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00:00Mais d'abord Eugénie Bastiet avec nous sur Europe, bonjour Eugénie !
00:03Bonjour à tous !
00:04Je disais ça c'est la France, ça c'est l'Argentine !
00:06Il y a un an, le président argentin Javier Milei arrivait aux affaires.
00:11Vous revenez ce matin sur la façon dont le régime médiatique
00:14avait traité cet événement l'an dernier.
00:16Et oui, c'était il y a un an, l'OVNI Javier Milei devenait président
00:20« Viva la libertad, cararo ! Vive la liberté, bordel ! »
00:23C'était son slogan.
00:24Pendant la campagne, il s'était fait remarquer par sa coiffure quelque peu déstructurée
00:28et sa tronçonneuse agitée dans les meetings pour symboliser sa volonté de couper dans les dépenses.
00:33Il promettait une thérapie de choc libéral et des mesures d'austérité
00:37dans une Argentine enquistée par des dizaines d'années de péronisme.
00:40Il l'a fait.
00:42Et à l'époque, toute la presse bien-pensante l'avait traité comme un guignol fasciste,
00:47une menace pour la démocratie.
00:49Le monde par exemple parlait d'extrême droite, de discours réactionnaires, d'anti-féminisme.
00:55Un philosophe prédisait même qu'avec l'élection de Javier Milei en Argentine,
00:59le futur disparaissait de la politique.
01:02Ben voyons !
01:03Qu'en est-il un an plus tard ?
01:05Il fait la une de The Economist, l'hebdo qui donne le ton du système libéral et centriste.
01:10De nombreux économistes saluent les effets de ces premières mesures.
01:13Stabilisation de l'inflation, enrayement de la crise du logement, excédents budgétaires.
01:18Vous savez, ça m'a fait penser un peu à la façon dont l'élection de Georgia Melloni
01:22avait été reçue par le bloc médiatique.
01:24Elle aussi on l'avait traité de post-fasciste, d'extrémiste,
01:27alors qu'elle n'incarnait que l'alternance conservatrice dans son pays,
01:31tout comme Javier Milei incarne l'alternance libérale.
01:35Après des dizaines d'années d'étatisme, ce n'est pas un populiste, c'est un libertarien.
01:40Toutes ces nuances échappent à la grande broyeuse de la diabolisation.
01:44Alors cette réussite de Javier Milei, est-ce qu'elle pourrait inspirer la France ?
01:48Pensez-vous au génie ?
01:49Comme le confie Milei à The Economist, mon mépris pour l'État est infini.
01:54On est bien loin de la France et de son modèle stato-consumériste,
01:58comme dit Jérôme Fourquet, ce modèle qui repose sur le soutien à la consommation
02:02par la dépense publique.
02:03Cette drogue est le fil rouge de toutes les politiques économiques menées
02:07dans notre pays depuis 50 ans.
02:09Le cri du président argentin « afuera », ça dégage,
02:12pourrait inspirer nos décideurs publics.
02:14Nous aurions peut-être besoin de faire le ménage parmi quelques dépenses superflues,
02:18mais ne nous faisons pas trop d'illusions,
02:20promettre moins d'État en France, c'est comme promettre moins d'armes à feu aux États-Unis,
02:25c'est un suicide politique.
02:27Et vous pensez qu'un discours sur la liberté, ça ne peut pas porter en France ?
02:31Écoutez, c'est certain que le libéralisme n'a pas bonne presse dans notre pays
02:34et que nous aurions sans doute besoin de davantage de liberté,
02:37mais nous avons aussi besoin de davantage de vérité.
02:40Et c'est ça la leçon que je voudrais retenir de Javier Milei,
02:43quand il a pris le pouvoir, il a prévenu, il n'y a plus d'argent.
02:47Nous savons que la situation va empirer à court terme,
02:50mais après, nous verrons les fruits de nos efforts.
02:53C'est ce discours de vérité, ce sang et ces larmes qui sont annoncées,
02:57qui sont à mille lieux des discours démagogiques des politiques français
03:01qui promettent la continuité d'un système qu'ils savent condamner.
03:05Contrairement à ce qu'on dit, la France n'a pas besoin de compromis,
03:08elle a besoin de politiques qui prennent des décisions courageuses et drastiques.
03:13Il n'y a autant d'écart entre la modération de Michel Barnier
03:17et la radicalité de Javier Milei en politique,
03:19qu'entre moi et Lionel Messi au football.
03:22C'est ce volontarisme politique, ce courage de la vérité
03:27qui est une inspiration pour un pays aussi sclérosé que le nôtre.
03:31Vous êtes un peu notre Michel Barnier si j'ai bien suivi votre comparaison.
03:35Eugénie Basté, c'était osé. Merci beaucoup.