Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Elisabeth Lavi est avec nous, Elisabeth Lévy, Gilles-William Gollnadel est là.
00:05Ils posent toujours des questions intéressantes, notamment avant le début de l'émission.
00:09Philippe Bilger, bien sûr, notre ami Olivier Dardigolle et Yoann Nouzeil.
00:14Bon, on va parler bien sûr de...
00:17Vous avez dit à bon.
00:20Vous avez déjà dit à bon.
00:22Mais vous êtes tellement prévisible.
00:23Oui, c'est ce que je voulais nous parler de la censure ce soir.
00:26Je vous confirme que c'est assez prévisible.
00:28Bon, c'est assez intéressant d'ailleurs d'écouter les uns et les autres.
00:31Je voudrais faire juste une petite remarque pour commencer.
00:34Les marchés boursiers ne sont pas effondrés aujourd'hui.
00:37La bourse a plutôt monté.
00:39Bon, c'est important de le dire parce qu'on nous annonce les pires catastrophes économiques.
00:43Si la censure est votée, a priori, les marchés pour le moment,
00:47je crois que le CAC 40 aujourd'hui a légèrement monté.
00:50Ce n'est pas tant le CAC 40 qu'il faudra regarder.
00:52C'est les taux d'intérêt.
00:53Ce sont les taux d'intérêt, le marché de la dette notamment.
00:56J'entends ce que vous dites.
00:57Mais bon, le CAC 40, c'est un indicateur comme un autre, si vous me permettez.
01:00Et puis le MEDEF, pour le moment, je ne l'ai pas entendu non plus prendre la parole.
01:04Marine Le Pen a dit dans des manœuvres d'enfumage et désinformation
01:08« Le parti de M. Attal dénonce une supposée collusion entre le RN et LFI. »
01:12Que les choses soient claires, m'en dites.
01:14Une motion de censure n'est pas une coalition ni un accord politique.
01:17Elle n'est rien d'autre que l'expression d'un désaveu de la politique
01:19et des choix budgétaires proposés par le gouvernement, etc.
01:22Je me souviens simplement d'une phrase.
01:24On peut dire parfois que la vérité, l'apparence de la vérité.
01:28Et même si ce qu'elle dit est juste,
01:31il n'empêche que tout le monde aura le sentiment que Mme Le Pen vote avec LFI.
01:35On peut le dire comme ça.
01:37Pourquoi l'apparence ?
01:39Elle répond bien.
01:40Pourquoi l'apparence ?
01:41C'est le cas.
01:42C'est ce qu'il va se passer.
01:44Oui.
01:45Ce n'est pas exactement ça.
01:47Ce n'est pas une coalition avec l'homme.
01:50Mais ça sera perçu comme cela.
01:52C'est ce que je veux dire.
01:54Elle va voter une motion qui insulte son parti.
01:57Je n'y peux rien.
01:59C'est factuel.
02:00Mais l'objectif commun, c'est de renverser le gouvernement.
02:02On peut comprendre aussi.
02:03Un autre moyen de renverser le gouvernement.
02:05En tout cas, journée extrêmement tendue à l'Assemblée.
02:09J'ai beaucoup d'images à vous montrer
02:11et que vous allez pouvoir commenter.
02:12D'abord, un échange entre M. Chassaigne et M. Barnier.
02:18Excusez-moi.
02:19Michel Barnier.
02:20Et M. Chassaigne qui est député du Parti Comédiste.
02:23Vous avez décidé d'engager la responsabilité de votre gouvernement
02:27pour imposer votre budget de la sécurité sociale.
02:31Si demain, nous entrons au terrain connu,
02:34c'est de votre responsabilité.
02:36Que de mal a été fait à la France
02:40par entêtement et dogmatisme.
02:42Nous ne fuirons pas nos responsabilités
02:45pour donner confiance au peuple.
02:47Tout le monde sait que la situation est difficile.
02:49Elle l'est sur le plan budgétaire.
02:52Je l'ai dit dès le début en cherchant à dire la vérité aux Français.
02:55Plus grave qu'on ne l'a cru,
02:57avec une dette que tout le monde devra payer un jour.
03:00La situation est difficile sur le plan budgétaire,
03:02sur le plan financier.
03:04Je suis aussi très vigilant sur les marchés financiers
03:07que je connais assez bien.
03:08Très difficile sur le plan économique et social,
03:12je viens de vous le dire.
03:13Il y a une chose dont je suis sûr, M. Chassaigne.
03:15Je suis sûr.
03:16Et retenez bien ce que je vous dis aujourd'hui.
03:18C'est que la censure dont il est question demain,
03:22nous retrouverons,
03:24rendra tout plus difficile et plus grave.
03:28Je vous demande d'expertiser peut-être cette phrase.
03:32Je crois que c'est vrai.
03:33Je ne suis pas un spécialiste de l'économie.
03:36Mais tous les gens disent que la censure
03:39ne va pas améliorer une situation
03:41qui est déjà très dégradée.
03:43Sauf que les mêmes disent que le budget,
03:47s'il était voté,
03:48rendrait les entreprises plus en difficulté
03:51et la hausse d'impôts peut-être également
03:54dommageable pour beaucoup de gens.
03:56Et c'est l'argumentation de Mme Le Pen.
03:59Et j'observe, je le répète,
04:00que le MEDEF ne dit rien.
04:02Le MEDEF s'est exprimé contre la censure
04:04aujourd'hui, hier.
04:06Un mot ?
04:07Oui.
04:08Enfin, il ne montre pas particulièrement au créneau.
04:10C'est-à-dire que les entreprises,
04:11avec le nouveau budget,
04:13sont plus attaquées qu'elles ne le sont aujourd'hui.
04:17La réalité, c'est que les entreprises,
04:19elles voudraient peut-être qu'on sorte
04:21de notre drogue à l'argent public.
04:22Or, ce budget, le budget qui était en préparation,
04:25ne change absolument rien là-dessus.
04:27Donc, quoi qu'il en soit,
04:29notre situation va continuer à se dégrader.
04:31Mais vous avez raison,
04:32ça ne va pas être une crise d'un coup.
04:34Et par ailleurs, je vous signale
04:35que beaucoup d'entreprises sont aujourd'hui
04:37dans une déjà très mauvaise situation.
04:41Le problème principal des entreprises,
04:43me semble-t-il,
04:44c'est qu'elles ont besoin de confiance.
04:46Parce que la confiance,
04:47ça génère de la croissance,
04:48parce que ça génère de la consommation, précisément.
04:50Et sans cela, les entreprises,
04:52elles vont voir leur carnet de commandes
04:54progressivement rétrécir, diminuer.
04:57C'est ça.
04:58Parce qu'il faut bien comprendre
05:00que cette motion de censure, en fait,
05:02vient acter le fait
05:03que durant les deux prochaines années et demie,
05:05si l'élection présidentielle a bien lieu en 2027,
05:07il ne se passera plus rien.
05:09Il n'y aura plus aucun texte majeur qui sera voté.
05:11On fera voter un budget tous les ans,
05:13et ça sera effectivement le point de crispation annuel.
05:15Mais en dehors de ça,
05:16il ne se passera plus rien dans le pays.
05:18Et évidemment, ça ne va pas créer de la confiance.
05:20Je vous propose d'écouter les uns et les autres.
05:21On avait une séquence
05:22qui montrait la tension de l'Assemblée nationale
05:24et on l'écoutera tout à l'heure.
05:25C'est une séquence qui est un peu à part
05:28de l'actualité de la censure.
05:29Mais je vous propose d'abord d'écouter
05:31ce que disait Marine Le Pen ce matin.
05:34Est-ce qu'on peut s'interroger
05:35sur le souhait véritable du NFP
05:38de voir voter cette censure ?
05:40Parce qu'en règle générale,
05:42quand on présente une censure
05:43et qu'on souhaite qu'elle soit votée,
05:44on évite d'insulter ceux
05:46qui sont amenés à la voter.
05:48Donc je finis par penser
05:49qu'en réalité, la gauche
05:51et l'extrême gauche
05:52n'auraient pas tellement envie
05:54que le RN permette le vote
05:56de cette censure.
05:58Car s'ils déposent une motion,
06:00nous en déposons une aussi.
06:01Et pour le coup, sur la leur,
06:03la gauche propose
06:05et le RN dispose.
06:07Peut-être ont-ils envie
06:08que ce budget s'applique,
06:10l'épouvantable budget de M. Barnier,
06:12pour pouvoir bénéficier
06:14du chaos que ça entraînerait
06:15sur le plan économique et social.
06:17Vous voyez, nous ne sommes pas
06:18dans cette stratégie.
06:19Elle vous répond,
06:20d'une certaine manière, Gilles.
06:22Oui, mais il y a quand même
06:24une contradiction.
06:26Encore une fois,
06:27je ne suis pas le censeur
06:29le plus déterminé
06:30de Mme Marine Le Pen.
06:32C'est vrai.
06:33Je m'en honore.
06:35Depuis des années,
06:37je ne supporte pas
06:39l'injustice dont elle fait l'objet.
06:42Jusqu'à la dernière injustice,
06:44il y a 15 jours,
06:45par la justice.
