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00:00Europe 1 et CNews, 9h, 9h30, l'heure des pros, Pascal Praud.
00:07Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:15Ce qui se trame derrière ces discussions à l'Elysée est un scénario qui permet à chacun d'y trouver son intérêt.
00:24Emmanuel Macron redoute une nouvelle censure d'un gouvernement qui le mettrait en difficulté.
00:29Il n'est pas enclin à nommer un Premier ministre de droite qui devrait plus ou moins composer avec le Rassemblement National pour éviter la censure.
00:39C'est son calcul.
00:41Le PS, les Verts, négocient leur rupture avec la France Insoumise contre la proportionnelle aux élections législatives.
00:50Olivier Faure et ses amis doivent leur siège à Jean-Luc Mélenchon.
00:54Avec une élection au scrutin proportionnel, Faure retrouve sa liberté et il vend la proportionnelle contre l'absence de censure.
01:04C'est son calcul.
01:06La Macronie signe des deux mains.
01:08Elle retrouve des postes au gouvernement et elle s'engage à aucun 49.3.
01:13Donnant, donnant. Pas de censure, pas de 49.3.
01:18C'est leur calcul.
01:20Enfin, Laurent Wauquiez utilisera tous les prétextes pour que les Républicains ne soient plus au gouvernement.
01:26Il a vu éclore un rival, Bruno Retailleau.
01:29Sa montée dans les sondages contrarie son ambition.
01:32Wauquiez rêve de l'Elysée.
01:34Il a érigé une église dont il est le seul prêtre et le seul fidèle, le wauquierisme.
01:40Son but est d'écarter Retailleau, sortir du gouvernement, retrouver l'opposition.
01:45Et il marchande que les LR ne voteront pas la censure.
01:49C'est son calcul.
01:51La boucle est bouclée.
01:53Emmanuel Macron est tranquille.
01:55La Macronie roulera avec des voitures à cocarde.
01:57Retailleau sera dans l'ombre.
01:59La gauche se recomposera sans Mélenchon.
02:01La France, on verra plus tard.
02:04La conjuration des médiocrités est scellée.
02:06Avec deux pivots.
02:08Emmanuel Macron et Laurent Wauquiez.
02:10Emmanuel, le magicien.
02:12Et Laurent, le maléfique.
02:14Est-ce que le scénario ira jusqu'au bout ?
02:17Réponse dans les prochaines heures.
02:21Audrey Berthoud.
02:22Et Sean.
02:239h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europa.
02:27C'est perturbé, je vous demande de...
02:37Mais c'est pas ça, c'est que je n'avais pas mes lunettes.
02:45Bonjour Pascal, bonjour à tous.
02:46Dernier conseil des ministres du gouvernement bargné aujourd'hui.
02:49En tout cas, si l'on en croit la promesse faite par Emmanuel Macron,
02:53le président de la République assure qu'il nommera son nouveau Premier ministre
02:56avant, demain soir, au menu du jour, la présentation d'un projet de loi spécial
03:02pour assurer la continuité de l'État en l'absence de budget.
03:05Aujourd'hui s'ouvre le procès de la lycéenne accusée d'avoir frappé une enseignante à Tourcoing.
03:11Les faits remontent au 8 octobre dernier.
03:13La professeure lui avait demandé de retirer son voile islamique dans l'enceinte de l'établissement.
03:18En réponse, l'élève de 18 ans a reconnu l'avoir giflé.
03:22Elle a été définitivement exclue du lycée.
03:25Et puis attention, la grève illimitée de la SNCF commence demain.
03:28Mais les premières perturbations sont attendues dès ce soir.
03:31L'île de France sera particulièrement touchée.
03:34Les trajets sur les lignes B et D du RER s'annoncent difficiles.
03:38Sur le reste du territoire, 8 TER sur 10 seront en circulation.
03:42En revanche, la SNCF prévoit un trafic normal sur le réseau TGV.
03:46Voilà pour l'essentiel de l'information, Pascal. C'est à vous.
03:49Merci chère Chana Lusso. Nous sommes ce matin avec Sarah Salman,
03:52que vous connaissez, avec Rachel Kahn, avec Éric Nolot, avec Éric Revelle,
03:56et avec Florian Tardif. Petits arrangements entre ennemis.
04:01L'UMPS est de retour et tout le monde y a intérêt.
04:05Pour les raisons que je vous ai expliquées. C'est pas sûr que ça aille au bout d'ailleurs.
04:09Mais alors il se passera rien. L'avantage c'est que tout le monde est content.
04:13Il se passe rien pendant deux ans. Pas de censure, pas de 49 ans, rien.
04:17C'est le deal.
