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00:00Bon, on revient donc à l'actualité, relâchés après le braquage d'une pharmacie, deux Algériens sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français
00:07ont été arrêtés une semaine plus tard pour un nouveau vol, ça c'est incroyable d'ailleurs.
00:11Ils avaient été libérés, faute de place en rétention, après le cambriolage d'une pharmacie à Ivry-sur-Seine dans le Val-de-Marne,
00:18ça c'était dans la nuit du 24 au 25 décembre,
00:21leur seule sanction était l'interdiction de venir dans la commune, ça avait été classé sans suite,
00:27et une semaine plus tard, les mêmes individus ont de nouveau été interpellés pour un nouveau vol,
00:32et cette fois les deux mises en cause seront jugées en comparution immédiate.
00:36Aujourd'hui, c'est deux Algériens en situation de QTS, c'est-à-dire obligation de quitter le territoire.
00:43Donc je vous propose peut-être d'être avec Rudy Mana, que vous connaissez, notre ami Rudy Mana,
00:50mais est-ce qu'avant cela, nous avons un témoignage à proposer ?
00:54Nous pourrons venir directement vers Rudy ?
00:56Rudy, nous pouvons aller directement vers Rudy Mana, à qui d'abord je souhaite une bonne année,
01:01vous êtes porte-parole du syndicat de Police Alliance, bonjour Rudy Mana.
01:05Bonjour Pascal Praud, bonne année, bonne année à vos équipes également.
01:08Je voulais savoir, on parle de ce cas parce qu'il est arrivé dans l'actualité, mais est-ce que c'est fréquent ?
01:15Ça arrive régulièrement et c'est bien pour ça qu'avec le syndicat Alliance on s'insurge,
01:21souvent à juste titre d'ailleurs, de ces libérations trop rapides de ce type d'individus.
01:26Vous savez, on a des policiers qui ont pris des risques pour encarteler ces individus
01:30lors d'un cambriolage à Évry-sur-Seine.
01:32Ces individus sont en obligation de quitter le territoire français sans domicile fixe.
01:36Donc ça veut dire que si vous les remettez dans la rue, il est bien évident qu'on ne peut pas les identifier,
01:40on ne peut pas les loger pour éventuellement aller les récupérer.
01:44Donc on s'expose de manière très claire à ce qu'ils récidivent,
01:49et c'est bien ce qui s'est passé sous cette affaire, et encore une fois ça nous a donné raison.
01:52Alors vous savez, on a un ministre de la Justice aujourd'hui qui est déterminé à appliquer des sanctions pénales beaucoup plus dures.
01:58Mais malheureusement, l'idéologie de certains magistrats, ça va être très compliqué à faire évoluer.
02:04Et là en l'occurrence, cette culture de l'excuse, certains magistrats pensent que,
02:09en disant à ces individus qu'il ne faut plus recommencer parce que vous comprenez que ce n'est pas bien,
02:13ils pensent qu'ils vont les écouter, mais en fait ils les prennent pour des trompettes.
02:17Excusez-moi de l'expression Pascal, mais en fait on est pris pour des trompettes.
02:20Les magistrats les premiers sont pris pour des idiots en disant ce genre de choses,
02:24et regardez ce qui se passe, quatre jours après, ils refontent des vols à la roulotte dans des véhicules.
02:29Mais que va-t-on dire à ces victimes ? Parce qu'en fait ces gens-là n'auraient pas dû être dehors.
02:34Donc les victimes qui ont eu leur véhicule cassé hier, on leur dit quoi ?
02:37On leur dit qu'on les a libérés parce qu'on ne pouvait pas faire autrement ?
02:40C'est ça qui est absolument scandaleux.
02:42Et encore une fois, hier on a des policiers qui ont pris des risques
02:45pour interpeller ces individus qui étaient en train de commettre ce style de vol.
02:48Mais j'entends bien, mais pourquoi ça avait été classé sans suite ?
02:52Ça il faut demander au magistrat, vous savez, il y a beaucoup d'affaires.
02:55Mais oui, mais il n'y a jamais un magistrat en fait, on ne sait pas quel magistrat.
03:00On pourrait imaginer d'ailleurs que le magistrat qui prenne sa décision,
03:04ou la rende publique, ou ait des comptes à rendre,
03:06mais ce magistrat, moi j'ai du mal à comprendre ça.
03:09Donc c'est un braquage d'une pharmacie, et c'est classé sans suite.
03:14Alors qu'il y a des caméras de surveillance qui ont tout vu.
03:16Donc pourquoi ? Est-ce qu'il y a possibilité simplement d'expertiser ça ?
03:20De savoir qui a pris la décision, pourquoi il a pris la décision,
03:23est-ce qu'il y aura une sanction sur ce magistrat, que sais-je ?
03:26Nous c'est ce qu'on demande avec Allianz.
03:28Vous savez, un policier, quand il fait une bêtise,
03:30il a l'inspection générale de la police nationale, l'IGTN, les fameux boeufs carottes.
03:35Et ensuite, si c'est une grosse bêtise, il va être jugé par des magistrats justement judiciaires.
03:40Quand ce sont des gendarmes, ils ont l'inspection générale de la gendarmerie nationale.
