• la semaine dernière
D’après “Black Friday Consumer Study 2024: What to expect ?” une étude BCG, près de 60 % des Français profitent du Black Friday pour préparer leurs cadeaux de Noël. Ceux-ci représentent 57 % des émissions de gaz à effet de serre à la période des fêtes. Face à ce constat, certaines enseignes et acteurs inversent la tendance avec le Share Friday et le White Friday.

Category

🗞
News
Transcription
00:00Comment acheter responsable à Noël ? Voilà le thème de notre débat avec François-Xavier Salé, bonjour, vous êtes associé au cabinet BCG, Ralph Mansour, bonjour, le co-fondateur de Le Closet et Clément Chenu, bonjour.
00:20Vous publiez ce livre « Génération circulaire », si je veux bien le montrer, il est là, voilà, aux éditions, contente.
00:28Ah, vous avez publié, je commence avec vous, François-Xavier Salé, une étude sur le Black Friday en 2024, on va voir les chiffres s'afficher, 68% des Français prévoient de faire des achats à l'occasion du Black Friday, 60% des Français en profitent pour faire leur cadeau de Noël.
00:43Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que c'est devenu incontournable, il y a ce constat de départ, on peut toujours dire c'est pas bien le Black Friday, il est là.
00:51Absolument, donc on voit vraiment un essor de ces opérations promotionnelles en France depuis quelques années, et en tout premier lieu le Black Friday qui est vraiment devenu, comme vous le disiez, un incontournable.
01:00Incontournable d'abord auprès des consommateurs, puisque 9 Français sur 10 déclarent connaître cet événement et 7 Français sur 10 ont prévu cette année d'y participer.
01:09Ce qui est quand même assez dingue, parce qu'il y a quoi ? Je ne sais pas, 5 ans ?
01:12Une dizaine d'années.
01:13C'est ça, une dizaine d'années, c'était pas français.
01:16Quand on regarde l'historique, il faut se rappeler que ça a été introduit en 2010 par Amazon, à l'époque il n'y avait pas vraiment de traction autour de cet événement, ça a vraiment commencé à prendre son essor en 2014.
01:25Donc en réalité c'est un événement qui a 10 ans, et en 10 ans qui est devenu complètement incontournable pour les clients.
01:30Donc 7 Français sur 10 qui ont prévu d'y participer cette année, c'est même une hausse par rapport à il y a 2 ans, c'était seulement la moitié des Français.
01:36Et puis c'est aussi devenu incontournable pour les distributeurs qui ne peuvent plus faire l'impasse dessus, s'ils veulent préserver leur vente du mois de novembre, mais aussi des achats de Noël.
01:45Bien sûr.
01:46Raph Mansour, est-ce que ça veut dire qu'on ne peut plus lutter contre ces journées de frénésie de consommation ?
01:52Exactement, je pense qu'on ne peut pas lutter contre.
01:54Il y a des entreprises qui décident de ne pas faire le Black Friday, qui décident de ne pas prendre la parole, c'est dommage.
01:59Je pense que la meilleure approche, comme mon entreprise Le Closet, c'est d'avoir participé à des mouvements comme le Share Friday, qui met en lumière des boîtes de l'économie circulaire,
02:08qui s'inscrit dans le mouvement du Black Friday, mais avec une approche un petit peu différente qui permet de faire de la notoriété derrière.
02:13On rentrera dans le détail de ce Share Friday.
02:16Vous proposez à Arvoud un White Friday, alors c'est quoi un White Friday ?
02:20Un White Friday, c'est la capacité à trier et valoriser l'ensemble des produits qui dorment dans nos placards.
02:27Si on prend quelques chiffres, on se rend compte que 59% des Français possèdent un parfum qu'ils n'ont jamais mis.
02:33Un tiers des smartphones qui circulent en Europe ne sont pas utilisés.
02:37Quand vous prenez bout à bout sur l'ensemble de ces catégories de produits, il y a un potentiel formidable pour les consommateurs à revaloriser.
02:43Le White Friday, c'est une possibilité de revente, de dons ou de recyclage de ces produits qui dorment pour recréer de la valeur derrière.
02:50Ça fait du bien pour le portefeuille et pour la planète.
02:52Effectivement. Vous avez signé avec une vingtaine de start-up, le mois dernier, une tribune sur ce Share Friday.
02:59Peut-être un mot d'abord, parce que peut-être que tout le monde ne connaît pas le closet.
