire fidèle,
23:09il a passé son temps à expliquer
23:11que le RN, c'était pas bien.
23:13Et personne ne lui a fait remarquer
23:16que lui-même était effectivement élu
23:19grâce aux voix de la France insoumise.
23:22Mais M. Glucksmann est aussi élu
23:25par les voix de la France insoumise.
23:27Je ne veux pas insister lourdement
23:29sur ceux qui sont à France Inter.
23:31C'est tout ce que j'ai à dire.
23:33Je voulais vous faire écouter également
23:35M. Chenu et Mme Guette
23:37parce que beaucoup de gens,
23:38entre quelques personnalités politiques,
23:40ont réclamé la démission d'Emmanuel Macron.
23:43Même Jean-François Copé,
23:44ce qui m'a étonné de la part de Jean-François Copé.
23:46On était avec lui à Europe 1
23:49à l'heure du déjeuner.
23:50Et c'est vrai que sa prise de position
23:52peut être étonnante.
23:53Elle est juste, raisonnable, sensée et prophétique.
23:57Je ne suis pas sûr que c'est une autre chose
24:00de demander la démission.
24:02Ce n'est pas qu'on le souhaite,
24:03c'est que c'est inéluctable.
24:04Mais ça c'est autre chose.
24:05Ce n'est pas qu'on le souhaite.
24:06C'est autre chose de la demander.
24:07Il est légitime.
24:08Il a été élu.
24:09Je ne suis pas sûr qu'il passera Noël à l'Elysée.
24:12Ce serait une catastrophe.
24:13Emmanuel Macron,
24:14vous voulez qu'on fasse un petit pari ?
24:15Oui.
24:16Écoutez, je pense que je vais le gagner.
24:18En revanche, je vous propose d'écouter
24:21d'abord M. Chenu et Mme Guette.
24:26Le président de la République
24:27devrait tirer les conséquences.
24:29Donc il doit partir ?
24:30C'est-à-dire qu'à un moment,
24:31si la situation est bloquée
24:32et qu'il n'y a que la possibilité,
24:34en démissionnant,
24:36il faut que le président en tire les conséquences.
24:38C'est ça aussi être un homme d'État.
24:40C'est considérer à un moment
24:41que son pays ne peut pas avancer
24:42du fait de sa propre responsabilité à Emmanuel Macron
24:45et d'en tirer les conséquences.
24:47Moi, à titre personnel,
24:48je pense qu'Emmanuel Macron
24:49rendrait service à notre pays
24:51en quittant sa fonction de président de la République
24:53et permettrait de redessiner une ligne politique
24:56au bénéfice de la France.
24:57M. Macron doit partir.
24:58C'est que la France est un grand pays
24:59et que nous avons des grandes décisions à prendre
25:01et qu'aujourd'hui,
25:02lui, nous fait des bidouilles politiciennes
25:05pour se maintenir au pouvoir
25:06alors qu'il n'est plus légitime.
25:08Pourquoi vous pensez que le président de la République
25:11ne sera plus là le 1er janvier ?
25:13Je le pense parce que je pense qu'il y aura quand même,
25:16si ce n'est pas la semaine prochaine,
25:18au moment du vote du budget,
25:19il n'y aura pas du PLFSS,
25:21il y aura une motion de censure.
25:22Moi, j'en suis convaincu.
25:23Je pense que si le gouvernement
25:24ne tombe pas la semaine prochaine,
25:25comme le prétend Jean-Luc Mélenchon,
25:27aujourd'hui, il l'a dit,
25:28il est plus probable que ça se joue
25:31au mois de décembre.
25:33Je n'y crois absolument pas.
25:34Et à partir du moment où il n'y a plus
25:36de locataires à Matignon,
25:37il ne peut plus y avoir de locataires à l'Elysée.
25:39C'est comme ça.
25:40Que vous vouliez ou non.
25:42Les institutions, elles fonctionnent comme ça.
25:45Il faut qu'il y ait un locataire.
25:46Je crois que vous commettez une erreur.
25:47Une erreur psychologique.
25:48Non, il y aura une telle pression politique,
25:50telle pression de la société elle-même.
25:53Oui, ça fait maintenant.
25:55Alors là, t'es un grand naïf.
25:57Je dors, je dors.
25:59Vous pouvez rire autant que vous voulez.
26:00Non, non, non.
26:01Non, non, non.
26:04Je le prends très mal.
26:06Cette façon de me répondre,
26:07je le prends très mal.
26:08Parce que la situation est grave.
26:10Mon propos, je le mesure.
26:11Je ne suis pas là pour rire.
26:13Un peu d'humour.
26:14On dit juste que vous avez des espérances.
26:18Je dis que le pays est bloqué.
26:21C'est pas ce sujet.
26:23Le sujet, c'est la psychologie du chef de l'État.
26:27Ça fait 7 ans qu'on le connaît,
26:29le chef de l'État.
26:30Je le vois mal de lui-même.
26:32C'est pas ça le sujet.
26:35Si Emmanuel Macron démissionne dans ces conditions,
26:39il n'y a plus de 5ème République.
26:41Je vous propose de parler.
