Jean-François Bohnert, procureur du parquet national financier, était l'invité d'Apolline de Malherbe dans le Face à Face, sur BFMTV et RMC.
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00:00Ce que nous avons réussi à établir avec les juges d'instruction, mais ça va être maintenant au tribunal de décider si notre analyse est exacte puisque la thèse de la défense va également amener des arguments et c'est tout à fait normal dans un débat judiciaire,
00:15Notre thèse est celle d'un pacte de corruption entre, d'un côté, un candidat à l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy, nous sommes en 2007, 2005, 2006 en réalité, des proches de Nicolas Sarkozy,
00:32et de l'autre côté, des autorités libyennes, autorités libyennes à la tête desquelles se trouve à l'époque encore le colonel Kadhafi, bien sûr, mais également son directeur de cabinet, certains de ses ministres et des intermédiaires,
00:46on parle de Ziad Taqieddine, on parle d'Alexandre Jouri, et c'est dans cette triangulation que le pacte de corruption va avoir lieu, en ce sens que de l'argent va être promis par les autorités libyennes vers Nicolas Sarkozy, ses proches, pour soutenir et financer la campagne électorale.
01:05Vous en parlez de manière affirmative ?
01:08J'en parle de façon affirmative parce que tout ce que j'avance est documenté par le dossier. Nous avons 70 tomes de matériel, de déclarations, d'éléments, de flux financiers qui ont pu être retracés, nous avons interrogé les autorités judiciaires de 21 pays qui nous ont répondu, à des niveaux parfois très différents, mais avec des éléments qui sont rentrés dans le dossier, que les juges d'instruction ont recueillis.