• il y a 13 heures
Reçus par Emmanuel Macron ce mardi, avec d’autres formations politiques à l’exception de LFI et du RN, socialistes et écologistes se sont engagés, s’ils accèdent au pouvoir, à ne pas utiliser le 49.3 à condition que les oppositions renoncent à la motion de censure. « Ça a été repris par Horizons, par le MoDem », a assuré Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS.

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Transcription
00:00Tout va bien? Alors vous vous rappelez que tout à l'heure nous étions arrivés avec une question
00:08simple. Nous vous avions dit être venu sans aucune naïveté mais avec toute notre franchise et être
00:15venu surtout écouter quels compromis, quelles concessions étaient prêts à faire le camp du
00:21Président de la République. Et je sors en vous disant aucune. Aucun compromis, aucune concession,
00:29je vous dis pas que nous n'avons pas discuté. Beaucoup ont commencé d'ailleurs par dire qu'ils
00:34n'avaient pas de lignes rouges mais plus la Réunion avançait, plus ils formulaient des choses qui
00:37sans les appeler lignes rouges ils ressemblaient quand même beaucoup. Et donc je sors sans pouvoir
00:42vous dire que le camp présidentiel a bougé d'un iota sur rien. Je suis désolée de vous l'annoncer,
00:48je suis désolée surtout pour les français qui nous regardent et qui disaient tiens changement
00:51de méthode le président peut-être veut changer sur le fond, sur la forme etc. On n'est pas en
00:56mesure de vous le dire en sortant. Ce qu'on peut vous dire par contre c'est quelles concessions,
01:01quels compromis nous nous avons mis sur la table. Et on est fiers de vous le dire parce qu'on pense
01:05que c'est quelque chose qui va intéresser les français. On n'a pas parlé aujourd'hui de
01:08programme. Je vais pas vous refaire tout notre programme, vous savez à quelle valeur nous
01:13tenons, quelle cause nous défendons et quelle personne nous voulons aider davantage. Mais on
01:18a posé un geste fort, celui si nous êtes surnommés parce que oui les socialistes,
01:21les communistes et les écologistes ont énormément insisté sur le fait que en
01:25termes de récits, en termes de légitimité démocratique, en termes de reconnaissance du
01:30résultat des élections, il fallait nommer un premier ministre issu des rangs de la gauche
01:34ou des écologistes dans la lignée du nouveau front populaire. Ça nous paraissait assez
01:38indispensable et nous l'avons défendu à main entreprise. Mais nous nous sommes engagés si
01:43nous étions nommés à ne pas utiliser le 49-3. Quand on dit ça, on voit bien que c'est un exercice
01:49de reconnaissance finalement de la démocratie parlementaire. Ça veut dire aussi que ça nous
01:55oblige. Parce que si on n'a pas recours au 49-3, mécaniquement on est obligé de travailler en
02:03équipe à l'Assemblée nationale. Et donc c'est un geste fort que nous avons posé sur la table
02:08dès le début de la réunion, que chacune des forces que je viens de mentionner a réitéré. Alors on
02:12doit vous dire que quelques personnalités au-dessus de la table qui n'étaient pas de notre camp
02:17politique ont pu trouver l'idée intéressante, ont pu s'avancer. On ne va pas vous donner tous
02:23les détails, on n'est pas dans une émission de télé-réalité. Donc on vous dit ce que nous on a
02:26dit, les autres s'expliqueront et prendront la responsabilité. Mais voilà, c'est une idée qui
02:30pour nous doit infuser. Alors après ils disaient d'accord mais vous devez vraiment vous engager à
02:35pas voter de motion de censure si c'est pas en gouvernement du NFP. Permettez-nous d'attendre
02:39de voir qui le président de la République va nommer puisqu'il a dit, et j'ai compris de tous
02:45les textos que je recevais que vous aviez l'information deux minutes après, donc c'était
02:47pas encore écrit sur ma feuille de compte-rendu que vous aviez déjà l'information. Mais donc il s'est
02:51engagé à nommer un premier ministre dans les 48 heures. Et donc j'ai envie de vous dire, nous
02:56nous allons aller dans nos instances, Cyrielle et Guillaume j'imagine dans leur groupe parlementaire
03:00à l'Assemblée et au Sénat, moi devant mon parti, mes adhérents, les débriefer de la Réunion mais
03:04nous n'avons pas de décision à prendre ce soir finalement. On va attendre de voir ce que le
03:08président de la République fait de tout ça, qui il nomme, et il a clairement dit que c'était ensuite
03:12le premier ministre qui, voilà, qui configurait un peu la suite des discussions, c'est ce que nous
