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00:00Je vous présente notre troisième invité, Médine Vincennes, Benoît Pitot, re-bonjour à vous, merci d'être là,
00:12avec nous au bureau de poste tout proche du château de Vincennes.
00:17Peut-être d'abord avant de faire les présentations, c'est un lieu que vous connaissez, vous êtes à domicile ?
00:21J'habite pas à Vincennes directement pour ma part.
00:24En tout cas l'entreprise ?
00:25L'entreprise vincenoise, exactement.
00:27C'est un lieu que je connais bien, oui.
00:29Forcément, on a ce lien.
00:31Donc voilà, vous avez 19 ans, vous avez fait des études d'hôtellerie notamment,
00:34vous avez très tôt, vous aussi, un petit peu comme tous nos invités, eu cette envie de monter une entreprise.
00:40Alors vous, plutôt, vous aviez ciblé le secteur de la restauration ?
00:43C'est ça, moi j'étais dans l'idée au tout début, quand j'étais petit, de vouloir monter un restaurant.
00:49En fait, un restaurant de pâtes, ça n'avait rien à voir, mais par la suite,
00:55arrivé à l'adolescence, comme beaucoup de monde, on découvre la bière,
00:59et on s'intéresse beaucoup aux produits.
01:01Vous n'avez pas fait que déguster, vous vous êtes intéressé à la manière dont...
01:05Exactement, je ne l'ai pas fait que déguster, effectivement,
01:08mais je me suis passionné par ce produit, et du coup, arrivé vers mes 18 ans,
01:12j'ai eu l'idée de monter une brasserie, et j'ai pu rencontrer mon associé, qui est un ami à moi.
01:19Et donc du coup, comment on devient brasseur, ou même mixologue aussi,
01:23je ne sais pas si c'est le bon terme pour vous ?
01:26Pour le coup, la mixologie, c'est pour les cocktails.
01:30Mais est-ce que ça en fait partie ? Est-ce qu'on l'intègre ?
01:33Parce que là, c'est vraiment brasseur.
01:35C'est différent, mais il y a des notions de mixologie qu'on pourrait ajouter également dans le brassage.
01:40Alors, comment devenir brasseur ?
01:42A ma connaissance, il y a quelques écoles de brassage qui existent en France.
01:46Moi, je n'ai pas fait ça, je n'ai pas eu cette occasion.
01:49Je me suis formé grâce à Internet.
01:52C'est une source d'information inestimable de nos jours.
01:56Et puis, j'ai acheté un peu de matériel, et puis j'ai commencé à faire mes premières bières.
02:00Et ça s'est bien passé, et du coup, j'ai pu concrétiser ces recettes pour en faire un projet.
02:07Et donc du coup, la ragondinerie, vous allez nous pitcher ce projet, cette entreprise qui a quelques mois.
02:14C'est à vous, Benoît, vous avez une minute.
02:16Alors, la ragondinerie, qu'est-ce que c'est ?
02:18C'est une petite brasserie artisanale du coup vincénoise.
02:21On est installé depuis avril là-bas.
02:24Et on essaye de proposer des produits, des bières et au futur d'autres boissons,
02:30qui se veulent un peu originales, qui sortent des standards.
02:34Moi, j'aime beaucoup, je vois ça un peu comme un art.
02:38Je suis un peu touché par le milieu artistique.
02:40Et j'aime beaucoup ajouter toutes sortes d'ingrédients un peu originaux et farfelus dans mes bières.
02:45Là, par exemple, on a une bière qui est à la Bettimur.
02:48Il y a un poivre du Népal qui est très fruité.
02:51Et c'est assez peu commun d'en retrouver dans la bière.
02:55On essaye également d'être écoresponsable au possible.
02:58Donc, entre autres, là, pour l'instant, on a notre malt qui est issu d'une malterie familiale française,
03:04en Auvergne directement, et issu de l'agriculture biologique.
03:08Notre houblon est également français, cultivé en France.
03:12Et on privilégie aussi du matériel soit français, soit maximum Europe.
03:17Donc, en l'occurrence, nos cuves sont issues d'Italie.
03:21Très bien. Donc, voilà, du quasi made in France.
03:23En Italie, on reste pas très loin.
03:26Justement, là, vous avez commencé un petit peu à y répondre.
03:29Mais voilà, comment on se fait connaître dans ce secteur qui est ultra concurrentiel des brasseries artisanales ?
03:34Il y en a énormément désormais, les microbrasseries, etc.
