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Avec Andréa Kotarac, Porte-parole du Rassemblement National et conseiller régional d'Auvergne-Rhône-Alpes

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##LE_DEBAT_DU_SAMEDI-2024-11-30##

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00:00Qui n'est autre qu'Andréa Cotarac. Bonjour. Bonjour. Et bienvenue sur Sud Radio. Vous êtes le porte-parole du Rassemblement National, par ailleurs conseiller régional de la région Auvergne-Rhône-Alpes, patron du groupe d'ailleurs, RN je crois.
00:13Tout à fait, ça c'est parfait. Régional. Mais écoutez, pourquoi pas. Quoi qu'il en soit, parlons de ce bras de fer engagé par votre patronne avec le Premier ministre.
00:22Elle l'exprime ce matin dans les pages de nos confrères du Parisien Aujourd'hui en France. Elle l'assure. Non, ce n'est pas une demande de rançon.
00:28Comment on peut la croire alors même qu'elle lance un ultimatum et qu'elle dit au Premier ministre qu'il a jusqu'à lundi pour céder à toutes ses exigences ?
00:34Non, il ne s'agit pas ni d'un ultimatum, ni de pression, ni de menace. Il a jusqu'à lundi. Ça s'appelle comment pour vous ?
00:40Pourquoi est-ce qu'elle dit jusqu'à lundi ? Parce qu'en réalité, lundi, je le dis pour vos auditeurs, le PLFSS, c'est-à-dire le budget de la sécurité sociale,
00:48va être présenté à l'Assemblée nationale et que le gouvernement a juridiquement jusqu'à lundi pour amender ce budget et essayer de répondre à nos demandes,
00:59notamment sur le fait que ce gouvernement souhaite éviter le remboursement de certains médicaments, on ne sait pas d'ailleurs lesquels,
01:06à l'heure où un Français sur trois refuse de se faire saigner parce que le reste à charge est trop lourd financièrement pour eux.
01:12Effectivement, on lui a dit qu'il l'avait jusqu'à lundi, c'est-à-dire qu'en fait, on lui a juste rappelé les règles juridiques.
01:18Ceci étant dit, non, c'est une négociation. Marine Le Pen, quand elle fixe les lignes rouges, elle les a fixées au mois de juillet,
01:23elle lui a fixé les mêmes lignes rouges en août, en septembre, en octobre, en novembre, et c'est qu'il y a quelques jours qu'il a décidé de rencontrer Marine Le Pen.
01:31Donc en fait, nous, on ne change pas de cap. On rappelle juste au Premier ministre qu'il est minoritaire.
01:36C'est-à-dire que nous sommes dans une situation inédite dans laquelle le gouvernement est minoritaire à l'Assemblée nationale
01:42et que le premier groupe à l'Assemblée s'appelle le Rassemblement national. Le Premier parti de France s'appelle le Rassemblement national.
01:47Le parti des actifs, des employés, des salariés, des ouvriers, c'est quand même le Rassemblement national, y compris pour les chefs de TPEPM.
01:54Donc on a un rôle, et ce n'est pas une menace, c'est un devoir, je crois, de la part de Marine Le Pen de mettre en avant ses propositions
02:01parce qu'elles représentent 11 millions d'électeurs.
02:03Est-ce que c'est un devoir pour vous de censurer ce gouvernement s'il n'accepte pas vos exigences ? Point à la ligne.
02:08Ce n'est pas des exigences. Normalement, c'est un fonctionnement démocratique normal où le Premier parti de France met en avant ses propositions.
02:17Ses propositions, franchement, elles sont finalement de bon sens.
02:22On va y revenir.
02:24Oui, on va y revenir sur le fond.
02:26On va y revenir sur le fond notamment, mais c'est important de le dire.
02:29Vous dites Premier parti de France, pourquoi pas ? C'est vrai, vous étiez largement en tête au premier tour des élections législatives.
02:34Vous dites que c'est inédit, le gouvernement est minoritaire.
02:36Ce n'était pas le cas. C'était le cas avant déjà.
02:38Le précédent gouvernement était déjà minoritaire.
02:40Est-ce que vous dites que vous avez le devoir de censurer ce gouvernement, quoi qu'il arrive, si vous n'êtes pas satisfait ?