26:44Il n'y aura plus de présidence de la République.
26:47On prend rendez-vous.
26:49Oui, je veux bien qu'on prenne rendez-vous.
26:52Pas pour Noël en tout cas.
26:53Et s'il est en difficulté,
26:55comme le pensent les macronistes eux-mêmes,
26:57comme ils me l'ont dit,
26:58il laissera tous les moyens.
27:02Il utilisera tous les moyens pour rester.
27:05Mais vous savez qu'on ne parle pas de l'article 16.
27:07Souvenez-vous, on en avait beaucoup parlé de l'article 16 en juin, juillet.
27:10Je disais qu'il utilisera tous les moyens.
27:12Je suis désolé.
27:13Vous avez des macronistes qui vous disent qu'en effet,
27:16il l'utilisera jusqu'à l'article 16.
27:18Absolument.
27:19Mais l'article 16...
27:20Non mais Georges, vous n'êtes pas la pitié.
27:22Si.
27:23D'accord.
27:24Monsieur, pour un peu d'autorité,
27:26quel est le prochain sujet ?
27:27Alors celui-là, parce que...
27:28Quand le pays est en danger territorialement,
27:30quand il y a une invasion.
27:31Il a été dit qu'une seule fois pendant la guerre d'Algérie.
27:34Eh bien, mais on n'est pas...
27:37Cher Georges, l'article 16, nous l'avons lu.
27:42On peut l'interpréter comme on veut.
27:45Absolument.
27:46Et par exemple, notre dette et notre intérêt sur les marchés,
27:51à l'aune de l'article 16, ça marche.
27:54Je suis désolé de vous le dire.
27:55Tu protèges la France.
27:57Mais il faut bien des premières.
28:00De toute façon.
28:01Bon, l'éducation sexuelle.
28:02Juste un mot sur le Rassemblement national.
28:04Monsieur le Premier ministre,
28:05vous ne voulez pas parler de l'éducation sexuelle.
28:07Vous ne voulez pas parler du pouvoir, là.
28:08Oui, mais c'est terminé.
28:09Je prédis votre démission.
28:10On aurait pu dire que si le Rassemblement national
28:13demande la démission d'Emmanuel Macron,
28:14c'est aussi parce qu'il y a la possibilité
28:16d'une immunité présidentielle.
28:19Oui.
28:20Oui, bien sûr.
28:21Bah oui, bien sûr.
28:22Oui, bien sûr, bien sûr.
28:23Vous avez parfaitement raison.
28:24Alors, Anne Genetet.
28:25Alors, autant M. Portier est intéressant, séduisant,
28:30et t'as l'impression vraiment qu'il sait de quoi il parle,
28:33et qu'il fait une politique ferme, courageuse.
28:37Autant Mme Genetet, à chaque fois qu'elle parle,
28:39d'abord c'est pour dire le contraire
28:40de ce qu'a dit M. Portier,
28:42et puis elle a dit cette chose
28:43qui évidemment ne correspond à rien.
28:45La théorie du genre n'existe pas
28:47et n'existe pas non plus dans le programme.
28:49Terrible.
28:50Mais enfin, comment on peut dire une...
28:51Pardonnez-moi de le dire comme ça.
28:52Une bêtise pareille.
28:53Non mais attendez.
28:54La théorie du genre existe.
28:56Elle a juste à appeler théorie du genre.
28:58M. Prot.
28:59La théorie du genre n'existe pas
29:01comme l'islamo-gauchisme n'existe pas,
29:03l'immigration ne progresse pas
29:05comme le goulag n'existait pas.
29:07Vous avez des gens qui sont dans le Saint-Denis.
29:10La réalité, elle est là, si vous voulez.
29:12Ce qui est dingue, il suffit...
29:15J'invite Mme Genetet...
29:18Genetet.
29:19Mme Genetet.
29:20Mme Genetet.
29:21Les gender studies de M. Paul Preciado,
29:27qui s'appelait avant Béatrice,
29:29et qui sévit souvent dans Libération.
29:31Il explique que le sexe biologique ne compte pas.
29:36Ce qui compte, c'est le ressenti.
29:38Vous avez le docteur Monet,
29:40qui, il y a une vingtaine d'années,
29:42a pris un pauvre môme qui avait eu le pénis coupé.
29:46Il expliquait qu'avec de l'éducation,
29:49il pouvait avoir un ressenti féminin.
29:52Au bout de quelques années, le pauvre môme s'est suicidé.
29:55C'est ça, la théorie du genre.
29:57Pourquoi elle dit le contraire de ce qu'a dit M. Portier hier ?
30:01Parce qu'elle n'y connaît rien.
30:03Non, pas seulement.
30:04Elle répète ce que j'ai entendu.
30:06À 7h27, quand ma voiture cinglait vers vos studios,
30:10il y avait France Inter.
30:12C'était le titre.
30:14La théorie du genre n'existe pas.
30:16Ce n'est pas par idéologie qu'elle dit cela.
30:20Vous savez qu'elle est ataliste.
30:23Gabrielle Atal l'a imposée
30:26parce qu'elle voulait montrer
30:28à quel point lui tenait le ministère de l'Éducation.