06:46Mais pardon, là encore une fois,
06:48elle fait, si j'ose dire,
06:50un procès d'intention
06:52à l'extrême-gauche,
06:53puisque l'extrême-gauche
06:54se permet d'insulter
06:56son parti,
06:58alors même qu'elle est d'accord
07:00pour voter, ce qui est quand même
07:02ahurissant au niveau des principes,
07:04alors qu'elle va quand même
07:06associer sa voix
07:08à cette motion qui l'insulte.
07:10Moi je prétends que dans l'intérêt bien compris
07:12de ce parti qui a été tellement insulté
07:14et pour demain, pour l'avenir,
07:16il y aurait eu une grandeur
07:18à ne pas mettre
07:20ses voix en même temps
07:22que les voix d'un parti antisémite.
07:24C'est tout !
07:26J'entends ce que vous dites,
07:28mais si elle considère que ce budget
07:30est mauvais pour la France
07:32alors qu'elle ne parle pas,
07:34au moins qu'elle fasse l'économie
07:36de s'émouvoir
07:38du texte des insoumis.
07:40C'est un procédé rhétorique qui n'a aucun sens.
07:42Laissons ça aussi de côté.
07:44Vous nous le faites écouter, je le commente.
07:46Oui mais sur le fond,
07:48si vous considérez que ce budget est mauvais
07:50sur la France, c'est pas parce que quelqu'un
07:52n'est pas d'accord
07:54avec vous sur plein d'autres
07:56domaines, que vous devez sur un point
07:58comme ça, vous considérez que
08:00la nocivité du budget
08:02est plus forte que votre...
08:04Je termine !
08:06Je parle à Philippe.
08:08Moi je suis
08:10beaucoup moins sévère à l'égard
08:12de la démarche de Marine Le Pen
08:14d'abord parce que c'est vieux
08:16comme histoire que des antagonismes
08:18acceptent
08:20les bilveusés
08:22ou l'opprobre qu'on déverse
08:24les uns sur les autres et surtout
08:26ils ont des buts communs.
08:28Il est clair que le RN
08:30comme le LFI
08:32souhaite le départ
08:34d'Emmanuel Macron.
08:36Oui mais Marine Le Pen ne demande pas le départ d'Emmanuel Macron.
08:38Oui j'entends bien mais elle ne serait pas
08:40comme Jean-Luc Mélenchon
08:42très hostile à des présidentielles anticipées
08:44et au fond
08:46elle n'a aucune raison à partir de là
08:48d'abord parce qu'elle
08:50dénonce sincèrement le budget
08:52et qu'ensuite je verrai
08:54quelque chose...
08:56Au fond la réaction de Marine Le Pen
08:58est celle d'une...
09:00est celle d'un parti
09:03blessé qui en a
09:05assez
09:07d'avoir...
09:09On a sorti ce parti
09:11parfaitement démocratique
09:13du jeu classique
09:15et tout à coup on lui réclame
09:17des devoirs
09:19on lui reproche de mettre la France dans la crise
09:21c'est tout de même assez...
09:23Non mais pardon...
09:25Il n'avait pas de droit
09:27et on lui impose des devoirs.
09:29Vous avez raison sur le fond
09:31Vous n'en finissez pas.
09:33Moi j'ai rien dit.
09:35C'était bien mais...
09:37Vous auriez pu dire ça plus court.
09:39Ah non mais...
09:41Faites-le. Allez-y.
09:43Faites plus court.
09:45Michel Barnier l'a quand même mieux traité
09:47que ce que vous dites à la fin.
09:49Non.
09:51Pardon ?
09:53Est-ce que vraiment il a été mal traité à la fin ?
09:55Je vais vous dire, tout n'est bien
09:57souvent qu'une affaire de pattes
09:59humaine.
10:01M. Barnier a infligé une blessure narcissique
10:03à Mme Le Pen. Qu'est-ce qu'elle dit Mme Le Pen ?
10:05C'est comme dans un couple. Elle dit
10:07tu ne m'écoutes pas. Vous ne m'avez pas écouté.
10:09Elle est très forte cette phrase sur le plan psychanalytique.
10:11Tu ne m'écoutes pas.
10:13Dans un couple
10:15à la fin quand le mari
10:17cède sur pratiquement tout
10:19il y a une réconciliation
10:21dans l'intérêt de la famille
10:23et la famille c'est le pays.
10:25Bravo pour cette...
10:27C'est une façon de poursuivre votre métaphore.
10:29Alors là tu pourrais dire...
10:31Moi j'aime bien entendre les mots
10:33il ne m'écoute pas.
10:35C'est très intéressant.
10:37Il ne m'a pas écouté.
10:39C'était notamment un M. Retailleau
10:41qui avait quand même des projets
10:43sur l'immigration
10:45qui ne me précisent pas extrêmement éloigné
10:47de ce que je fais.
10:49Eh bien d'une certaine manière
10:51vous rejoignez ma position.
10:53Pourquoi ?
10:55Ce n'est pas forcément rationnel
10:57sa position de Mme Le Pen.
10:59Il y a autre chose
11:01qui nous intéresse.
11:03C'est ce que je vous dis
11:05et là on arrive sur de la psychologie
11:07et on n'est plus chez Stéphane.
11:09Moi je pense que c'est très rationnel
11:11comme décision.
11:13Pourquoi c'est conforme à ses intérêts ?
11:15Parce que tout ça repose sur l'idée
11:17qu'ils vont faire démissionner Emmanuel Macron
11:19qui ne démissionnera pas.
11:21On n'en sait rien.
11:24Écoutons M. Retailleau.
11:26Écoutons M. Retailleau.
11:28L'histoire est faite
11:30ce sont des gens qui se parlent
11:32ou qui ne se parlent pas.
11:34Et Mme Scrudi-Philippe est assez juste.
11:36Elle a eu le sentiment d'être
11:38méprisée, maltraitée
11:40au-delà de l'intérêt.
11:42Je ne pense pas que ce soit son intérêt Mme Le Pen
11:44de censurer. Mais peut-être que cette psychologie
11:46vous échappe.
11:48Écoutons M. Retailleau.
11:50Elle dit ça Catherine Ney ?
11:53Elle dit qu'elle a été très blessée par le réquisitoire
11:55même si ce n'est pas Michel Barnier.
11:57Et qu'effectivement les gestes de Michel Barnier
11:59sont peut-être venus trop tard.
12:01Écoutons M. Retailleau
12:03qui assez étonnamment
12:05a une position très dure
12:07sur Marine Le Pen
12:09alors qu'il y a des passerelles
12:11entre lui, elle
12:13et son électorat.
12:15Vous avez parfaitement raison
12:17en utilisant les termes que vous avez utilisé
12:19KO, abîme.
12:21Bien entendu parce que
12:23demain, certains
12:25d'une extrémité
12:27à l'autre s'apprêtent
12:29à jouer le destin de la France
12:31et des Français à la roulette russe.
12:33Ni plus ni moins.
12:35Bien sûr que si une censure
12:37était votée, bien sûr que
12:39ça précipitera la France
12:41et les Français dans une situation
12:43intonnable. C'est la menace
12:45sur la souveraineté de notre emploi.
12:47La menace aussi sur la
12:49souveraineté économique de la France.
12:51C'est le mariage de la carpe et du lapin.
12:53Madame Le Pen
12:57Madame Le Pen, comment voulez-vous
12:59comment pouvez-vous
13:01accepter de mêler vos voix
13:03celles de votre groupe
13:05à l'extrême gauche, à cette extrême gauche
13:07qui il y a quelques jours
13:09déposait un texte
13:11pour abroger le délit
13:13d'apologie du terrorisme.
13:15C'est lamentable.
13:17C'est l'inverse de la politique.
13:19La politique, ce sont les convictions.
13:21C'est pas la tambouille
13:23politicienne.
13:25Vive la France.
13:27Par contre, on est étonné
13:29par la vie politique.
13:31L'intervention de Bruno Retailleau
13:33m'a étonné.
13:35Moi pas.
13:37Non, parce que d'abord
13:39c'est un homme de conviction
13:41et qui a toujours été opposé
13:43au Rassemblement National
13:45et il est d'autant plus
13:47aujourd'hui que
13:49on peut être tenté, comme vous l'avez dit
13:51mais vous, vous êtes toujours
13:53très bref, Pascal
13:55comme vous l'avez dit
13:57parce qu'il a une politique
13:59régalienne qui n'est pas très éloignée
14:01du Rassemblement National.
14:03Donc il est fondamental
14:05qu'il s'en distingue au moins
14:07par le temps.
14:09C'est dangereux Retailleau pour le Rassemblement National.
14:11Mais Pascal, j'ai une question à vous poser.
14:13Vous avez été, au moment de la nomination
14:15de Gabriel Attal à Matignon,
14:17assez élogieux.
14:19C'est mon côté naïf et enthousiaste.
14:21Moi j'aime bien croire...
14:23Je suis un peu naïf.
14:25Et puis Pascal, il vous a déçu.
14:27Non mais il a déçu les Français
14:29parce qu'effectivement, il n'est pas...
14:31Il n'y a pas l'authenticité, la sincérité
14:33qu'on imaginait.
