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Ils sont moitié moins qu'il y a dix ans à suivre des études pour devenir exploitant agricole. Pourtant, les sept étudiants du BTS grandes cultures du lycée Edouard de Chambray (Eure) portent un regard plein d'amour et d'espoir sur leur futur métier.

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Transcription
00:00Je ne me suis jamais vue faire autre chose et aujourd'hui, pour rien au monde, je partirais dans autre chose.
00:04Quentin, Marie, Timothée, Paul, ils ont 19 ans et pour eux, pas de doute, ils seront agriculteurs.
00:11C'est comme ça, c'est viscéral.
00:14À la une, le retour d'une colère un an après.
00:17Nos agriculteurs sont en colère.
00:19Inflation, normes environnementales ou encore prix du lait ?
00:22La liste des revendications est longue.
00:24Macron, démission !
00:30Le maître !
00:31Là, on vient faire un comptage pour justement voir le nombre de pieds qui est élevé au mètre carré.
00:3911 de mon côté, j'en ai 9.
00:41Alors qu'il y a encore quelques années, ils étaient une petite vingtaine.
00:44À suivre le BTS Agricole Grande Culture de ce lycée de l'heure,
00:48ils ne comptent aujourd'hui plus que 7 étudiants.
00:50En tant que jeunes, on s'installe dans quelques années, pas si lointaine que ça.
00:54Et ouais, ça fait très très peur parce qu'on se demande où on peut aller,
00:58qu'est-ce qu'on va pouvoir faire, qu'est-ce qui va nous tomber sur la tête finalement
01:02puisque les combats qui sont faits aujourd'hui,
01:05ce qui est revendiqué aujourd'hui, va nous servir pour nous plus tard.
01:07Si pour les consommateurs, ils veulent soutenir l'agriculture française,
01:10le plus important, ce serait de manger français et local, encore mieux local.
01:13C'est comme ça qu'on peut subvenir à leurs besoins.
01:16C'est comme ça qu'on peut écouler leurs stocks.
01:18C'est comme ça qu'on peut relancer des filières.
01:20C'est comme ça qu'on peut les faire vivre.
01:23Super, bien truqué.
01:25C'est vrai que même papa ne m'a jamais forcé,
01:27mais je sentais bien quand même que ça lui tenait à cœur que je récupère l'exploitation.
01:32De la céder à un voisin aurait été quand même un petit échec au fond de lui.
01:36Et puis moi, finalement, je n'ai pas vraiment senti non plus une pression
01:39puisque j'ai toujours ressenti cette passion.
01:41Donc pour moi, c'est tellement baigné dedans, tellement à cœur de tous les jours
01:46que je n'ai pas ressenti une pression. Pour moi, c'était la vocation.
01:50En vrai, c'est tout.
01:53On est sur le premier veau de la saison qui est né pendant le tournage.
02:01Je voulais m'installer en élevage laitier
02:03puisque c'est ce qu'on a toujours connu sur l'exploitation.
02:06Mon papa a arrêté au moment des mises aux normes.
02:08Donc au début, moi, c'était vraiment mon projet d'installation.
02:11C'était de remettre un élevage laitier.
02:14Aujourd'hui, je ne le ferai plus pour tout un tas de raisons.
02:18Notamment avec ce qui se passe en ce moment.
02:20Et en plus de ça, aujourd'hui, on a la chance d'avoir un confort malgré tout
02:24puisque la culture ne s'est pas lancée pour sucette.
02:28Ou du moins, moins que s'il y avait deux traites par jour.
02:31Et c'est un investissement qui est absolument colossal.
02:38C'est super important d'avoir malgré tout des personnes
02:40qui continuent à nous montrer que le métier est beau, qu'il ne faut pas abandonner.
02:45Moi, j'aime beaucoup suivre aussi des agriculteurs qui partagent leur quotidien
02:49mais de manière joyeuse, avec des petites danses, des petites choses comme ça.
02:52Je pense notamment à l'agriculteur.
03:04Ça permet vraiment de se dire qu'il y a encore une petite lueur d'espoir dans tout ça.
03:09On peut faire notre métier dans la bonne humeur et pas forcément que dans la colère.
03:12C'est ça.
03:13On ne travaille pas pour l'argent mais on aime gagner de l'argent.
03:15C'est normal, personne ne travaille sans gagner de l'argent.
03:18Mais avant tout, on a une passion au fond de nous.
03:20On se lève le matin, c'est pour se dire qu'on va aller travailler dans les champs,
03:23on va nourrir la France d'une certaine manière, on va nourrir le monde.

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