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00:00Franz, est-ce qu'on va s'en sortir de ce truc-là ?
00:02Là, ce qu'on voit en ce moment est absolument navrant.
00:06Alors je suis désolé, je vais encore faire du Macron bashing,
00:09surtout après la très belle séquence qu'on a eue ce week-end avec Notre-Dame.
00:14C'était formidable de tout point de vue.
00:15Il organise toujours très, très bien les commémorations, les manifestations de ce genre.
00:19Chapeau ! Mais il devrait se contener à ça.
00:22Parce que là, qu'est-ce qu'il fait ?
00:24Il a perdu ses législatives.
00:28Bon, qu'est-ce qu'on fait dans ces cas-là ?
00:30On cherche un Premier ministre qui réunisse une majorité, même si c'est très difficile,
00:35et puis on laisse faire.
00:36C'est le principe de la Ve République jusqu'à présent instauré par Mitterrand.
00:40Ce n'était pas le genre de de Gaulle, mais de Gaulle, il avait quand même imaginé ça.
00:44Dans sa constitution, ça le permettait.
00:46C'est une sorte...
00:47Ça assure la pérennité du président qui disait, de Gaulle, n'oubliez pas,
00:51était une sorte de reine d'Angleterre.
00:54Il assurait la permanence.
00:56Et il n'a pas compris ça.
00:58Mais ce n'est pas lui qui a fait tomber Michel Barnier non plus, Franck.
01:00Non, mais il devait toujours être au centre.
01:01Ah oui, mais ça, ce n'est pas lui qui a fait tomber Michel Barnier.
01:03Michel Barnier devait tomber à un moment donné,
01:05mais il n'était pas non plus obligé de le virer.
01:07Il aurait pu refaire des consultations, puis dire, allez, on le fait encore.
01:11Et le renommer ?
01:12Oui, pendant... La constitution ne l'interdit pas.
01:14Non, mais dans ces cas-là, attendez, la constitution, tout le monde...
01:16La combination, on est là.
01:17Après, vous êtes encore plus bidouilleurs qu'Emmanuel Macron.
01:19C'est ça que j'aime bien chez vous.
01:21Il y a toujours un petit côté...
01:23Il devra m'écouter de temps en temps, vous savez.
01:25Mais il nous regarde, il nous regarde.
01:27Il y avait un conseiller génial qui s'appelait Jacques Pilan.
01:29Jacques Pilan.
01:30Qui lui disait toujours...
01:31D'ailleurs, il disait, il l'a dit à tout le monde, il disait ça à Mitterrand,
01:33il le disait à nous.
01:34Quand un président est impopulaire, c'était le cas de Mitterrand très souvent,
01:38il ferme sa gueule.
01:40Voilà.
01:41Il fait de l'immersion profonde.
01:43Et Macron, il faut toujours qu'il soit sur la photo.
01:45Toujours, c'est en permanence, c'est quand même une sorte de maladie.
01:48Donc là, qu'est-ce qu'il fait ?
01:49Il convoque une bande de types qui, de toute façon, ne s'aiment pas entre eux,
01:53ne sont pas prêts à faire grand-chose.
01:55Et puis, il essaye de bidouiller quelque chose.
01:58Évidemment, ça va marcher quelques temps, mais il y a quand même une réalité.
02:02Il y a l'ERN qui est déchaînée.
02:05Bon, peut-être que les affaires judiciaires de Marine Le Pen jouent un rôle là-dedans,
02:08mais l'ERN est complètement déchaînée.
02:11L'LFI est complètement déchaînée.
02:13Et je suis désolé, vous ajoutez les deux,
02:15ça fait une motion de censure qui sera votée la prochaine fois.
02:17Donc, ça va pas tenir.
02:18Donc, tout ça ne tient pas.
02:19Tout ça est absurde.
02:20Et puis, vous savez quoi ?
02:21Si vous voulez créer une majorité comme ça,
02:24c'est intelligent d'ailleurs de sa part de le faire,
02:26mais on les laisse faire ça ensemble.
02:28Il n'y a pas besoin de lui.
02:29Ça doit se faire à la limite, même peut-être contre lui,
02:31mais c'est pas grave.
02:32Un président de la République, ça prend de la hauteur.
02:36On a toujours l'impression qu'il est comme ça, sur le champ de bataille.
