Frappée par la tempête Alex en 2020, la commune de Breil-sur-Roya (Alpes-Maritimes) ne trouve pas d'assureur. Son maire, Sébastien Olharan, a donc décidé de signer un arrêté municipal pour y répondre «par l’absurde» et alerter.
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00:00Après une coulée de boue dévastatrice il y a quatre ans,
00:04une tempête administrative s'abat sur Breil-sur-Roya.
00:07Engagés depuis plus de 20 ans avec la mairie,
00:10les assureurs ont annoncé en juin se défiler d'ici la fin de l'année
00:14sous prétexte de contrats obsolètes.
00:16Concrètement, en cas de nouveau sinistre,
00:18les bâtiments publics ne seront plus assurés.
00:21Les assurances, là, c'est pas normal.
00:24C'est le principe même de l'assurance,
00:26c'est-à-dire qu'ils sont là pour qu'on les paye,
00:28mais quand ils doivent payer, ils ne veulent pas.
00:30Le risque d'engouffre financier est plein donc sur la commune
00:33et inquiète le maire.
00:34La tempête Alex, c'est 10 millions d'euros de dégâts sur les biens communaux.
00:37Si on avait un phénomène similaire ou même un phénomène bien moindre,
00:41la mairie de Breil ne pourrait pas faire face
00:43en mettant tout l'argent nécessaire à la reconstruction de sa propre poche.
00:46Sébastien Hollaran déplore un manque de considération
00:49malgré les dispositions déjà prises.
00:51Les assurances considèrent que la commune de Breil est trop risquée à assurer,
00:55ce qui d'ailleurs est un non-sens.
00:56On a délocalisé un certain nombre d'équipements
00:58dans des secteurs moins exposés au risque d'inondations.
01:00On a acheté des équipements pour protéger nos bâtiments.
01:03L'élu réitère ses appels d'offres aux assureurs.
01:06En attendant, le Bureau national de tarification a été saisi
01:09pour obliger l'ancienne assurance de la mairie
01:12à reprendre ses contrats pendant un an supplémentaire.