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Philippe de Villiers passe en revue l'actualité de la semaine dans #FaceAPhilippedeVilliers. Présenté par Eliot Deval

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00:00Dix-neuf heures sur CNews, merci d'être avec nous pour Face à Philippe Devilliers, cher Philippe, bonsoir.
00:06Bonsoir Eliott, bonsoir Geoffroy.
00:07Geoffroy Lejeune, toujours plaisir vendredi soir bien évidemment.
00:10L'actualité, cher Philippe, nous emmène en la cathédrale Notre-Dame de Paris.
00:14Une semaine avant la réouverture officielle, nous avons pu découvrir à cette cathédrale,
00:20lors de la dernière visite du chantier du Président de la République, un projet titanesque.
00:25Cinq ans après l'incendie, une réussite, une fierté française.
00:29Qu'est-ce que cela évoque pour vous, la réouverture de Notre-Dame
00:34et les images que nous avons pu découvrir ce vendredi, Philippe Devilliers ?
00:38Moi j'ai regardé, comme beaucoup de Français, ces images.
00:42Elles étaient splendides, c'était éblouissant, étincelant.
00:47C'était la France, c'était un grand moment de France.
00:52Ne boudons pas notre plaisir,
00:55il y a tellement de choses qui sont à déplorer dans notre pays aujourd'hui.
00:59Là c'était une renaissance.
01:02Alors d'abord, moi j'étais profondément ému
01:08en voyant tous les compagnons de Notre-Dame,
01:15compagnons au sens médiéval.
01:20C'est-à-dire tous ces ouvriers, tous ces maîtres d'oeuvre,
01:23tous ces sculpteurs, tous ces artistes, tous ces savants, tous ces érudits,
01:29qui sont les héritiers d'un peuple
01:38qui a déposé au XIIIe siècle,
01:44qui a déposé dans ses grands verseaux renversés
01:51l'expression de son génie créateur.
01:58Et on avait le sentiment, qu'on a rarement, d'une continuité historique.
02:06Ensuite, il y a le sentiment de la grandeur.
02:10Ce n'est pas souvent qu'en France aujourd'hui,
02:13on retrouve le sentiment de la grandeur.
02:16C'était beau, tout est beau.
02:19Et cette idée du beau nous donne même une idée de l'absolu.
02:23C'est comme ça qu'on a l'idée de l'absolu, par le beau.
02:27Le beau humain, ici-bas, qui nous donne une idée de l'absolu, du beau,
02:32qu'est-ce que ça doit être ?
02:34La beauté absolue.
02:37Et en fait, ce que je pensais, moi,
02:45je vous le dis avec mon cœur,
02:49je pensais à Saint-Louis,
02:53à ce qu'a été la cathédrale au temps de Saint-Louis.
02:59Saint-Louis, Jean-Hervé qui raconte ça,
03:02il recevait en audience ses collègues.
03:08Il recevait les représentants de tous les pays
03:11qui voulaient leur cathédrale.
03:13C'est-à-dire qu'en fait, la cathédrale Notre-Dame de Paris
03:17a inventé l'art ogival qu'on a appelé l'ouvrage français.
03:27Cet art a fait le tour de l'Europe.
03:29Quand vous allez à Tolède, c'est un architecte français
03:34qui a conçu Tolède.
03:36Si vous allez à Cologne, même chose en Angleterre, etc.
03:41Et donc en fait, la France a offert au monde
03:46une nouvelle manière de lieu de culte.
03:51Avant la cathédrale, avant l'art ogival français,
03:57c'était la pierre qui commandait la lumière, ce qui est logique.
04:04C'est le roman.
04:06Il y a peu de lumière parce qu'on est dans les humilités.
04:13Et là, avec la cathédrale, on est dans la louange.
04:16Donc on cherche la lumière, on va la chercher.
04:18Et là, c'est la lumière qui tient la pierre.
04:22Ensuite, la fierté.
04:26Alors moi, j'étais fier à un double titre,
04:29parce que le 13 juillet 2019,
04:33le président du PVFU, Nicolas Devilliers,
04:36a organisé une séance spéciale avec Mgr Opetit,
04:40qui est venu de Paris à l'époque,
04:42séance spéciale avec les 5000 pifolets bénévoles
04:45pour apporter 300 000 euros à Notre-Dame.
04:52Et donc ce matin, évidemment, nous étions au milieu de cette foule,
04:59parmi les donateurs, à Notre-Dame niveau,
05:02mais 5000 bénévoles, c'est 5000 cœurs de Français.
05:10Et voilà, je pense que ce moment de France,
05:21c'est un instant pour beaucoup de Français
05:26qui leur donne une petite idée,
05:29comme le ray de lumière sous la porte
05:33de ce qu'a été la grandeur de la France,
05:36qui tient le passé, tient le présent.
05:40Emmanuel Macron a pris la parole ce vendredi dans la cathédrale,
05:44entouré des bâtisseurs et de certains mécènes.
05:48Je vous propose d'écouter le président de la République,
05:51qui avait pour projet de reconstruire Notre-Dame en cinq ans.
05:55Défi, pari fou, pari réussi.
06:00Le choc de la réouverture sera, je crois,
06:03et je veux le croire aussi fort que celui de l'incendie,
06:06mais ce sera un choc d'espérance,
06:09parce que vous toutes et tous qui êtes là aujourd'hui avez oeuvré.
06:16Et cette métamorphose, c'est en effet à vous que nous la devons.
06:22Vous avez été les alchimistes du chantier
06:25et vous avez transformé le charbon en art, si je puis dire.
06:30Geoffroy Lejeune.
06:31Philippe, qu'est-ce que vous avez ressenti en voyant le président dans la Nef,
06:35entouré de tous les artisans,
06:37de tous les gens qui ont oeuvré à cette reconstruction ?
06:41Avant de voir la scène, j'étais réticent,
06:46parce que connaissant l'histoire de Notre-Dame,
06:49je savais, je sais qu'aucun chef d'État n'a jamais parlé dans la Nef.
06:54Aucun.
06:55Saint Louis, quand il a apporté la couronne d'épines,
06:57il était au premier rang, mais il n'a pas parlé.
06:59Louis XIV, quand il est venu pour bénir la cloche de son épouse Marie-Thérèse,
07:06il était au premier rang, il a fait donner les grandes orgues,
07:08mais il n'a pas parlé en remerciant les fondateurs de cloche.
