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00:00Europe 1 Soir Week-end, 19h21, Pascal Delatorre Dupin.
00:05Qui sera Premier Ministre ? Dans combien de temps ?
00:09Les tractations vont montrer, puisqu'Emmanuel Macron, je le disais, a reçu ce matin les socialistes
00:13qui ont posé leurs conditions, mais comme tout le monde. Tout le monde pose ses conditions à tout.
00:17Et là, ce sont les LR. Alors, je me tourne vers vous, Georges Fenech.
00:20Oui, je suis LR.
00:22Oui, c'est pour ça que je vous le permets.
00:24J'y ai mes amitiés, toujours, oui.
00:25Ah oui, normal, normal. Bon, les LR sont reçus en ce moment à l'Elysée.
00:29Emmanuel Macron a exclu les extrêmes de parler avec les socialistes et les LR.
00:36Moi, alors, que peut-on attendre de ces tractations ?
00:39Franchement, que demandent les LR ?
00:41Que peuvent demander les LR à Emmanuel Macron en ce moment ?
00:45Je crois que la réponse, elle est déjà un peu venue de la bouche de Laurent Wauquiez, si j'ai bien compris.
00:50Qui a laissé entendre qu'il ne participerait pas à un gouvernement, mais qu'il ne jouerait pas à la censure.
00:57Voilà, donc c'est un petit peu, je soutiens sans soutenir, mais j'appelle mes cadres, c'est ce que j'ai entendu,
01:04à ne pas participer activement à ce gouvernement, ce qui était déjà la position initiale.
01:09Souvenez-vous des LR.
01:11Non, la question c'est que vous disiez, mais quel pourrait être le profil providentiel d'un Premier ministre pour faire fonctionner ?
01:19Faire fonctionner un gouvernement ?
01:21Mais je crois que malheureusement, ce qui est arrivé à M. Barnier risque fort d'arriver à son successeur.
01:29Parce que les mêmes causes produisent les mêmes effets.
01:33Qu'il n'y a toujours pas de majorité au sein de cette Assemblée.
01:37Et que l'alliance, certes contre nature d'Elefi et du RN, est en capacité de faire tomber n'importe quel gouvernement à n'importe quel moment.
01:46Donc il y a cette épée de Damoclès.
01:50En fait, Georges, il y a deux options possibles pour essayer d'avoir un gouvernement et un budget qui puissent être adoptés avant l'été prochain.
02:01Soit on continue à se dire qu'on va essayer de négocier une sorte d'abstention de nos censures de la part de M. Le Pen et du RN.
02:10Ça n'a pas très bien marché au cours de l'automne, puisque ça a abouti à une censure.
02:15Soit on essaie de détacher une partie du Nouveau Front Populaire qui s'appelle le Parti Socialiste, éventuellement le Parti Communiste, éventuellement encore plus les écologistes.
02:27Donc il y a deux stratégies possibles.
02:29Mais il n'y a pas eu de question de cette deuxième stratégie, puisqu'il est sorti de l'Elysée tout à l'heure, Olivier Faure, ça a été dit.
02:35Il n'y a pas eu de discussion sur un détachement du Parti Socialiste, du NFP.
02:39Oui, enfin le Parti Socialiste a quand même beaucoup bougé depuis trois jours.
02:43C'est la première fois que le Parti Socialiste, personnellement je m'en félicite.
02:47Je suis comme toi, je ne fais plus de politique, mais je viens de cet univers-là.
02:50Je me félicite qu'enfin le Parti Socialiste ait marqué un écart réel et important avec LFI.
02:58Pourquoi ? Parce que le Parti...
03:00Oui, on verra.
03:02On n'est pas dans une situation où on peut se permettre de balayer toute possibilité, toute petite ouverture.
03:09Il faut au contraire se saisir des ouvertures, les travailler en profondeur pour voir les conditions d'un accord.
03:15Parce que je le répète, personne, ni toi, Georges, ni moi, ni Pascal, ni qui que ce soit, n'est capable de se jurer...
03:22Mais en admettant...