03:18avions demandé aussi. C'était pas une discussion programmatique, c'était une discussion de méthode,
03:22même si évidemment à plusieurs reprises on a pu parler programme. Ce qu'il faut vous dire quand
03:27même, c'est que le président de la République a insisté plusieurs fois sur le fait qu'il s'engageait
03:33tous, et plusieurs personnes de la majorité l'ont fait, il s'engageait tous à ne plus se mettre dans
03:38les mains du Rassemblement National, à ne plus s'appuyer sur le Rassemblement National pour
03:42gouverner. Sage nouvelle, sage décision. Ils savent aussi où ça les a conduits. Mais ce qu'on
03:47leur a dit aussi, les écologistes, les socialistes et les communistes, c'est que si vraiment leur but
03:52était d'enrayer en fait la montée du Rassemblement National, il fallait changer de politique. Et là
03:59évidemment on s'est mis à parler programme quand même un peu. Mais c'est pas qu'une question de
04:02mesure une par une, c'est une question de récit. Est-ce que comme M. Barnier, on parle de manière
04:06plus précise dans son discours de politique générale des prisons que de l'éducation, est-ce que c'est
04:10ça qu'on veut offrir à nos enfants ? Une équipe gouvernementale qui a plus de vision pour les
04:13prisons que pour l'éducation. Quel message on envoie aux jeunes et aux moins jeunes qui sont
04:18inquiets pour le climat ? Alors qu'hier les agences européennes ont dit très clairement que pour la
04:23première année de l'histoire de l'humanité, on déplacerait les plus 1 degré de réchauffement
04:27depuis l'ère pré-industrielle, que c'est l'année finalement la plus chaude encore de 2024 de
04:31l'histoire des temps. Et chaque année un nouveau record, que les espèces disparaissent, que
04:35l'habitabilité même de la planète est remise en question. Évidemment on a parlé énormément des
04:38sujets sociaux, on a parlé des français. Il y avait une collègue communiste ultramarine qui
04:43est députée de la Réunion qui a pu aussi mettre ces enjeux sur la table. Et donc oui on a aussi
04:47beaucoup insisté pour parler des français et en priorité des plus vulnérables de celles et ceux
04:51qui sont en première ligne des politiques menées depuis sept ans. On a été très clair sur le fait
04:55qu'il fallait changer de cap sinon tout ça ne servait à rien. Alors vous oui, ça on a bien
05:01compris. Mais Sirelle Chatelain voulait ajouter un mot. Attendez, nous faisons un borne-touche.
05:09Sur la question de la méthode, il faut arrêter les réunions à l'Elysée. Voilà notre priorité.
05:21Il n'y en aura pas d'autres, vous n'avez pas relancé une invitation pour une autre réunion ?
05:24En tout cas, ce qu'on dit aujourd'hui c'est nous ne sommes pas dupes. Nous allons lundi étudier
05:30la loi spéciale sur le budget. La loi spéciale c'est le minimum pour permettre aux pays de
05:34fonctionner. Mais dès janvier, il faudra un nouveau budget. Il faudra un budget 2025 avec
05:40des nouvelles orientations politiques. Et donc on ne peut pas se permettre de procrastiner. On ne
05:45peut pas se permettre l'immobilisme. Et nous ne sommes pas dupes que depuis plusieurs jours,
05:49le président de la République cherche à gagner du temps. Il cherche à gagner du temps et à éviter
05:54finalement de de nouveau disparaître du jeu politique. Cela n'est plus possible. Donc il y a
06:00deux options. Soit comme il l'a dit, il nomme un premier ministre dans les 48 heures qui mènera
06:08les discussions sur le quoi. Parce que comme nous l'avons dit, la question c'est qu'est-ce que nous
06:12voulons faire ? Sur quelle politique ? Soit le groupe écologiste et social va saisir le bureau
06:17de l'Assemblée nationale pour que celui-ci préside les réunions de discussion sur le contenu et fasse
06:23émerger la nouvelle politique dont la France a besoin. Mais en tout cas, il n'est plus possible
06:28que les réunions se tiennent présidée par le président de la République parce que oui,
06:32on a besoin de parler de contenu. C'est ce que nous souhaitons faire. Il n'est pas possible de
06:36parler de méthode sans parler de ce que nous voulons faire, sans parler de la question des
06:41retraites, sans parler de la question des salaires, sans parler de la question de la
06:43transition énergétique. Pour cela, on a besoin d'un cadre où tout le monde est légitime à poser
06:49la question de cette feuille de route. Pour nous, c'est une feuille de route de gauche, c'est une
06:52feuille de route écologiste. Nous appellerons le bureau de l'Assemblée nationale à réunir un
07:00cadre de discussion. Je pense que cela démontre la question d'une inquiétude et de l'urgence.
