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00:00Europe un soir, 19h21, Pierre De Villeneuve.
00:04Toujours avec Gilles-William Goldnadel et Gilles Torres, retour à la politique avec ses promesses du président de la République.
00:11Faut-il encore les croire, un premier ministre dans 48 heures ?
00:15Il se murmure des nouveaux noms après ceux de Sébastien Lecornu, de François Bayrou.
00:23Maintenant se murmure le nom de M. Le Drian, de M. Migaud.
00:27Parce que, paraît-il, il prendrait finalement un premier ministre issu de la gauche.
00:32En tout cas, à la sortie de l'Elysée, où il a été question de faire des compromis.
00:38Pas tant que ça dans la bouche de Laurent Wauquiez.
00:40Nous ne céderons pas à la facilité de voter des motions de censure.
00:43Et pour nous, il y a un seul cas de figure où la droite républicaine voterait une motion de censure.
00:48C'est un gouvernement comportant des membres de la France Insoumise.
00:52Et dont le programme serait le programme du NFP.
00:55A l'issue de cette réunion, je pense qu'on partage tous la même conviction commune.
00:59C'est qu'en tout cas, il n'y aura pas de discussion d'un contrat de gouvernement
01:03avec des gens avec lesquels on ne partage pas les mêmes valeurs.
01:06J'espère qu'il peut y avoir un accord pour au moins ne pas faire tomber un gouvernement.
01:10Autant nous ne croyons pas à la possibilité de discuter d'un contrat de gouvernement
01:14avec des gens qui ne partagent pas la même vision de ce qu'il faut faire pour la France.
01:17Alors, à droite c'est fait. Voyons ce qu'il en est de la gauche.
01:21Nous avons re-suggéré le fait que le gouvernement renonce au 49-3
01:26et donc renonce à tout passage en force.
01:28Et en échange de quoi, les oppositions renonceraient à une motion de censure.
01:33Sur cette idée simple, nous avons le sentiment que les choses ont plutôt avancé.
01:38Et maintenant, la balle est dans le camp du Président
01:41puisque c'est lui qui va nommer un Premier Ministre sous 48 heures.
01:44Et que de l'identité du Premier Ministre dépend beaucoup du reste.
01:48J'ai l'impression d'être en juillet 2024.
01:52Quand Lucie Castex était sortie de l'Elysée en disant que le Président de la République
01:57avait entendu le résultat du second tour des élections législatives.
02:00Quand Mathilde Panot nous disait que le Président a peut-être compris.
02:03Quand Olivier Faure nous disait que le Président a peut-être compris.
02:05J'ai l'impression qu'Emmanuel Macron est en train de se moquer du monde,
02:10de se moquer des personnes qu'il consulte et qu'il reçoit.
02:13Et qu'à la fin, je pense qu'on n'aura pas de Premier Ministre dans 48 heures.
02:16Je pense que la situation politique est très très complexe.
02:19Que la majorité n'est toujours pas là.
02:21Et quand bien même il y aura un pacte de non-agression,
02:23moi je peux vous dire que j'entends beaucoup de non-censure qui est aussi appelée pacte de non-agression.
02:28Typiquement, c'est ce que nous dit Laurent Wauquiez aujourd'hui,
02:31est-ce que les députés de droite, les 47 députés de droite,
02:34le Sénat, parce qu'il y a le Sénat, il ne faut pas oublier,
02:36dans une majorité, dans une assemblée nationale où il n'y a pas la majorité,
02:39le Sénat, il est beaucoup plus fort.
02:41Parce qu'il y a une majorité de droite.
02:42Absolument.
02:43Absolument.
02:44Et je ne pense pas que la droite accepte aujourd'hui
02:46les nombreuses concessions qui vont être allouées à la gauche.
02:49Le programme du nouveau Front Popular, c'est le programme du Parti Socialiste.
02:52Donc à un moment donné, le Parti Socialiste ne va pas tout de suite prôner la retraite à 65 ans,
02:56ne va pas dire qu'il faut fermer les flux migratoires,
02:58et ne va pas nous dire que c'est tolérance zéro sur la sécurité.
03:01Donc est-ce qu'aujourd'hui, la droite est prête à se compromettre avec les socialistes
03:05en nous disant qu'ils ne censureront pas un gouvernement avec un Premier Ministre de gauche ?
03:09J'en suis pas sûr.
03:10Gilles Boulay-Gondeladel, comment est-ce que vous voyez la situation,
03:13la mou-boudeuse, Gilles Boulay-Gondeladel ?
03:16Je vous mentirais en disant que je suis très expert,
03:19et très friand de ces jeux politiques.
03:23Donc, vu d'avion...
03:25Oui, c'est pas mal.
03:26Vu d'avion, je sais bien qui est le responsable premier de tout ça,
03:31il s'appelle M. Macron, et ça dit solution.
03:34Donc finalement, vous êtes plutôt d'accord avec M. Léaument qui dit qu'il faut le pousser dehors ?
03:40Non, alors.
03:42Moi je suis un légitimiste, je suis un légaliste,
03:46ce qui n'est pas la caractéristique première de la France insoumise.
03:51Cela étant, si jamais il venait à l'idée du chef de l'État de partir,
03:58c'était d'ailleurs ce qu'il disait il y a quelques années,
04:02lorsqu'on l'interrogeait par une pure hypothèse intellectuelle,
04:06sur le fait que si jamais il perdait sa majorité,
04:09il disait, ben oui, je ne vois pas comment faire autrement que de partir.