03:23Attends, attends, attends, de jurer que Marine Le Pen ne va pas recommencer ce qu'elle a fait.
03:26Elle l'a dit qu'elle remettrait, qu'il n'y avait aucun problème, elle l'a dit ce soir dans les colonnes du Figaro.
03:30S'il faut revoter une motion, je revoterai une motion.
03:33Et ça sera en fonction de ce qu'elle considère être son intérêt politique au moment où interviendra la censure.
03:38Non mais c'est intenable, on ne va jamais s'en sortir.
03:41Il n'y a qu'une solution, vous la connaissez.
03:43On ne peut pas fonder et construire un gouvernement sur l'espoir, que je considère être une illusion,
03:49d'obtenir une non-censure de Marine Le Pen.
03:51Donc il faut trouver une autre solution.
03:53Il n'y en a pas 36, Georges.
03:54C'est trouver une alliance qui aille du PS...
03:56Mon cher Philippe, est-ce que vous me permettez que je dise un mot ?
03:59Ah oui !
04:00Non mais franchement, je vous ai écouté longuement, et je vous boue de vous répondre.
04:04Parce que vous ne voyez pas la vraie solution que vous évacuez, parce qu'elle est taboue pour vous,
04:09comme pour beaucoup d'observateurs politiques et d'acteurs politiques.
04:13Quand vous avez un dirigeant, un président, un chef d'Etat,
04:17qui a été désavoué à quatre...
04:19Ah, la démission...
04:20Ah, vous voyez déjà...
04:22Comme si on ne devait pas aborder la vraie question.
04:25Je ne crois pas que ce soit la vraie question.
04:27Philippe, laissez-moi finir.
04:29Alors, Georges Fenech...
04:30Je vous le dis, mais avec le plus grand calme et la plus grande conviction qu'est la mienne.
04:36Quand vous avez un chef de l'Etat qui est désavoué à quatre reprises...
04:39En 2022, il n'obtient pas de majorité absolue, elle est simplement relative.
04:44En 2023, il perd les européennes.
04:46En 2024, il dissout, il perd les élections.
04:49Et là, il vient de se faire censurer avec son nouveau Premier ministre.
04:51Qu'est-ce qu'il vous faut de plus pour qu'il acte le désaveu
04:55et la défiance aujourd'hui du peuple et de la représentation nationale ?
04:59À l'égard de sa politique du « en même temps » qui a été un échec total.
05:03Tant que vous n'aurez pas rebattu les cartes avec une nouvelle élection présidentielle,
05:07vous ne risquez pas de remettre le pays à l'endroit.
05:09Mais ça, Emmanuel Macron a exclu la démission.
05:11D'une part, il l'a exclu.
05:13Son mandat ne lui appartient pas.
05:15Un petit peu quand même.
05:17Oui, mais comment ?
05:18Il n'y a pas aucun précédent, Georges.
05:20Je ne crois pas, si. Je peux vous citer des précédents.
05:22Gérald De Gaulle a été désavoué, il n'est pas écrit.
05:25Sous la quatrième république, Alexandre Millerand a été contraint.
05:28Après une grève des gouvernements.
05:30Personne ne voulait aller gouverner.
05:32Je n'appelle pas le président de la République à démissionner.
05:34Je dis simplement que c'est la seule solution qu'il se retire.
05:38Mais moi, je crois que ça ne résoudrait pas la question.
05:41Pourquoi ? Parce qu'une présidentielle anticipée,
05:44avec l'Assemblée que nous avons aujourd'hui,
05:47ne résoudrait pas le problème.
05:48Il y aurait une dissolution dans la foulée.
05:50Non, il ne peut pas y avoir de dissolution.
05:53Pourquoi la vérité infuse pas plus que moi ?
05:55Il y a un article 12, ce n'est pas moi qui ai la vérité.
05:57Non, c'est l'article 67, qui prévoit, qui peut y avouer,
06:00qui dit qu'il ne peut pas y avoir de dissolution dans l'Indé,
06:02mais c'est par le même président.
