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L'écrivain Alexandre Jardin était l'invitée de l’Heure des Pros ce vendredi 3 janvier sur CNEWS. Il s’est exprimé au sujet des citoyens entravés dans leurs déplacements au sein de certaines villes, conformément aux nouvelles réglementations : «Personne ne peut débourser 28.000 euros pour acheter une voiture électrique»

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Transcription
00:00dans le village à côté, derrière moi,
00:02je parlais avec un homme qui me dit
00:05à partir du 1er janvier je ne peux plus aller chercher mes enfants, il est divorcé,
00:09ses enfants sont avec leur mère,
00:12dans une ville à laquelle il ne peut plus
00:14accéder à partir du 1er janvier avec sa voiture.
00:17On est dans un département pauvre
00:19où personne ne peut mettre 28 000 euros pour acheter une UR5 électrique.
00:24Ça n'existe pas.
00:26Donc on se rend compte qu'il y a un vrai problème de dignité.
00:30On est en train de fabriquer des gueux,
00:33des manants qui n'ont plus accès
00:35au centre-ville réservé à ceux qui peuvent payer.
00:39C'est-à-dire qu'il y a une rupture de République,
00:41il y a quelque chose qui touche au fondamental
00:44et lorsque j'ai fait ce tweet dans ma cuisine,
00:47je me demandais si j'étais le seul à me rendre compte
00:49qu'il y avait quelque chose d'extrêmement grave qui se passait en France.
00:52Et en fait, 48 heures après,
00:55je me rends compte qu'il y a 410 000 personnes qui sont venues le voir.
00:57Il y a une révolte.
01:00Et j'invite nos amis les policiers à ne pas verbaliser les gueux, les manants.
01:05Ce n'est pas possible.
01:06Dans une République, ce n'est pas possible.
01:09On ne peut pas avoir deux types de citoyens.
01:11On doit revenir à un esprit de République.
01:14Et ces lois, l'écologisme est en train de déraper,
01:18de complètement déraper.
01:21Il y a une forme d'indignité.
01:23Donc vraiment, on va demander poliment aux policiers
01:26de ne pas verbaliser les gens qui n'ont pas la bonne vignette.
01:30Et alors, encore plus grave,
01:32ça crée une espèce de risque permanent
01:35où le citoyen est potentiellement constamment un suspect.
01:40Parce que par exemple, moi, ma voiture, je ne sais même pas si j'ai le droit.
01:45C'est-à-dire qu'en réalité, on ne sait plus où on a le droit,
01:48où on va être verbalisé.
01:50La loi a été créée pour créer de la sécurité, pas de l'insécurité.

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