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00:00Il est 7h46 d'ici matin avec notre invité actuellement. On revient donc sur ce grave accident de car hier soir près de Portier-Puymerin, Simon Colboc.
00:08Notre invité, c'est le directeur de cabinet du préfet des Pyrénées-Orientales.
00:11Bonjour Ludovic, Julia. Merci d'être avec nous. D'abord, le bilan de l'accident ce matin, est-ce qu'il a évolué ? Est-ce qu'on est toujours à deux personnes décédées ?
00:20Alors, le bilan n'a pas évolué depuis hier soir mais il reste pour autant provisoire puisqu'il y a des personnes qui sont toujours prises en charge à l'hôpital.
00:27Donc le bilan qui est en ma possession depuis hier soir est resté le même.
00:30Deux personnes sont décédées au cours de cet accident tragique.
00:33Dix personnes sont en situation d'urgence absolue et 35 personnes sont en situation d'urgence relative.
00:38Je vous pose la question parce qu'en Catalogne, le C4, le centre de coopération opérative de Catalogne,
00:43la presse catalane, aussi en tout cas une partie d'entre elles, le journal Avant-Guardia, évoque quatre victimes ce matin.
00:48Pour l'instant, pour ce qui concerne les autorités françaises, nous avons deux décès.
00:51Mais comme je vous le dis, dans le suivi des personnes qui ont été placées en hospitalisation, il peut y avoir des évolutions.
00:55C'est un bilan qui est provisoire et un certain nombre de ces personnes est actuellement sur le territoire espagnol, à l'hôpital de Puixcerdard.
01:00Donc il n'est pas impossible que certaines personnes évoluent à la suite de notre classement en France de leurs urgences et de leur niveau d'urgence.
01:06Que pouvez-vous nous dire sur les deux personnes qui sont décédées hier ?
01:09Alors, si vous me le permettez, j'aimerais tout de même avoir un mot pour adresser ma première pensée tout de même aux proches des deux défunts
01:15et aux proches de toutes les personnes qui ont été blessées physiquement et psychologiquement dans cet accident qui est effectivement terrible.
01:20Remercier aussi l'ensemble des forces de l'ordre, des forces de sapeurs-pompiers.
01:24On va en parler, il y a eu un déploiement massif.
01:26Effectivement, je voulais absolument les remercier.
01:29Donc sur les deux personnes qui sont mortes dans cet accident, je ne peux pas vous en dire beaucoup plus puisqu'il appartient à la justice de lever l'identité de ces personnes.
01:35Et l'identification est toujours en cours côté judiciaire, donc ça, il ne m'appartient pas de le communiquer.
01:40Le bus, ce que l'on sait, c'est qu'il y avait 47 personnes à l'intérieur de ce bus, 47 personnes dont le chauffeur.
01:45Qui étaient ces gens dans le bus ?
01:48C'est un bus qui se rendait du Pas-de-la-Case, via la France, de retour à Barcelone.
01:53La plupart des 47 personnes résident dans une commune qui s'appelle l'Hospitalet, juste à côté de Barcelone.
01:58Dans la banlieue de Barcelone.
01:59Exactement. On suppose, mais l'enquête le dira, que ce sont des personnes qui étaient venues faire des achats de Noël sur le secteur et qui étaient de retour en France.
02:06Au moment où le bus heurte cette falaise à 17h.
02:09Les premiers appels vers les secours ont lieu à 17h07.
02:12Nous, on est sur place dès 17h20 et à partir de là, on monte en puissance.
02:15On va en parler, mais qui étaient ces personnes habitant de l'Hospitalet ?
02:19Ce sont tous des citoyens espagnols ?
02:21Alors, ils sont tous hispanophones.
02:23Et pendant la gestion de crise, nous nous sommes progressivement rendus compte, ce qui a été assez long, du fait de l'état psychologique des victimes,
02:28et pour certaines, de l'état d'urgence absolu, qu'il relevait pour la plupart de la nationalité colombienne.
02:33Donc, nous avons avisé l'ambassade en France pour qu'elle puisse prendre toutes les mesures consulaires.
02:38Et dans ce bus, il y avait aussi un ressortissant équatorien, un ressortissant marocain et au moins un espagnol, dans les personnes qu'on a identifiées pour l'instant.
02:44Est-ce qu'il y avait des enfants à bord ?
02:46Il y avait des enfants à bord. Un enfant a été placé en urgence absolue et transporté vers l'hôpital immédiatement.
02:51Et il y avait effectivement d'autres enfants à bord.
02:53Combien ?
02:54On a compté au moins 5 enfants dans les personnes impliquées.
02:57Mais comme je vous le dis, le bilan est encore en train de se consolider sur cet aspect, notamment sur leur statut victimaire.
