Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
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00:00:00Quasiment 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros à la une.
00:00:05Ce matin, l'accord scellé par la présidente de la Commission européenne depuis Montevideo avec les pays du Mercosur est un tournant historique, une humiliation pour la France.
00:00:15Si le traité est déjà hautement contesté, c'est la méthode qui est encore plus contestable.
00:00:20L'agriculture française ne voulait pas de ce pacte, mais force est de constater qu'en matière de politique agricole, comme sur les questions migratoires, ce n'est pas Paris qui dicte le tempo.
00:00:29C'est Bruxelles qui dirige.
00:00:31Voir les européistes hurler au scandale, pleurer des larmes de crocodiles, pointer la responsabilité sur la motion de censure est à la limite de l'indécence.
00:00:40Le 27 novembre dernier, ces mêmes députés européens votaient pour la Commission von der Leyen.
00:00:46Les agriculteurs, eux, se sentent trahis.
00:00:49On leur a promis la préférence agriculturelle française, la souveraineté alimentaire, des réunions sur des bottes de foin devant des caméras.
00:00:58La présidente de la Commission a mis fin à ce petit théâtre.
00:01:02À travers cet accord, une question se pose.
00:01:05Qui veut de cette Europe fédérale ?
00:01:07Qui dirige la France ?
00:01:08Emmanuel Macron ou Madame von der Leyen ?
00:01:11Et on va en parler dans un instant.
00:01:12Mais avant cela, c'est le point sur l'information avec Marine Sabourin.
00:01:15Marine, bonjour.
00:01:17Bonjour à tous.
00:01:1811 départements sont placés en vigilance orange pour vent.
00:01:21Aujourd'hui, des vents violents sont à prévoir sur une partie du littoral nord-ouest ainsi que dans le sud-est.
00:01:26Des points de vent allant jusqu'à 130 km heure sont attendus de la Bretagne à la Manche.
00:01:31Emmanuel Macron poursuit ses consultations dès lundi.
00:01:34Il pourrait s'entretenir avec les écologistes communistes et insoumis.
00:01:37Les invitations ont été envoyées, mais la France insoumise a déjà prévenu, elle ne se rendra pas à l'Elysée.
00:01:43Et puis aux Pays-Bas, un immeuble à la haie s'est partiellement effondré après un incendie et au moins une explosion.
00:01:48Les pompiers recherchent activement des personnes sous les décomptes.
00:01:52Voilà pour l'essentiel de l'actualité, Elliot.
00:01:54Merci beaucoup, Marine Sabourin, pour le point sur l'information.
00:01:58On est avec Alexandre Devecchio.
00:02:00Bonjour.
00:02:00Cher Alexandre, bonjour.
00:02:02En fin d'émission, on aura la chronique cinéma.
00:02:04Bah, j'espère, on va voir.
00:02:06Je le dis aux téléspectateurs, votre chronique, c'est de...
00:02:09Il parle un peu moins avant.
00:02:12Vous liez l'actualité française avec, soit un film, mais cette fois-ci, ce sera une série.
00:02:17Je n'en dis pas plus concernant l'actualité politique qui marque, évidemment, cette semaine.
00:02:22Philippe Guibier, bonjour.
00:02:23Bonjour, Elliot.
00:02:24Ça me fait plaisir de vous voir le samedi matin.
00:02:25Moi aussi, je fais toujours un plaisir le samedi matin.
00:02:28Vous êtes rassuré quand vous avez Martin Garagnon à vos côtés.
00:02:31Cher Martin, bonjour.
00:02:32Bonjour.
00:02:32Je reviens d'avoir une chronique sur le bonheur et dans le prêt, vu l'actualité agricole.
00:02:36Oui, oui.
00:02:37Le malheur et dans le prêt.
00:02:38Alors, sur la politique agricole, j'aurais eu tendance à vous dire, votre chronique, c'est tout est votre faute.
00:02:43C'est de votre faute, tout ce qui se passe aujourd'hui.
00:02:45Je ne connais pas coutume.
00:02:45Porte-parole d'Ensemble pour la République.
00:02:48Faites très attention parce que nous sommes avec Patrick Legra, porte-parole de la Coordination rurale.
00:02:53Merci d'être avec nous.
00:02:54Et Céline Pinard, j'étais inquiète, Céline.
00:02:56Je ne savais pas si vous alliez y arriver.
00:02:58Et je me suis dit, c'est bon.
00:02:59J'y arrive toujours.
00:03:00Ah bon, bah tant mieux, Céline, parce qu'on va...
00:03:02En plus, c'est très important, on va parler de souveraineté.
00:03:04Parce qu'aujourd'hui, la France est humiliée.
00:03:06Je parle du pacte qui a été scellé, le pacte de la honte, le pacte avec le Mercosur, avec Mme van der Leyen.
00:03:13Puisqu'aujourd'hui, ce n'est pas la France qui décide de sa politique agricole, c'est Bruxelles.
00:03:18Et quand la France dit non, Mme van der Leyen dit, je m'en fiche.
00:03:22C'est moi qui décide.
00:03:23C'est la Commission qui décide.
00:03:25C'est très intéressant de voir les larmes de crocodiles du côté, notamment des députés européens macronistes.
00:03:31Alors qu'il y a deux semaines, ils ont voté pour la Commission européenne et pour Mme van der Leyen.
00:03:37Donc aujourd'hui, est-ce que la France a un boulet qui s'appelle la Commission européenne sur la politique agricole ?
00:03:43Ce sera notre grande question dans cette première partie d'émission.
00:03:47Je voudrais qu'on voit le sujet de Chloé Tarka qui nous explique ce qui s'est passé hier depuis Montevideo avec Mme van der Leyen,
00:03:53qui a donc tapé dans la main des pays du Mercosur pour signer un accord commercial de libre-échange.
00:04:01Et qui impactera bien évidemment nos agriculteurs français.
00:04:06Cet accord est une victoire pour l'Europe.
00:04:11Ce sont les mots de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
00:04:16En déplacement à Montevideo en Uruguay, elle a annoncé la conclusion des négociations autour de l'accord de libre-échange avec les pays du Mercosur.
00:04:2430 000 petites entreprises européennes exportent déjà vers le Mercosur.
00:04:28Beaucoup d'autres suivront.
00:04:29L'accord UE-Mercosur reflète nos valeurs et notre engagement en faveur de l'action climatique.
00:04:34Pourtant en France, le son de cloche est différent.
00:04:36Le président Emmanuel Macron avait réitéré sa fervente opposition.
00:04:40L'accord commercial est inacceptable en l'état.
00:04:43Nous continuerons de défendre sans relâche notre souveraineté agricole.
00:04:46Pour les syndicats agricoles, l'accord est perçu comme une véritable trahison.
00:04:50C'est juste beaucoup de provocation et du mépris pour la France qui bosse, la France qui travaille.
00:04:56Aujourd'hui, ça ne fait qu'amplifier notre détermination à obtenir tous ces engagements et à concrétiser.
00:05:03Il faudra que le monde politique s'engage derrière ces agriculteurs, ces hommes et ces femmes.
00:05:08Il n'est pas question de baisser les bras.
00:05:10Très vite, l'exécutif français a réagi en affirmant que l'accord n'engageait que la présidente de la Commission européenne.
00:05:16Un climat tendu.
00:05:17Ursula von der Leyen, qui devait se rendre ce samedi à la réouverture de Notre-Dame de Paris, a finalement annulé sa venue.
00:05:25Je rappelle qu'il s'agit d'un projet d'accord commercial de libre-échange entre l'Union européenne et les pays du Mercosur,
00:05:30et un bloc commercial qui regroupe le Brésil, l'Argentine, le Paraguay, l'Uruguay et la Bolivie.
00:05:34Je me tourne tout de suite vers vous, Patrick Legra.
00:05:36Vous êtes porte-parole de la coordination rurale.
00:05:39Je pense aux téléspectateurs qui nous regardent.
00:05:41Concrètement, qu'est-ce que ça change, cet accord avec le Mercosur ?
00:05:46Qu'est-ce que vous pouvez dire à nos téléspectateurs, à nous-mêmes d'ailleurs, qui ne sommes pas des spécialistes de la question et qui ne pourraient...
00:05:54Concrètement, on a besoin de savoir comment ça se passe.
00:05:55Alors, pour le consommateur, puisqu'on a plaisanté sur l'aspect film, 30 secondes pour dire qu'il faut...
00:06:04Et j'espère qu'on verra très rapidement le film Lame ou la cuisse, c'est-à-dire 50 ans en retard.
00:06:08C'est exactement ça.
00:06:09C'est-à-dire qu'on va se battre, on se bat avec nos moyens pour faire une agriculture de qualité et on va nous foutre de la marchandise de pays.
00:06:18Le Brésil, c'est 97% d'exportation.
00:06:21C'est-à-dire qu'on nous envoie, je suis obligé de dire le mot, de la merde pas chère pour compenser, en fait.
00:06:27Mais tout ça, c'est une continuité, pour compenser ce qu'a décidé l'Europe.
00:06:30Farm to fork, diminuer de 20 à 30% les gaz à effet de serre en diminuant la viande de 20 à 30%.
00:06:40Et bien là, ça y est, on a compensé.
00:06:41C'est-à-dire que l'Europe, c'est des malins.
00:06:43Ils anticipent la perte et là, ils vont l'accélérer.
00:06:46C'est-à-dire que notre viande qui est de qualité, où nos éleveurs souffrent le martyre en plus avec tout ce qui est épidémie depuis six mois.
00:06:57Et bien là, on va précipiter le système.
00:06:58C'est-à-dire qu'au lieu de mettre 4 à 5 ans pour perdre 20 à 30% de l'élevage, on va en mettre deux ans, maximum trois.
00:07:07Pour que ça soit très concret, ça veut dire que vos contraintes au quotidien,
00:07:12les agriculteurs français ne seront pas les mêmes que les agriculteurs en Amérique du Sud ?
00:07:17Alors déjà, tout ce qui est sur les autres continents, on peut utiliser des OGM, on peut utiliser des hormones.
00:07:26Ça, ça continue.
00:07:27C'est normal, c'est leur politique.
00:07:29Et les produits rentrent sans aucun problème, même s'ils ne sont pas aux normes françaises ou européennes.
00:07:36C'est ce qu'on dit et répète depuis des années.
00:07:38On ne va pas refaire l'hiver dernier ou le printemps.
00:07:42Mais les gens en face de nous s'en foutent.
00:07:44C'est-à-dire qu'on leur dit qu'on veut bien pouvoir importer des choses qui nous manquent ou qu'on ne produisent pas.
00:07:50Ou à la rigueur, la même qualité parce qu'il faut vendre des armes, il faut vendre des avions français, il faut vendre des Mercedes allemandes.
00:07:59Mais là, ce n'est même pas le cas.
00:08:00Donc, non seulement on importe moins cher, mais en plus, on importe moins bon.
00:08:06Et même, je peux vous dire, on importe dangereux.
00:08:09Mais on s'en fout.
00:08:10On est bien au-dessus de ça.
00:08:11Aujourd'hui, ce qui est important, c'est d'avoir une belle idéologie en France et en Europe.
00:08:16C'est-à-dire faire crever le système et mondialiser les échanges.
00:08:19Ce n'est pas d'hier, ce n'est pas d'hier.
00:08:22La question qu'on peut se poser, parce que ce n'est pas tant le fond du traité.
00:08:26Ça, c'est votre spécialité.
00:08:28C'est la méthode.
00:08:29La France dit non à ce pacte.
00:08:31Pour l'instant, en l'état, la France dit non.
00:08:34C'est peut-être un peu trop tard, d'ailleurs, parce qu'en 2019, Emmanuel Macron disait que c'était un bon accord.
00:08:39L'accord du Mercosur.
00:08:41J'ai retrouvé les archives.
00:08:42Mais en l'état, aujourd'hui, la France dit non.
00:08:44Parce qu'ils ont peut-être enfin entendu les agriculteurs qui souffrent.
00:08:48La France promettait une préférence agriculturelle.
00:08:51Mais si l'Europe décide autrement, Emmanuel Macron doit se plier aux décisions et à la volonté de Mme von der Leyen.
00:08:59Philippe Guyvert ?
00:09:00Oui, mais Eliott, pour que la décision de Mme von der Leyen soit enterrinée,
00:09:05il faut qu'il y ait un vote des États membres en conseil des exécutifs européens.
00:09:11Et donc, si la France réussit à réunir quatre pays qui représentent 35% de la population européenne,
00:09:18il y aura une minorité de blocage.
00:09:20La Pologne est sur notre position.
00:09:22Ils y sont assez hostiles.
00:09:24L'Italie est aussi assez hostile.
00:09:27Donc, il faut mener cette bataille.
00:09:28Donc, vous êtes en train de me dire qu'on a le besoin, nous Français, nous France,
00:09:34face à Mme von der Leyen, d'aller faire la quête au veto, en quelque sorte, vers d'autres pays ?
00:09:42Ce n'est pas une quête européenne, on est quand même dans l'Union Européenne.
00:09:44Mais quelle est la souveraineté de la France, Philippe, là-dedans ?
00:09:47Elle est limitée.
00:09:49Vous pensez que le général de Gaulle aurait accepté ça ?
00:09:52Oui, mais le général de Gaulle ne vivait pas dans une Europe telle qu'elle s'explique depuis tout le temps.
00:09:56On arrête de penser à de Gaulle.
00:09:58Il y a un défi incohérent, à ce moment-là, il faut sortir de l'Union Européenne.
00:10:01Ce n'est pas ce qu'on dit.