30:31Je crois que vous avez raison.
30:33C'est vrai qu'elle ne me paraît pas...
30:35Il y a une sorte de progressisme
30:37qui se porte bien dans les salons.
30:39Ils sont libéraux sur le plan économique,
30:42mais là-dessus, ils sont complètement...
30:44C'est le contraire même vis-à-vis de M. Portier hier au Sénat
30:47qui disait l'exact contraire.
30:49Je suis d'accord.
30:51Mais vous l'expliquez comment ?
30:53Les ministres interviennent.
30:55Pardonnez-moi, mais en écoutant les deux,
30:57il n'y a pas photo entre le niveau des deux.
30:59On peut le dire comme ça.
31:01Entre M. Portier et Mme Gentay.
31:03C'est mal fait.
31:05Il devrait permuter.
31:07Mme Gentay n'a pas d'idéologie.
31:09Elle n'est pas d'idéologie.
31:11C'est le macronisme Tupperware.
31:14Ce sont des voix de vide.
31:16La non-idéologie, c'est vide.
31:18C'est vide.
31:20C'est le vide du vide.
31:22Écoutons cette dame
31:24qui est intervenue sur les réseaux sociaux aujourd'hui.
31:27C'est sidérant d'avoir dans un ministère
31:31deux personnes qui disent quelque chose
31:33diamétralement opposé.
31:37Depuis quelques jours, j'ai entendu tout et son contraire.
31:39On va prendre quelques minutes pour clarifier tout cela
31:41et rétablir la vérité face au flot de fausses informations qui circulent.
31:43Je vais directement mettre les pieds dans le plat.
31:45Va-t-on étudier les pratiques sexuelles à l'école ?
31:47Absolument pas.
31:49Il s'agit d'apporter un programme
31:51là où aujourd'hui il n'y en a pas.
31:53Il s'agit d'apporter du soutien à nos professeurs
31:55pour qu'ils puissent répondre aux questions posées par les élèves.
31:57Il s'agit aussi d'être clair, d'être transparent
31:59et que les parents sachent ce qui est enseigné à leurs enfants.
32:01Ce programme, comment ça se déroule ?
32:03C'est un programme équilibré, très progressif
32:05qui tient compte de l'âge et de la maturité de chaque enfant.
32:07Tout petit, à l'école primaire,
32:09on va apprendre à lire les émotions, on va apprendre le respect,
32:11on va apprendre le consentement, on va apprendre à dire non
32:13et à savoir faire respecter le non que l'on dit.
32:15La réalité, c'est qu'aujourd'hui, en 2024,
32:17un jeune qui n'a pas de réponse à ses questions,
32:19il va les chercher lui-même. Et où va-t-il les chercher ?
32:21Sur Internet. Et aujourd'hui, la réalité,
32:23c'est que chaque mois, 2,3 millions
32:25de mineurs consultent
32:27des sites pornographiques. Et on a, à l'âge de 12 ans,
32:29déjà un sur trois qui a déjà vu
32:31des images pornographiques. Je me refuse
32:33à ce que la pornographie soit les réponses à nos jeunes.
32:35Ils doivent savoir que la pornographie est dégradante.
32:37Ça n'est pas la vraie vie.
32:39On ne peut pas laisser l'éducation à la sexualité
32:41au seul contenu Internet. Le rôle des parents est
32:43indispensable, évidemment. Et l'école aussi
32:45a un rôle à jouer. Je vous fais cette vidéo
32:47pour être hyper claire, très précise.
32:49Je veux contrer les fausses informations qui circulent.
32:51Je veux contrer les obscurantismes. L'école n'a pas
32:53d'idéologie. Ce programme, je veux le rendre accessible,
32:55je veux le rendre transparent, et les parents
32:57pourront le consulter librement. Je sais aussi
32:59que ce programme permettra de lutter contre le harcèlement,
33:01permettra de lutter contre les violences sexistes
33:03et sexuelles, permettra de prévenir
33:05les dégâts causés par la pornographie et permettra
33:07aussi de limiter la propagation des infections
33:09sexuellement transmissibles. Je le sais et c'est pour ça
33:11que je veux que ce programme soit mis en place.
33:13En plein procès de l'affaire Mazan, il est plus que
33:15jamais nécessaire de prévenir les violences,
33:17d'éduquer nos jeunes et d'apaiser la société.
33:19C'est le rôle de l'école et ce sera le rôle
33:21de ce programme.
33:23Oser s'appuyer sur l'affaire Mazan
33:25pour ça. Je vous assure que c'est terrifiant.
33:27C'est terrifiant de médiocrité. Je ne peux pas
33:29vous dire autre chose. C'est vide.
33:31En plus de...
33:33Et également
33:35d'éléments de langage.
33:37C'est pour ça.
33:39Ce qu'on demande à l'école, évidemment, c'est l'instruction.
33:41Ils ne sont pas capables
33:43d'apprendre à lire aux enfants, mais ils veulent
33:45leur apprendre à aimer.
