• il y a 6 mois
Avec Marine Le Pen, députée du Pas-de-Calais et présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale

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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-06-05##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:07Il est 8h35, bonjour à toutes et à tous, vous voulez savoir, alors parlons vrai ce matin avec Marine Le Pen, députée du Pas-de-Calais et présidente du groupe RN, à l'Assemblée Nationale, Marine Le Pen, bonjour.
00:19Bonjour.
00:19Merci d'être avec nous, notre dernier sondage quotidien, IFOP fiducial pour le Figaro LCI et Sud Radio, participation 49,5, Jordan Bardella est à 33, Valéry Ayé à 15, Raphaël Glucksmann à 14, Manon Aubry 7,5, François-Xavier Bellamy 7, Marion Maréchal 6, Marie Toussaint 5,5.
00:41Marine Le Pen, franchement, ce qui vous importe n'est-ce pas avant tout d'infliger une lourde défaite à Emmanuel Macron ?
00:50Pas seulement, mais aussi, disons-le clairement, d'abord parce qu'il est responsable de l'Europe qui, je crois, fait souffrir des millions de nos compatriotes, c'est lui, il s'en est d'ailleurs glorifié d'avoir été à l'origine de toute une série de décisions, d'avoir impulsé en quelque sorte une Europe qui se détourne des peuples, qui avance contre eux,
01:13et donc la politique qu'il fait mener au sein de l'Union Européenne est le pendant de la politique qu'il mène au niveau national.
01:23Donc nous sommes dans une élection de mi-mandat, nous sommes dans la seule élection nationale de tout le mandat, il n'y en aura pas d'autre après, il n'y aura que les municipales avant les présidentielles,
01:31donc il est évidemment très important que les Français se mobilisent dans cette élection pour lancer un double signal, le signal qu'ils ne veulent pas de l'Europe de Macron et le signal qu'ils ne veulent pas, au niveau national, de la politique de Macron.
01:44En cas de lourde défaite de la liste de Valéry Ayé Dimanche, est-ce que vous lancez ce matin un appel à la dissolution de l'Assemblée Nationale ?
01:51Je pense que c'est la cohérence de la Vème République. La réalité c'est que...
01:56Même si la Constitution ne le prévoit pas ?
01:59La Constitution prévoit que le Président de la République peut dissoudre, on est d'accord.
02:03La Constitution, justement, le Général de Gaulle a souhaité qu'en cas de crise politique, le Président de la République puisse retourner en réalité aux Français, c'est-à-dire que renvoyer les Français aux urnes.
02:18Et si, je suis désolé, mais si la liste d'opposition, la liste d'alternance fait le double de la liste du pouvoir en place, alors nous sommes évidemment dans une crise politique.
02:29Et quelle légitimité pourrait avoir le Président de la République à mener des réformes qui, aujourd'hui, sont encore cachées, mais dont on connaît quelques contours ?
02:40La réforme de l'indemnisation du chômage, la poursuite du Mercosur, et j'en passe, s'ils représentent 15% des Français.
02:48C'est ça la vraie question. Donc, moi je trouve ça sain, quand il y a une crise politique, qu'on retourne vers les Français en leur disant, écoutez, si vous n'êtes pas d'accord avec la majorité actuelle, choisissez donc une nouvelle majorité.
02:59Le Mercosur, le pouvoir dit non. Nous reviendrons sur le libre-échange.
03:04A l'automne, vous serez jugé en Correctionnel.
03:06On peut dire non, mais il se trouve que celui qui est chargé de la négociation du Mercosur a dit, nous continuons à négocier, nous avons un mandat de la France, voilà.
03:13A l'automne, vous serez jugé en Correctionnel dans l'affaire des assistants parlementaires européens du FN.
03:19Si vous êtes condamné inéligible, est-ce que Jordan Bardella sera le candidat du RN en 2027 ?
03:24Pardon de ne pas me mettre dans cet état d'esprit.
03:28C'est possible, c'est possible.
03:30Tout est possible, mais je ne veux pas faire de politique-fiction, et encore moins de justice-fiction, voyez, parce que c'est peut-être encore plus aléatoire.
03:38Donc, il n'y a absolument aucune raison pour que je sois victime d'une peine, d'abord, parce que je suis totalement innocente des faits qui me sont reprochés,
03:46et encore plus impossible, à mon avis, que l'on prive les Français de la possibilité de voter pour une candidate qui, aujourd'hui, est donnée potentiellement gagnante à l'élection présidentielle.
03:58Bien, Marine Le Pen, l'Assemblée nationale des députés LFI, habillée aux couleurs de la Palestine, un drapeau palestinien brandit une nouvelle fois.
04:07Quelle réaction ? Que dites-vous ? Vous étiez à l'Assemblée, hier ?
04:09Oui, bien sûr, j'étais à l'Assemblée.
04:11D'abord, je dis que ce mouvement ne défend plus jamais la France et les Français.
04:16Plus jamais.
04:17Ça fait des mois qu'il ne parle plus du tout de la situation sociale des Français, des difficultés des Français.
04:24Il ne parle que de la Palestine, il ne parle que de Gaza.
04:28C'est devenu le parti de défense de la défense de Gaza.
04:32Ça, c'est la première des choses.
04:33La deuxième des choses, c'est que c'est une minorité qui, en réalité, est en train de bloquer la démocratie.
04:41Et la démocratie, elle est fragile, parce qu'elle ne fonctionne que si tout le monde joue le jeu, en quelque sorte.
04:47Et on voit bien que, mardi après mardi, toutes les questions au gouvernement sont maintenant arrêtées, perturbées,
04:54parce que c'est un happening permanent et il transforme l'Assemblée nationale en ZAD.
05:00C'est la démocratie qui est en danger ?
05:03Oui, parce qu'elle a besoin de fonctionner, si vous voulez.
05:05Elle a des règles.
05:06Et tout le monde peut s'exprimer en démocratie.
05:09Il pourrait très bien exprimer leur soutien à Gaza dans les prises de parole que la démocratie leur accorde.
05:15Mais ils ne le font pas.
05:16Ils la bloquent.
05:17Et ils la bloquent parce qu'en réalité, ils veulent s'attaquer à toutes les institutions.
05:21Soyons clairs, la France insoumise s'attaque à toutes les institutions.
05:24Ils veulent mettre à bas toutes les institutions pour faire émerger leur monde qui est un monde autoritaire, un monde brutal,
05:33un monde qui n'écoute personne d'autre qu'eux-mêmes.
05:37Et moi je dis aux Français, venez aussi sauver la démocratie en empêchant la France insoumise de pouvoir empêcher cette démocratie de fonctionner.
05:51Marine Le Pen, à propos du Proche-Orient, un mot, Emmanuel Macron, quelques mots.
05:55Appel de nouveau le Hamas à accepter le plan de paix américain.
05:58Vous soutenez ce plan ?
06:01Moi je soutiens la volonté de libérer les otages, qui est impréalable, bien entendu.
06:11Évidemment, c'est impréalable à l'arrêt des combats que nous souhaitons, bien entendu.
06:17Maintenant, quand on aura fait ça, on n'aura pas réglé le problème de qui est capable demain de pouvoir représenter les Palestiniens
06:26qui ne se reconnaissent pas dans les visées terroristes du Hamas.
06:30Il faut deux États ?
06:32Oui, il faut deux États. Nous avons toujours défendu deux États, mais pas un État Hamas, un État palestinien, pas un État terroriste.