06:04Lorsque vous avez un nouveau président, il dit sous messie.
06:06Non, non, non, tous les constitutionnalistes contestent.
06:08Je peux vous citer des constitutionnalistes, des Rousseau, des Benjamin, etc.
06:12Je ne peux pas vous aider.
06:14L'article 12 est vraiment explicite.
06:16Vous voudriez que les constituants de 1958 aient prévu de figer le pays,
06:21de ne pas donner au pays le moyen de fonctionner ?
06:23Si ils ont écrit explicitement dans l'article 12
06:25qu'une nouvelle dissolution ne doit pas avoir lieu dans l'année
06:29qui suit les résultats des législatives
06:31suscitées par la précédente dissolution,
06:34c'est qu'ils n'ont pas voulu qu'il y ait deux dissolutions dans l'année qui suivent.
06:37Ça suppose que ce soit le même président.
06:39Mais enfin, on ne va pas rentrer dans un débat byzantin.
06:41Oui, c'est ça.
06:43Quand on commence à torturer la Constitution, où est-ce qu'on s'arrête ?
06:48Restons figés, restons au bord de la route.
06:50Nous avons rendu compte que depuis cinq mois, le pays est à l'arrêt.
06:54Deux mois pour trouver un premier ministre, souvenez-vous,
06:56et trois mois de tractation pour un budget qui n'a pas été voté.
07:00Pendant ce temps-là, vous avez la guerre un peu partout,
07:02vous avez la crise économique, vous avez la dette financière,
07:04vous avez tout le monde qui attend, l'hôpital, l'école, etc.
07:07Et on ne bouge pas.
07:09On est immobiles.
07:10La faute à celui qui nous a entraînés dans cette situation.
07:13La faute à Mme Le Pen, qui a posé quatre lignes rouges,
07:18qui n'a pas été dans une logique de négociation.
07:20Non, mais ce n'est pas elle qui préside depuis plusieurs années.
07:22Oui, mais ce n'est pas Emmanuelle Macron.
07:25Mme Le Pen a eu satisfaction sur trois demandes, sur quatre,
07:30et elle a décidé que parce que la quatrième n'avait pas de satisfaction,
07:34elle censurait.
07:35En réalité, elle est socialiste.
07:37Non, mais d'abord, elle est fiche.
07:39Mais les socialistes n'avaient pratiquement aucun amendement de repris.
07:43Aucun parti.
07:46Oui, aucun parti politique, ni à gauche,
07:49ni même dans le socle commun qui soutenait Michel Barnier,
07:54n'a eu autant de demandes satisfaites que Mme Le Pen.
07:57Mme Le Pen a été celle qui a été le plus récompensée pour son poids politique.
08:02Et c'est elle qui fait basculer la censure.
08:04Donc, on ne peut plus, à mon avis, se reposer sur sa bonne volonté.
08:09Je crois qu'elle a fait la démonstration qu'elle faisait passer son intérêt
08:13avant l'intérêt du pays.
08:14Et donc, il faut trouver une autre solution
08:17qui passera par un nouveau mode de scrutin proportionnel
08:21et qui passera par une alliance du PS au Républicain.
08:24Sinon, on va droit à la crise.
08:26Vous y croyez, ça, une alliance PS-Républicain ?
08:28Absolument pas.
08:29Un gouvernement d'alliance ?
08:30Tu ne veux pas y croire ?
08:31Non, parce que j'ai aussi l'habitude.
08:32Moi, j'y suis allé dans l'hémicycle.
08:34Pardon, Philippe, vous n'y êtes pas allé.
08:36Moi, j'ai fait trois mandats de député.
08:38Et je peux vous dire de mon expérience qu'il est inimaginable,
08:41malheureusement, je redéplore,
08:43d'avoir une plateforme de gouvernement entre deux parties
08:46que tout oppose, même si les valeurs sont communes.
08:49Sur le plan économique, sur le plan régalien,
08:53il y a énormément de choses qui se séparent.
08:55Et toute l'alternance de la Ve République s'est faite entre le PS et l'ELR.