33:47Monsieur Portier, c'est quand même intéressant,
33:49il a dit interroger aux côtés de la ministre à l'occasion
33:51de ce déplacement commun sur l'orientation scolaire
33:53Alexandre Portier a affirmé ne pas retirer
33:55un seul mot de ses précédentes
33:57déclarations. Mais il a raison.
33:59Mais bon, là, vous avez quelqu'un qui...
34:01Mais est-ce qu'il ne doit pas y avoir un arbitre ?
34:03Si vous retirez
34:05la théorie du puant, la non-théorie du puant
34:07de la ministre, moi, j'aimerais...
34:09Au fond de moi,
34:11je veux bien qu'il y ait de la morale à nouveau.
34:13La morale à l'école.
34:15Le problème, je vous le dis
34:17de manière un peu honteuse,
34:19c'est que je n'ai plus confiance dans les enseignants.
34:21Je n'ai plus confiance dans les enseignants
34:23pour faire ça. Comme dit très bien
34:25Elisabeth...
34:27Il ne faut pas généraliser.
34:29Je vous assure, il ne faut pas généraliser
34:31parce que l'expérience précisément
34:33que j'ai eue
34:35dans l'enseignement, c'est que je suis
34:37à chaque fois tombé sur des profs
34:39absolument formidables.
34:41Je peux terminer ou pas ?
34:43J'ai eu une expérience
34:45et beaucoup longue comme moi,
34:47avec des gens engagés, extraordinaires,
34:49compétents, etc.
34:51Et vous ne pouvez pas généraliser.
34:53Il y a combien de temps ?
34:55C'est pas moi, c'est mes enfants !
34:57Mais vous voyez bien que...
34:59C'est mes enfants !
35:01Je ne généralise pas.
35:03Vous dites que vous n'avez pas de confiance
35:05en les enseignants.
35:07Je ne parle pas de tels enseignants.
35:09De manière générale, le corps enseignant
35:11poussé par le mammouth syndical
35:13ne brille pas quand on voit
35:15le classement bizarre
35:17de l'enseignement français.
35:19Pardon de vous le dire.
35:21C'est les syndicats et c'est souvent des militaires.
35:23Les profs ne sont pas sur cette liste.
35:25L'éducation sexuelle,
35:27ça va être passée par des associations.
35:29C'est ça qui est grave.
35:31Et généralement des associations militantes.
35:33Qui vont venir expliquer que l'hétérosexualité...
35:35Ce n'est même pas la théorie du genre le problème.
35:37Je ne vais pas relire hier ce que j'ai dit.
35:39L'hétérosexualité, c'est vraiment ringard.
35:41C'est ça qu'ils disent.
35:43Je ne vais pas relire ce que je disais,
35:45mais ce que dit Mme Jeunetet ne me paraît pas,
35:47évidemment, la réalité.
35:49D'ailleurs, M. Portier a dit
35:51« Je ne retire rien ».
35:53À mon avis, ça peut mal.
35:55Vous avez vu l'ancien maire des Républicains,
35:57de Levallois-Perret.
35:59Il a demandé l'annulation de sa peine d'inégibilité
36:01en vue d'une éventuelle candidature en 2026.
36:03Ça t'aura pris ce jeudi ?
36:05Une requête en relèvement
36:07de sa peine complémentaire d'inégibilité
36:09parce qu'il a envie de se présenter en 2026.
36:11Il serait élu.
36:17C'est sûr, mais je ne veux surtout pas désespérer.
36:19Mais ce n'est pas gagné.
36:21Il fait une requête auprès du parquet.
36:23Ça sera le tribunal qui va...
36:25Je crois qu'on est à 10 ans.
36:27Il a fait 5 ans d'inégibilité.
36:29J'ai terminé de purger ma peine pénale
36:31et je n'ai donc plus que cette peine d'inégibilité
36:33de 10 ans. J'ai déjà fait la moitié.
36:35Quand je me promène à Levallois,
36:37on me demande tous les 10 mètres de revenir.
36:39Comme je pense que la retraite,
36:41c'est l'antichambre de la mort,
36:43je préfère largement mourir dans mon bureau de maire.
36:45Il est clair qu'ils ne vont pas lui donner
36:47la possibilité d'être élu maire de Levallois.
36:49Il y a des précédents.
36:51Le plus célèbre, c'est quand même
36:53Alain Juppé qui, après avoir purgé
36:55une peine d'inégibilité, a été réélu.
36:57Vraiment, c'est...
36:59La question, c'est
37:01est-ce que le tribunal
37:03va accepter
37:05d'amender
37:07la peine d'inégibilité.
37:09Il serait bien inspiré de le faire.
37:11Il dit quelque chose d'intéressant.
37:13M. Balkany a suffisamment payé
37:15s'il veut se représenter après tout.
37:17Il dit quelque chose d'intéressant.
37:19Les peines d'inégibilité ne devraient pas exister.
37:21Ni pour moi, ni pour Marine Le Pen.
37:23C'est au peuple de décider.
37:25Je souhaite donc de m'en remettre
37:27aux électeurs de Levallois.
37:29C'est à eux de se prononcer.
37:31Je ne suis pas sûr que les magistrats
37:33se rendent notre avis.
37:35Mais c'est le législateur.