02:45Ce gouvernement-là, c'est inédit parce qu'il y a le Premier ministre qui ne semble pas être soutenu par ses propres troupes.
02:51Quand j'entends Mme Borne qui explique que ce budget n'est pas du tout à la hauteur, c'est quand même l'ancien Premier ministre.
02:57Quand j'entends M. Attal qui explique que ce budget n'est pas du tout adéquat, mais qu'il l'accepterait peut-être, etc.
03:03J'ai l'impression quand même que M. Barnier est tout seul.
03:06Il y a même une rumeur à l'Assemblée nationale qui dit qu'il y aura 577 députés qui censureront ce budget.
03:12Imaginons que cela arrive. Si jamais ce gouvernement est censuré, qu'est-ce que vous voulez après ?
03:17Concrètement, si vous le censurez, le gouvernement démissionne.
03:21On essaie de dramatiser la situation.
03:23J'essaie d'être cartésien, c'est-à-dire qu'on dit qu'il y a un ultimatum de Marine Le Pen sur M. Barnier d'ici à lundi.
03:30En fait, c'est juridique, c'est-à-dire que le gouvernement peut amender ce budget.
03:34Deuxième point, qu'est-ce qui se passe si on refuse le budget ?
03:38Qu'est-ce qui se passe s'il y a une censure ?
03:40Un autre gouvernement sera constitué.
03:44Et concernant le budget, il n'y a pas de shutdown chez nous.
03:48J'ai entendu M. Attal dire qu'on était irresponsable si on votait contre ce budget.
03:53Mais on a quand même encore le droit de voter contre un budget dans une démocratie.
03:57Ou alors on peut même supprimer le vote.
03:59Vous avez absolument le droit de voter pour ou contre tout ce que vous voulez.
04:02Ce n'est pas le problème. Le problème, c'est pour quoi faire.
04:04Quand vous dites qu'il y aura un nouveau gouvernement, soit, mais il y aura la même Assemblée.
04:08Et c'est un fait que vous n'êtes d'accord sur rien ou presque avec le nouveau Front populaire ou avec le socle commun.
04:13À partir de là, comment imaginer qu'un prochain gouvernement trouve un accord entre les trois qui ne sont déjà pas d'accord ?
04:18C'est assez simple. La Constitution nous donne trois hypothèses.
04:22La première, c'est de modifier le gouvernement.
04:26C'est la dissolution. Mais la dissolution, on l'écarte puisqu'on ne peut pas avoir une dissolution d'ici l'été prochain.
04:32Vous êtes enfermé avec les autres pour l'instant pendant encore plusieurs mois dans l'Assemblée nationale.
04:35Jusqu'à cet été.
04:36Deuxième point, on fait un remaniement de gouvernement.
04:39Et c'est ce qu'on demande.
04:40C'est-à-dire que si ce gouvernement tombe, il changera.
04:42Peut-être qu'il sera un peu plus à l'écoute, un peu moins sourd, un peu moins aveugle
04:46face à la situation à la fois dans l'Assemblée nationale mais aussi dans le pays.
04:49Et le troisième point, pardon, c'est la démission du Président de la République.
04:52Ce sont en tout cas les trois hypothèses qui nous sont offertes par la Constitution de la République française.
04:56Et c'est celle que vous préférez aujourd'hui ?
04:57Non, nous on suit les règles.
04:59Si on a un gouvernement minoritaire qui n'écoute pas le Rassemblement national,
05:03qui fait l'exact inverse, qui évite de rembourser les médicaments,
05:06qui n'a aucune mesure contre la fraude,
05:08aucune baisse significative de l'AME sur l'immigration,
05:11qui n'a aucune baisse sur l'aide au développement.
05:14Je vous rappelle qu'on a de la Chine.
05:15On a besoin de nous la Chine, première puissance.
05:17On finance les Comores.
05:18Bref, il n'y a aucune baisse sur la contribution de la France à l'Union européenne.
05:22Donc s'il ne nous écoute pas, il sera censuré.
05:24Ce sont les mesures que vous appelez de bon sens, en tout cas que vous portez
05:27et que vous demandez à Michel Barnier de suivre.