09:00Il faut comprendre que c'est fini.
09:02Non, ça ne reviendra pas.
09:03Ce qui est fini, c'est le macronisme et le en même temps.
09:05La gauche et la droite reviendront.
09:07Ce qui a commencé, c'est ce qu'on appelle la tripolarisation
09:09où tu as trois pôles très constitués,
09:11très enracinés sociologiquement.
09:13Aucun ne va s'écrouler.
09:14Donc, tu n'auras pas de majorité.
09:16Si tu ne passes pas au scrutin proportionnel,
09:18tu n'auras pas, avec le scrutin majoritaire...
09:20Sans doute introduire une dose de proportionnel.
09:22Oui, un peu plus qu'une dose,
09:23si on veut vraiment pouvoir trouver des alliances
09:26qui font tragiquement défaut aujourd'hui.
09:28En ce moment, il s'agit de gagner six mois.
09:30Voilà, il s'agit de gagner six mois
09:32et d'avoir un budget qui soit voté.
09:34Parce que tout le monde allait être obligé d'oublier le budget.
09:36Mais enfin, on a des finances publiques qui dérivent.
09:38La loi spéciale qui va reconduire le budget 2024,
09:41elle conduit une dérive des finances publiques.
09:43Non, mais ça, c'est sûr.
09:44On va continuer d'en parler dans un tout petit instant.
09:46Il y a quand même 59% des Français
09:48qui souhaitent la démission d'Emmanuel Macron.
09:49Sont d'HCSA, le JDD.
09:51Ça m'étonne de toi que tu joues la crise.
09:54Mais c'est quand même trois points de moins que le week-end dernier.
09:57Mais oui, mais c'est une question que les gens se posent.
09:59Attendez, on va en parler.
10:00Ne vous fâchez pas.
10:01Attendez pour vous fâcher
10:02qu'on revienne dans un tout petit instant.
10:03On attend alors.
10:04A tout de suite.
10:05Tiens, je voudrais juste avoir votre commentaire.
10:07Cette cérémonie de réouverture de Notre-Dame, demain.
10:10C'est une petite parenthèse enchantée, pardon,
10:12pour Emmanuel Macron, là.
10:13Oui.
10:14Parce que là, Donald Trump, Zelensky, Prince William.
10:19L'espace d'un instant, la France va rayonner.
10:22La France, si j'ai bien compris,
10:24va pouvoir faire son discours à l'intérieur.
10:25Alors justement, c'était là où je voulais en venir.
10:27Discours d'Emmanuel Macron.
10:29Il a manipulé la météo.
10:32Non, mais c'est incroyable.
10:33Non, je plaisante.
10:34Ça vous chante l'image ou pas du discours d'Emmanuel Macron
10:36à l'intérieur de la cathédrale Notre-Dame ?
10:38Je préfère.
10:39On est dans une république laïque.
10:40Donc, il y a le poids du symbole.
10:42Mais honnêtement, quand même.
10:44Vous avez vu que les calendriers de l'Avent,
10:45à propos de république laïque,
10:46tiens, je reviens au débat de la semaine dernière
10:48où vous ne disiez pas de calendrier de l'Avent à l'école.
10:51Pardon, la ministre de l'Éducation nationale a dit que si.
10:53Moi, je ne suis pas sur cette position-là.
10:55Oh, là, là, Philippe Guivert.
10:57Ah oui, il en faut.
10:58Je suis sur tout en ce moment.
10:59Mais ça ne vous pose pas de problème,
11:01Philippe Guivert, ça ne vous pose pas de problème,
11:02en revanche, qu'Emmanuel Macron parle
11:04dans la cathédrale Notre-Dame ?
11:05Si, si, je vous le dis,
11:06je préférerais que ça soit sur le parvis.
11:07Ah !
11:08Eh bien, ça ne va pas se faire à cause de la pluie.
11:10Voilà, mais c'est de la faute de la pluie.
11:11Ah, c'est de la faute de la pluie !
11:12Mais, mais, Pascal !
11:14Oui, on peut dresser un barneau.