07:18C'est pour cela que nous appelons à ne plus procrastiner. C'est extrêmement important. Le
07:23président sait d'une et du temps. Maintenant, il doit choisir. Soit il nomme le nouveau Front
07:28populaire qui est le seul en capacité à avoir une politique et de changement sans dépendre du
07:33Rassemblement national. Soit il refait l'histoire et finalement, il renomme quelqu'un issu du Bloc
07:39central ou DLR. De nouveau, il aura la honte et le déshonneur. Ce qu'on a vraiment proposé,
07:48c'est de revenir aux fondamentaux. C'est-à-dire de revenir à la démocratie et au
07:51parlementarisme. C'est-à-dire de remettre au cœur la question de la démocratie, notamment avec la
07:58question du 49-3, de dire qu'il n'y aurait pas d'utilisation. En tout cas, c'est une proposition
08:01d'utilisation du 49-3 pour remettre justement ce travail parlementaire au cœur. Maintenant,
08:06ce qu'on demande au président de la République, c'est de revenir sur ce qu'il devrait être,
08:10c'est-à-dire son rôle, nommer un Premier ministre. C'est ça l'urgence. Il a dit que ce serait dans
08:1448 heures. En tout cas, nous, on souhaite et on ne travaillera qu'avec un futur Premier ministre et
08:18notre exigence et notre demande, c'est qu'il soit issu du Nouveau Front populaire. En tout cas,
08:23que ce soit un Premier ministre de la gauche et des écologistes, parce qu'encore une fois,
08:27c'est une question démocratique par rapport aux élections législatives qui se sont déroulées.
08:31Et donc, tout simplement, revenir à nos fondamentaux, parce qu'en réalité,
08:35tout ça est clairement assez simple en fait. Si ce n'est pas un Premier ministre de gauche,
08:43on pourra dire qu'on a un Président de la République qui est encore dans le déni. Si ce n'est pas un
08:47Premier ministre de gauche, ça voudra dire qu'il le recommence, comme il a fait avec Michel Barnier,
08:52et on sait déjà ce qui va se passer. Donc, à un moment donné, il faut juste regarder les choses
08:55clairement, regarder la réalité en place, en face. C'est ce que j'ai dit la dernière fois. J'ai eu
09:00l'impression que le Président de la République avait un petit peu avancé, était un petit peu
09:03sorti de son délit. On l'a encore accompagné aujourd'hui. Maintenant, on attend les 48 heures,
09:09qu'il nomme un Premier ministre de gauche et écologiste, et puis ensuite, on fera notre travail.
09:14On va déjà attendre qu'il nomme ce Premier ministre. En tout cas, on l'a aiguillé,
09:23on lui a donné toutes les orientations pour voir où était le point d'équilibre. Et moi,
09:26je suis sûr et je suis persuadé qu'il sait où est le point d'équilibre, qu'il sait où se trouve
09:30la vraie question pour avoir un gouvernement qui puisse tenir plusieurs mois et qui surtout
09:35puisse donner un avenir à notre pays, qui puisse régler les vraies réalités, comme on a pu
09:40l'entendre, parce qu'il y a ce besoin-là, que ce soit dans les collectivités, que ce soit au
09:44niveau social, que ce soit pour les agriculteurs. On a besoin de réponses. Donc, on a besoin d'un
09:48gouvernement. Et donc, on a besoin de lignes claires. Et donc, on a besoin d'une front populaire.
09:52C'est intéressant, votre question, parce que ce qu'on comprend de votre question,
09:59c'est que ça peut être un Premier ministre du camp macroniste, on a compris, avec d'ailleurs les
10:03mêmes, peut-être à la même place, peut-être dans le désordre, mais grosso modo la même équipe,
10:07pour mener la même politique. Et donc, nous disons une chose très simple, les mêmes causes
10:12entraîneront les mêmes conséquences. Pardon, on a le sentiment que ça n'avance à rien, quand même,
10:16ce soir, Marine Tondelier. Juste avant vous, c'était Laurent Wauquiez, qui réitérait les mêmes...