37:37La peine d'inégibilité, elle date de quand ?
37:39Elle est ancienne.
37:41Je ne peux pas vous dire précisément quand.
37:43Elle est devenue de plus en plus appliquée
37:45par certaines infractions,
37:47comme les infractions politiques,
37:49corruption, prise illégale d'intérêt.
37:51Mais elle pourrait donner le législateur.
37:53Sans si le tribunal décide de le donner.
37:55Oui, mais il faut qu'il fasse un effort.
37:57Le législateur pourrait changer ça.
37:59Evidemment, la maire de Levallois
38:01ne doit pas lui faire plaisir.
38:03Agnès Potier-Dumas l'a dit sur le fond.
38:05Je doute qu'un jour je lui accorde
38:07cette remise de peine.
38:09Je le regrette car j'aimerais
38:11que M. Balkany puisse se présenter
38:13c'est lui qui l'a fait reine.
38:15Il faut dire à Mme Potier-Dumas
38:17que clôturer, c'est mettre des...
38:19Il a fait reine.
38:21Il a fait reine.
38:23C'est mettre des petits bois
38:25autour d'un champ, mais ce n'est pas grave.
38:27Et clore enfin ce chapitre pénible.
38:29Si vous aimez la fidélité,
38:31achetez un chien,
38:33disait Churchill.
38:35Madame Potier-Dumas,
38:37elle a été effectivement
38:39faite reine par M. Balkany.
38:41Elle lui doit tout.
38:43C'est souvent la triste loi du genre.
38:45En général.
38:47Celui qui fait
38:49roi ou reine pense qu'ensuite
38:51on lui manque un peu.
38:53J'ai souvent cité cet échange
38:55entre Jean Gabin et Bernard Blié.
38:57Blié dit, M. le Président,
38:59je vous devais tout.
39:01Gabin répond,
39:03c'est bien ce que je craignais.
39:05C'est exactement.
39:07Ce qui est intéressant, c'est que les juges
39:09qui rendent la morale,
39:11qui rendent la justice
39:13au nom du peuple français, décident
39:15par exemple qu'on ne peut pas élire,
39:17que c'est très grave.
39:19Mais très souvent, quand ces gens se représentent
39:21après avoir purgé des peines,
39:23ils sont élus.
39:25C'est à nous de décider.
39:27Pas toujours.
39:29Vous avez des exemples ?
39:31Comment il s'appelait ?
39:33Il y en a un qui est célèbre
39:35qui a été élu.
39:37Carignan.
39:39Il est élu d'opposition.
39:41Un homme a été condamné ce jeudi
39:43à 10 mois de prison avec sursis
39:45par le tribunal de Bourg-en-Bresse
39:47pour appel à la violence
39:49sur les réseaux sociaux
39:51envers le proviseur du lycée Ravel
39:53à Paris qui avait eu en février
39:55une altercation avec une élève
39:57refusant de retirer son voile islamique.
39:5910 mois de prison avec sursis.
40:01Le tribunal a en cela suivi
40:03les réquisitions du ministère public
40:05qui s'est tenu début novembre.
40:07Vous vous souvenez de ça ?
40:09On avait trouvé que c'était
40:11assez faible.
40:13Le signal qui est envoyé
40:15n'est pas forcément très bon.
40:17L'homme d'une quarantaine d'années
40:19a été reconnu coupable de provocation publique
40:21à commettre un crime
40:23et il avait dit, je vous le rappelle,
40:25il faut aller lui en mettre deux
40:27à ce fils de lâche.
40:29Musulmans, entraînez-vous,
40:31on a le droit de se défendre,
40:33il avait mis ça quand même.
40:35Il avait mis le sursis, c'est un blanc sein.
40:37Moi ce que je veux vous dire là-dessus,
40:39ce qui serait intéressant,
40:41c'est, évidemment on ne va pas l'enfermer
40:43à vie, mais 15 jours
40:45de prison, immédiatement
40:47à l'audience.
40:49Il est très bien de moi.
40:5115 jours ou 3 semaines
40:53immédiatement pris à l'audience
40:55parce que justement le choc psychologique,
40:57on le prend, ça le fait réfléchir,
40:59ça fait réfléchir les autres, et puis 3 semaines
41:01après il sort. Et puis il n'a rien sur son casier
41:03si vous voulez, il n'y a pas de soucis.
41:05C'est plus possible, il n'y a plus de place
41:07dans les prisons.
41:09Vous êtes d'un laxisme, tout simplement.
41:11De l'instant où il a prononcé ça,
41:13il vaut mieux savoir, je suis désolé,
41:15je ne vois pas pourquoi.
41:17Je veux l'efficacité.
41:19Bon, alors du coup, le professeur...
41:21Il y a quelque chose dont on ne parle jamais,
41:23c'est que ce gouvernement a prévu des places de prison en mois.
41:25Il devait en construire, il y en a 1500 de moins.
41:27Ah oui, 40 000.
41:29Pour des faits similaires,
41:31un premier homme a été condamné par la Cour d'appel de Caen
41:33à du travail d'intérêt général.