11:15Georges a évidemment raison.
11:17Moi, Georges a presque toujours raison,
11:19sauf sur la présidentielle anticipée.
11:21Non, parlons.
11:22Mais non, mais je trouve, quand même,
11:24on fait beaucoup de critiques sur Emmanuel Macron.
11:26Certaines sont parfaitement justifiées.
11:28Quand même, sur Notre-Dame,
11:30il a donné une impulsion formidable.
11:32Non, non, ça c'est vrai.
11:33Les travaux ont été faits en temps et en heure.
11:34On ne peut pas lui retirer ça.
11:35Personne ne l'a contesté, ça.
11:36Oui, même toi.
11:37Mais, il y a aussi, il ne faut pas oublier,
11:39les quelques artisans, quand même,
11:40qui ont réussi.
11:41Tu as tout à fait raison.
11:42Fouesse exceptionnelle.
11:43Et les donateurs.
11:44Et les donateurs aussi.
11:45Oui, M. Georgelin, peut-être.
11:46Qui n'avait pas été remercié par Emmanuel Macron.
11:49Il lui a rendu hommage.
11:51Il lui a rendu hommage à M. Georgelin.
11:53Et si M. Georgelin, qui est décédé,
11:56et c'est une grande tristesse qu'il ne soit pas là demain,
11:59mais s'il a pu aussi donner toute sa valeur,
12:02M. Georgelin, c'est aussi parce qu'il était installé à l'Elysée.
12:05Les 340 000 donateurs.
12:07Oui, exactement.
12:08Qui n'ont pas été remerciés.
12:09Non, mais incroyable.
12:10Alors que, bon...
12:11Non, non, non, Emmanuel Macron ne les a pas remerciés.
12:13Il n'a rien dit sur les donateurs.
12:14Les donateurs.
12:15Peut-être qu'il le dira demain, peut-être.
12:16Je le souhaite.
12:17Philippe Hubert.
12:18J'espère qu'il va se rattraper.
12:19Parce que moi, je me souviens de l'engouement, effectivement.
12:20Et de la cagnotte.
12:21La cagnotte pour Notre-Dame, elle était énorme.
12:24Souvenez-vous des donateurs, y compris des plus grands patrons.
12:27Des gros donateurs.
12:28Exactement, Bernard Arnault.
12:29Bernard Arnault, Finault, 200 millions par semaine.
12:32Et les Français, ça s'était mobilisé pour Notre-Dame.
12:35On attend effectivement qu'Emmanuel Macron...
12:37Ça va être une parenthèse enchantée, avouez.
12:39Qu'est-ce que vous dites de tout ça ?
12:41Le dîner à l'Elysée, c'est normal, bien sûr.
12:43Demain, Donald Trump...
12:44Vous accueillez des chefs d'État qui font le déplacement pour Notre-Dame.
12:48On ouvre les portes de l'Elysée.
12:50On aurait ouvert Versailles, ça aurait été plus compliqué.
12:52On peut les inviter à dîner, ça ne me semble pas...
12:54Notre-Dame, c'est un symbole universel.
12:56C'est vrai. Notre-Dame est connue dans le monde entier.
12:59C'est l'histoire de la France.
13:01C'est le cœur battant de la France.
13:03Et donc, ça parle à tout le monde entier, en réalité.
13:07C'est pour ça que moi, je suis heureux de voir
13:09tous ces chefs d'État qui viennent en cette occasion très œcuménique.
13:13Il n'y aura pas d'infraction à la laïcité.
13:15C'est une grande messe œcumée.
13:17Parce que c'est aussi un patrimoine.
13:19Bien sûr.
13:20Pas uniquement un patrimoine culturel, c'est aussi un patrimoine culturel.
13:23C'est une partie de l'histoire de France.
13:25J'ai une question, Michel Barnier qui était prévenu sur la liste.
13:27C'est comme Ursula von der Leyen, il ne sera pas là ?
13:29Je crois qu'il sera là.
13:31Vous pensez qu'il sera là ?