03:02C'est quoi ? C'est de la location de vêtements ?
03:03Le closet, c'est une entreprise qui propose de la location de vêtements pour femmes par abonnement mensuel.
03:07Ça permet de louer ses vêtements de manière illimitée contre un abonnement mensuel qui est fixe.
03:11Ça inclut tout, le transport, la blanchisserie.
03:13Ça permet de renouveler sa garde-robe sans avoir à faire des achats compulsifs.
03:17On s'inscrit dans une logique d'économie circulaire.
03:19On permet de consommer la mode sans avoir à acheter, acheter, acheter et participer au mouvement de la fast-food.
03:24Ce Share Friday, c'est quoi dans le détail ?
03:27Le Share Friday, c'est une initiative qui a été lancée par deux entreprises qui sont Give et Home Exchange,
03:33qui a rassemblé une vingtaine d'entreprises comme la mienne, le closet.
03:36Le but, c'est de s'inscrire dans un mouvement de notoriété de ce moment de novembre, Black Friday,
03:42donc de ne pas louper le coche, mais avec quand même un message qui est différenciant,
03:46qui est comment est-ce qu'on réussit à proposer une économie circulaire sans entrer dans la surconsommation du Black Friday.
03:53Donc, c'est des produits d'économie circulaire, des services de l'économie circulaire
03:56qui participent au mouvement du Black Friday avec une approche qui est très différente.
03:59Cette économie circulaire dont vous parlez dans votre livre, Clément Chenu, vous la voyez grandir ?
04:05Si on fait un petit bilan à 10 ans, quelle part elle prend finalement, puisque vous parlez de recroissance dans ce livre ?
04:11Oui, effectivement. Alors déjà peut-être une petite définition sur l'économie circulaire qui est tout sauf du recyclage.
04:16Ce n'est pas que du recyclage, c'est comment je fais pour créer de la valeur sur l'ensemble du cycle de vie du produit.
04:22C'est-à-dire qu'on va passer d'une logique où la valeur est sur la production à la conception de produits
04:26qui sont conçus pour être durables, durés, avec une durée de vie qui peut être rallongée avec des nouveaux services
04:30et même gérer cette fin de vie.
04:32Quand on prend un chiffre marché, cette économie circulaire aujourd'hui, elle stagne à environ 8-9 %,
04:36ce qui est relativement faible, mais qui est aussi lié au fait que le taux de circularité ne monte pas aussi vite que la croissance économique.
04:43C'est un des leviers qui fait qu'en ratio, finalement, elle a du mal à suivre.
04:50Par contre, quand on regarde le potentiel, il est extraordinaire.
04:52C'est-à-dire que l'étude du WBCSD indique qu'il y a un potentiel de gain économique à horizon 2030 de 7 700 milliards d'euros.
05:03Quand les chiffres sont aussi élevés, on hésite. 7 700 milliards d'euros.
05:07C'est-à-dire 2,5 fois le PIB de la France.
05:09Vous voyez, il y a une sacrée part du gâteau et on a plutôt intérêt à y aller.
05:12C'est une opportunité économique.
05:14On voit effectivement des thématiques comme le Black Friday, et vous le dites, qui sont très présents chez les consommateurs,
05:19mais je crois fortement aussi à une diversification de l'offre par l'économie circulaire.
05:23Parce que si on revient à notre thème, les achats de Noël, si on fait une sorte de bilan carbone de ces achats,
05:28on a trouvé ces chiffres, les cadeaux, ça représente 57% des émissions de gaz à effet de serre de Noël.
05:34Si on rentre dans le détail, objets numériques, c'est 2% des cadeaux, mais 15% des émissions.
05:38Bijoux, tu es un peu surpris de ça, 2% des cadeaux, 15% des émissions.
05:42On promeut cette idée d'un Noël responsable, François-Xavier Salé.
05:48Est-ce que ce n'est pas illusoire, finalement ?
05:50Parce qu'on a ancré en nous de telles habitudes de consommation depuis aussi longtemps
05:55que se dire on va faire un Noël responsable, bon, ok.
05:58Oui, alors effectivement, il y a toujours un peu une ambivalence sur ces sujets-là.
06:02Ce qu'on constate, c'est souvent une ambivalence entre besoin de pouvoir d'achat d'un côté
06:06et puis ces enjeux environnementaux et de responsabilité de l'autre.