04:19Exactement. 90% des gens interrogés disaient qu'il y avait une sorte de rejet de la politique.
04:26Je les comprends. Le spectacle qui est donné, c'est minable.
04:31C'est minable. Alors il y a un sondage que je voulais vous proposer ce matin.
04:34Les intentions de vote au premier tour d'élection présidentielle.
04:37C'est dans le Figaro Magazine, c'est assez passionnant.
04:39Madame Le Pen, elle sort entre 36 et 38% au premier tour.
04:4436 ou 38% au premier tour.
04:48Ce n'est pas le premier tour Pascal, son problème c'est le deuxième.
04:50Je suis bien d'accord avec vous.
04:52Il y a plusieurs hypothèses évidemment.
04:55Son principal concurrent, le meilleur serait à priori,
05:00le meilleur serait Édouard Philippe qui fait 25%.
05:03C'est le meilleur. Gabriel Attal 20%.
05:0620% dans un premier tour. Ce n'est pas un sondage qui lui est très favorable.
05:10Laurent Wauquiez dont je parlais 6 ou 8%.
05:126 ou 8%. C'est le score aujourd'hui des Républicains.
05:16Oui, c'est leur base électorale.
05:19Oui, c'est leur base électorale.
05:21Mélenchon 12.
05:24Mélenchon, très mauvais sondage également pour Jean-Luc Mélenchon
05:28qui sort à 12 points bien évidemment.
05:31C'est triste. Qu'est-ce qu'il va se passer ?
05:34D'ailleurs le scénario, ce n'est pas sûr.
05:36Il y a quand même quelques résistances.
05:39Oui, par rapport à quoi ?
05:41Il y a des LR qui disent attention, il faut qu'on soit présent.
05:44Les ambitions de M. Wauquiez qui ne veut pas entrer dans le gouvernement
05:49pour les raisons qu'on a dit.
05:51Je vous le dis depuis plusieurs jours, la seule grille de lecture
05:54des uns et des autres, c'est 2027.
05:56Donc Laurent Wauquiez préfère bien évidemment être dans l'opposition
05:59puisque si les candidats en 2027 et que les LR
06:02sont au gouvernement depuis 3 ans,
06:04il devra justifier le bilan des dernières années.
06:07Mais je suis d'accord avec vous.
06:08Mais l'insincérité de Laurent Wauquiez est tellement manifeste
06:11que ça en vient de la franchise.
06:13C'est très bon.
06:14Ça se voit tellement, je vous assure, c'est rare d'être aussi insincère.
06:17Et ça se voit tellement que ça en vient de la franchise.
06:20Alors je vous propose peut-être de l'écouter justement M. Wauquiez.
06:23Présentation, oui.
06:27Écoutez chaque chose qu'il dit parce que c'est un homme intelligent.
06:30Et vous comprenez ce qu'il a dit hier.
06:32Chaque chose qu'il dit, il dit voilà,
06:34on ne participera pas mais on ne censura pas.
06:35C'est le deal.
06:36C'est ça le deal.
06:38C'est honteux.
06:39On est là les journalistes pour décrypter ça, me semble-t-il.
06:43Donc écoutez M. Wauquiez, hier au sortir de l'Elysée.
06:48Il n'y aura pas de discussion d'un contrat de gouvernement
06:51avec des gens avec lesquels on ne partage pas les mêmes valeurs.
06:54Voilà, et c'est ça, ça s'appelle la démocratie.
06:57Dans cette discussion, tout le monde n'a pas la même vision
07:00de ce qu'il faut pour la France en matière de pouvoir d'achat,
07:03en matière de travail, en matière d'assistanat, en matière d'immigration.
07:06Et donc autant j'espère qu'il peut y avoir un accord
07:09pour au moins ne pas faire tomber un gouvernement,
07:12autant nous ne croyons pas à la possibilité
07:14de discuter d'un contrat de gouvernement
07:16avec des gens qui ne partagent pas la même vision
07:18de ce qu'il faut faire pour la France.
07:19La phrase clé, vous l'avez entendu,
07:21j'espère qu'il peut y avoir un accord pour ne pas faire tomber le gouvernement.
07:24C'est ça la phrase clé.
07:26On fait un deal sur le dos des Français.
07:29C'est ça le deal.
07:31Quand on parle de magouille, on est là.
07:33Petits arrangements entre ennemis.
07:35Je vous dis, je ne sais pas si ça ira au bout,
07:38parce que le fait d'en parler, ça peut faire bouger les choses.
07:42Ça risque de tenir, mais pour quoi faire ?
07:44C'est ça le problème.
07:46Parce que tout le monde a intérêt à ce qu'il ne se passe rien.