07:12Non, le seul moment où il y a eu une parole publique dans Notre-Dame,
07:19c'est le procureur général de la commune de Paris, Chaumette.
07:24La cathédrale de Notre-Dame de Paris avait été transformée par la révolution
07:29en fête de la raison, en église de la raison.
07:34Donc une théophilanthropie, réveiller les peaux, l'être suprême de Robespierre, etc.
07:40Notre-Dame a toujours exercé une fascination sur les hommes publics.
07:45Mais là, je vais vous surprendre.
07:50J'ai trouvé ça bien.
07:54Et j'ai trouvé ça juste.
07:56Et je vais vous expliquer pourquoi.
08:00Le 15 avril 2019, c'est bien ça, c'est la date de l'incendie.
08:06J'étais chez moi devant ma télévision et je sens tout de suite l'ampleur des dégâts à venir.
08:14À l'époque, j'avais des bonnes relations avec Emmanuel Macron et Brigitte Macron.
08:20Et j'appelle Brigitte et je lui dis il faut foncer tout de suite.
08:28Saint-Louis aurait quitté le Louvre, il serait déjà sur le parvis.
08:33Elle me dit vous avez raison, je transmets.
08:36Bon, c'est pas moi qui l'ai décidé, il l'a pensé tout seul, mais bon, quand même, voilà.
08:40Et pourquoi je vous raconte ça ? Pour la suite.
08:43C'est que moi je suis témoin de ce qu'il a fait, de ce qu'il a dit.
08:48On s'est rappelé à minuit et je lui ai dit c'était magnifique votre mot improvisé, Emmanuel, parfait.
08:55Maintenant il faut reconstruire.
08:56Elle me dit j'annonce demain, dans cinq ans, c'est construit, c'est reconstruit.
09:02Il m'a dit ça le 15 avril et il l'a fait.
09:06Donc un homme politique, quel qu'il soit, quels que soient ses défauts par ailleurs,
09:11qu'il dise qu'il fait avec une loi spéciale,
09:14comme le soutenait Louis Dragnel tout à l'heure avec beaucoup de justesse, il l'a fait.
09:19Il a fait quelque chose.
09:21Et ce matin, j'entendais Pascal Praud qui disait, si ça se trouve, il n'y a que ça qu'on retiendra.
09:26Dans deux siècles on dira, comme on a retenu Maurice de Sully qui a construit la première cathédrale
09:31avant le premier incendie de 1220, 1210 plutôt, on dit Maurice de Sully aujourd'hui.
09:39Peut-être qu'on dira Emmanuel Macron, on oubliera tout le reste.
09:43Et donc je lui donne acte et c'était normal que ce matin,
09:49il puisse lui-même remercier tous les corps de métier comme il l'a fait,
09:53avec de la retenue et de la dignité.
10:01Et en fait, en l'écoutant, je me disais, bon, peut-être qu'il pense lui aussi à Peggy,
10:10à Claudel qui se convertit à la cathédrale Notre-Dame de Paris,
10:14à tous ceux qui ont dit, la cathédrale Notre-Dame de Paris, c'est la maison du peuple.
10:18C'est la maison du peuple français.
10:22Quand il y a un vieux paysan vendien qui me disait, en France,
10:28quand tout va bien, on va au bistrot, quand tout va mal, on va à l'église.
10:32Et quand les choses vont mal pour l'État, on va à la cathédrale Notre-Dame de Paris.
10:38Il entraîne tous les députés, il arrive devant le parvis,
10:42et il dit avec sa voix nasillarde, après avoir dit, la route du fer n'était jamais coupée,
10:46il dit, s'il faut un miracle, alors je croise au miracle, alors qu'il est agnostique.
10:52Et je pense à Peggy parce que Peggy a dit, devant le blanc manteau d'église
11:00dont la France s'est couverte, il avait un mot d'humour extraordinaire,
11:06il avait dit, Dieu a dû se dire, si jamais il n'y avait plus les français,
11:18ce serait un drame parce qu'il y a des choses que je fais et que personne ne remarquerait.
11:25Et Peggy, devant Notre-Dame de Chartres, pense à Notre-Dame de Paris,
11:32vous savez les fameux vers que vous avez médité lorsque vous étiez allé à Chartres,
11:37à pied pour faire pénitence,
11:41Deux mille ans de labeur ont fait de cette terre
11:46Un reposoir sans fin pour les âges nouveaux
11:50Mille ans de votre grâce ont fait de ces travaux
11:55Un reposoir sans fin pour l'âme solitaire
12:01Moi j'ai qu'un souhait, je l'écris dans mon livre à la fin sur la mémoire salvatrice,
12:08c'est que tous les jeunes français soient entraînés par leurs parents ou par leurs éducateurs
12:14pour une visite de Notre-Dame.
12:18Notre-Dame, c'est la lumière de la France.
12:23Et le monde Philippe de Villiers attend la réouverture de Notre-Dame,
12:28mais le pape François a annoncé qu'il ne sera pas à Paris la semaine prochaine.
12:34Il a choisi la Corse plutôt que Notre-Dame.
12:37Faut-il y voir un geste symbolique Philippe de Villiers ?
12:43Alors soyons positifs, réjouissons-nous pour les Corses.
12:53Vous savez qu'un Vendéen aime la Corse.
12:56Vous savez pourquoi ?
12:58Parce que c'est un Corse qui a rendu à la Vendée sa liberté.
13:08L'empereur, il s'est arrêté le 8 août 1808 au Quatre-Chemins-de-Loire
13:13et il a dit aux Vendéens
13:15« Je vous rends la liberté de conscience, je vous rends la liberté de culte, je suis venu réparer »
13:21et il a ajouté « Ah, charrette, j'aurais voulu la voir à mes côtés »
13:26et il redit ça dans ses mémoires, dans le mémorial de Sainte-Hélène à Las Cases.
13:32Et il ajoute « Cette terre est une terre de géants »
13:37donc si vous voulez, nous pour les Vendéens, les Corses,
13:42si jamais un jour ils prennent leur autonomie, on suivra.
13:49Et je suis heureux pour les Corses parce que c'est un des rares coins de France
13:54où la matrice chrétienne tient encore les filiations et les voisinages.