06:38Et je comprends parfaitement que les Israéliens n'aient pas envie d'avoir comme voisin un État terroriste
06:43qui peut, du jour au lendemain, décider de venir, comme ils l'ont fait le 7 octobre, commettre un épouvantable massacre.
06:49Emmanuel Macron qui s'exprimera demain soir à 20h sur TF1 et France 2, temps de paroles décomptées d'ailleurs.
06:5680e anniversaire du débarquement en Normandie, Proche-Orient, guerre, Ukraine, Russie.
07:01Le lendemain, entretien avec Volodymyr Zelensky qui prononcera aussi un discours à l'Assemblée Nationale.
07:07Vous y assisterez ?
07:08Oui.
07:09Vous êtes le bienvenu à l'Assemblée.
07:10J'y assisterai, mais est-ce qu'on peut quand même voir qu'Emmanuel Macron...
07:16D'un côté, il y a la France insoumise qui ne parle que de Gaza, et de l'autre côté, il y a Emmanuel Macron qui ne parle que de l'Ukraine.
07:21Bon, la réalité, c'est qu'avec le Rassemblement National, qui s'intéresse à la France et aux Français, à leur avenir et à leur vie quotidienne.
07:27Emmanuel Macron a instrumentalisé l'Ukraine depuis, d'ailleurs, deux ans, en réalité.
07:33Il l'a fait pendant la campagne présidentielle, il continue à la faire presque jusqu'à la nauser.
07:38C'est gênant. Voilà, je le dis, c'est gênant.
07:40Moi, je suis ravi d'accueillir M. Zelensky à l'Assemblée Nationale.
07:45Il est le bienvenu.
07:46Mais le vendredi...
07:47Il est le bienvenu.
07:48Oui, mais il est toujours le bienvenu.
07:49Mais le vendredi, c'est-à-dire quelques heures avant la fin de la campagne, le dernier jour de campagne électorale utile,
07:56au dernier moment, on a reçu un SMS pour apprendre ça, hier soir.
08:00C'est une manipulation de l'opinion ?
08:02Oui, c'est une volonté de manipulation de l'opinion, bien sûr.
08:05C'est une instrumentalisation de la part d'Emmanuel Macron du conflit en Ukraine.
08:11Et ce n'est pas respectable, M. Bourdin.
08:14Ce n'est pas respectable parce que derrière, il y a des dizaines de milliers de jeunes hommes qui sont massacrés,
08:21qui meurent parce que la guerre fait des morts, des massacres, des veuves, des orphelins.
08:28Et réussir à tenter de tirer un avantage de cela sur le plan électoral, je trouve ça profondément indigne.
08:39Et je pense que M. Zelensky n'y est d'ailleurs pour rien, mais que tout à fait évidemment,
08:44on lui a demandé au dernier moment de venir intervenir à l'Assemblée nationale dans ce but.
08:50Il faut vraiment qu'Emmanuel Macron soit en difficulté pour faire ce genre de manœuvre.
08:59Est-ce que le sort de l'Ukraine occupée est comparable au sort de la France occupée entre 1940 et 1944, aujourd'hui ?
09:06L'Ukraine aujourd'hui est en guerre.
09:10L'Ukraine est occupée, 20% de son territoire a même été annexée par les Russes.
09:17C'est pas seulement une occupation, c'est une guerre, ils sont en guerre.
09:21Il y a des fronts, c'est absolument épouvantable.
09:27Mais si c'est ça encore une fois l'objectif des commémorations, là encore c'est un nid.
09:34Non mais je me demande, est-ce qu'aujourd'hui le sort de l'Ukraine est comparable à celui que nous avons vécu ?
09:39Moi ce que je voudrais vous dire, c'est qu'on est aux 80 ans du débarquement, et toutes les familles françaises ont de leurs familles.
09:51Des grands-parents, des arrière-grands-parents qui sont morts.
09:56On a tous dans notre conscience collective la souffrance, les privations qui ont été celles de la seconde guerre mondiale.
10:03Et encore une fois, venir essayer de tirer un avantage politique de ce moment qui doit être un moment d'unité nationale,
10:10un moment de souvenir, un moment d'hommage aussi à ceux qui se sont sacrifiés,
10:14on a l'impression qu'il n'y a plus de morale du tout en politique, et ça c'est le fait d'Emmanuel Macron.
10:20Parce que la politique et la morale, je suis désolée de vous le dire, mais ça n'est pas contradictoire.
10:25Mais je vous repose la question, est-ce que le sort de l'Ukraine est comparable au sort de la France entre 40 et 44 aujourd'hui ?
10:34Je ne peux pas vous dire, c'est une guerre, il y a une partie...
10:38Est-ce que vous demandez à la Russie de retirer...
10:41Je ne comprends pas quel est le but de la question en fait.
10:4320% du territoire annexé du territoire ukrainien aujourd'hui, est-ce que vous demandez à la Russie de retirer ses troupes du territoire ukrainien ?
10:53Moi je demande à la Russie de respecter les frontières d'Ukraine.
10:58Donc de retirer ses troupes ?
11:00Evidemment, de retirer ses troupes, et d'arrêter cette guerre.
11:05Mais je ne suis pas naïve.
11:07C'est ce qu'Emmanuel Macron doit demander à Vladimir Poutine, de retirer ses troupes.
11:10Non mais je ne suis pas naïve, et vous ne l'êtes pas non plus M. Bourdin.
11:14Non, pas du tout.
11:15Donc vous savez très bien que l'issue de cette guerre ne sera pas militaire.
11:19Vous le savez, tout le monde le sait.
11:21Car il n'y a quasiment plus aucune guerre d'ailleurs qui a une issue militaire.
11:25L'issue de cette guerre, elle sera négociée, chacun le sait.
11:30Et d'ailleurs il y a des négociations qui sont actuellement en cours,
11:32qui sont menées par un certain nombre de puissances auxquelles nous ne participons pas,
11:36et je le regrette parce que je pense que c'est un des grands rôles de la France,
11:39en réalité, que d'être capable de faire cesser ce type de conflits.
11:44Mais quelles négociations ?
11:46Le principe d'une négociation.
11:48Non mais quelles négociations ?
11:50Il y a un rendez-vous les 15 et 16 à Lucerne, en Suisse.
11:55Monsieur Bourdin, ne soyez pas ni de mauvaise foi, ni naïf.
11:59Je ne suis pas de mauvaise foi, ni naïf ?
12:00Ni de mauvaise foi, ni naïf.
12:01Je vous demande quelles négociations ?
12:03Mais je ne sais pas quelles négociations, pour une raison très simple.
12:05Pourquoi dites-vous qu'il y a des négociations ?
12:07Le principe de la négociation c'est entre deux parties,
12:09et les deux parties qui sont belligérantes.
12:13C'est ça le principe, les personnes d'autres ne peuvent venir négocier à leur place.
12:16Ce que je veux dire, et ce que chacun admet aujourd'hui,
12:19c'est que si l'OTAN, et je l'ai dit depuis le début de la guerre,
12:23si l'OTAN n'entre pas en guerre aux côtés de l'Ukraine,
12:26l'Ukraine ne gagnera pas militairement cette guerre.
12:29Or je ne souhaite pas, bien entendu, que l'OTAN entre militairement aux côtés de l'Ukraine,
12:33ça voudrait dire que la France...
12:34Donc l'Ukraine perdra la guerre.
12:36Non, elle ne la perdra pas, il y aura une négociation qui s'effectuera
12:40entre les dirigeants russes et les dirigeants ukrainiens
12:44pour mettre fin à cette guerre.