00:10:02Personne ne dit sortir de l'Union Européenne.
00:10:04Simplement, est-ce que vous voulez une Europe des nations ou une Europe fédérale ?
00:10:06C'est aussi simple que ça.
00:10:07Si vous êtes dans l'Union Européenne, vous avez des règles.
00:10:09Donc, la bataille, juste d'un mot, la bataille n'est pas perdue.
00:10:13La bataille n'est pas perdue.
00:10:14Et donc, on doit la mener.
00:10:17Mme von der Leyen s'est comportée de façon lamentable
00:10:20en s'enfonçant dans la brèche de la crise politique en France.
00:10:24Et c'est pour ça, d'ailleurs, qu'elle ne vient pas aujourd'hui.
00:10:28Mais donc, elle se comporte de façon lamentable.
00:10:31Elle sert les intérêts allemands.
00:10:33Elle sert les intérêts allemands, puisque vous êtes d'accord
00:10:35que ce qui pousse à la signature de ce traité, c'est avant tout l'Allemagne.
00:10:40Et donc, voilà, c'est une bagarre amicale.
00:10:42Vous voulez réagir, M. Le Graal ?
00:10:43Et ensuite, on donne la parole à tout le monde, bien évidemment.
00:10:46Et pas forcément dans l'air du temps, je dirais, de certaines personnes.
00:10:50Je vais vous lire quelque chose, comme ça, je ne ferai pas d'erreur.
00:10:53Et après, vous pourrez commenter.
00:10:55« Ensemble, cultivons l'avenir de l'Europe. »
00:11:00Voilà, c'est beau, quand même.
00:11:01C'est beau. On va finir.
00:11:03« Le COPA et le COGECA sont la voie unie des agriculteurs
00:11:07et de leur coopérative dans l'Union européenne.
00:11:09Ensemble, nous produisons pour l'agriculture européenne
00:11:14durable, innovante, compétitive, qui puisse garantir la sécurité alimentaire
00:11:20aux 600 millions de citoyens européens. »
00:11:23Vous voyez, je ne ferai que le lire.
00:11:24Et c'est qui ? Ça vient d'où ?
00:11:26COPA-COGECA, l'Europe.
00:11:27Mais c'est qui, COPA-COGECA ?
00:11:29Ah voilà, mais c'est ça qu'on ne veut pas gratter.
00:11:30COPA-COGECA, c'est l'Organisation européenne de l'agriculture,
00:11:35avec les 27 pays.
00:11:37C'est beau, quand même.
00:11:38Donc, vous comprenez, on va attaquer les politiques.
00:11:40Deux secondes. On va attaquer les politiques.
00:11:42On nous dit en France, les politiques, les députés.
00:11:46Mais pourquoi attaquer des choses, les politiques qui sont politiques ?
00:11:50J'ai peut-être des principes, le politique, il fait de la politique.
00:11:52Il parle de l'agriculture, il parle d'autres choses.
00:11:54Faire comme font certaines personnes aujourd'hui,
00:11:56vous savez, et là, je ne veux pas rentrer, mais...
00:11:58Deux secondes.
00:11:59D'aller dire, faut emmerder vos députés ou mûrer les députés.
00:12:02Mais quel âge on a ?
00:12:03Vous avez lu ce que j'ai dit ?
00:12:05Il y a des institutions.
00:12:06Je suis d'accord avec vous.
00:12:06Ces institutions, vous savez depuis quand elles existent ?
00:12:081962.
00:12:10On nous dit le Mercure, ça fait 25 ans.
00:12:12Vous savez qui est-ce qui était président du COPA-COGECA
00:12:15il y a encore trois mois ?
00:12:16Quatre ans avant, c'était qui ?
00:12:19C'était la présidente du syndicat français,
00:12:21la FNSEA, Christiane Lambert.
00:12:23Donc aujourd'hui, les Vierges et Faroucher,
00:12:24on ne voit que ça depuis des mois.
00:12:26Arrêtons.
00:12:27On a des organisations.
00:12:28Il y avait 27 pays.
00:12:29On pouvait trouver un accord.
00:12:31Il n'y a pas besoin de mettre ça aujourd'hui, évidemment.
00:12:33Alors c'est la politique, c'est une démission.
00:12:35C'est faux.
00:12:35Il y a des institutions.
00:12:36Et évidemment, on passe un coup de fil.
00:12:39On dit, vas-y, sors-le là, c'est le bordel.
00:12:40Parce que c'est ça.
00:12:41Alexandre Devecchio, je veux qu'on revienne,
00:12:43non pas sur les tensions syndicales entre syndicats agricoles.
00:12:48Moi, ce qui m'intéresse, c'est la voie de la France.
00:12:50Est-ce qu'aujourd'hui, Emmanuel Macron est capable de dire
00:12:53à Madame von der Leyen,
00:12:55Madame von der Leyen, vous n'avez pas compris.
00:12:57Nous, la France, nous ne voulons pas de ce pacte.
00:12:59Et si nous, la France, nous n'en voulons pas,
00:13:02vous ne le signez pas.
00:13:04C'est aussi simple que ça.
00:13:05Visiblement, non, il n'en est pas capable.
00:13:07Mais la question, est-ce qu'il en a vraiment envie ?
00:13:10Là, je ne suis pas dans sa tête.
00:13:11Effectivement, il l'a dit publiquement,
00:13:12mais il disait autre chose il y a quelques années.
00:13:17Maintenant, c'est vrai que c'est révélateur ce qui s'est passé
00:13:19de l'évolution de l'Union européenne,
00:13:21qui n'est même pas une union fédérale, si vous voulez.
00:13:23Qui n'est ni une union de nations, ni une union fédérale.
00:13:26C'est une entité administrative au bureaucratique,
00:13:29dirigée par des hauts fonctionnaires,
00:13:30parce que Madame von der Leyen n'est que ça.
00:13:32Elle n'a aucune légitimité démocratique.
00:13:35Et des hauts fonctionnaires sous influence germanique.
00:13:37Parce que ça a été dit.
00:13:39En réalité, les grands vainqueurs de cet accord,
00:13:43ce sont les industriels allemands.
00:13:45Et en réalité, on voit bien que la France,
00:13:47depuis trop longtemps, est soumise à l'Allemagne
00:13:50et ne défend pas ses intérêts.
00:13:52Alors, pour en revenir à la politique quand même,
00:13:54on nous bassine depuis hier avec la responsabilité
00:13:58maintenant du Rassemblement national là-dedans,
00:14:00parce qu'il aurait fait la chance à cause de la motion de censure.
00:14:04Comme ça a été dit, c'est à se demander
00:14:06si on n'a pas passé un coup de fil à Madame von der Leyen
00:14:08pour lui dire d'aller maintenant.
00:14:10Mais ça a été dit aussi, le Mercosur est négocié
00:14:13depuis un quart de siècle.
00:14:15D'ailleurs, ça a commencé en 1999.
00:14:1799, c'est la date où M. Barnier devient
00:14:19pour la première fois commissaire européen.
00:14:21Il le sera plusieurs fois durant un quart de siècle.
00:14:23Il sera également ministre de l'Agriculture.
00:14:25Donc, s'il avait voulu s'opposer au traité du Mercosur,
00:14:28il aurait eu le temps de le faire.
00:14:30Donc, ce qu'on paie là, c'est effectivement
00:14:32l'eurobéisme béâme classe dirigeante
00:14:34qui, au nom d'une solidarité européenne
00:14:37avec une grande naïveté, n'a pas défendu les intérêts
00:14:39de la France pendant un quart de siècle
00:14:40et qui se réveille deux jours avant
00:14:42et qui effectivement maintenant déplore les choses.
00:14:44Mais moi, je pense que la bataille,
00:14:46il faut la mener jusqu'au bout,
00:14:47mais elle est perdue parce qu'elle aurait dû
00:14:50être menée bien en amont.
00:14:51Mais ce qu'on vit avec la politique agricole,
00:14:53on l'a vécu également sur la politique migratoire.
00:14:56La France ne peut pas diriger directement ces politiques-là.
00:15:01Elle doit avoir l'aval de Mme von der Leyen.
00:15:03Non seulement elle l'a accepté,
00:15:05mais elle est même allée plus loin.
00:15:06C'est-à-dire que nous sommes les champions
00:15:08de la retranscription.
00:15:10Alors qu'on aurait les moyens éventuellement
00:15:13de refuser de retranscrire un certain nombre de choses,
00:15:15l'Allemagne le fait très bien, ça ne pose aucun problème.
00:15:18Nous, on n'ose jamais le faire.
00:15:19Et en plus, y compris quand on retranscrit
00:15:22des normes européennes, on en rajoute
00:15:24pour être encore plus vertueux que les plus vertueux.
00:15:27Donc tout ça, ça ne nous mène pas très, très loin.
00:15:29Moi, je me souviens de l'époque où on disait
00:15:30mais écoutez, l'Europe, ça ne peut pas être la France en grand.
00:15:33Résultat, maintenant, c'est l'Allemagne en grand.
00:15:35Et effectivement, on est un peu de la revue.
00:15:38Mais la réalité aussi, c'est qu'on n'est pas capable
00:15:40d'organiser un rapport de force.
00:15:43Et la deuxième réalité, parce qu'on parle de l'Italie,
00:15:45mais l'Italie, en fait, elle y trouve son compte dans l'accord
00:15:48parce que l'Italie, contrairement à la France,
00:15:50elle n'a pas détruit complètement son tissu industriel.
00:15:53Donc la partie industrielle de l'accord peut satisfaire l'Italie.
00:15:56C'est pour ça qu'elle est aujourd'hui extrêmement hésitante.
00:15:59Mais le deuxième problème que l'on a,
00:16:01c'est que quand vous partez à la guerre,
00:16:03vous préférez être derrière Napoléon que derrière quelqu'un
00:16:06dont vous vous dites, il est capable d'y aller
00:16:09et en même temps de ne pas y aller et de dire,
00:16:11je suis persuadé qu'il faut se battre.
00:16:13Et en même temps, je suis avant tout un Européen.
00:16:16Bref, vous n'allez pas derrière un leader
00:16:18dont vous ne savez pas s'il va avancer, reculer,
00:16:20jusqu'à quel point il va avancer,
00:16:21à quel moment il va se mettre à reculer.
00:16:23La question aujourd'hui de la fiabilité de la France
00:16:26en tant que partenaire à l'international
00:16:29est clairement posée également.
00:16:30La malhonnêteté ou la paresse intellectuelle serait de dire
00:16:33que c'est la motion de censure qui vient,
00:16:36qui est l'élément déclencheur de cet accord.
00:16:38Je vous vois hocher de la tête Maratin Garagnon,
00:16:40c'est factuel ce qu'on dit.
00:16:41Ça fait 25 ans que c'est négocié.
00:16:43Et si vous me dites que Mme von der Leyen
00:16:46a attendu la motion de censure pour aller taper dans la main
00:16:49des pays du Mercosur, je ne suis pas sûr
00:16:52que ça soit très crédible, d'autant que,
00:16:55et c'est Jean-Philippe Tanguy qui le rappelait,
00:16:58il y a deux semaines, le 27 novembre dernier,
00:17:01il y a eu un vote, l'élection de la Commission européenne.
00:17:05Et vous avez à l'image les partis qui ont voté
00:17:10pour la Commission von der Leyen
00:17:12et les partis qui ont voté contre.
00:17:14Ensuite, le reste, c'est de la littérature.
00:17:15Vous pouvez me dire tout ce que vous voulez.
00:17:16La seule question que je me pose, c'est est-ce que la France,
00:17:19si ce Mercosur, ce traité est signé, ratifié,
00:17:24est-ce que la France peut dire, eh bien, nous, la France, on dit non ?
00:17:27Alors, c'est la seule question que vous vous posez,
00:17:28mais ce n'est pas la seule réponse que je vais vous donner.
00:17:30Déjà, en préambule, pour être très clair sur ce week-end,
00:17:33moi, je préfère Notre-Dame de Paris à Notre-Dame de Bruxelles.
00:17:36On va être très clair là-dessus.
00:17:37Le président l'a rappelé encore à Madame von der Leyen.
00:17:41Cet accord du Mercosur, il est mauvais.
00:17:43Il est mauvais, on le dit, on le répète depuis 2019.
00:17:45Il est mauvais.
00:17:47Il est mauvais pour trois raisons.
00:17:48Principalement, de manière très, très simple, il est mauvais pour le climat.
00:17:51Je rappelle que depuis que les négociations pour le Mercosur ont démarré en 99,
00:17:54ça fait 25 ans, c'est la superficie de l'Espagne et du Portugal
00:17:57qui ont été déforestées au Brésil pour installer de l'agro-industrie.
00:18:01Donc, on ne peut pas vouloir être dans les accords de Paris
00:18:04et en même temps importer de la déforestation.
00:18:06Il est mauvais pour la santé des consommateurs.
00:18:08Parce que, comme vous l'avez dit, Monsieur Legras,
00:18:10on va autoriser des produits qui sont traités avec des pesticides,
00:18:13des accélérateurs de croissance qui sont interdits en France
00:18:16parce qu'on considère qu'ils sont mauvais pour le consommateur.
00:18:19Donc, il va falloir quand même qu'on m'explique comment est-ce qu'on protège
00:18:21la santé des consommateurs et des Français et aussi des Européens
00:18:24en acceptant des produits élevés avec des pesticides qu'on interdit chez nous.
00:18:28Et enfin, il est mauvais pour notre agriculteur.
00:18:30Donc, nous, la France, on est quand même la ferme de l'Europe historiquement.