13:59Et tout le monde s'extasie en ce moment, donc c'est une vraie joie.
14:05Alors, le Pape a choisi de ne pas venir à Notre-Dame.
14:11Je pense que ne pas venir à Notre-Dame, c'est ne pas venir en France.
14:18Pourquoi ? Parce que Notre-Dame, tous les grands historiens vous diront
14:30que Rome tient dans le Forum, Rome se résume au Forum,
14:41la Grèce tient tout entière dans le Parthénon.
14:46Et ils ajoutent « S'il est vrai que dans l'histoire des hommes,
14:52celle d'un peuple peut tenir tout entière dans une œuvre particulière,
14:59alors Notre-Dame, c'est la France. »
15:02Et c'est dommage que le Pape n'ait pas choisi cette occasion de venir en France.
15:12Ça fait trois fois qu'il vient en France mais qu'il dit qu'il n'est pas en France.
15:16La première fois, c'était à Strasbourg, il est venu au Parlement européen,
15:20il a dit « Je ne suis pas en France, je suis à Strasbourg, en Europe. »
15:25Ensuite, à Marseille, il arrive et il dit « Je ne suis pas en France,
15:29je suis dans une ville de la mosaïque des hommes, etc., etc.,
15:33le multiculturalisme, tout ça. »
15:36Et là, il va refaire le coup en Corse en expliquant « Je suis en Corse,
15:40je ne suis pas en France. »
15:41Ça va plaire à des Corses mais ça ne va pas plaire aux Français en général.
15:48Et c'est une occasion perdue, une occasion ratée de parler au Français.
15:55Maintenant, je suis plutôt heureux qu'il ne soit pas venu.
16:02Côté positif, côté négatif.
16:05Parce que c'est le Pape de Lampedusa.
16:10Il n'aime pas l'Europe et il dit en privé « C'est fini l'Europe. »
16:18D'ailleurs presque en public.
16:22Et qu'est-ce qui va rester ?
16:24Les chrétientés orientales sont en train de mourir,
16:27là où le christianisme est né.
16:30La chrétienté occidentale est en train de mourir.
16:34Et ça lui est indifférent, non seulement ça,
16:36mais il pense que notre destin c'est le multiculturalisme,
16:39le christianisme islam.
16:43Et je lui ferai simplement une observation respectueuse,
16:51mais tirée de mon expérience.
16:54Je pense qu'il se trompe, lui et beaucoup d'évêques,
16:59lorsqu'ils nous parlent de l'immigration.
17:05Ils consomment de la charité individuelle et la charité politique.
17:10La charité individuelle, si vous, Eliott, dans la rue en face,
17:15vous Geoffroy, vous voyez un migrant qui vous appelle à l'aide,
17:18vous allez répondre et vous allez faire votre devoir.
17:24C'est le devoir d'entraide, c'est l'humanité la plus élémentaire.
17:29Mais qu'est-ce que vous allez demander au pouvoir politique ?
17:32Ce n'est pas de traiter les effets de la misère qui est dans la rue,
17:35c'est de traiter la cause, au risque d'être impopulaire.
17:41Richelieu avait une phrase définitive dans son testament,
17:44il disait qu'il y a des personnes qui se sauvent comme personnes privées
17:52et qui se damneraient comme personnes publiques.
17:55C'est-à-dire que si vous confondez les deux ordres,
17:58alors vous confondez les deux formes de charité les plus élémentaires.
18:04Moi, j'avais un voisin à la macarrière qui était bûcheron de son état
18:12et qui avec son bon sens un jour me dit, tu vois Philippe,
18:16il ne faut pas faire ce que tu viens de faire,
18:18on ne coupe pas un arbre à sève montante.
18:24Je lui ai dit, à sève montante, ça veut dire quoi ?
18:28Quand la sève monte, il ne faut pas couper l'arbre sinon il pourrit.
18:31Je ne le savais pas.
18:33Mais finalement, c'est une métaphore intéressante.
18:35Pourquoi ?
18:36Parce que tous ces jeunes gens qui arrivent en Europe,
18:42ce sont des déracinés.
18:44On leur coupe la sève montante.
18:49Quand la sève est montante.
18:51Et ces jeunes gens hurlent, parfois à voix basse,
18:56mais dans une détresse qui ne finit pas,
18:58et hurlent parce qu'on les a coupés de leur racine, de leur passé,
19:03de leur patrimoine et même de leur climat,
19:06de tout ce qui les constituait.
19:09Et je le dis aujourd'hui avec gravité,
19:13l'immigration, c'est un crime.
19:18Parce que ça consiste à déraciner quelqu'un de ce qui le constitue.
19:25L'avenir, c'est l'enracinement.
19:30Comme disait Christopher Lasch,
19:32l'enracinement, c'est l'avenir,
19:36parce que le déracinement déracine tout,
19:39sauf le besoin d'enracinement.
19:43Une courte pause, Philippe Devilliers.
19:45On revient dans un instant.
19:47On a encore énormément de sujets à traiter ensemble.
19:49A tout de suite pour la suite face à Philippe Devilliers.
19:52Un peu plus de 19h25 sur CNews.
19:54On poursuit face à Philippe Devilliers,
19:56toujours avec Philippe, bien sûr, et avec Geoffroy Lejeune.
19:58Avant de parler de Boilem Sansalle,
20:00parce que vous avez décidé, Philippe Devilliers,
20:02que chaque semaine, vous auriez un mot
20:04pour votre ami Boilem Sansalle,
20:07toujours emprisonné en Algérie.
20:09Mais avant cela, je suis passé sur le site du Puy-du-Fou
20:13et je suis tombé sur un nouveau magazine
20:15qui s'appelle Le Puy-du-Fou.
20:17Je suis tombé sur le site du Puy-du-Fou
20:19et je suis tombé sur un nouveau magazine,
20:21un magazine jeunesse, Le Panache,
20:23avec cette longue page de Jeanne d'Arc
20:29dans ce nouveau magazine
20:31qui sera donc adressé aux jeunes,
20:33à la jeune génération.
20:35On va découvrir l'histoire, Le Panache, c'est ça ?
20:37A tous ceux qui vont s'abonner.
20:39C'est le jour J, c'est aujourd'hui,
20:41je crois, à savoir le lancement.