12:46Mais c'est la seule solution.
12:48Sinon, si, mais c'est pas vrai, il y a une troisième solution.
12:51La troisième solution, c'est de continuer à livrer des armes à l'Ukraine,
12:55et de nourrir une guerre de 100 ans,
12:57qui fait encore une fois des milliers de morts,
13:00des milliers de morts tous les mois.
13:02Non, je ne dis pas qu'il faut cesser de livrer des armes,
13:05j'ai toujours pensé qu'il fallait leur livrer des armes défensives,
13:08dont ils ont d'ailleurs manqué il y a quelques semaines à Kiev,
13:10des armes défensives, pas des armes offensives,
13:14et leur livrer des armes suffisamment
13:17pour qu'ils soient en situation de négocier dans de bonnes conditions.
13:22Vous voyez, en situation, en quelque sorte de force.
13:25Mais le problème c'est qu'au fur et à mesure,
13:27l'Ukraine s'affaiblit de fait.
13:30Parce que les batailles sont extrêmement dures, extrêmement compliquées.
13:36Est-ce que la Russie, dernière question sur l'Ukraine et la Russie,
13:39on ne va pas passer la matinée dessus,
13:41mais est-ce que la Russie menace l'Europe et la France ?
13:44Parce que Thierry Mariani dit non, et Jordan Bardella dit oui.
13:48Potentiellement, comme je ne suis pas dans la tête de Vladimir Poutine,
13:53je ne sais pas quels sont ses objectifs.
13:57Voilà, je ne le sais pas.
13:59Et comme je ne sais pas quels sont ses objectifs,
14:02gouverner, c'est prévoir.
14:04Et donc je pense que la France ne doit pas non plus trop se départir
14:07de ses capacités militaires.
14:09Car si demain, il s'avérait qu'elle était en situation
14:13d'être victime d'une agression, il faudrait qu'elle puisse se défendre.
14:17C'est pour ça que je refuse le partage de notre dissuasion nucléaire,
14:21qui est quand même évoquée à mi-mot par Emmanuel Macron.
14:25Et c'est pour ça que je considère qu'aujourd'hui,
14:29les échos qui me viennent de l'armée,
14:32qui commencent à s'inquiéter de la perte de substance
14:36de nos capacités, m'inquiètent.
14:38Marine Le Pen, aujourd'hui à l'Assemblée nationale,
14:40vote d'une loi renforçant la lutte contre les ingérences étrangères en France.
14:44Vous voterez pour ?
14:46Mais non seulement je voterai pour, mais je ne comprends pas pourquoi
14:49Renaissance, qui pourtant est toujours extrêmement intéressée
14:52par les ingérences, sauf d'ailleurs quand ce sont ses propres élus
14:56qui sont concernés, a refusé de voter un délit.
15:02Parce que nous avons fait un amendement pour créer un délit.
15:05Un délit d'ingérence, ou de participation à une ingérence,
15:11et bien ils ont refusé de voter ce délit.
15:14C'est étonnant quand même.
15:15Bien, parlons d'Europe.
15:17Il nous reste là un peu plus de 5 minutes, 6 minutes,
15:20ensuite après 9h, vous serez là aussi avec nous,
15:22nous allons parler d'Europe et de vos propositions.
15:25Alors, vous voulez instaurer une double frontière.
15:27Expliquez-nous concrètement, parce que je n'ai toujours pas compris.
15:31C'est extrêmement clair, il faut une frontière nationale,
15:34comme elle a toujours existé, comme elle existe dans tous les pays du monde,
15:37ça c'est la première des choses.
15:38Et la deuxième des choses, c'est que nous pensons que Frontex
15:41doit être une structure de protection des frontières européennes.
15:46Donc une frontière européenne et une frontière française.
15:49Et aujourd'hui, clairement, c'est une structure d'accueil des migrants.
15:52Bon, donc, moi je pense que par exemple,
15:54Frontex devrait pouvoir être appelé en renfort par un pays
15:58lorsqu'il est victime d'un afflux massif, par exemple, de migrants,
16:02comme ça a pu être le cas par le passé.
16:04Mais pas pour accompagner les migrants pour qu'ils s'installent en Europe
16:09et pour les relocaliser sous peine d'amende,
16:13comme c'est le cas depuis le pacte asile-migration,
16:16mais pour les raccompagner à leur pays de départ.
16:19Mais la double frontière, je n'ai pas très bien compris.
16:23Il y aurait une frontière aux confins de l'Europe et une frontière française.
16:27On est bien d'accord avec les citoyens européens
16:30qui pourraient circuler librement dans l'espace Schengen
16:33et les citoyens venus d'autres pays qui ne pourraient pas.
16:36Alors je vais vous prendre simplement un exemple.
16:38Je suis français, je pars en Espagne pour trouver des amis australiens.
16:42Je rentre en France avec eux dans ma voiture.
16:44Au Pertus, que se passe-t-il ? Je ne comprends plus.
16:48Il y a deux files, il y a une file...
16:50Soyons extrêmement clairs.
16:52Soyons concrets.
16:53Je suis en désaccord avec le fait que la libre circulation s'applique
16:57aux étrangers qui sont présents dans un des pays de l'Union Européenne
17:02à quelque titre que ce soit.
17:04Je pense que la libre circulation doit être réservée
17:07aux nationaux des pays de Schengen.
17:11Et je ne suis pas la seule puisque je crois,
17:13j'ai retrouvé dans le livre de M. Stefanini,
17:16une information comme quoi François Mitterrand
17:19avait exactement la même opinion sur ce sujet.
17:22Et c'est naturel que la libre circulation soit réservée aux nationaux.
17:26Mais comment fait-on concrètement ?
17:28Laissez-moi expliquer.
17:30L'Allemagne a accueilli un million de migrants.
17:32C'est son droit.
17:33Elle fait ce qu'elle veut l'Allemagne, après tout.
17:35Elle est souveraine.
17:37Mais ce qui n'est pas admissible, c'est que sur ces un million de migrants,
17:41il y en ait potentiellement 500 000 qui puissent,
17:43du fait que l'Allemagne les a accueillis,
17:45venir s'installer en France.
17:47Ça, je suis en désaccord.
17:48Je pense que si un pays accepte des gens,
17:51il faut qu'il les assume.
17:52Et pas qu'il s'en décharge sur les voisins.
17:55Et je pense que c'est sain.
17:57Et ça permettrait de réconcilier tout le monde avec la libre circulation,
18:01qui est aujourd'hui un concept en recul à cause, précisément,
18:04de l'absence de maîtrise,
18:06de l'immigration qu'elle engendre.
18:08C'est quand même assez simple comme concept.
18:10Je comprends l'intention,
18:11mais je ne comprends pas l'application.
18:13Marine Le Pen.
18:15Oui, pardon.
18:16Mais à chaque fois qu'on propose quelque chose,
18:18on nous dit, c'est pas possible.
18:20Eh bien écoutez, si vos amis australiens,
18:22qui sont en Espagne, veulent aller en France,
18:24ils demandent à la France l'autorisation de pouvoir venir en France.
18:27C'est-à-dire que quand j'arrive au Pertus,
18:29eh ben je...
18:30Ils sont contrôlés.
18:32Les Australiens, brutalement, vont se dire,
18:34ah tiens, j'irai bien en France.
18:36Mais non.
18:37Je suis désolée, mais on est un pays.
18:40Et les étrangers doivent demander l'autorisation de pouvoir
18:43y séjourner.