10:20Laurent Wauquiez n'avance à rien. ...qui réitérait les mêmes lumières rouges qu'il avait déjà les
10:24rouges le vendredi. Et vous revenez ce soir nous voir en nous disant les mêmes choses qu'on a
10:27déjà entendues. Ça n'avance en fait à rien. Alors, vous avez compris que nous, nous avions suggéré un
10:33cadre dans lequel les Républicains n'étaient pas présents, parce qu'on estime qu'ils portent très
10:37mal leur nom. On estime qu'une chose, une chose, nous réunissait dans cette pièce en grande partie,
10:42c'était le fait d'avoir contribué au barrage républicain. Ils n'y ont pas contribué. Ils n'étaient
10:47pas de ce côté-là de l'histoire. Monsieur Wauquiez s'est permis d'ailleurs de faire le
10:51malin sur le sujet. Il aurait mieux fait de se taire, parce qu'il s'est ridiculisé. Et en plus,
10:54ils sont venus à six, parce qu'on comprend qu'ils sont dans un état où personne dans leur formation
10:58politique ne fait confiance à personne. Et donc, ils doivent devenir à six pour qu'on ait toute
11:01leur sensibilité représentée. Donc, franchement, c'était pas à la hauteur. Et donc, on estime que,
11:06dans un cadre avec eux, on voit bien ce que ça veut dire quand ils sont autour de la table. Donc,
11:12ça, c'est pas le cadre que nous, nous avions proposé. Par contre, si vraiment vous voulez
11:15que je sois au maximum de mon optimisme, je peux faire un effort. La première chose,
11:20c'est que M. Macron s'est pas précipité à 20h le jeudi, le lendemain de la censure à nommer
11:25quelqu'un vraisemblablement encore plus à droite qu'avant, comme il avait prévu de le faire. La
11:29deuxième chose, c'est qu'il a consenti à une réunion pas exactement dans le périmètre que nous
11:33aurions souhaité. Vous l'avez compris, parce que nous, on avait aussi suggéré à la FI de venir.
11:38On pensait que ça aurait été important pour donner plus de poids aux propositions que nous
11:41portions. Mais au moins, cette réunion avec les forces politiques, pour qu'on se parle,
11:47pour qu'on pose nos accords et aussi nos désaccords, vous l'avez compris, est lieu.
11:51Et puis, troisièmement, quand j'entends tout le camp macroniste et celles et ceux qui nous ont
11:55conduits là dire « Nous nous engageons à ne plus travailler avec le Rassemblement national,
11:59à ne plus nous mettre dans leurs mains à l'Assemblée nationale », on se dit que c'est
12:02quand même un progrès majeur. Mais si c'est pour s'arrêter là, vous avez raison, ça n'aura pas
12:06servi à grand-chose. Donc on leur dit « Encore un effort, nous avons posé une proposition forte
12:11sur la table, celle de ne plus utiliser le 49-3, ils devraient faire de même. Ils devraient faire
12:15de même parce que je vous rappelle que les Français, des fois on dit « Ah, les Français
12:18ne s'intéressent plus à la politique ». Je pense que tous les Français savent ce que c'est qu'un
12:2149-3, parce qu'au moment de la réforme des retraites, ils l'ont, je ne vais pas dire qu'ils
12:26ne l'ont pas vu venir, mais ils l'ont senti passer, ils s'en rappellent. Et donc je pense
12:29que pour rétablir la confiance dans la politique, c'est une mesure importante.
12:32Vous voulez à tout prix qu'on censure tout le monde, mais évidemment qu'on ne va pas aller…
12:41Je ne vois pas pourquoi un Premier ministre de droite aurait envie de trouver des compromis
12:45de fond avec nous, ce n'est pas vrai. D'ailleurs, M. Wauquiez, il vous l'a dit en sortant,
12:48il a eu une obsession à dire « Je n'ai pas de ligne rouge, je chauffe tout le programme du
12:52NFP ». Ah bon ? Ok, il n'était peut-être pas à la bonne table.
12:56Ce délai de 48 heures, c'est un engagement ferme du Président.
12:58Il y a eu beaucoup d'annonces de délais précédemment qui n'ont pas été tenues.
13:02En tout cas, on était plusieurs autour de la table à l'ensemble.
13:03C'est l'objectif.
13:04C'est un engagement objectif.
