Lors de l’émission Morandini Live du 09/12/2024, le porte-parole du syndicat Unité Eddy Sid était en direct avec le plateau. Il a évoqué la DZ Mafia : «Ce qui est certain, c’est qu’un cap a été franchi. [...] Il y a dorénavant des rackets de petits commerces».
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00:00Ce qui est certain, c'est qu'on a franchi un cap et il faut être honnête, il faut le dire aujourd'hui, il faut le reconnaître.
00:04On est face à des individus qui se permettent de faire beaucoup de choses alors qu'ils sont en détention.
00:09Donc il va falloir se poser la question des prisons actuellement en France,
00:12car on est face à des individus qui avaient par le passé ce qu'on appelle donné le go,
00:16c'est-à-dire demandé et commandé des narcomycides.
00:18Aujourd'hui, on est face à des individus, il y en a six qui sont incriminés dans cette affaire,
00:22on est face à des individus qui aujourd'hui décident d'extorquer, de demander d'extorquer ce qu'on appelle des VIP,
00:27c'est-à-dire des personnes effectivement de la région qui ont une influence et une certaine assiste financière.
00:31On est face à des individus qui en plus essayent de raqueter des commerces effectivement qui fonctionnent très bien,
00:37des boîtes de nuit, des discothèques, bon on a connu ça dans les années 80-2000 avec Francis Lebesgue,
00:43avec les machines à sous, les casinos, tout ça.
00:46Mais on a en plus aujourd'hui une troisième strata, ça c'est assez nouveau,
00:49ce qui se passe aujourd'hui en l'occurrence de l'autre côté des Alpes qu'on appelle le pizzo,
00:53c'est-à-dire des raquettes dorénavant de petits commerces.
00:56Alors on ne va pas prendre grand-chose, c'est certain, mais c'est une assiste financière régulière parce que les gens ont peur,
01:00parce que l'omerta règne, on est face à un groupe mafieux qui est en train de se cartéliser.
01:04Donc soit à un moment donné on est en moyen et on essaie de prendre un temps d'avance en mettant en place des prisons de haute sécurité,
01:09par exemple, soit effectivement on continue à compter les morts et à compter les points,
01:13malgré les centaines d'interpellations de mes collègues depuis un an.
01:16– Mais c'est vrai qu'on voit que la police fait un travail formidable sur le terrain, ça c'est sûr,
01:20c'est une constatation, mais on a l'impression que ça n'affaiblit pas cette dézaine de mafias.
01:23J'entendais parler d'une armée, certains disaient que la dézaine de mafias est devenue une véritable armée,
01:28est-ce que vous avez la même analyse ?
01:30– Il est certain qu'on est face à un groupe qui s'est cartélisé,
01:33c'est-à-dire que c'est un groupe qui a des ramifications dans la région de Nice, on le sait,
01:36en Bretagne, dans la région de Toulouse,
01:38on est face à des individus qui se sont développés dans le Gard en l'occurrence,
01:42donc on est face à un individu qui est une véritable pieuvre, il va falloir se donner de véritables moyens,
01:45essayer à un moment donné, faire preuve d'humilité, de regarder ce qui marche à l'étranger,
01:49ce qui marche en l'occurrence de l'autre côté des Alpes en Italie,
01:51en mettant un véritable statut du repenti, en se donnant de véritables moyens,
01:55de façon conséquente et vraiment tapé dans le portefeuille narco-criminel,
01:58et à un moment donné, se donner les moyens de pouvoir faire ce qu'on appelle des saisies attributions,
02:03confisquer les biens et l'argent de ces narcotrafiquants,
02:07on sait qu'il n'y a pas l'autant de nos collègues du journal Le Monde,
02:09ont relevé le fait qu'on avait une vingtaine de millions d'euros
02:14qui avaient été investis au Moyen-Orient par la dézaine de mafias pour acheter des appartements.
02:18Voilà la tentacule et la masse financière que génèrent ces gens,
02:21il va falloir une véritable moyenne de lutter contre cela,
02:23la police ne pourra pas tout faire,
02:24il faut effectivement qu'on soit suivi par le politique de façon permanente.
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