41:35Un deuxième âgé de 27 ans jugé en correctionnel
41:37mi-octobre à Paris a écopé d'une peine
41:39de 60 jours amende.
41:41D'un montant total de 600 euros
41:43pouvant valoir de la prison
41:45s'il manque à les payer.
41:47Alors le proviseur de Ravel
41:49a parlé, j'ai l'impression que le tribunal
41:51a fait du social, au motif que l'accusé
41:53venait récemment de trouver un travail,
41:55minimisant ainsi la gravité des faits.
41:57Il n'a pas tort.
41:59Il faut vérifier les travaux qu'il trouve
42:01dans ces moments opportuns.
42:03Ils n'ont pas pris...
42:05Il y a en général des doutes quand
42:07immédiatement il trouve quelque chose.
42:09Ils n'ont pas pris la peine de retirer mon nom
42:11qui n'était pas encore sorti dans la presse.
42:13Avant les atteintes à la laïcité,
42:15ça c'est intéressant,
42:17avant les atteintes à la laïcité était un problème parmi d'autres.
42:19Aujourd'hui c'est l'un des principaux maux de l'école.
42:21Il y a une volonté d'antrisme de certains extrémistes.
42:23Un élève est sorti de Ségon
42:25en plein cours parce que le professeur avait dit
42:27que le judaïsme était la première religion monothéiste
42:29apparue dans l'histoire.
42:31Le proviseur adjoint avait reçu
42:33sa famille mais la mère était d'accord
42:35avec l'élève.
42:37Idem pour les cours d'éducation à la sexualité.
42:39Certains ne supportaient pas d'être mélangés avec des filles
42:41quand d'autres refusaient tout simplement de parler de ce sujet.
42:43Ce qui est grave
42:45c'est qu'on est supposé...
42:47On va célébrer les 10 ans de Charlie.
42:49On est quand même supposé depuis longtemps
42:51mener cette guerre contre l'islam radical.
42:53La justice nous désarme.
42:55Certains députés réclament l'abolition
42:57du délit d'apologisme.
42:59Dans ces affaires
43:01de Maurice Ravel, vous avez cité
43:034 condamnations.
43:05Il n'y a pas une peine
43:07qui semble
43:09refléter la gravité de ce procès.
43:11Boalem Sansal, la ministre française
43:13de la culture hachida d'Hatti a fermé à son tour
43:15son soutien à l'écrivain Boalem Sansal.
43:17Incarcéré sans fondement
43:19Sérieux, d'après elle, Michel Barnier
43:21se dit très préoccupé.
43:23C'était fait.
43:25Je vous assure,
43:27je pense que si madame Hatti a été prudente
43:29et le gouvernement aussi, c'est sans doute pour de bonnes raisons.
43:31Bien sûr, bien sûr.
43:33Là, il n'y a même pas de discussion.
43:35C'est de même pour de bonnes raisons
43:37que l'exécutif
43:39n'en parle jamais.
43:41Bien sûr.
43:43Quand on voit ce qui a été fait
43:45pour les otages français
43:47à Gaza, bien sûr.
43:49A chaque fois, c'est ce qu'on nous a dit.
43:51Par hasard, c'est à chaque fois la même entienne.
43:53Attendez, il y a le quai d'Orsay,
43:55il y a la diplomatie.
43:57Vous ne trouvez pas qu'à chaque fois, c'est le même rural ?
43:59Pardonnez-moi.
44:01Moi, pardonnez-moi, je vois les résultats.
44:03Je vois juste les résultats.
44:05Joseph, je comprends,
44:07mais personnellement, ma colère,
44:09elle est bien portée davantage
44:11envers une certaine gauche
44:13totalement indifférente,
44:15dans certains services publics,
44:17notamment la 5, où on se permet
44:19de faire le procès de Boilem-Sensal
44:21sans que l'animateur
44:23se permette de réagir alors qu'il est au secret.
44:25Pardon, dans la hiérarchie
44:27des responsabilités...
44:29Pardon, je vais être taquin.
44:31Qui est ministre de la Communication aussi ?
44:33Je ne sais pas.
44:35C'est Rachida Dati.
44:37Moi, je partage
44:39l'habit de M. Obama.
44:41Personne n'en revoit tapé une chronique
44:43sur ce sujet, disant
44:45qu'il opposait
44:47le silence
44:49de la France officielle
44:51à une certaine mobilisation.
44:53La prudence, tant qu'on n'avait pas
44:55de nouvelles, tant qu'on ne savait pas,
44:57est aujourd'hui inculpée pour terrorisme.
44:59Il est quand même temps
45:01qu'au plus haut niveau de l'État,
45:03il y ait une parole un peu forte.
45:05Jean-Christophe Ruffin,
45:07l'écrivain et académicien,
45:09avait proposé à ses collègues
45:11il y a une procédure exceptionnelle
45:13d'élire Boilem Sansal.
45:15L'Académie l'a refusé aujourd'hui
45:17par 13 voix contre 6.
45:19Ce que je trouve, pour ma part...
45:21Ça vous surprend ?
45:23Ça me consterne.
45:25Je ne suis évidemment pas surpris, je le savais.
