Le CSF, c'est le rendez-vous incontournable de Sport en France, le lieu de passage de tous les athlètes et de découverte de toutes les disciplines. Aujourd'hui, retour sur le premier titre de championnes du monde de l'histoire de l'équipe de France féminine de roller hockey. Présenté par Maxime Gras.
Category
🥇
SportTranscription
00:00...
00:23Salut à toutes et à tous.
00:25Ravi de vous retrouver pour la saison 3
00:27de Club Sport en France.
00:29L'émission des fédérations du mouvement olympique
00:32revient avec son ADN,
00:34la découverte des disciplines,
00:36des centaines de sports qui se pratiquent en France.
00:39Mais on va se muscler, on revient avec des surprises
00:42et on va renforcer la lecture de l'actualité
00:45avec des numéros qui seront dédiés
00:47soit à des événements sportifs retransmis sur la chaîne,
00:51soit partir à la découverte de ceux et celles
00:54qui nous font vibrer, à savoir les sportifs.
00:57Ces surprises, vous les découvrirez
00:59au fur et à mesure de cette saison,
01:01mais la fédération qui nous accompagne
01:03synthétise un peu toutes nos ambitions,
01:05l'actualité, les sportifs qui nous font vibrer
01:08et aussi la découverte d'une discipline.
01:11Nous sommes avec la fédération française de rollers,
01:14skateboard, à l'occasion du lancement
01:17de cette saison 3.
01:19Et puis, des invités, évidemment,
01:21avec cette fédération, déjà depuis son bureau,
01:25Boris Darley, le président de cette fédération,
01:27est à nos côtés. Bonjour, Boris.
01:30Bonjour.
01:32Vous acceptez d'être le parrain de notre saison 3 ?
01:37Volontiers, avec plaisir et honneur.
01:40Bon, écoutez, c'est super, formidable.
01:42Autour de ce plateau, ils sont venus en ombre
01:45et surtout avec des médailles autour du cou.
01:48On va en parler.
01:49Lina Ro est avec nous,
01:50membre de l'équipe de France féminine de rollers hockey.
01:54Très bien.
01:55La forme prête ? Prête.
01:56Vous êtes venu pour faire du sport ?
01:58Avec des beaux patins.
02:00On aura du mal autour de ce plateau.
02:02Bon, c'est pas grave.
02:03On va les laisser juste en représentation,
02:06comme dans un joli magasin.
02:08Avec vous, évidemment, elle nous accompagne,
02:10votre coéquipière en équipe de France,
02:13Marion Mousseau, gardienne de l'équipe.
02:15Très bien, merci.
02:16Oh, il y a eu de la fête !
02:18Très bien, sauf la voix, visiblement.
02:20J'ai un peu crié, mais c'était pour la bonne cause.
02:23On va en reparler, évidemment,
02:25puisque cette équipe de France féminine
02:27est devenue championne du monde en Italie
02:29au milieu du mois de septembre.
02:31On comprend donc qu'il y a eu des vociférations
02:34et des éclats de joie.
02:36Surtout, il a vu ce rendez-vous Bernard Séguy,
02:38responsable de la performance pour cette équipe de France,
02:42ses équipes, de rollers hockey.
02:44C'est un grand bonheur, Bernard.
02:45Ca fait très plaisir.
02:47Surtout, on l'attendait depuis longtemps.
02:49Donc, heureux, plus qu'heureux que ça soit enfin arrivé.
02:52On n'a pas pu tenir la surprise, évidemment.
02:55Vous aviez beaucoup d'indices, des médailles autour du cou,
02:58des sourires autour de ce plateau.
03:00On a un grand événement à célébrer.
03:02On va en parler plus longuement dans l'objet du désir.
03:05Générique
03:07...
03:14L'objet, ou plutôt les objets.
03:16Dans cette rubrique, mesdames et messieurs,
03:18on aime évoquer ces outils qui font votre quotidien,
03:21qui sont au niveau de votre pratique,
03:23même le prolongement de votre corps.
03:26Alors, on a une crosse qu'on ne va pas vous demander
03:29de prendre en main, elle est un peu longue pour le plateau.
03:32Crosse qui, Marion, sont les mêmes qu'en hockey sur glace ?
03:35Oui, exactement.
