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NewsTranscription
00:00Écoutez, depuis 48 heures, et même plus avant,
00:05on parle de différents noms possibles pour succéder à M. Barnier.
00:09Faisons les choses les unes après les autres.
00:11Aujourd'hui, il y a un gouvernement.
00:13Demain, il n'est pas impossible qu'il soit censuré.
00:16S'il est censuré, il appartiendra au président de la République
00:20de choisir un Premier ministre.
00:24Avant de citer des noms, je sais bien que c'est la mode,
00:26on aime bien dire est-ce que ça peut être machin, truc.
00:30Le sujet n'est pas là.
00:31Il y a beaucoup de gens qui ont de l'expérience et qui sont compétents.
00:34Il faut avant tout définir la méthode.
00:36Vous avez trois groupes politiques aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
00:40Un important groupe de droite, un important groupe de gauche
00:43et puis le Bloc central.
00:44Ces groupes ne peuvent pas travailler entre eux.
00:47Il y a incompatibilité.
00:49En revanche, il faut un dialogue et une plateforme
00:52parce que derrière tout ça, il y a quand même la France, il y a le pays.
00:55Il faut faire tourner notre pays.
00:57Il y a des entreprises, il y a des fonctionnaires.
00:59On a une armée qui se bat ici ou là.
01:01Donc, il faut trouver des solutions pour le pays.
01:03Ça semble être oublié par ceux qui votent cette censure.
01:06Mais le problème, ce n'est pas de faire plaisir et de faire
01:09de la politicaillerie pour les ambitions des uns ou des autres.
01:11Le problème, c'est quand même d'agir pour le pays.
01:13Et il va falloir trouver une plateforme d'action,
01:18comme disent les socialistes, de non-censurabilité,
01:21d'essayer de trouver un accord qui permette à ce pays
01:25d'avoir un gouvernement qui fonctionne jusqu'à l'été prochain.
01:28Pourquoi l'été prochain ?
01:29Parce que l'été prochain, c'est le moment à partir duquel
01:32le président pourra à nouveau prononcer une dissolution
01:35et peut-être éclaircir la situation si les Français le veulent bien.
01:38Pour autant, aujourd'hui, il faut faire vivre ce pays
01:41et il faut que les femmes et les hommes de bonne volonté
01:44essaient de trouver des solutions avec les limites que ça impose
01:47pour faire un budget qui soit adopté au début de l'année
01:51et qu'on puisse faire vivre ce pays.
01:54Pour comprendre, ce n'est pas un gouvernement technique,
01:56ça serait une plateforme d'action à minima, c'est ça ?
01:59Le moment n'a jamais été autant politique.
02:02Je ne vois pas comment on peut faire de la politique avec des techniciens.
02:05Je respecte beaucoup les techniciens.
02:07D'ailleurs, je ne sais pas ce que ça veut dire, un technicien.
02:09Je veux dire, par définition, un Premier ministre,
02:12c'est quelqu'un qui mène une action politique
02:14parce qu'il conduit vers un cap.
02:17C'est Sénèque qui disait, peu importe les vents,
02:20l'essentiel, c'est qu'on sache vers quel port on va.
02:22Donc, il faut dire aux Français, voilà la situation,
02:25voilà ce qu'on veut et voilà ce qu'on peut faire
02:28avec les forces politiques en présence à l'Assemblée.
02:30Donc, il faudra avant tout des gens de bonne volonté
02:33qui soient des gens de dialogue
02:35et qui arrivent, en écoutant les uns et les autres,
02:38à trouver les limites de l'action et à pouvoir faire adopter
02:42en début d'année parce qu'il en faudra un,
02:44un budget pour la France.
02:46Vous êtes centriste, c'est une politique qui doit se mener au centre ?
02:49Elle doit se mener aussi au centre,
02:52mais il y a des gens à gauche avec lesquels on peut travailler
02:55et puis à droite, il faudra écouter
02:57et voir ce qu'il est possible de faire.
03:00Moi, je vois bien le groupe de Mme Le Pen,
03:03ils sont 143, il y a eu 11 millions d'électeurs.
03:06Ce n'est pas anormal qu'ils soient écoutés
03:09et même entendus sur un certain nombre de propositions.
03:11Après, ce sont des choix politiques,
03:13de la même façon que les socialistes, à mon avis,
03:16mais ça n'engage que moi quand je le dis,
03:18n'ont pas vocation à rester arrimés à LFI
03:23et à être, j'allais dire, conduits,
03:28influencés par la volonté de M. Mélenchon et de ses amis.
03:31C'est un grand parti, c'est un parti de gouvernement
03:33et il l'a montré par le passé.
03:35Il est temps qu'il puisse revenir, j'allais dire,
03:39dans le giron des partis de gouvernement
03:42et qu'on puisse trouver des solutions collectives
03:44parce que c'est l'intérêt du pays.