Marine Le Pen affirme que Michel Barnier a "jusqu'à lundi" pour répondre aux "lignes rouges" du RN sur le budget. Si le Premier ministre ne cède pas aux exigences de l'extrême droite, alors elle votera la motion de censure déposée par le Nouveau Front populaire en cas de 49.3. Michel Barnier est en déplacement ce vendredi à Limoges, en Haute-Vienne, sur le thème du travail et de l'emploi. Il répond aux questions des journalistes
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00:00Moi, l'ultimatum que j'entends aujourd'hui, c'est celui d'abord de tous les travailleurs,
00:10les ingénieurs, les agriculteurs qui me disent « tenez bon, on a besoin de stabilité,
00:20on a besoin de visibilité pour pouvoir investir ».
00:25Ça, c'est l'ultimatum que j'entends et que je comprends.
00:31Il y a aussi l'exigence de cette stabilité pour notre capacité à emprunter de l'argent,
00:42pour payer un déficit malheureusement trop profond,
00:49et d'emprunter cet argent à des taux raisonnables,
00:53ce qui n'est plus vraiment le cas aujourd'hui puisqu'on atteint des taux d'intérêt
00:57qui sont équivalents à ceux de la Grèce en raison des incertitudes, des turbulences.
01:03Voilà les ultimatums que j'entends.
01:06Pour le reste, je ne suis pas dans cet état d'esprit à l'égard des forces politiques du Parlement,
01:12du Sénat et de l'Assemblée nationale.
01:14Nous sommes dans l'état d'esprit de respect, de dialogue.
01:17C'est ce que j'ai voulu exprimer en recevant Marine Le Pen lundi longuement,
01:22mais aussi hier les dirigeants du Parti communiste et avant ce, du Parti socialiste.
01:27Il est vert et comme naturellement, j'ai reçu les dirigeants avec lesquels je travaille chaque semaine,
01:34pratiquement chaque jour, du socle parlementaire qui soutient le gouvernement,
01:40qu'il s'agisse d'Ensemble pour la République, des Républicains, du Modem et d'Horizon.
01:47Je suis dans cet état d'esprit d'écouter, de respecter,
01:51d'écouter les Français qui veulent que ça marche et qui veulent que ça continue.
01:57Et s'agissant du budget à lui-même, dont j'ai dit dès le premier jour,
02:02après l'avoir fabriqué en deux semaines, deux semaines qu'il était perfectible,
02:07nous continuons de l'améliorer, de l'aménager, comme je l'ai encore dit hier,
02:13de tenir compte des votes, des demandes des différents groupes,
02:17pas seulement d'un seul groupe mais de tous les groupes,
02:20et de finalement trouver un point d'équilibre qui nous permette de garder cette ambition
02:27de réduire le déficit pour être capable un jour de réduire notre dette.
02:32Mesdames et Messieurs, vous êtes contribuables, citoyens les uns et les autres,
02:37nous allons payer l'année prochaine 60 milliards d'euros d'intérêts pour la dette.
02:4560 milliards d'intérêts.
02:47Moi je préfère que cet argent soit investi dans l'industrie, dans l'agriculture,
02:52dans la sécurité, dans l'éducation.
02:55Voilà l'ultimatum.
02:58C'est celui d'une France qui doit travailler, qui doit réduire sa dette,
03:03qui doit préserver ses emplois.
03:05Pour le reste, j'écoute tout le monde et j'essaie de répondre à tout le monde.