Le président de l'Union des métiers et industries de l'hôtellerie était l'invité de franceinfo le 28 décembre 2024
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00:00Bonjour Thierry Marx, vous représentez notamment les gérants d'hôtels, de cafés, restaurants.
00:12Comment vont-ils en cette fin d'année ?
00:14C'est une année atypique mais on fait une fin d'année plutôt agréable
00:18parce qu'évidemment il y a une belle activité en ce moment, évidemment grâce aux fêtes.
00:23Mais encore une fois, année atypique, beaucoup de tourisme, la région PACA est assez favorisée,
00:27les Alpes, Paris, les grandes villes, beaucoup de visites et je crois que c'est le double effet JO.
00:33On n'est qu'à la moitié des vacances, vous avez quelques indicateurs déjà sur le remplissage des hôtels ?
00:37On est à plus 2,2 dans les hôtels et sur une ville comme Paris on est à plus 9, donc c'est plutôt bien.
00:44Et encore une fois, je salue l'effet JO parce qu'autant la France a pu être contournée pour des gens
00:50qui ne s'intéressaient pas au sport et on a perdu un petit peu à ce moment-là.
00:54Et puis là on a vraiment le double effet JO qui est intéressant, ce qui fait une année atypique quand même.
01:00Effet JO qui n'avait pas forcément été reconnu avant la compétition, on a entendu beaucoup de restaurateurs, d'hôteliers se plaindre.
01:07Surtout les hôteliers et les restaurateurs qui étaient dans des zones très boumkérisées
01:11et là évidemment c'était des moins 6, moins 7% de chiffre d'affaires, donc c'était compliqué.
01:17Et puis il y a eu l'effet JO où il y a eu une perte de chiffre d'affaires et puis il y a eu le phénomène de stupéfaction,
01:22presque de glaciation d'ailleurs au moment de la dissolution où tout le monde s'est inquiété et a coupé un petit peu dans les dépenses.
01:30Donc il y avait une baisse de chiffre d'affaires forte et là les fêtes de fin d'année sont plutôt attractives et ça se passe plutôt bien.
01:38Ça veut dire que finalement les JO, avec le recul, ont fait vos affaires ?
01:42C'est toujours comme ça, je l'avais observé déjà au jeu de Rio, au jeu de Londres,
01:47il y avait l'effet JO où ce n'était pas un chiffre d'affaires colossal,
01:51mais l'après JO, avec la visibilité que donnent les JO d'un point de vue mondial,
01:56fait qu'il y a une attractivité pour le pays et le tourisme augmente.
02:00Et notamment pour Paris, vous nous le dites, là pendant ses vacances, plus 9 points de réservation, c'est très important.
02:06Ah oui, c'est très important sur Paris et puis il y a aussi ce sentiment de vouloir sortir de ce côté anxiogène,
02:13de ne pas avoir de repère en ce moment au niveau du gouvernement, de toute cette activité politique qui est un peu inquiétante,
02:20et bien je pense qu'il y a une envie de partager et de se retrouver autour d'une table.
02:25Une tendance plutôt bonne en cette fin d'année, malgré tout l'INSEE nous annonce une fréquentation touristique en baisse de 2%,
02:32notamment cet été par rapport à 2023, est-ce que la fin d'année va pouvoir rattraper tout cela ?
02:37La fin d'année ne rattrape jamais ce qui a été perdu, même si là on a une belle activité,
02:42tout ce qui a été perdu ne sera pas récupéré.
02:44Maintenant il faut retrouver une stabilité politique en France pour qu'on puisse mettre en perspective des projets.
02:50La grande inquiétude du monde de l'entreprise aujourd'hui, elle est ce brouillard absolu sur le fait qu'on va,
02:56est-ce qu'on va taxer ou moins taxer certaines choses ?
03:00Est-ce que le coup de rabot sur l'apprentissage va être un coup de rabot sérieux ?
03:04Est-ce que l'aide sur les emplois va être maintenue ou pas ?
03:08Tout ça sont des inquiétudes pour les chefs d'entreprise, et quand il y a inquiétude pour les chefs d'entreprise,
03:12bien évidemment ça n'incite pas la consommation.
03:14Mais la dissolution, la censure du gouvernement, tout ça, ça a vraiment pesé dans vos entreprises ?
03:18Ah non mais ça pèse très lourd dans les entreprises, je pense que personne ne se rend compte des dégâts que ça va pouvoir faire dans les mois à venir.