03:01Vous avez l'âge de l'enfant qui a été placé en urgence absolue ?
03:04C'est un enfant de 4 ans.
03:05Un enfant de 4 ans. Le chauffeur du bus, comment va-t-il lui ce matin ?
03:08Alors, le chauffeur du bus a subi lui aussi le choc de cet accident.
03:12Il a eu un enfoncement très grave de la cage thoracique et a été immédiatement transporté au centre hospitalier de Toulouse,
03:17où il est encore sous ce statut à lors duquel je vous parle.
03:19Il n'a donc pas pu encore être entendu par les enquêteurs ?
03:21A ma connaissance, ce n'est pas le cas, puisqu'il était toujours sujet à hospitalisation très lourde.
03:26Est-ce que vous savez si c'est un chauffeur expérimenté, s'il connaissait cette route,
03:29cette route qui est très empruntée, notamment par les bus, avec des touristes qui vont faire des achats en Andorre ?
03:34Alors sur ces détails-là, je ne pourrais pas vous en dire beaucoup plus,
03:36parce que justement les enquêteurs et le parquet de Perpignan, qui a ouvert une information judiciaire,
03:39sont en train de mener l'enquête, notamment pour savoir les circonstances exactes,
03:43quelle était la fréquence de ce trajet pour cette compagnie de bus et ce chauffeur.
03:46Donc là-dessus, je ne peux pas du tout vous en dire plus,
03:48mais la justice prendra la parole sur ce sujet dès que les informations seront consolidées.
03:51Vous nous confirmez en revanche que des analyses toxicologiques,
03:54des tests d'alcoolémie ont été effectués sur ce chauffeur, c'est la procédure ?
03:58Le procureur décide des outils qu'il met en place dans cette enquête,
04:01ça fait partie effectivement de la palette d'outils qui peuvent être mobilisés par l'enquête,
04:04mais là encore, je laisse ce sujet à la justice.
04:06Des témoins évoquent des zigzags du car avant le choc, est-ce que vous avez des informations là-dessus ?
04:11Nous, on est arrivés sur place après les appels de secours, donc après l'accident,
04:15donc il n'y a pas de force de l'État à part ceux qui enquêteront auprès de ces témoins,
04:19qui peuvent pour l'instant le confirmer, donc là-dessus, je vais en rester là.
04:23Et est-ce que vous avez une estimation de la vitesse du car au moment du choc ?
04:26Non, absolument pas. Cela dit, le choc est absolument tragique,
04:29donc on se doute que c'était à une vitesse normale, c'est une hypothèse que je fais,
04:32mais je n'ai pas d'indication sur la vitesse à laquelle circulait le bus à ce moment-là.
04:357h50 sur France Bleu, Roussillon, dans Ici Matin,
04:38on revient sur cet accident dramatique de car hier à Portier-Puis-Morins,
04:41avec notre invité Simon Kolbock, lénovik Julia, directeur de cabinet du préfet des Pyrénées-Orientales.
04:46On va parler dans un instant encore une fois des secours qui sont intervenus en masse,
04:49200 pompiers en tout, juste un mot sur le lieu de l'accident, est-ce que c'est un secteur à risque ?
04:54Alors, c'est une route de montagne, donc les routes de montagne sont toujours bien sûr plus à risque que les autres,
04:58cela dit, la chaussée était en bonne condition, c'est une route qui est très empruntée tous les jours.
05:03A neige, pas de verglas ?
05:04Non, et on le voit sur les images d'ailleurs.
05:06Mais bon voilà, c'est forcément de mémoire récente,
05:08on n'a pas d'accident aussi grave qui soit arrivé sur cette route,
05:11elle est très empruntée, après il faut lui reconnaître tout de même en caractère étroit,
05:14ça reste une route de montagne avec des virages un petit peu serrés.
05:17On est à la nuit tombée aussi, il est 17h.
05:18On est à la nuit tombée, il est 17h exactement,
05:20mais voilà, ça reste une route qui est très empruntée chaque jour par des centaines de personnes
05:23qui se rendent en Andorre ou qui en reviennent.
05:25Vers 17h, donc cet accident, vous le dites, vous êtes très vite sur place,
05:28puisqu'il y a une caserne de pompiers dans le secteur,
05:30et très très rapidement le dispositif va monter en puissance jusqu'à 200 pompiers mobilisés,
05:36160 français venus pas seulement des Pyrénées-Orientales,
05:3920 pompiers andorrans, 20 pompiers aussi sud-catalans.
05:44Comment on coordonne tout ça dans ces cas-là ?
05:46Qui décide ? Où est-ce qu'on prend les décisions ?