20:44Et donc, tous ceux qui veulent s'abonner
20:48s'adressent au site du Puy-du-Fou Édition, j'imagine.
20:52Et c'était un magazine qui, effectivement,
20:56a l'ambition de raconter aux jeunes,
21:00avec force anecdote,
21:02ce qu'a été la France,
21:04ce qu'a été l'histoire de France.
21:06Geoffroy Lejeune, rapidement.
21:08En fait, moi, je suis papa de trois petites filles
21:10et donc du coup, j'ai la question
21:12de quelle lecture leur offrir,
21:14à quoi les abonner, etc.
21:16Et j'avoue que j'ai lu
21:18et que j'ai vu à l'avance
21:20ce que Le Panache, à quoi Le Panache
21:22allait ressembler et que c'est
21:24à la fois de l'histoire, du patrimoine.
21:26En fait, on retrouve l'esprit du Puy-du-Fou
21:28dans un magazine,
21:30dans un mensuel et c'est exceptionnel.
21:32Donc, j'invite tous ceux qui ont des enfants
21:34et qui ne savent pas à quoi les abonner,
21:36à les abonner à ça.
21:38La devise
21:40de ce magazine, c'est
21:42si tu ne vas pas au Puy-du-Fou,
21:44le Puy-du-Fou viendra t'à toi.
21:46C'est beau, Le Panache,
21:48c'est un beau mot, je trouve.
21:50Il donne envie, de l'espérance, évidemment.
21:52Boilem Sansal, Philippe Devilliers,
21:54vous avez décidé, je le disais, d'avoir un mot pour Boilem Sansal.
21:56Emprisonné depuis 16 novembre en Algérie,
21:58il risquerait la prison à perpétuité.
22:00Et alors, dimanche dernier,
22:02dans l'émission C'est Politique,
22:04organisée par Thomas Négaroff,
22:06Boilem Sansal a fait polémique.
22:08Le débat qu'il y a pu avoir.
22:10Un certain Négypte Sidi Moussa,
22:12politologue, a dit, il se trouve que
22:14Boilem Sansal alimente depuis quelques années
22:16un discours hostile à l'égard des immigrés
22:18et des musulmans. Quand je vois que
22:20des intellectuels militants des droits de l'homme
22:22le présentent comme un homme des lumières,
22:24il se trompe complètement.
22:26Ou alors, ils sont aveugles.
22:28Ou alors, ils sont complices.
22:30Beaucoup ont considéré
22:32que dans cette émission, il n'y avait pas
22:34d'homme et c'était un réquisitoire
22:36contre Boilem Sansal
22:38sur le service public.
22:40Rachel Binas,
22:42journaliste à Marianne, était présente
22:44et c'était une voix
22:46différente
22:48de celle de M. Sidi Moussa.
22:50Ecoutez Rachel Binas, elle était l'invité
22:52de Sonia Mabrouk cette semaine et elle a raconté
22:54ce qu'elle avait ressenti lors de cette émission.
22:56Si vous voulez,
22:58on sent bien, c'est symptomatique
23:00en fait, d'un malaise qui touche
23:02la France et
23:04certains intellectuels, certains politiques
23:06en France préfèrent
23:08plutôt que de défendre Boilem Sansal
23:10quelque part faire le procès
23:12de la France en utilisant
23:14Sansal. C'est selon moi ce qui s'est
23:16exprimé. Ceci
23:18étant dit, j'ajoute que
23:20ce plateau, vous l'avez vu, était
23:22pluriel. Il y a des opinions qui peuvent choquer
23:24et qui ont été prononcées. C'est aussi la force de la France.
23:26C'est la pluralité et
23:28on n'emprisonne personne et on ne condamne
23:30personne parce qu'on n'est pas d'accord.
23:32C'est aussi ce que
23:34aurait voulu certainement
23:36bénéficier Boilem
23:38Sansal qui n'était pas là sur ce plateau
23:40pour se défendre, qui a eu
23:42des accusations extrêmement
23:44lourdes. Il me semblait
23:46d'ailleurs qu'il s'agissait là d'une question
23:48de principe qui se jouait, pas d'opinion.
23:50On peut apprécier ou pas Boilem Sansal.
23:52Ce qui lui arrive aujourd'hui
23:54c'est que ça concerne la France.
23:56Ça concerne les principes
23:58français.
24:00Que souhaitez-vous nous dire
24:02et qu'attendez-vous de la puissance publique ?
24:06D'abord maintenant on connaît
24:08l'accusation.
24:10Boilem Sansal
24:12est donc
24:14un terroriste.
24:16Voilà l'accusation.
24:18Il est un terroriste
24:20avec deux chefs d'inculpation.
24:22Le
24:24premier c'est que
24:26il lui est reproché
24:30de réhabiliter
24:32le récit
24:34colonial
24:36et ses contre-vérités
24:38historiques. Je cite
24:42Et deuxième chef d'inculpation
24:44il lui est reproché
24:46de répandre l'idée
24:48que l'islamisme
24:50est dangereux pour l'Algérie,
24:52pour la France et pour la civilisation.
24:56J'ai écouté avec attention
24:58ce que vient de dire la journaliste
25:00et je retiendrai
25:02sa conclusion quand elle dit
25:04c'est une attaque
25:06contre la France. En effet
25:08on attaque un écrivain
25:10qui
25:12a montré son amour
25:14de la France, son amour de la langue
25:16à laquelle il a donné
25:18l'hospitalité.
25:20On attaque la France
25:22et je suis étonné
25:24vous voyez j'ai donné un bon point
25:26tout à l'heure
25:30à Emmanuel Macron
25:32mais là j'ai du mal à comprendre.
25:34Son silence.
25:36Pourquoi ? Parce qu'on n'est pas
25:38sur une affaire
25:40de prise d'otages où il faut
25:42travailler dans l'ombre, dans la discrétion
25:46pour s'approcher
25:48de ceux qui sont les
25:50preneurs d'otages.
25:52On est dans une relation d'état à état
25:54et je pense que l'Algérie
25:56du président
25:58Tebboune ne connaît que
26:00le rapport de force. Que cela.
26:04Qu'est-ce que ça veut dire le rapport de force ?
26:06Ça veut dire qu'il faut arrêter de peser des oeufs de mouche
26:08dans des balances de toile d'araignée
26:10avec des marches d'ambassadeurs.