07:49Sauf les Français.
07:50C'est-à-dire qu'on va avoir un nouveau Premier ministre
07:52qui va peu ou prou gérer les affaires courantes,
07:54c'est-à-dire ce que pourrait faire un Premier ministre démissionnaire.
07:57C'est le deal.
07:58En gros, le slogan, c'est ni cense ni censure.
08:01C'est pas faux.
08:03Je voulais vous faire écouter certaines réactions ce matin,
08:06et Marine Le Pen qui s'est exprimée.
08:09Voilà un président de la République qui vient dire
08:11qu'il n'y aura pas de 49.3 à la place d'un Premier ministre
08:14qu'il n'a pas nommé.
08:15Ce qui, quand même, peut paraître étonnant.
08:17En tout cas, ce n'est plus la Ve République.
08:19Et des chefs de partis qui viennent dire
08:22qu'ils n'utiliseront pas un outil qui est celui de la Constitution,
08:27même s'il s'agissait de défendre les Français d'un danger imminent.
08:32Donc c'est un détournement, un contournement de la Constitution.
08:34C'est un contournement de la Constitution.
08:35C'est du rodéo, en réalité.
08:37Ces gens-là montent sur le cheval, non pas pour aller quelque part,
08:39ils montent sur le cheval pour y rester.
08:41Même si le cheval se cabre, même s'il fait des ruades,
08:44l'important pour eux, c'est de rester assis sur la selle du cheval.
08:48Ça n'est pas la vision que j'ai de la politique.
08:50Olivier Faure s'est exprimé tout à l'heure chez nos amis de BFM.
08:54Et qu'a-t-il dit sur les possibilités de Premier ministre ?
08:57Et notamment, j'ai de l'estime pour François Bayrou.
08:59Simplement, il est celui qui a accompagné depuis sept ans, pas le Premier ministre.
09:03Et ce que les Français veulent, c'est une rupture avec la politique
09:06qui a été conduite jusqu'ici.
09:08Ça ne peut pas être François Bayrou, dit Olivier Faure.
09:12En fait, la seule possibilité pour Emmanuel Macron,
09:16c'est de nommer un ministre de droite.
09:19Monsieur Lecornu, de ce point de vue-là.
09:22Monsieur Retailleau.
09:24Simplement, je le répète,
09:26tu te mets sous la possibilité de censure du Rassemblement national.
09:30Donc, tu demandes au Premier ministre de droite
09:32d'être un peu plus habile que Michel Barnier
09:35et de négocier avec...
09:37Alors, la négociation, ça peut être quoi ?
09:39Par exemple, tu supprimes l'AME, tu fais l'AMU à la place.
09:43Tu économises 600 millions d'euros d'un coup, ce qui est intéressant.
09:47Et tu dis au Rassemblement national, voilà, nous entendons...
09:51Ce n'est pas l'allié le plus fiable non plus, le RN.
09:54Mais ce n'est pas un allié.
09:55Vous n'avez pas besoin d'un allié, vous avez besoin de quelqu'un...
09:58Voilà, c'est des intérêts communs.
10:00Mais c'est des intérêts communs qui correspondent au vote du mois de juin.
10:03C'est ça, la différence.
10:04C'est les 11 millions d'électeurs.
10:06Alors que les autres, c'est des intérêts communs qui ne correspondent pas au vote.
10:10Il y a quelque chose qui m'échappe.
10:12Si c'est pour appliquer le programme du Front national,
10:14autant faire une alliance avec eux.
10:17Non, il s'agit de concessions sur des points précis.
10:19Si vraiment, ils pensent la même chose.
10:21Non, ce sont des concessions sur des points précis.
10:24Mais par exemple, sur l'AME, vous êtes pour l'AME ?
10:30Moi, je suis pour une réforme de l'AME, oui.
10:32Mais comme tous les Français, ce n'est pas le Rassemblement national.
10:36Ce sont les Français qui sont exprimés à travers 11 millions d'électeurs.
10:40Mais quelle est la limite des concessions ?
10:42Mais ce n'est pas une concession, c'est écouter les électeurs.
10:45Entre le parlement et le Front national, c'était une histoire de concessions.
10:47On est quand même d'accord.
10:48Il a lâché sur certains points, pas sur d'autres, etc.
10:50Si c'est pour lâcher sur point après point, autant s'allier directement avec eux.
10:53Ce sera plus clair.
10:54Moi, je pense que c'est la solution la plus claire.
10:55Puisqu'au fond, ils ont l'air de penser la même chose sur beaucoup de sujets.
10:58Mais d'abord, c'est une réalité.
10:59Vous le savez bien qu'il y a des passerelles.
