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00:00Emmanuel Macron a pris la parole après la chute du gouvernement de Michel Barnier.
00:04Le président français exclut de démissionner et assure qu'il nommera un premier ministre dans les prochains jours.
00:09Alors que la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen sort en Uruguay pour finaliser l'accord du Mercosur,
00:16la France continue d'exprimer son opposition.
00:19Donald Tusk a rencontré Roberta Metzola pour préparer la présidence tournante polonaise du conseil de l'UE.
00:26Parmi les thèmes abordés, l'immigration.
00:30Au lendemain de la motion de censure qui a entraîné la chute du gouvernement, Emmanuel Macron a pris la parole.
00:40Une allocution télévisée très attendue alors que le pays est plongé dans une grave crise politique.
00:45Premier point, selon le président de la République, sa décision de dissoudre l'Assemblée nationale n'a pas été comprise,
00:50mais il assure que ce choix était inéluctable.
00:53Il refuse cependant d'endosser la responsabilité du chaos politique et fustige ceux, dit-il,
00:58qui ne pensent qu'à une seule chose, l'élection présidentielle.
01:01Je n'assumerai jamais l'irresponsabilité des autres, et notamment des parlementaires qui ont choisi en conscience
01:08de faire tomber le budget et le gouvernement de la France à quelques jours des fêtes de Noël.
01:12Après avoir accepté la démission de Michel Barnier, le chef de l'État a également annoncé
01:17qu'il nommerait un premier ministre dans les prochains jours.
01:20En attendant, il a promis un projet de loi spéciale pour le budget qui sera déposé à la mi-décembre au Parlement.
01:25Enfin, Emmanuel Macron a confirmé qu'il irait au bout de son mandat présidentiel qui se termine en 2027.
01:30Ces dernières semaines, les appels à sa démission se sont multipliés dans la classe politique.
01:37C'était en juin dernier au Touquet.
01:40Le président de la République et son épouse votaient lors des élections européennes.
01:44Emmanuel Macron ne s'attendait pas à vivre l'une des pires crises politiques de son quinquennat.
01:48Le scrutin a été marqué par une large victoire du Rassemblement national.
01:52La liste menée par Jordan Bardella est arrivée en tête avec 31,37% des voix.
01:57Une claque pour la majorité présidentielle qui, avec 14,60% des suffrages, réalise un score très inférieur à celui du RN.
02:05Après ces résultats, Jordan Bardella demande au président de la République d'organiser des élections législatives.
02:10Quelques heures plus tard, à la surprise générale, Emmanuel Macron annonce la dissolution de l'Assemblée nationale.
02:17S'ensuit une campagne électorale tendue.
02:19De nombreux ministres ou anciens ministres du camp Macron sont candidats.
02:22Mais face à la percée du RN et l'alliance de la gauche, la situation s'annonce difficile.
02:26Malheureusement pour Emmanuel Macron, ses législatives anticipées confirment la percée de l'extrême droite.
02:31Le Rassemblement national obtient 125 sièges.
02:34Le nouveau Front populaire avec 182 députés arrive en tête de ce scrutin en nombre de sièges.
02:39Entre ces deux forces, la coalition présidentielle recule fortement et perd sa majorité relative.
02:44Cette nouvelle répartition dans l'hémicycle complique la nomination d'un premier ministre.
02:49Le 5 septembre, Emmanuel Macron nomme Michel Barnier à ce poste, un mandat qui n'aura pas duré longtemps.
02:54Après son utilisation du 49-3 pour faire passer le projet de budget 2025,
02:58une motion de censure a été votée mercredi, entraînant la chute du gouvernement.
03:03Trois mois après sa nomination, Michel Barnier a remis sa démission ce jeudi,
03:06devenant ainsi le premier ministre le plus éphémère de la Ve République.
03:11Une situation qui plonge un peu plus le pays dans un brouillard politique.
03:15Le jour du débat
03:17La nouvelle de l'instabilité politique de la France ne pouvait pas arriver au pire pour l'Europe.
03:22Avec l'Allemagne face à un nouveau gouvernement potentiellement d'ici février,
03:26en suivant les élections SNAP, et les Etats-Unis préparant une deuxième présidence de Donald Trump,
03:31il est probable que l'UE continuera sur un chemin affaibli.
03:36Jacob Ross, un expert en relations françaises et allemandes,
03:39a dit que ce n'est pas seulement l'instabilité politique que l'EU doit faire attention à,
03:44mais aussi les implications économiques.
03:48Je pense que cette nouvelle épisode de l'instabilité politique entre la France et l'Allemagne
03:53est un autre exemple de l'incapacité durable de la France et l'Allemagne
04:00pour guider l'Union Européenne,
04:03pour arriver à des compromis en contexte bilatéral et multilatéral.
04:08Je pense que cette impression a été avec nous depuis le début de l'invasion de l'Ukraine de la Russie,
04:14qui a amené beaucoup d'urgence dans beaucoup de ces questions.
04:18Et donc, Barnier maintenant perdant son gouvernement
04:22et la France plongeant dans une nouvelle phase de l'instabilité politique
04:26est un autre exemple que quelque chose ne fonctionne pas profondément,
04:31pas en France, pas en Allemagne, et comme ça, pas dans l'Union Européenne.
04:35Mais les répercussions du réveil des gouvernements populaires
04:38que nous voyons à l'heure actuelle à l'échelle de l'Europe
04:41pourraient signifier que l'Europe est restée sans des gouvernements démocratiques forts
04:45qui sont capables de maintenir le pouvoir à plein terme.
04:48Liv Stroud, à Berlin, pour Euronews.