14:35Vous avez eu, avec d'autres, le moment Attal.
14:37Et dans la série, nous nous sommes tentés.
14:39Mais vous avez aussi eu le moment Barnier.
14:41Quand arrive quelqu'un, on va voir, bien sûr.
14:43Et il vous déçoit.
14:45Peut-être que c'est l'exercice gouvernemental
14:47qui est devenu impossible.
14:49Peut-être qu'il n'est pas possible
14:51de gouverner la France telle qu'elle est là.
14:53Et que seule une présentation législative
14:55permettra de remettre le pays à l'endroit.
14:57Qu'est-ce que j'attends de Michel Barnier ?
14:59Qu'il fasse des économies importantes.
15:01Il n'en fait pas.
15:03Et qu'il n'augmente pas, évidemment, les impôts.
15:05Il fait le contraire.
15:07Il cherchait la voie de passage.
15:09Non, il n'y a pas de voie de passage.
15:11Écoutez, tu augmentes massivement les impôts.
15:13À l'Assemblée nationale.
15:15Non, justement, il jouait l'opinion publique.
15:17Ce que vous dites, ce n'est pas vrai.
15:19S'il avait joué l'Assemblée nationale, tout irait bien.
15:21Non, non, non.
15:23Ce que vous dites, ce n'est pas vrai.
15:25Ce que vous dites n'est pas vrai.
15:27Justement, il a joué complètement l'opinion publique.
15:29La situation parlementaire.
15:31Au contraire, il n'a rien fait passer à l'Assemblée nationale.
15:33Pardonnez-moi.
15:35Je parle sous le couvert de notre ami Yoann Ozai.
15:37Il avait aussi des réactions syndicales.
15:39Il avait peur des syndicats.
15:41S'il faisait faire des économies,
15:43il avait peur des syndicats.
15:45Il préférait taxer le particulier.
15:47Le drame, il est là aussi.
15:49Il n'y a pas une suppression de postes.
15:51Il n'y a pas une suppression de postes.
15:53Yoann Ozai !
15:55L'Assemblée nationale demande l'électricité.
15:57Après, il demande le gaz.
15:59Il demande les pensions.
16:01Il demande les médicaments.
16:03Il n'y a pas une suppression de postes dans ce budget.
16:05Tout cela me semble très rationnel.
16:07Cela fait plus d'une semaine que je vous dis sur ce plateau
16:09et que nous disons aux services politiques,
16:11notamment avec Gauthier Lebré,
16:13que Marine Le Pen va censurer ce gouvernement.
16:15Cela fait plus d'une semaine.
16:17Tout cela est très rationnel.
16:19Elle a un intérêt politique à le faire.
16:21C'est indéniable.
16:23Elle trouve que ce budget est mauvais.
16:25C'est une réalité.
16:27Elle a intérêt à le censurer.
16:29Son électorat compte.
16:31Je ne lui reproche pas de le censurer.
16:33Elle a un intérêt à le faire.
16:35Elle a aussi un intérêt politique
16:37de mettre la pression sur Emmanuel Macron
16:39pour éventuellement le pousser à une démission.
16:41Et de flinguer l'institution
16:43qu'elle veut briguer elle-même.
16:45Jérôme Guedj, écoutons pas mal de réactions
16:47des uns et des autres.
16:49Jérôme Guedj sur la censure.
16:51Le député du PS.
16:53S'il arrive et il dit
16:55je me suis trompé,
16:57je vais représenter un budget de la sécurité sociale
16:59en travaillant avec tout le monde.
17:01Mais si la motion de censure n'est pas votée,
17:03son budget est adopté.
17:05On ne va pas se coucher non plus.
17:07Après ça te fait avoir dans la discussion.
17:09Je le regrette.
17:11Je ne pouvais pas faire plus
17:13au nom des socialistes
17:15que de dire comme je l'ai dit mercredi dernier
17:17on a divisé par deux
17:19le niveau des propositions
17:21et des lignes rouges qu'on avait mis sur la table.
17:23On avait fait la moitié du chemin.
17:25Et en face il y a les gens qui nous ont snobé.
17:27Ce n'est pas de la susceptibilité.
17:29C'est cela qui vaut pour l'avenir
17:31que s'il n'y a pas sincèrement la logique de compromis
17:33alors le prochain gouvernement, quel qu'il soit
17:35ça vaut si c'est un gouvernement
17:37qui est issu de la gauche
17:39et ça vaut s'il renomme quelqu'un
17:41issu du socle commun.
17:43Quel qu'il soit le nouveau gouvernement, il devra changer radicalement de méthode.
17:45Alors qu'en pensent les Français ?
17:47On les a interrogés.
17:49Ce n'est évidemment pas un sondage.
17:51C'est quelques réactions aux débeautés
17:53qu'on peut écouter.
17:55C'est une excellente chose.
17:57Ça va nettoyer toute la macronie
17:59et la barnièrerie.
18:01Donc c'est excellent.
18:03Est-ce que c'est bien ou pas bien ?
18:05Les répercussions peuvent être mauvaises.
18:07Ce n'est pas l'idéal
18:09mais il faut aussi un acte fort pour faire comprendre
18:11que la politique c'est représenter le peuple
18:13et il faut le respecter.
18:15Beaucoup d'inquiétudes
18:17avec un gros désordre politique et économique.
18:19Je suis très inquiet
18:21et très remonté
18:23contre les forces de gauche
18:25et contre les forces d'extrême droite.
18:27Je pense que c'est dramatique.
18:29Personne ne se préoccupe
18:31de savoir ce qu'il va se passer après.
18:33Ils sont tous plus nuls
18:35les uns que les autres.
18:37C'est une pensée qu'on entend souvent.
18:39On va parler dans une seconde
18:41des futurs premiers ministres.
18:43J'avais bien une idée avant Noël.
18:45Monsieur Sapin ?
18:47Pourquoi pas ?
18:49Vous l'avez préparé depuis longtemps ?
18:51Au nom de la laïcité,
18:53vous ne passerez pas à l'extrême gauche.
18:55Vous allez trop loin.
18:59On est obligé de vous modérer.
19:03Je vais vous montrer une séquence
19:05qui illustre la tension.
19:07On l'a mal comprise.
19:09Monsieur Barnier
19:11rend hommage à un de ses collaborateurs.
19:13Un ancien député qui est décédé
19:15il y a une petite semaine.
19:17L'ancien maire de Saint-Malo.
19:19Et il y a dans l'Assemblée
19:21quelqu'un qui...
19:23Sophia Chikirou, manifestement.
19:25C'est Mme Chikirou ?
19:27Parce qu'il y a une discussion sur...
19:29Elisa Martin.
19:31Une députée LFiste.
19:33Autrement on dit Elisa Martin.
19:35C'est ça.
19:37Pourquoi cette dame
19:39intervient à un moment de
19:41recueillement ?
19:43On ne le sait pas.
19:45Elle a simplement hué.
19:47Ils ont fait du bruit pour
19:49manifester leur désaccord.
19:51Parce qu'il est communiste.
19:53C'est pas pour ça.
19:55C'est pour Elodie Huchard.
19:57Elodie Huchard dit que
19:59Michel Barnier
20:01a parfois...
20:03Il parle beaucoup...
20:05Il parle de son CV.
20:07De son expérience.
20:09Ça peut prendre un peu de temps.
20:11Et cette députée
20:13a dit qu'on s'en fout.
20:15Ce qu'elle ne doit pas dire lors d'un hommage.
20:17Elle a eu la crainte
20:19qu'il s'étale un peu trop.
20:21Une députée a fait
20:23pardon, pardon, je ne voulais pas.
20:25Mais c'est vrai qu'il rend hommage
20:27au maire de Saint-Malo.
20:29Mais il parle de lui.
20:31C'est assez fréquent.
20:33Quand une personnalité meurt,
20:35sur les réseaux sociaux,
20:37vous voyez toujours les gens
20:39mettre une photo à côté
20:41d'une personnalité qui vient de mourir.
20:43C'est pas une grosse affaire.
20:45Je vous propose de voir la séquence.
20:47Mesdames et Messieurs les députés,
20:49d'abord, Madame la Présidente,
20:51si vous me le permettez,
20:53si le Président Chassagne me le permet,
20:55dire un mot de René Coineau,
20:57auquel vous avez justement
20:59rendu hommage.
21:01René Coineau était député d'Ille-et-Vilaine,
21:03très actif. Il a été aussi grand-maire de Saint-Malo.
21:05Il se trouve d'ailleurs que,
21:07pour ça que je me permette ce mot,
21:09j'ai été, il y a très très longtemps,
21:11membre du même cabinet ministériel que lui.
21:13J'ai été membre du même cabinet
21:15auprès du ministre de la Jeunesse et des Sports.
21:17...
21:19...
21:21...
21:23...
21:25...
21:27...
21:29...
21:31J'ai entendu.
21:33Attendez, monsieur le Premier ministre,
21:35deux minutes, s'il vous plaît.
21:37J'entends qu'on se respecte
21:39dans cet hémicycle.
21:41La memoire d'un homme qui vient de décéder
21:43c'est scandaleux !