11:01Simplement pour des raisons d'affichage.
11:05Pas idéologie, d'ailleurs.
11:06Pour des raisons d'affichage, l'union des droites n'est pas possible en France.
11:09C'est la solution la plus claire.
11:11Oui, mais elle n'est pas possible en France.
11:13Non, mais la politique est malade.
11:15La politique est malade.
11:16C'est-à-dire, la maladie, c'est l'absence de rationalité, l'absence d'efficience,
11:20l'absence de concret, l'absence d'incarnation.
11:23Et comme vous le soulignez, cette logique d'affichage à vouloir cliver à tout prix,
11:27ils ont voulu cliver pendant des années.
11:29Et sur du clivage, le président de la République a apposé une dissolution.
11:33Donc, vous apposez du clivage à la dissolution, personne ne peut s'entendre.
11:37D'ailleurs, d'une certaine manière, je reviens...
11:39Éric Revelle.
11:40Je pense que Marine Le Pen a commis une erreur.
11:43C'est-à-dire que quand...
11:44Elle fait 38 %.
11:46Non, mais attendez.
11:47Elle fait 38 %.
11:48Marine Le Pen démarre toujours très haut dans les sondages.
11:50Pour le moment, elle a fait une erreur, mais ça ne se voit pas dans le sondage.
11:54Je vous rappelle que François Hollande avait commencé à 3 %.
11:56Je suis d'accord avec vous, mais là...
11:58Ce que je veux dire, ce n'est pas sanctionné dans les sondages.
12:00Elle aurait pu faire comme au casino, ramasser son gain.
12:02Elle avait obtenu des choses de la part d'un Premier ministre LR.
12:05Et c'était peut-être une façon pour elle de dire, en fait, qu'est-ce qu'on vient de faire ?
12:08Qu'est-ce qu'on vient de poser les bases d'une union des droites ?
12:10Or, elle n'a pas récupéré son gain.
12:13Et je pense que c'était une erreur politique.
12:16Mais vous savez, dans ce qui a été annoncé hier, moi, ce qui m'a le plus frappé,
12:19c'est quand Macron dit,
12:21j'ai la volonté de ne pas dissoudre pendant 30 mois.
12:24Alors, je vais vous dire, tout le monde a dit,
12:26c'est formidable, ils s'achètent leur plat de lentilles, les députés.
12:29Mais pour moi, c'est un signe d'affolement politique.
12:31C'est-à-dire qu'en fait, il a basé sa dernière carte.
12:33Pour essayer d'avoir une pseudo-coalition,
12:35il dit, je ne vais pas vous embêter pendant 30 mois,
12:38ne m'emmerdez pas jusqu'à la fin de mon quinquennat.
12:40Mais ça, c'est la dernière carte qu'il peut avoir.
12:42À mon sens.
12:43Mais c'est pour ça qu'il cherche cette alliance.
12:45C'est pour ça qu'il cherche cette alliance.
12:47Il a intérêt à cette alliance.
12:50C'est tout.
12:51Il a intérêt à cette alliance pour rester à l'Élysée.
12:56Oui.
12:57Il a intérêt.
12:58Et il pense que c'est son intérêt.
13:00Il pense sans doute que c'est aussi l'intérêt de la France
13:02qu'il reste à l'Élysée
13:03et que le rassemblement national ne soit pas une menace.
13:06Vous vouliez dire quelque chose, Sarah Salmane ?
13:08Non.
13:09Et bien, est-ce que nous pouvons écouter ?
13:11Qu'est-ce que nous pouvons écouter ?
13:12Parce qu'il y a eu beaucoup de réactions ce matin.
13:14Monsieur Coquerel sur TF1 ce matin.
13:16Écoutons.
13:17C'est intéressant.
13:18Il faut aussi arrêter avec tout ce qui a un lien avec je ne sais quelle coalition.
13:22Notamment le Parti Socialiste qui, par exemple,
13:24dit aujourd'hui qu'on pourrait s'entendre sur pas de 49.3
13:27et pas de motion de censure.
13:28Autant ne pas s'opposer dans ces cas-là.
13:30Si c'est un gouvernement de droite,
13:31on doit faire en sorte de faire cesser ça.
13:34Et faire cesser ça, il y a deux solutions.
13:36Nous l'avons toujours dit.
13:37Soit l'inciter à nommer un gouvernement NFP,
13:41soit parce que c'est le point de blécage
13:43qu'il part pour qu'on le revienne au peuple.
13:45C'est très intéressant d'écouter Éric Coquerel
13:49et d'écouter en même temps Olivier Faure.