05:29Parlons maintenant de l'immigration.
05:31C'est l'un de vos sujets de cœur.
05:33Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur, se dit prêt à engager un bras de fer avec le Royaume-Uni
05:37s'il ne nous aide pas davantage à améliorer la situation des habitants de Calais
05:41en proie à une forte présence migratoire du fait de l'afflux de gens
05:45qui veulent passer au Royaume-Uni.
05:47Est-ce qu'il a raison d'engager un bras de fer avec le Royaume-Uni ?
05:50Oui et non.
05:51C'est-à-dire qu'en réalité, les LR ont une responsabilité
05:55de la situation à Calais, de la situation migratoire entre la France et la Grande-Bretagne.
05:59Je rappelle quand même que celui qui a fait un accord avec la Grande-Bretagne
06:03s'appelle Nicolas Sarkozy.
06:04C'est-à-dire que Nicolas Sarkozy a décidé et a promis aux Anglais
06:09que la frontière anglaise serait en réalité protégée dès Calais, c'est-à-dire en France.
06:13C'est-à-dire que Nicolas Sarkozy a signé le fait que nous devions garder,
06:18choyer, financer les migrants qui souhaitent aller en Angleterre.
06:22Ça c'était intolérable, c'était intolérable.
06:25Et donc c'est la famille politique de M. Rotailleau
06:27qui sur la base de cet accord qu'avait fait Nicolas Sarkozy
06:31est en train d'entamer un bras de fer.
06:32Mais est-ce qu'il a raison maintenant de revenir sur ce passé
06:35et de se dire qu'il faut entamer un bras de fer ?
06:37C'est heureux d'entendre DLR reconnaître leurs erreurs.
06:41Et M. Bruno Rotailleau doit assumer le fait que 1, c'est son bilan
06:45et 2, qu'il va falloir revoir la situation.
06:47Je rajoute entre les deux quand même, la Grande-Bretagne a quitté l'Union Européenne
06:50ce qui est aussi un nouvel élément dans le dossier.
06:52Effectivement.
06:53Dernier point et l'un des plus importants malgré tout, la dette française.
06:56Finalement, la note de la dette française n'a pas été dégradée hier
06:59par l'agence de notation Standard & Poor's.
07:01Ouvre de soulagement pour le ministre de l'économie Antoine Armand
07:04qui dit, je cite, que ça témoigne du crédit du gouvernement
07:07auprès notamment de cette agence de notation.
07:09Est-ce que vous lui accordez ce crédit ?
07:11M. Armand ment.
07:13Il ment tout simplement parce que la note ne se fait pas
07:17en fonction de quelques jours d'amendement
07:19ou d'une probable censure du gouvernement.
07:21Elle se fait sur plusieurs années.
07:23Mais en ce qui me concerne, les agences de notation
07:26ne sont pas des agences légitimes.
07:29C'est-à-dire que vous pouvez avoir des agences de notation
07:32qui, comme à Chypre, a rehaussé la note de Chypre.
07:35Mais quelle était la contrepartie ?
07:37C'était que le gouvernement chypriote aille puiser
07:39dans les épargnes des travailleurs chypriotes.
07:41J'y suis complètement opposé.
07:43Donc vous ne regardez pas les notes de la dette ?
07:45Je regarde évidemment les notes de la dette,
07:47mais je me dis que ça se fait sur plusieurs années
07:49et qu'aujourd'hui, les macronistes ont quand même
07:52beau jeu de dire qu'ils sont très heureux
07:54parce que c'est eux quand même qui sont responsables
07:56des mille milliards de dettes.
07:57C'est eux qui sont responsables des 30 milliards
07:59de fraudes sociales qui échappent aux caisses de l'État.
08:01C'est eux qui sont responsables d'un record
08:03de défaillance d'entreprises dans le pays,
08:05de 12 millions de pauvres, d'une multiplication par 3
08:07du prix de l'énergie qui a coulé.
08:0866 000 entreprises qui sont aujourd'hui
08:10dans les tribunaux commerciaux.
08:11Donc M. Armand devrait plutôt regarder la situation
08:14et essayer de réindustrialiser le pays
08:16plutôt que d'applaudir des agences de notation américaines.

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