03:37Est-ce que, voilà, vous, votre particularité, c'est de dire qu'on va retrouver des goûts, peut-être,
03:41que les autres n'auront pas travaillé ?
03:43Oui, c'est ça. C'est l'idée qu'on a eue.
03:45Nous, on essaye toujours, notamment à l'avenir, pour l'instant, on n'a que deux bières qu'on propose.
03:51Mais on a l'idée de proposer deux gammes.
03:54Une gamme qui convienne un peu à tout le monde, qui soit un peu classique.
03:58Et une gamme qui se veut un peu plus originale, avec des ingrédients qu'on ne retrouve pas,
04:02pour justement être différent de la concurrence.
04:06C'est comme ça qu'on a essayé de jouer nos cartes, en tout cas.
04:08Et pour l'instant, ça porte ses fruits.
04:10Et on voit, en préparant l'émission, que vous vous inspirez notamment de la pâtisserie.
04:13Donc l'idée, c'est d'avoir des accords, de se dire, tiens, telle boisson à tel moment d'un repas, d'une journée ?
04:19Oui, tout à fait.
04:21Là, par exemple, on a une paillée qu'on brasse avec des fruits tropicaux et de la cannelle.
04:27D'accord.
04:29Ça s'associe très bien avec des desserts.
04:32Là, on peut l'imaginer pour les fêtes de fin d'année, par exemple,
04:34pour varier les plaisirs, de se dire que c'est une option.
04:37C'est ça, oui.
04:38Oui, c'est ça.
04:39Et nos bières s'accordent aussi très bien avec des plats sucrés salés.
04:44D'accord.
04:45Pour la petite note culinaire.
04:46Bon, ça peut se tester dans les jours qui viennent.
04:50Vanessa Chocteau, coach La Poste Pro, votre regard sur ce côté,
04:54quand on est dans un secteur ultra concurrentiel, arriver à faire sa place ?
04:59Là, ce qui est admirable, c'est de se focaliser sur le produit et la qualité du produit.
05:04Et notamment, ce que je découvre, l'associer, je n'aurais pas imaginé,
05:07effectivement, la bière avec du sucré et des pâtisseries.
05:10Donc, c'est un moyen de se démarquer, de trouver ce créneau
05:14et surtout de se focaliser sur la qualité produit.
05:16Oui, voilà, c'est ça.
05:17Et en termes de financement, où est-ce que vous en êtes ?
05:19Parce que c'est vraiment une toute jeune entreprise.
05:21Oui, c'est ça.
05:22On est tout jeunes pour le coup.
05:24Nous, on a commencé en important des économies de nos parts, moi et mon associé.
05:30Et ce qui nous a permis de tenir pendant toute la période.
05:35Et là, vous êtes au moment où il faut grandir, c'est ça ?
05:38Exactement. Enfin, pas encore.
05:39Ça arrive vers avril.
05:40Voilà, objectif printemps.
05:42En avril, on compte faire une levée de fonds, une montée de capital.
05:46Et on espère trouver...
05:49On a notamment des contacts qui pourraient être potentiellement intéressés
05:53pour faire participer à cette levée de fonds.
05:55Et à nouveau, Vanessa Chocteau, quand on est à cette étape-là,
05:59et quand on est une entreprise de Vincennes, vincenoise,
06:02quand on vient ici, c'est le bon moment.
06:05On est en fin d'année, il y a un objectif au printemps,
06:08donc il faut venir, avoir le bon timing, la bonne démarche.
06:12Il y a peut-être des choses à faire ni trop tôt ni trop tard.
06:15C'est un très bon réflexe d'anticiper effectivement la levée de fonds.
06:18Très souvent, on se dit qu'une levée de fonds, ça va être rapide.
06:20Ça ne l'est pas.
06:21C'est facilement 4 à 6 mois.
06:23Donc voilà, anticiper au maximum.
06:26Et oui, bien sûr, dans nos espaces pros, vous pouvez retrouver du conseil.
06:31Parce que la levée de fonds, ce n'est pas tout.
06:33Elle peut être conciliée face à tout un plan de financement.
06:36Ça peut être de l'emprunt, ça peut être des fonds, effectivement.
06:39Parce que quand on fait appel à des fonds, on dilue son capital.
06:43On laisse des parts à d'autres personnes.
06:45Donc voilà, c'est trouver le bon équilibre.
06:47Et les conseillers sont là pour aider à bâtir un plan de financement à long terme.
06:52Et là, Benoît, si vous voulez profiter de l'antenne,
06:55quel type de profil que vous visez pour cette levée de fonds dans les mois qui viennent ?