03:36Donc, carbone, voilà, la palette et le manche.
03:39Oui, exactement.
03:40Classique.
03:41Et quelle est la longueur, à peu près, pour la vôtre,
03:44qu'on expose ?
03:46C'est l'ENA, c'est celle de l'ENA, je crois.
03:48Tout dépend du joueur.
03:49Après, on peut les couper à la taille du joueur.
03:52D'accord. Très bien.
03:53Donc, ça, c'est vraiment individualisé
03:56à votre niveau de compétition.
03:57Très bien. La crosse, donc,
03:59que vous utilisez aussi très souvent, quotidiennement,
04:02et puis ces patins.
04:03Et puis ces patins, vous nous en avez emmené
04:06des rutilants, donc, l'ENA,
04:08avec quatre roues.
04:10On parle là de roller inline.
04:12C'est super important,
04:13puisque le roller hockey se pratique
04:15avec des rollers inline, et non pas des patins à roulettes,
04:18qui donnent lieu à une autre pratique,
04:20qui est le rink hockey, je crois.
04:22Je parle sous le contrôle de Bernard.
04:24Ces rollers,
04:25vous les avez utilisés quand, pour la première fois ?
04:28Vous avez commencé à quel âge ?
04:30J'ai commencé le roller hockey à deux ans et demi.
04:33What ?
04:34Oui. Donc, j'ai commencé très, très jeune.
04:37Je ne marchais pas à ce stage-là.
04:39Oui, à Anières-sur-Seine,
04:41dans mon club de coeur.
04:44Et en fait, c'est via l'école,
04:47au centre aéré,
04:48il y avait une activité roller,
04:50et mon ancien coach faisait cette activité roller,
04:53et il a vu que je me débrouillais bien,
04:55donc il m'a proposé de venir faire un essai
04:57au club des démons d'Anières, et je ne les ai jamais lâchés.
05:01Alors, ils pèsent combien ?
05:03Est-ce que c'est quelque chose qui, au fil d'une journée,
05:06je sais pas, de trois heures d'entraînement ou de match,
05:09vous pèse sur les chevilles, sur d'autres articulations ?
05:12On ne peut pas dire que ça pèse très lourd,
05:14mais ça commence à faire mal aux pieds.
05:16Je parlais d'un nombre d'heures,
05:18mais schématiquement, quotidiennement,
05:20Marion, vous les portez combien de fois ?
05:23Est-ce que vous faites plus de roller
05:25que vous marchez dans une journée ?
05:27Non, quand même pas.
05:28On ne les met que pour l'entraînement,
05:30parce qu'on a des roues spécifiques pour nos terrains,
05:33donc on les met pour l'entraînement,
05:35souvent 1h30 à 3h d'entraînement.
05:37Voilà.
05:39Donc, roues spécifiques, pas de freins, également ?
05:43Non.
05:44Surtout pas ?
05:45C'est ça, Bernard.
05:46Et pour plus de stabilité,
05:49est-ce que les gardiennes ou les gardiens
05:51ont des patins différents ?
05:53Oui, on n'a pas les mêmes patins.
05:55Ils sont un peu plus renforcés.
05:57J'ai cinq roues sur mes patins,
05:59qui sont un peu plus petites pour être plus proches du sol,
06:02pour pouvoir faire les arrêts un peu plus facilement.
06:05Est-ce qu'à votre niveau de pratique,
06:07vous avez commencé à 2 ans et demi, Léna,
06:09est-ce qu'aujourd'hui, on progresse encore
06:11en termes de pilotage ?
06:13Ou est-ce que c'est devenu tellement évident,
06:15je parlais de prolongement du corps,
06:17qu'aujourd'hui, c'est un outil comme un autre,
06:20mais on n'a plus de skills à apprendre au niveau du patinage ?
06:23Il y a toujours des choses à apprendre au niveau du patinage,
06:26mais c'est vrai que ça devient nos chaussures à l'entraînement.
06:30C'est comme la marche, ça s'apprend et ça se perd pas,
06:33mais il y a toujours des choses à apprendre
06:36sur le patinage, sur les démarrages,
06:40donc, quotidiennement, on apprend et on s'entraîne.
06:43Bernard, on a appris, avec ces outils,
06:47un petit peu, le principe de se mouvoir.