21:45Malgré l'explication
21:47de monsieur Dardigolle,
21:49il est difficile
21:51je sais bien que, les Insoumis
21:53sont d'une très grande urbanité.
21:55Il est difficile de ne pas
21:57faire le lien entre l'hommage qui est fait
21:59et la députée qui hurle.
22:01Je suis désolé. Il n'y a pas photo !
22:03Mais il le dit.
22:05Il dit que c'était parce que c'était long.
22:07non mais il y a un problème...
22:09Il y a un problème de niveau général, il y a un problème de tenue, il y a un problème de tenue.
22:13Elle s'excuse effectivement par lui.
22:15Non mais il parlait de lui.
22:18Il y a un problème de tenue, de savoir-vivre.
22:21Ça dit tout à fait ce qu'est la France insoumise.
22:24C'est juste ça, ça dit ce qu'est la France insoumise.
22:27Est-ce qu'on a le droit de parler de savoir-vivre, de bonne éducation ?
22:31Est-ce que ça existe ces choses-là ?
22:34Si ça existait, on ne serait pas extasiés par Jean-Michel Barrier qui a un nom courtois.
22:38La pause, la pause, nous revenons.
22:41Maintenant, c'est maintenant la pause.
22:45Michel Barnier, vous le savez, en train de s'exprimer sur TF1.
22:48Je vous propose de l'écouter une première fois sur la motion de censure.
22:52Puisqu'on parle de respect, je voudrais juste vous...
22:57Ah, malheureusement, peut-être parce que manifestement ça avait l'air intéressant, ce qu'il dit.
23:04On a compris qu'il était à Matignon.
23:06Est-ce qu'on peut réécouter ou pas ?
23:09Ou est-ce que malheureusement nous ne pourrons pas ?
23:12On a un problème technique.
23:14Il ne m'a pas échappé, cher Benjamin Nau.
23:16Alors, les prochains...
23:18Premier ministre, qu'est-ce qui va se passer maintenant ?
23:20Qu'est-ce qui va se passer ?
23:21Donc la motion de censure votée mercredi.
23:23Très très vite, Emmanuel Macron va nommer un nouveau Premier ministre.
23:25Mais pourquoi vous dites très très vite ?
23:27Il a mis 50 jours la dernière fois.
23:29Là, c'est très différent parce que chaque jour qui va passer avec un gouvernement démissionnaire
23:34sera un jour supplémentaire où le Rassemblement National et la France Insoumise
23:38mettront la pression pour demander la démission du chef de l'État.
23:41Chaque jour qui va passer avec un gouvernement démissionnaire
23:44sera un jour où la pression politique et populaire va augmenter pour demander cette démission.
23:50Donc il a intérêt évidemment à aller très vite.
23:52Et vous verrez qu'il ira extrêmement vite.
23:55Ça, j'en suis convaincu.
23:56Je vous propose de voir peut-être un sujet qui égraine les futurs premiers ministres possibles.
24:05Alors que la censure du gouvernement est quasiment certaine,
24:08les noms de potentiels successeurs à Michel Barnier commencent déjà à circuler.
24:12Ceux notamment de proches du Président de la République.
24:15Comme l'actuel ministre des Armées Sébastien Lecornu,
24:18en qui le chef de l'État a entièrement confiance.
24:21Autre possibilité est cité lors de chaque remaniement
24:25Mais le patron du Modem manque de soutien, y compris au sein du socle commun.
24:30Autre piste pour remplacer Michel Barnier, celle de Roland Lescure,
24:33l'ex-ministre de l'Industrie et actuel vice-président de l'Assemblée Nationale,
24:37serait soutenue par l'entourage du chef de l'État.
24:39Le président Macron pourrait aussi opter pour l'un de ses anciens adversaires
24:43devenu un puissant locataire de Beauvau, Bruno Rotailleau.
24:46L'ancien président des Républicains au Sénat et actuel ministre de l'Intérieur
24:50a fait preuve de fermeté depuis son arrivée au gouvernement.
24:53Mais cette hypothèse semble d'ores et déjà écartée par l'aile gauche des macronistes.
24:57Autre nom qui divise, celui de Bernard Cazeneuve,
25:00mais un ex-premier ministre socialiste à Matignon,
25:02paraît cette fois inenvisageable pour le Rassemblement National,
25:05qui pourrait le censurer.
25:07Enfin, dernière éventualité, que Michel Barnier soit reconduit comme premier ministre.
25:11Mais il serait logiquement censuré une nouvelle fois.
25:13Cette dernière hypothèse semble donc peu probable.
25:16Bon, Roland Lescure et tout ce qu'il a dit de mal durant le remaniement,
25:19je n'y imagine pas.
25:21C'est impossible.
25:23Monsieur Lecornu n'a pas été cité.
25:25Oui, Monsieur Lecornu n'a pas été cité.
25:27Il a été cité.
25:29On l'a vu.
25:31Le nom principal à retenir, me semble-t-il, c'est Sébastien Lecornu.
25:34C'est celui qui est le plus cité.
25:35Ça ne veut pas dire qu'il sera nommé.
25:37Mais en tout cas, c'est celui qui me semble, dans la liste que vous présentez là,
25:40le plus à même d'accéder à cette fonction au moment où nous parlons.
25:43Et le plus consensuel, naturellement.
25:45On lui reproche d'être trop proche, paradoxalement, du président.
25:50Mais est-ce que l'important, c'est d'être aussi adoubé par le RN ?
25:54Nécessairement.
25:56Monsieur Rotaillot, c'est impossible ?
25:58Monsieur Rotaillot, ça semble compliqué.
26:00Parce qu'à ce moment-là, vous allez effectivement perdre une partie non négligeable des macronistes
26:03qui seraient vent debout contre cette nomination.
26:05Bon, on avait un petit souci pour écouter Monsieur Barnier à Matignon.
26:09Il semble que ce souci soit réparé.
26:12Donc, je vous propose d'écouter ce qu'il a dit sur la censure ce soir.
26:16Puisqu'on parle de respect, je voudrais juste vous lire une phrase
26:20de cette motion rédigée par l'extrême-gauche et par Monsieur Mélenchon.
26:25Pas uniquement par l'extrême-gauche, par la gauche, c'est la démocrate également.
26:29Oui, on sait bien qui tient la plume.
26:31On sait bien aussi qui approuve ce texte.
26:35Et qui risque de l'approuver demain.
26:37Et puisque Madame Le Pen souhaite du respect,
26:40la question que je me pose, c'est est-ce qu'en lisant ce texte,
26:43les électrices, 11 millions d'électeurs du RN se sentiront respectées
26:48par le vote de leurs propres députés ?
26:51Vous pouvez lire que dans cette rédaction de l'extrême-gauche,
26:55nous avons fait le choix du barrage à l'extrême-droite.
26:58Le Premier ministre a cédé à leurs plus viles obsessions,
27:01parlant des électeurs.
27:03Est-ce que c'est du respect ? Non, ce n'est pas du respect.
27:06Il s'inquiète du respect qu'on doit avoir pour les 11 millions d'électeurs du RN.
27:11Ce n'était pas quelque chose qui était très présent au mois de juin.
27:16L'argument n'est pas non plus dénué de réalité.
27:22C'est ce qu'il lit dans la motion, je suis désolé.
27:25J'entends bien, mais on en a parlé tout à l'heure.
27:29Je vous assure, il me semble que ce n'est pas le sujet.
27:34C'est important les principes.
27:36On ne me ferait pas signer un texte où Goldenadel est une ordure.
27:40Mais s'il y a un objectif qui démarre,
27:45ils ont souffert toute leur vie d'être maltraités.
27:50Au moment où, mieux vaut tard que jamais, ils sont adoubés,
27:55ils vont signer une motion qui les insulte.
27:59Au niveau des principes et de leur intérêt bien compris,
28:02à moyen terme ou à long terme, je ne suis pas un grand politicien,
28:06mais je ne suis pas sûr qu'ils fassent une bonne affaire.
28:09Mais en même temps, ils apparaissent comme ceux
28:11qui peuvent faire tomber le gouvernement,
28:13comme ceux qui traitent d'égal à égal maintenant avec le gouvernement.
28:16Mais au final, la seule chose qui pourrait être reprochée à Marine Le Pen,
28:20c'est si les prochaines semaines ou les prochains mois
28:22sont très chaotiques économiques et financiers.
28:25C'est tout ce qui pourra lui être reproché.
28:27Et rien d'autre, il n'y a pas de mémoire en politique.
28:29C'est la seule donnée.
28:31On pourrait prendre un exemple par analogie
28:34pour traduire devant un tribunal
28:37s'il fallait qu'il y ait une majorité de gens
28:43pour traduire par exemple le Hamas devant un tribunal.
28:47Et qu'il faut que des voix…
28:49Il faut signer que l'État d'Israël doit disparaître.
28:51Je ne suis pas sûr que ce soit…
28:52Non, ce n'est pas du tout ce qu'on se dit.
28:53Mais que vous êtes obligé.
28:55C'est-à-dire que vous aurez une majorité avec des gens
28:57que vous n'aimez pas du tout.
28:58Et ils viendront sur eux.
29:00Il y a deux choses.
29:02Peut-être que vous trouverez un intérêt.