03:28Parce qu'aujourd'hui quand une entreprise n'a pas de visibilité, elle met le pied sur le frein,
03:32et puis elle coupe là où il faut couper pour ne pas prendre de risques.
03:36Et on parle beaucoup des grands licenciements, on a entendu parler de grandes marques qui licenciaient beaucoup,
03:40mais n'oublions pas les petits licenciements qui s'accumulent, et les fermetures des établissements.
03:44Si je prends simplement le monde de l'hôtellerie-restauration, je prends simplement le monde des restaurants,
03:49comme exemple, eh bien c'est 20 restaurants qui ferment par jour.
03:52Un qui ouvre, cinq qui ferment.
03:54Donc ça c'est la réalité du terrain, et c'est vrai que cette inquiétude politique,
03:59qui fait que nous n'avons pas de visibilité ou de négociation possible avec un gouvernement, c'est compliqué.
04:04Mais 20 restaurants qui ferment par jour, ce n'est pas depuis le début de l'année ?
04:08Non, non, 2023 a été très dur, suite à la crise de l'énergie, on a fermé 8600 établissements, tout confondu, restaurants et hôtels.
04:16Ça, ça a été quelque chose d'important, et en même temps, aujourd'hui, de constater que cette situation politique pèse sur le moral des entreprises.
04:26Ça pèse, mais depuis mardi, nous avons un nouveau gouvernement, avec une ministre au commerce, une ministre au tourisme,
04:33ça c'est de nature à vous rassurer sur la reconduite de certains dossiers ?
04:38Complètement, au niveau du commerce, bien évidemment, on a des points, et notamment avec Bercy,
04:43et puis de découvrir Mme Delattre, qui va être ministre du tourisme,
04:47le tourisme n'est pas une virgule dans les misérables, c'est quand même sept points du PIB français,
04:53il faut en tenir compte, c'est beaucoup de salariés, si je prends simplement l'hôtellerie-restauration, c'est 1 600 000 salariés,
04:59c'est quand même assez important pour qu'on nous écoute un petit peu sur l'impact social et sur l'impact environnemental de ce secteur d'activité.
05:051 600 000 salariés avec des dossiers, vous nous l'avez dit, à poursuivre sur l'apprentissage, sur la formation professionnelle,
05:11vous nous parliez aussi cet été de 200 000 postes à pourvoir, c'est toujours le cas ?
05:15C'est toujours le cas, et quand on parle de 200 000 postes à pourvoir, il y a aussi des phénomènes collatéraux à ces recrutements,
05:22le logement est un frein au recrutement, la formation professionnelle est un frein,
05:26il ne faudrait pas qu'il y ait de coups de rabot sur la formation professionnelle,
05:29parce qu'il y a des personnes qui sont très éloignées d'un projet métier,
05:32il faut amener ces personnes dans des secteurs d'activité et la formation professionnelle,
05:37et là, pour ça, la négociation avec les OPCO va être très importante.
05:40Mais ça ne suffit pas, on a aussi vu beaucoup de salariés partir après le Covid,
05:44parce qu'ils se sont rendus très clairement qu'ils pouvaient avoir une vie plus agréable,
05:48est-ce que ces salariés-là, vous arrivez à les reconquérir ?
05:51On arrive à les reconquérir avec des nouvelles planifications,
05:53mais il est bien évidemment évident qu'après le Covid, il y a eu un regard sur le travail qui était un petit peu différent,
05:59je n'aurai plus un rapport sacrificiel au travail, on l'a beaucoup entendu,
06:03à nous de nous adapter, nous l'avons fait, dans l'augmentation des salaires,
06:06presque 16% d'augmentation, la replanification du travail,
06:10mais ce n'est pas simplement notre secteur d'activité qui est touché,
06:13c'est l'ensemble de l'activité professionnelle, que ce soit l'industrie de l'automobile,
06:17l'industrie du bâtiment, l'industrie de l'hôtellerie, restauration et du tourisme,
06:20bien évidemment tout le monde est touché par ce rapport au travail,
06:24et puis arrive sur ce rapport au travail une possibilité d'être auto-entrepreneur,
06:28je pense que le nombre des auto-entrepreneurs a doublé par rapport à 2022-2023,
06:34donc il faut en tenir compte, on a une ubérisation du travail qui vient télescopier notre modèle social,
06:40et là il va falloir qu'avec le gouvernement, nous regardions un petit peu ça de près,
06:43parce que le digital va très vite, le législatif est très lent,
06:47donc aujourd'hui s'installent des choses qui sont à la limite de la légalité dans l'ubérisation,
06:53on voit des plateformes aujourd'hui qui vous proposent d'être auto-entrepreneur très rapidement,
06:57sauf que pour mon secteur d'activité, qui est l'hôtellerie-restauration, c'est illégal,
07:01mais la plateforme existe, donc comment on fait ? Est-ce que c'est autorisé ?