06:50Pour évoluer sur un terrain de roller hockey
06:54et pour en apprendre les règles,
06:56on regarde du côté du cousin le hockey sur glace,
06:59on est vraiment sur une pratique
07:01qui est ressemblante au niveau des règles ?
07:03Non. Non, non, pas du tout.
07:06Pas du tout, parce que le nombre de joueurs est différent,
07:08il y a des évolutions sur le terrain.
07:11On est quatre joueurs de champ et un gardien de but.
07:14On n'a absolument pas de règles de hors-jeu
07:17qu'on peut connaître dans beaucoup de sports,
07:19que ce soit des zones diverses.
07:21On a une liberté totale sur le terrain,
07:23donc il y a une différence importante.
07:25Autre point non négligeable,
07:27c'est qu'il n'y a pas de mise en échec.
07:29Il y a du contact, ça, c'est clair,
07:31mais ce n'est pas celui de la glace.
07:33Donc, ça permet aussi de développer un jeu
07:36qui est tout à fait différent.
07:38Boris, c'est une discipline qui est née, il me semble,
07:41sur les côtes américaines, dans les années 80,
07:44qui est arrivée sur le Vieux Continent
07:47quelques années plus tard.
07:48La France, on en parlera
07:50avec cette première place mondiale chez les filles,
07:54la France est devenue un bastion
07:56à partir de quand, de cette discipline ?
07:59On compte 15 000 licenciés, à peu près, en France.
08:02Oui, ça, post-Covid, 15 000 licenciés.
08:05Alors, effectivement, c'est né sur la côte californienne,
08:09principalement par des hockeyurs sur glace
08:12qui veulent parfaire leurs conditions physiques l'été
08:15et trouvent avec le inline le moyen de pratiquer le hockey
08:19sur des patins en roues alignées l'été.
08:22En France, on considère que la pratique,
08:25elle arrive en 1994,
08:27elle est fédérée à partir de 1996.
08:29Alors, je salue Bernard,
08:31qui est un des premiers à faire ce travail
08:35de regroupement de cette discipline en France.
08:40Après, le sport se structure.
08:43Comme tout phénomène de structuration,
08:45vous avez une phase de démarrage, ça croît très vite,
08:48et puis des effets après de croissance un peu plus lentes.
08:52On a un premier...
08:54Alors, Bernard vous dira
08:56qu'il y a un premier titre de vice-champion du monde,
09:00dont j'ai oublié la date, mais je crois que c'est 98.
09:02Bernard, tu me corrigeras.
09:03Ensuite, on a 96.
09:06Il y en a eu 4 en tout coin, chez Les Messieurs, je crois.
09:07Premier mondial.
09:10Oui.
09:12Et je crois que tu jouais.
09:1496, première participation à Rocarazo,
09:17là où on était,
09:19et on est vice-champion du monde en senior home.
09:22Et un titre mondial chez Les Messieurs en 2017.
09:24En 2017.
09:25Donc, effectivement, une France bastion.
09:29Bernard, on peut qualifier le passage du côté pionnier
09:35qui a pu être le vôtre, et votre génération de joueurs,
09:39à une pratique structurée à partir de quelle année ?
09:42Le tournant du XXIe siècle ?
09:45La mise en place d'un championnat qui...
09:47Oui, le championnat de N1,
09:49qui est aujourd'hui appelé le championnat élite.
09:51Ça a été un peu la bascule.
09:52Ça a amené de la rigueur, de l'entraînement.
09:54Ça a mobilisé des joueurs de façon plus importante,
10:00dans le sens où on avait des gens qui pratiquaient,
10:02qui partaient, qui revenaient.
10:03Le fait d'avoir un championnat bien stabilisé
10:06a permis de développer la discipline
10:08et de nous permettre, en tout cas, nous,
10:10au niveau des équipes de France,
10:12de travailler dans des meilleures conditions
10:14et de faire évoluer le niveau.
10:16Et de passer de ce sport de préparation
10:18à une discipline à part entière.
10:21Et donc, pour la première fois, le 13 septembre dernier,
10:25ces femmes qui ont rejoint les hommes au palmarès
10:27avec un titre de champion du monde beaucoup plus frais en 2021.
10:31Léna et Marion étaient bien évidemment de cette aventure.