06:09Quand on interroge les Français, on voit que 4 Français sur 10 expriment,
06:15prennent en compte les sujets d'environnement et de responsabilité dans leurs décisions d'achat.
06:19Et ce qui est intéressant, c'est que quand on leur demande dans quelle mesure
06:22ils seraient prêts à payer plus cher pour un objet qui serait plus responsable,
06:25là on passe à seulement 1 Français sur 10.
06:27Donc en réalité, notamment dans cette période d'inflation et de baisse du pouvoir d'achat,
06:31on voit que s'il y a un compromis à faire, ça va être plutôt sur cet aspect environnemental,
06:35pour l'instant, même si les habitudes ont tendance à changer, plutôt que sur le prix.
06:39Et puis le fait d'offrir un objet qui peut être un objet de seconde vie,
06:43d'offrir un objet de seconde vie à Noël, ça crée presque des débats dans les familles.
06:48Vous voyez ce que je veux dire ?
06:50Je vais m'en plaider des grands mots, mais c'est presque un engagement politique.
06:54Et donc ça peut ouvrir des débats à un moment où, au contraire, on veut que la famille soit réunie
06:59et que personne ne se regole autour de la table. Vous voyez ce que je veux dire ?
07:01Ça peut être un frein, ça, d'après vous ?
07:03Je pense que l'ambivalence principale est par rapport au prix.
07:06Je pense qu'il y a une conviction croissante des Français
07:09et que ces éléments doivent être pris en compte dans les décisions d'achat.
07:12On voit que c'est vraiment un comportement qui progresse.
07:15C'est le cas en France et c'est le cas en Europe de manière générale.
07:19Je pense que petit à petit, on y va.
07:21Après, la question, c'est comment on fait pour trouver ce bon compromis ?
07:24Je pense que des sujets autour du reconditionnement et de la circularité
07:27permettent justement de casser ce compromis entre les deux
07:30et de répondre aux deux enjeux de pouvoir d'achat et de responsabilité.
07:34Même question, Ralph Mansour, sur l'aspect psychologique d'offrir un cadeau de seconde main.
07:38En fait, moi, je suis assez convaincu que les gens veulent continuer à se faire plaisir.
07:42Il faut continuer à se faire plaisir, il ne faut pas se priver dans la culpabilité toujours.
07:45On est d'accord. Un discours positif, désirable de la transformation.
07:48Il faut faire attention au portefeuille. Il y a des soucis de pouvoir d'achat.
07:52Il faut réussir à trouver les produits qui permettent de se faire plaisir
07:55et qui permettent de faire attention à son portefeuille.
07:58Il y a un rôle des entreprises de s'inscrire là-dedans.
08:00Comment est-ce qu'on réussit à proposer une consommation plus responsable
08:04tout en permettant aux consommateurs de continuer à se faire plaisir en faisant des économies ?
08:08Il y a un vrai rôle de l'entreprise, s'inscrire, offrir des bons produits
08:11qui respectent ces cases. Ça demande d'être créatif.
08:14Mais c'est plus compliqué à Noël quand même, non ?
08:16C'est possible. Il y a des produits...
08:18C'est le meilleur moment pour le faire, mais c'est là que les gens consomment beaucoup.
08:21C'est pour ça que nous, le Closet, on a fait une offre de Noël
08:24avec un abonnement qui permet de louer ses vêtements.
08:26On se fait plaisir, on se fait même très plaisir.
08:28On économise parce qu'on achète moins de vêtements et c'est un beau cadeau.
08:32Il y a plein de cadeaux qui s'inscrivent là-dedans.
08:34Il faut être créatif, il faut sortir des bons produits, des nouveaux projets.
08:38Clément Chenu, il y a l'aspect psychologique,
08:40mais on peut peut-être lutter contre ce frein psychologique
08:45en rappelant tout simplement qu'il y a des filières, des magasins,
08:48que ça existe, vous voyez ce que je veux dire ?
08:50Exactement. Aujourd'hui, quand on regarde en France,
08:52la France est pionnière en plus en la matière,
08:54il y a un nombre de filières qui se créent sur l'ensemble des catégories de produits.
08:57Prenons-en un, d'ailleurs, pour les fêtes de Noël,
08:59qui est la filière jouée, qui essaie d'accélérer
09:01et justement se mettre en mouvement sur ces thématiques
09:03de vente de produits seconde main
09:05ou même de gestion de la fin de vie de ces produits,
09:07parce que quand vous prenez un jouet, en réalité,
09:09il est utilisé pendant 8 mois avant de disparaître dans le placard, justement.