07:01Quel type de profil ? C'est une bonne question.
07:04Je pense que c'est plus mon associé qui va y répondre.
07:07Mais pour ma part, je chercherais forcément des personnes
07:11qui sont intéressées par la qualité du produit.
07:14Qui vont se dire là, tiens, il y a quelque chose de différent.
07:17Et qui souhaiteraient améliorer le produit dans sa qualité, dans son goût.
07:23Ce serait le profil idéal.
07:25Vous avez l'impression que là, c'est le défi de se dire,
07:28OK, on est sur des...
07:31Ça fait des mois qu'il y a beaucoup de microbrasseries artisanales, etc.
07:34Donc c'est se différencier.
07:36Expliquer très vite à quelqu'un qui aura peut-être eu d'autres projets soumis,
07:41vous dire, OK, là, il se passe quelque chose avec eux,
07:43parce qu'ils ont cette spécificité-là.
07:46Oui, ce serait un point pour ma part que j'aimerais beaucoup, oui.
07:50Avec la logique, dans les années qui viennent, de nouveaux produits ?
07:54Oui, exactement.
07:55Développer la carte ?
07:56Exactement.
07:57Là, on souhaite, dans un futur, on espère proche,
08:00évoluer notre carte sur cinq bières différentes.
08:04Diviser en deux gammes, avec trois bières classiques.
08:08Là, en vue, on a une blonde, une blanche et une brune.
08:12Et deux bières qui seront deux saisons,
08:16en fonction des fruits qui peuvent arriver.
08:19Avec, pour le coup, beaucoup plus d'originalité dans les ingrédients,
08:23des choses un peu farfelues.
08:25Et puis aussi, à plus long terme, l'objectif d'ouvrir un bar ?
08:28Oui, tout à fait.
08:29On a l'objectif d'ouvrir un bar.
08:32Pas tout de suite, malheureusement.
08:34On n'a pas les moyens.
08:35On prend date pour une future émission en extérieur de la France Bouche.
08:38Pourquoi pas.
08:39Dans quelques mois, un peu plus tard, on peut voir sur le long terme.
08:42Parfait, merci à vous.
08:43Benoît, peut-être un mot rapide avec vous.
08:45Thierry Bouglione, votre regard sur les différentes propositions de nos invités,
08:51ça vous inspire, ça vous donne envie ?
08:53Oui, bien sûr.
08:54Surtout quand ils sont jeunes comme lui,
08:56et qu'ils se lancent à vouloir monter une entreprise.
09:00C'est quand même assez formidable qu'un jeune comme ça,
09:04il est passionné.
09:07Oui, c'est très tôt, on a compris.
09:09Oui, très tôt.
09:10Et c'est ce qui va peut-être faire sa réussite.
09:12Vanessa Chocteau, coach de La Poste Pro.
09:14On s'approche de la fin de l'émission,
09:16ici depuis le bureau de poste tout proche du château de Vincennes.
09:21Ce type de lieu, c'est vraiment le moment où on se dit que ça rassemble tous les besoins.
09:28Et c'est vraiment ça le message à faire passer.
09:30Parce qu'on l'a dit en début d'émission,
09:32c'est là le type de lieu qui va se développer un peu partout en France.
09:35Tout à fait, on est ravis de vous accueillir là.
09:37Et je trouve que les trois entreprises qui sont autour de la table aujourd'hui
09:41représentent bien ce côté on rassemble.
09:44C'est de la transmission, c'est l'histoire familiale.
09:46Famille, passion.
09:48Partage aussi un moment de convivialité autour d'une bière, etc.
09:51Donc je trouve que c'est assez symbolique
09:53de voir trois personnes, trois entrepreneurs
09:55qui proposent des solutions pour rassembler,
09:58qui se retrouvent dans ce lieu de rassemblement.
10:00Donc c'est formidable.
10:02Parfait, merci à vous Vanessa Chocteau.
10:05Merci à tous nos invités, aux équipes de La Poste Pro et d'Europe 1
10:08évidemment pour cette émission réalisée depuis Vincennes.
10:11La France Bouge revient demain entre 21h et 22h avec Elisabeth Assayag.
10:16Mais d'abord bientôt 22h sur Europe 1.
10:18Après le journal, vous retrouverez les années top 50 avec Omblin Roche
10:21qui va mettre à l'honneur Daft Punk, Air ou Stardust,
10:24autrement dit la crème de la French Touch.