13:32Il est toujours Premier ministre, même s'il est démissionnaire
13:34et qu'il ne fait que gérer les affaires courantes.
13:37Je crois qu'il sera présent.
13:38Démissionnaire, certainement.
13:39Georges Fenech, il sera là, votre avis ?
13:41Je n'ai pas d'information, mais je souhaite qu'il soit là.
13:43Et il le mérite, en plus.
13:44Oui, c'est sa dernière ressentie.
13:46Démissionnaire, il peut être présent quand même, en tant que Premier ministre.
13:48Absolument.
13:49Et d'après ce que je lisais, la nomination du Premier ministre se ferait lundi.
13:52Donc ce week-end, Michel Barnier est encore le Premier ministre,
13:55même s'il ne peut prendre aucune initiative politique.
13:58C'est une situation abracadabantesque.
14:01C'est incroyable.
14:02Emmanuel Macron va rayonner quand même.
14:03Parce que j'imagine que ces images de la cathédrale Notre-Dame de Paris,
14:07sa réouverture, ça va rayonner dans le monde entier.
14:11Ça fait un peu du bien à la France quand même.
14:13Je pense qu'il restera de ces deux quinquennats.
14:15Oui, c'est ça, mais vous avez raison.
14:17C'est le chef-d'oeuvre d'Emmanuel Macron demain, Georges Fenech.
14:19C'est son chef-d'oeuvre dans l'histoire.
14:20Mais c'est vrai, il a raison, Georges Fenech, bien sûr.
14:22En regestion des crises, dit Emmanuel Macron.
14:24Non, on ne tiendra pas ça.
14:26Je ne veux pas aller à la pandémie si on n'est pas mal tirés.
14:32Dans 100 ans, dans 200 ans, on tiendra quoi ?
14:35Notre-Dame qui a été brûlée, qui a été reconstruite en 50 ans.
14:39Dans 50 ans, on se souviendra que, à mon avis, ce n'est pas terminé,
14:42que les crises de la globalisation sont venues percuter
14:45d'autres pays comme plein d'autres pays européens
14:47et que les chefs politiques aujourd'hui sont d'abord des gestionnaires de crise.
14:52Oui, comme les autres présidents avant lui.
14:55Notre-Dame a traversé toutes les crises.
14:57Exactement, Notre-Dame a traversé toutes les crises.
15:00Parce qu'elle n'est pas uniquement enracinée,
15:03elle s'élève aussi vers une spiritualité intemporelle
15:08qui nous dépasse tous et nos propres destinées en fait.
15:11Oui, bien sûr.
15:12C'est une très belle cérémonie qu'on va suivre avec beaucoup d'attention
15:15et vous pourrez la vivre aussi sur Europe 1 demain.
15:18D'ailleurs, Europe 1 se mobilise pour cet événement, la réouverture de Notre-Dame.
15:22C'est vrai qu'on a vu les images, moi j'ai vu les images, je ne sais pas si...
15:25C'est impressionnant.
15:27C'est sublime, l'intérieur de la cathédrale c'est sublime.
15:30On a envie d'y courir, de la visiter.
15:32Exactement, vraiment magnifique.
15:34Je ne sais pas si vous avez vu les images, Georges, mais franchement...
15:36Je les ai vues, mais le fait de rentrer c'est tout à fait autre chose.
15:41J'attends, j'attends de pouvoir y entrer après ces cérémonies.
15:44Voilà, exactement, une cérémonie, une messe aussi qui sera célébrée.
15:48Pendant ce temps-là, Emmanuel Macron est en train de consulter l'air à l'Elysée.
15:52Deux salles, deux ambiances.
15:54Oui, mais c'est bien de se dire aussi pardon.
15:57Mais pour nous Français, c'est dur en ce moment.
16:00On va rayonner l'espace d'un instant avec cette cathédrale Notre-Dame
16:04que le monde entier connaît demain.
16:06Pardon, mais savourons aussi ce qu'il y a de bien dans notre pays.
16:10Vous ne trouvez pas, parce qu'il y a beaucoup de choses qui dysfonctionnent.