10:34On les retrouve pour en parler dans Fédé Codage.
10:36Tout de suite.
10:46Et oui, cette performance,
10:48je voulais la garder en surprise jusqu'à cette partie.
10:51On l'a évidemment inventée, mais ce n'est pas grave.
10:54Puisque dans les abruses,
10:56vous avez réussi à ramener à la mi-septembre
10:59ce titre de championne du monde.
11:01Est-ce qu'après ça, comme disait le regretté Thierry Roland,
11:04on peut mourir tranquille, Léna ?
11:05C'est un graal ?
11:07C'est le graal, justement.
11:09C'est ce qui avait été affiché dans notre hôtel.
11:11Aller chercher le graal avec notre coach Jean-Baptiste Deloyaux,
11:15qui avait affiché toutes les étapes,
11:17tout le parcours qu'on devait faire avant de toucher ce graal.
11:19Et on l'a fait.
11:21On a ramené la coupe à la maison, comme on dit.
11:23On aurait pu la faire retentir pendant l'émission, celle-là.
11:27Marion, il y a le titre, évidemment,
11:29et puis, on parle souvent aussi du chemin pour atteindre le graal.
11:33Et là, il y a des performances incroyables.
11:35Notamment, on pense à cette première victoire,
11:37je parle sous votre contrôle, face aux Américaines en poule,
11:41qui sont multiples championnes du monde.
11:44Cet exploit, c'est un peu le tournant
11:46qui vous permet de dire que tout est possible ?
11:48Oui, c'est vrai que ce match, cette victoire,
11:51c'était historique.
11:52Et en plus, on les bat 5-0,
11:54donc c'est quand même un score important.
11:57Et c'est vrai que dans la compétition,
11:59à ce moment-là, on s'est dit qu'on pouvait battre les USA
12:02et on pouvait battre les autres nations,
12:05parce qu'on avait un beau jeu, on jouait bien.
12:07Et c'est vrai que là, ça nous a donné confiance
12:10et que tout était possible.
12:12Et on a réussi à le faire, du coup, à la fin.
12:15Quels ingrédients vous ont semblé être un petit peu différents,
12:20hormis le contexte post-Covid,
12:22qui vous réunissait pour la première fois ensemble,
12:24des retrouvailles ?
12:26A partir de quand vous vous êtes dit, Léna,
12:28il y a quelque chose de différent ?
12:30Un groupe, sur l'ensemble d'une compétition,
12:32il mue, il change un peu ?
12:34C'est vrai que ça faisait longtemps
12:36qu'on se retrouvait au stage au TSF de Voiron
12:39et qu'on avait un très bon groupe,
12:42un groupe très sain, un groupe qui s'encourageait,
12:45qui voulait toujours chercher plus loin à l'entraînement,
12:48qui s'encourageait vraiment.
12:50Et je pense que cette force, la force de ce groupe,
12:53a fait que, sur toute la compétition,
12:55on est restés solidaires avec le même objectif.
12:58Et c'est ce qui nous a aidés, par exemple,
13:01quand les Etats-Unis a vraiment de ne rien lâché.
13:03Et c'est ce qui a donné ce 5-0 à la fin du match
13:07et qui nous a poussés aussi, pour les autres matchs,
13:10à aller chercher les victoires.
13:12Vous étiez responsable de cette délégation,
13:14vous étiez en Italie, vous avez vu les filles évoluer.
13:18Il y a aussi, probablement,
13:20et c'est bien incarné sur ce plateau,
13:22la maturité de ne pas se dire,
13:24on a fait l'exploit, il faut rester dans cette compétition.
13:27J'imagine que ce furent les mots du coach, de vous,
13:30de garder les filles sous cette cloche,
13:32sous cette pression-là.
13:34C'était très important, parce qu'effectivement,
13:36elles se sont rendues compte de la valeur de ce match
13:39et du résultat que ça pouvait amener derrière pour la compétition.
13:43Il fallait rester focus, pas s'éparpiller.
13:45On savait, avec l'entraîneur Jean-Baptiste,
13:48que ça nous ouvrait des portes intéressantes derrière,
13:51mais qu'il fallait rester mobilisé, c'était primordial,
13:54parce qu'autrement, on n'allait pas capitaliser,
13:56on va dire, sur ce résultat, ce qui aurait été très dommage.