05:48Il y a une double coordination, il y a une coordination de terrain
05:50pour effectivement regrouper et coordonner tous les moyens que vous avez décrits,
05:53et il y a eu une solidarité européenne formidable
05:55puisque nous avons effectivement reçu l'appui de l'Andorre et de l'Espagne.
05:57C'est la France dans ces cas-là qui fait la demande immédiatement ?
05:59Exactement, via les canaux techniques, on est en coordination permanente avec ces unités.
06:03On n'a pas perdu une seule opportunité de prendre en charge les victimes,
06:06donc on a mis en place 5 hélicoptères aussi pour acheminer extrêmement rapidement vers les hôpitaux
06:09parce qu'on avait absolument vraiment intérêt à agir très très rapidement.
06:12Donc c'était une coordination qui a été énorme,
06:14les militaires de la gendarmerie ont aussi été très nombreux pour les débuts de l'enquête,
06:18pour les fermetures de circulation, et aussi dans les premiers arrivés sur place.
06:22Donc oui, mobilisation absolument exceptionnelle,
06:24notamment sur la version aérien sur laquelle on n'a vraiment pas du tout transigé.
06:27Et pour vous dire aussi que le monde médical a été très mobilisé,
06:30puisque plusieurs hôpitaux en France ont accueilli des victimes,
06:32une grosse partie à l'hôpital de Pixarda, en territoire espagnol,
06:35dont je veux aussi remercier le monde médical qui a été très présent ce soir et sur place,
06:38et à l'hôpital derrière ont accueilli des nombreuses victimes qui se sont présentées à leur chevet.
06:42Et ces pompiers sud-catalan et andorran très précieux aussi,
06:45parce que vu la nationalité aussi, les victimes hispanophones,
06:49il fallait pouvoir communiquer avec eux, les rassurer ?
06:51Bien sûr, nos premiers éléments sur place parlaient principalement français,
06:54on arrive sur une scène de choc absolue,
06:56donc ça plus l'allocution étrangère qui se rajoute,
06:58c'est vrai que ça complexifie la gestion de crise initiale.
07:00Donc oui, le soutien que nous ont donné l'Andorre et l'Espagne sur ce sujet a été absolument précieux,
07:04notamment pour enfin savoir les victimes d'où est-ce qu'elles venaient,
07:08dans quelles circonstances elles étaient sur place.
07:10Donc oui, ça a été un appui formidable à notre gestion de crise.
07:12Je veux vraiment les en remercier.
07:14Il y a des exercices régulièrement d'ailleurs,
07:16de collaboration entre les différents services de secours,
07:18que ce soit l'hiver d'ailleurs en cas d'accident,
07:21en cas d'avalanche, mais aussi l'été évidemment pour les femmes.
07:23Tout à fait, les tunnels font l'objet d'exercices récents, fréquents excusez-moi.
07:27Cette route également, parce qu'il y a tout un plan de gestion de l'enneigement des voies d'accès à Andorre,
07:31qu'on travaille chaque année avec les ondurants,
07:33et qu'on simule par exercice avec tout un tas de directions techniques,
07:35et également la gendarmerie et les sapeurs-pompiers.
07:37Donc oui, c'est une route qu'on connaît bien, sur laquelle on s'exerce,
07:39mais là voilà, de mémoire récente, comme je le disais,
07:41un accident si critique n'était pas encore arrivé.
07:43Ce car, il a été retiré dans la nuit.
07:46La route, la nationale 320, reste néanmoins fermée pour les besoins de l'enquête.
07:50Est-ce que vous savez combien de temps cette route va rester fermée ?
07:52Alors là aussi, c'est une décision du procureur,
07:54qui prend en général la décision de geler l'enquête,
07:56pour pouvoir mener à bien toutes les investigations.
07:58Ça nous laisse aussi le temps, lorsqu'il la dégèle,
08:00d'enlever les différents débris.
08:02Mais oui, je vous confirme que le gros de la carcasse de l'autocar
08:04a été retiré pendant la nuit, avec des moyens très lourds,
08:06puisque effectivement, c'est un véhicule d'une taille très importante.
08:08Et c'est le procureur qui décidera quand la route pourra ouvrir ?
08:10C'est le procureur qui décide de dégeler la scène de l'accident.
08:14Et ensuite, il nous faudra intervenir pour enlever les derniers débris,
08:16avant de prononcer la réouverture.
08:18Dans ce cas, je ne peux pas vous donner d'indication précise.
08:20En heure, en jour, quand même, que ça va se compter ?
08:22Ça dépend des besoins de l'enquête.
08:24Merci beaucoup, Ludovic Julia.
08:26Merci d'avoir été en studio ce matin.
08:28Je rappelle que vous êtes le directeur de cabinet du préfet des Pyrénées-Orientales.
08:30Bonne journée.

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