18:45C'est comme ça dans tous les pays du monde, M. Bourdin.
18:47Il n'y a pas un pays où vous débarquez
18:49sans avoir demandé l'autorisation.
18:52Ça pourrait être bien qu'on reprenne les bonnes habitudes.
18:54Ce n'est pas comme ça en Europe.
18:55Non, et ce ne sera toujours pas le cas
18:58entre Européens,
18:59mais ce sera le cas à destination des gens
19:01qui viennent de l'extérieur.
19:03Bien, vous voulez une Europe à la carte,
19:05vous l'avez dit,
19:06pour choisir les décisions européennes
19:08qui vous plaisent,
19:10et rejeter les autres.
19:11C'est un peu ça.
19:12Non, non, ce n'est pas tout à fait ça.
19:14Nous voulons améliorer, en fait,
19:16le fonctionnement de l'Union Européenne.
19:17Nous voulons en arrêter avec les politiques
19:19qui sont, à notre avis, toxiques.
19:21Évidemment, nous ne voulons pas sortir de l'Union Européenne.
19:24Ce sont des absurdités...
19:26Vous vouliez, vous vouliez...
19:28Oui, mais nous avons expliqué
19:30de manière extrêmement claire...
19:31Vos électeurs sont favorables à la sortie
19:33de l'Union Européenne.
19:36Vos électeurs, à plus de 60%.
19:38Nous avons expliqué de manière extrêmement claire
19:41quand nous avons changé d'avis sur ce sujet.
19:44Et nous avons changé d'avis
19:46parce qu'on ne quitte pas la table
19:47quand on est en train de gagner la partie, M. Bourdin.
19:49A l'époque, nous étions isolés.
19:50Aujourd'hui, nous ne le sommes plus.
19:51Aujourd'hui, il y a toute une série de forces politiques,
19:53et même un certain nombre de pays,
19:55de plus en plus nombreux,
19:56qui partagent notre avis.
19:57On peut donc faire changer l'Union Européenne.
20:00Eh bien, faisons-la changer.
20:02Au maximum, vous allez représenter 20%.
20:04Mais en quoi cela peut-il nous être reproché ?
20:10Je veux dire, moi, dans toute ma vie politique,
20:13j'ai tenté, j'espère, demain avec succès,
20:17d'accéder justement au pouvoir
20:19pour changer les politiques qui sont menées en France.
20:21Et ce n'est pas pour ça que je veux quitter la France.
20:23Eh bien, il en est de même de l'Union Européenne.
20:25Et à chaque fois que l'on propose quelque chose,
20:29on nous dit, ah mais c'est un Frexit caché.
20:31Non, nous voulons effectivement améliorer Schengen.
20:34Même si Jordan Bargain a applaudi le Frexit,
20:37il y a un temps, pas si lointain.
20:40Le problème n'est pas de l'applaudir.
20:42Le problème, c'est de faire respecter les décisions des peuples.
20:45C'est un échec le Frexit, d'ailleurs.
20:47Mais c'est un échec de l'Union Européenne.
20:49Le Brexit, c'est un échec ?
20:50Mais c'est un échec de l'Union Européenne, M. Bourdin.
20:52Parce que la réalité, c'est que si l'Union Européenne
20:55ressemblait à ce que nous voulons en faire,
20:57la Grande-Bretagne ne serait pas partie.
20:59Et peut-être même, reviendra-t-elle,
21:02si l'Union Européenne ne fonctionne pas
21:04comme elle fonctionne aujourd'hui,
21:06avec des menaces, avec du chantage,
21:08avec des politiques de décroissance,
21:10avec des politiques d'ouverture totale
21:13des frontières et de passoires.
21:15Je suis convaincue que la Grande-Bretagne
21:18pourrait envisager de revenir dans une Union Européenne
21:20qui serait une Europe des nations,
21:22une Europe des coopérations,
21:24une Europe du respect des peuples.
21:25Nous allons rester dans le concret,
21:28juste après la pub.
21:29Et dès 9h, vous serez encore avec nous.
21:31Je vous remercie, Marine Le Pen,
21:33de rester après 9h.
21:35Et certains auditeurs vont pouvoir vous poser des questions.
21:38À partir de 9h10, vous êtes sur Sud Radio.
21:41Merci d'être avec nous ce matin.
21:43Il est 8h57.
21:46Sud Radio, l'invité politique,
21:50Jean-Jacques Bourdin.
21:51Bien, Marine Le Pen est avec nous ce matin,
21:54sur l'antenne de Sud Radio.
21:56Marine Le Pen, parlons de ce qui intéresse les Français.
21:59Dans les débats est revenu,
22:01est revenu un sujet important,
22:03les véhicules électriques.
22:05Souvent revenus dans les débats,
22:07les véhicules neufs à moteur thermique,
22:09je dis bien neufs,
22:10ne seront plus vendus dans l'Union Européenne
22:12dans 11 ans, en 2035.
22:14Jordan Bardella affirme que
22:16ce vote du Parlement Européen
22:18signe la mort de l'industrie automobile Européenne.
22:20Vote il y a 5 ans.
22:22J'imagine que vous dites la même chose.
22:24Alors, j'ai une question toute simple.
22:27Que répondez-vous à Carlos Tavares,
22:29patron de Stellantis,
22:31et Lucas Dimeo, patron de Renault,
22:33qui explique qu'il n'est pas question
22:35de revenir en arrière,
22:37que les politiques se sont emparés du sujet
22:39à contre-temps, et qu'ils sont prêts
22:41à proposer des voitures électriques
22:43Européennes à moindre prix.
22:45Ils ne peuvent plus faire autrement.
22:47Donc on ne revient plus en arrière.
22:49Ils ne peuvent plus faire autrement.
22:51Ils n'ont plus les moyens de vendre des voitures thermiques.
22:53Ils se sont mis en situation
22:55de faire de l'électrique, et je vais vous dire même,
22:57ils ont vendu 50%
22:59de leur département voiture thermique à la Chine.
23:01Qui, elle, n'a pas abandonné
23:03les voitures thermiques.
23:05Donc, ils n'ont plus d'autres possibilités.
23:07C'est un peu comme les types qui vous vendent
23:09des éoliennes, si vous voulez, après qu'on
23:11ait arrêté d'investir dans le nucléaire.
23:13Voilà.
23:15Ça a été une erreur, une erreur majeure.
23:17Sur le plan écologique, il n'y a beaucoup à dire,
23:19d'ailleurs, sur le bénéfice, en réalité,
23:21des voitures électriques par rapport aux voitures
23:23thermiques. Il n'y a beaucoup à dire
23:25en matière de dépendance.
23:27Sur l'ensemble du cycle de vie des véhicules, l'électrique
23:29a un meilleur bilan écologique
23:31que le moteur thermique.
23:33Non, d'autant que moi, je crois
23:35beaucoup au progrès. Je pense que
23:37les problèmes écologiques
23:39et environnementaux seront résolus
23:41par le progrès, pas par la décroissance.
23:43Et je pense
23:45qu'avec des recherches
23:47qui auraient pu continuer,
23:49on aurait pu arriver à des voitures thermiques
23:51qui roulaient au 2 litres 100.
23:53Donc, le problème aurait été réglé, en réalité.
23:55Est-ce qu'il faut revenir sur cette mesure ?
23:57En tout cas, oui, bien sûr,
23:59il faut revenir sur cette mesure d'interdiction.
24:01Il faut revenir sur cette mesure
24:03d'interdiction, bien entendu.