26:12Ça suffira pas.
26:14Il faut dire voilà
26:16si vous ne libérez pas Boulam-Sensal
26:18voilà ce qu'on va faire.
26:20Premièrement
26:22on va procéder
26:24à une saisie de tous les biens
26:26mal acquis
26:28du parc immobilier
26:30près des Champs-Elysées.
26:32Là vous ne comprenez pas mais eux ils comprennent
26:34très bien.
26:36Ensuite on va prendre des mesures
26:38pour l'hospitalisation des personnalités
26:40algériennes du gouvernement
26:42qui viennent se faire soigner en France.
26:44On va mettre fin aux accords
26:46de mai 68 comme l'a réclamé
26:48d'ailleurs le ministre de l'Intérieur
26:50hier
26:52qui accordent
26:54des privilèges exorbitants
26:56à la nation algérienne.
26:58Il faut savoir quand même qu'on
27:00accorde 200 000 visas
27:02chaque année à l'Algérie
27:04et on n'a que
27:06quelques
27:10laisser-passer consulaires.
27:12Je cherche
27:14une dizaine, à peine une centaine.
27:18Donc le rapport de force
27:20et pas que ça, il faut
27:22internationaliser l'affaire
27:24et faire en sorte
27:26que le monde entier
27:28pointe du doigt
27:30le président algérien en lui disant
27:32maintenant il faut libérer Bolem-Sensal.
27:34C'est-à-dire qu'il faut faire de Bolem-Sensal
27:36le symbole
27:40d'une victime
27:42de la civilisation,
27:44de la liberté.
27:48Je ne peux pas m'empêcher
27:50de
27:52repenser à un souvenir
27:54avec
27:56Aleksandr Djeljitsin.
27:58Quand il est venu chez moi, il m'a dit
28:00à un moment donné, j'ai failli
28:02venir en France, vous savez.
28:04Et il m'a fait une confidence
28:06qui est la suivante.
28:08Il a demandé
28:10à venir en France en 1974
28:12et le ministre
28:14de l'Intérieur de l'époque, Michel Plenatoci
28:16m'a confirmé cette anecdote.
28:18Elle lui a
28:20transmis un message de la part du président de la République
28:22Valéry Giscard d'Estaing.
28:24Le mot est savoureux, il a dit
28:26votre présence
28:28pourrait compliquer les relations
28:30avec l'Union soviétique.
28:32Et quelques semaines
28:34après, on a vu Giscard
28:36arriver à Moscou et premier
28:38geste de Giscard, il dépose la
28:40gerbe de rose rouge
28:42sur le mausolée de Lénine.
28:44Or, pourquoi je pense
28:46à cette anecdote ?
28:48Parce que le mardi
28:50qui a suivi l'arrestation
28:52de Boilem Sansal,
28:54l'Élysée ne pouvait pas ne pas être au courant,
28:56l'ambassadeur de France a déposé
28:58au nom de la France une gerbe
29:00de rose rouge
29:02au carré des martyrs sur la tombe
29:04d'un des fondateurs du FLN,
29:06l'arbitre
29:08Ben Mehdi.
29:10Et donc,
29:12on avait l'impression que ça voulait dire
29:14il ne faut pas que Boilem Sansal
29:16complique les relations avec l'Algérie.
29:20Donc je pense qu'on n'est pas
29:22sur la bonne voie. Ensuite,
29:24j'ai été très choqué,
29:26comme beaucoup,
29:28et d'ailleurs il y a quelqu'un qui l'a dit très bien,
29:30c'est Franz-Olivier Gisbert, dans son édito
29:32du Point, la gauche rance.
29:34La gauche a vraiment
29:36un problème avec la liberté,
29:38avec la liberté d'expression,
29:40avec la littérature,
29:42avec tout ce qui fait
29:44la grandeur d'un peuple, d'un pays,
29:46et tout ce qui fait l'amour d'un peuple.
29:48La gauche se tait,
29:50sauf exception. La gauche se tait.
29:58Je pense en cet instant
30:00à deux conversations
30:02avec Boilem.
30:04La première,
30:06je le dis avec émotion,
30:08vraiment.
30:10La première, il me dit,
30:12je lui dis, t'as pas peur quand tu rentres
30:14chez toi à Bourmerdès ?
30:16Il me dit,
30:18bien sûr, mais
30:20si tu parles,
30:22tu meurs.
30:24Si tu parles pas,
30:26tu meurs.
30:28Alors,
30:30parle et meurs.
30:32Et la deuxième conversation,
30:34il me dit, pendant la décennie noire,
30:36il s'est battu avec des mots
30:38contre des couteaux.
30:40Donc,
30:42je raconte ça parce que
30:44il faut que nos amis qui nous regardent
30:46mesurent
30:48ce que vit en ce moment
30:50Boilem Sansalle.
30:52C'est un martyr de la civilisation.
30:54Et dans le même temps, Philippe Devilliers,
30:56en France,
30:58autre sujet à présent, les députés LFI
31:00ont déposé une proposition de loi
31:02la semaine dernière pour
31:04arranger le délit d'apologie du terrorisme
31:06dans le code pénal.
31:08Loi qui était en train en vigueur en 2014.
31:10La proposition
31:12a fait scandale au sein de la classe politique.
31:14Je rappelle que 273
31:16Français sont morts
31:18sur notre sol dans des attaques
31:20terroristes depuis 2012. Je vous propose
31:22d'écouter le garde des Sceaux qui a été
31:24interpellé à ce sujet. C'était
31:26mardi.
31:28Je ne peux que m'opposer
31:30résolument
31:32à cette proposition de loi.
31:34La liberté d'expression ne justifie
31:36pas tout.
31:38Notamment, elle ne permet pas
31:40de glorifier des actes qui peuvent
31:42entraîner des victimes
31:44sur notre sol. Elle ne peut pas
31:46justifier aussi ceux qui
31:48veulent semer la terreur
31:50dans notre pays.
31:52C'est pour cela
31:54qu'il y a bien sûr une dimension
31:56politique.
31:58C'est une question symbolique, mais c'est aussi
32:00un instrument
32:02utile pour lutter contre
32:04le terrorisme.
32:06Philippe, que vous inspirent ces propositions
32:08de loi ?
32:12La réflexion suivante,
32:14nous abritons
32:16une cinquième colonne.