00:18:33Donc, il est de notre devoir, de notre responsabilité,
00:18:36de notre patrimoine, de défendre aussi ce versant-là.
00:18:38Donc, c'est très bien si les Allemands,
00:18:40ça leur permet de vendre des Mercedes aux Brésiliens.
00:18:42Mais nous, on a un sujet qui est beaucoup...
00:18:44Est-ce que demain, la France peut dire
00:18:48Madame van der Leyen, vous êtes bien gentille,
00:18:51mais votre pacte, ce n'est pas le nôtre.
00:18:53Et donc, est-ce que la France peut ne pas respecter ce traité ?
00:18:59Monsieur Libère l'a rappelé à l'heure actuelle.
00:19:00Est-ce que la France peut ne pas respecter ce traité ?
00:19:02Ce que Madame van der Leyen nous fait, c'est un très mauvais tour.
00:19:05Parce qu'il n'était pas prévu qu'elle aille à Montevideo
00:19:09pour signer cet accord.
00:19:10Et cet accord n'est en rien définitif.
00:19:12Donc, pour répondre à votre question très concrètement,
00:19:14oui, cet accord, il est toujours en suspens
00:19:17puisqu'il doit être ratifié par les États.
00:19:19J'entends, mais s'il est ratifié, s'il est ratifié,
00:19:21j'ai compris, si demain il est ratifié,
00:19:23est-ce que la France, mais vous ne répondez pas à cette question,
00:19:26si demain il est ratifié,
00:19:27alors qu'il met en péril l'agriculture française,
00:19:30alors que depuis un an,
00:19:31on parle de préférence agriculturelle du côté de la Macronie,
00:19:35est-ce que demain, on pourrait dire à Madame van der Leyen
00:19:38vous avez ratifié ce traité ?
00:19:40La France, ça ne nous convient pas.
00:19:41Donc, nous Français, on ne respectera pas ce traité.
00:19:45On peut rentrer dans un rapport de France Extrême.
00:19:47Et simplement, vous venez de citer le tweet de Jean-Philippe Tanguy
00:19:50en disant, le RN a tout compris,
00:19:52eux, ils ont voté contre Van der Leyen,
00:19:54alors que nous, pour Vivian, on a voté contre Van der Leyen.
00:19:56Ce n'est pas ce que j'ai dit.
00:19:57J'ai simplement rappelé ce qui s'était passé le 27 novembre dernier.
00:20:00Oui, mais si vous voulez que je vous pointe du doigt
00:20:02les incohérences des votes des Eurodécretés du RN,
00:20:05en plus qu'ils disent en France, à l'Assemblée,
00:20:07qu'ils votent en Europe,
00:20:08vous aurez bien raison de le faire.
00:20:09Mais, Martin Garagnon, je peux même vous la laisser l'heure.
00:20:12Il n'y a aucun problème.
00:20:13C'est parce que je vous dis,
00:20:15et c'est parce que j'ai dit il y a un instant,
00:20:17j'ai simplement rappelé que le 27 novembre dernier,
00:20:19il y avait le vote de la Commission européenne
00:20:21et vous aviez des partis qui ont voté pour Madame van der Leyen
00:20:24et d'autres partis qui ont voté contre.
00:20:26Et vous avez dit une dernière chose,
00:20:27vous avez dit, on dit qu'il est mauvais depuis 2019.
00:20:31J'ai retrouvé une déclaration d'Emmanuel Macron,
00:20:34du moins une information,
00:20:35juin 2019, accord Union européenne Mercosur,
00:20:38Macron défend un bon accord.
00:20:40Oui, et entre temps, il a quand même bien bien évolué.
00:20:42Ah bah oui, c'est sûr, il a bien bien évolué.
00:20:45Mais la question, on peut considérer qu'il ne faut pas d'accord du tout
00:20:49ou on peut considérer qu'il faudrait un autre accord avec d'autres conditions.
00:20:53C'est ce que je dis.
00:20:54La déclaration d'Emmanuel Macron n'est pas forcément traductoire.
00:20:57C'est pour ça que je n'essaie pas d'aller sur le fond du traité
00:21:01et je laisse les agriculteurs expliquer concrètement
00:21:04ce que ça change pour eux.
00:21:06J'essaie de me poser la question que tout le monde se pose aujourd'hui,
00:21:10c'est de se dire, mais qui décide en France ?
00:21:12C'est qui le capitaine du navire ?
00:21:14Pardonnez-moi, est-ce que c'est à Madame von der Leyen
00:21:17qui n'a été élue par aucun Français directement ?
00:21:20Bah, vous avez raison, elle a été pour remercier les partis
00:21:24qui ont voté pour elle à la commission.
00:21:25Vous avez raison, ça aurait été une autre personne.
00:21:28Les compétences de commerce international
00:21:31sont données à l'Union Européenne.
00:21:33Donc la présidente ou le président de la commission,
00:21:35il a une délégation de signature.
00:21:37Un dernier mot avec vous, M. Legras.
00:21:38Le fonctionnement aujourd'hui de l'État européen
00:21:41fait que vous allez pousser l'ensemble,
00:21:44non seulement des agriculteurs, mais des Français, à être Frexit.
00:21:48Là, vous les poussez là-dedans.
00:21:50C'est pour ça qu'on est contre cet accord, vous avez raison.
00:21:52Aujourd'hui, il faut arrêter le double langage, c'est pénible.
00:21:55Nous, aujourd'hui, on est sur le terrain et on voit des gens...
00:21:58M. Barnier, quand il a vu la présidente de la coordination rurale,
00:22:00il a dit qu'on ne pourra pas empêcher la signature au mois de septembre.
00:22:03Vous dites au mois de novembre, c'était avant la signature.
00:22:05Justement, s'il avait eu cette intelligence,
00:22:06il pouvait dire qu'au mois de novembre,
00:22:07il faut voter contre Mme von der Leyen.
00:22:09Premier point.
00:22:10Aujourd'hui, au mois de février dernier,
00:22:12quand on a eu plusieurs centaines de politiques,
00:22:16dont le commissaire de l'agriculture européen
00:22:18qui est venu au stand de la coordination rurale,
00:22:21parce que ça sera le prochain problème ou la prochaine solution.
00:22:24Ça dépend pour qui.
00:22:25Pour les agriculteurs français et européens,
00:22:26c'est un prochain problème.
00:22:28Le commissaire nous a dit, pour une raison géopolitique,
00:22:30l'Ukraine devra rentrer dans l'Europe.
00:22:35Ça, on n'y est pas encore.
00:22:36Mais oui, mais évidemment, vous allez nous dire ça chaque fois.
00:22:38Le Mercosur, il y a 20 ans qu'on nous dit qu'on n'y est pas encore.
00:22:41Les livres échanges sur la Nouvelle-Zélande, sur le Chili,
00:22:45on n'y était pas encore tant qu'on n'a pas signé.
00:22:47Non, non, on n'est pas d'accord.
00:22:49Il faut arrêter de nous la mettre à l'envers systématiquement
00:22:51et nous dire...
00:22:52Non, mais attendez, laissez-moi finir.
00:22:53Et nous dire, vous n'avez pas tout compris.
00:22:55On va vous expliquer, ça va aller beaucoup mieux.
00:22:57La Vaseline, on n'en veut plus.
00:22:58Les agriculteurs, on n'en veut plus.
00:23:00Mais non, ça en est là.
00:23:01Tous les ans, regardez le nombre de libres échanges
00:23:03qu'on a fait l'année dernière.
00:23:04Non, mais là, on n'est pas la communauté européenne, nous,
00:23:07donc on peut peut-être se calmer.
00:23:08Non, mais il faut arrêter.
00:23:09C'est-à-dire, qu'est-ce qu'ils payent ?
00:23:10On peut entendre la colère des agriculteurs.
00:23:11Non, mais c'est le consommateur qui traque.
00:23:12Et on vous dit, vous, producteur,
00:23:14parce que moi, j'ai vu Mme Pannier-Runacher,
00:23:16je n'ai même pas été à la réunion de Mme Gennevard
00:23:18sur les produits phytocenters.
00:23:19Pourquoi ?
00:23:20Parce qu'elle m'a dit, textuellement,
00:23:21à la première minute,
00:23:23nous, on s'occupe de ce qui est produit.
00:23:25Tout ce qui rentrera, ce n'est pas notre problème.
00:23:27Textuellement, devant tout le monde,
00:23:28devant l'ensemble des cadres,
00:23:29de dire, mais attendez, je vais vous prendre un exemple,
00:23:30le glyphosate, on en a parlé.
00:23:32Voilà.
00:23:33Ah, mais non, mais ce qui rentre,
00:23:34qui est dix fois plus traité
00:23:35pour les usines agro-industrielles
00:23:36de certains groupes comme Abril.
00:23:38Oui, mais ça, ce n'est pas notre problème.
00:23:38C'est ce qu'on produit en France.
00:23:39Ça, c'est important.
00:23:40Et là, on va encore nous le mettre.
00:23:41Aujourd'hui, on a des contrôles.
00:23:42C'est toujours pareil.
00:23:43C'est sur les agriculteurs.
00:23:44Moi, j'ai des gens,
00:23:45ils sont contrôlés deux fois en quinze jours.
00:23:48Eh bien, écoutez, merci d'être venu,
00:23:50monsieur Legras, sur le plateau
00:23:51pour parler de la question agricole
00:23:53et de parler de cet enjeu
00:23:54qui est absolument majeur,
00:23:55de savoir si la France est encore souveraine.
00:23:58Est-ce que c'est une souveraineté
00:23:59à l'échelle bruxelloise ?
00:24:01Dans certaines matières,
00:24:02on le sait très bien.
00:24:03C'est-à-dire, ce sont les agro-industrielles
00:24:05qui ont transféré, effectivement,
00:24:06des souverainetés et voilà.
00:24:10Et si on ne rompt pas,
00:24:11c'est qu'à priori,
00:24:12on pense qu'on est encore gagnant.
00:24:14La seule question aujourd'hui,
00:24:16c'est que ce qui se passe
00:24:17au niveau de l'agriculture,
00:24:18c'est avant le Mercosur.
00:24:20C'est-à-dire, ce qui se passe en Ukraine,
00:24:21c'est le même problème que le Mercosur.
00:24:23On fait rentrer des produits
00:24:25qui sont des produits
00:24:26qui ne sont pas sains
00:24:27et on les fait rentrer en masse.
00:24:29Monsieur Legras, je me retourne vers vous
00:24:30parce qu'on a entendu votre colère,
00:24:32mais je vous sens très ému ce matin.
00:24:36Vous savez qu'en permanence,
00:24:37quand vous avez des responsabilités nationales
00:24:38et que toutes les semaines,
00:24:40on vous donne des noms de personnes,
00:24:42agriculteurs qui essayent de nourrir
00:24:45tous les jours nos Français
00:24:48qui se sont suicidés,
00:24:49qui déposent le bilan,
00:24:51qui vont changer de métier,
00:24:53par rapport à des discussions
00:24:54ou des paroisses à l'Assemblée
00:24:56d'enfants qui s'engueulent au perchoir,
00:25:00oui, on est vraiment dans un autre monde.
00:25:03Nous qui travaillons,
00:25:03on est dans un autre monde.
00:25:04Et ça, il y en a de moins en moins
00:25:05qui le comprennent
00:25:06et surtout au niveau de l'État.
00:25:07Vous avez envie de leur dire quoi
00:25:09à ces responsables politiques
00:25:11qui, aujourd'hui...
00:25:12Depuis un an,
00:25:13on leur parle tellement
00:25:14qu'on ne veut plus rien leur dire.
00:25:16Aujourd'hui, la coordination,
00:25:17on va avoir encore une réunion,
00:25:19mais la décision aujourd'hui,
00:25:20on a un homme d'État
00:25:21qui n'a pas changé depuis au moins un an
00:25:23parce que tous les autres, ça change.
00:25:24Tout ce qu'on veut,
00:25:25c'est que M. Macron ait le courage
00:25:27puisqu'il est venu à bras de chemise
00:25:30nous expliquer au dernier salon
00:25:31au mois de février,
00:25:31donc il y a dix mois,
00:25:33qu'il écoutait les agriculteurs
00:25:34et qu'il allait résoudre la crise agricole.
00:25:36Qu'est-ce qu'il a résolu ?
00:25:37Donc là, aujourd'hui,
00:25:38on le met devant le fait accompli.
00:25:40Une fois qu'il aura réglé
00:25:42la belle journée aujourd'hui
00:25:43avec l'ensemble des chefs d'État
00:25:45sur Notre-Dame,
00:25:45s'il peut demain s'occuper
00:25:47du monde agricole
00:25:48et dans les quinze jours le régler,
00:25:49il vaut mieux parce que sans ça,
00:25:50ça va monter.
00:25:51Comme on dit, là,
00:25:52c'est plus un problème de syndicats
00:25:53ou quoi, ça va monter
00:25:54et ça ne monte pas seulement
00:25:55chez les agriculteurs,
00:25:56ça monte partout.
00:25:57Et s'il ne veut pas que ça soit
00:25:58la révolution ou la révolte en France,
00:26:00il va falloir un peu
00:26:00qu'il ait un peu de courage.
00:26:02Merci, M. Legrad,
00:26:03d'être venu sur ce plateau.
00:26:04La publicité, on revient
00:26:05dans un instant.
00:26:05On parlera de la fameuse motion
00:26:07de censure et des tractations
00:26:08du côté de l'Élysée,
00:26:10qui a reçu le Parti socialiste,
00:26:12qui a reçu les Républicains,
00:26:13qui souhaitait recevoir LFI lundi prochain.