05:00Le président français Michel Barnier était prévu de visiter l'Italie aujourd'hui,
05:04et l'Italie a été choisie comme destination
05:07pour la première visite étrangère du premier ministre français
05:09qui a été interprétée comme un effort
05:12pour renforcer les liens entre les deux nations,
05:14notamment avec l'Allemagne face à l'élection SNAP l'an prochain.
05:18Il n'y avait pas eu un sommet franco-italien
05:22depuis, je dirais, presque 2021,
05:26quand le tractat de Quirinale a été signé,
05:28quand Draghi et Mattarella avaient hospité Macron.
05:32Il n'y avait pas eu un sommet vraiment dédié,
05:34c'était une bonne nouvelle.
05:36Malheureusement, la crise a rendu impossible.
05:38Ce ne sont pas de bonnes nouvelles.
05:40Mais quel est l'impact du collapse du gouvernement français
05:44sur l'Italie et l'Europe ?
05:46Le député d'Italie, le premier ministre Antonio Tajani,
05:49a dit lundi que, même si le gouvernement italien est plus stable,
05:53l'Allemagne n'est pas immune à ce qui se passe
05:56en France et en Allemagne.
05:58Une France épuisée épuise l'Europe.
06:01Dans le sens qu'avec une Allemagne faible,
06:03et donc déjà un rapport franco-allemand
06:04qui était problématique à cause des faiblesses allemandes.
06:07En plus, ajoutons une faiblesse politique,
06:10et si jamais aussi sur le budget public,
06:12donc économique, française,
06:15mais certainement une paralysie politique.
06:17Giorgio Arlandi pour l'Euronews, en Rome.
06:25Les signatures controversées de l'accord entre l'UE et le Mercosur
06:29semblent plus proches que jamais.
06:31La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen,
06:35a atterri en Amérique latine pour une réunion
06:37avec les pays du Mercosur, vendredi à Uruguay.
06:40Le président français Emmanuel Macron a averti Ursula von der Leyen
07:00que l'accord est inacceptable en l'état pour la France.
07:04Mais le pays, principal opposant au pacte,
07:06est embourbé dans une profonde crise politique.
07:09Bruxelles ne précise pas si la signature finale,
07:11qui interviendrait après 25 ans de négociations,
07:14pourrait avoir lieu cette semaine.
07:16Ce ne serait pas la dernière étape pourtant,
07:18puisque le Parlement européen et les pays de l'Union européenne
07:21auraient également leur mot à dire.
07:24L'accord avec les pays du Mercosur,
07:25qui comprennent l'Argentine, le Brésil, l'Uruguay et le Paraguay,
07:29créerait la plus grande zone exempte de droits de douane au monde,
07:32et permettrait d'accroître les exportations de produits
07:35manufacturés européens, tels que les voitures,
07:38mais il autoriserait également l'importation de viande
07:40et de produits agricoles latino-américains,
07:42ce à quoi le secteur agricole européen,
07:45en particulier français, s'est vigoureusement opposé.
07:52Alors que la Pologne se prépare à prendre la présidence tournante
07:55du Conseil de l'UE, le Premier ministre Donald Tusk
07:57a déclaré qu'il était prêt à maintenir des mesures controversées
08:00sur l'immigration, malgré les critiques de certains pays
08:03de l'Union européenne.
08:04Ces remarques ont été faites lors d'une réunion
08:06avec la présidente du Parlement européen, Roberta Metzola.
08:31Pour Roberta Metzola, la Pologne sera confrontée
08:34à des défis géopolitiques, notamment en matière de sécurité
08:36et de compétitivité de l'UE.
08:57La présidence polonaise débutera le 1er janvier
08:59pour une durée de six mois.
09:04L'Ukraine devrait devenir membre de l'OTAN
09:06après la fin de la guerre.
09:07C'est ce qu'estime l'ancien secrétaire général
09:09de l'Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen.
09:12Et pour cela, il compte sur le prochain président américain,
09:14Donald Trump.
09:15Lors d'une interview exclusive avec Euronews,
09:17l'homme politique danois a fait le parallèle
09:19entre l'invasion russe de l'Ukraine
09:20et la guerre américaine en Afghanistan.
09:34Anders Fogh Rasmussen considère qu'une aide américaine accrue
09:36permettrait de mettre fin à la guerre en Ukraine.
10:05Le président Trump n'aime pas être un perdant.
10:10Il veut être le gagnant.
10:13Et pour être un gagnant, vous avez besoin d'un bon accord.
10:18Et un bon accord pour l'Ukraine
10:22aurait besoin d'une certaine libération.
10:25Vous pouvez le faire en apportant plus d'armes.
10:28Pour l'Ukraine, vous pouvez le faire en enlevant
10:30toutes les restrictions sur l'utilisation
10:32et sur l'utilisation de ces armes.
10:35Alors peut-être que Poutine serait négativement surpris
10:40par le président Trump.
10:43Pour l'ancien secrétaire général de l'OTAN,
10:45il est indispensable d'envisager l'adhésion de l'Ukraine
10:47à l'alliance atlantique,
10:49afin de garantir la sécurité du peuple ukrainien
10:51sur le long terme face à la menace russe.
10:55Un bon accord serait un accord faire
11:00qui sera accepté par le peuple ukrainien.
11:04Le peuple ukrainien a souffert tellement
11:07de sang et de douleur
11:09pour un accord qui garantira la sécurité de l'Ukraine
11:14dans le futur.
11:15Et à mon avis,
11:17la seule garantie de sécurité ironclad
11:21serait de permettre l'entrée de l'Ukraine en NATO
11:26et d'être couvert par l'article 5 de la NATO.
11:31Pour assurer la sécurité de l'OTAN,
11:33Anders Foras-Mussen préconise d'augmenter
11:35de 2 à 3 % du PIB,
11:37l'investissement des États membres dans la défense.

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