32:22Alors,
32:24l'idéologie,
32:26la posture idéologique qui est derrière tout ça, c'est
32:28l'inversion
32:30victimaire.
32:32C'est-à-dire,
32:34le décolonialisme
32:38justifie le terrorisme.
32:42Israël est un
32:44État colonial.
32:46La France est un
32:48État postcolonial.
32:50Donc, résister
32:52fût
32:54sous une forme
32:56terroriste,
32:58c'est un acte de salut
33:00public.
33:02Inversion victimaire.
33:04Ce sont
33:06les terroristes qui sont les victimes.
33:10En fait,
33:12cette inversion victimaire, elle vient chercher dans le
33:14vieux fond de cliché de la gauche.
33:20Premier cliché, le juif
33:22plutocrate.
33:24La gauche
33:26très fusarde, qui était
33:28violemment antisémite.
33:30Ensuite,
33:32deuxième cliché, le français colonialiste.
33:34Ça, ce sont les
33:36porteurs de valise du FLN.
33:40Et enfin,
33:42surtout l'Occident prédateur.
33:44Un autre cliché, ça c'est Sartre
33:46dans la préface des
33:48Derniers de la Terre de Frantz Fanon, quand il dit
33:50abattre un Européen,
33:52c'est
33:54faire d'une pierre deux coups,
33:56supprimer un
33:58oppresseur et un opprimé,
34:00reste un homme libre
34:02et un homme mort. Sartre
34:04appelle au terrorisme.
34:06En réalité, derrière tout ça,
34:08il y a
34:10la stratégie de Jean-Luc Mélenchon,
34:12qui promène
34:14deux projections
34:16imaginaires dans l'air du temps.
34:18La première projection imaginaire,
34:20c'est la créolisation des urnes,
34:22arrivée par
34:24les urnes, si c'est possible,
34:26avec
34:28le nouveau peuple créolisé.
34:30J'utilise le mot créolisé qui est de lui,
34:32il n'est pas de moi.
34:34Et la deuxième projection imaginaire,
34:36c'est l'apocalypse insurrectionnelle.
34:381848,
34:40les barricades.
34:42Il hésite entre les deux.
34:44Il
34:46avisera
34:48au moment opportun.
34:50Et derrière
34:52cette stratégie,
34:54il y a
34:56un messianisme révolutionnaire
34:58de ce qu'on appelle désormais,
35:00dans la presse tous les jours,
35:02la rue arabe.
35:04Vous vous rendez compte
35:06où on en est ? Et la rue arabe, en fait,
35:08c'est trois groupes de personnes qui agissent.
35:10C'est
35:12les frères musulmans
35:14qui pratiquent un islamisme
35:16conquérant.
35:18C'est la vieille gauche
35:20qui pratique un antisémitisme
35:22de Bonalois dans les banlieues
35:24pour être
35:26capté tout de suite.
35:28Et enfin,
35:30ce sont les wauquistes
35:32avec un anti-occidentalisme,
35:34lui aussi de Bonalois,
35:36quand on veut
35:38s'en prendre
35:40aux états coloniaux
35:42et qu'on veut les recoloniser.
35:44Recoloniser.
35:50C'est simple,
35:52le musulman est appelé
35:54à remplacer
35:56le prolétaire dans la fonction
35:58rédemptrice de l'opprimé.
36:00La stratégie
36:02est simple.
36:06Et je vais vous dire quelque chose à tous les deux.
36:08Quand j'ai
36:10entendu ça,
36:12j'ai pas cru.
36:14Apologie du terrorisme.
36:18Et je me suis dit
36:20ce que je me dis souvent
36:22et que je voudrais redire ce soir.
36:24La France
36:26porte
36:28le deuil
36:30d'une grandeur défunte.
36:34Elle a connu dans son histoire
36:36bien des malheurs.
36:40Elle s'est toujours relevée.
36:42De toutes les épreuves
36:44traversées, elle a gardé une mémoire
36:46douloureuse, mais victorieuse.
36:48Et là, pour la première fois,
36:52elle affronte,
36:54et peut-être même
36:56sans le savoir,
36:58la crainte
37:00de disparaître.
37:02Pourquoi ?
37:04Parce que
37:06nous n'avons plus
37:08tout à fait la même manière de vivre en France.
37:12La même manière
37:14d'habiter la France.
37:16Parce qu'aujourd'hui,
37:18nous cohabitons.
37:20Nous ne sommes plus seuls.
37:22La terre de France porte
37:24deux peuples.
37:26Un peuple jeune
37:28qui arrive avec
37:30ses mœurs, ses croyances,
37:32sa civilisation,
37:34arabo-musulmane,
37:36et un peuple exténué,
37:38un peuple qui ne sait plus
37:40où il habite, un peuple qui ne sait plus d'où il vient,
37:42un peuple qui a perdu la mémoire, qui a perdu
37:44la tête, qui a perdu le fil de la
37:46civilisation
37:48cristiano-occidentale.
37:50Or, ces deux
37:52civilisations, elles ne sont pas admissibles.
37:54Et ceux qui disent, et ceux qui vous disent
37:56toute la journée,
37:58on va adapter l'islam, on va réformer
38:00l'islam,
38:02méprisent l'islam, qui est une grande
38:04religion et qui n'est pas réformable.
38:08Elle n'est pas adaptable.
38:10La seule chose qu'on peut faire
38:12et qu'on ne fait pas, et qu'on n'ose plus dire,
38:16c'est, à titre individuel,
38:18pour ceux qui veulent, parmi les
38:20nouveaux arrivants,
38:24c'est
38:26les attirer vers nous.
38:30Leur donner envie de nous ressembler.
38:34Non pas dans
38:36l'hédonisme
38:38et le nihilisme,
38:40mais dans
38:42l'exaltation commune
38:44de notre
38:46patrimoine vital.
38:48Autre sujet
38:50à présent, Philippe Devilliers, vous souhaitez
38:52revenir sur une expérimentation qui nous
38:54vient de Strasbourg et qui
38:56vous a choqué.
38:58La municipalité a mis en place
39:00dans certaines écoles une étude
39:02plus que surprenante.
39:04Est-ce que
39:06ce dont vous allez nous parler
39:08est anecdotique ou c'est
39:10un peu plus important que ça, Philippe Devilliers ?