13:51L'un parle du Nouveau Front Populaire,
13:52l'autre parle de la gauche.
13:54C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous avez des socialistes
13:57qui ne parlent plus du Nouveau Front Populaire,
13:59qui ne demandent plus forcément un Premier ministre
14:01issu du Nouveau Front Populaire.
14:03C'est-à-dire que les socialistes,
14:06lorsqu'on les écoute précisément,
14:09sont prêts, aujourd'hui,
14:11à se détacher de la France insoumise.
14:14Ils sont prêts à se détacher
14:15parce qu'ils ont eu la contre-supposition.
14:16Le calcul d'Emmanuel Macron est là
14:17et le calcul des socialistes est là.
14:19Mais avec proportionnel au bout,
14:20parce qu'autrement ils sont...
14:22Je pense qu'ils l'ont déjà gagné.
14:24Mais c'est ça le deal.
14:25En scrutin majoritaire, à deux tours,
14:28t'es obligé d'être avec Mélenchon.
14:30Autrement, tu reviens à 20 députés PS.
14:33Ils en ont 70.
14:34En proportionnel, tu feras peut-être 10%,
14:36le PS, le 8% ou 7%.
14:38Donc t'auras ta liste,
14:39les classiques seront au départ,
14:41Olivier Faure, Pavalo, ils se mettront ensemble,
14:44bien au chaud, et ils auront leur place.
14:46C'est ce que va leur proposer le président de la République.
14:48Ils ne pensent qu'à ça.
14:49C'est ce qu'il m'a dit à son entourage.
14:51Et ça, me semble-t-il,
14:52les journalistes doivent le décrypter.
14:54Autrement, ils ne font pas leur job.
14:56C'est la seule boussole.
14:57M. Faure, est-ce que je sauve mon siège ou pas ?
15:00À partir du moment où je le sauve,
15:01ça se passe comme ça.
15:02Si je risque de le perdre,
15:03ça va se passer autrement.
15:04C'est leur seule boussole.
15:05C'est M. Faure par-dessus les autres.
15:06Mais pas qu'Olivier Faure.
15:07Pas qu'Olivier Faure.
15:08Ils font tous à penser à leur petit poste
15:09et l'intérêt des Français passe derrière.
15:11Ce qui est très intéressant avec LFI,
15:14c'est que depuis le 7 octobre,
15:16ils nous expliquent qu'il faut un cessez-le-feu
15:18et pourquoi pas négocier avec le Hamas.
15:20Et là, ils sont incapables de faire une coalition.
15:22Mais je vous répète,
15:23le Président de la République,
15:24s'il veut être raccord avec le pays,
15:27il doit nommer un Premier ministre de droite.
15:30C'est simple.
15:31La gauche pèse 26 % dans ce pays.
15:34Mais regardez, il reçoit Marine Tondelier.
15:36C'est quand même invraisemblable.
15:37Donc tout le reste, c'est de la magouille.
15:39Mais Pascal, il reçoit Marine Tondelier
15:42qui pèse quoi ? 5 % ?
15:43Et Marine Le Pen, c'est non,
15:44alors qu'elle pèse 11 millions.
15:45Alors ça, c'est encore autre chose.
15:47Mais alors le Président de la République
15:49n'a sans doute pas tranché
15:50entre François Bayrou, Catherine Vautrin,
15:52M. Lecornu, Xavier Bertrand.
15:54Evidemment, je pense qu'il a tranché.
15:56Oui, Xavier Bertrand, il a plutôt tranché.
15:58Il ne peut évidemment pas venir.
16:00Et puis, pourquoi pas Jean-Louis Borloo ?
16:02Pourquoi pas ?
16:03Jean-Yves Le Drian.
16:04Pourquoi pas ?
16:05Jean-Yves Le Drian, je ne sais pas.
16:06Jean-Louis Borloo, si c'est tout ça pour ça...
16:08François Bayrou, Nicolas Sarkozy...
16:10Attendez, Jean-Louis Borloo,
16:11il a écrit un excellent bouquin.
16:12D'accord, mais vous voulez un ministre de droite ?
16:14Borloo, c'est un Premier ministre de droite ?
16:16C'est quelqu'un qui penche à droite.
16:18C'est un centriste, M. Borloo.
16:20Oui, mais c'est quelqu'un qui penche à droite.
16:22La façon dont le Président de la République
16:24avait planté son grand plan de relance,
16:26on peut en penser ce qu'on veut,
16:27des banlieues, vous vous souvenez ?
16:29Le mépris.
16:30Le mépris avec qui ?
16:31Éric Revelle.