03:43Le problème, c'est que les magistrats, eux, ils peuvent faire ce qu'ils veulent,
03:47ils peuvent faire les bêtises qu'ils veulent,
03:49ils peuvent faire les conneries qu'ils veulent, pardon de l'expression,
03:51et ils ne seront jamais jugés, jamais inquiétés.
03:54Ils ont le droit de presque tout faire.
03:56Donc c'est ça qui nous rend complètement dingues d'un certaine décision.
04:00Et quand je dis ça, bien sûr, je n'attaque pas toute la magistrature,
04:03parce que bien évidemment, il y a une grande partie qui travaille extrêmement bien.
04:06Mais quand on a ça, vous imaginez le policier de terrain,
04:09vous imaginez ces policiers guidés sur scène,
04:12qui ont procédé à cette interpellation,
04:14et qui voient qu'à quelques kilomètres de là,
04:16ces mêmes individus qu'ils ont interpellés 4 jours avant,
04:21ils recommencent.
04:23Il faut reconnaître, il faut se dire les choses.
04:25Vous vous dites, mais en fait on fait un travail qui ne sert à rien.
04:28Et c'est ça le problème des policiers aujourd'hui.
04:30Alors oui, je pense que certains magistrats
04:32devraient rendre des comptes devant des décisions complètement loufoques.
04:36Et encore, Pascal, là on parle juste de cambriolage et de vol à l'intérieur d'un véhicule.
04:40Mais combien de magistrats ont libéré des individus qui ont violé derrière,
04:44qui ont tué derrière ?
04:46C'est arrivé aussi à plusieurs reprises ce genre de choses.
04:49Et pourtant, ils ne sont jamais annulés.
04:51Donc c'est bien ça la difficulté.
04:53Peut-être que s'ils devaient rendre des comptes derrière,
04:55ils y réfléchiraient deux fois ou trois fois
04:57avant de libérer certains individus qui sont extrêmement dangereux.
05:01Écoutez, merci.
05:02Rudy Manas, ce que vous dites n'est pas très joyeux.
05:05C'est l'occasion aussi à travers vous de saluer,
05:07et on le fait régulièrement, tous les policiers
05:09qui sont sur le terrain,
05:11qui donnent de leur temps
05:13et hélas parfois aussi de leur vie.
05:16J'ai le sentiment quand même qu'avec Bruno Rotaillot et Gérald Darmanin aujourd'hui,
05:20il y a un couple qui peut aider la police.
05:22Parce que le problème de la police, c'est souvent aussi le suivi de la justice.
05:25Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter, Rudy Manas,
05:27à titre professionnel ou à titre personnel ?
05:29Vous êtes de Marseille.
05:31Oui, tout à fait.
05:32Écoutez, il faut souhaiter qu'il y ait beaucoup moins de policiers blessés cette année,
05:37qu'il y ait beaucoup moins de policiers qui soient tués en service.
05:40Vous savez, on a un vrai problème de suicide aussi.
05:42La police, espérons que ça va aller mieux,
05:44qu'on aura effectivement avec ce duo,
05:47espérons que ça ne devienne pas un duel
05:49et que ça reste un duo avec la même philosophie.
05:52Rotaillot-Darmanin, j'ai l'impression que ça peut fonctionner.
05:55Donc il faut espérer, bien sûr, que ça aille mieux.
05:57Et puis moi, franchement, à travers votre antenne,
05:59et vous savez, Pascal, vous le dites souvent,
06:01d'ailleurs beaucoup de policiers apprécient vos propos,
06:03vous le savez.
06:04Il faut espérer que...
06:06Moi, je tiens mon chapeau à tous ces policiers,
06:08ces gendarmes de France qui font un travail remarquable
06:10pour nos citoyens.
06:11Je suis d'accord à goût.
06:12Merci en tout cas, Rudy.
06:13Belle et heureuse année à tous les policiers qui nous écoutent.
06:17Et souvent, on le dit,
06:19il faudrait un peu éduquer les uns et les autres
06:22lorsque vous rencontrez un policier.
06:25Bien sûr que pendant les quelques premières secondes,
06:28ce n'est pas agréable parce que vous êtes arrêté, bien sûr.
06:30Mais une forme de civisme,
06:32de comprendre qu'il fait un travail aussi pour vous, pour nous,
06:36de lui parler avec courtoisie
06:39quand je vois des gens, parfois,
06:41qui tout de suite haussent le ton,
06:43se prennent pour je ne sais qui,
06:46vous vous prenez pour des cow-boys,
06:48ce qu'on peut dire dans ces cas-là.
06:50Et parfois, des gens de milieux assez favorisés
06:52qui ont un rapport humiliant.
06:56Je trouve que ce n'est pas convenable.
06:58Vraiment, ce n'est pas convenable
06:59parce que c'est la police française
07:01et qu'il faut d'abord l'aider,
07:02que les citoyens que nous sommes
07:03doivent d'abord commencer par les aider
07:05et comprendre leur job.
07:0611h14, à tout de suite.
07:08Restez bien avec nous, la suite de Pascal Proé,
07:10c'est dans un instant sur Europe 1
07:11et vous pouvez bien sûr réagir
07:13au 01-80-20-39-21.
07:16A tout de suite sur Europe 1.

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