39:12Les deux, mon capitaine.
39:14Alors, le maire de Strasbourg
39:18a fait une constatation
39:22qui est la suivante.
39:2480% de l'espace des cours de récréation
39:26est occupé
39:28par 20% des élèves
39:30et 20%
39:32de sexe masculin.
39:34C'est là le problème.
39:36Et donc,
39:38le maire de Strasbourg
39:40a décidé d'équiper
39:42les enfants
39:44avec des
39:46GPS, avec
39:48des gilets connectés
39:50sous le manteau
39:52et des traceurs
39:54GPS pour géolocaliser
39:56les déplacements
40:00et donc
40:02mesurer l'emprise
40:04des garçons
40:06dans les cours d'école.
40:08Conclusion,
40:10nous sommes là devant les prémices
40:12d'une lutte de salut public
40:14contre la masculinité
40:16toxique car
40:18en chaque
40:20petit garçon sommeille
40:22un patriarcat
40:24à venir.
40:26Parlons de l'école toujours, Philippe Devilliers,
40:28puisqu'avec ce nouveau programme
40:30d'éducation à la sexualité qui fait polémique,
40:32ce programme n'a pas été officiellement
40:34présenté mais fait déjà l'objet
40:36d'une levée de boucliers.
40:38Un sujet cristallise les tensions,
40:40c'est la théorie
40:42du genre. Tensions au sein même
40:44du gouvernement entre
40:46le ministre délégué
40:48à la réussite scolaire Alexandre Portier
40:50et la ministre de l'éducation nationale
40:52Anne Gentay. Je vous propose d'écouter
40:54deux déclarations à quelques heures
40:56d'intervalle.
40:58L'école a pour
41:00mission de protéger nos enfants
41:02et en même temps de les aider à construire
41:04leur jugement par eux-mêmes.
41:06C'est pour ça effectivement qu'il
41:08faut un programme pour les aider à
41:10comprendre le monde qui les entoure.
41:12Mais c'est aussi pour ça
41:14qu'il est évidemment hors de question de laisser faire
41:16tout et n'importe quoi. Ce programme
41:18en l'état n'est pas
41:20acceptable et il doit être revu.
41:22Premièrement, je m'engagerais
41:24personnellement pour que la théorie du genre
41:26ne trouve pas sa place dans nos écoles
41:28parce qu'elle ne devrait pas y avoir sa place.
41:30Deuxièmement, le militantisme n'a pas non plus
41:32sa place dans nos écoles.
41:34Et je veux un encadrement très strict
41:36de tous les intervenants
41:38qui auront à porter ces
41:40sujets dans nos établissements.
41:42Je veux aussi
41:44une meilleure prise en compte du développement de nos
41:46élèves. Parce que
41:48toutes les notions qui doivent être évoquées dans ces
41:50matières doivent l'être en fonction
41:52évidemment du développement de nos élèves
41:54et avec sagesse pour décider
41:56avec la qualité des sciences et la qualité d'une médecine
41:58ce qui est le plus approprié.
41:59Sur ce sujet, il n'y a qu'une seule ligne
42:01qui est la mienne, celle du ministère. Il n'y a pas
42:03de théorie du genre, elle n'existe pas.
42:05De fait, il n'y en a pas dans ce programme.
42:07Geoffroy Lejeune.
42:09Les gens ne le savent pas
42:11mais vous êtes très
42:13mobilisé sur cette thématique.
42:15On en parle souvent. Vous m'en avez parlé le week-end
42:17dernier, vous m'en avez parlé même cette semaine
42:19au téléphone. Qu'est-ce que vous pensez
42:21de cette polémique ?
42:23Mais d'abord, il y a encore une bonne nouvelle.
42:25Notre
42:27madame de Paris, Alexandre
42:29Pourtier.
42:31On a un ministre incroyable.
42:33Mais c'est vrai, pour une fois.
42:35Et alors donc,
42:37il se fait engueuler par sa ministre.
42:41Alors il faut savoir qu'Alexandre
42:43Portier, c'est un normalien. Visiblement,
42:45il est très compétent. Il connaît le sujet
42:47et il sait lire. Il a vu qu'il y avait
42:4937 fois le mot identité de genre
42:51etc. Et la ministre,
42:53j'ai déjà dit, mais je répète,
42:55vous savez d'où elle vient.
42:57Parce qu'il faut s'intéresser
42:59aux pédigrés.
43:03Son métier,
43:05c'est
43:07la haute cuisine.
43:09Elle apprend
43:11la haute cuisine aux employés
43:13de maison à Singapour.
43:15C'était ça, son métier.
43:17Elle réussissait bien, d'ailleurs. Elle a hésité.
43:19Elle a accepté le ministère.
43:21Donc là, elle nous fait des grumeaux
43:23sur la purée.
43:25Mais normalement, elle faisait cuire de la lotte
43:27polyphosphatée de Chine. C'est ça, son
43:29métier à Singapour.
43:31Elle débarque en France.
43:33Macron lui dit qu'elle est ministre de l'éducation.
43:35Et donc,
43:37c'est pas du tout son métier.
43:39Je dis ça quand même
43:41parce que c'est une excuse
43:43absolutoire. Et c'est pas
43:45de quoi il est question.
43:47Et
43:49ce dont il est question, et ce que dit très bien
43:51le ministre,
43:53à la réussite scolaire,
43:55c'est la chose suivante. Dès l'âge de 3 ans,
43:57un enseignement obligatoire
44:01va, comme l'a très bien
44:03dit Sophie
44:05Audugé,
44:07biberonner
44:09les enfants
44:11à la culture queer,
44:13à la culture woke.
44:15C'est-à-dire qu'en fait, il n'y a plus d'enfants.
44:17Il y a des adultes en miniature.
44:21Et l'idéologie
44:23l'emporte sur la science.
44:25Et on va formater
44:27un petit
44:29citoyen nouveau. C'était un
44:31éco-sexo-citoyen inclusif
44:33et non-genré.
44:37Et
44:39on l'arrache à sa famille
44:43et au processus d'identification
44:45à son père et à sa mère. Et on fait ça
44:47au moment même où
44:49les Etats-Unis, qu'on a l'habitude de suivre,
44:51font demi-tour avec
44:53Trump, qui a annoncé
44:55qu'il allait interdire les bloqueurs
44:57de puberté,
44:59interdire la transition de genre,
45:01interdire l'activisme transgenre.