07:05Dans ce cas-là on peut peut-être l'utiliser, mais quid du modèle social français ?
07:09Donc vous voulez une plus grande souplesse finalement, c'est ça ?
07:11Alors je ne veux pas une plus grande souplesse, je veux une clarification des choses.
07:15Si c'est légal, on peut le faire, si ça ne l'est pas, eh bien voilà.
07:19Mais en même temps, d'avoir une réflexion de fond sur le modèle social français,
07:23que je défends, je ne serai pas le fossoyeur du modèle social français,
07:26mais quand vous avez de l'ubérisation du travail, où l'Ursa vous dit 40% ne payent pas leurs charges sociales,
07:32quid du modèle social français ? C'est mon interrogation.
07:35Donc si je comprends bien, c'est un peu les plateformes que vous visez, le fonctionnement même des plateformes ?
07:39Oui, le fonctionnement même des plateformes.
07:41Aujourd'hui, je parle de ce digital très souvent, je l'ai dit pour Booking,
07:45on donne finalement à des gens des plateformes de réservation 15-20% de notre chiffre d'affaires,
07:53qui d'ailleurs n'est pas fiscalisé en France.
07:55Donc il faut regarder aussi, et pourquoi ne pas créer des plateformes françaises,
07:59ou du moins européennes, qui seraient moins coûteuses en termes de marge ?
08:02Eh bien on va y revenir justement à ce projet dans quelques instants Thierry Marx,
08:05vous êtes notre invité ce matin sur France Info.
08:07On vous retrouve après le Fil Info à 8h41 avec Marine Clete.
08:12Le ministère de la Santé du Hamas affirme que le directeur d'un important hôpital de Gaza
08:17est aux mains de l'armée israélienne.
08:19Les soldats de l'état hébreu ont emmené des dizaines de membres du personnel médical,
08:23affirme le Hamas.
08:24L'établissement a été visé et touché hier par un raid israélien.
08:28Information donnée par l'Organisation Mondiale de la Santé.
08:31Tout est hors service, 60 soignants et 25 patients sont dans un état critique,
08:36ajoute l'organisation internationale.
08:38Après une réunion en visio contestée suite au passage du cyclone Chido,
08:42François Bayrou opte pour le présentiel.
08:44Le Premier ministre s'envole aujourd'hui pour Mayotte.
08:47Il y passera deux jours.
08:48Il amène avec lui cinq ministres dont l'Éducation, les Outre-mer, la Santé et le Logement.
08:53Cette orange sur les routes en Auvergne-Rhône-Alpes,
08:57selon Bison Futé, aujourd'hui dans les deux sens en Ile-de-France.
09:00Cette orange seulement dans le sens des retours.
09:02Et puis les supporters seront donc au rendez-vous
09:05les 12 000 places du match des extrêmes entre le FCS Pali et le PSG
09:09se sont vendues comme des petits pains hier en moins d'une heure.
09:1216e de finale de la Coupe de France de football prévue le 15 janvier au stade Marcel-Michelin,
09:17c'est à Clermont-Ferrand.
09:28Et Thierry Marx, chef étoilé et président de l'UMI,
09:31l'Union des métiers de l'hôtellerie-restauration,
09:33est avec nous ce matin sur France Info pour ce 8-30.
09:35Thierry Marx, on a commencé à l'évoquer, vous l'avez vous aussi évoqué
09:39au début du mois de décembre lors du congrès de l'UMI.
09:41Vous avez envie, pour ambition en tout cas,
09:44de créer une sorte de booking à la française.
09:46Ça pourrait ressembler à quoi ?
09:47On y travaille simplement à créer une plateforme moins coûteuse
09:51pour les gens qui utilisent ce type de plateforme.
09:54Aujourd'hui, une plateforme bien souvent vous coûte entre 17 et 20%
09:59de votre chiffre d'affaires, de vos marges.
10:02Donc c'est plus concevable d'accepter ça.
10:05D'abord, ce sont des plateformes bien souvent qui ne sont pas fiscalisées en France.
