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00:00Europe 1 Soir, 19h21, Pierre De Villeneuve.
00:0419h18, vous êtes dans Europe 1 Soir, très très en forme les chroniqueurs du soir.
00:07Bonsoir Catherine Ney.
00:08Bonsoir Pierre.
00:09Mon éditorialiste politique, grande voix d'Europe 1, bonsoir Olivier Dartigolle.
00:13Bonsoir Pierre.
00:14Et notre premier invité est député EPR du GRC, président de la commission de surveillance
00:18de la Caisse des dépôts.
00:19Bonsoir Jean-René Cazeneuve.
00:20Bonsoir.
00:21Merci d'être avec nous.
00:22Donc c'est pour demain, le grand jour, est-ce que vous vous y préparez ?
00:25Il est temps de fermer cette parenthèse, on voit bien qu'il y a des conséquences
00:44très importantes pour notre pays, la censure a un impact sur la consommation, un impact
00:49sur le moral des chefs d'entreprise, un impact sur l'image de notre pays, donc il faut vite
00:54retrouver un premier ministre et j'espère une vision pour notre pays.
01:01Quel genre de vision ?
01:02Une vision qui va regrouper, j'espère, le plus largement possible du parti socialiste
01:08jusqu'aux républicains, alors peut-être que je rêve, dans ce qu'on appelle...
01:12Peut-être que vous rêvez, parce qu'apparemment le socle n'a pas pu être élargi, a dit le
01:15président aujourd'hui en Conseil des ministres.
01:16Oui, ça va dépendre...
01:17C'est quand même le travail du premier ministre, je pense que le travail du président de la
01:20République, c'est de choisir le premier ministre, il prend un tout petit peu de temps et probablement
01:23qu'il a raison, parce qu'il veut quand même mesurer les sensibilités et l'acceptation
01:29et la réaction que ça va provoquer.
01:30Enfin, il a toujours pris son temps.
01:31Il prend toujours son temps, mais c'est normal, et après ce sera le travail du premier ministre
01:35que de trouver le programme, le contenu de la politique et d'essayer d'élargir le plus
01:40possible au sein de l'Assemblée nationale, sa majorité.
01:43Alors, jusqu'où, quelles sont les lignes rouges de cet élargissement selon vous, Jean-René
01:47Cazeneuve ?
01:48Nous, je m'appartiens au mouvement central, l'ex-majorité, nous n'avons pas de lignes
01:53rouges, objectivement.
01:54Donc, vous êtes prêt à travailler avec quiconque ?
01:57On est prêts, quiconque, pas pour n'importe qui, pas n'importe quoi, bien évidemment,
02:01mais à faire confiance.
02:02Qu'est-ce que vous pensez de ce sondage, ce sondage CSA pour Europe 1, qui dit que 65%
02:06des Français estiment qu'Emmanuel Macron a eu tort de ne pas convier l'ERN et l'EFI
02:09pour constituer un gouvernement ?
02:10Ça, c'est encore autre chose, on voit bien que le Rassemblement national dit clairement
02:17qu'il ne participera pas au gouvernement s'il n'est pas majoritaire, fermez le banc,
02:24et la France insoumise dit même chose que le NFP, rien que le NFP, et on va être prévenus.
02:33Là aussi, donc, ils ne sont pas dans une ouverture.
02:36Les seuls qui aujourd'hui se disent, bon, on est prêt à faire des efforts, on est prêt
02:39à faire des compromis, pour répondre à une attente profonde des Français, je peux
02:43vous raconter mon week-end d'Angers, si ça vous intéresse, mais en fait, ils n'attendent
02:46que ça.
02:47Mais oui, mais oui.
02:48Que disent les Français ?
02:49Ils sont remontés contre les hommes politiques, comme jamais, pas qu'on avait une image formidable
02:56jusqu'à présent, mais là, franchement, ils sont inquiets et remontés contre les
03:01hommes politiques, donc ils nous disent, arrêtez !
03:03Mais ils en veulent surtout à qui ?
03:04Ils en veulent, hélas, aujourd'hui, à tous les hommes politiques, probablement un peu
03:09plus, à ceux qui ont appuyé sur le bouton de la censure, ceux-là aujourd'hui sont
03:13évidemment...
03:14Aux présidents qui ont appuyé sur le bouton de la dissolution, ceux-là, oui, oui.
03:17Oui, mais on peut remonter sur les deux puits, c'est vrai que la dissolution, c'est un échec,
03:22clairement, mais...
03:23Pas selon le président, pas selon le président, qui encore dans son allocution télévisée
03:28a dit que de toute façon, il y aurait eu une censure, quoi qu'il arrive à l'automne.
03:33La censure a provoqué les mêmes effets, mais derrière la dissolution, il y a un vote des
03:39Français, la réalité, c'est que notre pays, aujourd'hui, est divisé, est fracturé, il
03:43faut le reconnaître.
03:44Vous avez dit, M. le député, il est temps de refermer cette parenthèse.
03:48Quel est le moment qui a ouvert la parenthèse ? Est-ce que c'est la censure ou la dissolution,
03:55et pour bien la refermer, est-ce qu'il n'y a pas d'autre moment qu'une présidentielle
03:59dans un calendrier anticipé ou dans le calendrier normal ?
