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00:00Avec Thomas Hill et avec Sylvain Tesson, ce matin pour Notre-Dame, Reine de douleur, Reine de victoire,
00:06ces écrits passionnants sur Notre-Dame de Paris, lus par quatre comédiens en alternance,
00:10c'est au Théâtre de Poche, Montparnasse à Paris.
00:13Et on va parler un petit peu de musique maintenant avec Joe Hume.
00:16Et Joe, vous nous proposez ce matin une playlist qu'on peut écouter en visitant la cathédrale Reine de douleur de Notre-Dame, c'est ça ?
00:21Bien sûr, enfin presque, parce que oui, les lieux saints, les églises, les cathédrales, la religion chrétienne en général,
00:26inspirent la musique populaire depuis toujours et pas forcément des artistes pratiquants ou croyants.
00:32Voici donc ma playlist épisco-pop, dont certaines chansons vont vous étonner, peut-être, comme par exemple celle-ci.
00:49Ah oui, donc Lenny Kravitz, quand il chante, va-tu suivre la voix ? En fait, il parle de la voix de Jésus ?
00:53Exactement, le chanteur se fait le porte-voix du Messie, il hurle « J'ai été choisi, je suis l'élu, me suivras-tu ? ».
01:00Cette chanson reflète en réalité la foi chrétienne de Lenny Kravitz, dont le dos arbore un tatouage sur lequel est inscrit « Mon cœur appartient à Jésus ».
01:08Selon Kravitz, le Christ serait même la rockstar ultime, il l'a répété dans plusieurs interviews.
01:12Alors, autre artiste dont on n'imagine pas forcément qu'il glorifie la religion, alors qu'en fait, si, c'était Prince.
01:24Alors, Prince a « Let's Go Crazy », sorti en 84, ça s'ouvre par une intro d'orgue gospel.
01:30Ensuite, même si les paroles font régulièrement référence à la sexualité, il y a surtout question de résister à l'appel du diable à travers la danse et la musique.
01:38Pour rappel, en 87, Prince a fait une petite crise de foi, et il a écrit et enregistré un album, qu'il ne sortira finalement jamais, le Black Album.
01:46Pourquoi il ne l'a jamais sorti ? Parce qu'il s'y exprime parfois à travers le personnage du diable,
01:50et a affirmé que c'était l'œuvre pervertie d'un possédé, et que personne ne devait jamais l'écouter.
01:55Il était quand même un peu intense, Prince.
01:57Oui, c'est vrai. Et tout aussi intense, une chanson de Hosier, qui s'est hissée en tête des hit-parades, c'était en 2013, dont le titre français est tout simplement « Emmène-moi à l'église ».
02:20Déjà, il y a comme un écho dans la voix, un petit peu comme s'il chantait dans une cathédrale.
02:25Je n'avais jamais fait gaffe qu'il disait « Take me to the church », « Emmène-moi à l'église ».
02:29Mais vous comprenez quoi ?
02:30Ben, je n'écoutais pas !
02:32Comme beaucoup de chansons en anglais, en fait, on n'écoute pas les paroles.
02:35En fait, une fois qu'on le sait, ah oui, ça fait sens !
02:37Dans « Take me to the church », le chanteur parle en réalité de sa fascination pour une femme dont l'attitude libre est jugée avec mépris par ses pères,
02:44alors que c'est à ses côtés qu'il atteint la plénitude et entrevoit le paradis.
02:48Ce n'est pas spécialement une chanson qui glorifie l'église, mais il s'en dégage une atmosphère très forte
02:52qui se prête parfaitement à l'écoute pendant la visite d'une cathédrale.
02:55Bon, et puis, qu'on soit croyant ou pas, qu'on aille à l'église le dimanche ou qu'on fasse la grâce matinée,
03:00il faut bien reconnaître que la foi a inspiré des chansons immenses,
03:03que ce soit « Personal Jesus » de Depeche Mode, « Hallelujah » de Léonard Cohen, la moitié du répertoire de U2
03:08ou encore l'une des plus belles chansons du monde, « My Sweet Lord » de George Harrison.
03:18Alors là, nous sommes en 1970, l'ancien Beatles sort son troisième album solo.
03:28On y retrouve cette chanson à la structure inspirée par le gospel traditionnel « O Happy Day ».
03:32Il se hisse en tête des ventes aux USA et au Royaume-Uni,
03:35mais je vous conseille de l'écouter en observant la rosace de Notre-Dame et l'évasion spirituelle garantie.
03:41Magnifique, ça donne carrément envie d'essayer ça.
03:44Merci Joe Hume, je rappelle qu'on vous retrouve tous les samedis et dimanches à 21h dans les années top 50.