02:40Et puis là, il erre.
02:41Et franchement, il fait de la peine à voir.
02:43Et c'est, je vais vous dire un truc, c'est pitoyable
02:45parce que c'est du Vaudville et la Vème République,
02:49la France, ne mérite pas ça.
02:51On va écouter Laurent Wauquiez.
02:52Là, c'est le jugement sans appel de France Olivier Gisbert.
02:54C'est pitoyable, c'est pas digne de la Vème.
02:57Boom, tragédie française, on est en plein dedans.
02:59On écoute juste quand même Laurent Wauquiez.
03:00Il a été reçu, comme les autres, cet après-midi à l'Élysée.
03:03Écoutez ce qu'il dit.
03:04Lui, il donne ses lignes rouges.
03:05C'est un grand mot à la mode.
03:06Lignes rouges.
03:08Il n'y aura pas de discussion d'un contrat de gouvernement
03:11avec des gens avec lesquels on ne partage pas les mêmes valeurs.
03:15Voilà, et c'est ça, ça s'appelle la démocratie.
03:18Dans cette discussion, tout le monde n'a pas la même vision
03:20de ce qu'il faut pour la France en matière de pouvoir d'achat,
03:23en matière de travail, en matière d'assistanat,
03:25en matière d'immigration.
03:27Et donc, autant j'espère qu'il peut y avoir un accord
03:29pour au moins ne pas faire tomber un gouvernement,
03:32autant nous ne croyons pas à la possibilité
03:34de discuter un contrat de gouvernement
03:36avec des gens qui ne partagent pas la même vision
03:38de ce qu'il faut faire pour la France.
03:40Ma question, on vient d'écouter Laurent Wauquiez et Loé Dragnel.
03:42Qu'est-ce que les LR iraient faire dans un gouvernement
03:44où il y aurait des écologistes et des socialistes ?
03:46Je ne vois vraiment pas leur intérêt.
03:48Qu'est-ce que des socialistes iraient faire dans un gouvernement
03:50avec des macronistes et des LR ?
03:52En fait, personne n'a rien à faire ensemble.
03:57Tout le monde dit qu'ils ne peuvent pas s'entendre,
03:59mais ça s'appelle la politique.
04:00Vous ne pouvez pas demander à quelqu'un qui s'est fait élire
04:02sur l'abrogation de la réforme des retraites
04:04de s'entendre avec quelqu'un qui, lui,
04:06veut déplacer l'âge de la retraite à 67 ans.
04:08C'est ce que dit Manuel Bompard, exactement.
04:10Vous êtes sur la ligne.
04:12Après, je vois bien qu'on trouve le spectacle pathétique,
04:15tout ce que vous voulez.
04:16Il y a un responsable de tout ça, c'est Emmanuel Macron.
04:18Il a tout fait dans le mauvais sens.
04:20Je suis d'accord avec ce que dit François-Yves Gisbert.
04:22S'il avait changé de Premier ministre,
04:24d'abord, on nomme le Premier ministre.
04:26C'est le Premier ministre qui est chargé de former un gouvernement
04:28qui est censé être le plus large possible
04:30pour avoir un semblant de majorité, de coalition,
04:32vous appelez ça comme vous voulez.
04:34Là, c'est impossible.
04:36Laurent Wauquiez ne peut pas travailler avec des socialistes.
04:38Les socialistes ne peuvent pas.
04:40Donc, c'est voué à l'échec. On perd du temps.
04:42On se raconte n'importe quoi.
04:43Or, là où Emmanuel Macron est content,
04:45et c'est des petits plaisirs,
04:46parce que vous, vous aimeriez qu'Emmanuel Macron ait des grands plaisirs,
04:48mais ça, c'est des petits plaisirs.
04:50Les petits plaisirs, c'est qu'Emmanuel Macron adore recevoir des gens.
04:52Là, il est comblé.
04:54Il est au centre encore.
04:56C'est ça que je trouve assez terrible.
04:58Il a fait ça 22 fois depuis sa première élection.
05:02Et il veut montrer qu'il a tendu la main
05:04et que ce sont les autres qui ne veulent pas travailler ensemble.
05:07Mais c'est infantile.
05:09Mais pourquoi c'est infantile ?
05:10Mais à la fin, il n'y a juste une chose.