29:04À part le texte de la motion,
29:06l'extrême-gauche refuse de voter
29:08avec ce qu'ils appellent l'extrême-droite.
29:10Mais j'ai entendu.
29:11Mais ça s'entend.
29:12C'est un argument qui s'entend.
29:13Ils ont souffert toute leur vie.
29:15Oui.
29:16Mais il y a autre chose.
29:17On vous dit qu'il y a autre chose
29:18qui est plus importante que ça.
29:20On vous dit que pour Mme Le Pen.
29:22Entendez.
29:23Parce que vous n'entendez pas.
29:25Mme Le Pen dit.
29:27Pourquoi pas.
29:28Mais le budget sera une catastrophe pour la France.
29:31Parce que le prochain budget sera meilleur
29:33de son point de vue.
29:34Oui.
29:35En tout cas.
29:36Bien sûr.
29:37C'est ça son argument.
29:38L'indexation des retraites.
29:39Bien sûr.
29:40Parce que si on n'a pas de budget, ça se fait.
29:42Mais il y aura un budget.
29:43Emmanuel Macron.
29:44En tout cas, on va voir fleurir
29:45sur les élections des électeurs RN
29:47qui ne sont pas contents
29:48vis-à-vis de la position qui est prise.
29:49On en voit quelques-uns
29:50à la Provence aujourd'hui.
29:52Je vais vous dire.
29:53Ça peut être le contraire.
29:55Je me méfie beaucoup.
29:56Beaucoup d'électeurs sont ravis.
29:58Toutes les analyses mainstream
29:59vont dans le même sens
30:00contre le RN.
30:01Mon expérience me montre...
30:02Là, je parle d'électeurs du RN.
30:04Vous verrez les électeurs du Front National
30:07aller dans la rue.
30:11Et je pense qu'ils sont vent debout
30:12d'abord sur Emmanuel Macron.
30:14C'est leur priorité.
30:15Vous pensez donc qu'elle a fait
30:16une bonne affaire politique ?
30:18C'est ça que vous nous dites ?
30:20Je pense en tout cas
30:21que son électorat la suit.
30:22Oui.
30:23Absolument.
30:24Est-ce qu'il faut forcément suivre
30:25à court terme son électorat ?
30:26Je ne suis pas sûr.
30:27Ça, en tout cas, c'est possible.
30:30Mais c'est très intéressant
30:31ce que vous dites.
30:32Je pense qu'effectivement,
30:33quand tu es un homme politique,
30:34tu es pour représenter
30:35les gens qui ont voté pour toi.
30:36Vous nous expliquez
30:37avec un cynisme absolu
30:38qu'il ne faut pas les écouter.
30:39De Gaulle, ça lui est arrivé
30:41de ne pas écouter les Français.
30:43Vous avez raison.
30:44De Gaulle allait devant eux.
30:46Il faisait des référendums.
30:48J'ai l'impression que M. Rotaillot
30:51travaillait plutôt pour les électeurs
30:54du RN.
30:55On a un deuxième son
30:56de Michel Barnier à vous écouter.
30:58Benjamin Nau va me dire
31:01de quoi il retourne.
31:03C'est sur la surenchère
31:05du RN.
31:07Elle ne m'a pas baladé,
31:08mais elle a essayé d'entrer
31:09dans une sorte de surenchère
31:10en me disant
31:12c'est où la non-indexation
31:15des retraites,
31:16où c'est les médicaments.
31:19J'ai trouvé un accord
31:21avec mes équipes
31:22pour faire la mesure
31:24des médicaments.
31:25Quand je lui dis ça,
31:26elle me dit
31:27les retraites aussi.
31:28Je ne veux pas entrer dans le chantage.
31:30Ce n'est pas mon état d'esprit.
31:31C'était du chantage ?
31:32Non, je ne veux pas entrer
31:33dans une forme de chantage.
31:34C'était du chantage, non ?
31:35Non, ce n'est pas du chantage,
31:37mais c'est une sorte de négociation.
31:39Oui ou non, M. Barnier
31:42a reçu Mme Le Pen
31:43pour la première fois
31:44il y a huit jours.
31:45Matignon fait savoir ce soir
31:47qu'ils ont invité à trois reprises
31:48Marine Le Pen
31:49et que Marine Le Pen,
31:50les entourages ont refusé.
31:52Marine Le Pen dément.
31:53Vous avez raison de le dire.
31:54C'est ce que dit Matignon ce soir.
31:55Elle dément.
31:56Et sur l'attaque d'électricité,
31:57il aurait pu donner le point.
31:59Il ne le donne pas.
32:00Il dit l'ensemble des partis
32:01le soigner.
32:02Mais en réalité,
32:03c'est Michel Barnier
32:05qui, après une empathie initiale,
32:07puisqu'il avait éprouvé le besoin
32:09de s'excuser auprès d'elle,
32:11l'a traité très mal.
32:13Je veux dire…
32:14Il y a consensus pour dire ça.
32:16En dernière extrémité,
32:18il cède quelque chose,
32:21mais il donne l'impression…
32:23Mais le ton d'alors qu'il a ce soir
32:24est très différent.
32:25Il était persuadé
32:26qu'elle n'irait pas au bout.
32:27Et elle est allée au bout.
32:28Je voulais terminer en disant
32:30qu'il aurait, depuis le début,
32:32tranquillement discuté
32:34avec le Rassemblement national
32:36en laissant de côté l'extrême gauche.
32:39Il serait arrivé à un accord.
32:41Il a très mal joué.
32:43Et je comprends
32:44que le Rassemblement national
32:46se soit senti maltraité.
32:48Philippe Belger a…
32:50Pardonnez-moi,
32:51c'est une analyse.
32:52C'est une analyse
32:53que beaucoup partagent.
32:55L'expérience professionnelle
32:56que j'ai des négociations
32:58me fait dire
33:00que souvent,
33:01c'est à la dernière minute
33:03que finalement on s'accorde
33:05et on ne pense pas
33:06que s'il s'est passé 6 mois avant.
33:07Mais si !
33:08Mais elles ne réussissent dans ce cas-là
33:10que si elles ont commencé
33:12longtemps avant.
33:13Mais de toute façon,
33:14on a le choix.
33:15On se tient des ultra-députés.
33:17Emmanuel Macron !
33:18Emmanuel Macron,
33:19je vous propose…
33:20Emmanuel Macron,
33:21écoutons d'abord
33:22Florian Tardif
33:23qui nous rapporte
33:24ce qu'a dit le Président.
33:25Alors, est-ce des propos
33:26off ou pas ?
33:27Je ne peux pas croire
33:28au vote d'une censure.
33:29Je fais confiance à la cohérence
33:30des gens, etc.
33:31Florian Tardif,
33:32vous le savez,
33:33est en Arabie Saoudite
33:34avec le Président Macron.
33:35Écoutez,
33:36malgré la très grande
33:37instabilité politique
33:38en France,
33:39Emmanuel Macron
33:40a tenté d'afficher
33:41une certaine sérénité
33:42face aux journalistes présents
33:43pour lui poser
33:44plusieurs questions
33:45en marge de son déplacement
33:46ici en Arabie Saoudite.
33:47Grossissant même,
33:48il faut le dire,
33:49un poil le trait,
33:51les journalistes présents
33:52pour lui poser des questions.
33:53Alors ça,
33:54c'est sur la forme,
33:55sur le fond.
33:56Le Président de la République
33:57nous a affirmé
33:58qu'il ne croyait pas,
33:59je le cite,
34:00au vote du Rassemblement National
34:01de la motion de censure
34:02du Nouveau Front Populaire.
34:03Une motion dont
34:04les motivations insultent
34:05son programme
34:06et ses électeurs
34:07a-t-il poursuivi ?
34:08Il a ainsi balayé
34:09toutes les questions
34:10qui avaient trait
34:11au départ
34:12de Michel Barnier
34:13de l'hôtel de Matignon
34:14expliquant qu'il ne fait pas
34:15de politique fiction,
34:16le répétant,
34:17mais il ne fait pas
34:18de politique fiction.
34:19Le répétant,
34:20même à plusieurs reprises
34:21et sur la pression
34:22que tentent d'exercer sur lui
34:24plusieurs personnalités politiques
34:26à l'instar par exemple
34:27de Jean-Luc Mélenchon
34:28en appelant à sa démission.
34:30Il nous répond avec fermeté
34:32si je suis devant vous,
34:33c'est que j'ai été élu,
34:35réélu,
34:36même par le peuple français
34:38et je serai président
34:40jusqu'à la dernière seconde.
34:42Bon,
34:43ce serait un vote
34:44d'un cynisme insoutenable.
34:45Je me suis engagé
34:46en politique pour ça,
34:47contre les cyniques.
34:48La censure et voter,
34:49ce serait une
34:50dissolution d'esprit.
34:51Moi, ce que je trouve étonnant,
34:52c'est que ceux qui attaquent
34:53Marine Le Pen,
34:54l'attaquent sur un seul,
34:55comment dire,
34:56une seule chose,
34:57vous allez mettre vos voix
34:59avec la France insoumise.
35:01C'est le seul argument.