00:26:15Mais Emmanuel Moulmont Paradis,
00:26:16non. A tout de suite.
00:26:21Un peu plus de 9h30 sur CNews,
00:26:23on poursuit l'heure des pros.
00:26:24On est toujours avec Philippe Guibert,
00:26:25Céline Pinard, Martin Garagnon,
00:26:26Alexandre Desvecques.
00:26:27Didier Rechner nous a rejoint.
00:26:28Vous êtes fondateur de la tribune de l'art
00:26:30et vous avez pu rentrer
00:26:32dans Notre-Dame cette semaine.
00:26:34C'est votre spécialité,
00:26:35le patrimoine, évidemment.
00:26:36On parlera dans quelques instants
00:26:38de Notre-Dame avec cette
00:26:40réouverture historique.
00:26:42Vous avez été convaincu ?
00:26:43Plutôt, oui.
00:26:44Bluffé par ?
00:26:45Bluffé, je ne sais pas,
00:26:46mais en tout cas, ça a beaucoup changé,
00:26:48mais en bien, puisqu'on a restauré
00:26:49enfin cette cathédrale qui aurait dû l'être
00:26:51depuis bien longtemps.
00:26:52Vous allez nous en parler
00:26:53dans quelques instants,
00:26:54mais avant cela, c'est l'actualité
00:26:56politique, bien sûr.
00:26:57D'ailleurs, vous pouvez répondre
00:26:58à une question qu'on se pose ce matin.
00:27:00Vous prenez votre téléphone,
00:27:01vous scannez le QR code.
00:27:03C'est une consultation.
00:27:04Ce n'est pas un sondage,
00:27:05mais c'est toujours intéressant
00:27:06de prendre le pouls des téléspectateurs
00:27:08qui nous regardent le samedi matin,
00:27:10matignon.
00:27:11Emmanuel Macron a-t-il raison
00:27:12d'écarter le RN des consultations ?
00:27:15Puisque pour l'instant,
00:27:16le RN, j'avais un haut responsable
00:27:19du Rassemblement national
00:27:19il y a quelques minutes
00:27:20pendant la pub pour m'assurer
00:27:22qu'il n'avait pas été sollicité
00:27:24pour l'instant.
00:27:25Et depuis hier soir du moins,
00:27:27il n'y avait pas eu d'appel de l'Élysée
00:27:29pour une rencontre
00:27:31entre Emmanuel Macron
00:27:32et les dirigeants du RN
00:27:34pour le prochain gouvernement.
00:27:35Pourtant, le PS a été consulté.
00:27:39Monsieur Olivier Faure
00:27:40est venu hier à l'Élysée.
00:27:43LFI a été à contacter.
00:27:45Et LFI a dit non mais pas question
00:27:47qu'on vienne.
00:27:48C'est Emmanuel Bompard
00:27:49qui l'a annoncé.
00:27:51J'ai été contacté par l'Élysée
00:27:52en vue d'un rendez-vous ce lundi
00:27:53pour participer à des négociations
00:27:55gouvernementales avec la droite.
00:27:57J'ai rappelé notre position.
00:27:58Nous n'acceptons pas le coup de force
00:28:00du président de la République.
00:28:02Nous n'acceptons pas que soit qualifié
00:28:04d'anti-républicain le recours
00:28:05à la mention de censure,
00:28:07alors que celle-ci est la contrepartie
00:28:09prévue par la Constitution
00:28:11en cas de refus du passage en force
00:28:13d'une loi par 49-3 Emmanuel Macron,
00:28:17qui était prêt à recevoir
00:28:18la France insoumise,
00:28:19mais qui ne contacte même pas
00:28:21le Rassemblement.
00:28:21Est-ce que nous, on peut dire
00:28:23qu'on considère que faire rentrer
00:28:25l'antisémitisme dans l'arc républicain
00:28:28en tant que citoyen,
00:28:29c'est plus que choquant ?
00:28:31Moi, à partir du moment où on met
00:28:33une barrière...
00:28:34Alors, ne dites pas nous, dites vous.
00:28:36Ce sont vos propos et vous êtes
00:28:38responsable de vos propos.
00:28:40Avec le RN, en laissant entendre
00:28:41que ce serait un parti fascisant,
00:28:44qu'on laisse un parti qui a mis
00:28:46l'antisémitisme aujourd'hui au cœur
00:28:48du débat républicain,
00:28:51je trouve ça scandaleux.
00:28:52Je trouve ça choquant.
00:28:54Je trouve ça inadmissible.
00:28:55Donc, soit la République,
00:28:58c'est venez comme vous êtes
00:28:59et finalement, il n'y a aucune raison
00:29:01d'exclure le RN, soit il y a
00:29:03des lignes rouges à ne pas franchir.
00:29:05Et eu égard à notre histoire,
00:29:07eu égard à la Shoah,
00:29:08l'antisémitisme est une des lignes
00:29:10rouges à ne pas franchir.
00:29:11Et le modérateur que je suis
00:29:12doit rappeler que ce sont vos propos
00:29:15et que ces propos vous engagent,
00:29:17bien sûr.
00:29:17Je suis d'accord avec les propos
00:29:20de Céline Pinard sur l'antisémitisme.
00:29:22Mais retenez bien cette phrase.
00:29:24Je suis entièrement d'accord
00:29:25avec Manuel Bompard sur ce qu'il dit
00:29:27sur la motion de censure.
00:29:29J'ai trouvé scandaleux
00:29:30que le président de la République
00:29:32qualifie ses opposants qui ont
00:29:33effectivement utilisé un instrument
00:29:36parfaitement constitutionnel
00:29:38d'anti-républicain et exclue
00:29:40comme ça des millions d'électeurs.
00:29:41Pas des millions,
00:29:42presque la moitié du corps électoral,
00:29:43parce que LFI plus le RN,
00:29:45c'est presque la moitié
00:29:46des électeurs français
00:29:46du champ de la République.
00:29:4820 millions d'électeurs.
00:29:49Si on veut créer effectivement
00:29:51une crise politique majeure,
00:29:52une fracture politique
00:29:53entre les élites et le peuple,
00:29:55on ne peut pas mieux s'y prendre.
00:29:57Je suis désolé, en démocratie,
00:29:58moi, je n'apprécie pas LFI.
00:30:01Effectivement, sur la question
00:30:02de l'antisémitisme, du communautarisme,
00:30:04on peut se demander
00:30:05s'ils sont bien républicains.
00:30:06Mais ça reste des adversaires politiques
00:30:09qui représentent des Français
00:30:10et ils avaient parfaitement le droit
00:30:12de déclencher la censure
00:30:14comme ils l'ont fait.
00:30:15Ça fait partie, encore une fois,
00:30:16du cadre démocratique.
00:30:17Donc là, je suis désolé de le dire.
00:30:18Bompard a raison et Bompard
00:30:20est cohérent, a raison de ne pas
00:30:21aller du coup à l'Élysée,
00:30:23puisque le président de la République
00:30:24a décidé aujourd'hui que certains
00:30:26partis ne font pas partie
00:30:27de la République.
00:30:28Alors oui, en plus,
00:30:29il y a deux points de mesure.
00:30:31C'est qu'il est incohérent.
00:30:32Bon, par le bord de front
00:30:33anti-républicain, on voit qu'à la fin,
00:30:36c'est le plus cohérent
00:30:36qui n'est pas républicain.
00:30:38Est-ce qu'on peut aller au corps du sujet ?
00:30:39Oui, mais ce qui est stupéfiant,
00:30:41Philippe, pardonnez-moi,
00:30:42c'est évidemment le cœur du sujet.
00:30:44Vous dites le jeudi soir,
00:30:45vous avez des députés qui sont
00:30:46irresponsables et anti-républicains
00:30:48et 24 heures.
00:30:49Irresponsables, on peut en discuter.
00:30:51Anti-républicains, je suis d'accord.
00:30:52Attendez, je redonne les propos
00:30:54d'Emmanuel Macron, le jeudi soir.
00:30:55Je termine juste.
00:30:58Jeudi soir, vous dites
00:30:59il y a des irresponsables,
00:31:01il y a des anti-républicains.
00:31:02Douze heures plus tard,
00:31:04vous recevez à l'Élysée le moteur,
00:31:06l'un des moteurs de la motion de censure.
00:31:08Olivier Faure, c'est qui ?
00:31:11Olivier Faure a fait pour la première fois,
00:31:14on a passé depuis deux ans, trois ans,
00:31:16et moi le premier,
00:31:17on a passé notre temps à reprocher au PS
00:31:19d'être lié à El-Effi.
00:31:20Pour la première fois depuis deux ans,
00:31:23le PS fait un vrai gros écart
00:31:26avec El-Effi en ne partageant pas sa stratégie.
00:31:29D'une part, on pourrait s'en féliciter.
00:31:30Enfin, moi j'ai envie de dire enfin.
00:31:33Et d'autre part, on est face à un problème
00:31:35qui est quasiment arithmétique.
00:31:38À partir du moment où le Rassemblement national
00:31:43est dans une démarche où,
00:31:44malgré toutes les concessions qu'a faite Barnier,
00:31:47il a censuré, on est dans une démarche où,
00:31:49si on ne veut pas être sous la menace permanente
00:31:52d'une censure du RN, la seule solution
00:31:55pour avoir un gouvernement et éventuellement un budget
00:31:58dans les six mois qui viennent,
00:31:59c'est de détacher le PS d'El-Effi.
00:32:02Donc c'est ça le cœur du sujet.
00:32:03Le fait politique majeur de la semaine,
00:32:05c'est que le PS s'est détaché d'El-Effi.
00:32:07Il ne s'est pas détaché,
00:32:09ils sont allés à un rendez-vous.
00:32:11Arrêtez, l'Intelligence.
00:32:13Ne dites pas qu'ils se sont détachés.
00:32:15Je n'ai pas entendu Olivier Faure dire
00:32:17je me désolidarise complètement du nouveau Front populaire.
00:32:19Je n'ai plus rien à voir avec la France insoumise.
00:32:22Vous faites de la poloche là.
00:32:23Olivier Faure a dit qu'il ne partageait pas du tout
00:32:27la stratégie de Jean-Luc Mélenchon
00:32:29pour aller vers une présidentielle anticipée
00:32:31et qu'il était prêt à faire des concessions
00:32:34pour participer à un gouvernement.
00:32:35On est sur un changement de position complet
00:32:38par rapport à l'été dernier.
00:32:39Olivier Faure doit son siège à Jean-Luc Mélenchon
00:32:41en 2022 et en 2024.
00:32:43Oui, mais justement, la clé,
00:32:46si on veut sortir du bazar ambiant
00:32:49dans lequel le pays s'enfonce quand même à grande vitesse,
00:32:53c'est de trouver une possibilité de coalition
00:32:58qui permette de passer 2025.
00:33:00Soyons pragmatiques et réalistes
00:33:02et au service du pays, c'est ça.
00:33:03On peut aussi avoir des convictions.
00:33:05Mathilde Ibanez qui revient justement
00:33:07sur ses tractations à gauche
00:33:09et ensuite, évidemment, la parole.
00:33:15Un ballet de dirigeants politiques
00:33:17sur le perron de l'Elysée.
00:33:19Le président de la République reçoit les chefs
00:33:22des principaux groupes parlementaires.
00:33:24Après le Bloc central, Emmanuel Macron s'est entretenu
00:33:27avec les leaders du PS et en première ligne,
00:33:30le chef du parti, Olivier Faure,
00:33:32qui défend l'idée d'un gouvernement de gauche.
00:33:34Nous l'avons rappelé que nous souhaitions,
00:33:36pour garantir le changement et faire en sorte
00:33:38que le cap puisse être modifié,
00:33:41que ça devait être un Premier ministre de gauche
00:33:44et que nous ne participerions dans aucun cas
00:33:46à un gouvernement qui serait dirigé
00:33:48par un Premier ministre de droite.
00:33:50Contre les autres partis, les membres du NFP
00:33:52rejettent l'idée de concessions,
00:33:54notamment sur les retraites, évoquées par Olivier Faure.
00:33:57LFI n'a donné aucun mandat à Olivier Faure,
00:34:00ni pour aller seul à cette rencontre,
00:34:01ni pour négocier un accord et faire des concessions
00:34:03réciproques à Macron et LR.
00:34:05Rien de ce qu'il dit ou fait n'est en notre nom
00:34:07ou celui du NFP.
00:34:09L'appel au compromis lancé par Olivier Faure
00:34:11ne passe pas non plus du côté de la droite.
00:34:13La droite ne pourra faire aucun compromis
00:34:15avec la gauche qui a trahi Blum et Clémenceau.
00:34:18Cette partie de la gauche qui a pactisé avec les Insoumis,
00:34:21refusé de dénoncer les folles dérives des Mélenchonistes
00:34:24après le 7 octobre et voté une motion censure irresponsable.
00:34:28Les consultations se poursuivent à l'Elysée,
00:34:30alors que le président de la République s'est engagé
00:34:33à nommer un nouveau Premier ministre dans les prochains jours.
00:34:37Jean-Luc Mélenchon qui a tweeté hier,
00:34:39LFI n'a donné aucun mandat à Olivier Faure,
00:34:41ni pour aller seul à cette rencontre,
00:34:43ni pour négocier un accord et faire des concessions
00:34:45réciproques à Macron et les Républicains.
00:34:48Rien de ce qu'il dit ou fait n'est en notre nom
00:34:51ou celui du Nouveau Front Populaire.
00:34:53Vous vous rendez compte le Nouveau Front Populaire où il en est ?
