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00:00Europe 1, Pascal Delattor-Dupin.
00:05Et nous sommes donc en édition spéciale ce soir sur Europe 1.
00:08On attendait un nouveau gouvernement.
00:10Nous ne l'aurons pas.
00:11Sont-ils ce soir ?
00:12Cher Frederic Dhabi, qui nous a rejoint en directeur général opinion de l'IFOP.
00:15Toujours Jules Torres, journaliste politique au JDD.
00:18Et Philippe Guibert, chroniqueur politique dans ce studio.
00:22Je peux vous dire qu'on essaie de passer, enfin on passe des coups de fil,
00:25à beaucoup, beaucoup, beaucoup de personnalités politiques
00:28qui ne veulent pas dire un mot ce soir.
00:30Quelle surprise.
00:31Personne ne se mouille.
00:32Personne ne se mouille.
00:33Personne ne se mouille.
00:34Donc, il y a des ajustements.
00:35Ça prend du temps.
00:36Pas de gouvernement.
00:37Au mieux, avant demain matin.
00:39Et on s'approche des fêtes de fin d'année.
00:41Dans ce contexte, Frédéric Dhabi, merci d'être ici dans ce studio.
00:45Je voudrais qu'on revienne sur ce sondage,
00:47alors sondage d'IFOP pour le JDD,
00:49à propos de l'arrivée ratée de François Bayrou.
00:54Pardon, mais Philippe Guibert dit, mais non, mais s'il vous plaît,
00:57Frédéric Dhabi, j'ai besoin de vous.
00:59Je vais rappeler, on avait eu la même discussion
01:02au moment de l'arrivée de Michel Barnier, si je ne me trompe pas.
01:04Ce n'est pas un sondage, c'est un baromètre.
01:06C'est les indices de popularité IFOP-JDD.
01:08Tout simplement, c'est le plus ancien sondage français.
01:11On peut comparer François Bayrou à Michel Debré,
01:14Georges Pompidou, Pierre Moraqui,
01:16vous voulez, tous les chefs de gouvernement.
01:18Et c'est vrai que jamais un chef de gouvernement
01:20avait eu, nouveau, pour sa première mesure,
01:23qui a été faite il y a quelques jours,
01:25n'a autant de mécontents, 66%.
01:28Il arrive parfois qu'il y ait des états de grâce,
01:30Pierre Mora en 1981, Alain Juppé en 1995.
01:33Il y a parfois des moments où il y a un certain
01:37attentisme de l'opinion publique.
01:39Raymond Barre avait 60% de je-ne-sais-pas-qui-sais.
01:42Là, on est quand même sur un jugement très dur,
01:45mais qui n'est pas surprenant.
01:47Déjà, Michel Barnier avait eu,
01:49malgré une image personnelle plutôt bonne,
01:5155% de personnes mécontentes
01:53parce que les Français, quand ils s'expriment,
01:55parce que l'intérêt de ce sondage, c'est aussi
01:57qu'on a le discours des Français
01:59qui explique pourquoi ils sont satisfaits du Président
02:01et du Premier Ministre, pourquoi ils sont mécontents.
02:03La première raison qu'ils citent,
02:05et si je peux dire exogène,
02:07à François Bayrou, c'est les conditions
02:09de sa nomination.
02:11Philippe Guibert disait non, il ne s'est pas imposé,
02:13mais les Français le disent !
02:15Je vais être du côté de Philippe Guibert,
02:17la bouée de sauvetage.
02:19Non, non, c'est plutôt
02:21les conditions de sa nomination,
02:23c'est cette dissolution ratée,
02:25qu'est l'acte de rupture absolue
02:27entre le Président et les Français,
02:29c'est cette chambre introuvable
02:31du 7 juillet. Depuis le 7 juillet au soir,
02:33je me permets de dire, la situation
02:35est bloquée. Quand vous avez trois blocs
02:37qui sont relativement
02:39équivalents à 30-40 sièges près,
02:41c'est extrêmement compliqué.