09:12Donc, il y a tout un intérêt économique.
09:14Et donc, c'est de plus en plus démystifié, du moins chez les consommateurs,
09:17qui comprennent aussi que la seconde main,
09:19c'est aussi une manière de se faire plaisir,
09:21de faire plaisir à son enfant, et si le cas est chéant, avec les jouets.
09:24Et c'est en train vraiment de croître, comme je le disais,
09:26sur l'ensemble des dimensions.
09:27Ça veut dire que quand je dis qu'il y a un frein psychologique,
09:30ce constat, il est daté, d'après vous, ou il existe encore ?
09:34C'est-à-dire que le frein psychologique d'offrir un jouet
09:37ou un cadeau de seconde main à Noël ?
09:39Je pense que c'est une barrière qui est en train d'être levée.
09:42On parlait de la contrainte prix.
09:43Quand vous prenez un produit de seconde main,
09:45il est naturellement avec un prix, avec une décote.
09:47Si on prend aussi dans les habitudes, dans les comportements des consommateurs,
09:51prenons l'exemple de l'e-commerce.
09:53A l'origine, l'e-commerce était perçu comme étant
09:55quelque chose qui allait complètement déstructurer,
09:57être négatif pour la vente dans les magasins.
09:59Et là, on voit bien que c'est un complément, finalement,
10:02d'offres sur des produits de première main ou existants.
10:05Donc, ça va être progressif.
10:07Ça ne se fait pas en un coup de baguette magique,
10:09sinon on aurait déjà trouvé la solution.
10:11Mais effectivement, ce sont des nouveaux comportements.
10:13Si je pouvais donner une grille de lecture,
10:15trois mots, trois termes.
10:17Utilité, la notion d'utilité sur le fait d'acheter.
10:20Est-ce que j'ai besoin de ce produit ?
10:21L'usage, est-ce que c'est un usage intensif ou pas ?
10:23Donc, se poser vraiment cette question.
10:25Et quelle expérience je veux véhiculer au travers de ce geste d'achat ?
10:28Il est où le plaisir d'en parler à François à l'instant ?
10:32Dans cette expérience.
10:33Là, les mots que vous employez,
10:35moi, je ne les associe pas à la notion de plaisir, par exemple.
10:38La notion de plaisir, pour moi, est associée
10:40à cette expérience englobante, finalement.
10:42Si vous avez acheté un produit et que vous en faites l'usage,
10:45à ce moment-là, vous en faites l'usage.
10:48Mais je joue ce rôle exprès parce que je suis en train
10:50de recréer la discussion de famille.
10:51Vous voyez ce que je veux dire ?
10:52Ok, tu m'as offert un cadeau de seconde main.
10:54Mais bon, t'es bien gentil.
10:55Mais ça veut dire quoi ?
10:56C'est moins important que celui à qui t'as offert un cadeau de première main ?
10:59Voilà, c'est ça la discussion potentielle.
11:01Donc, ce n'est pas si simple.
11:03Bon, allez, ça c'est mon opinion.
11:05Je sors simplement des achats de Noël,
11:08François-Xavier Salé, sur ce Black Friday.
11:11Parce qu'on parle de pouvoir d'achat les uns les autres depuis un moment.
11:14C'est aussi, évidemment, un moyen de faire des bonnes affaires.
11:16Ça veut dire quoi ?
11:17Dans votre étude, on voit que les Français s'y préparent
11:19de plus en plus tôt.
11:20Absolument.
11:21Effectivement.
11:22Si on regarde les chiffres sur le Black Friday,
11:23cette année, les Français ont prévu dépenser
11:25en moyenne 315 euros pendant cet événement.
11:27Il y a eu une augmentation d'à peu près 20%
11:29par rapport à l'année précédente.
11:31Et en fait, cette augmentation, elle est un peu double.
11:33D'un côté, il y a une démarche très pragmatique
11:36liée à cette baisse de pouvoir d'achat et l'inflation.
11:39En fait, on va avoir beaucoup de consommateurs
11:41qui vont préparer leurs achats de Noël.
11:4360% des consommateurs vont profiter du Black Friday
11:46pour faire leurs achats de Noël.
11:47Et ils vont aussi profiter des promotions très attractives
11:49aux alentours de 35%.