04:13Sauf que ce que dit M. Macron le lundi, il le dément le mardi.
04:19La parole de M. Macron, même si elle est souvent assez élégante,
04:26n'a aucune vertu sur le plan de la réalité des choses.
04:31Mais l'homme de loi et d'intelligence que vous êtes, Gilles William.
04:35J'aime la sobriété de vos compliments.
04:38Attendez la suite.
04:39Comment est-ce que vous pouvez dire, je suis légitimiste,
04:43alors que vous avez face à vous,
04:46c'est œil pour œil, dent pour dent, je crois, dans certains textes.
04:50Pourquoi est-ce que vous avez face à vous,
04:52quelqu'un qui est président de la République,
04:54et qui ne dit pas visiblement la vérité,
04:57puisqu'il dit, dans 48 heures je ferai ceci, voilà,
05:00et puis finalement il change d'état.
05:01Qu'est-ce qui vous conduit, dans le raisonnement,
05:05à rester légitimiste ?
05:07Est-ce que vous ne comprenez pas, si je vous pose la question autrement,
05:10pourquoi est-ce que M. Léaumont, qui était là il y a quelques minutes,
05:14finalement est-ce qu'il n'a pas raison de ne pas être légitimiste ?
05:17Je suis légitimiste et légitimiste par un petit détail, un brin, une paille,
05:21ça s'appelle la loi et la constitution.
05:23Je n'y peux rien, moi.
05:24Je n'ai jamais voté Macron de ma vie, mais il est mon président.
05:29Il reste mon président, je ne l'ai pas choisi, je ne l'ai pas reconduit à nouveau,
05:33mais il est mon président.
05:34Il y a quelque chose que je mets au-dessus encore que de mes goûts,
05:39que de mes appétences, c'est la loi.
05:42Parce que sans la loi, c'est fini, c'est la jungle.
05:47Vous avez connu Philippe Mallory ?
05:48Je vais vous dire autre chose.
05:49Professeur de droit civil, Panthéon-Assas ?
05:51Oui, absolument.
05:52La loi, c'est la loi !
05:53Il a raison.
05:54Toutes les cinq minutes.
05:55Mais il avait parfaitement raison.
05:58Maintenant, je vais vous dire autre chose.
05:59Je ne suis pas considéré comme le pire des contempteurs,
06:02le pire des procureurs du Rassemblement National,
06:05mais je vous le dis franchement, au risque de me répéter,
06:10et dans son intérêt même, je le disais avant,
06:14je suis en deuil du gouvernement Barnier,
06:17du ministre de l'Intérieur, Monsieur Rotaillot,
06:21et je ne suis pas sûr que le Rassemblement National,
06:25qui venait d'être adoubé comme parti normal,
06:30ait fait une bonne affaire,
06:32ni pour lui, ni pour le pays,
06:34en votant la censure.
06:35Vous verrez que ce sera une grande victoire.
06:37Cette motion de censure va être une grande victoire.
06:40Jules, je souhaite me tromper.
06:43Et pour la France, et pour l'opposition droite,
06:47je souhaite me tromper.
06:50Que voit-on en ce moment ?
06:52Que se passe-t-il finalement à l'Elysée ?
06:55C'est le retour de l'entre-soi.
06:57C'est le retour de l'UMPS.
06:59On va faire des grandes coalitions entre les socialistes et les républicains.
07:03Est-ce que les Français, aujourd'hui,
07:05pensent une seule seconde que non seulement ça peut marcher,
07:07mais est-ce que c'est ce dont ils ont envie ?
07:09Pendant 20 ans, ils nous ont dit qu'ils n'avaient plus envie de ça,
07:12que le parti socialiste, en 2017, c'était terminé,
07:15que les républicains, en 2017, c'était terminé après François Fillon,
07:18et on voit que c'est le retour d'Olivier Faure et de Laurent Wauquiez.
07:21Je ne sais pas si on se rend compte
07:23à quel point, là, on est déconnecté.
07:25Qu'est-ce qui se passe à l'Elysée ?
07:27Je suis d'accord, mais je me permets de vous rappeler,
07:31vous qui avez de la mémoire,
07:33qu'on a eu les gilets jaunes par temps calme.
07:37On risque d'avoir les gilets rouges
07:40par temps maussade, pardon de le dire.
07:43Donc, il peut tout arriver en France.
07:46Et on restera sur ce mot de la fin ?
07:48Oui, oui.
07:49Parce qu'il peut tout arriver ?
07:50Absolument.
07:51Merci, Gilles-William Golnadel.
07:52Je remarque quand même qu'on dit d'un côté,
07:54la loi, c'est la loi,
07:55et puis, parfois, on dit que la loi est mal faite.
07:57On en reparlera.
07:58On a le droit de le dire, mais moi, je passe mon temps en direct.
08:00Mais c'est la loi !
08:01La loi, c'est la loi.
08:02La loi est parfois mal faite, mais c'est la loi.
08:04Mais c'est la loi.
08:05On retombe sur ses pieds.
08:0619h56, après le journal, monseigneur Pascal Gollnisch,
08:09directeur général de l'œuvre d'Orient,
08:12qui souffre, évidemment, en Syrie,
08:14et qui sont perplexes,
08:16c'est le moins qu'on puisse dire à l'arrivée des djihadistes au pouvoir.
08:18A tout de suite sur Europe.