02:43Et puis, il y a des choses qui sont
02:45liées à François Bayrou, il faut le dire.
02:47Il y a des premiers pas plutôt ratés,
02:49le décalage maillot de peau,
02:51même s'il y a beaucoup de choses.
02:53Je voudrais juste revenir sur sa nomination
02:55Frédéric Dhabi, si j'ai bien lu,
02:57j'ai peut-être mal lu, effectivement,
02:59des extraits de votre sondage. Il y a aussi des Français
03:01qui ont conscience, ou qui s'aperçoivent
03:03que François Bayrou, ce qu'il voulait,
03:05c'était un poste, le poste, et qui est...
03:07Sif, Sif, il n'y a personne
03:09dans votre sondage ?
03:11Vous regardez Philippe Guibert,
03:13écoutez Frédéric Dhabi, je l'ai lu.
03:15Emmanuel Macron a déjà eu beaucoup
03:17de premiers premiers ministres.
03:19C'est le sixième, si je ne me trompe pas.
03:21François Mitterrand en a eu sept, dont deux premiers ministres
03:23de cohabitation. Je vois quelque chose
03:25qui est extrêmement inédit. Traditionnellement,
03:27depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron,
03:29il y a, quand il nomme son premier
03:31ministre, une image personnelle
03:33qui est plutôt bonne. Édouard Philippe, c'était
03:35on ne le connaît pas trop, mais c'est un élu local
03:37proche d'Alain Juppé. Jean Castex,
03:39c'est un homme du terroir,
03:41c'est aussi un haut fonctionnaire.
03:43Madame Bande, c'était quelqu'un
03:45de courageux, une technicienne.
03:47Gabriel Attal, il y avait le côté
03:49très positif du sillage de son
03:51passage réussi pour les Français
03:53au ministère de l'Éducation nationale,
03:55et j'en aurais fini. Michel Barnier, c'était
03:57quelqu'un d'expérience, ouvert au dialogue,
03:59il avait su faire le Brexit. Je parle un peu
04:01comme les Français nous l'ont dit. François Bayrou, ce qui
04:03me frappe, il y a quelques éléments positifs.
04:05Quelqu'un qui est à l'écoute,
04:07qui est rassembleur.
04:09Une sorte de prémacronien, parce que
04:11s'il a réussi en 2007, c'est du prémacron,
04:13et ça s'est joué, et Philippe Guybert s'en
04:15souvient, à très peu de voix près, il avait
04:17failli renverser le dieu de l'attendue
04:19royal Sarkozy. Mais ce qui me
04:21frappe, c'est qu'il y a énormément
04:23de propos négatifs, qu'il associe
04:25à un politicard.
04:27Il n'est pas très jeune, il cumule,
04:29il est très très ambitieux,
04:31il n'a pas été au pouvoir depuis très longtemps,
04:33il fait tout pour arriver au pouvoir.
04:35Ce n'est pas majeur le côté, il a
04:37voulu avoir Matignon, parce que les gens
04:39ne sont pas obsédés par ça, ils ne sont pas
04:41sur une logique de casting, ils sont sur une logique de
04:43résultat. Et le drame du pays,
04:45c'est ce que j'avais appelé récemment dans le monde
04:47l'éclipse du politique,
04:49les français ne voient plus l'affaire politique au national.
04:51Il ne se passe plus rien,
04:53ils se parlent entre eux plutôt que de parler
04:55aux français. Et ils ont un contre-modèle
04:57qui est terrible, on va venir au cumul des
04:59mandats, j'ai une petite phrase pour Jules,
05:01ils voient des élus qui réussissent,
05:03ils voient des élus locaux qui jouent l'intérêt général,
05:05qui changent parfois d'idéologie,
05:07les maires écologistes qui pour certains
05:09commencent à être favorables
05:11à la police municipale,
05:13voire à Bordeaux, à son armement.