10:08Donc nous réfléchissons, mais nous avançons dans ce travail
10:11très sérieusement depuis deux ans pour créer une plateforme à la française,
10:15tout du moins une plateforme peut-être européenne,
10:17mais en termes de coûts, moins coûteuse pour le professionnel
10:21que ce que ça ne l'est aujourd'hui.
10:23Oui, plateforme européenne, parce que comment on arrive à se faire connaître
10:25des Australiens, des Brésiliens, des Américains en même temps
10:29alors qu'il y a booking qui couvre toute la planète ?
10:32Beaucoup de nos confrères parlent anglais et peuvent diffuser largement tout ça.
10:38Il n'y a pas de souci avec ça, mais c'est sur sa construction
10:41qu'il faut étudier les choses.
10:43Ça fait deux ans qu'on y travaille, on aboutira à quelque chose,
10:46bien sûr qu'on ne pourra pas peut-être convaincre tout de suite,
10:52parce que ce sont des géants américains qui sont aujourd'hui installés,
10:56mais on dit toujours qu'un moustique empêche un géant de dormir.
11:00C'est un objectif pour quand ?
11:02C'est un objectif pour les deux années qui viennent,
11:04ce sera la fin de mon mandat, mais rapide, oui.
11:06Vous vous êtes fait manger par Booking ?
11:08Non, mais en tout cas on est très touché par ces plateformes
11:11qui ont eu la bonne idée avant nous.
11:13Reconnaissons-le, on ne peut pas leur tirer à boulet rouge là-dessus.
11:17Mais en tout cas, il n'est pas normal que nous ne sachions pas créer,
11:21que nous ne sachions pas être innovants dans ce domaine.
11:24Autre dossier, Thierry Marx, de votre mandat en cours et de cette fin d'année.
11:28A partir de mercredi, 6 millions de Français ne vont plus pouvoir utiliser
11:31les tickets resto dans les supermarchés pour acheter de l'huile, des pâtes, du beurre.
11:35Vous vous en félicitez toujours ?
11:37Je ne m'en félicite pas, parce que cette fracture sociale est très dure en France
11:42et beaucoup de gens sont privés du bien manger.
11:45Et donc c'est un combat que nous menons.
11:48Titre restaurant s'appelle titre restaurant,
11:50c'est 575 millions d'euros de manque à gagner pour les restaurateurs
11:54quand je viens de vous dire qu'on ferme 20 restaurants par jour aujourd'hui.
11:57Et c'est 875 millions d'euros envoyés vers la grande distribution
12:01pour toucher que 15% des salariés.
12:03Mais si je peux me permettre aussi, la commission nationale des titres restaurant...
12:06Vous avez des chiffres, j'en termine un autre.
12:08La commission nationale des titres restaurant nous montre que 14 milliards d'euros
12:12dépensés en 2023 en titre restaurant, quasiment 9 milliards,
12:15donc les deux tiers dans la restauration quand même.
12:17Mais on est d'accord là-dessus.
12:19On n'a pas contesté ça et on ne danse pas sur la table pour ça.
12:23Nous on se dit, soyons innovants, profitons de ce nouveau gouvernement.
12:26Ce que j'avais proposé à la ministre Madame Ferrari à l'époque,
12:30c'est de dire créons un titre alimentation.
12:32D'abord vous toucherez 80% des salariés.
12:35La grande distribution peut porter cela.
12:37Les émetteurs de titres l'ont déjà fait en Europe, en Angleterre, aux Pays-Bas.
12:41Donc ça veut dire que ça peut exister très très vite
12:43pour toucher un plus grand nombre de salariés.
12:45Moi je comprends cette fracture sociale,
12:47je comprends qu'on ait besoin d'aide pour s'alimenter.
12:50Mais le mot restaurant considère qu'il a créé ce titre restaurant
12:55pour aller au restaurant et ne noyons pas le poisson.
12:59Aller au restaurant c'est aussi favoriser le lien social.
13:02Mais augmenter la capacité d'aider nos salariés à mieux manger
13:08et d'ailleurs peut-être même de flécher vers une agriculture française
13:11faite en France, transformée en France,
13:13la grande distribution pourrait s'accorder cette possibilité de le faire.
13:16Mais qu'on comprenne bien ce titre alimentation,
13:18il servirait à quoi ? Uniquement à faire ses courses ?
13:20Uniquement à faire ses courses.
13:22Avec un montant de combien ?
13:24C'est à déterminer.
13:25Mais vous comprenez que c'est quand même beaucoup plus facile
13:28pour les entreprises d'acheter des titres alimentation,
13:31d'acheter des titres restaurant.
