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Les centaines de milliers de jeunes gens qui échouent chaque année dans des emplois sommaires, à l’exemple de ces conducteurs d’engins à deux-roues autrement appelés motos-taxis, déversés comme des essaims dans toutes les villes camerounaises, à l’exemple ici de Douala, portent le pouvoir camerounais à l’un des plus grands questionnements de son parcours, à savoir : que faire de la jeunesse qu’il forme et que son Président lui-même s’est retrouvé – au comble de l’embarras – obligé de féliciter pour son hardiesse à la lutte pour la survie ?
Un président obligé de se mirer à la réalité de chiffres qui détonnent. D’année en année, le pays se trouve à consacrer une part non négligeable de ses ressources à la formation d’une jeunesse dont une grande part se retrouve soit dans la rue, soit en sous-emploi chronique, soit tout simplement en exil. Situation d’autant plus tragique lorsque l’on prend la calculette pour mettre en somme l’ensemble des ressources publiques allouées à la formation et à l’encadrement de la jeunesse. Dans le budget 2024 en effet, un total de 979 milliards de F. CFA englobant les budgets affectés aux ministères des Enseignements secondaires, de l’Education de Base, de l’Enseignement supérieur, de la Jeunesse, de l’Emploi et de la formation professionnelle ainsi que de la Recherche scientifique et technique. Soit, en valeur relative, 14,5% de la richesse nationale.
Le défi est donc titanesque, dans un pays qui croit démographiquement de 3% par an en général et de 6% dans les villes, et dont plus de 75% de la population totale est âgée de moins de 30 ans. Un point critique où le bilan du pouvoir actuel sera difficile à défendre, de par cette béance qu’il laisse à ne pouvoir apporter de solutions à des jeunes qui, demain, ne se porteront qu’à la consommation, au divertissement, à l’exode ou à la criminalité. 

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00:00Les centaines de milliers de jeunes gens qui échouent chaque année dans des emplois sommaires
00:12à l'exemple de ces conducteurs d'engins à deux roues autrement appelés mototaxis,
00:17déversés comme des esseins dans toutes les villes camerounaises à l'exemple ici de
00:21Douala, portent le pouvoir camerounais à l'un des plus grands questionnements de son
00:25parcours à savoir, que faire de la jeunesse qu'il forme et que son président lui-même
00:29s'est retrouvé au comble de l'embarras obligé de féliciter pour son ardiesse à
00:34la lutte pour la survie.
00:35Certes, la possession d'un diplôme ne garantit toujours pas l'accès à l'emploi, mais là
00:44aussi l'État intervient dans toute la mesure du possible en intégrant un grand nombre
00:53de jeunes diplômés dans la fonction publique et dans les services de sécurité.
00:59Mais je désire aussi parler directement aux jeunes qui ne vont pas à l'école, à ceux
01:10qui sont sortis prématurément du système scolaire et aux diplômés qui n'ont pas
01:17encore trouvé d'emploi et qui désespèrent d'en trouver. Dans le meilleur des cas, ils
01:26exercent une certaine activité dans les formels, souvent en deçà de leur capacité.
01:34D'autres n'ont pas cette chance et coupissent dans l'oisibilité ou le vagabondage.
01:44Un président obligé de se mirer à la réalité de chiffres qui détonnent. D'année en année,
01:50le pays se trouve à consacrer une part non négligeable de ses ressources à la formation
01:55de la jeunesse, dont une grande part se retrouve soit dans la rue, soit en sous-emploi chronique,
02:00soit tout simplement en exil. Situation d'autant plus tragique lorsque l'on prend la calculaide
02:06pour mettre en somme l'ensemble des ressources publiques allouées à la formation et à
02:10l'encadrement de la jeunesse. Dans le budget 2024, en effet, un total de 979 milliards
02:17d'offensifs englobant les budgets affectés au ministère des Enseignements secondaires,
02:22de l'éducation de base, de l'enseignement supérieur, de la jeunesse, de l'emploi
02:27et de la formation professionnelle, ainsi que de la recherche scientifique et technique,
02:32soit en valeur relative, 14,5% de la richesse nationale.
02:37Comment on est donc arrivé à OTS par exemple ? Si ces budgets-là sont si bien organisés,
02:42si bien exécutés, comment on a fait pour que les enseignants arrivent à crier leur
02:46souffrance dans une organisation appelée OTS ? D'ailleurs, moi à titre personnel,
02:50et j'imagine que c'est le cas de certains collègues ici, j'ai été saisi encore par eux.
02:54Et ils disent que nonobstant toutes les bonnes annonces qui ont été faites,
02:58ils ne sont toujours pas payés.
03:00Le défi est donc titanesque, dans un pays qui croît démographiquement de 3% par an
03:05en général et de 6% dans les villes, et dont plus de 75% de la population totale est âgée
03:10de moins de 30 ans. Un point critique où le bilan du pouvoir actuel sera difficile
03:15à défendre, de par cette béance qu'il laisse à ne pouvoir apporter de solution à des jeunes
03:20qui, demain, ne se porteront qu'à la consommation, au divertissement, à l'exode ou à la criminalité.

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