05:12C'est efficace dans ces moments-là.
05:14Je suis désolé, mais là, il y a une crise financière qui nous guette.
05:19Elle n'est pas encore là.
05:20Mais enfin bon, il y a des tas de problèmes.
05:22On est peut-être même menacé de récession.
05:24Patrick Martin, le patron du Medef, le dit.
05:26Mais ce n'est pas sûr.
05:27Mais en même temps, je suis désolé.
05:29Si la politique continue comme ça,
05:32la politique du chien crevé au fil de l'eau,
05:34comme disait un ancien président de conseil à la Troisième République,
05:37ça ne va pas le faire sur le plan économique et financier.
05:39Donc, c'est important qu'il y ait quelqu'un en charge.
05:42Et ça, c'est au président, enfin dans la Ve République,
05:45c'est au président de le trouver, de l'imaginer.
05:47Là, il fait un travail de premier ministre.
05:48Voilà, exactement.
05:49Mais c'est exactement ce qu'on dit.
05:50Ou de majorité, comment dire ?
05:52De chef de majorité.
05:53Oui, de chef.
05:54Non, pas de majorité.
05:55Même pas de majorité.
05:56C'est encore pire parce que de toute façon,
05:57il n'y a pas de majorité.
05:58De chef de parti.
05:59Il est redevenu un chef de parti.
06:00Il n'est pas président de la République.
06:01Mais il y a une chose que vous l'avez,
06:03et Laurence, il y a une chose que vous...
06:04Oui, et après, on laisse parler les autres.
06:05Absolument.
06:06Non, mais il y a une chose importante.
06:07Emmanuel Macron voulait à tout prix,
06:09il ne veut pas dissoudre dans six mois.
06:11Donc, il fait...
06:12Là, il est en train de faire quoi ?
06:13Pourquoi il ne veut pas dissoudre ?
06:14Il utilise la force des autres
06:15pour donner l'impression,
06:16donner des satisfactions aux autres,
06:17alors qu'en réalité,
06:18c'est lui le plus satisfait de tous.
06:20Pourquoi ?
06:21Parce que s'il dissout en juin ou en juillet prochain,
06:23il va passer de 80-90 députés à 22.
06:27Enfin, ça va être à peu près ça, le risque pour lui.
06:30Et comme il ne veut pas...
06:31Il ne veut pas dissoudre.
06:32À ce point, il ne veut pas dissoudre.
06:34Sauf que, que disent les socialistes,
06:36les écologistes et les communistes ?
06:38Ils ne disent pas ça.
06:39Non, ils disent,
06:40s'il vous plaît, monsieur le président,
06:41ne dissolvez pas.
06:42Monsieur le bourreau.
06:43Nous, on demande simplement
06:44à ce que vous ne dissolviez pas
06:45l'Assemblée nationale dans les six mois qui viennent.
06:47Évidemment, ça ne coûte pas cher.
06:48Il leur dit, oui, évidemment.
06:49Je vais vous donner ce point.
06:50On écoute Marine Tondelier,
06:51et après, je vous passe la parole,
06:52les Verts, à la sortie de l'Elysée,
06:54elles aussi,
06:55et après, on écoutera Marine Le Pen.
06:57Je sors en vous disant
06:59aucune.
07:01Aucun compromis.
07:02Aucune concession.
07:03Je ne vous dis pas que nous n'avons pas discuté.
07:05Beaucoup ont commencé,
07:07d'ailleurs, par dire qu'ils n'avaient pas de lignes rouges.
07:09Mais plus la Réunion avançait,
07:10plus ils formulaient des choses
07:11qui, sans les appeler lignes rouges,
07:12ils ressemblaient quand même beaucoup.
07:14Et donc, je sors sans pouvoir vous dire
07:16que le camp présidentiel a bougé
07:18d'un iota sur rien.
07:20Ça s'appelle faire de la politique,
07:22François-Olivier Gisberg ?
07:23Non, mais elle est comique.
07:24Elle va être ministre,
07:26bon, là, elle est un peu déçue,
07:27donc, elle pète les plombs.
07:29Mais c'est pathétique.
07:30La politique, c'est le degré zéro de la politique, là.
07:32Vraiment, franchement.
07:34Éric Revel, Léna Guinan.
07:36Lamentable.