14:00Boris, comment avez-vous participé, vous,
14:02à cette compétition, la finale, face à l'Espagne ?
14:05Vous avez pu parler un petit peu au groupe,
14:08aux filles, à l'encadrement, en amont ?
14:11Moi, je suis en France.
14:13J'ai une grosse activité fédérale, je n'ai pas pu me déplacer,
14:16il y avait des contraintes Covid importantes,
14:19donc je n'ai pas pu faire le déplacement pour la finale.
14:22J'ai eu l'occasion d'échanger avec les deux coachs par WhatsApp,
14:26et essayer d'envoyer des messages aux filles.
14:30Et après, bien sûr, on prend le relais sur les réseaux sociaux,
14:33on essaye d'être présents,
14:35mais j'ai, moi, participé en vibrant derrière mon écran,
14:39parce que je crois qu'on est beaucoup à avoir vibré
14:42sur cette épopée, à partir du match des USA.
14:47Chaque prestation des Bleus a été très suivie,
14:50et on a communié la victoire de cette équipe.
14:54L'impatient Julien Perroné, notre chef d'édition,
14:57a déjà diffusé quelques images de cette finale.
15:00Alors, on y vient, cette rencontre face à l'Espagne,
15:04avec une Marion infranchissable, notamment,
15:08pour marquer vide et ensuite résister aux assauts des Espagnols.
15:12C'est ce qui vous a valu, notamment, ce joli trophée, je crois,
15:15de meilleure gardienne du tournoi.
15:18C'est un peu un bon résumé.
15:21On a mis ça devant votre cage, et du coup, c'est pas passé.
15:25Il fallait, c'était l'objectif.
15:28C'est vrai que pendant toute la compétition,
15:30on a bien défendu.
15:32La cage était bien gardée
15:35par mes défenseurs, comme mes attaquantes.
15:39Et oui, ça m'a valu, ce trophée.
15:42Je suis très contente,
15:44et c'est vrai que ça résume notre compétition à toutes.
15:48Et ce match contre l'Espagne,
15:51vous le vivez comment ?
15:53Vous y arrivez avec l'ambition, évidemment, de remporter cette finale.
15:57On ne peut rien faire d'autre en finale que d'avoir cette volonté-là.
16:00Comment vous sentez le groupe
16:03et quels sont vos vibes au moment de rentrer ?
16:05Avant le match, on était plutôt confiantes.
16:08C'est vrai qu'on ne sentait pas trop de pression
16:11qu'on a habituellement sur des gros matchs.
16:14Et là, on était plutôt confiantes.
16:17Il y avait une bonne ambiance.
16:19Et donc, on a pris le match très sérieusement,
16:22mais toujours avec la même attitude qu'on avait eue
16:24pendant toute la compétition.
16:26Et après, sur le terrain, c'était un peu plus compliqué.
16:30On va se l'avouer. Mais le résultat est là, c'est tout ce qui compte.
16:34Exactement. Un but seulement concédé
16:36pendant tout le tournoi par vous, Marion.
16:38Et vous, Léna, vous ne nous avez pas fait l'honneur
16:42d'amener ce beau trophée de MVP,
16:44puisque vous étiez en bout de chaîne, de l'autre côté,
16:48à finir le travail avec, eh bien,
16:51un tournoi qui est aussi à mettre à votre panthéon personnel,
16:55même si c'est un travail collectif.
16:57J'imagine que vous avez pris énormément de plaisir
17:00et vous vous êtes sentie au climax un peu de la carrière.
17:03C'était un peu la cerise sur le gâteau,
17:06la petite étoile en plus de la victoire collective,
17:09mais je retiens surtout la victoire collective.
17:11Et comme Marion a dit, on a toutes défendu la cage
17:15jusqu'au bout et on était toutes ensemble.
17:17Et je n'aurais pas pu être élue MVP
17:19si je n'avais pas eu mon équipe derrière qui avait fait le travail.
17:23Trois buts, notamment, face aux Américaines, sur les cinq.
17:26Cinq ?
17:27Cinq !
17:29Il y en a un, on ne sait pas trop.
17:30Attendez, parce que du coup,
17:32je n'ai pas regardé par fiche technique,
17:35j'ai regardé en regardant le résumé des buts.