16:32Et puis, juste quand même,
16:33parce qu'il faut juste avoir
16:34une petite mémoire de Poisson Rouge,
16:36qui, mon cas, est courte,
16:37moi, ça m'amuse beaucoup d'entendre
16:39le Président de la République
16:40appeler à cet ensemble,
16:43dans son adresse à la Nation,
16:45il y a quatre jours.
16:46Il taxait ceux qui avaient voté la censure
16:48d'irresponsables.
16:49Parmi ceux qui ont voté la censure à gauche,
16:51il y avait le PS.
16:52Mais attendez, comment voulez-vous
16:54que les Français...
16:55Non, mais c'est même plus de la...
16:57Non, mais on nous prend
16:59pour des imbéciles.
17:00Non, mais allez-lui dire.
17:02Il ne veut pas venir,
17:03qu'il vienne, allez-lui dire.
17:05Ce qui est incroyable,
17:06c'est que ce n'est pas son job
17:07de faire ça.
17:08C'est-à-dire qu'il doit nommer
17:09un Premier ministre,
17:10c'est le Premier ministre
17:11qui doit consulter ça.
17:12Ce n'est pas son job.
17:13Ce n'est pas son job de faire ça.
17:15Bon, il le fait, il le fait.
17:18Maintenant, c'est lui qui est responsable
17:20de la situation.
17:21C'est lui qui a créé
17:22les situations du chaos.
17:23Donc, il peut essayer
17:24de rajouter un peu de chaos.
17:25J'interroge Marine Lanson
17:26parce qu'elle me dit
17:27les interventions qu'on va...
17:29Voilà, alors Lysnard,
17:30M. Lysnard était ce matin
17:31avec Sonia Mabrouk.
17:32Alors, M. Lysnard,
17:33qu'est-ce qu'il nous dit ce matin ?
17:35Lui, il a été écarté
17:36des instances du LR.
17:37Oui, parce qu'il est trop bon.
17:39Il est trop bon.
17:40Très pertinent.
17:41Et comme il n'a effectivement
17:42pas sa langue dans sa poche,
17:44on est dans un moment
17:45d'accélération,
17:46d'élabrement la difficulté.
17:48Comment gérer un pays tout de suite
17:49et comment créer un sursaut ?
17:50Donc, David Lysnard,
17:51évidemment, il a été écarté.
17:53C'est toujours pareil.
17:54Le président de la République,
17:55soit il se met
17:56d'un point de vue institutionnel
17:57et il doit recevoir
17:58toutes les formations,
17:59y compris LFI et l'ERN,
18:00soit il se positionne
18:01comme une sorte de chef
18:02d'une majorité qui n'existe pas.
18:03Comme il dit les choses,
18:04il est écarté, c'est ça.
18:05Mais bien sûr.
18:06À chaque fois qu'il y a
18:07de bons éléments,
18:08comme pour Xavier Bellamy,
18:09ils sont écartés.
18:10Exactement, exactement.
18:11La presse éventuelle
18:12comme grille de l'heure.
18:13C'est une connaissance commune.
18:15Et puis, une connaissance de terrain,
18:16effectivement, comme vous le dites.
18:17Alors, il y a une réunion,
18:19sans doute secrète.
18:20Alors, Mme Tondelier,
18:21on l'a écoutée hier,
18:22donc ce n'est pas utile
18:23de la réécouter.
18:24Bon, Mme Tondelier,
18:25rien contre elle.
18:26En fait, ce sont des gens
18:28qui ne pèsent pas
18:30en termes électoraux.
18:31Ils ne représentent qu'eux-mêmes.
18:32Pas qu'eux-mêmes non plus,
18:34mais ils ne pèsent pas.
18:36Donc, en revanche,
18:37je voudrais qu'on voit le sujet
18:38entre une réunion secrète
18:39entre Emmanuel Macron
18:41et Nicolas Sarkozy,
18:42tellement secrète, d'ailleurs,
18:43qu'on reconnaît.
18:44On adore toutes les réunions secrètes
18:46qui fuitent dans la presse.
18:47Et que Gautier Lebret...
18:48Qui les fait fuiter, surtout.
18:49Et que Gautier Lebret...
18:50Ah ben, ça, c'est bon.
18:51Et que Gautier Lebret va nous raconter
18:53qu'est-ce qu'il s'est dit
18:54dans cette réunion secrète.
18:56C'était une réunion très discrète
18:58entre deux présidents.
19:00Dimanche soir, à l'Elysée,
19:01Emmanuel Macron a convié Nicolas Sarkozy
19:03pour échanger au sujet
19:05du futur gouvernement.
19:06L'ancien président plaide
19:08pour poursuivre l'alliance
19:09du socle commun
19:10entre les macronistes et les républicains.