05:15Ils voient qu'à l'échelle locale,
05:17le politique contribue à réenchanter
05:19le politique, changer la vie,
05:21alors qu'à l'échelle nationale, il ne se passe plus rien.
05:23Et c'est ça le drame de François Bayron, mais c'est vrai,
05:25ça commence de manière très très
05:27compliquée, ce n'est pas que lui,
05:29c'est exogène à lui, mais c'est vrai
05:31qu'il y a une image personnelle qui est déjà un petit peu
05:33gâtée. Et Michel Barnier avait fait plutôt des bons
05:35débuts, mais ça ne lui avait pas permis
05:37de rester à Matigny, donc possiblement
05:39faire de mauvais débuts peut vous faire durer.
05:41Oui, c'est possible, c'est possible. Philippe Gilbert
05:43voulait réagir avant qu'on rentre dans le dur aussi.
05:45Non, mais Frédéric Dabier a dit beaucoup de choses.
05:47Il est évident
05:49que dans le contexte de blocage du politique
05:51ou d'ellipse du politique,
05:53François Bayron, qui est en plus
05:55effectivement une vieille figure politique,
05:57parce que son moment de gloire, c'est 2007,
05:59vous l'avez appelé Frédéric,
06:01donc c'est quelqu'un qui pour les Français
06:03apparaît un peu, c'est méchant
06:05et c'est injuste, un peu un cheval
06:07de retour. Il y a un petit côté
06:09comme ça. Donc ça, ça ne joue pas en
06:11faveur de son image. Maintenant, ce qu'on peut
06:13dire aux Français qui pensent qu'ils cherchaient un poste,
06:15c'est que prendre le poste de Premier
06:17ministre par les temps qui courent,
06:19ce n'est pas du tout une sinicure, mais ça n'a jamais
06:21été une sinicure. Mais en plus, c'est assez
06:23risqué, parce que tout l'enjeu est de durer.
06:25Et que pour l'instant, on n'a aucune garantie
06:27que François Bayron durera beaucoup plus
06:29que Michel Barnier.
06:31Emmanuel Macron, aujourd'hui, est l'un des jobs les plus
06:33précaires qu'il y ait aujourd'hui en France.
06:35Et la différence avec Michel Barnier, et moi c'est ce que je
06:37trouve intéressant, c'est que sur les 90
06:39jours où il était allé, et notamment au début,
06:41il a un petit peu... C'était l'homme de l'Ancien Monde
06:43qui ringardisait le Nouveau Monde.
06:45On avait cette passation de pouvoir avec Gabriel Attal,
06:47dont on se souvient. Et bien là,
06:49le problème, c'est que François Bayron
06:51ne ringardise pas le Nouveau Monde, mais plutôt l'incarnation
06:53de l'Ancien Monde. Et c'est visiblement
06:55ce que les Français lui reprochent. Mais Michel Barnier aussi
06:57était l'incarnation de l'Ancien Monde. Oui, mais il ringardisait le Nouveau Monde,
06:59c'est-à-dire qu'à l'Assemblée Nationale,
07:01il balançait quelques
07:03pics, notamment à Gabriel Attal, on s'en souvient,
07:05lors de la passation de pouvoir, lors
07:07de la première question au Premier Ministre
07:09à l'Assemblée Nationale, où il lui a dit
07:11« J'arrive à être dans l'état du pays »
07:13avec un Premier Ministre qui était là et qui n'a
07:15visiblement pas fait grand-chose. Donc, il y avait
07:17une sorte de ringardisation
07:19de ceux qui étaient là et de la
07:21jeune garde. Là, avec François Bayron,
07:23on n'est pas du tout sur le même logiciel.
07:25On redécouvrait
07:27Michel Barnier, qui apparaissait comme un homme neuf,
07:29bien qu'il ait eu 73 ans.