11:51Ça, c'est plutôt bon signe.
11:52Ça veut dire qu'on évite peut-être une petite partie
11:54de la surconsommation, de la consommation frénétique
11:57ce jour-là.
11:58Plus on a préparé, plus on achète des objets utiles
12:00et d'usages.
12:01Exactement.
12:02Il y a une partie qui est du transfert vers l'avant
12:05de courses qui auraient été faites après.
12:07Après, on ne peut pas nier qu'il y a quand même
12:09une certaine part d'augmentation
12:11et de consommation un peu débridée
12:14pendant ces événements.
12:16Encore une fois, cette ambivalence
12:18dont je parlais précédemment,
12:19elle se retrouve aussi dans les types de consommation
12:21avec une logique de prix dont vous nous avez parlé.
12:24Si on prend votre exemple,
12:27on va rentrer dans le détail,
12:29un abonnement c'est quoi
12:30et c'est combien de vêtements potentiels ?
12:32Si on fait la différence entre ce que j'aurais acheté
12:34et ce que je porte avec Le Closet.
12:36Le Closet propose des abonnements
12:38qui coûtent 70 euros par mois
12:40et qui permet de louer une quinzaine,
12:42vingtaine de vêtements parce que c'est illimité.
12:44Je porte, je renvoie, je porte, je renvoie.
12:47Si on compare par rapport à l'achat,
12:51on réussit à faire des économies sur l'année
12:53qui vont jusqu'à une centaine de vêtements
12:56que je ne vais pas acheter,
12:57donc plus de 1000 euros
12:58en faisant la différence et l'équation d'économie.
13:00Ça permet de continuer à se faire plaisir,
13:02s'habiller, renouveler ses tenues,
13:04renouveler sa garde-robe sans avoir à acheter
13:06parce qu'un vêtement sur deux
13:08qu'on achète dans le commerce classique
13:10n'est jamais mis ou il est mis moins de 3 mois.
13:12Il est à peine porté.
13:14Le chip, c'est moins de deux fois,
13:16porté moins de deux fois sur un vêtement sur deux
13:18que j'achète dans le commerce,
13:19donc c'est énorme.
13:20Ça permet d'éviter ça.
13:22Une dernière question sur ce mot de recroissance
13:25dont vous parlez Clément Chenu dans votre livre.
13:27Qu'est-ce que ça veut dire ?
13:29C'est une nouvelle croissance ?
13:31C'est une nouvelle croissance.
13:32Il faut faire attention avec les termes
13:34qui peuvent être galvaudés.
13:35On parle beaucoup de décroissance
13:36quand on parle développement durable.
13:37Là, l'objectif, c'est vraiment de se dire
13:39que l'économie circulaire offre une légitimité nouvelle
13:41au développement durable
13:42puisque certains produits sur le long terme
13:44vont être remplacés par d'autres.
13:45Il suffit de regarder les énergies renouvelables
13:47qui vont remplacer les fossiles.
13:48Vous prenez une voiture...
13:49Ça prend du temps.
13:50Ça prend du temps, malheureusement.
13:51Je recevais des gens qui sont dans le domaine de l'aviation.
13:54Ce n'est pas si simple l'équation.
13:56Et puis si on prend cette bascule
13:58de la valeur qui est sur la production
14:00et sur l'ensemble du cycle de vie,
14:01il y aura de nouveaux services qui vont émerger.
14:03Il y aura donc plus de valeur générée
14:05par produit finalement.
14:07On va optimiser l'usage des ressources naturelles
14:09dès l'amont en faisant le bon choix
14:11dans les produits, la bonne éco-conception
14:13pour que ça dure bien sur le cycle de vie.
14:15Et on va donc aussi optimiser avec des nouveaux modèles
14:18comme fait le Closet,
14:19mettre l'usage au cœur du débat
14:21et se dire peut-être que je n'ai pas besoin
14:23de posséder une voiture
14:24mais d'accéder à des services de mobilité
14:26pour aller d'un point A à un point B.
14:27Merci beaucoup.
14:28Merci à tous les trois.
14:29C'était très intéressant.
14:30Je rappelle le titre de votre livre,
14:31Clément Chenu, Génération circulaire.
14:33Publié aux éditions Contente.
14:36À très bientôt et bonne fête
14:39puisqu'on est encore dans la période.
14:40On peut se le souhaiter.
14:41On passe tout de suite à notre rubrique Startup.

Recommandations