00:34:56Vous vous rendez compte ?
00:34:58Vous savez s'il y a des élections demain,
00:34:59je sais comment ça va se passer.
00:35:00Olivier Faure va vite revenir.
00:35:01Olivier Faure est dans une situation extrêmement complexe
00:35:05et il a besoin de donner des gages
00:35:07à deux camps absolument irréductibles.
00:35:10Donc d'un côté, il est en train de perdre son électorat traditionnel
00:35:14qui est quand même un petit peu choqué par l'Alliance
00:35:16justement avec des gens qui mettent la violence politique,
00:35:19l'antisémitisme, le communautarisme
00:35:21au cœur de leur action politique.
00:35:23Ce n'est pas l'histoire du PS
00:35:24et là-dessus, il y a une grande rupture avec les électeurs.
00:35:27Donc ceux-là sont en train de partir
00:35:29et Olivier Faure ne peut pas se permettre d'avoir pour seul apport
00:35:33pour gagner un certain nombre d'élections,
00:35:35d'avoir finalement pour seule réserve électorale celle de LFI.
00:35:38Donc il doit donner des gages et montrer
00:35:40qu'il est potentiellement un parti de gouvernement.
00:35:43Sauf qu'il ne peut pas aller au bout
00:35:44parce que sinon, c'est une partie de ses élus qu'il va sacrifier.
00:35:48Donc on est dans une grande représentation théâtrale.
00:35:52Pardonnez-moi de vous couper Céline,
00:35:53mais cette partie de la gauche à la présidentielle de 2022
00:35:57représente 1,75% des électeurs.
00:35:59Non, ils ont fait 14 voix européennes.
00:36:02Je suis parti de son vote d'abord
00:36:06parce que la candidate n'était pas crédible.
00:36:08Une partie d'un vote qui peut tout à fait revenir,
00:36:11c'est dirigé vers Macron,
00:36:12d'autres sont allés voter PC, etc.
00:36:14On n'est pas à 1,75 quand même.
00:36:16Mais il n'en reste pas moins que ces contradictions
00:36:19sont en train de tuer le parti parce qu'il n'y a pas d'issue
00:36:22et qu'il est incapable de sécréter un discours propre
00:36:25qui pourrait lui redonner un avenir.
00:36:26Donc aujourd'hui, j'ai le cul entre deux chaises, comment ne pas couler ?
00:36:30Est-ce qu'il est normal d'aller regarder à gauche
00:36:33quand la France est majoritairement à droite, Alexandre Delecchio ?
00:36:36Ça, c'est le fond des choses.
00:36:38J'en reviens au côté antidémocratique du président de la République
00:36:41qui exclut encore une fois 11 millions d'électeurs de la vie démocratique.
00:36:45Ça me choque profondément.
00:36:46Maintenant, sur le plan tactique, j'entends ce que dit Philippe Guibert,
00:36:50mais c'est là aussi, je trouve, qu'Emmanuel Macron,
00:36:53pour lui-même, joue un jeu dangereux
00:36:55parce qu'il n'est pas sûr du tout que la manœuvre fonctionne.
00:36:58Céline Pinard a bien dit pourquoi.
00:37:00Pour une autre raison.
00:37:02Si, c'est une manœuvre, c'est une combinaison politique nouvelle.
00:37:05On intègre le Parti socialiste au socle commun.
00:37:08Il vous a écouté, laissez-le parler, Alexandre.
00:37:11Il essaie d'intégrer le Parti socialiste au socle commun.
00:37:13Donc, c'est une combinaison nouvelle, Philippe Guibert.
00:37:17Et elle n'est pas sûre de fonctionner parce que,
00:37:19Céline Pinard l'a expliqué,
00:37:21ce n'est pas forcément l'intérêt du Parti socialiste.
00:37:23Et en plus, à partir du moment où vous intégrez le Parti socialiste,
00:37:26je ne suis pas sûr que les LR suivent.
00:37:28On a vu le tweet de Retailleau.
00:37:29Donc, la meilleure option politique pour le président de la République,
00:37:34c'est que ça reste le socle commun plus des concessions plus grandes au RN.
00:37:38Pour éviter de se faire...
00:37:40Et donc, fermer la porte d'emblée au RN,
00:37:42je vous dis que c'est la porte ouverte à la démission du président de la République.
00:37:46Parce qu'on va vers une nouvelle motion de censure.
00:37:49Marine Le Pen l'a annoncée au Figaro hier.
00:37:50Je vous donne la parole à 100%.
00:37:52Vous avez tous les droits.
00:37:52Simplement, socle commun, ça ne veut rien dire.
00:37:54Oui, non, mais j'utilise le...
00:37:56Socle commun, c'est des concifs.
00:37:58C'est des concifs qui sont utilisés, ça ne veut rien dire.
00:38:00Socle commun.
00:38:02Chez les Républicains, on en parlera dans un instant,
00:38:04mais il y a deux lignes.
00:38:04Il y a la ligne Laurent Wauquiez, qui est donc, va voir Emmanuel Macron,
00:38:08qui n'a pas l'air d'être contre un gouvernement avec des ministres à gauche.
00:38:12Pourquoi il fait ça, Laurent Wauquiez ?
00:38:13Pour 2027, évidemment.
00:38:14Oui, parce qu'il est dans les choux, dans les sondages,
00:38:16et donc, il a besoin de gagner du temps.
00:38:17Évidemment.
00:38:18Donc, attendez.
00:38:19Il y a deux lignes.
00:38:20Il y a deux lignes du côté des Républicains.
00:38:21La ligne Laurent Wauquiez qui dit, nous,
00:38:24pourquoi pas un gouvernement avec des gens de gauche ?
00:38:28S'il n'y a pas des ministres LFI et si ce n'est pas le programme du NFP,
00:38:32on ne censurera pas.
00:38:34Et puis, vous avez une autre ligne d'un homme qui est plébiscité depuis deux mois et demi
00:38:37et qui surperforme, et ça dérange Laurent Wauquiez,
00:38:40il s'appelle Bruno Retailleau.
00:38:41Et Bruno Retailleau, la censure, ce n'était pas sur les questions de sécurité
00:38:47et d'immigration, visiblement.
00:38:48Il a censuré le gouvernement.
00:38:49Donc, Bruno Retailleau qui dit, nous, on ne salit pas avec cette gauche-là.
00:38:54Ça ne marche pas.
00:38:55La combinaison ne marche pas.
00:38:56Martin Garagnon, Martin Garagnon, c'est à vous.
00:38:59Quand vous dites que le président de la République exclut…
00:39:03C'est le plus grave pour moi.
00:39:04Attendez, parce que si je ne peux pas vous interrompre et qu'on ne passe pas la parole,
00:39:07c'est compliqué de développer un problème.
00:39:09Il est faux de dire que le président de la République exclut du champ démocratique
00:39:14les députés RN et 11 millions de leurs électeurs.
00:39:18C'est faux, d'autant plus qu'au mois de juillet, il a solennellement déclaré
00:39:21qu'il n'y avait pas de sous-électeurs comme il n'y avait pas de sous-députés,
00:39:25que le RN aurait dû avoir sa place aussi dans les instances du Bureau de l'Assemblée nationale, etc.
00:39:30Donc, ça peut vous arranger de vouloir unifier le choix tactique et politique
00:39:35des députés du RN avec leurs électeurs.
00:39:37Il se trouve que lorsque le président parle, parce que ce sont ces mots d'irresponsabilité
00:39:42de parlementaires, des actions anti-républicaines…
00:39:44Il parle de front anti-républicain.
00:39:45Pourquoi est-ce qu'il dit ça ?
00:39:46Parce que quand vous avez des députés, et c'est très clair du côté de la France insoumise
00:39:49qu'ils vous disent noir sur blanc qu'eux, ils sont là pour faire tomber la Ve République,
00:39:54mais quand vous avez des députés qui brutalisent les institutions
00:39:57en appelant à la démission du président de la République,
00:39:59je vous rappelle juste que le président de la République, il est protégé par la Constitution
00:40:03et ça ne protège pas la personne d'Emmanuel Macron,
00:40:05ça protège simplement la souveraineté populaire,
00:40:08c'est-à-dire que les Français ont donné un mandat à un président de la République,
00:40:11c'est le cadre des institutions, il l'a rappelé dans son intervention.
00:40:13Mais ce n'est pas le cas du RN, Martin Garagnon, ils n'ont rien demandé.
00:40:16Martin Garagnon, qu'est-ce qu'il y a d'anti-républicain ?
00:40:18Attendez, qu'est-ce qu'il y a d'anti-républicain à déposer une motion de censure et à la voter ?
00:40:26Rien.
00:40:28Qu'est-ce qu'il y a d'irresponsable à utiliser ?
00:40:32Les procès en morale et en responsabilité, ça suffit.
00:40:35De quoi parler les députés LFI, les députés RN depuis le début ?
00:40:37Faire tomber Michel Montparnier et après démission du président de la République,
00:40:41il l'appelle de leur vœu, il le met sur tous les plateaux.
00:40:44C'était la France Insoumise.
00:40:46On écoute justement, puisque vous parlez d'Emmanuel Macron,
00:40:49et vous dites en juillet dernier, Emmanuel Macron disait
00:40:53il faut respecter les électeurs du rassemblement national.
00:40:55Vous avez raison, mais je commence à comprendre difficilement Emmanuel Macron.
00:41:01Pourquoi ? Parce que ce qu'il dit en juillet n'est pas forcément la même chose.
00:41:04La réalité de juillet n'est pas la même réalité que le novembre.
00:41:08Si vous prenez ses déclarations sur les dernières années, vous allez voir qu'il y a beaucoup de changements aussi.
00:41:11Vous avez très certainement raison. Je ne dis pas le contraire.
00:41:14Vous avez très certainement raison.
00:41:17Et d'ailleurs, quand il dit qu'il ne démissionnera jamais,
00:41:20je ne suis pas sûr qu'il faille prendre cette déclaration au pied de la lettre.
00:41:24Il ne faut jamais insulter l'avenir.
00:41:26Par exemple, avant la dissolution de l'Assemblée nationale, il disait
00:41:29jamais il n'y aura de politique fiction.
00:41:32Emmanuel Macron, c'était jeudi soir.
00:41:35L'extrême droite et l'extrême gauche se sont unis dans un front antirépublicain
00:41:41et parce que des forces qui hier encore gouvernaient la France ont choisi de les aider.
00:41:46Je n'assumerai jamais l'irresponsabilité des autres.
00:41:49Et notamment des parlementaires qui ont choisi en conscience
00:41:52de faire tomber le budget et le gouvernement de la France
00:41:55à quelques jours des fêtes de Noël.
00:41:57Et dans les colonnes du Figaro, Marine Le Pen a répondu à Emmanuel Macron
00:42:02en considérant que son allocution était dangereuse
00:42:05et qu'il commettait un outrage en attaquant les Français indirectement
00:42:09puisqu'il attaquait les députés.
00:42:11Voyez le sujet de Noémi Hardy.
00:42:14Qui sera le Premier ministre ?
00:42:17La question est sur toutes les lèvres, sauf celle de Marine Le Pen.
00:42:21La présidente du Rassemblement national renvoie le président à ses responsabilités.
00:42:26La nomination du Premier ministre, ce n'est pas mon problème,
00:42:29c'est celui du Président de la République qui gère ses ouailles.
00:42:32Emmanuel Macron s'est entretenu hier avec les leaders du Parti socialiste,
00:42:36du Bloc central et des Républicains.
00:42:39Marine Le Pen, elle, revendique faire partie de l'opposition.
00:42:42Emmanuel Macron consulte les gens qui sont susceptibles de constituer avec lui une majorité.
00:42:48Je ne suis pas outré qu'on ne m'invite pas.
00:42:51S'il m'avait invité, cela m'aurait beaucoup inquiété.
00:42:54Je n'entends pas participer à la majorité.
00:42:56Elle va d'ailleurs plus loin et fustige les partis qui se dirigent vers une potentielle alliance.
00:43:02Que le Parti socialiste se vende pour un plat de lentilles n'est pas en soi très étonnant.
00:43:06Que LR puisse se retrouver dans un gouvernement avec le Parti socialiste,
00:43:10en revanche, prêt à sourire.
00:43:12La chef de file des députés RN annonce analyser et juger chaque texte proposé à l'Assemblée.
00:43:18Mais elle ne s'interdit pas de voter à nouveau une motion de censure.
00:43:22Marine Le Pen, qui dit je ne suis pas outré de ne pas faire partie de ces négociations,
00:43:27ou du moins de ces tractations pour Matignon, vous pose la question aux téléspectateurs.
00:43:32Est-ce qu'Emmanuel Macron a raison d'écarter le RN des consultations
00:43:35puisqu'il a invité hier le Parti socialiste qui a voté la motion de censure.
00:43:41Il a compté inviter lundi la France insoumise qui a refusé.
00:43:46Les Verts, les communistes seront également conviés.
00:43:50Donc a-t-il raison d'écarter le RN rien que le RN ?
00:43:53Vous souhaitez y réagir Philippe Guibert ?
00:43:55Oui parce que je trouve qu'elle est très intéressante l'interview de Marine Le Pen.
00:43:58Elle montre l'impasse de la stratégie que décrivait Alexandre.
00:44:02C'est-à-dire qu'elle est dans une logique où elle demande toujours plus de concessions
00:44:05sans jamais vouloir assumer le pouvoir et la responsabilité en contrepartie.