17:37C'est cinq.
17:38Toutes mes excuses. OK.
17:40Oui, c'est très bien, mais c'est encore mieux,
17:43encore plus fort.
17:44Félicitations pour ce titre.
17:46Est-ce que vous êtes un petit peu redescendu de ce nuage-là ?
17:50Ou est-ce qu'il est encore très présent
17:53avec les clubs qui vont un peu reprendre leur droit,
17:56cette actualité qui va revenir ?
17:58Ou est-ce qu'on est encore sur ce beau nuage ?
18:01On est encore sur ce petit nuage.
18:03C'est vrai que là, on retrouve un peu tous nos clubs respectifs.
18:06Dès qu'on croise quelqu'un qu'on connaît,
18:09on a les félicitations, donc on est toujours sur ce nuage.
18:12Au bout d'un moment, les félicitations,
18:14on ne va plus trop les avoir, mais on ne l'oublie pas.
18:17Le retour à la réalité, revenir chacun chez soi,
18:20c'était compliqué.
18:21Se retrouver toute seule chez moi, c'était compliqué,
18:24parce que pendant une semaine, on est avec le collectif,
18:27on est 14, 16 avec le staff,
18:29même 17 avec Louisiane, notre kiné.
18:31C'est vrai que revenir toute seule,
18:33c'est un petit peu compliqué.
18:35Bernard, ces médailles,
18:37elles concrétisent aussi un travail de longue haleine.
18:41Comment on arrive dans ce sport,
18:44avec un vivier, on l'a dit, aux alentours de 15 000 licenciés,
18:49à offrir une élite aussi dense
18:53au niveau de l'équipe de France ?
18:56C'est pour un sport non professionnel, j'entends.
18:59Il y a déjà...
19:00Je voudrais qu'on salue le travail de l'entraîneur Jean-Baptiste Delolio,
19:05parce qu'il donne énormément de son temps
19:09pour les filles.
19:10Je pense qu'elles lui ont bien rendu sur ce championnat.
19:14Il fait un gros boulot, avec les stages, la détection.
19:17Il se déplace sur les matchs, sur la détection, sur les jeunes.
19:20Donc voilà, je crois que déjà, ça commence par là.
19:24Après, il faut saluer aussi le travail des filles,
19:27qui s'investissent, et j'espère qu'elles vont s'investir
19:31dans les clubs, on a besoin de ça, il faut développer.
19:34Pour qu'on ait un vivier plus large,
19:36les filles pourraient être plus.
19:38Je compte sur le titre pour qu'on élargisse cette base
19:41et qu'on ait plein de jeunes dans les clubs,
19:44pour qu'on puisse densifier ce collectif féminin
19:48et rester là où on est.
19:51Boris, il y avait une étude, il y a quelques années,
19:54qui évoquait le nombre de pratiquants,
19:56de personnes qui avaient une paire de rollers chez eux,
19:59qui les chaussaient, c'est mieux, environ 5 millions en France.
20:03Comment on transforme l'essai ?
20:05Comment on arrive, en tant que président de fédération,
20:08à amener ces gens-là, ou une partie, ce serait déjà exceptionnel,
20:11dans l'un des 300 clubs de la FEDE ?
20:14La FEDE, c'est une FEDE multisport,
20:17donc on est un peu plus de 900 clubs.
20:21On a des disciplines de rollers, de skateboards,
20:24et bientôt aussi de trottinettes,
20:26puisqu'on va demander la délégation de services publics pour la trottinette.
20:31Il y a des pratiquants de rollers.
20:33Ce serait effectivement une très belle opportunité.
20:37300 clubs qui proposent l'activité roller hockey, autant pour moi.
20:40Si on parle du roller hockey,
20:42la manière dont on veut transformer les essais,
20:45c'est des recettes françaises.
20:48Il faut des clubs, il faut former des entraîneurs,
20:51aller chercher les jeunes.
20:53L'ENA, deux ans et demi, c'est un exemple de précocité.
20:57Et ça, ça va être un travail, vous voyez, mercredi...
21:01Demain, je vais signer à Paris une convention
21:03avec le ministère de l'Éducation nationale,
21:06le ministère des Sports, l'UNSS et l'USEP,
21:09pour permettre à nos entraîneurs de rentrer à l'école
21:12et proposer des activités directement au sein de l'école.