07:31François Bayron, il n'a jamais disparu de la vie politique,
07:33donc on a l'impression qu'il est toujours là
07:35et qu'enfin, il arrive à Matignon.
07:37Je pense que dans son image personnelle,
07:39ça joue négative. Et même dans le wording,
07:41dans les mots utilisés par François Bayron,
07:43quand on le voit, effectivement, vous le disiez
07:45à la sortie de cette réunion interministérielle
07:47de crise pour Mayotte.
07:49Écoutez les mots, le vocabulaire
07:51qu'il utilise, c'est un vocabulaire
07:53de...
07:55Vous ne trouvez pas
07:57qu'il y a un peu moins de gens...
07:59C'est quand même un agrégé de lait.
08:01Je suis d'accord.
08:03Parfois, j'ai le sentiment qu'il parle pour ne rien dire.
08:05C'est ce qu'on dit de beaucoup de politiques.
08:07Bruno Retailleau, derrière,
08:09il l'envoie du lourd.
08:11Dans ce moment d'éclipse du politique, dans ce moment
08:13d'indifférence, qui peut-être
08:15se matine de colère des Français vis-à-vis de sa politique
08:17nationale, il y a un homme politique
08:19au gouvernement qui se distingue, c'est Bruno Retailleau.
08:21Dans le baromatyphoque fiduciel pour Paris Match,
08:23il a gagné une quinzaine de points
08:25depuis sa nomination, alors qu'il était peu connu.
08:27Il apprimait peu.
08:29Ce qui est intéressant sur ce qu'a dit Jules, c'est vrai que
08:31Michel Barnier a une image personnelle très bonne
08:33qui est restée pendant ces trois mois. Par contre,
08:35ce qui lui a coûté du point de vue
08:37de l'opinion publique, c'est que très vite,
08:39la principale grille de lecture
08:41qui s'est imposée sur lui, c'est l'inaction.
08:43Il ne fait rien. Personne,
08:45et le qualitatif, quand on ne suggère pas de réponse,
08:47ça vaut trouver son âge, parce que
08:49on a un peu la vérité des prix.
08:51On ne suggère pas de mesures, de choses qui défaites.
08:53Rien ne sortait.
08:55Et ça, c'est quand même absolument dévastateur.
08:57Puisqu'il a constaté,
08:59il a plutôt consacré
09:01ses 95 jours à essayer
09:03de négocier,
09:05d'avoir un budget.
09:07Je le répète, on est dans
09:09un moment où le politico-national
09:11ne parle plus aux Français,
09:13et les Français s'en détournent.
09:15J'ai presque jamais vu sur une aussi longue période
09:17passer peut-être le 7 juillet au soir.
09:19Frédéric Dhabi, là aussi, dans votre sondage
09:21IFOP pour le JDD, je rappelle
09:2366% de mécontents
09:25d'après votre sondage
09:27depuis l'arrivée de François Bayrou.
09:29Pardon, mais l'aller-retour en avion
09:31privé de la République à 12 000 euros, on en parle ou pas ?
09:33Non mais ça aussi, les sondés, vous en parlez ?
09:35Bien sûr, mais vous avez du nous
09:37faire bâtir, moi, l'article d'Antonin André.
09:39Ils en parlent.
09:41Ce n'est pas massif, mais
09:43ils en parlent. Il y a un problème d'agenda,
09:45de télescopage d'agenda
09:47entre le drame de Mayotte et les partis
09:49Rapport. Là où j'ai quelque chose à dire,
09:51Jules, j'entends ce qu'il dit sur
09:53le cumul des mandats.
09:55Sur le cumul des mandats, j'ai envie de dire
09:57et c'est le patron d'IFOP qui vous dit,
09:59méfiez-vous des sondages.
