L'éclairage économique d'Éric de Riedmatten sur un sujet d'actualité.
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00:00Éric de Ritmaten avec nous. Michel Barnier a parlé hier soir, pour lui, la censure va créer de gros problèmes, tout sera plus difficile et plus grave, qu'est-ce qu'il faut comprendre et est-ce qu'il a raison ?
00:12Est-ce que vous êtes d'accord avec lui ou pas ?
00:14Écoutez, d'accord, je pense que oui, de toute façon on est déjà dans une situation difficile. Alors est-ce qu'on va vers un trou noir, comme l'a dit Maude Bréjean hier, la porte-parole du gouvernement ?
00:21Bon, ce n'est pas impossible, mais si vous voulez, le rejet des budgets, c'est vraiment, ce qu'il faut retenir, c'est une période d'instabilité qui va s'installer avec une crainte déjà des chefs d'entreprise, le patronat.
00:31Il ne sait pas où il va. Les entreprises sont un peu dans l'interrogation. Quelle fiscalité demain ? On n'en parle même plus pour les entreprises.
00:37L'Union des entreprises de proximité, l'UDEP, est d'ailleurs la première à s'inquiéter avec beaucoup de membres du bâtiment, le secteur du bâtiment.
00:45Vous savez que le prêt à taux zéro qui devait être élargi à tout le pays, eh bien tout ça est pour l'instant en suspens. Donc on se demande ce que ça va générer.
00:52Peut-être même 300 000 emplois perdus, c'est ce que dit le BTP. En fait, je vais vous dire, le grand rêve d'Emmanuel Macron d'aller vers le plein emploi, vous savez, le fameux 5 % de chômeurs en France, ça c'est un rêve qui s'évanouit.
01:04Il y en a qui vont souffrir plus que d'autres ?
01:06Oui, il y en a qui vont souffrir plus que d'autres. D'ailleurs, on voit déjà ces personnes lever la main, lever le doigt ou le poing si vous préférez.
01:12Les agriculteurs, on leur a promis 400 millions d'euros d'aide d'urgence. Ça remonte quand même au début de l'année 2024 quand il y a eu les grandes manifestations.
01:20Ça avait été négocié. Pour l'instant, tout est annulé jusqu'à une nouvelle ordre. Vous avez aussi des versements urgents qui devaient arriver le 15 décembre.
01:28Donc, dans une semaine, qui va le faire ? Arnaud Rousseau, d'ailleurs le président de la FNSEA, s'inquiète aussi pour les petites retraites agricoles.
01:34Rien là-dessus. Les cotisations sociales qui devaient baisser pour les saisonniers, tout est à l'arrêt.
01:39Et puis, avec ce budget, il y a aussi un risque de faire rentrer dans l'impôt 400 000 personnes.
01:44Nouveau français, c'est ce que confirmait hier soir Michel Barnier d'ailleurs. Et 17 millions de contribuables qui vont voir leur impôt augmenter.
01:50Alors certes, dans des petites proportions, ça pourrait être 100, 200 euros en fonction des salaires bien sûr.
01:55Mais voilà, parce que le barème des tranches fiscales ne va pas suivre l'inflation pour l'instant.
01:59Il y a aussi le monde hospitalier. Il attendait de l'argent. Les infirmiers, les personnes aussi en déficience mentale, pas de budget prévu pour l'instant.
02:07Éric, pour l'instant, la bourse ne s'écroule pas. Elle stagne. Et les taux ne montent pas plus qu'avant.
02:15C'est vrai. C'est même un peu détendu. Ils sont très hauts. Avec l'Allemagne, ça s'est vraiment élargi.
02:21Mais bon, pour l'instant, c'est tendu mais sans plus. La bourse aussi résiste plutôt bien.
02:26Mais il faut regarder ce qui s'est passé après la dissolution. Le marché français a perdu 10 %.
02:31Et quand vous regardez l'Allemagne, la bourse allemande, le DAX comme on l'appelle, là, c'est à des niveaux records.
02:36Donc en France, on est sous-coté. Les actions françaises intéressent moins. C'est ça le vrai problème.
02:41Je vais vous dire, dissolution, censure, crise politique et peut-être trou noir économique,
02:45franchement, à Emmanuel Macron, les acteurs de l'économie ne lui disent vraiment pas merci.