35:02Bon,
35:03je trouve que cet argument…
35:04Ce n'est pas le meilleur,
35:05c'est sûr.
35:06Voilà,
35:07je le trouve un peu léger
35:08pour tout dire
35:09et il me fait,
35:10comment dire,
35:11il me fait un peu douter
35:13sur les intentions
35:14de ceux qui le disent.
35:15D'accord avec vous.
35:16Vous parlez de William ?
35:17Non,
35:18je trouve que ce n'est pas
35:19un argument extraordinaire.
35:20Je suis d'accord.
35:21C'est pas un bon argument.
35:22C'est pas un bon argument.
35:23Quand on a voté
35:24contre la déduction,
35:25on le verrait.
35:26Ça ne me paraît pas l'essentiel.
35:27C'est-à-dire que,
35:28en fait,
35:29ça les ennuie beaucoup.
35:30Et donc,
35:31le seul argument qu'ils trouvent,
35:32ce n'est pas un argument de fond,
35:33c'est de dire,
35:34vous allez voter
35:35comme avec la France insoumise.
35:36Vous savez,
35:37quand on l'a employé,
35:38on l'a employé en 2005
35:39pour dire aux gens
35:40qui voulaient voter non,
35:41attention,
35:42vous allez voter avec les fascistes.
35:44C'est un argument annexe.
35:45L'argument principal
35:47qu'utilisent ceux
35:48qui ont du mal
35:49à accepter ça,
35:50c'est le chaos derrière.
35:51C'est non seulement
35:53le chaos derrière,
35:54mais c'est au moment...
35:55Moi, je suis contre
35:56l'idée du chaos.
35:57C'est pas le chaos derrière.
35:58Non seulement le chaos derrière,
35:59mais à l'instant même,
36:01où enfin le RN
36:03est en voie totale
36:05tellement de normalisation
36:07qu'il est adoubé même
36:09par le Premier ministre
36:10et consulté
36:11comme l'interrupteur
36:13privilégié,
36:14c'est à ce moment-là
36:15qu'il recommence
36:16à être dans une manière
36:17de recul...
36:18Elle vient de déchirer
36:19cette partition.
36:20Elle vient de déchirer
36:21cette partition.
36:22Vous êtes...
36:23C'est sidérant, en fait,
36:24ce que vous dites.
36:25Il n'est pas du tout dans...
36:26Il n'est pas en rupture,
36:27il n'est pas d'accord
36:28avec une politique.
36:29C'est ça faire de la politique.
36:30Il affiche son désaccord.
36:32D'accord, mais...
36:33Donc vous, vous voulez...
36:34En fait, vous voulez
36:35qu'il soit avec Michel Barnier.
36:36Mais non, mais est-ce qu'on peut...
36:37Mais non, mais parce que
36:38vous êtes à côté, je pense,
36:39pour les électeurs.
36:40Vous avez accepté
36:4199 % des exigences.
36:42Non, mais non.
36:43Ils ont été...
36:44Vous choisissez ça ou ça.
36:45Mais non, mais non.
36:46Il a raison.
36:47Il a raison là-dessus.
36:48Vous choisissez ça ou ça.
36:49Il a raison.
36:50Il choisit ça.
36:51Les pensions,
36:52les médicaments...
36:53Si, ça a été dit.
36:54Pascal, ça a été dit.
36:55Après, c'était les deux.
36:56Elle vient de renverser
36:57la table.
36:58Les deux.
36:59Mais attendez, pardon,
37:00le problème, c'est qu'en réalité,
37:01si on considère que notre pays
37:02est vraiment dans la mouise,
37:03on devrait avoir des politiques
37:05qui se disent bon bah oui,
37:06on va être obligés
37:07de faire des économies.
37:08La réalité,
37:09c'est que tout le monde
37:10veut continuer
37:11dans l'économie soviétique.
37:12On me dit que Michel Barnier
37:13est néolibéral.
37:14Un pays où Michel Barnier
37:15est ultra-libéral, pardon.
37:16Donc, tant qu'on n'aura pas
37:17la Grèce,
37:18tant qu'on n'aura pas
37:19l'Arménie,
37:20on ne trouve pas rien.
37:21Elle a raison.
37:22Elle a raison à 100 %.
37:23Elle a raison à 100 %.
37:24Elle a raison à 100 %.
37:25Elle a raison à 100 %.
37:26Elle a raison à 100 %.
37:27Il n'y a pas une voie libérale
37:28dans ce pays.
37:29Non, pas une.
37:30Le libéralisme a totalement
37:31disparu.
37:32Il n'y en a plus.
37:33Il n'y en a jamais eu.
37:34Il n'y en a jamais eu.
37:35Non, il n'y en a jamais eu.
37:36Vous avez eu un libéralisme ?
37:37Oui.
37:38Il y a eu…
37:39Madeleine, Madeleine.
37:40Il y a eu une période
37:41de tentative libérale
37:42en France
37:43entre 1986
37:44et 1988
37:45avec Regan et Satcher
37:46qui influençaient
37:47la droite française.
37:48Il se trouve que Chirac
37:49est perdu en 1988
37:50et il a oublié
37:51le mot libéralisme
37:52jusqu'à la fin de sa vie.
37:53Je n'ai pas fini.
37:54C'est vrai.
37:55Vous n'avez même pas
37:56été interrompu.
37:57Non, mais parce que
37:58je finissais ma petite phrase.
37:59Donc, maintenant,
38:00je vais finir.
38:01Je vais finir.
38:02Je vais finir.
38:04Donc, maintenant,
38:05vous pouvez répondre.
38:06Je ne sais pas.
38:07Moi, j'aurais été
38:08M. Barnier, par exemple.
38:09J'aurais tout fait,
38:10par exemple,
38:11pour cesser
38:12le scandale
38:13de la SNCF
38:14tout en faisant
38:15des économies.
38:16C'est quoi le scandale
38:17de la SNCF ?
38:18Le départ à la retraite,
38:19les super privilèges,
38:20le fait de voyager
38:21gratuitement,
38:22c'est invraisemblable.
38:23Mais on ne touche pas.
38:24Mais on ne touche pas.
38:25Mais on ne touche pas.
38:26Mais on ne touche pas.
38:27Mais on ne touche pas.
38:28Mais on ne touche pas.
38:29Mais on ne touche pas.
38:30Mais on ne touche pas.
38:31Mais on ne touche pas.
38:32Et la grève…
38:33Et la gréviculture permanente.
38:34Et la grève…
38:35Et la gréviculture permanente.
38:36Ah oui ?
38:37Mais ça, on ne touche pas.
38:38Mais ça, on ne touche pas.
38:39Le problème,
38:40c'est que tout avantage
38:41est un droit acquit
38:42pour l'éternité.
38:43C'est fini.
38:44Tu ferais un poorly.
38:45Écoutez, Hervé Morin
38:46qui demande la démission
38:47parce qu'il y a beaucoup
38:48de voix qui vont soulever
38:49le scandale de la SNCF.
38:50le scandale de la SNCF.
38:51Je suis d'accord avec vous,
38:52mais ce n'est pas
38:53le sujet du moment.
38:54En revanche…
38:55Je ne sais pas.
38:56je serais 12 secondes dans un gouvernement de droite,
38:59je peux vous dire que je m'occuperais de la grève dans les transports publics.
39:03J'entends, mais écoutons Hervé Morin qui demande la démission du président de la République.
39:08Il a le droit de parler lui aussi.
39:11On allait aller progressivement vers une instabilité gouvernementale
39:15par des crises politiques qui vont succéder
39:18et on va constater qu'au bout du compte, il n'y a qu'une seule solution
39:21pour remettre le pays dans le bon sens et lui permettre d'avancer
39:25et c'est tout de même ça le sujet,
39:27de réduire ses déficits, de retrouver le chemin de la croissance.
39:32Il n'y a pas d'autre solution qu'à un moment de faire appel aux Français,
39:36c'est-à-dire un président de la République qui remet sa démission
39:38et puis une élection présidentielle et des élections législatives dans la foulée
39:42pour redonner une majorité et un gouvernement stable au pays.
39:46Il y a un échange, je vois également que Mme Jeuneté a fait ceci,
39:50c'est un message d'alerte, je vous assure.
39:52On a l'impression qu'on est en 40 avec Mme Jeuneté.
39:55J'envoie ce message à Benjamin Nau.
39:59Elle le sent le confinement de son ministère.
40:01Mais il y a quelque chose, je vous assure.
40:02C'est pour ça qu'on prend aussi des gens pour des imbéciles
40:05et c'est pour ça qu'ils ne sont pas prêts à accepter ça.
40:07Quand je vois Mme Jeuneté dire ceci est un message d'alerte,
40:10votez la censure, en fait elle t'annonce les 10 plaids d'Egypte
40:14et moi je lui réponds que ce soir la censure est annoncée,
40:18les marchés, la bourse a gagné, elle n'a pas perdu un point,
40:22non seulement elle n'a pas perdu un point mais elle a gagné.
40:24Donc c'est que les investisseurs au moins sur le CAC 40
40:27ont pensé que ça ne serait pas les 10 plaids d'Egypte.
40:30Parce que croyez-moi ces gens-là ils se retirent très vite.