10:01Il y a des sondages, et j'en ai fait un il y a très peu de temps
10:03pour le groupe centriste du Sénat, qui montrent
10:05que deux tiers des Français sont défavorables
10:07au retour du cumul des mandats
10:09parce qu'il y a cet imaginaire
10:11des élus qui vont cumuler des indemnités, alors que
10:13ils sont dans l'ensemble très très
10:15mal payés pour le travail qu'ils font.
10:17Donc sur le plan des principes, effectivement,
10:19on n'est pas sur les 85% des années 2012,
10:21mais on est sur deux tiers, un tiers.
10:23Par contre, s'agissant des pratiques,
10:25quand dans une ville dans laquelle
10:27je travaille, et ça arrive
10:29souvent, le maire me dit
10:31on pourrait poser la question suivante
10:33votre maire, monsieur X,
10:35était par le passé député-maire ou sénateur-maire.
10:37Est-ce que c'était une bonne chose
10:39pour votre ville, pour son développement,
10:41pour la défense de ses intérêts ?
10:43Bien sûr, trois quarts des Français sur place
10:45disent oui. Donc il y a un
10:47vrai décalage entre le principe
10:49qu'effectivement, cet imaginaire
10:51un ministre doit être à 100%
10:53dans ses
10:55fonctions,
10:57et localement, parce que
10:59ce que nous vivons depuis 2017
11:01et qui est amplifié par la fin du cumul des mandats,
11:03c'est une étanchéité absolue
11:05entre le national et le local.
11:07Il y a peut-être l'idée que du cumul,
11:09ça permettrait de briser cette étanchéité.
11:11Bon, à propos justement de ces
11:13quacks, on va appeler ça ces quacks,
11:15de premier pas de François Bayrou,
11:17Arthur Delaborde, journaliste politique
11:19à Europe 1, ça aussi, ça a été
11:21souligné, il y a eu,
11:23qu'est-ce qu'il y a eu d'autre ? Effectivement, l'intervention
11:25après la réunion de crise
11:27interministérielle, le vol aller-retour,
11:29quoi d'autre ? Son intervention à
11:31l'Assemblée, sur Mayotte,
11:33où il explique que pour nommer un gouvernement,
11:35il faut que le Premier ministre
11:37et le Président, enfin qu'il est
11:39d'usage que le Premier ministre
11:41et le Président restent sur
11:43le territoire national, or Mayotte
11:45fait partie évidemment
11:47du territoire national. C'est vrai que
11:49d'un point de vue extérieur,
11:51ses débuts apparaissent quand même
11:53quelque peu ratés, il y a des maladresses
11:55même dans son expression,
11:57il ne rassure pas vraiment
11:59sur le contenu du projet politique,
12:01mais on en revient toujours à l'équation
12:03qu'il a en face de lui, qui est très complexe
12:05à résoudre, il n'y a pas de majorité
12:07à l'Assemblée, il n'y a aucun consensus,
12:09on voit que toutes les discussions qui ont été menées
12:11n'ont mené absolument
12:13à rien, en tout cas pour
12:15éviter une éventuelle censure, on se retrouve
12:17avec un socle qui va soutenir
12:19François Bayrou, qui est
12:21peu ou prou le même que celui qui soutenait
12:23Michel Barnier, donc avec Marine Le Pen
12:25qui encore une fois
12:27va décider quand elle le
12:29voudra d'appuyer ou non sur
12:31le bouton de vie ou de mort.
12:33Donc voilà, c'est vrai
12:35qu'en plus, François Bayrou, il a
12:37une autre difficulté, puisqu'il doit à la fois
12:39rassembler tout l'échiquier politique, mais
12:41il doit aussi rassembler son propre camp,
12:43on va voir dans la composition du
12:45gouvernement qu'il va dévoiler
12:47s'il a attiré un certain nombre
12:49de poids lourds, mais là
12:51encore ça paraît compliqué avec l'échéance
12:53de 2027, toujours en ligne de mire.
