En acceptant de céder à la demande expresse formulée par son Secrétaire général de Présidence, de procéder à l’attribution d’un lot de récompenses symboliques à quelques dizaines de fonctionnaires engagés dans la gestion des fonds COVID et de Coupes d’Afrique des nations, sans que ne soient au préalable diligentées des enquêtes judiciaires ou parlementaires formelles portant à laver lesdits fonctionnaires de soupçons persistants de détournements de fonds publics, il se pourrait bien que Paul BIYA se soit, malgré lui, résolu à tordre le cou au propos presque menaçant une nouvelle expurgé de sa propre gorge, tenu en fin d’année 2022, alors qu’il parlait aux Camerounais en son Palais d’Etoudi.
Un Président apparemment plus attaché aux éléments de démocratie procédurale plutôt que substantive. A ses yeux, une place de premier rang accordée à la création et à la démultiplication d’institutions formelles, plutôt qu’au rôle effectif d’amélioration de la vie collective que celles-ci sont censées jouer. Dans le cas d’espèce, l’on aurait pu imaginer que – pour le principe – des structures telles que la CONAC, la Chambre des comptes et même le Parlement, qui bénéficient toutes de prérogatives élargies en termes de contrôle et donc de mise en procès dans l’usage des deniers publics, soient mobilisées dans le cadre de la recherche des clarifications attendues par le grand public, empêchant de ce fait le Secrétaire général de la Présidence de se faire si triomphaliste sur sa gestion de ces deux événements.
Devant de telles bravades donc, de simples déclarations ampoulées au cours de visites routinières, déployées par des personnes qui ont, au demeurant, parfaite conscience de ne servir à rien.
Un Président apparemment plus attaché aux éléments de démocratie procédurale plutôt que substantive. A ses yeux, une place de premier rang accordée à la création et à la démultiplication d’institutions formelles, plutôt qu’au rôle effectif d’amélioration de la vie collective que celles-ci sont censées jouer. Dans le cas d’espèce, l’on aurait pu imaginer que – pour le principe – des structures telles que la CONAC, la Chambre des comptes et même le Parlement, qui bénéficient toutes de prérogatives élargies en termes de contrôle et donc de mise en procès dans l’usage des deniers publics, soient mobilisées dans le cadre de la recherche des clarifications attendues par le grand public, empêchant de ce fait le Secrétaire général de la Présidence de se faire si triomphaliste sur sa gestion de ces deux événements.
Devant de telles bravades donc, de simples déclarations ampoulées au cours de visites routinières, déployées par des personnes qui ont, au demeurant, parfaite conscience de ne servir à rien.
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00:00En acceptant de céder à la demande express formulée par son secrétaire général de
00:18présidence de procéder à l'attribution d'un lot de récompense symbolique à quelques
00:22dizaines de fonctionnaires engagés dans la gestion des fonds COVID et des Coupes d'Afrique
00:27et des Nations, sans que ne soient au préalable diligentés des enquêtes judiciaires ou parlementaires
00:31formelles portant à laver les dits fonctionnaires de soupçons perséstants de détournement
00:36de fonds publics, il se pourrait bien que Paul Billat, ce soit malgré lui, résolut
00:40à tordre le coup aux propos presque menaçants, une nouvelle fois expurgé de sa propre gorge,
00:45tenu en fin d'année 2022, alors qu'il parlait au Camerounais en son palais d'étudis.
00:50Un président apparemment plus attaché aux éléments de démocratie procédurale plutôt
01:11que substantive. A ses yeux, une place de premier rang accordée à la création et
01:16à la démultiplication d'institutions formelles plutôt qu'au rôle effectif d'amélioration
01:21de la vie collective que celles-ci sont censées jouer. Dans le cas d'espèces, l'on n'aurait
01:26pu imaginer que pour le principe, des structures telles que la CONAC, la Chambre des Comptes
01:31et même le Parlement, qui bénéficient toutes de prérogatives élargies en termes de contrôle
01:36et donc de mise en procès dans l'usage des deniers publics, soient mobilisées dans le
01:40cadre de la recherche des clarifications attendues par le grand public, empêchant de ce fait
01:44le secrétaire général de la Présidence de se faire si triomphaliste sur sa gestion
01:48de ces deux événements.
01:49C'est à force, ainsi qu'on les a appelés, qu'ils rassemblaient des membres de différentes
01:57administrations, travaillant avec célérité, de manière collégiale et transparente, ont
02:09sous la très haute autorité du chef de l'État, avec le succès que l'on connaît.
02:16Devant de telles bravades donc, de simples déclarations empoulées au cours de visites
02:20routinières, déployées par des personnes qui ont, au demeurant, parfaite conscience
02:25de ne servir à rien.
02:26En tant que Chambre des Comptes, je vous dirais de manière triviale que Nul n'a envie d'être
02:34contrôlé, surtout lorsqu'il est dépositaire des fonds publics.
03:05C'est donc dans ces entrebaillements qu'il faut comprendre l'attitude si péremptoire
03:09du secrétaire général de la Présidence qui sait, mieux que quiconque, qu'il ne craint
03:13rien, ni aujourd'hui, ni selon toute vraisemblance, pour demain.