21:16Pouvoir faire le relais entre l'école et les clubs,
21:18et après, structurer.
21:19C'est ce qu'on fait depuis des années, des championnats de qualité.
21:21Il faut dire une chose,
21:23c'est qu'on a réussi avec le roller hockey en France
21:25à structurer des championnats qui sont reconnus dans le monde entier.
21:29Aujourd'hui, les joueurs viennent en France
21:32parce qu'ils considèrent que c'est le championnat le plus structuré au monde.
21:36Et voilà, ça fait...
21:39Je pense que tous les ingrédients font
21:41qu'on arrive à avoir une pratique reconnue
21:45et des résultats...
21:49Oui, ça fait même un peu plus d'une décennie
21:52qu'on peut dire que le championnat US, le NARCH,
21:55voit des joueurs et des joueuses affluer jusqu'au championnat
22:00au moment de la reprise de nos championnats.
22:02Donc ça aussi, ça dit de la valeur étalon qu'il est,
22:05ça participe d'une belle émulation aussi, j'imagine, Bernard,
22:08qui tire tout le monde vers le haut ?
22:10Oui, les clubs élites ont commencé à avoir des joueurs étrangers,
22:14mais on se rend compte que depuis quelques années,
22:16les clubs féminins aussi recrutent des joueuses étrangères.
22:21Donc voilà, ça prouve la qualité de notre championnat
22:25et ça peut permettre...
22:26Il n'en faut pas trop, il en faut un peu pour faire monter le niveau
22:30et ça, c'est une bonne chose.
22:32Boris, on vous a entendu sur la possibilité de voir peut-être
22:36le roller hockey devenir un sport un peu plus scolaire.
22:39C'est cool, j'ai adoré le judo,
22:40mais j'aurais bien aimé faire une initiation au roller hockey,
22:43par exemple.
22:44Donc ça, c'est un défi des prochains mois.
22:46Ça fait un an que vous êtes à la tête de cette fédération.
22:49Dites-donc, ça, c'est une belle vitrine, une belle promotion
22:51sur laquelle se refait que cette médaille d'or ?
22:56Oui, c'est génial.
22:59Donc bravo, bravo à toutes les joueuses, bravo au staff.
23:03Je voulais dire une chose aussi.
23:04Bernard Ségui, vous avez en face de vous quelqu'un
23:06qui a gagné le titre de champion du monde en junior,
23:09deux fois,
23:12chez les garçons en 2017 et maintenant chez les filles.
23:15Donc il est médaillé d'or, il est champion du monde
23:17avec tous les collectifs qu'on engage dans le championnat du monde.
23:20Donc mine de rien, avec 30 ans de carrière dans ce sport en France,
23:25Bernard, il a créé son histoire.
23:29Aujourd'hui, son nom, il est dans l'histoire de ce sport à jamais.
23:34Donc bravo, bravo à la DTM,
23:35puisque dans toutes les composantes de la réussite,
23:37il y a aussi la direction technique nationale.
23:40Et effectivement, nous, on est ravis.
23:43Moi, j'ai vécu l'Olympisme à Tokyo,
23:46un titre de champion du monde de filles en septembre.
23:48C'est que du bonheur.
23:52Bernard, effectivement, c'est vrai que le palmarès de ces équipes,
23:57c'est top. Un petit mot sur les garçons.
23:59Vous avez suivi cette compétition,
24:02donc une défaite en quarts de finale, je crois, face à l'Espagne,
24:05qui se sont vengées de vous.
24:09Une cinquième place finale, un petit bilan pour les garçons, rapidement ?
24:13Un peu de déception et en même temps, il faut relativiser les choses.
24:18Une équipe en reconstruction avec de nombreux jeunes.
24:20On a une génération, je l'appelle un peu la génération Nanjing 2017.
24:24On a plein de juniors champions du monde 2017
24:27qui arrivent aujourd'hui dans le collectif.
24:28Il faut qu'ils fassent leurs armes, il faut qu'on grandisse.
24:31C'est sûr que cette place de cinquième, elle est un peu difficile
24:34parce qu'on sort de cinq années de résultats podium.