12:55Commentaire il y a quelques instants d'Eric Ciotti sur
12:57X, le ridicule continue, je lis ses mots
12:59à 48 heures du
13:01réveillon de Noël, le gouvernement macroniste
13:03de François Bayrou n'a toujours aucun ministre,
13:05cette farce funeste est
13:07hélas amenée à se reproduire
13:09dans la prison du
13:11en même temps
13:13dit-il, et de
13:15l'impossible alliance de la gauche, du centre
13:17et de la droite absorbée par le macronisme.
13:19Moi je veux bien que Eric Ciotti est en bonne position
13:21pour critiquer cette bonne guerre.
13:23Je n'ai pas bien compris sa proposition
13:25pour trouver une solution
13:27à la situation de blocage parlementaire,
13:29mais il en a sûrement, il nous la dira
13:31une prochaine fois. Pour revenir
13:33à François Bayrou...
13:35Je vous sens très taquin, Philippe Guybert.
13:37Si vous voulez, il a décidé
13:39de participer à aucun gouvernement,
13:41donc il peut dire effectivement...
13:43Qui va lui proposer Eric Ciotti ?
13:45On ne peut pas lui en vouloir de ne pas vouloir
13:47participer à un organisme parlementaire
13:49ni à un gouvernement, alors qu'on a exclu
13:51depuis le début le Rassemblement National et la France Insoumise.
13:53Qu'est-ce que sera l'alternative que proposera
13:55Eric Ciotti ?
13:57Si quelqu'un est dans l'opposition,
13:59il n'a pas le droit de quitter le pouvoir
14:01parce qu'il est dans l'opposition.
14:03Qu'est-ce qu'il propose ?
14:05Est-ce qu'il propose que le RN lui-même rentre
14:07dans une majorité ? Il semble qu'il le dise explicitement.
14:09La Code de Popularité
14:11de M. Bayrou,
14:13il faut dire Bayrou,
14:15pour en revenir, je ne sais pas si Frédéric Damy
14:17sera d'accord, elle sera regardée au moment
14:19où il présentera son projet de budget.
14:21Les impôts, les dépenses qui sont
14:23éventuellement réduites,
14:25et à ce moment-là, on reparlera
14:27de la Code de Popularité de François Bayrou.
14:29Oui, parce qu'en plus, dans les éléments positifs,
14:31il y a le souvenir que c'est un des premiers
14:33hommes politiques, campagne présidentielle de 2007
14:35qui a été vraiment son moment. Alors, tout le monde
14:37a en souvenir la GIF
14:39de 2002, mais c'est très anecdotique.
14:41C'est en 2007 qu'il impose
14:43la thématique de la dette et
14:45l'avenir lui donne raison parce qu'après, il y a la crise financière
14:47de 2008. Il y a cette idée qu'il peut arriver
14:49à rassembler les bons
14:51esprits, les bonnes solutions à droite
14:53comme à gauche, mais il y a aussi un avatar.
14:55Il apparaît comme centriste
14:57et pour les Français maintenant, centriste, ça veut dire
14:59mou et ça veut dire je ne fais rien.
15:01N'oublions pas qu'il a quitté le gouvernement
15:03je mets de côté la parenthèse de 2017.
15:05En 1997, ça fait presque 30 ans.
15:07Vous restez avec nous, Frédéric Dabigne.
15:09C'est un plaisir.
15:11C'est un plaisir aussi de vous avoir dans ce studio.
15:13Directeur Général Opinion de l'IFOP.
15:15Mathieu Vallée, porte-parole
15:17du Rassemblement National, député européen
15:19est avec nous dans quelques instants. On va le faire réagir
15:21justement à cette situation de blocage.
15:23Ce soir, à tout de suite sur Europe 1.
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Sondage: 40% des Français considèrent la nomination de François Bayrou comme une mauvaise chose
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ÉDITO - Futur Premier ministre: et si c'était François Bayrou, "depuis le temps qu'il en rêve"?
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