00:44:10Et donc d'avoir une stratégie comme celle qu'on a eue les trois derniers mois,
00:44:14qui avait du sens, je ne dis pas qu'elle était idiote,
00:44:17cette stratégie a échoué.
00:44:19Il y a eu des concessions faites à Marine Le Pen,
00:44:22beaucoup plus qu'à tous les autres partis de l'Assemblée nationale,
00:44:25beaucoup plus qu'aux Républicains et aux Macronistes dans la discussion budgétaire.
00:44:30Si c'est vrai.
00:44:31Il a raison pour le coup, mais c'est normal, c'est le premier parti à l'Assemblée.
00:44:34Je me souviens de Laurent Gauthier qui a annoncé lui-même les concessions de Michel Barnier.
00:44:38Ils ont eu comme seule concession celle que tu viens de décrire.
00:44:42Les Macronistes ont eu juste une concession.
00:44:44Marine Le Pen en a eu trois.
00:44:46Et comme on n'a pas donné satisfaction sur la quatrième, elle a censuré.
00:44:50En fait, c'était un prétexte puisqu'elle voulait de toute façon censurer.
00:44:54Donc l'option de s'appuyer sur Marine Le Pen,
00:44:57me semble-t-il, est totalement illusoire.
00:45:00La seule autre solution est de reconstituer et d'élargir le bloc commun en détachant l'EPS.
00:45:05Donc de refaire la République en marche.
00:45:07Il y a un outil fondamental pour faire ça qui s'appelle la proportionnelle.
00:45:11Parce que dans un système à trois pôles, le scrutin majoritaire ne donne plus de majorité.
00:45:17Ça fait deux fois qu'on le voit.
00:45:18Le seul moyen de fonctionner, c'est un scrutin proportionnel.
00:45:21Par exemple, le Rassemblement national est favorable à la proportionnelle.
00:45:24L'EPS est bien favorable à la proportionnelle.
00:45:27Pour une simple et bonne raison, c'est que sans proportionnel,
00:45:30si en juin, il y a de nouvelles élections, ils sont en grande difficulté.
00:45:34Olivier Faure, son siège, il est en train de trembler.
00:45:36Il est sur un siège inévitable.
00:45:37C'est cela qu'il faut dire.
00:45:40Depuis 2022, Olivier Faure tapait dans la main de Manuel Bompard, de Louis Boyard.
00:45:45Maintenant qu'il s'en détache, il faut lui permettre de s'en détacher complètement.
00:45:50On reste une petite minute avant la publicité.
00:45:52Didier Rigner, nous avons un peu de retard,
00:45:54puisque c'est vrai que l'actualité politique est majeure.
00:45:57Mais on parlera évidemment avec vous dans un instant de Notre-Dame.
00:46:00Et puis, on va recevoir également sur ce plateau François Pierrat,
00:46:04qui est le fondateur de l'Observatoire Hexagone,
00:46:07pour revenir sur une étude qui a été sous-traitée,
00:46:10puisque l'actualité politique était très importante.
00:46:13Vous avez vu cette étude sur le niveau des élèves en mathématiques,
00:46:17les élèves français.
00:46:18Une catastrophe.
00:46:19On est nuls.
00:46:201 plus 1 égale 11.
00:46:22Peut-être, comme dirait Jean-Claude Van Damme.
00:46:28On revient dans un instant pour parler de la stratégie.
00:46:32On a parlé de la gauche, il faut parler de la droite.
00:46:34Laurent Wauquiez, avec quelques petites informations
00:46:37qui nous viennent du service politique de CNews.
00:46:39Ensuite, on reviendra sur Notre-Dame et sur cette étude
00:46:45concernant le niveau des élèves français qui est mauvais en mathématiques.
00:46:49A tout de suite.
00:46:52Tu aurais dû nous faire...
00:46:53Dix heures sur CNews.
00:46:54Merci d'être avec nous pour la suite de l'heure des pros.
00:46:57Alexandre Devecchio, nous sommes en direct.
00:46:59Vous parlez.
00:47:00Il y avait un souci ?
00:47:01Qu'est-ce qui se passe, Alexandre ?
00:47:02Tout va bien ?
00:47:03C'est bon ?
00:47:04Vous n'aviez pas fini le débat.
00:47:08Je ne sais pas ce que c'est, les off.
00:47:11Vous dites tout ce qu'on peut dire, notamment en coulisses.
00:47:14Il n'y a pas de off ici.
00:47:15On est en toute transparence.
00:47:17Il est quasiment dix heures.
00:47:19Point sur l'information, c'est avec Marine Saboie.
00:47:21La cathédrale Notre-Dame de Paris rouvre ses portes aujourd'hui.
00:47:24Un dispositif de sécurité exceptionnel est mis en place.
00:47:276000 policiers et gendarmes seront déployés dans la capitale.
00:47:31Faut-il faire payer l'entrée de Notre-Dame aux visiteurs ?
00:47:34C'est la question que l'on vous pose ce matin dans notre sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:47:39Une large majorité de Français s'y opposent, 62 %.
00:47:42C'était d'ailleurs une proposition de la ministre de la Culture, Rachida Dati,
00:47:45pour financer l'entretien des églises du pays.
00:47:48Et puis au Pays-Bas, un immeuble d'habitation s'est effondré partiellement à la haie
00:47:53après un incendie et une explosion.
00:47:55Les pompiers recherchent activement des personnes saoulées,
00:47:57des combres au moins.
00:47:58Quatre personnes ont été transportées à l'hôpital.
00:48:02On continue de parler de l'actualité politique dans leur dépôt,
00:48:05à savoir ces grandes tractations pour un nouveau Premier ministre.
00:48:08La France penche à droite,
00:48:10mais visiblement, on pourrait avoir un gouvernement un peu plus à gauche
00:48:14qu'il ne l'était sous l'ère Michel Barnier.
00:48:17Petite tractation, grosse tambouille pour une grande confusion.
00:48:21C'est comme ça que je l'ai résumé hier soir.
00:48:23On en est au même...
00:48:24C'est vrai !
00:48:25C'est pas de la tambouille.
00:48:26Si, c'est pas de la tambouille.
00:48:27C'est de la grosse tambouille et c'est de la grande confusion.
00:48:29On en est...
00:48:30C'est pas de la tambouille.
00:48:31D'accord.
00:48:32C'est pas de la tambouille.
00:48:33Alors, regardez.
00:48:34Commentez le tweet d'anti-parlementarisme.
00:48:37Ah ben voilà, c'est...
00:48:40Mais moi, vous auriez même dû dire...
00:48:42Vous savez ce que vous auriez dû dire ?
00:48:43Vous auriez dû dire complotisme.
00:48:45Complotisme.
00:48:46Anti-républicain à la limite du fascisme.
00:48:49Alors, pourquoi je vous parle de grosse tambouille ?
00:48:52Laissez-moi terminer.
00:48:54Grosse tambouille.
00:48:55Regardez.
00:48:56Vous allez me dire si c'est tambouille ou pas tambouille.
00:48:57Et là, je m'appuie sur une information de Gauthier Lebret.
00:49:02Gauthier Lebret, journaliste sérieux ?
00:49:04Tout à fait.
00:49:05D'accord.
00:49:06Avec des très bonnes sources en général.
00:49:07Très bonnes sources en général.
00:49:08Alors, voilà ce qu'il dit hier soir.
00:49:10Laurent Wauquiez sera reçu à 20h par Emmanuel Macron.
00:49:13Bruno Retailleau devait initialement être présent.
00:49:16Laurent Wauquiez a exigé que le ministre de l'Intérieur ne soit pas là pour venir rencontrer le président.
00:49:21Tambouille ou pas tambouille ?
00:49:22Non mais ça, c'est juste...
00:49:23On continue.
00:49:24Attendez.
00:49:25On continue.
00:49:26Matignon, pourquoi ça coince, dit-il ?
00:49:28Deux duos s'affrontent en coulisses.
00:49:30Attal-Wauquiez contre Lecornu-Retailleau.
00:49:33Gabriel Attal ne veut pas de Sébastien Lecornu comme Premier ministre par crainte d'en faire un concurrent pour 2027.
00:49:38Et Wauquiez veut sortir les LR et Bruno Retailleau du gouvernement pour une raison.
00:49:432027.
00:49:45Je redonne ma phrase, petite tractation, grosse tambouille pour grande confusion.
00:49:49Est-ce qu'on est dans la tambouille là-dedans ou pas ?
00:49:52Il y a deux sujets qui se télescopent dans votre propos.
00:49:55Il y a les ambitions personnelles et souvent légitimes des uns et des autres en vue de 2027.
00:50:00Et ça peut s'entendre.
00:50:01Je rappelle que M. Wauquiez en juillet ne disait jamais les LR dans un gouvernement avec les macronistes.
00:50:06Et puis on a vu ce qu'il se passait.
00:50:08Il a fait preuve de responsabilité parce qu'il fallait trouver des solutions.
00:50:10Et puis il y a la politique avec un grand P qui consiste simplement...
00:50:13Là c'est avec un petit P.
00:50:15Oui, mais moi je parle en l'occurrence du Président de la République.
00:50:18Qui consiste simplement à consulter...
00:50:20Mais oui, parce qu'on est dans une situation, on peut le déplorer, on peut le regretter.
00:50:24Mais les Français ont voté pour une assemblée dans laquelle il est compliqué de définir des arbitrages et des majorités.
00:50:30Moi je ne fais pas partie de ceux qui vont insulter les Français à leur dire vous avez mal voté, vous n'avez pas compris que ça.
00:50:34Les Français se font exprimer de manière souveraine.
00:50:37Les Français n'ont pas compris la dissolution.
00:50:39En fait, ce n'est pas parce qu'il y a tractation qu'il y a forcément confusion.
00:50:42Vous pouvez avoir des tractations dans un minimum de clarté.
00:50:45Là le problème c'est qu'en fait il n'y a pas d'issue.
00:50:48Donc on a l'impression qu'on est là pour amuser la galerie.
00:50:52Parce que la création de ce front PS, centre, ex-UMP,
00:50:58en fait elle valide tout le discours des extrêmes autour de l'idée qu'il y a un espèce d'énorme centre
00:51:05qui ne veut garder que le pouvoir, qui n'a rien à dire au peuple et à la nation.
00:51:09Parce qu'en fait le problème est un problème de message politique.
00:51:13C'est-à-dire cette union sacrée, elle se fait autour de quelle base ?
00:51:17Pour l'instant on ne la présente que contre.
00:51:19Contre des gens qui seraient hors du cercle républicain.
00:51:22Mais on ne sait pas pourquoi elle est mise en œuvre.
00:51:25Qu'est-ce qui va en sortir ?
00:51:26Les Français ont très très peur.
00:51:28Ils sont dans une logique d'immobilisme.
00:51:30Parce que ce qu'ils voient devant eux sont des choses qui les effraient.
00:51:33Et ils n'imaginent pas que la France va s'en sortir par le haut.
00:51:36Et c'est cette incapacité à tracer un chemin qui explique qu'en fait
00:51:41on a le sentiment d'avoir uniquement des guerres d'égo
00:51:44qui ne mènent qu'à une seule chose, garder sa place au chaud
00:51:48sans offrir de perspective à quiconque.
00:51:50Et d'ailleurs 8 Français sur 10 se disent très inquiets de la situation.
00:51:54Mais il y a de quoi ?
00:51:55Il y avait une majorité qui se disait favorable à la censure.
00:51:57Et 8 Français se disent inquiets sur 10 de l'avenir du pays.
00:52:02C'est très intéressant ce que vous disiez.
00:52:05C'est-à-dire qu'il dit tractation ne veut pas dire forcément grande confusion.
00:52:10Là s'agrège à cette tractation, je le répète, on est dans la tambouille.
00:52:15Puisque vous parliez de l'UMPS.
00:52:17Bruno Retailleau par exemple, lui il a été plutôt plébiscité ces deux mois et demi derniers.
00:52:23D'ailleurs ça dérange Laurent Wauquiez.
00:52:25Il est sorti de l'impuissance.
00:52:27Autrement dit il a donné aux Français l'impression qu'il y avait sur des chemins
00:52:31qui semblaient bloqués sur la question de l'immigration et de la sécurité
00:52:35qui avaient moyen pour que la France elle-même reprenne en main une part de son destin.
00:52:41Dans tous les autres domaines cela n'a pas été montré.
00:52:44Aujourd'hui c'est l'incapacité à tenir ce discours-là
00:52:47qui explique que ce gros centre ne suscite aucun désir.
00:52:49Laurent Wauquiez qui a dit hier
00:52:51nous ne cèderons pas à la facilité de la censure
00:52:53sauf pour un gouvernement du Nouveau Front Populaire
00:52:56ou comportant des députés LFI.
00:52:58Ce qui veut dire qu'il ne censurerait pas a priori
00:53:01si ministre ou premier ministre gauche PS.
00:53:06Il faut un gouvernement stable.
00:53:08LR est engagé à trouver cette solution.
00:53:11Quand il dit LR est engagé
00:53:13je ne sais pas si c'est tous les LR
00:53:15puisque la vision de Laurent Wauquiez n'est pas celle de Bruno Retailleau.
00:53:19Il faut que le pays ait un gouvernement le plus stable possible.
00:53:21LR sont prêts à s'engager
00:53:23mais que sur la base d'un contrat de gouvernement
00:53:25c'est-à-dire avec qui et pour quoi faire.
00:53:28Il joue le jeu d'une démocratie parlementaire
00:53:32où il n'y a pas de majorité.
00:53:34Il essaie de trouver une solution.
00:53:36Visiblement il se projette un peu plus.