24:38Je pense qu'on aurait pu être pas loin du podium,
24:41grimper d'une place ou deux, mais bon, c'est le sport,
24:44ça se joue à pas grand-chose.
24:45On perd contre l'Espagne 1-0, les filles gagnent contre l'Espagne 1-0.
24:48On sait que c'est du détail, c'est pas grand-chose.
24:51Donc un petit peu de déception, mais en même temps, plein d'espoir
24:54parce qu'il y a un groupe avec une qualité extraordinaire.
24:58Et voilà, rendez-vous 2022.
24:59On va être là.
25:00Voilà, World Games aux Etats-Unis en juillet, et puis...
25:06Les événements, on apprend à marcher sur des oeufs,
25:08mais théoriquement.
25:09Et World Games octobre en Argentine, théoriquement.
25:13Très bien.
25:14Voilà pour le bilan complet.
25:16Boris, avec vous, j'aimerais prendre rendez-vous
25:19tout de suite, là, devant nos téléspectateurs,
25:22pour qu'on vous ouvre à nouveau les portes
25:25pour parler pourquoi basketball, après les JO de Tokyo,
25:29il y a aussi eu plein d'actualités,
25:31il y a plein de choses à dire,
25:33et vous avez plein de disciplines qui sont à montrer au grand public.
25:38Parfait.
25:40On prend rendez-vous ?
25:41On prend rendez-vous quand vous voulez.
25:43C'est parfait. La porte est ouverte.
25:44Et d'ailleurs, à propos de porte ouverte,
25:46roller hockey, aux JO, la Fédération internationale,
25:49elle bosse, elle fait du lobby, ou c'est très loin ?
25:52Pour moi, c'est très loin.
25:53Je pense que Boris est mieux placé que moi pour répondre,
25:56mais pour moi, on est, je pense, encore très, très loin.
25:59Boris, alors ?
26:05Je pense qu'il faut développer la discipline,
26:07s'inspirer des valeurs des JO,
26:11et vous connaissez les critères, il y en a énormément à avoir.
26:14Je pense qu'il faut se dire
26:17qu'on a énormément de travail de développement
26:19sur le roller hockey, et un jour, ça arrivera,
26:22parce que c'est un super sport, très médiatique,
26:26très, très sympa à voir à l'écran.
26:30Tout à fait.
26:31Télé-génie, Nicolas, merci.
26:33Il ne faut pas griller des étapes,
26:36mais il y a une pétition qui est sortie pour 2028.
26:40Ce serait intéressant, c'est un sport qui est né en Californie,
26:43pourquoi pas ?
26:45Maintenant, il y a beaucoup de critères à travailler quand même,
26:48notamment le développement du nombre de nations,
26:50qui est un peu limite encore,
26:52on arrive sur des niveaux limite
26:55qui pourraient permettre, à un moment donné, de proposer.
26:59Et comme l'a dit Bernard, c'est après un sujet de la world skate.
27:02La world skate, aujourd'hui, elle est sur le skateboard,
27:05demain, peut-être la trottinette,
27:08sur des disciplines plutôt individuelles et très urbaines.
27:12Oui, exactement,
27:14et qui ont l'occasion de faire lever des communautés
27:17un petit peu jeunes, effectivement,
27:19et qui ont le vent en poupe.
27:21Merci, en tout cas, Boris, d'avoir été avec nous.
27:25Merci à vous, en plateau, les filles,
27:27vous allez signer cette pétition pour les JO 2028.
27:30C'est déjà fait, évidemment.
27:32Merci, Marion, merci, Léna, Bernard,
27:33merci de nous avoir accompagnés également.
27:35Ce fut un vrai plaisir.
27:37Quant à nous, évidemment, on se retrouve,
27:40vous le savez, tous les jeudis,
27:41que le sport en France revient pour une nouvelle saison.
27:44Et on a hâte de la poursuivre avec plein...
27:47Plein ? Plein, c'est mieux.
27:48Plein de surprises.
27:49Merci à Julien, merci à Nicolas,
27:51merci à Sandrine, merci à Clémence,
27:53aux qui cette émission n'aurait pas pu avoir lieu, tout simplement.
27:58Bonne semaine à vous toutes et à vous tous,
28:00et à très vite sur Sport en France.
28:19Sous-titrage ST' 501