40:32Si demain l'eau de la Seine se transformait en sang,
40:35je peux vous dire qu'il y aurait des gens qui auraient pris leurs dividendes.
40:39Vous avez trop vu les 10 commandements.
40:41Mais non mais c'est vrai.
40:42Donc en fait tout le monde exagère, tout le monde dit n'importe quoi.
40:46J'ai une question à poser.
40:48Il paraît que si la censure est votée, par exemple les aides pour les agriculteurs
40:53qui avaient été annoncées, elles ne peuvent pas être débloquées.
40:56Est-ce que c'est vrai ou pas ?
40:57Elles ne peuvent pas être débloquées mais c'est très important.
41:01A la fin il y aura un budget qui sera voté, quoi qu'il arrive.
41:05Parce que la première tâche du prochain gouvernement
41:07et du successeur de M. Barnier c'est de faire voter un budget.
41:10Donc il y aura un budget, ça c'est sûr.
41:12Même ces gens-là se décrivissent parce que tout ça sera peut-être oublié dans 10 jours
41:17avec un nouveau gouvernement.
41:19Et vous ressortirez Mme Jeanneté qui aura expliqué que le monde va péricliter.
41:26Et toujours pas un euro d'économie dans le prochain gouvernement.
41:28En revanche écoutez ce passage entre Gabriel Amard et M. Retailleau.
41:31C'était à l'Assemblée Nationale cet après-midi.
41:35Après Elisabeth Borne, le monarque a trouvé son nouveau compteur à 49,3.
41:39En fait, nous n'attendons plus rien de vous.
41:43Si, une dernière chose, que vous organisiez des élections présidentielles anticipées.
41:50Y êtes-vous prêts M. le ministre de l'Intérieur ?
41:54Nous, nous y sommes prêts.
41:56L'objectif de votre question les 10 dernières secondes
42:00n'était pas consacré à me poser une question de fond
42:03ou à mon collègue sur la solidarité, sur les taxis
42:06mais à me demander comment nous pourrions organiser des élections présidentielles.
42:11C'est scandaleux, c'est scandaleux.
42:16Alors je vais vous rassurer.
42:18Le ministère de l'Intérieur est une formidable organisation.
42:21Nous avons été capables, précisément, pour les législatives anticipées
42:25d'organiser des législations sur l'ensemble des circonscriptions
42:29de façon très démocratique.
42:32Et nous sommes prêts demain.
42:34Mais je vais vous dire, moi je suis issu de la famille Gaulliste
42:38et je tiens aux institutions de la Vème République.
42:41L'article 6, l'article 7 de notre constitution
42:45c'est précisément que le président de la République détient un mandat de 5 ans.
42:50Le président de la République a été élu démocratiquement, légitimement.
42:55Voyez ?
42:56Et on le voit bien avec cette idée de censure.
42:59Non seulement vous cherchez le chaos économique
43:02mais au chaos économique et social
43:04vous voulez ajouter un chaos institutionnel.
43:07C'est inacceptable.
43:08Bon, vous savez qui est M. Amard qui pose la question.
43:11Gendre.
43:12C'est M. Gendre, comme on disait jadis.
43:14C'est le gendre de Jean-Luc Mélenchon.
43:16Ah oui, ça c'est M. Gendre.
43:18Bon sang ne saurait mentir.
43:20Non mais c'est important de le dire parce que s'il n'était pas le gendre
43:24je ne suis pas sûr qu'il serait là.
43:25Il a pris l'apparence mais pas le talent.
43:27Oui, vous trouvez qu'il a du talent Jean-Luc Mélenchon ?
43:30Et vous trouvez qu'il ressemble à Jean-Luc Mélenchon ?
43:32Un petit peu, il est un peu désagréable.
43:34Pourquoi il lui ressemblerait ?
43:36Oui, je trouve qu'il est un peu désagréable.
43:39Ah oui, oui.
43:40Même en posant une question à la rigueur on peut rester tranquille.
43:44Même éventuellement...
43:46Non mais ça c'est typique de la France insoumise.
43:48Ce n'est pas seulement le gendre Mélenchon.
43:49Cela étant, moi je suis vraiment un légitimiste
43:52et je comprends ce que veut dire M. Retailleau.
43:55Bien sûr.
43:56Il n'est pas non plus interdit de demander,
44:00de conseiller gentiment, poliment, respectueusement
44:04à l'actuel Président de la République de partir.
44:07Je ne suis pas d'accord.
44:08Non mais ça ne me choque pas.
44:09Non mais c'est mettre en cause sa légitimité.
44:11Lui demander de partir c'est dire qu'il n'est pas légitime.
44:14Et ça à mon avis c'est beaucoup plus dangereux
44:16que ce que vous dites mon cher William.
44:18Non mais franchement...
44:20On n'est pas obligé de le dire comme ça.
44:22On peut interroger le Président
44:25en lui disant à partir d'un certain moment...
44:27Je pense que précisément ce que dirait Elisabeth
44:29et je peux la rejoindre,
44:30il faut s'interdire ce genre de choses.
44:32Moi je ne trouve pas...
44:33C'est assez dangereux quand on commence à dire
44:35qu'un mandat ne doit pas aller au bout.
44:38Je trouve que c'est...
44:39À partir du moment où il tient des propos
44:42que je trouve parfaitement absurdes
44:44de la part du Président
44:45quand on pense que c'est lui qui a mis la France
44:48dans l'état où elle est avec une dissolution ludique.
44:52Ça il n'y a aucun doute.
44:53Je trouve qu'il ne manque pas d'un certain culot
44:58pour donner des fonds.
45:00Je ne pense pas que ce soit une bonne chose
45:02de commencer à demander la démission
45:04de celui qui a été élu.
45:06On peut laisser faire le réel à un moment donné.
45:09L'impasse peut être telle.
45:11Lui seul, je ne crois pas que ce soit une bonne idée.
45:13Oui mais en plus...
45:14Oui mais après tu rentres dans la subjectivité
45:16parce qu'en fait vous vous demandez à démission
45:18et puis après...
45:19Je dis simplement...
45:20C'est une forme de pression.
45:22Je ne dis pas que c'est une révolution.
45:24En plus ce serait une catastrophe pour la France.
45:26Un mandat qui se terminerait comme ça.
45:28Ce n'est pas une bonne idée.
45:29Ce n'est pas une bonne chose.
45:30Dites-moi Trump qui vient d'ailleurs.
45:32Ça c'est une information.
45:33Alors bon, on a à peu près tout dit
45:35ce qu'on pouvait dire ce soir.
45:36Sauf qu'il me reste 4 minutes.
45:38Olivier Faure ne demande pas la démission d'ailleurs.
45:40Notre-Dame de Paris.
45:42C'est quand même un sujet.
45:44Le pape ne vient pas.
45:46Et Trump vient.
45:48Et Trump il est très malin de venir.
45:50Et c'est là que tu vois ce qu'est un grand homme politique.
45:52Parce que sur quoi il jure Trump ?
45:56Il jure sur la Bible.
45:58Il jure sur la Bible.
45:59Il ne vient pas pour Emmanuel Macron.
46:01Il vient pour Notre-Dame.
46:02Je pense qu'Emmanuel Macron d'ailleurs
46:04serait ravi qu'il soit là.
46:06Mais c'est ça un homme politique.
46:08Parce qu'il fait de la politique Trump.
46:10Alors je vous propose de voir peut-être...
46:11Et surtout...
46:12Enfin le pape c'est sa place.
46:14Les Notre-Dame enfin...
46:15Excusez-moi.
46:16Si le pape ne vient pas à Notre-Dame...
46:19Je vous laisse.
46:20La France c'est la fille aînée de l'Église.
46:22Quand il vient à Marseille, il dit qu'il ne vient pas en France.
46:24Excusez-moi.
46:25N'étant pas directement impliqué, je voulais vous l'apprendre.
46:28Vous devriez l'être.
46:30Quand il vient à Marseille, il dit je ne vais pas en France.
46:33Ce qu'il y a d'intéressant, c'est que le premier Trump par exemple
46:37n'aurait certainement pas changé d'avis.
46:40Lorsqu'il avait décidé quelque chose,
46:43il s'y serait tenu à cela.
46:45Alors que là, il ne voulait pas venir.
46:48Probablement conseillé, il est venu.
46:51Ça, ça révèle que sa psychologie a un peu viré.
46:54Mais vous êtes très bon ce soir.
46:56Comme d'habitude.
46:57Vous n'ingérez pas non ?
46:58Mais si !
46:59Ça n'a rien de trivial.
47:01Mais non mais...
47:02Tout ce que vous avez dit était remarquable.
47:04La différence entre les autres fois et ce soir, c'est que je parle.
47:08Il fait une très bonne amie.
47:10Généralement c'est lui qui parle tout le temps.
47:13Calimero, écoutez-moi.
47:15Mais non mais...
47:16La France se débat dans les divisions.
47:19J'espérais qu'on donne l'image de l'harmonie retrouvée.
47:22Rien à faire.
47:24Je le dis avec le sourire.
47:27La clientèle jugera.
47:29C'est tout.
47:30C'était remarquable.
47:31Mais ce que vous dites est...