45:03En réalité,
45:05nous sommes soumis à
45:07un progressisme démiurgique
45:09à partir d'une nouvelle
45:11guneuse sur l'évaporation
45:13des corps et la fluidité
45:15de genre. C'est-à-dire qu'on
45:17nous explique,
45:19par exemple, le planning familial, qu'un homme
45:21peut être enceint, que le sexe
45:23est un construit social,
45:25et que la dichotomie mâle-femelle
45:27est une construction de l'esprit.
45:29Et on nous explique, mais non, il n'y a pas de théorie du genre,
45:31il n'y a pas d'identité de genre.
45:33Donc on se moque de nous.
45:35En réalité, nous sommes devant une idéologie
45:37mortifère.
45:39Il y a eu trois idéologies mortifères successives.
45:41Il y a eu le rousseauisme,
45:43qui a donné l'homme nouveau,
45:45désaffilié,
45:49débarrassé de ses héritages.
45:51Puis le boboïsme,
45:53l'homme délié
45:55de ses attachements vitaux. Et on a
45:57maintenant, pire,
45:59l'homme désincarné,
46:01débarrassé de son propre corps.
46:03Philippe Devillers,
46:05nous allons revenir
46:07pour cette dernière partie avec
46:09l'apologue tant attendue
46:11des téléspectateurs.
46:13Le 27 novembre
46:151095,
46:17racontez-nous ce qu'il s'est passé
46:19avec cet appel du pape Urbain II
46:21à Clermont.
46:25Le 27 novembre
46:271095, vous venez de le dire,
46:29à Clermont,
46:33à peine
46:35descendu de leur destrier,
46:39ils se glissent
46:41dans l'assistance fiévreuse.
46:45Ils écoutent
46:47l'appel aux armes,
46:49l'appel au chevalier franc.
46:53Le pape
46:55Urbain
46:57annonce la terrible nouvelle.
46:59Le Saint-Sépulcre
47:01est tombé entre les mains
47:03des turcs séjoukides.
47:05La route
47:07du pèlerinage à Jérusalem
47:09est désormais coupée
47:11et le berceau
47:13de la Christianitas a perdu
47:15sa frontière avec le Jourdain.
47:17Les chevaliers francs
47:19entendent immédiatement résonner
47:21en E
47:25un psaume
47:27d'exhaustement qu'ils connaissent.
47:31Si je t'oublie,
47:33ô Jérusalem,
47:35que je sois
47:37moi-même oublié des hommes.
47:41C'est la partance.
47:43Ils prennent la croix,
47:45le bâton, l'écharpe.
47:47Ses poitrines armoriées
47:49vont déposer leur vie
47:51là-bas, à l'ombre
47:53des pèlerins de Gézémanie.
47:59Quand ils quittent
48:01leur barbacane, ils n'osent même pas se retourner
48:05vers leur demeure, vers leurs enfants
48:07de peur que
48:09leur humeur s'abîme
48:11sur tout ce qu'ils laissent derrière eux.
48:15Leur tendresse,
48:17les biens de ce monde,
48:19les moissons à venir.
48:23Le moment des adieux
48:25est poignant.
48:27Et bientôt, leurs pensées nouvelles,
48:31au lieu de les tourner
48:35vers l'orgueil de leur donjon,
48:37les tournent vers
48:39la délivrance des lieux saints,
48:41vers le mystère de l'Orient.
48:43Ils ont quitté leur verger
48:45pour aller vers un autre jardin,
48:47le jardin des oligiers. Et ils savent ce que ça veut dire,
48:49la métaphore
48:51du jardin des oligiers.
48:53On n'est pas sûr de revenir.
48:55C'est un passage
48:57outre-mer
48:59qui est probablement un voyage
49:01sans retour. Parce que la route
49:03de Jérusalem
49:05est un chemin de croix semé de mille
49:07périls. Pour parvenir
49:09jusqu'au Mont Golgotha, il faudra
49:11traverser
49:13des
49:15solitudes escarpées
49:17sur
49:19un cheval épuisé,
49:21estropié,
49:23sous une armure en feu.
49:25Et puis
49:27tout à coup,
49:29miracle, ils sont là devant le Saint-Sépulcre,
49:31ils tombent à genoux,
49:33ils pleurent.
49:35Le Saint-Sépulcre.
49:37Ils entonnent un thédéon
49:39d'action de grâce.
49:41Puis plus tard,
49:43beaucoup plus tard,
49:45ils reprennent
49:47la route, ils reprennent la mer.
49:51Ils reviennent chez eux
49:53et quand ils arrivent chez eux,
49:55ils ne reconnaissent plus la France.
49:59La France nouvelle,
50:01la France des Hauts-Neufs
50:03immémoriales.
50:05En effet, leurs frères
50:07qui sont
50:09restés,
50:11qui n'ont pas pu partir,
50:13ont choisi
50:15de se croiser à leur
50:17manière, en
50:19construisant des maisons
50:23en forme de
50:25croix.
50:27En effet,
50:29chacun
50:31se croise à sa manière.
50:33Ceux qui partent
50:35se croisent, ceux qui restent se croisent,
50:37les hommes se croisent et les voûtes se croisent.
50:39Les cathédrales
50:41sont des manières
50:43de se croiser.
50:45Les cathédrales
50:47sont des vaisseaux
50:49de haut bord renversés
50:51pour appareiller vers le ciel.
50:53Le voilà le secret
50:55des cathédrales.
50:57Les cathédrales sont des embarquements.
51:01La cathédrale Notre-Dame de Paris,
51:03c'est une arche
51:05universelle, c'est une nef
51:07pour la plèbe
51:09qui cherche
51:11la lumière de l'Orient.
51:13Un grand merci
51:15Philippe Devilliers
51:17pour ce nouvel Opelogue.
51:19On se retrouve vendredi prochain.
51:21Avec joie.
51:23Merci beaucoup Geoffroy Lejeune.
51:25Rendez-vous vendredi.
51:27Et moi d'ici là je vais m'abonner au Panache,
51:29le magazine du Puy du Fou.
51:31Pour mes enfants d'ailleurs.
51:33Merci à tous dans un instant,
51:35c'est l'heure des pros.
51:37A tout de suite.

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