45:27Je l'imaginais. Je pense que ces gens-là
45:29sont incapables de sortir du bois.
45:31Mais parce que c'est sortir du bois.
45:33C'est prendre un risque.
45:35Vous avez vu comment il est traité,
45:37M. Sansal, sur France 5 ?
45:39Vous avez vu le service public,
45:41comment il le traite ?
45:43Ces gens-là, qui ont peur de leur ombre,
45:45qui n'ont aucun courage,
45:47qui sont académiciens.
45:49Il y a sûrement des gens de qualité
45:51à l'Académie française.
45:53Il n'y a pas que des prix Nobel.
45:55Ces gens-là sont là.
45:57Le nouveau secrétaire perpétuel,
45:59M. Ruffin, aurait peut-être été
46:01plus efficace dans ce rôle-là.
46:03En tous les cas, M. Malouf a été
46:05très prudent.
46:07Mais bien sûr !
46:09Il a changé d'avis.
46:11Il n'a pas voté pour.
46:13Ah bon ? Vous êtes sûr de ça ?
46:15J'ai demandé à Jean-Christophe Ruffin
46:17qui m'a dit qu'il avait voté pour.
46:19Je lui demanderai à Jean-Marie Rouart.
46:21C'est parce qu'il faut laisser agir
46:23la diplomatie, bien sûr.
46:25Alors M. Barnier, qu'a-t-il dit ?
46:27Nous sommes préoccupés par cette arrestation
46:29d'un grand écrivain qui porte une voix,
46:31celle de la liberté. Comme Français,
46:33il a le droit à la protection populaire.
46:35Il est mobilisé sur son sort.
46:37M. Zimrec est l'avocat de Boilem-Samsal.
46:39Nous nous attacherons à préparer une défense
46:41en veillant à écarter autant que possible la dimension politique
46:43de l'affaire.
46:45Il y a également le tweet de Mme Dati,
46:47on l'a vu. Et puis je voulais vous faire écouter
46:49Mme Pannot, qui n'est jamais décevante.
46:53Je l'ai dit
46:55mardi, je l'ai redit encore hier.
46:57Évidemment, personne,
46:59encore moins un écrivain peut-être,
47:01ne doit être en prison et écrouer
47:03au fait d'un délit d'opinion.
47:05Donc oui, je demande sa libération immédiate.
47:07Mais vous savez que nous aussi, nous avons des prisonniers politiques.
47:09Je le dis juste.
47:11Nous avons, nous aussi, des prisonniers politiques.
47:13Chaque pays doit regarder et balayer devant sa barre.
47:15Je demande sa libération immédiate.
47:17Et les prisonniers,
47:19je fais allusion, par exemple, au président
47:21du FLNKS, donc Kanak,
47:23qui se trouve actuellement en prison
47:25à 17 000 km du territoire
47:27de la Kanaki.
47:29Et donc, il serait bien qu'il y ait
47:31un respect des droits humains, dont moi,
47:33je ne me bats pas à géomériterie variable comme l'extrême-droite
47:35lorsque c'est dans un pays et pas lorsque
47:37c'est dans l'autre, et que ça serait bien
47:39qu'il y ait un respect des droits humains
47:41partout et qu'il n'y ait plus de prisonniers politiques
47:43que ce soit en Algérie, en France ou partout ailleurs.
47:45Madame Pannot vient...
47:47Parce qu'elle vient d'enlever à M. Bollème-Sassal
47:49la nécessité française dans son intervention.
47:51Oui, et madame, elle vient surtout
47:53d'inventer un pays qui n'existe pas.
47:55La Kanaki.
47:57Elle reprend le mot des indépendantistes.
47:59Les journalistes ne répondent pas, d'ailleurs,
48:01mais c'est juste la Nouvelle-Calédonie.
48:03La Kanaki n'existe pas. Elle n'existera peut-être un jour.
48:05C'est le terme indépendantiste, en tous les cas.
48:07Le message subliminal,
48:09c'est que la France,
48:11ce n'est pas mieux que la dictature algérienne.
48:13C'est la même chose.
48:15L'exemple de Rima Hassan
48:17était encore, si j'ose dire,
48:19meilleur.
48:21D'expliquer que le prisonnier politique en France
48:23est Georges Ibrahim Abdallah
48:25qui a assassiné
48:27un diplomate américain
48:29et un diplomate israélien.
48:31C'est ça la France.
48:33Georges Ibrahim Abdallah
48:35qui est en prison depuis 1986.
48:37C'est les attentats de la rue de Rennes.
48:39Non, c'est la rue de Rennes.
48:41Et encore aujourd'hui,
48:43il ne regrette pas son acte.
48:45Mais nous sommes d'accord,
48:47il est depuis 1986.
48:49Puisqu'il avait été pris au 87.
48:51C'est le plus vieux détenu
48:53terroriste.
48:55J.L. William a raison
48:57de rappeler cet élément.
48:59Parce que ça n'a pas été assez rappelé.
49:01C'est-à-dire qu'au même moment
49:03où il y avait une proposition
49:05pour abroger l'apologie du terrorisme,
49:07au même moment, exactement,
49:09Mme Rima Hassan demandait
49:11la libération et la mobilisation
49:13pour libérer Georges Ibrahim Abdallah.