13:08C'est une déclaration et on sait que les déclarations du Président de la République
13:11ne sont pas toujours suivies des faits. C'est pour ça que nous nous disons qu'il y a deux cas.
13:15En fait, les questions que vous me posez, on se dit que tout est possible, en tout cas qu'il y a
13:21besoin de ne pas rester bloqué. Toutes les questions que vous posez sur Premier ministre,
13:26nos droits, en gros, à quoi ça sert ? On le dit un, effectivement, pour le moment,
13:31ça n'arrive pas à suffisamment avancer parce qu'on n'ouvre pas les questions de fond et c'est
13:36de ça dont on a besoin de parler. Est-ce qu'on est prêt de faire un budget en allant chercher
13:40des nouvelles recettes ? Est-ce qu'on est prêt à abroger la réforme des retraites ? Est-ce qu'il
13:44y a un engagement sur la transition écologique ? En fait, oui. En fait, tant qu'on n'a pas
13:48répondu à ces questions, c'est difficile de se positionner définitivement. Et la deuxième chose,
13:53vous nous interrogez, moi j'ai quand même une personne que je n'entends pas, que j'ai peu
13:57entendue pendant la réunion, qui s'appelle Gabriel Attal. Et en fait, je pense que c'est
14:01aussi l'un des points d'immobilisme. C'est non seulement le président qui profite de ce moment
14:07pour revenir au cœur de l'arène politique, mais aussi Gabriel Attal qui finalement est un peu
14:13coincé. Il a deux options. Soit il reconduit une politique avec les LR, main dans la main avec le
14:20Rassemblement National, soit il accepte enfin de discuter sur les sujets dont je viens de parler,
14:26la question des recettes, la question des retraites, la question de la transition. Et donc il accepte
14:31le fait qu'il peut y avoir une cohabitation et que la gauche et les écologistes, le Nouveau Front
14:36Populaire et le poste de Premier ministre. Mais aujourd'hui, cette parole qui manque, c'est celle
14:41de Renaissance et de son président de groupe, de parti, qui reste extrêmement extrêmement vague.
14:49Désormais, toutes les questions concernant les compromis, comment on avance, comment on fait,
14:53vous les adressez donc à M. Attal, qu'on a trouvé bien mûr et dont on attend les réponses. Est-il
14:58prêt à son tour, comme nous l'avons fait, à s'engager, à ne pas utiliser le 49.3 s'il était
15:02nommé au gouvernement, lui ou quelqu'un de son camp ? Nous nous y sommes prêts, et à gouverner,
15:07et à le faire dans le respect du travail parlementaire. C'est la position des écologistes,
15:10c'est la position du Nouveau Front Populaire, et ça ne fait que commencer, n'est-ce pas ?
15:14Merci.
15:14Bon courage.
15:40Vous avez froid, nous aussi, donc on va être prêts.
16:05A quoi a servi cette réunion ?
16:10Écoutez, c'était une réunion qui était présentée comme une réunion de méthode,
16:14et au fond, on a d'abord essayé de voir s'il était possible d'explorer les conditions dans
16:19lesquelles nous pouvions avoir à la fois de la stabilité, c'est nécessaire pour le monde
16:26économique, pour les salariés, c'est nécessaire pour la France en tout cas, et donc nous avons
16:31cherché, nous, à dire qu'il n'y avait pas de stabilité réelle sans justice. Et nous avons
16:36rappelé que nous étions, évidemment, partisans d'un gouvernement de gauche, présidé par un
16:42Premier ministre de gauche, et qui permettent de répondre aux aspirations des Françaises et des
16:47Français. Mais nous avions compris que ce n'était pas le lieu des revendications, puisque le Président
16:52lui-même a admis qu'il n'était pas celui avec lequel devraient se négocier les questions de fonds,
16:57donc nous n'avons pas abordé les questions de fonds en tant que telles. Elles ont été parfois
17:01évoquées de manière subliminale, mais enfin ce n'était pas le sujet de la réunion. Et donc nous
17:05avons essayé de comprendre comment nous pouvions avoir une méthode qui permette à un gouvernement
17:10de gouverner, et tout à la fois, alors avec plusieurs possibilités, soit une grande coalition,
17:17ce que nous avons d'entrée exclue, nous ne sommes pas venus chercher un accord avec les Républicains,
17:22avec les Macronistes, et un gouvernement dans lequel tout le monde s'embrasse après s'être
17:26déchiré pendant sept ans. Ce n'est pas le cas. Nous avons nous demandé à ce qu'il y ait une
17:31méthode nouvelle qui fasse place des droits au Parlement, et donc nous avons re-suggéré le