24:05Il faut que les gens puissent avoir le choix.
24:07Et il faut continuer, encore une fois, les recherches
24:09pour obtenir que les voitures
24:11consomment de moins en moins, polluent de moins en moins,
24:13ce qui est déjà le cas. Car les voitures
24:15thermiques ont fait des progrès
24:17absolument spectaculaires dans le domaine
24:19de la baisse de pollution
24:21en l'espace de 30 ans.
24:23Donc, il faut croire
24:25au progrès. Les écologistes,
24:27c'est ceux qui, à l'époque
24:29de l'âge de Pierre, disaient, il faut arrêter
24:31de faire des flèches avec des pierres, parce qu'il y a pu avoir
24:33de pierres. Et puis, entre temps, on a découvert
24:35le fer, merveilleux, l'homme est génial.
24:37Et bien, moi, c'est ça, ma théorie,
24:39c'est que c'est avec, encore une fois,
24:41les progrès, la recherche
24:43et le génie de l'homme qu'on arrivera
24:45à résoudre les problèmes environnementaux.
24:47Mais il y a des réalités, Marine Le Pen. Plus on attend,
24:49plus on attend, et si l'on revient
24:51sur ce vote, plus
24:53l'écart avec les Chinois sera grand.
24:55Nous avons lancé des productions de batteries en France,
24:57en Allemagne, en Italie, de moteurs, d'équipements,
24:59réaménagement des usines,
25:01formation des salariés.
25:03Un revirement, voilà ce que disent
25:05les deux grands patrons.
25:07Pourquoi un revirement ?
25:09Ne pas interdire n'est pas un revirement !
25:11Si on n'encourage pas
25:13la construction
25:15de voitures électriques,
25:17c'est la mort de l'industrie automobile
25:19européenne, voilà ce que disent
25:21M. Tavares et Lucas Dimeo.
25:23Donc en réalité,
25:25ils veulent que les impôts des Français
25:27participent
25:29à verser des subventions
25:31pour acheter des voitures
25:33que sinon personne ne peut acheter tellement elles sont chères.
25:35Ok, moi je veux bien.
25:37Elles ne seront plus chères, vous le savez bien, Marine Le Pen.
25:39C'est ce qu'ils promettent.
25:41Moi je suis pour que les gens aient le choix
25:43entre acheter une voiture thermique
25:45ou acheter une voiture électrique s'ils le souhaitent.
25:47Mais ne nous leurrons pas,
25:49nous construisons des batteries,
25:51ils n'en demeurent pas moins que les terres rares,
25:53elles ne viennent pas de chez nous, d'accord ?
25:55Elles viennent de la Chine et c'est eux qui ont quasiment
25:57le monopole dans ce domaine.
25:59Des accords viennent d'être passés avec l'Australie
26:01qui est gros producteur de terres rares,
26:03gros producteur de cobalt.
26:05Et comme on n'en cherche pas, parce qu'on s'interdit
26:07d'aller chercher en plus dans nos sous-sols
26:09notamment marins
26:11potentiellement des terres rares
26:13parce que les écologistes nous en empêchent,
26:15ils ont fait beaucoup de mal ces écologistes,
26:17pour le progrès en réalité.
26:19Tout ça dans un pays
26:21qui représente 0,6%
26:230,6%
26:25en fait des émissions mondiales.
26:27C'est-à-dire qui est le plus propre de tous les pays,
26:29qui est le plus en avance,
26:31qui a fait déjà sa conversion écologique
26:33avec justement...
26:35Grâce aux politiques du gouvernement ?
26:37Mais pas du tout, grâce au nucléaire, grâce au choix
26:39du général de Gaulle. C'est évidemment cela
26:41qui a fait que nous sommes le pays le plus décarboné
26:43et que nous sommes aussi
26:45en avance sur les autres.
26:47C'est ce qu'Emmanuel Macron a failli tuer d'ailleurs,
26:49puisqu'il voulait supprimer et fermer
26:5114 réacteurs au nucléaire.
26:53Il a changé d'avis.
26:55En politique on change d'avis Marine Le Pen.
26:57Oui mais moi quand je change d'avis je le dis.
26:59Je le dis et je l'explique. Lui il change d'avis
27:01sans le dire, et quand on lui dit
27:03vous avez changé d'avis, il dit c'est pas vrai. Bon moi je veux bien
27:05mais ça ne me paraît pas extrêmement responsable.
27:07Puisque l'on parle d'énergie Marine Le Pen,
27:09je veux que la France redevienne
27:11un paradis énergétique, c'est ce que dit Jordan Bardella.
27:13Vous voulez davantage de nucléaire
27:15et moins d'énergie renouvelable
27:17avec le démantèlement des éoliennes.
27:19On est d'accord. Alors comment
27:21allez-vous faire pour éviter les pénuries d'électricité ?
27:23Il n'y a pas de raison d'avoir des pénuries d'électricité.
27:25Pourquoi ?
27:27Dans l'immédiat on fait comment ?
27:29La première nouvelle
27:31centrale nucléaire
27:33pourrait entrer en service en
27:352038. Nous sommes en 2024
27:37dans 15 ans. Non mais on nous a fait le coup
27:39des pénuries etc. La réalité c'est que là
27:41il y a des pénuries.
27:43Il y en a eu l'année dernière.
27:45On a été obligé d'acheter de l'électricité en Allemagne.
27:47Il y a eu des pénuries parce qu'on a
27:49arrêté d'investir dans nos centrales
27:51nucléaires, parce que le Président
27:53de la République avait dit le nucléaire
27:55c'est fini, on va fermer 14
27:57réacteurs et on va éteindre la
27:59filière nucléaire. Voilà ce qu'il avait dit. Donc
28:01les gens arrêtent d'investir dans le
28:03nucléaire. Vous comprenez ? C'est un peu comme les
28:05barrages hydroélectriques qui sont un
28:07élément absolument fondamental de notre
28:09mixte. Eh bien on a arrêté d'investir.
28:11Pourquoi ? Parce que l'Union Européenne
28:13nous a dit il va falloir privatiser.
28:15Donc on ne met pas d'argent
28:17dans des choses qu'il va falloir privatiser.
28:19Donc il faut arrêter l'idée
28:21de privatiser évidemment les
28:23barrages. Il faut s'y opposer.
28:25Il faut investir dans cette
28:27énergie hydroélectrique
28:29parce qu'elle est fondamentale encore une fois
28:31dans notre mixte. Il faut
28:33investir dans
28:35les centrales nucléaires et peut-être
28:37d'ailleurs l'argent que l'on met
28:39et qui est considérable
28:41dans le réseau
28:43des éoliennes.
28:45Là il faut démanteler les éoliennes, vous êtes d'accord ?
28:47Tout de suite il faut commencer
28:49à démanteler les éoliennes.
28:51Comment fait-on pendant 15 ans ?
28:53A chaque fois qu'on dit quelque chose
28:55la technique consiste à dire
28:57c'est pas possible, rien n'est possible.
28:59C'est possible, tout est possible.
29:01Il y a un principe de réalité et comme nous
29:03nous sommes pragmatiques, on tient compte
29:05du principe de réalité. D'abord on arrête
29:07d'en construire des éoliennes.
29:09On arrête d'en mettre absolument partout
29:11notamment en mer
29:13ce qui va effondrer
29:15notre tourisme parce que
29:17c'est d'une laideur absolument inouïe et
29:19entraîner toute une série de problèmes pour nos pêcheurs
29:21pour la faune, la flore, etc.
