L'essayiste Joachim Le Floch-Imad revient sur les conversations des moins de 15 ans en Suède : «Les réseaux sociaux sont des caisses de résonance de la violence, mais aussi ses vecteurs d'accélération.»
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00:00Ce qui m'intéresse dans cette histoire aussi, c'est ce que ça raconte du devenir de la société suédoise
00:04qu'on a présentée comme un modèle aussi bien sur l'économie que sur la confiance sociale pendant des décennies.
00:09Et on voit que cette société aujourd'hui, elle est profondément malade, aussi malade d'ailleurs que la société d'Europe de l'Ouest.
00:13Je crois qu'on a une augmentation de 26% des homicides en Suède depuis 2010.
00:17Il y a 48 000 personnes qui sont impliquées dans les 200 gangs qui maillent le territoire suédois aujourd'hui.
00:22Et il y a un rajeunissement de la violence qui appelle en effet des mesures extrêmement fermes.
00:26Et c'est assez intéressant parce que moi je mets ça directement en parallèle, si vous voulez,
00:28avec ce que fait l'Albanie, par exemple, qui a décidé d'interdire TikTok pendant un an,
00:32ou l'Australie qui a pris des mesures extrêmement fermes sur les réseaux sociaux en les interdisant au moins de 16 ans.
00:38Tout ça, ça montre que les réseaux sociaux, certes, ce sont des caisses de résonance d'une violence qui préexiste dans la société,
00:42mais c'est aussi parfois des vecteurs d'accélération de cette violence.
00:45Et ça a vraiment légiféré là-dessus, je crois.