17:38fait qu'il y ait un échange du bon procédé, que le gouvernement renonce au 49-3, et donc renonce à
17:44tout passage en force, et en échange de quoi les oppositions renonceraient à une censure. Sur
17:53cette idée simple, nous avons le sentiment que les choses ont plutôt avancé. Ça a été repris par
17:59Horizon, ça a été repris par le Modem, ça a été évidemment repris par l'ensemble de la gauche,
18:04et donc il y a peut-être là une piste d'atterrissage pour une méthode nouvelle qui permettrait au
18:10Parlement de retrouver tous ses droits, et permettrait aussi de rechercher à la loyale
18:17des compromis, ce qui serait une grande nouveauté. Voilà ce que nous avons porté, voilà ce que nous
18:23espérons, et maintenant la balle est dans le camp du Président, puisque c'est lui qui va nommer un
18:27Premier ministre sous 48 heures, et que de l'identité du Premier ministre dépend beaucoup du reste, sur la
18:33façon dont il envisagera lui-même de reprendre cette discussion, sur la façon dont il envisagera
18:38ou pas de renoncer au 49-3. Donc nous sommes dans cette situation-là pour l'instant, et c'était
18:43une réunion qui était une réunion intéressante, parce qu'elle permettait de comprendre ce qu'étaient
18:49les points de vue des uns et des autres, mais qui n'étaient évidemment pas conclusives, et qui
18:53maintenant supposent beaucoup de vérifications, et donc on en restera là pour aujourd'hui.
18:58Et donc juste la seule condition de M. Ford, c'est le 49-3, pas de censure. C'est la seule condition qu'on pose aujourd'hui.
19:04Nous sommes venus dire au Président de la République, auquel nous l'avions déjà dit, ainsi
19:11qu'aux responsables politiques qui étaient autour de la table, que de façon consubstantielle à la
19:15motion de censure était la revendication de l'exercice par la gauche des responsabilités. C'est la
19:22raison pour laquelle nous avons réaffirmé que le changement devait s'incarner dans un Premier
19:27ministre de gauche, ouvert au compromis. Nous avons évoqué ce que pouvait être cette méthode-là,
19:33puisque nous ne sommes pas venus chercher ni une nouvelle alliance, ni une grande coalition, mais la
19:38possibilité de la stabilité dans la justice et dans le changement. Et dans ce cadre-là, la question
19:44du 49-3 a été posée, comme elle a été posée depuis longtemps par l'ensemble de la gauche, c'est-à-dire au
19:51fond, être capable de jouer le jeu du parlementarisme qui est ce qui résulte aujourd'hui du vote des
19:58Françaises et des Français. Et donc nous avons bien dit que, sans entrer dans le détail, nous venions
20:02avec ce que nous avions défendu devant nos électeurs et avec une proposition de nouvelle méthode pour
20:07pouvoir faire avancer le pays. Nous avons essentiellement parlé de ce qu'étaient les attentes des
20:12Françaises et des Français qui devaient, dans leur vie, rapidement constater des améliorations. Sinon,
20:18évidemment, nous prenions le risque qu'ils transforment leurs inquiétudes en colère. Et
20:24l'acquis, j'allais dire, un peu général de cet après-midi, c'est que personne autour de la table
20:28ne voulait être dans la dépendance du Rassemblement national. Voilà où nous en restons. Et maintenant,
20:33il se passe quoi ? C'est toujours une question. Et maintenant, qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce
20:35qui se passe concrètement ? Cette stabilité dans la justice sociale que nous avons, avec Olivier
20:40Faure et Boris Ballot, défendu est pour nous le plus grand antidote face à la montée de l'extrême
20:46droite dans notre pays. C'est un danger pour notre démocratie, avec de mauvaises réponses à de vraies
20:54questions que se posent les Français. Et nous voulons considérer que cette rencontre, symboliquement,
20:59politiquement et solennellement, est peut-être le début d'une réponse à la montée qui semble
21:04inexplorable de l'extrême droite en France. Donc, l'utilisation du 49-3, la brutalisation de la
21:12vie parlementaire par le 49-3, est sûrement aussi une des causes que nous devons combattre
21:17aujourd'hui. Donc, nous sommes dans une cohérence totale avec cette demande légitime d'un Premier
21:23ministre de gauche pour pouvoir appliquer cette bonne politique.

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