00:53:39Peut-être pas que sur l'intérêt général
00:53:42ou l'urgence nationale.
00:53:44C'est très bien tous ces gens qui se projettent sur 2027
00:53:46mais si on essayait déjà de traiter 2025
00:53:48ce serait pas mal.
00:53:50Je pense qu'il n'est pas le seul
00:53:52loin de là à penser à 2027.
00:53:54Je pense que Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon
00:53:56dans leur décision de censure
00:53:58pensaient largement à une présidentielle anticipée.
00:54:01Mais si on essayait déjà de s'occuper du pays en 2025...
00:54:06Stéphane Vogeta est avec nous.
00:54:08Je le remercie, vous êtes député
00:54:10pour la République des Français et de l'étranger.
00:54:12Je vous ai fait attendre malheureusement
00:54:14mais on est toujours très en retard.
00:54:16C'est une marque de fabrique le samedi matin
00:54:18dans leur dépôt.
00:54:20Si vous êtes avec nous, monsieur Vogeta
00:54:22c'est parce que vous avez mis un coup de pied
00:54:24dans la fourmilière et vous proposez
00:54:26quelque chose d'inédit.
00:54:28C'est-à-dire que vous souhaitez
00:54:30que tous les députés démissionnent
00:54:32pour avoir une nouvelle élection
00:54:34législative
00:54:36puisque la Constitution
00:54:38ne nous permet pas d'avoir
00:54:40une législative anticipée
00:54:42avant le mois de juin.
00:54:44Comment a été perçue votre proposition
00:54:46monsieur Vogeta ces 48 dernières heures ?
00:54:50Écoutez, forcément
00:54:52je suis un peu seul à avoir
00:54:54cette position puisque
00:54:56le fait de proposer
00:54:58de s'auto-dissoudre
00:55:00d'être ceux qui allons appuyer
00:55:02sur le bouton de notre démission
00:55:04ça n'enthousiasme pas grand monde
00:55:06dans le monde politique
00:55:08qui parfois manque un peu de courage.
00:55:10Moi ce qui me dérange énormément
00:55:12c'est que ces dernières semaines, ces derniers mois
00:55:14j'ai eu un peu honte d'être député
00:55:16j'ai eu un peu honte de notre Assemblée nationale
00:55:18qui est incapable de travailler ensemble
00:55:20qui se plaint beaucoup, qui demande du soir au matin
00:55:22des démissions à tout le monde
00:55:24sauf à elle-même et qui
00:55:26à nouveau est en train de retomber dans ses travers
00:55:28car désolé mais à l'été dernier
00:55:30nous avions l'opportunité de nous prendre en main
00:55:32de construire une plateforme de gouvernement
00:55:34de coalition autour du centre
00:55:36après on peut définir
00:55:38le périmètre, on peut spéculer
00:55:40mais on ne l'a pas fait
00:55:42Emmanuel Macron a pris la main
00:55:44et on a attendu qu'Emmanuel Macron nous désigne
00:55:46un Premier ministre. Et à nouveau
00:55:48on est en train de retomber dans ses travers
00:55:50au lieu de nous prendre en main, au lieu de négocier
00:55:52à l'Assemblée nationale la constitution
00:55:54d'une plateforme de coalition, eh bien encore une fois
00:55:56on va laisser le Président
00:55:58de la République prendre les décisions
00:56:00pour nous. Et encore une fois
00:56:02on se dit bon du coup la porte de sortie, qu'est-ce que c'est ?
00:56:04C'est la démission du Président ? Ou c'est une dissolution ?
00:56:06Mais encore une fois, ce sont des décisions
00:56:08qui sont dans la main uniquement du Président de la République. Moi je dis
00:56:10attendez, n'oublions pas que nous avons la capacité
00:56:12nous, de rebattre les cartes
00:56:14nous avons la capacité de décider de retourner
00:56:16devant les électeurs, sans attendre
00:56:18la décision du Président de la République
00:56:20et dans le cadre de la Constitution
00:56:22de la Vème République, il suffit
00:56:24que tous ensemble, on se décide
00:56:26à retourner les électeurs, on démissionne
00:56:28et dans les trois mois, le Conseil constitutionnel organise
00:56:30ce qui sera finalement
00:56:32577 élections, soit une élection législative.
00:56:34Monsieur le député, il y a 577
00:56:36députés, vous êtes le premier
00:56:38à faire cette proposition, sur les 576
00:56:40autres, qui vous a dit
00:56:42chiche ?
00:56:44Pas grand monde pour l'instant
00:56:46et ça ne passera pas par des décisions individuelles de députés
00:56:48Moi ce que j'entends
00:56:50c'est le Rassemblement national
00:56:52Madame Le Pen notamment, nous dire
00:56:54il faut qu'il y ait une dissolution le plus tôt possible
00:56:56on veut une dissolution l'été prochain
00:56:58d'un autre côté on entend la LFI nous dire
00:57:00comme une dissolution n'est pas possible avant l'été prochain
00:57:02la seule solution, la seule porte de sortie
00:57:04c'est la démission du Président de la République
00:57:06écoutez, si apparemment il y a
00:57:08un consensus
00:57:10entre le RN et le FI qui représente
00:57:12plus de la moitié de l'Assemblée
00:57:14on l'a vérifié mercredi dernier
00:57:16sur le fait qu'il faut arriver le plus tôt possible
00:57:18à une dissolution, et bien dans ce cas là
00:57:20arrivons à un accord avec le reste
00:57:22des représentants des forces politiques
00:57:24et prenons cette décision, si vraiment nous sommes
00:57:26sincères dans notre volonté de vouloir
00:57:28retourner devant les électeurs pour débloquer la situation
00:57:30Merci beaucoup monsieur
00:57:32Vogeta, c'est toujours intéressant d'avoir
00:57:34des initiatives
00:57:36parfois inédites, c'est vrai que
00:57:38le... Chiche !
00:57:40Ce qui est très intéressant avec la proposition
00:57:42de monsieur Vogeta
00:57:44ce qui est très intéressant
00:57:46avec la proposition de monsieur Vogeta c'est qu'il met le doigt
00:57:48sur le véritable problème
00:57:50le blocage, il n'est pas à l'Elysée
00:57:52il est à l'Assemblée Nationale, on nous a dit quoi
00:57:54en juin dernier après l'élection de cette Assemblée
00:57:56on nous a dit c'est formidable, le pouvoir revient
00:57:58à l'Assemblée, vous allez voir ce que vous allez voir
00:58:00retour en force du parlementarisme
00:58:02on a vu ce que ça a donné, blocage, incapacité
00:58:04de s'entendre entre les députés et de travailler ensemble
00:58:06c'est d'où l'intérêt de la proposition de monsieur Vogeta
00:58:08qui a au moins le mérite de montrer
00:58:10où sont les véritables responsabilités des indépendants
00:58:12quand vous êtes député et que vous demandez
00:58:14et après on passe à Notre-Dame
00:58:16quand vous êtes député et que vous appelez à la démission
00:58:18du président de la République, vous pouvez aussi
00:58:20vous appliquer à vous-même le courage politique
00:58:22je propose qu'il s'applique à soi-même
00:58:24je peux commencer par là
00:58:26mais il voulait s'appliquer à soi-même
00:58:28je ne l'ai pas vu démissionner pour l'instant
00:58:30il ne va pas démissionner tout seul
00:58:32la réalité c'est qu'on a une constitution
00:58:34la réalité c'est qu'on a une constitution
00:58:36c'est qu'aujourd'hui, je suis désolée
00:58:38mais on n'est pas dans le parlementarisme
00:58:40et d'ailleurs quand on voit le spectacle du parlementarisme
00:58:42je doute qu'on ait envie de sauter à pieds joints dedans
00:58:44donc oui, qu'il y ait un président
00:58:46qui nomme un premier ministre
00:58:48et que celui-ci ait une majorité pour gouverner
00:58:50c'est tout le sens de l'élection présidentielle
00:58:52et tout le sens aussi de la législative
00:58:54passer un contrat
00:58:56entre un homme, un peuple
00:58:58et avoir un parlement
00:59:00pour exécuter le chemin
00:59:02qui a été tracé
00:59:04donc ce genre d'initiative
00:59:06ça prouve juste qu'un certain nombre de députés
00:59:08ne savent même pas quelle est leur place
00:59:10dans l'organisation des pouvoirs
00:59:12et n'ont même pas forcément compris dans quel cadre ils agissent
00:59:14moi je trouve ça
00:59:16plus embêtant qu'autre chose
00:59:18c'est une façon de faire parler de soi
00:59:20c'est légitime, il faut exister dans la vie
00:59:22mais enfin, une fois qu'on a dit ça, ça ne méritait pas
00:59:24En tous les cas, vous avez parlé
00:59:26des députés qui appellent
00:59:28à la démission d'Emmanuel Macron
00:59:30c'est anti-républicain
00:59:32d'appeler à la démission d'Emmanuel Macron ?
00:59:34Répondez oui ou non
00:59:36parce que là il reste 10 minutes et j'ai pas le temps
00:59:38est-ce que c'est anti-républicain ?
00:59:40Pardonnez-moi, la question est très courte
00:59:42est-ce que c'est anti-républicain
00:59:44d'appeler à la démission d'Emmanuel Macron ?
00:59:46En tout cas, c'est anti-constitutionnel
00:59:48un député n'est pas là pour
00:59:50il peut censurer le Premier ministre, ce qu'ils ont fait
00:59:52mais ils ne sont pas là pour démettre le président de la République
00:59:54En tous les cas, vous avez
00:59:5659% des Français
00:59:58qui souhaitent aujourd'hui
01:00:00qu'Emmanuel Macron
01:00:02démissionne, sondage, CSA pour
01:00:04CNews Europe, et le JDD
01:00:06vous avez entièrement raison, comment ?
01:00:08C'est le cas, le pouvoir use
01:00:10ça a été le cas de tous les présidents de la République
01:00:12l'impossibilité est consubstantielle à l'exercice du pouvoir
01:00:14vous avez M. Hollande qui n'avait pas été en capacité
01:00:16même de se représenter, M. Sarkozy
01:00:18qui était battu après un mandat
01:00:20et Chirac et Mitterrand ont eu des cohabitations
01:00:22c'est la question de la démission de façon aussi
01:00:24directe, ça c'est rare
01:00:26c'est des députés qui veulent
01:00:2859% des Français
01:00:30Le Pen, Mélenchon qui veulent se jouer déjà, dès maintenant
01:00:32presque 60% des Français
01:00:34pour une démission, c'est quand même quelque chose
01:00:36d'inquiétant, malgré tout
01:00:38qu'on soit dans une situation inquiétante, je ne vais pas vous dire pourquoi
01:00:40non, mais qu'un président
01:00:42soit autant désavoué par les Français
01:00:44ça peut être un fait inédit
01:00:46posez-vous la question
01:00:48pourquoi en 2 mois et demi
01:00:50pourquoi en 2 ans et demi
01:00:52vous avez 6 Français sur 10 qui appellent à sa démission
01:00:54allez, M.Rickner
01:00:56on va souffler un peu
01:00:58et parler de quelque chose de positif
01:01:00puisqu'on va parler de Notre-Dame
01:01:02quelle fierté, le bonheur
01:01:04de se dire que le monde
01:01:06aura les yeux rivés ce week-end
01:01:08sur Notre-Dame
01:01:10vous avez pu découvrir Notre-Dame, c'était quand ?
01:01:12c'était il y a 3 jours
01:01:14j'ai pu rentrer dans Notre-Dame, effectivement
01:01:16et c'est vrai qu'on va redécouvrir la cathédrale
01:01:18puisqu'elle était en très mauvais état
01:01:20avant l'incendie, qu'il n'y avait pas d'argent pour la restaurer
01:01:22que jamais on n'aurait vu ça
01:01:24et que là on rentre dans une cathédrale
01:01:26qui est nettoyée, restaurée
01:01:28et c'est quand même formidable
01:01:30je vous propose de voir le sujet d'Inès Alikhan
01:01:32sur ces dernières années
01:01:34d'un chantier évidemment d'exception
01:01:38les murs de la cathédrale sont désormais
01:01:40d'une blancheur éclatante
01:01:42les décors des vitraux rayonnent de couleurs vives
01:01:44aux côtés d'un nouveau mobilier en bronze massif
01:01:46le décalage est frappant
01:01:48mais il aura bien fallu 5 ans
01:01:50pour rebâtir la cathédrale Notre-Dame de Paris
01:01:52une promesse faite par Emmanuel Macron
01:01:54au lendemain de l'incendie
01:01:56qui avait détruit partiellement le monument
01:01:58un pari fou qui aura mobilisé
01:02:00pas moins de 1000 artisans
01:02:02de différents corps de métier
01:02:04sculpteurs, charpentiers ou encore
01:02:06ferroniers d'art auront participé à sa reconstruction
01:02:08plusieurs phases auront été
01:02:10nécessaires pour ce chantier titanesque
01:02:12à commencer par la sécurisation
01:02:14et la consolidation du monument
01:02:16dès le lendemain de l'incendie
01:02:18avec notamment la dépose de l'échafaudage
01:02:20qui était en cours d'installation
01:02:22au moment du drame
01:02:24puis en 2020, débutent les travaux de restauration
01:02:26la charpente
01:02:28détruite lors de l'incendie
01:02:30est reconstruite à l'identique
01:02:32près de 1200 chaînes seront nécessaires
01:02:34à sa reconstruction
01:02:36à l'été 2022, les travaux sur le bâti
01:02:38débutent à l'intérieur de l'édifice
01:02:40une course contre la montre
01:02:42s'engage pour tenir les délais
01:02:44et permettre de rouvrir désormais
01:02:46en 2024
01:02:48en février, la flèche se dresse de nouveau
01:02:50à 96 mètres de hauteur
01:02:52reconstruite à l'identique
01:02:54et recouverte de plomb
01:02:56surmontée par la couronne, la croix et le coq
01:02:58la cathédrale Notre-Dame
01:03:00retrouve sa voie en novembre
01:03:02avec le retour des 8 cloches du Beffrois
01:03:04le chantier du siècle
01:03:06aura coûté près de 700 millions d'euros
01:03:08financés par des dons
01:03:10venus de près de 150 pays différents
01:03:12Didier Rikner,
01:03:14l'autre symbole
01:03:16c'est la réussite
01:03:18le chef d'oeuvre français
01:03:20c'est-à-dire qu'on avait 2000 compagnons
01:03:22qui ont travaillé pendant 5 ans
01:03:24et qui ont réussi
01:03:26cet exploit
01:03:28de faire renaître Notre-Dame
01:03:30Alors, en 5 ans
01:03:32on n'a pas terminé la restauration
01:03:34il faut quand même le savoir
01:03:36mais même la restauration du toit sera terminée au début de l'année prochaine
01:03:38on a pu rentrer dans Notre-Dame
01:03:40au bout de 5 ans
01:03:42ce qui est un exploit
01:03:44on a pu restaurer la cathédrale
01:03:46pas la reconstruire, elle n'était pas détruite
01:03:48on a reconstruit le toit, la charpente et la flèche
01:03:50on a restauré la cathédrale
01:03:52on a des ouvriers qui savent travailler
01:03:54on a des architectes qui savent bâtir
01:03:56enfin qui savent restaurer
01:03:58donc oui c'est une satisfaction évidemment
01:04:00Il y a une question
01:04:02qu'on se pose, question politique
01:04:04les français sont contre d'ailleurs
01:04:06faut-il faire payer l'entrée de Notre-Dame ?