49:15Il y a un appel du parquet,
49:17mais c'est en cours.
49:19C'est un juge qui a pris cette décision.
49:21C'est le plus vieux prisonnier
49:23de France, Georges Ibrahim Abdallah.
49:25Il a été condamné à perpétuité.
49:27Je pense que c'est celui le plus vieux.
49:29Et de vous à moi,
49:31il serait accessible
49:33peut-être une libération.
49:35Sauf qu'il refuse
49:37de regretter ses gestes
49:39et d'indemniser ses victimes.
49:41C'est pour ça que
49:43le parquet fait appel.
49:45Il est 20h59.
49:47Je ne sais pas où est M. Issaoui.
49:49Il va venir, je pense.
49:51Il a eu un petit souci.
49:53On pense à lui.
49:55On lui envoie des ondes positives.
49:57Mais ce n'est pas grave.
49:59On lui envoie quand même
50:01des ondes positives.
50:03J'espère que vous rebondirez
50:05sur l'information principale
50:07qui a été donnée dans cette émission.
50:09Le président de la République
50:11devrait démissionner avant le 1er janvier.
50:13Il a parié.
50:15Je blague, Georges.
50:17Nous allons donc débuter
50:19devant tout le monde.
50:21Il ne paye pas.
50:23Je suis désolé.
50:25Je ne veux pas me commettre.
50:27Georges a bien dit
50:29qu'il ne peut pas nous mettre devant la clientèle.
50:31Si tu perds, tu es une chose en tous.
50:39Je ne sais pas si le président de la République
50:41va démissionner.
50:43Je ne peux pas vous le dire.
50:45Dans six jours, il n'y aura plus de gouvernement.
50:47C'est Jean-Luc Mélenchon qui le dit.
50:49Il le dit ce soir.
50:51Le gouvernement sera censuré
50:53mardi prochain.
50:55Il y aura un 49.3 lundi.
50:57Le gouvernement devrait tomber.
50:59C'est aussi ce que dit Marine Le Pen
51:01qui veut vraiment censurer
51:03le Premier ministre
51:05et qui a accédé à plusieurs de ses requêtes.
51:07Il a annoncé
51:09qu'il répondait à certaines lignes rouges
51:11fixées par le RN.
51:13On va beaucoup en parler dans cette émission.
51:15En tout cas, la politique de la peur de M. Barnier
51:17n'a pas marché.
51:19La politique de la peur de M. Barnier.
51:21Moi ou le chaos, ça n'a pas marché.
51:23En tout cas, manifestement, Marine Le Pen
51:25semble vraiment décider à censurer
51:27le gouvernement.
51:29Elle dit qu'il y a jusqu'à lundi pour répondre
51:31à toutes nos lignes rouges.
51:33On parlera de ce qu'il s'est passé aujourd'hui
51:35dans l'hémicycle.
51:37La gauche a jusqu'à minuit pour tenter
51:39d'abroger la très décriée réforme des retraites
51:41votée l'année dernière.
51:43Ceux qui refusent d'abroger cette réforme
51:45menacent directement.
51:47On vous montrera un tract
51:49qui met vraiment une cible dans le dos
51:51des députés qui refusent de voter
51:53avec la gauche.
51:55On vous montrera des images
51:57de cette lycéenne à Valence
51:59qui a été sauvagement agressée
52:01par une bande de 5 filles.
52:03Des filles qui sont pour la plupart déscolarisées
52:05et qui sèment la terreur dans la ville.
52:07On vous explique tout dans 100% politique.
52:09Jean-Luc Lombard était à la réalisation.
52:11Jean-François Couvleur était au son.
52:13Merci à Benjamin Nau, à Marouane Saïr,
52:15à Félix Perola.
52:17Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
52:19Demain soir, ce sera l'excellent
52:21Éliott Deval qui sera là.
52:23Avant, il y aura eu l'échange
52:25avec Philippe Devilliers
52:27qu'on écoute et qu'on retrouve
52:29toujours avec plaisir
52:31et qui, effectivement, est écouté
52:33par une audience assez remarquable.
52:35On le salue, bien sûr, Philippe Devilliers.
52:37Et nous, on se retrouve demain matin.
52:39Surtout, ne parlez pas de l'émission de dimanche
52:41avec M. Deval. Bien sûr, ça ne vous intéresse pas.
52:43Mais pourquoi ?
52:45Il y a M. Golnadel contre M. Drey.
52:47Oui, mais vous êtes là.
52:49Je ne comprends pas.
52:51Vous venez de parler pendant une heure.
52:53J'ai l'habitude des avanilles.
52:55Vous êtes très injustes.
52:57Les unricanes, les autres...
52:59Alors dimanche,
53:01vous aurez un débat très important
53:03avec M. Julien Drey,
53:05arbitré par Éliott Deval.
53:07Une émission très regardée.
53:09Et ce sera à 19h.
53:11J'aime ce compliment spontané.
53:13Exactement.
53:15Je vous dis à demain matin.
53:17Bonne soirée.

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