19:12Avec toujours le même risque,
19:14celui d'une motion de censure de gauche
19:16votée par le Rassemblement national
19:18qui pourrait une nouvelle fois
19:19renverser le Premier ministre.
19:21Nicolas Sarkozy
19:22pousse Sébastien Lecornu à Matignon
19:24et souhaite que Bruno Rotailleau
19:26conserve son poste de ministre de l'Intérieur.
19:28Bruno Rotailleau qui se verrait bien
19:30propulser numéro 2 du gouvernement.
19:32Le problème ?
19:33Emmanuel Macron hésite
19:34et espère arracher le Parti Socialiste
19:36aux griffes de la France Insoumise.
19:38Si le PS ne censure pas,
19:40le RN perd son pouvoir,
19:41de vie ou de mort sur le gouvernement.
19:43Mais pour convaincre le PS
19:45de ne pas censurer,
19:46le Président ne peut pas
19:47nommer Sébastien Lecornu à Matignon
19:49et promouvoir Bruno Rotailleau.
19:51Il est coincé.
19:52S'il y a bien un cas de figure
19:54que Nicolas Sarkozy ne veut pas voir advenir,
19:56c'est la nomination de François Bayrou
19:58comme Premier ministre.
19:59Le maire de Pau a appelé à deux reprises
20:01en 2007 et en 2012
20:03à voter contre lui
20:05au second tour de la présidentielle.
20:07Si Emmanuel Macron fait malgré tout le choix
20:09de nommer l'ancien ministre de l'éducation nationale,
20:11sa relation avec Nicolas Sarkozy
20:13pourrait se voir terriblement entachée.
20:15Non mais, François Bayrou
20:17n'est pas l'homme de la situation,
20:19on peut le dire comme ça.
20:20Bien sûr, il n'y a qu'un...
20:21Je trouve que M. Lecornu
20:23ou effectivement M. Rotailleau
20:24correspondent à un profil possible.
20:26Mais qu'est-ce que ça prouve
20:27par rapport à Michel Barnier ?
20:28Expliquez-moi.
20:29Qu'est-ce que ça change ?
20:30On le dialogue avec le RN.
20:32Eh bien, je vais vous dire
20:34ce que ça changerait,
20:35c'est que M. Barnier n'a pas été habile
20:38ni avec Marine Le Pen.
20:40Mais les plus durs,
20:41ce sont les députés de son camp
20:43qui disent effectivement
20:45qu'il n'a pas écouté,
20:47qu'il n'a pas été...
20:49Vous avez une manière de changer
20:51la barbe de Barnier qui est quand même étrange.
20:53Non mais il s'est exprimé,
20:55Michel Barnier a raconté comment ça se passait
20:57et apparemment, il y a quand même un jeu
20:59de la part du RN
21:00qui voulait obtenir des choses
21:01mais qui voulait se le payer aussi.
21:03Je ne sais pas si l'habileté
21:04fera la différence.
21:05Je crois que le cornu se retrouverait
21:06dans la même situation
21:07avec les deux extrêmes
21:09qui se refermeraient un jour ou l'autre.
21:10Il n'est plus mobile.
21:12Ah, oui.
21:13D'accord.
21:14On nous a vendu Michel Barnier
21:16comme un fin négociateur.
21:17Il n'est plus...
21:18Oui, on nous l'a vendu comme ça.
21:19Oui, on l'a mal vendu.
21:21Je partage l'avis de M. Lollot.
21:23Pardonnez-moi, Pascal.
21:24Je trouve que Barnier...
21:26Mais oui, mais c'est le passé.
21:27Non mais ce n'est pas ça que je voulais vous dire.
21:29OK, c'est le passé,
21:30mais on peut quand même lui rendre hommage.
21:33Je vais vous dire pourquoi.
21:35Au-delà de ce qu'il n'a pas fait,
21:36au-delà de ce qu'il n'a pas négocié,
21:37au-delà de ses maladresses,
21:38c'est que moi, vous savez pourquoi...
21:39Enfin, il a augmenté les impôts.
21:41Et c'est une ligne rouge pour la droite.
21:43La première chose que doit faire
21:45M. Lecornu s'il est nommé,
21:47c'est qu'il n'y aura pas
21:48un centime de hausse d'impôts.
21:50Voilà ce qu'il doit dire.
21:51Pardonnez-moi.
21:52C'est ça, un ministre de droite.
21:53Pourquoi ce n'est pas possible ?
21:54Si, c'est possible.
21:55Avec l'augmentation des retraites de 2,2 %.
21:57C'est possible.
21:58Vous savez ce qu'il va se passer ?