29:23Déjà on commence par arrêter ça.
29:25Et puis on va
29:27démanteler les parcs
29:29qui sont les parcs qui abîment
29:31le plus d'abord en commençant
29:33par eux les paysages. Et puis on le fera progressivement
29:35au fur et à mesure où on fera
29:37remonter notre production électrique.
29:39Mais la vraie question
29:41et que personne n'a posée
29:43à Emmanuel Macron
29:45et d'ailleurs à son prédécesseur
29:47pourquoi être entré
29:49dans le système de tarification
29:51européen de l'électricité
29:53alors que nous avions
29:55l'électricité la moins chère d'Europe ?
29:57Quelle raison a justifié
29:59cette décision dogmatique ?
30:01Car moi je pense qu'elle est dogmatique
30:03consistant à être
30:05les meilleurs élèves de l'Union Européenne
30:07quitte à faire doubler ou tripler
30:09les factures d'électricité
30:11de nos compatriotes.
30:13Pourquoi ? Et cette question-là
30:15n'est jamais posée.
30:17Des règles de tarification.
30:19Mais oui bien sûr, on va continuer
30:21à vendre, mais on va continuer
30:23à vendre de l'électricité et je vous dis on va même en vendre
30:25mieux et plus.
30:27On va sûrement en vendre plus, plus qu'on sera les moins chers.
30:29Donc l'Allemagne
30:31nous en achètera. Elle qui a
30:33sur le plan écologique beaucoup de choses à se reprocher
30:35puisqu'elle a réouvert
30:37en fermant ses centrales nucléaires
30:39les centrales à charbon...
30:41Pendant 15 ans il va falloir, avant que les
30:43nouvelles centrales nucléaires soient en activité
30:45il va falloir trouver des solutions.
30:47Non mais nous avons déjà des...
30:49Je veux dire on ne parle pas de rien M. Bourdin.
30:51On prolonge les vieilles centrales
30:53jusqu'à 50 ans, ce qu'aucun pays n'a fait.
30:55Mais pardon ?
30:57C'est-à-dire que les vieilles centrales nucléaires françaises
30:59vont produire plus que ce qu'elles produisent
31:01aujourd'hui. Mais dites-moi,
31:03qui a fermé Fessenheim et pourquoi ?
31:05Non, c'est une vraie question, pourquoi ?
31:07Alors que c'était devenu,
31:09avec les investissements qui ont été
31:11faits, la centrale
31:13presque la plus moderne de France
31:15et on l'a fermée pour des raisons
31:17idéologiques, dogmatiques.
31:19Donc oui, nous pouvons
31:21car nous savons maintenant
31:23que nous pouvons repousser
31:25effectivement l'âge des centrales
31:27aux Etats-Unis. Ils l'ont fait sans aucun
31:29problème avec pour le coup
31:31les mêmes types de centrales que les nôtres.
31:33Un mot sur la priorité
31:35pour les entreprises françaises dans les marchés publics.
31:37Vous voulez instaurer une priorité
31:39là aussi
31:41les conséquences pourraient être,
31:43je dis pourraient, c'est du conditionnel,
31:45mais quelles seraient les
31:47conséquences de cette priorité
31:49nationale pour les entreprises ?
31:51Des conséquences extrêmement positives, c'est que
31:53les collectivités qui
31:55fonctionnent avec l'argent des contribuables
31:57et bien il est
31:59quand même plus naturel qu'ils
32:01puissent faire travailler des entreprises
32:03françaises. Plutôt qu'européennes.
32:05Je vais vous raconter une petite histoire.
32:07Quand j'étais conseiller régional
32:09au conseil régional d'Ile-de-France, un jour je devais voir
32:11le président du conseil régional d'Ile-de-France qui à l'époque
32:13était Monsieur Huchon, en lui disant
32:15pourquoi est-ce que vous n'achetez pas des voitures
32:17pour le parc et pourquoi vous les louez
32:19ceux qui coûtent beaucoup plus cher ? Il me dit parce que
32:21avec les règles de l'Union Européenne je n'ai pas le droit
32:23de choisir des voitures françaises si je les
32:25achète alors je préfère les louer parce que
32:27là j'ai le droit de choisir des voitures
32:29françaises. Voilà où nous en étions
32:31c'était il y a 20 ans.
32:33Donc moi je considère que c'est absurde
32:35et qu'il est naturel que l'argent
32:37des Français dépensés par les
32:39collectivités puissent bénéficier
32:41à des entreprises françaises
32:43sans être obligé d'être mis en concurrence
32:45avec des entreprises européennes
32:47dont parfois les coûts sociaux
32:49sont évidemment inférieurs
32:51et qui donc gagnent
32:53le marché
32:55parce que le principe de l'Union Européenne
32:57c'est le moins dix ans.
32:59Moi je réfute cela.
33:01Le coût du travail en Allemagne n'est pas
33:03moins cher qu'en France et l'Allemagne
33:05est notre premier partenaire commercial.
33:07Pourquoi vous choisissez l'Allemagne ?
33:09Pourquoi vous choisissez l'Allemagne ?
33:11Il y a toute une série d'autres pays autour de l'Allemagne
33:13parce que c'est notre premier partenaire
33:15commercial.
33:17Mais quel est le rapport ?
33:19Mais quel est le rapport
33:21entre le fait que l'Allemagne soit un partenaire
33:23commercial et le fait que nos entreprises
33:25puissent être choisies par les collectivités ?
33:27Vous savez pourquoi l'Allemagne est un partenaire commercial, Marine Le Pen ?
33:29Pourquoi ?
33:31Parce que nos entreprises
33:33peuvent vendre en Allemagne
33:35et les entreprises allemandes peuvent
33:37vendre en France.
33:39Mais la proposition que je fais, monsieur Bourdin,
33:41ne change rien cela.
33:43Je vous parle de la commande publique.
33:45Alors, moi je suis désolé mais
33:47je connais les Allemands. En règle générale
33:49les Allemands achètent des voitures allemandes
33:51parce qu'ils considèrent
33:53que c'est normal de faire une forme de patriotisme.
33:55C'est dommage
33:57que ça ne soit pas
33:59porté par nos dirigeants en France.
34:01Et donc je pense que les collectivités
34:03quand elles le peuvent
34:05font travailler les entreprises
34:07allemandes. Je ne demande rien d'autre
34:09que le fait que les collectivités
34:11puissent faire travailler les entreprises françaises
34:13et même les choisir parce qu'elles sont françaises
34:15sans se faire taper sur les doigts
34:17par l'Union Européenne.
34:19Pour le reste, il y a évidemment
34:21une liberté totale du marché
34:23unique, aucun problème,
34:25on va continuer à s'acheter les choses,
34:27à travailler. Non, pas du libre-échange.
34:29Ça n'a rien à voir. Je vous parle du marché
34:31européen, je ne vous parle pas du libre-échange.
34:33Je suis effectivement opposé aux accords
34:35de libre-échange. Vous savez combien il y en a là maintenant ?
34:3742. Le monde entier quoi.
34:39Le monde entier en fait.
34:41On a ouvert nos portes commerciales
34:43au monde entier.
34:45Et on s'est ouvert des marchés.
34:47Oui, le seul problème
34:49c'est qu'à un moment donné il faut juger l'arbre à ses fruits,
34:51M. Bourdin. Alors moi je veux bien qu'on nous explique
34:53que libre-échange c'est très bien,
34:55moi je vous dis que ça n'est pas très bien,
34:57que c'est d'abord un danger pour notre santé
34:59parce que sur les importations
35:01alimentaires que nous faisons, nous n'avons
35:03pas les mêmes exigences que par rapport
35:05aux productions qui sont
35:07nationales, mais de surcroît
35:09on voit quand même dans quel état
35:11économique est notre pays.