13:32Et puis ne nous voilons pas la face.
13:34Donc on aurait les deux ?
13:35Bien sûr.
13:36Nous on avait des titres restaurant qui arrivaient des fois avec des familles.
13:39Et on le savait et on ne regardait pas ça de trop près.
13:42Ce n'est pas simplement pour falsifier l'avis du salarié.
13:46Donc moi je pense qu'il faut les deux et nous les mettons comme ça.
13:49Titre restaurant pour aller au restaurant et titre alimentation.
13:52Mais il n'y a pas simplement les restaurateurs qui se plaignent.
13:54Les titres restaurant étaient utilisés dans les charcuteries,
13:57dans les boulangeries, dans les boucheries.
13:59Mais parce qu'il y a beaucoup de Français qui se disent aussi
14:00que justement ça peut être des économies du quotidien
14:02pour aller se faire plaisir au restaurant.
14:04Justement, élargissons et proposons un titre alimentation
14:07pour 80% des salariés français.
14:09Pas simplement pour 15%.
14:11Les supermarchés ont déjà prévenu qu'ils ne pourront pas mettre
14:13leur logiciel à jour au 1er janvier.
14:15Est-ce que vous demandez des contrôles assidus ?
14:17Bien sûr qu'on demande des contrôles et on ne va quand même pas pleurer
14:20sur la situation de la grande distribution en France.
14:22Ce n'est pas le sujet.
14:24Thierry Marx, j'aimerais qu'on évoque la situation à Mayotte.
14:27François Bayrou est attendu demain sur place,
14:29deux semaines après le passage du cyclone.
14:31Vous vous êtes vous aussi mobilisé avec l'UMI
14:33pour apporter de l'eau sur l'île, 200 000 bouteilles.
14:36Est-ce que vous avez prévu d'autres actions ?
14:38Oui, on a fait partir 10 containers.
14:40Je salue Jean-Charles Mandalas et tous les présidents de l'UMI
14:43qui se sont mobilisés.
14:45On a envoyé 10 containers.
14:46Je vais me déplacer dans 2-3 semaines à Mayotte
14:49et nous essayons de refaire partir 10 containers.
14:52Il ne faut pas oublier qu'on a 560 salariés,
14:55pas simplement adhérents à l'UMI d'ailleurs.
14:57On aide tout le monde.
14:59Les 63 restaurants et les 12 hôtels qui sont sur l'île
15:02ont été très durement touchés.
15:04Donc il faut pouvoir les aider de façon efficace.
15:07Et aujourd'hui, je salue encore une fois
15:09la mobilisation des présidents de l'UMI,
15:11des présidents dans les départements
15:13qui ont fait partir très vite ces 10 containers.
15:15Et on s'apprête à en faire partir 10 autres.
15:17Quelles sont les nouvelles d'ailleurs que vous avez
15:19de ces salariés, de ces restaurateurs ?
15:21Aujourd'hui, à chaque fois,
15:23il y a une force de résilience absolument incroyable.
15:25Il y a des établissements qui sont encore debout.
15:27Il faut essayer de maintenir l'aide aux salariés
15:30et à nos confrères et consoeurs qui sont sur l'île
15:33et que ça reparte très vite avec une vraie reconstruction.
15:35Ça fait quelques années que nous aidons l'île
15:38dans différentes problématiques.
15:40Là, évidemment, cette catastrophe naturelle
15:42est venue durcir un petit peu
15:45tout ce qui ne fonctionnait pas sur cette île.
15:47Et on va faire en sorte que ça redevienne une île attractive
15:51avec un tourisme de qualité.
15:53Manuel Valls a annoncé une loi spéciale
15:55présentée au Conseil des ministres au mois de janvier.
15:57Il faudra ensuite qu'elle soit votée à l'Assemblée nationale.
15:59Vous avez-vous des demandes particulières
16:01pour aider justement le commerce à se ressaisir ?
16:04Pour le moment, on est dans l'urgence de l'aide.
16:06Mais on regardera ça de très près
16:08parce que je suis convaincu
16:10que cette île de Mayotte ne doit pas être délaissée,
16:12qu'on peut y créer un tourisme de qualité
16:14et une économie de qualité.
16:16Merci beaucoup Thierry Marx d'avoir accepté notre invitation
16:19ce matin sur France Info.
16:21Bonne fin d'année, bonne journée.
16:23L'info continue sur France Info
16:25avec Le Fil Info à 9h moins 10.
16:27C'est Marine Clete.