16:13Mais là, savourons ce moment et partageons-le.
16:16Si ça pouvait être un moment de communion entre nous tous demain, autour de Notre-Dame.
16:22Mais je ne parle pas forcément de la religion.
16:24Là, je parle du bâtiment Notre-Dame.
16:26Oui, le soeur du patrimoine.
16:28Un instant, ça fait du bien.
16:30Une petite pointe de regret, c'est l'absence du pape François.
16:33C'est sûr qu'il préfère aller en Corse.
16:35Je suis heureux pour nos amis corses, parce qu'ils le méritent aussi.
16:37C'est certainement une terre chrétienne très fervente, la Corse.
16:42Mais ça va manquer, je pense.
16:46Il y aura un message qui sera diffusé.
16:48Oui, qui sera lu.
16:49Mais on peut regretter qu'il ne soit pas présent dans cet événement
16:53qui est un événement unique.
16:55La renaissance de Notre-Dame.
16:58Mais vous expliquez ça, franchement.
17:00Il y a une relation avec la France qui est très particulière, le pape François.
17:03Mais c'est qui ? C'est le pape François, on est bien d'accord.
17:05Lorsqu'il était venu à Marseille, il avait dit
17:07je ne viens pas en France, je viens à Marseille.
17:09Ce qui était déjà un peu particulier.
17:11Et il a dit la même chose avec la Corse.
17:13Il a dit la même chose avec la Corse.
17:15Il y a un problème avec Emmanuel Macron, le pape François ?
17:17Avec la politique aussi sociétale, comme l'ont dit,
17:19l'histoire des fins de vie,
17:21tout ce qu'on s'apprête à voter.
17:23Non, ça déplaît beaucoup au pape.
17:25La politique migratoire, il trouve qu'on n'en fait pas assez.
17:27Le mariage homosexuel aussi.
17:30C'est partout en Europe.
17:32Le pape, s'il ne va pas dans des pays
17:34où des lois sont adoptées
17:36avec lesquelles il n'est pas d'accord,
17:38il ne doit pas voyager beaucoup.
17:40En tout cas, pas beaucoup en Europe
17:42et pas en France.
17:44La cérémonie des Géos, il n'a pas trop apprécié
17:46le tableau de la Seine.
17:48Non, mais il l'avait dit.
17:50Il en avait parlé, effectivement.
17:52On le pardonne parce qu'il aime bien la littérature.
17:54Il a fait une encyclique là-dessus.
17:56C'est ce que je retiendrai de son pontificat.
17:58De son pontificat.
18:00Le fait qu'il ne soit pas là demain,
18:02c'est quand même triste.
18:04C'est un peu triste.
18:06Tant mieux pour les amis corses.
18:08Mais franchement, ça manquera.
18:10C'est d'ailleurs incompréhensible.
18:12Avec tout l'engouement
18:14aussi de la communauté catholique.
18:16C'est la cathédrale la plus importante au monde.
18:18Mais oui, c'est quand même incroyable ça.
18:20Georges Fenech et le pape François pour des raisons...
18:22En même temps, c'est une cathédrale très française
18:24parce que c'est quand même un symbole
18:26du christianisme en France,
18:28du catholicisme et du pouvoir.
18:30Parce qu'il y a toujours eu des moments
18:32de rencontre entre le pouvoir
18:34et la libération.
18:36Entre le temporal et le spirituel.
18:38C'est là que ça s'est beaucoup retrouvé.
18:40Et pas simplement sous la monarchie.
18:42De Gaulle à la libération.
18:44Viens devant la cathédrale Notre-Dame.
18:46Demain, pas de séparation
18:48entre l'Église et l'État avec le discours d'Emmanuel Macron
18:50dans la cathédrale Notre-Dame.
18:52Nous aurons l'occasion.
18:54Franchement, c'était bien calculé.
18:56Très très fort.
18:58Evidemment, on suivra ça demain.
19:00Merci beaucoup, il est 20h55
19:02tout de suite les enfants d'Europe.

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