01:04:0837 répondent oui
01:04:10Guillaume Poitrinal, le président de la fondation du patrimoine
01:04:12qui a dit facturer l'accès de Notre-Dame
01:04:14à hauteur de 5 euros permettrait de sauver
01:04:16300 églises par an
01:04:18la basilique cathédrale Saint-Denis réclame 11 euros
01:04:20aux touristes pour sa visite
01:04:22on n'a jamais entendu l'évêque de Saint-Denis s'en plaindre
01:04:24vous en pensez quoi M.Rickner ?
01:04:26Moi je suis opposé, j'étais venu le dire ici d'ailleurs
01:04:28que j'étais opposé à ce que ce soit payant
01:04:30pourquoi ? Parce qu'une église doit être ouverte à tous
01:04:32qu'on doit pouvoir visiter toute l'église
01:04:34on doit pouvoir aller prier dans toute l'église
01:04:36et quand on dit que
01:04:38Saint-Denis c'est derrière le coeur
01:04:40ce n'est pas affecté au culte
01:04:42il y a quelques exemples mais qui ne sont pas des exemples
01:04:44d'églises paroissiales ou de cathédrales
01:04:46où a lieu le culte
01:04:48donc moi j'y suis opposé personnellement
01:04:50et cet après-midi Emmanuel Macron fera
01:04:52ce que Napoléon n'a pas fait
01:04:54c'est à dire qu'il prendra la parole
01:04:56dans la cathédrale Notre-Dame de Paris
01:04:58alors je veux dire que ce n'est pas mon sujet
01:05:00il ne devait pas y parler
01:05:02il a parlé quand même il y a une semaine
01:05:04et il recommence
01:05:06il va recommencer parce qu'apparemment la tempête est pour lui
01:05:08l'eau s'a mouillé
01:05:10donc on parle dans la cathédrale
01:05:12merci beaucoup Didier Rickner il va y avoir un remplacement
01:05:14on est très très en retard je ne sais pas si
01:05:16on va réussir à faire cette chronique
01:05:18un grand merci M.Rickner
01:05:20François Pierrard nous rejoint
01:05:22M.Pierrard merci d'être avec nous
01:05:24vous êtes fondateur de l'Observatoire Hexagone
01:05:26et si vous êtes avec nous c'est pour vous parler du niveau
01:05:28des élèves français
01:05:30en mathématiques
01:05:32il y a une enquête publiée
01:05:34cette semaine qui a été sous-traitée
01:05:36médiatiquement parce que l'actualité politique
01:05:38était majeure il y avait la censure etc
01:05:40mais la situation est alarmante
01:05:42voyons le sujet de Maëva Lamy
01:05:44on en parle juste après
01:05:46le constat est accablant
01:05:48d'après une étude en mathématiques
01:05:50les élèves français de CM1
01:05:52affichent un score de 484
01:05:54points en math et 488
01:05:56en science
01:05:58sous la moyenne européenne de 524
01:06:00en math, 518 en science
01:06:02dès le primaire
01:06:04on a affaire à des classes qui sont
01:06:06surchargées
01:06:08des conditions de travail pour les collègues qui sont
01:06:10difficiles et puis
01:06:12j'ai envie de vous dire une multiplication
01:06:14d'émissions et des tâches
01:06:16le deuxième point c'est tout simplement
01:06:18la pénurie d'enseignants
01:06:20notamment des professeurs
01:06:22de mathématiques
01:06:24et ce n'est pas tout, l'étude souligne que la France
01:06:26fait partie des pays les plus inégalitaires
01:06:28avec un grand écart entre élèves
01:06:30très favorisés et très défavorisés
01:06:32mais aussi entre garçons
01:06:34et filles. De son côté
01:06:36le ministère de l'éducation nationale souligne
01:06:38la stabilité des résultats alors
01:06:40que les élèves ont été impactés par la
01:06:42crise du Covid et que ceux d'autres
01:06:44pays sont en baisse. C'est peut-être
01:06:46lié au fait que les écoles ont été moins fermées
01:06:48qu'ailleurs. Il rappelle également le
01:06:50lancement du plan mathématiques en 2018
01:06:52qui vise à améliorer le niveau
01:06:54des élèves via le renforcement de
01:06:56la formation continue des professeurs
01:06:58On a 45 000 professeurs
01:07:00des écoles formées par an. L'enquête
01:07:02réalisée en mai 2023 a évalué
01:07:04des dizaines de milliers d'enfants dans
01:07:0622 pays de l'Union Européenne
01:07:08et d'autres pays de l'OCDE
01:07:10Seul le Chili arrive derrière la France
01:07:12François Pierre
01:07:14fondateur de l'Observatoire Hexagone
01:07:16merci d'être avec nous
01:07:18Quel classement pour
01:07:20la France en mathématiques
01:07:22dans cette enquête TIMSS
01:07:24ça devient très
01:07:26inquiétant alors même que depuis
01:07:28quatre ans on nous avait promis
01:07:30une grande révolution et un
01:07:32retour aux fondamentaux. Donc c'est un échec ?
01:07:34On peut le dire comme ça
01:07:36l'enquête TIMSS évalue à la fois
01:07:38des élèves de CM1 et des élèves de 4ème
01:07:40Sur les élèves de CM1
01:07:42le constat est clair et alarmant
01:07:44la France est le pire pays
01:07:46d'Europe. C'est à dire que non seulement la France
01:07:48est derrière les pays d'Union Européenne
01:07:50qui sont classés dans TIMSS mais aussi
01:07:52derrière des pays comme l'Albanie
01:07:54la Serbie et si on va plus loin
01:07:56l'Azerbaïdjan. La deuxième chose
01:07:58c'est que sur les élèves de 4ème
01:08:00c'est un peu moins mauvais, on n'est que le
01:08:02deuxième pire pays d'Europe mais avec
01:08:04un score qui s'est effondré de 60
01:08:06points depuis notre première participation
01:08:08en 1995
01:08:10là où des pays comme l'Angleterre ont amélioré
01:08:12leur score d'une vingtaine de points
01:08:14et là où c'est vraiment alarmant
01:08:16c'est que l'OCDE établit
01:08:18une corrélation entre les performances
01:08:20scolaires des élèves et le
01:08:22développement économique des états
01:08:24concrètement notre déclassement
01:08:26scolaire vertigineux pourrait se
01:08:28traduire par un déclassement économique
01:08:30de la même ampleur à moyen ou long terme
01:08:32comment on peut expliquer
01:08:34cet effondrement, ce déclin
01:08:36français quand vous dites
01:08:38depuis 1985
01:08:40on voit un effondrement
01:08:4295 pardonnez-moi, depuis 95
01:08:44on a un niveau
01:08:46qui s'effondre. Est-ce qu'on arrive à
01:08:48avoir une explication rationnelle
01:08:50à cela ? Alors c'est surement multifactoriel
01:08:52en septembre avec l'Observatoire
01:08:54Hexagone on avait conduit un sondage auprès
01:08:56de parents d'élèves et d'enseignants sur les facteurs
01:08:58de la baisse du niveau scolaire
01:09:00et trois éléments ressortaient. Le premier
01:09:02c'était un certain relâchement dans la
01:09:04discipline en classe, potentiellement
01:09:06à la maison aussi, selon que ce soit
01:09:08les parents ou les enseignants qui prennent la parole
01:09:10sur les causes de la baisse du niveau
01:09:12deuxième facteur c'est les écrans
01:09:14alors on voit mal comment la France pourrait être plus
01:09:16touchée que les autres pays mais peut-être qu'on n'est pas assez sévère
01:09:18par rapport à nos voisins européens là-dessus
01:09:20et le troisième facteur qui apparaît
01:09:22dans les réponses du
01:09:24panel c'était des choses
01:09:26qui étaient plutôt liées
01:09:28à
01:09:30la pédagogie, les méthodes
01:09:32les différentes réformes de l'éducation nationale
01:09:34qui étaient jugées insuffisamment efficaces
01:09:36par les répondants.
01:09:38Est-ce qu'il y a des élèves qui réussissent mieux que d'autres
01:09:40dans cette étude ? Est-ce que c'est un
01:09:42niveau qui est contrasté entre
01:09:44les élèves ? Oui, alors comme le mettait
01:09:46justement en valeur votre sujet
01:09:48les élèves issus de milieux aisés en France
01:09:50ont de meilleurs résultats que les autres
01:09:52cela dit, c'est à nuancer
01:09:54c'est-à-dire que les élèves des milieux aisés en France
01:09:56ont finalement un score qui est tout à fait
01:09:58moyen dans des pays comme la Bulgarie
01:10:00ou la Lettonie
01:10:02et la deuxième chose, et c'est probablement
01:10:04là le plus important
01:10:06ce sont les bons élèves
01:10:08prenons un élève de CM1 en maths en France
01:10:10avec 540 points
01:10:12au classement TEAMS, il pourrait se situer
01:10:14dans le top 25% en France
01:10:16c'est donc un bon élève. Pourtant
01:10:18540 points, c'est à peine le score
01:10:20d'un élève moyen
01:10:22en Roumanie ou en Pologne
01:10:24540 points, c'est le score
01:10:26d'un mauvais élève au Japon
01:10:28donc notre problème de niveau scolaire
01:10:30ce n'est pas un problème qui concerne uniquement les mauvais
01:10:32c'est un problème qui est structurel
01:10:34qui touche autant les bons élèves
01:10:36que les moins bons. Ecoutez, c'était
01:10:38très important d'en parler ce week-end
01:10:40si évidemment l'actualité politique
01:10:42reste majeure, malheureusement
01:10:44et c'est de la faute de Martin Garagnon
01:10:46Alexandre Devecchio, on ne pourra pas faire
01:10:48ce qui n'est pas de ma faute
01:10:50je plaisante bien évidemment
01:10:52ce qu'il faut dire par rapport au propos
01:10:54c'est que les élèves d'aujourd'hui
01:10:56sont les parents de demain
01:10:58donc il y a structurellement un glissement
01:11:00et les enseignants de demain, donc ça ne va pas aller en s'arrangeant
01:11:02si on ne traite pas le problème dès maintenant de manière extrêmement
01:11:04virulente. Vous avez raison, je plaisantais
01:11:06votre séquence cinéma
01:11:08on la refera évidemment la semaine prochaine
01:11:10et on garde la même thématique
01:11:12parce qu'elle est intimement liée
01:11:14c'était une série, on ne dit rien
01:11:16on ne dit rien, d'accord
01:11:18on la garde pour le week-end prochain
01:11:20merci à tous les cinq, juste on va voir
01:11:22le résultat de la consultation
01:11:24ça n'est qu'une consultation
01:11:26c'était une question qu'on a posée au téléspectateur
01:11:28en début d'émission, Emmanuel Macron a-t-il raison
01:11:30d'écarter l'ERN des consultations ?
01:11:3295% qui répondent non
01:11:34et 4% qui répondent oui
01:11:361300 représentatifs
01:11:38mais c'est pour ça que je dis que c'est une consultation
01:11:40ce n'est pas un sondage
01:11:42une consultation, je ne dis pas que c'est un sondage
01:11:44il faut faire très attention et je vais vous dire
01:11:46je ne suis pas sûr que ce soit une réponse partisane
01:11:48qu'importe les partis
01:11:50si vous êtes président de la République
01:11:52dans une situation aussi grave
01:11:54vous invitez tout le monde à la table des négociations
01:11:56du moins vous essayez de les entendre
01:11:58oui, pour la forme vous pouvez le faire
01:12:00je suis d'accord
01:12:02merci à tous les cinq et on se retrouve
01:12:04évidemment ce soir pour l'heure des produits