35:13On voit notre désindustrialisation.
35:15On voit
35:17l'état de notre agriculture.
35:19On voit bien que ça ne fonctionne pas
35:21de faire des accords de libre-échange
35:23avec le monde entier. On voit qu'un certain
35:25nombre de pays ont bénéficié de ces
35:27accords de libre-échange pour eux exporter
35:29leurs voitures allemandes par exemple
35:31en sacrifiant bien souvent
35:33l'agriculture française.
35:35J'ai une dernière question parce que
35:37le temps passe et je voudrais
35:39vous laisser répondre aux questions
35:41de Sylvain et Raphaël, deux auditeurs.
35:43J'ai une dernière question. Est-ce que
35:45les yeux dans les yeux, vous le
35:47certifiez aujourd'hui, Marine Le Pen,
35:49que Jordan Bardella ne sera jamais un rival ?
35:51Mais...
35:53Je ne vois pas
35:55pourquoi vous voulez à tout prix
35:57essayer de mettre un coin entre Jordan et moi.
35:59Mais ce n'est pas un coin, c'est la politique. Vous connaissez la politique
36:01bien mieux que moi. Vous savez
36:03quelles sont les rivalités en politique.
36:05Vous savez qu'elles sont...
36:07Regardez dans votre propre parti.
36:09Vous avez connu
36:11Bruno Maigret, vous avez connu
36:13Florian Philippot, qui ont voulu
36:15exister. Vous le savez bien.
36:17Mais je connais ça mieux que quiconque.
36:19Oui, je sais. C'est pour ça que je vous pose la question.
36:21Ce que je sais,
36:23c'est que Jordan et moi, nous travaillons tous les jours
36:25ensemble. Et depuis maintenant des années.
36:27Que nous nous apprécions.
36:29Que nous nous respectons.
36:31Et que nous avons proposé aux Français un duo.
36:33Nous proposons aux Français,
36:35Sylvain Mélisse, à la présidence de la République,
36:37que Jordan Bardella
36:39soit Premier ministre.
36:41Et que nous puissions mettre en commun
36:43les qualités qui sont les nôtres.
36:45La capacité
36:47de travailler en bonne intelligence.
36:49Et surtout les objectifs communs
36:51que nous avons. C'est cela que nous proposons.
36:53C'est un peu inédit de proposer un duo
36:55en France, c'est vrai.
36:57Ça n'a pas toujours marché, mais bon...
36:59Dans le passé.
37:01Mais je pense que
37:03c'est cela qui peut sortir le pays
37:05de la situation dans laquelle il est.
37:07Il ne vous trahira jamais.
37:09Mais il n'aura pas à me trahir, parce que pour me trahir,
37:11il faudrait qu'il me veuille être à ma place.
37:13Il ne voudra jamais être à votre place.
37:15Et il faudrait que j'y résiste.
37:17Il viendra peut-être un temps
37:19où je n'aurai pas envie de résister.
37:21Il est 9h16.
37:23Vous êtes sur Sud Radio.
37:25Raphaël et Sylvain sont avec nous.
37:27Raphaël, bonjour.
37:29Oui, bonjour Jean-Jacques,
37:31bonjour Mme Le Pen.
37:33Alors, posez votre question, Raphaël.
37:35Allez-y, vous êtes libre ici.
37:37Oui, Mme Le Pen,
37:39êtes-vous favorable à l'extension
37:41de l'Union Européenne ? Si oui, pourriez-vous
37:43nous dire pourquoi ? Sinon, quels sont les leviers
37:45dont disposent les représentants du Rassemblement
37:47National au Parlement Europe pour s'y opposer ?
37:49Merci.
37:51J'y suis fondamentalement opposé,
37:53bien entendu. Je suis contre tout
37:55nouvel élargissement.
37:57Je pense que tout nouvel élargissement
37:59entraînera un affaiblissement
38:01évidemment de notre économie,
38:03une aggravation du dumping
38:05social et environnemental
38:07que nous subirons
38:09à l'intérieur de l'Union Européenne,
38:11que ça effondrera en grande partie
38:13les finances, d'ailleurs, de l'Union Européenne
38:15et donc sera probablement une occasion
38:17de justifier les nouveaux impôts
38:19européens que Mme Hayé
38:21veut mettre en oeuvre.
38:23Et ce sera surtout un drame
38:25pour notre agriculture, en réalité.
38:27Il faut bien comprendre une chose,
38:29c'est qu'il n'y a que deux solutions.
38:31Le budget de la PAC, s'il y a un élargissement,
38:33le budget de la PAC augmente
38:35et à ce moment-là, c'est une contribution
38:37supplémentaire que l'on va réclamer
38:39à la France, alors que notre
38:41contribution nette a été multipliée
38:43par trois depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron
38:45à la tête
38:47de l'État. Soit
38:49on garde un budget constant pour la PAC
38:51et à ce moment-là, les
38:53agriculteurs français auront
38:55une part moindre de
38:57notre propre argent.
38:59Comment pourriez-vous empêcher un élargissement ?
39:01Normalement, c'est le peuple français...
39:03À 20% !
39:05En l'occurrence, c'est le peuple français qui devrait l'empêcher
39:07puisque, je vous rappelle,
39:09il était inscrit dans la Constitution
39:11que tout nouvel élargissement
39:13devait faire l'objet d'un référendum.
39:15Et il s'avère que
39:17Nicolas Sarkozy
39:19a fait changer cette règle
39:21et que l'on peut se passer, en quelque sorte,
39:23de ce référendum si
39:25trois cinquièmes de l'Assemblée nationale
39:27et du Sénat sont d'accord pour le faire.
39:29Je pense qu'au moment où je vous parle, trois cinquièmes
39:31de l'Assemblée nationale et du Sénat
39:33refuseront d'empêcher la tenue d'un référendum.
39:35Donc vous voyez, c'est même pas au niveau
39:37du Parlement européen, mais c'est au niveau
39:39de la France qu'on va s'y opposer.
39:41Une question au passage, et puis je vous laisse
39:43répondre à Sylvain,
39:45avec qui les élus du RN au Parlement européen
39:47siégeront-ils ? Avec les conservateurs ?
39:49La droite ? Le PPE, par exemple ?
39:51Non, jamais.
39:53Parce que j'ai vu que Georgia Meloni
39:55était très proche
39:57de Marion Maréchal
39:59qui l'a même rejointe cette semaine, il y a 3-4 jours,
40:01me semble-t-il.
40:03Avec qui ?
40:05Déjà pas avec le PPE,
40:07parce que moi je voudrais quand même rappeler à ceux qui nous écoutent que
40:09M. Bellamy, qui vient nous expliquer que tout ce qui a été
40:11fait dans l'Union européenne est dramatique,
40:13il fait partie du PPE.
40:15Le PPE est LE parti.
40:17Le premier parti.
40:19Et tout ce qui se fait au Parlement européen
40:21ne peut se faire que grâce au PPE,
40:23en quelque sorte. Donc il est responsable en réalité
40:25de toutes les politiques qui sont menées
40:27par Mme von der Leyen, qui est
40:29candidate de où ? Du PPE !
40:31Donc c'est sa candidate, ils ont voté
40:33pour elle, ils ont voté pour sa commission,
40:35il n'y a aucune discussion là-dessus.
