Afin de trouver une issue à la crise politique, François Bayrou a proposé aux partis invités à Matignon d'intégrer son gouvernement. Le Premier ministre s'est aussi dit prêt à "reprendre" la réforme des retraites sans la suspendre. Il ambitionne toujours de nommer son gouvernement "avant Noël".
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00:00Écoutez, moi je crois qu'il y a quelque chose qu'on oublie dans tout cela, c'est les Français.
00:05Les Français sont inquiets sur l'avenir de leur pays,
00:08mais honnêtement, ils sont dans un état de consternation, d'affliction face à la scène politique qu'ils vivent tous les jours.
00:19Et ils se disent, mais est-ce qu'on va avoir un tant soit peu des hommes et des femmes politiques
00:25qui vont être un tant soit peu responsables de l'avenir de notre pays ?
00:29Et donc, je veux dire, cette réunion, elle permettra à chacun d'être face aux Français.
00:35Parce que très franchement, on est en train d'assister à un niveau de déréliction de notre démocratie et de la vie politique française qui est absolument extraordinaire.
00:49Les appels à la responsabilité, très bien.
00:55Qu'est-ce que concrètement vous avez vu dans cette réunion qui permettrait d'espérer, je n'ose dire une sortie de crise,
01:02mais du moins des éléments permettant d'aller vers davantage de stabilité ?
01:07Écoutez, moi je pense déjà, l'ouverture de François Bayrou en disant, on va mettre sur le chantier la réforme des retraites pour la faire évoluer,
01:17en faisant appel aux partenaires sociaux et en bâtissant en quelque sorte une conférence sociale autour de la réforme des retraites.
01:24Je me donne neuf mois.
01:26Mais encore sur la réforme des retraites, quand on dit, on regarde, on voit s'il y a un accord,
01:31on sait très bien qu'il n'y aura pas d'accord parce que de toute façon, les uns et les autres ne sont pas d'accord entre eux.
01:35Et si à la fin, il n'y a pas d'accord, ça reste tel quel.
01:37Reconnaissez que comme ouverture, c'est modeste.
01:40Mais je vous rappelle que la réforme des retraites, elle concerne aussi une autre partie de la vie représentative du pays.
01:48Ce sont les organisations syndicales qui vous dit qu'il ne pourrait pas y avoir un accord
01:53dans lequel un certain nombre d'organisations syndicales, ils trouvent leur compte.
01:57Après, ça devient compliqué.
01:59Ce sont opposés aux 64 ans.
02:01D'accord, mais au moins donnez-nous une chance.
02:06La question de la réforme des retraites, ce n'est pas simplement la question de l'âge.
02:10Ce n'est pas juste ça.
02:12C'est comment on bâtit un modèle qui soit pérenne et solide.
02:15Comment, par exemple, on fait en sorte que la productivité de la France,
02:19que le taux d'emploi de la France soit comparable à d'autres pays européens
02:25qui régleraient déjà en grande partie la question de la réforme des retraites et de l'équilibre des retraites.
02:30Je prends cet exemple-là.
02:31Le second, très clairement, il dit aux uns et aux autres.
02:35Il y a ceux qui veulent être en dehors du système, très bien.
02:38Ils s'opposent, ils veulent la censure.
02:40Et puis il y a ceux qui ne veulent pas être au gouvernement,
02:43mais qui acceptent l'idée qu'on va discuter texte par texte.
02:47On va avoir un vrai travail d'élaboration collective
02:50que dès la formation du gouvernement, vous serez appelés à discuter.
02:54Après, on ne demande pas au gouvernement Bayrou de tenir deux ans et demi.
03:00Mais au moins qu'on ait un peu de stabilité.
03:02Ça, je pense que personne n'y croit.
03:03Non, bien sûr.
03:04D'autant plus que la plupart souhaitent que le gouvernement,
03:07les gouvernements sautent les uns après les autres pour qu'on aille à une élection.
03:10Mais clairement, on peut au moins considérer qu'à l'horizon de juillet,
03:16on ait un peu de stabilité.
03:17Parce que moi, je vais vous parler en tant que président d'une région
03:19qui s'appelle la Normandie, une grande région industrielle.
03:22Et je peux vous dire une chose, c'est qu'aujourd'hui,
03:24on assiste à un phénomène de récession économique qui est en train de se mettre en place
03:29parce que les acteurs économiques n'ont plus confiance,
03:31parce que les Français n'ont plus confiance et ne consomment plus.