21:59Il n'y aura pas de 4 milliards d'euros d'économie.
22:01Il y a 6 milliards en plus.
22:02Il faut trouver 10 milliards de plus
22:03sur le budget de 2025.
22:04Et on va te les trouver très rapidement.
22:05Non, mais sur Barnier, quand même.
22:06Au moins, acceptez l'idée
22:08qu'il a donné une autre image
22:10de la façon de faire de la politique.
22:11Mais si, c'est important.
22:12Vous trouvez que donner une autre image
22:13d'augmenter les impôts...
22:14Mais attendez.
22:15Les Français sont...
22:16Vous rigolez pas mal.
22:17Vous voulez que je vous parle des entreprises
22:18qui sont très contentes
22:19que M. Barnier ne soit plus là.
22:20Écoutez, moi, j'ai adoré
22:21quand il a dit à Pannot...
22:22Plus vous serez...
22:23Mais enfin...
22:24Oui, parce que vous êtes...
22:25Ça, c'est...
22:26Mais on s'en fout de ça.
22:27C'est mes armes.
22:28Mais pourquoi pas ?
22:29Mais non, mais bon...
22:30Vous avez le nez dans le guidon.
22:32Ayez un peu de hauteur.
22:33Bon.
22:34Le carillon.
22:35Le carillon d'Europe 1.
22:36Guidon.
22:37Thomas Hill.
22:38Le carillon d'Europe 1
22:39avec le célèbre Thomas Hill.
22:40Moi, je suis d'accord avec M. Revelle.
22:42M. Revelle.
22:43Mais ça...
22:44Vous êtes d'accord avec M. Revelle ?
22:46Je suis d'accord avec M. Revelle.
22:47Je trouve que M. Barnier
22:48a donné une certaine hauteur
22:49à la politique
22:50et que ça me fait du bien.
22:51Eh ben, c'est bien.
22:52Moi, je trouve que c'est bien,
22:53en tout cas, que le plateau
22:54ait des avis contradictoires.
22:55Vous avez parfaitement raison.
22:56C'est la dernière fois
22:57que vous venez sur ce plateau.
23:03Bon.
23:04Cher Thomas,
23:05qu'est-ce que vous allez faire ?
23:06On va continuer à parler politique,
23:07mais aussi,
23:08on sera avec Patrice Duhamel
23:09dans un instant
23:10pour parler de la dissolution.
23:11Il a fait un grand doc sur la dissolution.
23:12Alors, écoutez.
23:13Vous direz à Patrice Duhamel
23:14que je l'aime beaucoup, d'abord,
23:15parce que c'est vrai.
23:16C'est un homme de grande élégance
23:17et d'une grande bienveillance.
23:18Mais moi, ce que j'aime
23:19c'est que Patrice Duhamel
23:20donne son avis sur LCI.
23:21Son fils, Benjamin Duhamel,
23:22donne son avis sur BFM.
23:23Son frère donne aussi
23:24son avis toujours sur BFM
23:25et son épouse donne son avis
23:26sur France 5.
23:27Donc, je trouve,
23:28je ne sais pas,
23:29les soirées de Noël,
23:30comment ça se passe
23:31dans la famille Duhamel,
23:32mais je trouve ça sympathique.
23:33Il y a énormément de talent
23:34dans cette famille.
23:35Asseyez-vous,
23:36Patrice Duhamel,
23:37vous allez pouvoir répondre.
23:38Mais je le dis d'autant plus,
23:39je le taquine,
23:40c'est qu'il fait partie
23:41dans ce monde
23:42des vrais gentils,
23:43ce qui n'est pas si fréquent
23:44dans le monde
23:45dans lequel nous vivons.
23:46Et il est très gentil
23:47parce qu'il est très intelligent.
23:48Ça va souvent de pair.
23:49Mais alors,
23:50dites-nous comment ça se passe
23:51à Noël, Patrice Duhamel, alors.
23:52À Noël,
23:53on va essayer
23:54de ne pas parler politique.
23:55Vous n'échangez pas
23:56des petites infos.
23:57Sans interruption.
23:58Sans interruption.
23:59On imagine.
24:00En tout cas, bravo.
24:01Et puis, j'imagine
24:02que vous devez être fiers
24:03de votre fils
24:04qui est brillant et excellent
24:05et c'est le plus important.
24:06Merci, Patrice Duhamel.
24:07Merci à vous.
24:08Merci à vous.
24:09Merci à vous.
24:10Merci à vous.
24:11Merci à vous.
24:12Merci à vous.
24:13Merci.
24:14Merci à vous.
24:15Merci, Patrice Duhamel.
24:16Merci, Thomas Hill.
24:17Bonne journée.