40:37Ils n'ont pas à doubler.
40:39Non, pas récemment, ils n'ont pas
40:41à doubler. Ils ne voteront pas
40:43pour Ursula von der Leyen.
40:45Ils ne peuvent pas venir critiquer Mme von der Leyen
40:47à Paris, après avoir soutenu pendant
40:495 ans toutes les politiques qu'elle a menées
40:51à Bruxelles. Parce que ça c'est de l'escroquerie.
40:53Permettez-moi de vous le dire et de vous le rappeler.
40:55Donc jamais, évidemment,
40:57nous ne pouvons travailler avec le PPE puisque
40:59nous sommes nous radicalement
41:01opposés à Mme von der Leyen.
41:03Jamais de notre vie nous voterons pour
41:05Mme von der Leyen, nous nous sommes opposés
41:07à Mme von der Leyen, nous n'avons pas voté
41:09pour la commission de Mme von der Leyen
41:11et nous nous sommes opposés à toutes les politiques
41:13néfastes que Mme von der Leyen
41:15a proposées. Et c'est
41:17la question que j'ai posée à Mme Mélanie d'ailleurs,
41:19c'est un peu la ligne rouge en quelque sorte.
41:21On peut envisager, parce qu'on a
41:23incontestablement des visions communes
41:25sur un certain nombre de sujets,
41:27mais si elle soutient Mme von der Leyen,
41:29c'est vrai que c'est compliqué.
41:31Elle n'a toujours pas répondu à cette question,
41:33ce qui est plutôt rassurant. Elle aurait pu me dire
41:35oui, je vais soutenir Mme von der Leyen. Bon, elle ne l'a pas dit
41:37pour l'instant et donc après tout,
41:39tous les espoirs sont permis. Mais il est sûr que
41:41si nous arrivons, entre ECR et ID,
41:43à constituer
41:45une entité politique
41:47commune,
41:49on sera la deuxième force politique
41:51du Parlement européen.
41:53ID sans l'AFD. Sans les Allemands.
41:55Sans l'extrême-droite allemande.
41:57Bien, Sylvain Amégev.
41:59Bonjour Sylvain.
42:01Bonjour Jean-Jacques, bonjour Mme Le Pen.
42:03C'est un plaisir d'échanger avec vous.
42:05D'autant que vous avez fait,
42:07vous êtes en train de faire une très belle campagne.
42:09Ce sera mon introduction.
42:11Je me permets de vous poser
42:13une question à propos du conflit israélo-palestinien.
42:15Il y a en ce moment
42:17en France une réelle menace
42:19par rapport à l'importation de ce conflit.
42:21On le voit dans les universités,
42:23de partout
42:25sur le territoire, on ne parle que de ça.
42:27Il y a des violences, etc.
42:29On a tous regardé les infos
42:31ces derniers temps et on voit ça.
42:33Je trouve que
42:35on est trop gentils
42:37avec Israël
42:39qui à ce moment se comporte
42:41de façon horrible.
42:43Pourquoi
42:45d'après vous
42:47les médias et les partis politiques
42:49en ce moment sont plus pro-israéliens
42:51que pro-palestiniens alors que moi je précise
42:53on ne devrait être ni pro-israéliens
42:55ni pro-palestiniens,
42:57pro-France pour soutenir l'église,
42:59pour soutenir notre civilisation
43:01et aujourd'hui ces individus
43:03des deux camps, qu'ils soient juifs
43:05ou...
43:07Est-ce que...
43:09Est-ce que je peux vous apporter
43:11une réponse ? Je pense que vous avez
43:13ce sentiment-là parce que
43:15ceux qui défendent les palestiniens
43:17en réalité ne défendent pas les palestiniens.
43:19Ils défendent le Hamas.
43:21Et quand on veut défendre vraiment les palestiniens, on combat le Hamas.
43:23Parce que le Hamas est la
43:25pire chose qui puisse arriver aux palestiniens.
43:27Parce que c'est le Hamas qui commet des
43:29actes terroristes, c'est le Hamas
43:31qui en réalité
43:33déclenche la guerre, c'est le
43:35Hamas qui se sert de la population civile
43:37comme bouclier humain
43:39depuis toujours
43:41et qui fait vivre d'ailleurs les palestiniens
43:43depuis des années sous
43:45une forme de régime
43:47qui les prive
43:49de leur liberté
43:51et qui est autoritaire.
43:53Donc c'est un peu ça la
43:55difficulté si vous voulez. C'est qu'en réalité par exemple
43:57la France insoumise et toute une série d'autres
43:59ne défendent pas les palestiniens. Ils défendent
44:01le Hamas. Et donc il faut en effet
44:03défendre les palestiniens, bien
44:05entendu, mais il ne faut pas
44:07au travers de cela
44:09tomber dans cette
44:11dérive qui consisterait à défendre
44:13un groupe terroriste
44:15dont je pense qu'il faut espérer
44:17la disparition.
44:19Sylvain vous demande aussi si vous soutenez
44:21Benjamin Netanyahou et sa politique.
44:23Je ne parle pas de l'homme, je parle de sa politique.
44:25Je n'ai à soutenir personne, je ne suis pas
44:27encore une fois dans cette situation.
44:29Est-ce qu'il conduit son pays dans le mur ?
44:31Non, la vraie question c'est
44:33est-il possible
44:35militairement
44:37de vaincre le Hamas ? C'est la seule question
44:39possible. Je ne suis pas sûre.
44:41Je ne suis pas convaincue de cela.
44:43Je pense qu'il y aurait lieu
44:45alors vous allez me dire vous mettez toujours tout le monde
44:47autour de la table, mais je pense qu'encore une fois c'est le rôle de la France.
44:49Mais oui je pense qu'il
44:51faut mettre tout le monde autour de la table, y compris
44:53les pays arabes, y compris
44:55qui peuvent avoir...
44:57Pas le Hamas.
44:59Les pays arabes qui peuvent avoir
45:01justement
45:03qui peuvent avoir justement
45:05probablement
45:07les moyens de
45:09permettre au peuple palestinien de
45:11se choisir des dirigeants qui
45:13ne soient pas des adeptes
45:15du terrorisme,
45:17du massacre
45:19et de l'effondrement des libertés individuelles.
45:21Merci Marine Le Pen d'être venue
45:23nous voir ce matin sur l'antenne de Sud Radio.
45:25Vous voulez réagir, ce n'est pas compliqué.
45:270826 300 300
45:29et entre 9h30 et 10h
45:31nous allons débattre évidemment, nous allons débattre
45:33sur plusieurs sujets
45:35d'actualité.
45:37Vous n'allez pas hésiter à intervenir, je le sais.
45:39Une grande confrontation.
45:41Le chef
45:43de l'Etat Emmanuel Macron a donné
45:45une conférence, une interview, une conférence
45:47une interview aux médias en ligne, le crayon.
45:49C'était hier à 5 jours des Européennes.
45:51Le média compte des comptes Instagram et TikTok
45:53qui cumulent près de
45:55450 000 abonnés.
45:57Nous allons parler de cela,
45:59des jeunes, pour qui vont voter les jeunes
46:01et nous aurons, nous aurons
46:03avec nous le
46:05directeur national du mouvement
46:07des jeunes du Rassemblement National
46:09et puis la présidente des jeunes socialistes.
46:11Les jeunes et la politique, débat
46:13entre 9h30 et 10h sur l'antenne
46:15de Sud Radio. A tout de suite.

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