07:37Il faut avoir un tout petit peu aussi.
07:38Vous êtes en colère.
07:39Juste l'ex-future première ministre de gauche.
07:41C'est pour ça que la gauche m'amuse beaucoup aussi.
07:42Madame Castex, vous vous souvenez ?
07:43Oui.
07:44Vous vous souvenez de ce qu'elle avait dit ?
07:46Il fallait la trouver.
07:48Je n'exclus pas d'utiliser le 49-3.
07:50Vous vous souvenez ou pas ?
07:51Non, mais c'est extraordinaire.
07:52Et là, la gauche sort
07:54de l'Elysée en disant
07:56nous, on exclut maintenant d'utiliser le 49-3.
07:58Mais attendez, c'est absolument n'importe quoi.
08:00Mais ça, ça montre qu'ils n'auront pas gain de cause.
08:02Parce que quand vous gagnez, vous n'êtes pas comme ça.
08:04Sur le fond, je pense que la crise politique s'aggrave en France.
08:06Ce que dit Frantz-Yves Lévis-Beyer est juste.
08:08Sur la situation économique, ne l'oubliez pas.
08:10Là, vous verriez le nombre d'investissements,
08:12notamment étrangers, qui sont différés, voire annulés,
08:14alors qu'on a un chômage de nouveau massif
08:16qui pointe son nez.
08:18Patrick Martin, on parle de récession, il est sans doute dans son...
08:20Il n'y a pas d'augmentation de dépôt de bilan.
08:22C'est dans des chiffres d'ailleurs assez faillants.
08:2466 000 PME de plus au tapis.
08:26Mais si vous voulez, on est sur le fil du rasoir.
08:28En réalité, la récession...
08:30Je vous dis, ce n'est pas grave.
08:32Allez-y, terminez.
08:34Juste les fonctionnaires.
08:36Envochons des fonctionnaires.
08:38Si vous avez 200 000 chômeurs de plus,
08:40il faut évidemment les payer au chômage.
08:42Vous augmentez les retraites de 2,2 %.
08:44Ce n'est pas grave en façon d'été.
08:46Vous augmentez les retraites de 2,2 %.
08:48La nouvelle est tombée.
08:50Ça va creuser les déficits.
08:52Au 1er janvier, augmentation de 2,2 % des retraites.
08:54Voilà, tant mieux.
08:56Mais on devait économiser 4 milliards.
08:58Ça va nous coûter 6 milliards de plus.
09:00Embrassons-nous pour le ville.
09:02Laetitia Guinan.
09:04Mais il y a peut-être quand même une petite chance
09:06qu'il y arrive. Justement, Emmanuel Macron a formé
09:08cette coalition.
09:10Comme vous l'avez dit, mon cher France,
09:12la déception de Marine Tendelier.
09:14La déception, et c'est vrai, on le voit aussi
09:16Olivier Faure qui a l'air de...
09:18Parce que l'appât, l'appât du ciel.
09:20L'appât du ciel. Mais même chez les LR,
09:22ça fait 12 ans qu'ils n'arrêtent pas de gouverner.
09:24Il n'a même pas gagné les élections dans son propre parti.
09:26Il est toujours à la tête du parti. Il donne des leçons
09:28de démocratie à Macron. Mais qu'il ferme sa gueule.
09:30Donc, on est en biais.
09:32Elle est trop bonne.
09:34Ils s'approchent tous. Les LR aussi.
09:36Laurent Wauquiez avait dit
09:38ça ne sera jamais avec nous. Et paf, après Barnier.
09:40Et là, ils prennent goût au pouvoir.
09:42Les strapontins,
09:44c'est une formidable
09:46soupe qui attire
09:48tous les politiques à elle.
09:50Un petit mot avant la pause.
09:52On écoutera après Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon.
09:54Marine Tendelier qui représente qu'elle-même
09:56et quelques électeurs.
09:58Elle a un mouvement qui s'appelle les écologistes.
10:00Elle a un mouvement qui fait moins de 5%.
10:02Marine Le Pen qui représente 11 millions
10:04de personnes n'est pas reçue.
10:06C'est simplement une observation.
10:08Vous me faites la transition merveilleuse.
10:10Marine Le Pen que nous allons écouter dans une minute,
10:12c'est le pub sur CNews.
10:14Et on repart tout de suite.