04:02Pour répondre directement à votre question, si vous voulez, une dissolution a provoqué
04:11la déflagration qu'on connaît, une deuxième dissolution, bonjour les dégâts.
04:15Une censure provoque aujourd'hui un impact dont on mesure simplement, on commence à
04:21mesurer les effets économiques, en particulier dans le budget.
04:24Une censure, ce n'est franchement pas terrible, et c'est même...
04:28Deux censures, bonjour les dégâts.
04:30Deux censures et deux dissolutions, ce n'est pas pareil.
04:34Bien sûr, bien sûr, ça n'est pas pareil.
04:36Parce que là, s'il y a une deuxième dissolution, si je puis me permettre, ça met fin, peut-être,
04:40à ces fameux trois couloirs de nage qui sont identiques et dans lesquels on ne peut obtenir
04:44aucune majorité.
04:45C'est-à-dire qu'on connaissait l'angle mort de la Ve République qui fonctionne mal quand
04:49il n'y a pas de majorité absolue, mais quand il y a trois blocs identiques et quand il
04:53n'y a pas de majorité du tout, alors là, c'est le chaos et c'est ce qu'on voit depuis
04:55juillet.
04:56La difficulté dans votre question, c'est que vous avez mis un peut-être, et donc si
05:01vous voulez, si on repart vers...
05:03Si on n'essaye rien, M.
05:05Macron.
05:06Non, non, mais je crois qu'on a essayé la censure, on a essayé la dissolution.
05:10Ça veut dire qu'on n'essaie plus rien ?
05:11Non, mais je veux dire, je crois qu'il faut maintenant essayer d'apaiser, il faut essayer
05:16d'apporter un peu de sérénité.
05:17C'est parce que les Français qui étaient dans le GRC veulent, c'est pas...
05:20C'est exactement ce qu'ils veulent aujourd'hui.
05:22Ils sont stressés, mais bien sûr, ils sont inquiets pour leur boulot, ils sont inquiets
05:28pour...
05:29Mais ils regrettent la perte de stabilité, en tous les cas, depuis 2017 et ils regrettent
05:34cette stabilité fiscale, stabilité politique, ça a du bon la majorité, on n'y a rien dans
05:39la tête, mais une bonne majorité, ça a quand même du bon et ça fait la...
05:41C'est preuve qu'il y a un problème.
05:42C'est quasiment anecdotique de regretter ce qu'on critiquait en 2017, 2018, 2019.
05:47De toute façon, ça n'est plus le sujet maintenant, il faut regarder en face.
05:50Les Français, ils veulent absolument qu'on sorte de cette crise, ils sont inquiets pour
05:54leur job, aujourd'hui, ils sont inquiets pour leur pouvoir d'achat, ils ne comprennent
05:58rien à la procédure budgétaire qui a lieu en ce moment.
06:01Donc, notre responsabilité politique, ils nous ont tous mis dans le même sac, franchement,
06:06ou pas loin, c'est d'apporter de la sérénité, de travailler...
06:11Comment on fait ?
06:12Il faut travailler ensemble.
06:13Non mais c'est la non-censure, c'est la fameuse non-censure.
06:16La non-censure, ça apporte de la visibilité.
06:18Allez voir Mme Pannot et dites-lui, venez travailler avec moi.
06:21Qu'est-ce qu'elle va me répondre ?
06:22C'est la raison pour laquelle elle n'est pas autour de la table.
06:24Et vous avez raison, vous ne pouvez pas laisser autour de la table.
06:28Oui, mais quand Mélenchon, qui donne des ordres, dit que Barnier s'en va, Macron s'en
06:37va, et il y a des élections, voilà, c'est son projet, ce n'est pas d'avoir des lignes
06:43rouges avec le futur gouvernement, quel qu'il soit et quel que soit le Premier ministre.
06:46Donc, il se met à part, et d'ailleurs, c'est parce qu'il se met à part et veut booster
06:51les échéances, c'est-à-dire faire partir le Président, que les socialistes se rendent
06:55compte que si les échéances viennent plus tôt, ils sont perdus.
07:01Parce que là, tout le monde finalement, c'est ça qui est terrible, y compris le Président,
07:05c'est un sauf qui peut quand il demande ne censurer pas.
07:08C'est-à-dire qu'une nouvelle motion de censure montrerait qu'il est vraiment le
07:11fauteur d'instabilité et sa position à la tête de l'État, même s'il ne veut
07:17pas démissionner, se poserait.
07:18Ce serait une instabilité institutionnelle supplémentaire.
07:24Si on veut en rajouter dans la confusion et la destruction de nos institutions, c'est
07:30ce qu'il faut prôner.
07:31Je ne crois pas, je crois qu'au contraire, il est élu pour 5 ans, il faut absolument
07:36qu'il aille à la fin de son ordre.
07:37Si on se met à penser qu'un Président de la République doit démissionner à chaque
07:41fois qu'il perd une élection, à chaque fois que les sondages ne sont pas bons, on
07:45va avoir des mandats de 2 ans.
07:46Non mais c'est la catastrophe.
07:47Merci beaucoup Jean-René Cazeneuve d'avoir été l'invité d'Europe un soir, député
07:50EPR du GRS 19h26 et nous on continue avec Olivier et Catherine de passer en revue cette
07:56actualité assez monothématique, il faut le dire, à tout de suite.

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