47:33Moi je n'étais pas au courant qu'il avait dit oui, qu'il avait dit non.
47:36Je n'étais pas au courant de ça.
47:38Je me réserve la possibilité de vérifier ses affirmations.
47:41Est-ce que vous voulez qu'on voit le sujet de Sarah Frenzary sur Donald Trump ?
47:46Parce que croyez-moi, il vient en 24 heures de New York.
47:50Il vient parce qu'il fait de la politique.
47:52Il ne vient pas pour faire du shopping.
47:56La visite a été calée lors d'un appel entre Donald Trump et Emmanuel Macron.
48:00Le président américain élu a confirmé sa venue à Paris
48:04pour la réouverture de la cathédrale Notre-Dame.
48:07J'ai l'honneur d'annoncer que je me rendrai samedi à Paris en France
48:10pour assister à la réouverture de la magnifique et historique cathédrale Notre-Dame.
48:15Le président Emmanuel Macron a fait un travail remarquable
48:18en veillant à ce que Notre-Dame soit restaurée pour retrouver toute sa gloire et même plus.
48:23Ce sera le premier voyage à l'étranger du Républicain.
48:27Un mois après son élection et six semaines avant son investiture,
48:30une cinquantaine de chefs d'État et de gouvernement sont attendus.
48:34Une visite en France sur fond de crise politique
48:37et des retrouvailles avec Donald Trump,
48:39synonyme de coups diplomatiques de la part d'Emmanuel Macron,
48:43quatre ans plus tard, d'une relation franche et virile entre meilleurs ennemis.
48:50Voilà ce qu'est un homme politique,
48:53après on aime ou on n'aime pas, c'est toujours pareil,
48:55mais qui sait s'adapter au réel et faire de la politique.
49:00C'est-à-dire qu'il va parler précisément à l'Amérique en venant ici à Paris.
49:05Le pape, alors le pape qui ne vient pas en France...
49:07Il va en Corse.
49:08Écoutez, c'est...
49:10Vous souffrez.
49:11Non, bien sûr que...
49:15J'ai eu avec le pape, comme beaucoup d'ailleurs,
49:18un moment clé, c'est la messe d'enterrement de Benoît XVI.
49:23Ce jour-là, les catholiques ont compris son positionnement.
49:30Puisqu'on parle de Donald Trump, ça nous permet quand même en un mot
49:33de dire qu'il n'a pas l'intention de faire de cadeau à l'Union européenne.
49:36Et compte tenu de la situation politique de la France et de l'Allemagne,
49:39nous ne sommes clairement pas prêts à affronter cette politique.
49:42Je vous propose, je disais Mme Jeanneté,
49:45parce que je suis un peu agacé que tout le monde...
49:47Heureusement qu'elle a celui que vous aimez bien
49:49et qui continue à dire des choses.
49:51Je suis agacé de la dramatisation absolue.
49:56Et ça peut créer presque quelque chose de contre-productif.
49:59Ça agace en fait.
50:01Il ferait mieux, Mme Jeanneté, de s'occuper de l'éducation nationale.
50:05En fait, quand tu l'entends, tu penses qu'il y a une chose,
50:08je veux rester rue de Valois.
50:10Non, c'est rue de Grenelle.
50:12C'est la culture, rue de Grenelle.
50:14Tu lui dis, allez, s'accroche à son poste,
50:17parce qu'elle sait qu'elle ne reviendra jamais.
50:19C'est déjà la chance de sa vie, Mme Jeanneté.
50:21Elle est venue une fois, je ne pense pas qu'elle reviendrait.
50:23Écoutez ce qu'elle a dit.
50:25Ceci n'est pas une vidéo.
50:27Ceci est un message d'alerte.
50:29Le moment est grave.
50:31Censurer le gouvernement, c'est fragiliser la France qui travaille.
50:34Nos professeurs, nos agriculteurs, nos ouvriers, nos infirmiers.
50:38Ceux qui, chaque jour, font tenir la France debout.
50:42Cette motion de censure, c'est un moment de vérité.
50:45À ceux qui veulent à tout prix censurer, je leur dis,
50:48demain, il faudra assumer de priver la France d'un budget pour 2025.
50:51Assumer de réduire le pouvoir d'achat des Français.
50:54Assumer d'affaiblir nos services publics,
50:56nos écoles, nos hôpitaux, nos forces de l'ordre.
50:58Assumer de mettre en difficulté nos entreprises.
51:00Voter la censure, c'est choisir l'instabilité.
51:03Et dans ces temps incertains,
51:05seule la solidité de nos institutions peut nous protéger.
51:08Qu'elle est candidate à une élection, c'est grotesque.
51:12C'est grotesque.
51:14Ou qu'elle annonce l'apocalypse.
51:16C'était un plaisir, en tout cas ce soir,
51:19de vous écouter tous, comme régulièrement.
51:23Bravo Philippe.
51:25Tous les soirs.
51:28Vous savez, dans les entreprises, il y a un employé d'une loi.
51:31On pourrait faire le chroniqueur du soir.
51:34On demanderait aux gens.
51:36Ça, ça serait bien.
51:37Vous auriez tous des petits plots.
51:39Ça me plait bien.
51:41On faisait ça en refait le monde à RTL.
51:44On appelait la langue de vipère.
51:46C'était quoi la langue de vipère ?
51:48C'était les auditeurs téléphonés.
51:50C'était leur chroniqueur préféré.
51:53Qu'est-ce qu'ils gagnaient ?
51:54Moi, j'ai gagné une sculpture à la fin de l'année
51:56parce que j'avais le plus grand nombre.
51:58Il est 21h.
52:00C'est terminé Michel Barnier ?
52:02Je demande à Benjamin Nau ?
52:04C'est terminé.
52:05Je vous remercie de m'avoir prévenu.
52:07Qu'est-ce qu'on retient essentiellement ?
52:10Vous l'avez écouté, Julien Basquet ?
52:12Je suis là pour ça.
52:13On a écouté attentivement le chef du gouvernement.
52:15Qu'est-ce que vous retenez ?
52:17Il a actionné pas mal de leviers
52:19en disant qu'il y avait encore un mince espoir.
52:21Il a parlé à la responsabilité des députés
52:23face à cette crise, ce chaos annoncé.
52:26Il a été ultra alarmiste.
52:28Certains diront qu'il a été presque pathétique.
52:30Ce sont les premières réactions à l'Assemblée nationale
52:32des députés d'opposition.
52:33On les entendra dans un instant.
52:35Il conserve cet espoir,
52:36même s'il ne fait que peu d'illusions
52:38désormais à moins de 24h.
52:40On va débriefer tout ça.
52:41Il a rappelé également que oui,
52:43si le budget 2024 passe
52:45à cause de cette motion de censure,
52:47il y a beaucoup de Français
52:48qui vont avoir des hausses d'impôts.
52:49Il y a des Français qui ne payaient pas d'impôts
52:50qui payeront des impôts.
52:53C'est vrai ça ou pas ?
52:54Oui, c'est très vrai.
52:55Est-ce que ça c'est vrai ?
52:56Est-ce que ça peut être changé ?
52:57C'est vrai s'il n'y a pas de nouveau budget
53:00qui est adopté.
53:01Mais il y aura un budget adopté.
53:03Ça passe quand même par trouver un Premier ministre.
53:06Trouver un Premier ministre
53:07qui fait les concessions que Marine Le Pen demande.
53:09Ce n'est pas gagné cette affaire.
53:11On parlera aussi du chef de l'État.
53:13Je pense que vous l'avez dit,
53:14qui a communiqué en off,
53:15comme on dit aux journalistes,
53:16et qui exclut toute démission
53:18malgré les appels de plus en plus pressants.
53:21Je ne sais pas si trois heures vont suffire
53:23pour dire tout ce qu'il faut dire
53:24sur ce moment politique.
53:26Si trois heures ne suffisent pas,
53:27prenez-en cinq.
53:28On va faire ça.
53:29À l'instant, Marine Le Pen
53:31accuse Michel Barnier d'avoir menti.
53:33Menti sur les rendez-vous ?
53:35Sur quoi ?
53:36Sur ce qu'il a dit dans son interview à TF1.
53:39Il a dit que Marine Le Pen était très gourmande.
53:42Depuis la harangue contre le pape Boniface VIII,
53:46et je pense que ça ne vous avait pas échappé,
53:48prononcée par Philippe Le Bel dans Notre-Dame,
53:50et le sacre de Napoléon
53:52où il a humilié le pape Pisset,
53:54les papes ont une dent contre Notre-Dame.
53:57Il y a une autre raison, sans plus dire.
53:59C'est André Vallini qui a un peu plus de culture.
54:03Alors on est très en retard, 21h04.
54:05C'est terminé.
54:07Qui était avec nous ?
54:10Je vous le dis tout de suite.
54:12Je vous le dis tout de suite.
54:14Je vous le dis tout de suite.
54:16Je ne sais pas qui était avec nous.
54:19Jean-Marc Lelouch était à la réalisation,
54:21Philippe était à la vision,
54:22Raphaël Lissac était au son,
54:23Benjamin Naud, Louis Vauve,
54:25et toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
54:28Bonne soirée avec Julien Pasquet.